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 Chapitre 1 : « L'adhésion au Shûkai » [Flashback] [PV - Samui Aokiji & Len]

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Samui Shizādo
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Message(#) Sujet: Chapitre 1 : « L'adhésion au Shûkai » [Flashback] [PV - Samui Aokiji & Len] Chapitre 1 : « L'adhésion au Shûkai » [Flashback] [PV - Samui Aokiji & Len] EmptyMar 10 Mar 2015 - 0:28

Spoiler:

Shizādo était maintenant un soldat du Shûkai, mais sa position dans la hiérarchie de cette faction ne valait guère mieux que celle d'un pantin en chiffon dans un castelet de poupée en porcelaine. Assis sur un muret de pierre, quelque part au-dessus des rues commerçantes, il contemplait l'entrée du Shozaichi au loin en repensant à son intégration, lors de la semaine dernière. Un Samui lui avait parlé et ce premier contact avec les démons de son passé avait d'ores-et-déjà rallumer en lui les flammes de l'enfer.


C'était un début de soirée. Le jeune garçon s'était arrêté face à l'entrée de la ville pour reprendre son souffle. Après un périple long d'une année, son but avait enfin été atteint : le Shozaichi. Trouver ce repère avait été pour lui quelque chose d'éprouvant, car dans cette région, les gens préféraient rester évasif, voire pour la plupart, muet, quand il s'agissait de parler de ce qui était, pour eux, un sujet délicat. À force de persévérance, il était parvenu à soutirer les indications à un ancien soldat, aussi dépravé qu'il était possible de l'être sur ces terres. En achetant ses propos par le biais de courtisanes, qui traînaient dans le même quartier malfamé où il avait rencontré son précieux informateur, il avait su lui tirer les verres du nez sans utiliser la violence. Même si la brutalité était une chose qui plaisait à Shizādo, il ne devait, en aucun cas, attirer l'attention sur lui. Conserver son anonymat jusqu'au moment fatidique était alors devenu primordial, beaucoup plus que son addiction pour la mort et ce fut pour cette raison qu'il se contenta de payer les prostituées avec le peu de ryos qui lui restait, avant de partir en remerciant l'homme en question. Lorsqu'il se remémorait l'abnégation dont il avait dû faire preuve à ce moment-là, ses dents se serraient et ses mains se crispaient.

Il souffla sur la lame tiède de son wakizashi, fraîchement aiguisée, puis il se leva et marcha en direction de la grande porte. Pendant ces cinq-cent mètres, jamais sa démarche n'avait été aussi fière. En effet, il revêtait l'enveloppe des Samui, il se préparait à jouer un personnage dans ce spectacle et son rôle allait le mener aux devants des projecteurs. Pour tromper ses frères et sœurs, il se devait d'être exactement comme eux, c'est-à-dire quelqu'un de noble, quelqu'un d'honorable, alors il modula son allure à son souhait et devint la personne qu'il désirait devenir. Sa cape noire s'agitait au rythme de la brise, tandis que tout son être semblait ancré dans le sol... Un contraste qui, de loin, faisait que la silhouette de ce jeune homme, filiforme, emmitouflé dans son habit haillonneux, ressemblait à celle d'un épouvantail. Une ombre sans vie, sans lumière et sans direction se déplaçait hasardeusement au milieu de la route principale, sans que les gardes n'aient commencé à le voir. Seuls ses yeux azurés rayonnant dans le noir comme des pierres précieuses lui permettaient d'être visible auprès des autres. Lorsqu'il se plaça sous le reflet des lanternes du portail, immobile, il ne parla pas et compte tenu de sa visibilité, il se contenta juste de lever la tête en l'air, en guise de salutation. Aussitôt qu'il l'a rabaissa, il sentit la pointe d'un kunaï caresser son dos et en jetant un coup d’œil à gauche, puis à droite, il constata que l'accueil des étrangers au Shozaichi n'était pas pris à la légère. Plus de cinq shinobis étaient déjà là pour lui souhaiter la bienvenue. Il avait fallu moins de temps à ces hommes pour descendre et l'immobiliser qu'il en avait fallu à Shizādo pour redresser sa tête.

Ils n'avaient rien à voir avec tous les truands qu'il avait croisé jusqu'ici. Chaque ninja avait le tranchant de son arme posé sur l'un de ses points vitaux. Le Shûkai avait démontré sa férocité par un exercice de force tout ce qu'il y avait de plus classique. Au lieu d'être énervé par le traitement que lui avait réservé cet endroit, ce petit diable fut plutôt réjouis et il en fit la parade en esquissant un large sourire. Il leva donc ses mains en l'air, en attendant que l'on commence à tenter de l'identifier. S'il avait dû mourir à ce moment-là, il l'aurait accepté naturellement, mais au fond de lui, il était persuadé que beaucoup d’événements comme celui qu'il était en train de vivre allait se passer au cours des années à venir... Voilà pourquoi aucune angoisse ne se dégageait de lui. Celui qui était le plus à même de lui demander de décliner son identité s'exprima, en criant.

« Décline ton identité et dis-nous aussi pourquoi tu souris de la sorte ! »
« Tout d'abord, bonsoir, messieurs. Je tenais à m'excuser pour cette approche impromptue, mais je me devais de prendre le taureau par les cornes. Je m'appelle Samui Shizādo, fils de Samui Urami, et je viens, ici, sur les terres du Shozaichi pour nettoyer les fautes de mon père commises par le passé en offrant mes services au Shûkai et à fortiori, à mon honorable clan, celui des Samui. »


Lorsqu'il eût terminé sa phrase, la pression des armes sur son corps s'amoindrit et les visages sévères se calmèrent légèrement. Un ninja s'éloigna du groupe et partit, vraisemblablement, chercher son supérieur. Toutefois, il entendit une voix résonner dans son oreille.

« Nous avons entendu ce que tu as à dire. Maintenant, il appartient à nous et à nous seuls de décider de ton sort. »

Shizādo ferma les yeux et patienta. De toute manière, c'était souvent les moins pourvus qui faisaient le plus l'étalage de leur pouvoir.


Dernière édition par Samui Shizādo le Dim 22 Mar 2015 - 1:22, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: Chapitre 1 : « L'adhésion au Shûkai » [Flashback] [PV - Samui Aokiji & Len] Chapitre 1 : « L'adhésion au Shûkai » [Flashback] [PV - Samui Aokiji & Len] EmptyLun 16 Mar 2015 - 10:15

Le Shôzaichi. Capitale de l’alliance des Pays Neutre… Ou plutôt, de l’Empire Ninja. Oui, c’était désormais cette appellation qu’il fallait prendre. Tout c’était passé à une vitesse impressionnante : l’attaque des Furyou, la prise de pouvoir, la fuite des ex-capitaines vers des territoires inconnus. Tout ceci était étrange et à la fois d’une logique implacable, impartiale. C’était une suite complexe de données et de variables qui avaient menés à un tel résultat.

Et c’était dans ce chaos que l’appartement de Len, Passeur du Shûkai, fut totalement détruit. Dès lors, on lui avait installé une pièce proche des portes qu’il devait intensément superviser, elle ainsi que la totalité des frontières du Pays. Le temps de trouver un remplaçant adéquat, le Samui qui était son Maître, mais aussi en tête de l’Empire, l’avait chargé de cette tâche. Tâche qu’il accomplirait le temps de la réorganisation impériale.

Mais il fallait l’avouer, le jeune blondinet commençait à prendre goût à ce travail. La sensation d’avoir toutes les informations, même les plus secrètes, au creux de sa main était d’une jouissance supérieure à n’importe quoi –hormis celle de briser les gens-. Et il fallait le dire, depuis qu’il avait pris la tête de l’ancienne branche Jôhô par intérim, la possession d’information et de tout autre présence militaire avait considérablement augmentée sur l’ensemble du territoire. Il fallait le dire, avec tous les Hommes disponibles sous ses ordres, le petit chat avait fait rechercher, traquer, capturer et éliminer toutes personnes trop dangereuses pour l’équilibre fragile du nouvel ordre. De ce fait, l’information était une denrée plus que rare pour tous autres individus n’appartenant pas au Jôhô ou aux hautes-sphères.

Hors, malgré toutes les précautions que l’on pouvait prendre, il y subsistait encore un possible risque de voir débarquer un inconnu aux portes du Shôzaichi. D’où la présence du Passeur désormais quasiment H24 sur les lieux. La seule entrée, et la seule issue possible de la Capitale désormais. Une chose plus qu’efficace pour le contrôle omniscient de tous les passages, comme l’avait ordonné son Maître…

Mais cette fois-ci, quelqu’un vint déranger le Passeur dans son sommeil délicat. Une mauvaise idée en soit… Une très mauvaise idée. Ouvrant les yeux, il fixa son interlocuteur avec un regard qui n’avait rien de mignon.

    « Qu’est-ce que tu me veux ? »


Le garde se figea alors un instant. Ce petit corps fin d’enfant blond décoiffé lors d’un réveil nocturne avait tout d’un ange, hors, le regard mauvais et emplis de noirceur rendait la chose relativement effrayante. Depuis quand y avait-il autant de ténèbres dans un corps d’apparence si innocente ?

    « Un inconnu aux portes. Il se dit être Samui Shizãdo. »


Le petit chat fit une moue surprise. Puis, il se leva, laissant sa couverture de soie glisser sur son corps tout en s’étirant et en baillant, avant qu’il ne prenne un large T-shirt blanc à lui traînant par-là, et un short noir. Dans cette tenue ressemblant plus à un pyjama qu’à une vraie tenue de travail, il se mit en route vers les portes en sachant pertinemment qu’il faisait tous ses efforts car le mister en face se pensait être un Samui. Rien de plus, rien de moins…

Pieds nus, touchant le sol d’une douce nuit d’été, il continua sa route jusqu’en direction de ce fameux visiteur impromptue. Et il fallait dire qu’il ne faisait pas vraiment dans l’original… Un air arrogant sur son visage, une démarche avec un balai dans le cul, et plein de bonne volonté en recherche de gloire et de succès. Pour le blondinet, c’était déjà ennuyeux… A moins que…

A moins qu’il ne le brise et le soumette totalement. Là oui, le niveau de challenge apparaissait devant ses yeux fatigués. Oh oh oh ! Ça pouvait enfin devenir… Intéressant ! Il allait voir, le petit bleu, qui était le Maître ici. S’approchant avec sa garde de nuit autour de lui, le jeune blondinet observait d’un œil enfantin le Samui…

    « Coucou toi ! Tu t’appels Samui Shizãdo, c’est ça ? »


D’une voix enfantine et inoffensive, dans un sourire angélique, le petit chat le fixait de ses pupilles de saphir, notant la moindre de ses réactions.

    « Je suis le Passeur. Mon nom est Len. Tu veux bien me suivre ? Par contre, va falloir que tu confies toutes tes armes à ce monsieur-là ! Si tu le fais pas, je vais devoir leurs demander de le faire pour toi ! »


Il souriait, tandis qu’il continua dans une démarche légère, semblable à une course irrégulière. Tantôt accélérant, tantôt ralentissant, il avançait puis reculais, semblant joué comme la plupart des enfants, avec les lignes et les couleurs des pavés sur le sol. Enfin, il amena le Samui, désormais désarmé, dans une pièce… Et quelques instants plus tard, les voilà désormais en tête à tête. Le petit chat assis sur la table, il balançait ses pieds fins dans le vide, semblant s’amuser continuellement.

    « Le principe est simple, je pose les questions et tu réponds sans me mentir. Si tu mens et que je le découvre, tu passes par la case prison puis e-x-é-c-u-t-i-o-n ! D’accord ? »


Suivis d’un rire angélique. Il disait ça sur un ton léger, mais au vu du sens de la phrase, c’était un ton qui ne présageait rien de bon…

    « Tu es un Samui c’est ça ? Qu’est-ce qui t’amène ici, et surtout, comment tu es venu jusqu’ici ? Quelles sont tes intentions, Samui Shizado ? »



sorry:
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Message(#) Sujet: Re: Chapitre 1 : « L'adhésion au Shûkai » [Flashback] [PV - Samui Aokiji & Len] Chapitre 1 : « L'adhésion au Shûkai » [Flashback] [PV - Samui Aokiji & Len] EmptyMar 17 Mar 2015 - 0:41

Ceux qui étaient partis revinrent très vite, accompagnés d'un chérubin encore plus frêle que l'était déjà Shizādo. Comme tous les regards se braquèrent sur lui, le jeune Samui fit de même. En examinant le garçon en question, il releva quelques éléments qui lui semblèrent importants dont un en particulier : il était la seule personne à s'être ajoutée au nombre de soldats qui étaient partis chercher un supérieur, il fallait donc en conclure que c'était bel et bien lui le supérieur. Dans ce monde, se fier aux apparences était une erreur de débutant et la situation dans laquelle était Shizādo en était le parfait exemple. Il était difficile pour le moment d’évaluer sa fonction avec certitude, mais il semblait évident que les deux allaient être confrontés l'un à l'autre. L'enfant mystérieux tenta de sonder l’Étranger, mais les étincelles n'éclairaient pas les ténèbres. Et lorsque ce dernier, une fois à proximité de son visage, lui demanda de vive voix de confirmer son identité, Shizādo haussa la tête, en gardant les mains en l'air et sans ouvrir la bouche. Il restait impassible, préférant continuer à toiser son vis-à-vis. Même si cela n'était pas le cas pour notre héros, la plupart des soldats qui étaient présents sur les lieux, semblaient craindre la présence de ce petit blond, aux yeux azurés.

Lorsqu'il décida de se présenter, enfin, les choses s'éclaircirent. Ce petit être était donc « Le Passeur », en d'autres termes, l'homme que Shizādo allait devoir convaincre. Son flux de pensées s'accéléra à un rythme tel que ses yeux, d'ordinaire vides, s'éclairèrent le temps d'une fraction de seconde. Néanmoins, ses réflexions furent très vite brisées par les ordres de ce dénommé Len, qui l'enjoignit de confier ses armes aux hommes qui le menaçaient depuis tout-à-l'heure, puis de le suivre. Mutin comme à son habitude, il s’exécuta et offrit avec politesse son précieux wakizashi au shinobi qui lui tendait ses mains. Si son visage exprimait une sérénité moniale, l'intérieur de son esprit bouillonnait d'envie de trancher ces phalanges qui se présentaient à lui. Il lui fallait une pondération inhumaine pour rester de marbre. Une fois que les sentinelles furent en possession de sa seule et unique lame, ils invitèrent l'Enfant du Conflit sans Respect à suivre le Passeur jusqu'à une salle d'interrogatoire. Des pierres de couleurs différentes pavaient le sol de l'entrée et en constatant cela, Shizādo prit conscience, de manière intuitive, qu'un premier pallier avait été franchi. Il était dans l'enceinte de la ville principale.

On le mena, ainsi, jusque dans un bâtiment où seuls Shizādo et Len rentrèrent. Ils passèrent trois couloirs, puis tournèrent à droite au quatrième avant d'ouvrir la seconde porte à gauche. Les pas de notre héros précédaient ceux de son interrogateur. D'ailleurs, en parlant de sa manière de marcher, elle était légère, presque aussi délicate que celle d'un chat, ce fut quelque chose qui n'échappa pas à celui qui était la cible de toutes les hypothèses et il en déduisit aussitôt qu'une démarche comme celle-ci trahissait un passé de voleur. Même si le petit Passeur n'avait pas offert son nom à Shizādo, il sentait qu'ils n'étaient pas de la même famille. Tout était une question de perspicacité. Jamais un Samui ne se serait présenté comme il l'avait fait, avec aussi peu de faste. Le coude posé sur la table, il était assis face à son interlocuteur, en attendant que ce dernier daigne commencer son questionnaire. Les phrases qui ne nécessitaient pas de réponses ouvertes, étaient vite réglées par un signe de tête caractéristique. Alors que cet enfant, feignant une naïveté un peu trop théâtrale, tentait de percer à jour le caractère de notre héros, lui, il s'amusait à lui compliquer la tache, en faisant de ses yeux des miroirs qui reflétaient les expressions et les sentiments de ce Len. Puisque depuis le départ, il examinait le mouvement de ses pupilles avec une attention sans faille, la moindre des choses était de faire la même chose, non ? Et le petit brun ténébreux qui subissait l'interrogatoire savait parfaitement comment rendre la pareille.

Finalement, par delà toutes ces précisions, ces questions, ces blablas inutiles, subsistait un seul véritable point sur lequel les deux enfants qui se faisaient face, devaient s'interroger : Qui était le prédateur et qui était la proie ? Tout en sachant que dans ce monde, la tendance pouvait très vite changer, aucun des deux n'était sûrement en position de donner une réponse juste. En dépit des précautions qu'il était censé prendre, ce Len s'avérait être en confiance. En même temps, on pouvait bien se demander qui ne l'aurait pas été dans une situation telle que celle-ci. Pourtant, Shizādo était tout aussi tranquille, peut-être même amusé. Et il le fut vraiment au moment où le Passeur lui posa une question à laquelle il fut obligé de répondre de manière intelligible.

« Tu es un Samui c’est ça ? Qu’est-ce qui t’amène ici, et surtout, comment tu es venu jusqu’ici ? Quelles sont tes intentions, Samui Shizādo ? »

L'Inconnu se redressa sur sa chaise, en croisant les bras au niveau de son ventre, puis il répondit à l'interrogation posée en ces termes...

« Oui, mon nom parle de lui-même, je présume. Étant moi-même un membre de ce clan royal, je sais beaucoup plus qu'un autre que c'est ici que ma famille vit et règne. C'est la raison pour laquelle je me suis mis en route vers le Shozaichi il y a de cela un an, après m'être recueillis une dernière fois sur la tombe de mon cher père, le défunt Samui Urami, et lui avoir fait la promesse de mettre à exécution ses desseins. L'homme qui m'a élevé a toujours vécu pour notre clan, toutefois, sa dévotion était si profonde qu'elle fût incomprise par la plupart des Samui : en s'excluant de la masse, il privilégiait l'éducation et la formation d'un enfant qu'il allait offrir, une fois achevées, au chef de notre clan. Je suis le tribut et le Shûkai est le tributaire. La promesse que j'ai faite à mon père sur son lit de mort est tout ce qu'il me reste de lui. Son regard se fit plus insistant à ce moment-là. C'est la raison pour laquelle je suis prêt à donner ma vie dès maintenant pour l'Alliance des Pays Neutres. »

En croisant les bras, il signifiait une chose et en les décroisant, une autre. Ce jeu de mouvement était significatif, mais son interlocuteur en comprenait-il le sens ? Une chose était sûre, son discours avait été prononcé avec conviction, car chaque mot était le créateur d'une image, d'un flash dans sa mémoire. Un silence pesant régna dans la salle, un silence qui démontrait que rien de ce qu'il avait dit n'avait échappé à Len. Shizādo se mit alors à s'appuyer avec une insistance visible sur la table, en soutenant son menton avec son bras droit, de manière interrogative. Il avait laissé un temps de pause pour que chaque termes qu'il avait employé soit décortiqué, mais il fut très vite appelé par l'envie de surenchérir.

« J'ai répondu à votre question. J'en aurais une à vous poser, à mon tour, avant de passer au vrai interrogatoire. Depuis quand n'êtes vous plus un voleur ? »

Un jour, on vit. Un autre, on meurt. Entre les deux, on compose.
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Message(#) Sujet: Re: Chapitre 1 : « L'adhésion au Shûkai » [Flashback] [PV - Samui Aokiji & Len] Chapitre 1 : « L'adhésion au Shûkai » [Flashback] [PV - Samui Aokiji & Len] EmptyMer 18 Mar 2015 - 15:16

C'était une mauvaise idée. Une très mauvaise idée. Quoi donc ? De jouer sur la terre du Passeur. Car, comme tous les enfants capricieux n'aimant pas perdre, Len détestait avoir à peine le sentiment qu'on se jouait de lui. L'arrogance des hommes, qu'est-ce qu'il détestait ça. Et le Samui en avait, de l'arrogance. Pensait-il pouvoir venir ici et être muet comme une carpe en jouant avec son bourreau ? Si c'était le cas, il se trompait lourdement. Le Passeur jouait, la victime subissait. C'était ça, le deal, et il allait le respecter. Comme tous ceux avant lui et tous ceux après lui...

Gardant son sourire, le petit Chat écoutait la réponse de son interlocuteur. Clan royal, Famille régnante, parlant avec un balai coincé dans les fesses et remontant tellement profond dans son intestin qu'il touchait son estomac et lui faisait débiter d'énorme connerie. Parce qu'il en disait des conneries. Alala... Le Passeur allait bien s'amuser avec lui !

Restant tout sourire, le petit chat comprenait rapidement le jeu de celui à qu'il avait en face. Essayait-il de l'embrouiller en bougeant comme un chien plein de puces ? C'était presque à faire pitié, car Len n'avait pas besoin d'observer, il lui suffisait de lire directement dans le petit-pois qui lui servait de cerveau. Mais il fallait le dire, le petit blondinet ne changea pas d'attitude, écoutant attentivement chaque petit mot que sa victime avait à dire.

Hors, cette dernière posa une question, après un léger silence. Alors il annonça que ce n'était pas le vrai interrogatoire, et posa une simple question. Depuis quand c'était un voleur ? Là, il avait poussé le bouchon un peu trop loin le péteux. Prenant une voix mielleuse, le petit chat appela ses deux gardes présents derrière la porte. Entrant, il prit une voix d'enfant autoritaire.

    « Immobilisez-le. »


Aussitôt dit, aussitôt fait. En à peine une fraction de seconde, le Samui en face de lui avait les bras immobilisés, et son chakra neutralisé par un sceau.

    « Plaquez-le contre le mur, et faite qu'il soit bien plaqué contre ce dernier... »


Même chose. Les mots du petit chat étaient ordre de Dieu ici. Il avait un air calme, un visage souriant enfantin... A la suite de quoi, Shizâdo se retrouvait contre le mur, écarté et maintenue par un mélange de technique Dôton.

    « Tu vois Shizâdo, ici, tu n'es rien. Tu penses que ta famille règne ? Laisse-moi te montrer ce qu'est le pouvoir... »


Il s'approcha de lui, sautillant joyeusement, et entamant une chansonnette : « Un, deux, trois, tu n'as plus tes bras ! » Il continua de sautiller, s'approchant de lui et fit un brusque mouvement latéral armé de son Kunaï « Quatre, cinq, six, Plus de chemises ! » Il prit un air sadique tandis que le Samui se retrouvait torse nu, continuant de sautiller mais reculant de son emplacement cette fois « Sept, huit, neuf, avec mon Kunaï neuf ! » Il sautillait encore, puis le regarda droit dans les yeux. « Dix, onze, douze, je te repeins en rouge ! ».

Et dans un mouvement vif, il se précipita sur lui avant de placer sa lame sur son torse et d'y faire une belle coupure mais très peu profonde. Suivis d'une autre, et suivis d'une autre... Jusqu'à atteindre le numéro de 12. A la fin de cela, le jeune Len lâcha son Kunaï avant d'annoncer.

    « Je suis lassé de ce jeu, donc je vais te répondre. Je suis plus un voleur parce que j'ai trouvé un autre jeu qui me plaît encore plus ! A peu près à ton âge. Mais tu vois, c'est ça le pouvoir. Et si tu « savais » aussi bien que tu le prétends, tu devrais savoir que ce n'est plus une alliance, mais un Empire maintenant ! »


Il riait, avant de se rasseoir sur une chaise, en face de lui.

    « Alors comme ça on va au Shûkai pour faire plaisir à son petit Pôpa d'amour ? Dommage qu'il est mort hein ? Car ouaip', ton père, il est crevé, six pieds sous-terre maintenant ! Tu lui as dit au revoir au moins, à ton petit Pôpa poule avant qu'il ne crève comme un raté ? »


Il lui faisait un sourire provocant, avant d'exploser de rire.

    « Alors ? Comment c'est d'être impuissant ? » Il sautillait encore, puis le regarda droit dans les yeux. »


Il se releva, et s'approcha juste en-dessous de ses lèvres.

    « Et maintenant, qu'est-ce que tu veux ? »
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Message(#) Sujet: Re: Chapitre 1 : « L'adhésion au Shûkai » [Flashback] [PV - Samui Aokiji & Len] Chapitre 1 : « L'adhésion au Shûkai » [Flashback] [PV - Samui Aokiji & Len] EmptyJeu 19 Mar 2015 - 19:59

« Immobilisez-le. » répondit-il alors d'une voix fade et doucereuse, comme pour cacher une colère naissante. Un démon dansa dans la rétine de Shizādo, car en entendant cette réponse, il comprenait qu'il avait, sans nul doute, touché en plein dans le mille. Rares seraient les fois où, dans ce duel, il allait dévoiler une facette de sa réelle personnalité, mais en se rendant compte que son interprétation s'était avérée parfaitement juste, il ne pouvait que jubiler et c'est ce qu'il fit. Aussitôt que le gamin, qui lui faisait face, eût terminé sa phrase, deux soldats entrèrent dans la pièce et s'empressèrent de suivre à la lettre les ordres qui avaient été proclamés. Le sourire aux lèvres, l’Étranger laissa cette lâche entreprise se dérouler et regarda les hommes de ce petit blond se saisir de lui avec précipitation. L'un d'eux apposa un sceau, bloquant son chakra, sur son front, tandis qu'un autre fixa ses bras et ses jambes dans le mur par l'utilisation d'un Doton qu'il ne connaissait pas encore. Il ferma les yeux, un instant. Lorsqu'ils eurent fini, ils se dispersèrent aussi rapidement qu'ils s'étaient rassemblés. Au moment où il rouvrit ses paupières, il constata qu'il ne restait plus que ce Len, dressé face à lui, un sourire enfantin déformant ses lèvres. Si Shizādo comprit très vite que Le Passeur avait mordu à l'hameçon, il ne savait pourtant point qu'il était un poisson d'eau douce, assommé par la faim. Dès qu'il commença à ouvrir la bouche pour tenter de le rabaisser en parlant de son clan, un deuxième acte commença soudainement. Voilà qu'il s'attaquait à l'honneur des Samui, à cette fameuse excroissance héréditaire qui était connue pour sa sensibilité... Mais bon, comme une exception qui confirmait la règle, Shizādo, le Chirurgien des Glaces, était fortuitement né sans. C'est pourquoi il ne put s'empêcher de répondre aux invectives qui lui étaient destinées en souriant.

De fait, la situation était aussi amusante qu'elle était risquée. Énormément de choses auraient pu pousser un véritable Samui à s'offusquer et à trouver un moyen pour attaquer. Néanmoins, contrairement à ses semblables, ce jeune garçon était doté d'un atout de premier ordre : le sang-froid du parfait stratège et par conséquent, il savait déterminer avec exactitude les moments où il fallait combattre et les moments où il fallait s'en abstenir. Seulement, cette qualité là devait être dissimulée. Son rôle consistait exactement à être comme l'aurait été un Samui lambda, mais dans une exaltation improbable, il ne consulta pas son prompteur. Il était tout l'opposé de la personne qu'il était censé interpréter, en l'occurence celle qui était incapable de se retenir lorsqu'on s'attaquait à son honneur. Sans qu'il ne s'en rendît compte, son sourire se transformait petit à petit en une grimace diabolique. Il fut, tout de même, extirpé des profondeurs dans lesquelles il s'enténébrait par le chant soudain de son vis-à-vis. Ce dernier avait besoin d'attention, cela paraissait évident, et cette réaction, plutôt anormale, eut, au moins, le mérite de susciter l'intérêt de Shizādo. Jusque là, il n'avait pas été très impressionné par la démonstration de force peu convaincante à laquelle il avait eu le droit. Heureusement, le jeu recommençait, car sans même s'en rendre compte, le petit Len lui avait offert une occasion de se recentrer sur le rôle qu'il avait à jouer. Et lorsque ce même petit être commença à déchirer les habits de notre héros, déjà délabrés, puis à entailler sa peau à l'aide d'un kunaï, les circonstances furent alors idéales pour redevenir sérieux et se remettre dans la peau du Samui Shizādo qu'il mettait en scène, qui plus est, avec une inspiration nouvelle. Son faciès enjoué se métamorphosa en un visage aux traits graves. Il se mit à fixer et le kunaï, et l'enfant qui le maniait avec un regard malveillant, qui reflétait la chaos, toutefois, il n'ouvrit pas sa bouche, car il n'en voyait pas l'utilité. Parler était parfois néfaste, en particulier lorsqu'il était possible de se dispenser de gaspiller de la salive. Et puis, est-ce qu'un être aussi quelconque que celui auquel il avait affaire présentement méritait-il vraiment de traiter avec notre héros ? Joker.

La lame traça douze petites marques sur le torse de l'ex-Gekai no Kōri. Douze marques qui allaient probablement cicatriser en moins de trois ou quatre jours, mais qui ne s'estomperont dans son esprit que lors de leur prochaine rencontre, sur un terrain neutre. D'abjectes visions submergèrent tout à coup Shizādo. Il s'imaginait déjà dépecer son cadavre et il se voyait même démembrer sa carcasse. Dans sa tête, il concevait une situation qui lui faisait ressentir du plaisir. Ses poings se mirent à trembler d'excitation. De la sueur perla sur son front scellé. La concentration dont il faisait preuve, s'avérait être parfois vacillante, surtout pendant que son addiction pour le meurtre refaisait surface ! En fait, il s'agissait de crises qu'il n'était parfois pas capable de contrôler. Il y avait des instants où les canalisations transportant le flot de ses pensées malsaines s’égouttaient trop, alors le vase débordait. Si ses bras et ses jambes étaient bloqués, sa tête et son cou ne l'étaient guère, ainsi il aurait été facile pour lui d'arracher un œil ou une oreille avec ses dents, en comptant sur l'effet de surprise. Toutefois, ce petit brun savait faire la part des choses, il était apte à dissocier les envies passagères de ses véritables objectifs. Rentrer dans le Shûkai, quel qu’en soit le prix, demeurait, pour l'instant, sa seule raison d'être. Par cela, il semblait logique de ne pas agir, de faire son maximum pour éviter de penser, car en aucun cas, il ne devait attenter à la vie du Passeur. Cet adolescent méprisable à l'écrin doré n'était rien d'autre que la seule personne capable d'officialiser son adhésion au sein de cette faction ninja et c'était déjà assez. S'agissant de ce petit malfrat, ce dernier finit par concéder que Shizādo avait vu juste et qu'il était bel et bien un voleur avant d'intégrer les rangs du Shozaichi. Il ajouta, d'ailleurs, que « l'Alliance des Pays Neutres » n'était plus et qu'il était maintenant question d'un « Empire Ninja ». Une fois cette correction inutile assimilée, Shizādo se demanda alors quelque chose...

Est-ce qu'il devait, petit un, montrer qu'en réalité, il se fichait complètement de savoir quelle parade avaient choisi les nouvelles têtes pensantes du Shozaichi pour leur faire avaler la pilule du coup d'état, petit deux, l'option la plus facile, admettre son erreur ou, petit trois, essayer de dresser le portrait d'une personne qui n'admettait pas son erreur, comme l'aurait fait un fier Samui ? Par goût du risque, mais surtout par soucis de concordance, il préféra choisir la troisième proposition.

« Je m'en excuse. Figurez-vous que je le savais, mais que, en tant que Samui, j'attache beaucoup d'importance aux traditions et que, par conséquent, je préférais utiliser la qualification usuelle de cette patrie. »

Comme pendant une évaluation scolaire, les appréciations allaient être données en fin d'épreuve. Étape suivante : Samui Urami. Len ne changea pas de techniques, mais il tenta d'augmenter l'intensité de son humiliation en abordant un sujet sensible. Cependant, l'évocation de son père ne lui était pas douloureuse. Son attaque tombait encore une fois à plat, pourtant ce n'était pas faute d'avoir essayé. Cela paraissait tellement facile, car il était normal pour n'importe qui de réagir par de la colère à l'entente de ces cruelles allégations. Hélas, le psychisme de cet enfant était profondément différent de celui des autres. Né dans la boue et le sang, à même la mort, l'honneur était une notion qu'il ne connaissait que de nom et de ce fait, la provocation n'avait jamais eu aucun impact sur lui. D'autant plus que le fin mot de l'histoire rendait la situation tout autre, c'était le moins que l'on puisse dire. Un détail manquait, effectivement, dans le carnet de notes de cet éphèbe efféminé, portant le nom de Len. Ce qu'il ne savait pas, c'était qu'en vérité, Shizādo avait lui même tué son père de sang-froid, sans sourciller, par pur dégoût de la faiblesse et qu'il ne s'en était jamais repenti. Lorsque l'on apprenait le dénouement de l'histoire, celle-ci paraissait de moins en moins honorifique et notre héros se rapprochait de plus en plus de l'archétype de l'anti-héros. Un anti-héros qui était, tout de même, assez habile pour façonner des questions, des réponses, en résumé, des personnages qui nous incitaient à se référer à eux. Une fois de plus, la pêche avait été bonne et le poisson vorace s'était à nouveau fait hameçonné. Il relâcha sa prise dans l'étang, puis relança son bouchon dans l'eau pour démontrer de manière définitive l'étendue de ses performances halieutiques. Son machiavélisme était un péché. Avec perfidie, il répondit aux propos outrageants en attaquant de manière directe son adversaire, sans pour autant le défier. Avalerait-il la couleuvre ? Des questions, des questions, encore des questions... Il s'exclama sans bouger.

« Comment osez-vous parler de choses que vous ne connaissez même pas ? Vous parlez, vous gesticulez, vous osez m'infliger des sévices corporelles, alors que vous êtes entourés de vos petits camarades, mais vous n'êtes rien, si ce n'est un pion sur l'échiquier. Il commença à crier de plus en plus fort. L'expression de son visage changea : ses traits se compressèrent de colère. Alors, je vous interdis de parler de mon père ! Mon père était un homme d'honneur ! Il s'est toujours battu pour que je survive... J'aimerais qu'il soit encore en vie en ce moment-même. S'il l'était encore, rien de tout cela n'aurait lieu. »

Le blond qui le tenait explosa de rire pendant qu'il était en train de s'exprimer. Il rigolait à ses propres blagues et il ne l'écoutait pas vraiment. La couleuvre devait sûrement être en train de se loger dans son estomac. Len semblait trop immature pour traiter une affaire sans négligences... Un bénéfice total pour celui dont il pensait s'occuper. Peut-être était-ce trop beau, mais chaque miette que Shizādo laissait par terre était aussitôt dévorée par celui qui croyait tirer les ficelles et petit à petit, il l'attirait dans son piège à rat. Ce rongeur entrait en dansant dans la gueule du Loup. Le jeune Samui était une bête savante qui avait, déjà, compris une chose que beaucoup d'hommes n'avaient pas comprise. Son corps était un carcan dont il s'était désencombré depuis voilà bien des années, en apprenant que toute sa force résidait dans son cerveau. De toute évidence, il fallait être extrêmement intelligent pour faire croire aux autres que l'on ne l'était point. Et bien oui, la guerre reposait sur le mensonge. C'était la règle d'or. En sachant cela, Shizādo profita du seul avantage qu'il avait sur son adversaire, en l'occurence la profondeur d'esprit, pour le maquiller sous un trop-plein d'orgueil afin de permettre à Len de croire en sa totale supériorité. Ce dernier avait, quand même, le dessus sur ce front. Malgré cela, en écoutant ses propos attentivement, l'ancien brigand démontrait son réel conditionnement, surtout lorsqu'il parlait du pouvoir et qu'il semblait s'exalter dans une jouissance ultime. Ceux qui croyaient que le pouvoir était amusant, étaient incapables de différencier le pouvoir de l'abus de pouvoir. En montrant clairement qu'il en jouait avec plaisir, il avoua sa faiblesse, car on disait souvent que ceux qui avaient le moins de pouvoir étaient ceux qui appréciaient le plus en abuser. Vint un moment où le Passeur approcha l'Inconnu avec la ferme attention de toucher la corde sensible. Il lui ressassa la même interrogation, accompagné du ton inquisiteur qui allait, forcément, de pair avec. Demander à l'Enfant du Conflit sans Respect ce qu'il voulait demeurait une question assez burlesque, car ils le savaient bien tous les deux. Le manque de concentration chez un examinateur était un défaut rédhibitoire. Il se lassait de la situation, elle tournait trop en rond.

« Ce que je veux ? Len... Mais vous le savez très bien... Je veux faire partie du Shûkai. Je vous croyais, pourtant, attentif à mes paroles ! N'avez-vous pas des questions plus poussées ? »

Son vis-à-vis, Len, s'était placé à quelques centimètres de sa tête. Il tentait le diable. Pendant que le garçon tendancieux fixait le faciès noble et blême de Shizādo, lui, il regardait le cou de ce garçon tendancieux, celui-ci était à portée de sa mâchoire. Pendant qu'on essayait de le mettre mal-à-l'aise, notre héros s'imaginait, en un vif instant, arracher la carotide de Len à l'aide de ses crocs acérées. Si le blond voulait jouer, le brun n'avait pas de temps pour lui. Ses yeux s’agrandirent et il fut possédé l'espace d'une fraction de seconde par un spectre sanguinaire. Les conditions étaient, toutefois, bien trop dangereuses pour tenter une telle action. Quand bien même il l'aurait tué, d'autres personnes l'auraient remplacé et des bien plus averties, ainsi bien plus intelligentes. Rien n'était plus important que sa mission et le diable était dans les détails. Vu qu'il ne pouvait pas agir à sa guise et que l'échange n'amenait rien, il décida donc alors d'aller droit au but, de manière prématurée. C'était une expérience à tenter.

« Comment dois-je vous convaincre ? Jouez franc jeu. Nous ne sommes plus des gamins. »
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La journée touchait à sa fin. La pénombre s’installait lentement dans la cité alors que les premières lumières de la nuit s’allumaient timidement dans chacune des habitations. Comme toujours, l’atmosphère était plutôt calme. Mais cela n’allait bien entendu pas durer alors que les activités nocturnes n’allaient pas tarder à battre leur plein. Durant cet entracte, on pouvait apercevoir dans les rues du Shozaichi, des pères de famille rentrant du travail, ou des enfants rentrant de l’académie. Aokiji quant à lui avait également terminé sa journée. Du moins, presque. Il lui fallait encore faire un dernier checking auprès des différents pôles de défense de la capitale, ce qui, en fonction du déroulement de la journée, pouvait être très rapide ou très long. Mais il devait le faire tous les jours, et ce afin de s’assurer que le système de défense mis en place restait toujours optimal. Le jeune homme s’attela donc à la tâche. C’était devenu une habitude, voir même une routine quotidienne pour lui désormais. Et comme à son habitude, il termina son petit pèlerinage par l’entrée principale de la cité, toujours gardée par Len, leur cher passeur.

Alors que le Samui s’approchait des imposantes portes en marbres, il crut entendre un certain grabuge émanant de l’entrée. A ceci, il leva immédiatement les yeux au ciel, se doutant de ce qui pourrait potentiellement l’attendre une fois sur place. Le Yamanaka avait encore fait des siennes. Etait-ce vraiment surprenant ? Non. Le Shozaichi tout entier connaissait le caractère de cochon que pouvait avoir le petit Len. Même si à la longue cela en devenait lassant, il restait tout de même le shinobi le plus à même à garder l’entrée de la cité, et ce grâce à ses dons hors du commun. Quoiqu’il en soit, Aokiji ne pouvait pas laisser faire le jeune garçon faire des siennes sans intervenir. Il était supposé être son grand frère de cœur après tout. Il était en quelque sorte de son devoir de le réprimander et de lui donner une bonne fessée si elle était méritée…

Enfin bref ! Le Samui arriva donc sur place et put au loin entendre quelque bride de la conversation Len et un autre individu, un Samui apparemment. Ce dernier semblait également très jeune, surement la même génération que le Passeur. Il s’agissait donc de chamaillerie entre pré-ados ? Aokiji laissa échapper un long soupir puis fit son entrée en scène.


    « Vous pouvez m’expliquez qu’est-ce que tout ce cirque ?! Len ?! »


Le Samui lança alors un regard sévère au jeune garçon, puis jeta un coup d’œil plus attentif à son frère de sang. Aokiji pouvait ressentir une aura sombre s’émaner de ce gamin. Intrigué, il se tourna alors vers Len, qui lui aussi avait surement dû s’en rendre compte.


    « Je m’en occupe, Len. Tu peux retourner à ton poste. »


Le jeune homme se mit ensuite face au nouvel arrivant.


    « Bonjour, je suis Samui Aokiji. Tu te prénommes donc Samui Shizado si j’ai bien entendu ? Tu ne devrais pas trop titiller Len, il est très susceptible. Mais bon, je suppose que ta venue ici n’est pas anodine. Tu souhaiterais donc rejoindre officiellement les rangs du Shûkai ? Soit. C’est un choix légitime, mais penses-tu vraiment avoir ce qu’il faut pour rejoindre notre armée, jeune Samui ? »


Aokiji employa un ton plutôt sec. Même s’il s’agissait d’un membre de son clan, le garçon semblait jeune mais doté d’une certaine maturité. Quoiqu’il en soit, ce Shizado était assez difficile à cerner aux premiers abords.
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