Je pousse un long soupire de soulagement, confortablement installé au sommet de mon Dojo. Je regarde le soleil qui doucement se lève, bercé par la mélodie des dizaines de différentes espèces animales à plumes. Torse nu, je savoure ce début de journée alors que les hommes à l’intérieur du bâtiment ne son même pas encore éveillé. Il faut dire que je ne suis pas le plus strict des mentors. Du moins, tant que je n’en vois pas la nécessité.

C’est bien d’enfin pouvoir mettre de côté mes idées noires. Le dilemme, mes pensées, mes idéaux, le futur du Zen’Ryou, mon futur, voire même l’avenir du monde! Comment dois-je gérer tout ça? Tant de questions! Tant de choix et d’options. Laisser de côté ces interrogations pendant quelques heures, quelques jours, c’est un bon moyen de revenir avec un regard neuf pour mieux cerner l’essence des problèmes.

Dans le Dojo « La Voie Zen », je suis un maître, un mentor, un sensei et un propriétaire. Sans le vouloir, l’établissement est rapidement devenu précieux, beaucoup plus que je n’y croyais au départ. Natsuki avait bien raison, c’est mon bébé et pas celui de qui que ce soit d’autre. Cependant, je veux bien le partager avec tous ceux qui désirent réellement mettre du temps et de l’effort!

J’entends les hommes et femmes qui, les uns après les autres, quittent leurs lits pour commencer à nettoyer les locaux et aussi à préparer la nourriture. J’en profite pour faire quelques passes, seul avec moi-même, sans me presser. Doucement, passant une main devant l’autre, glissant un pied derrière l’autre, je médite activement. Je fais le vide, me centre sur le présent. Tout en effectuant des katas simples, je me concentre sur mon plan pour aujourd’hui.

Les habitants de Gio qui partagent l’enseignement devraient arriver dans l’heure et ceux qui habitent ici devraient être prêt sous peu. Il s’agit là du seul moment seul que j’aurai jusqu’à ce soir, autant en profiter!