J’avais reçu la notice de l’Hokage lui-même il y avait de cela quelques jours auparavant alors je ne fus pas surpris lorsque je vis arriver un corbeau. L’Hokage m’avais personnellement chargé d’entrée en contact avec une certaine étrangère qui voulait discuter entente avec le village. Apparemment, elle appartenait à une organisation Nukenin œuvrant pour la paix dans le monde. N’étant pas particulièrement contre ce projet, Myakudou-sama avait accepté de les recevoir. On ne m’avait pas dit précisément quand ils étaient supposé arrivés au village, mais c’était dans les jours à venir. Quand je vis le corbeau arrivé, je sus aussitôt qu’il s’agissait de cela. Je me transformai donc en aigle à mon tour puis je suivi le corbeau qui me mena en direction des remparts, bien évidemment. Nous volâmes quelques minutes à peine avant de finalement rejoindre les remparts. L’oiseau vola directement vers son maître alors que je pris mon temps pour descendre. Ils étaient trois, deux de Konoha et une jeune femme qui devait sans doute être notre visiteuse vue l’absence d’appartenance.

Je repris forme humaine à quelques mètres du sol, atterrissant doucement au sol grâce à mes ailes. Je reconnus le jeune homme aux cheveux rouges par la couleur de ses pupilles blanches, alors que le deuxième, un peu plus jeune, ne me disait rien. Une recrue sûrement, mais je ne pourrais le confirmer. Je reportai mon attention vers l’aîné du duo Konohajin, propablement le plus haut gradé des deux.

- Merci, je peux prendre à partir d’içi. Tel sont mes ordres.

Me tournant finalement vers la nouvelle venue, je la saluai en m’inclinant légèrement devant elle, la main droite sur sur le cœur.

Mes salutations, et bienvenue à Konohagakure no Satô. Je suis Gekei Senwashi et je serai votre hôte lors de votre séjour. Si vous voulez bien me suivre, dis-je en lui montrant le chemin.

Je lui emboîtai le pas et la suivie, prenant le temps de l’observer d’un peu plus près que tout à l’heure avant de la rejoindre. Elle avait une allure mince et svelte avec des cheveux noirs attachés à l’arrière en une couette qui partait dans tous les sens. Elle portait un ensemble complètement noir qui comprenait entre autre une paire de manches noires avec une petite camisole. J’arrivai finalement à ses côtés puis la dépassai quelque peu, prenant les devants. Je la conduisait vers l’un des restaurants les plus réputé de Konoha, du moins selon mon avis : le fameux « Restaurant L’arrêt au porc ». Je m’éclairci un peu la voix avant de finalement reprendre la parole.

- Si cela ne vous dérange pas, je préfère attendre avant d’être rendu à destination avant d’entrée dans le vif du sujet. Si vous avez des questions, n’hésitez pas. Je répondrai de mon mieux.

Elle n’avait qu’une seule question, une question à laquelle je pouvais bien répondre avant d'être arriver. ce n'était pas comme si c'était une information confidentielle. Je me retournai donc vers Miyamoto-chan.

- Si vous n’y voyez aucun inconvénient, je comptais vous amenez dans un restaurant reconnu de Konoha, où j’ai fait réserver une petite pièce privée.

Je le menai donc au travers de Konoha, empruntant l’avenue principale du Centre-Ville. Comme à son habitude, la rue débordait de piéton. Nous marchâmes au travers de ceux-ci, tous mes sens en alertes. Quelque chose me disait qu’elle ne voulait aucun mal au village, mais je ne pouvais me permettre de baisser ma garde. Et si la menace de venait pas d’elle mais bien contre elle? Je m’étais porté garant d’elle en acceptant cette tâche. Il n’arriverait rien, ni à elle ni au village, sous ma protection. Miyamoto-chan me tira alors de mes pensées, engageant la conversation avec moi en me révélant que ce qu’elle voyait ressemblait à son village natale, mais ne lui ressemblait pas en même temps. J’essayai de ne pas laisser paraître ma confusion, mais je fus aussitôt éclairé, constatant qu’il y avait effectivement quelque chose d’énergique dans ce que je voyais devant moi. Nous tournâmes au prochain coin de rue puis encore une fois à celui d’après pour finalement arriver à destination. Me retournant donc vers mon invitée, je lui fis signe d’entrée.

- Après-vous, dis-je en lui tirant le rideau qui sevrait de porte d’entrée.

Sur ses talons, je me dirigeai vers le lutrin où une réceptionniste attendait. Je chuchotai à la jeune dame que je venais pour la salle privée. Elle hocha la tête puis nous fit signe la suivre. Je confirmai que Miyamoto-chan avait bien compris puis nous nous dirigeâmes vers le fond du restaurant. Tout au fond, une entrée était bordée de rideaux, un cordon interdisant l’accès à celle-ci. La jeune femme nous ouvrit la voie puis en retirant le cordon puis la rattacha derrière nous, tirant par le fait-même les rideaux pour refermer la porte. Il s’agissait d’une petite pièce très bien décoré, avec une seule table assez grande pour accueillir quatre personnes. Je pris place d’un côté puis invitai Miyamoto-chan à s’asseoir devant moi. Une fois assis l’une et l’autre face à face, j’examinai son visage aux traits fins, avec une petite bouche, un petit nez et de petits yeux en amandes. Je me contentai de la regarder, la laissant commencer. Nous fûmes toutefois aussitôt déranger par un jeune serveur qui venait demandé si nous avions besoin de quoi que ce soit.

- Je commencerai avec une demi-bouteille de saké.

Je la laissai prendre sa commande puis le serveur nous quitta. Je reposai alors mon regard sur elle, attendant qu’elle commence. Je n’étais pas là pour parler, mais pour écouter la requête de la jeune femme. Je me demandai bien ce qu’elle pouvait bien vouloir.

Elle ne se commanda qu’un simple thé à la menthe, adressant un sourire au serveur qui s’éclipsa aussitôt. Elle reporta alors son attention sur moi, se replaçant bien droite sur sa chaise avant de commencer son discours. Comme j’avais été mis au courant, elle représentait belle et bien une organisation, le clan Zen’Ryou, pour nul autre qu’un pacte d’alliance avec le village de la Feuille. Elle me demanda si je connaissais l’organisation du Zen’Ryou. À vrai dire c’était la première fois que j’entendais un tel nom. Je n’avais toutefois pas le choix d’être honnête.

- Non, ce nom ne me dit…

Je fus à mon tour interrompu par le serveur, qui revenait avec nos commandes. Il déposa une tasse sakazuki et petit seau d’eau chaude avec une petite bouteille qui y trempait, alors que Miyamoto-chan recevait un petit sous-verre pour sa théière chaude ainsi qu’une petite tasse de porcelaine blanche. Je soulevai la bouteille par le goulot puis saisi la bouteille de l’autre main pour en vérifier la température. Il était encore un peu tiède, je la retrempai donc dans son seau pour la réchauffer. Je reportai alors mon attention sur mon invitée.

- Non, je ne connais malheureusement pas votre organisation, Miyamoto-chan.

Elle devait probablement s’attendre à cette réponse, puisqu’elle enchaîna immédiatement avec une description de son clan. Il essayait de ramener la paix du mieux qu’il le pouvait, même s’ils ne pouvaient pas la ramener complètement. Il ne laissait pas l’énormité de la tâche les rabattre. Elle poursuivi en m’expliquant qu’elle et son clan cherchait donc à s’allier aux villages shinobi et ainsi faciliter la réalisation de leur but. En fait, c’était surtout de l’information qu’il voulait, étant prêt à venir en aide au village en échange si le besoin se présentait. Elle me demanda si j’avais des questions. Il y en avait justemment une qui me trottait en tête.

- J’en aurais justement une à propos de votre organisation. Pour une organisation qui prône la paix, n’est-il pas un peu contradictoire de travailler avec des villages ninja?

Nous étions pour la paix, certes, mais pas le même genre de paix. Nous sommes plutôt pour notre propre paix d’abord et avant tout, et tant mieux si ça arrangeait les autres villages. Sinon, et bien nous réglions nos différents comme nous savions le faire et ainsi de suite. Peut-être espéraient-ils aussi faire la paix entre les villages une bonne fois pour toute? J’attendis toutefois la réponse de la kunoichi avant d’aller plus loin dans les hypothèses. Je remarquai alors les vapeurs d’eau chaude du petit seau d’eau, me souvenant alors que j’attendais que le saké soit chaud pour me servir. Je sorti donc la bouteille à nouveau, posant cette fois une serviette sur la bouteille bouillante. Je me servis une tasse d’alcool puis, une fois la bouteille déposé, je soulevai ma tasse et portai un toast à la Miyamoto avant de boire ma tasse d’une seule traite.

Spoiler:

Le saké était vraiment délicieux. Le buvant d’une seule traite, je senti la chaleur me descendre dans la gorge alors que les vapeurs, elles, me remontaient en bouche. Un corsé, celui-là. Je lui avais posé ma question principalement par curiosité, cherchant à en apprendre savoir le plus possible sur leur organisation en tant qu’agent de liaison celle-ci et le village. Elle me répondit donc rapidement qu’il n’y avait selon elle rien de contradictoire. Elle me laissa toutefois en suspens quelques instants pour prendre une gorgée de thé, préparant mentalement son prochain discours. Comme je le suspectais, elle souhaitait une paix durable pour tout le monde, autant les civiles que pour les shinobis. Elle et son organisation espérait pouvoir servir un peu de médiateur entre les villages, minimisant ainsi les conflits à grande échelle, et aider avec les nukenins issues des quatre villages. Je me servis une deuxième tasse de saké tout en écoutant la kunoichi. Son discours tenait la route, s’appuyant sur plusieurs bons arguments. Son dernier argument fut celui qui, selon moi, faisait le plus de poids. Je pris une seconde lampée de saké puis, m’éclairant la gorge, je lui répndis.

- Effectivement. Dans aucun cas les shinobis peuvent être exclus de l’équation. Je pense aussi que vous servez une noble cause, Miyamoto-chan, ajoutai-je avec un hochement de tête approbateur.

Je ne pouvais toutefois pas accepter aussi vite. Je ne connaissais encore trop peu de chose sur eux pour pouvoir prendre ma décision. Je ne doutais plus de leur objectifs, mais je me devais d’en apprendre un peu plus sur eux. Combien étaient-ils? Qui étaient ces gens? Avaient-ils un QG à quelque part? Il y avait aussi des questions de logistiques, comme la communication par exemple. Comment pourrons-nous les contacter? Et en cas d’urgence, pouvaient-ils garantir une réponse immédiate? Me sentant m’emballer mentalement, je terminai le contenu de ma tasse puis reportai mon attention sur la Miyamoto. Le repas venait tout juste de commencer, je n’avais pas à accepter tout de suite. J’avais amplement le temps de poser toutes ces questions.

- Il est toutefois trop tôt pour accepter votre offre. J’aimerais en apprendre un peu plus sur votre organisation. Combien êtes-vous au total dans votre organisation? Me les présenteriez-vous brièvement?

Ce n’était que la pointe de l’iceberg. J’avais déjà quelques autres questions en réserve, et j’étais sûr que ses réponses en amèneront d’autres. Attendant sa réponse, je me resservis une tasse de saké, saisissant la bouteille chaude avec la serviette. Je reposai la bouteille puis pris une grande gorgée d’alcool chaude, la sentant descendre le long de mon œsophage. Je portai le regard sur le rideau, espérant y voir le serveur arriver puisque je commençais à avoir un petit creux. Je n’y trouvai personne, je reportai donc mon attention sur Miyamoto-chan