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 7. Frères

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Suzurane Hakyô
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Message(#) Sujet: 7. Frères 7. Frères EmptyMer 11 Mar 2015 - 0:10

Il y a une dizaine d'années...

Il avait perdu ses parents, et pourtant. Il avait du les tuer pour les sauver de la torture et pour se préserver lui. Avant sa majorité, Howaito avait été plongé dans un abîme de souffrance. Un trou noir qu’il tenta de combler en cherchant une autre vie. A vrai dire, il rejoignit également les moines de Maskine car il savait que l’origine de tout ceci avait un lien avec ces derniers. Mais jamais il n’avait renié le désir de voir, d’essayer d’adopter une autre vie. Effacer le possible était-il possible ?

Au-delà de sa vengeance personnelle, un espoir naquit plus rapidement qu’il aurait pu espérer le croire. Comme tombé du ciel, quelqu’un avait le pouvoir de le changer. Ce n’était ni un religieux, ni un diplomate et encore moins un politique. Ce n’était pas un criminel, un shinobi ou un vieux sage. C’était juste un homme. Il s’appelait Arô. Gekei Arô.

Durant ses premières recherches pour retrouver ceux qui avaient été à l’origine de toutes les agressions que sa famille avaient subies et qui avait provoqué la mort de ses parents, le nouveau moine de Ta no Kuni avait lu de nombreux dossier jusqu’à tomber sur le sien et celui de sa famille. Mais il n’y avait pas que trois noms qui y figuraient, mais bien quatre. Et tout semblait formel.

Howaito avait un frère.

Durant la Grande Guerre, la maternité civile où sa mère avait accouché de ce petit frère avait été attaquée. Les parents avaient été séparés de leur deuxième enfant. Qu’importe la raison pour laquelle ces derniers n’avaient jamais rien dit à leur ainé, Howaito n’avait aucun mal à ne pas leur en vouloir. Il y avait des tas d’hypothèses qui pouvaient expliquer cela. Et n’ayant jamais été parent, le Gekei ne pouvait réellement imaginer ce que ça pouvait faire de perdre un enfant.

Gekei Arô avait survécu. Et le verbe survivre était bel et bien approprié. Pauvre, quasiment tout le temps à la rue, ce jeune garçon de trois ans son cadet avait une vie fastidieuse. Le hasard fit cependant bien les choses en l’ayant amené dans le Grand Continent, et même à Ta no Kuni, au niveau des frontières avec le Pays du Feu.

Ce jour-là, Howaito crut rêver en le voyant tant il voyait en lui un espoir. Son petit frère était là. Et il pouvait l’aider. Il pouvait le regarder. Il pouvait le toucher. Mais il se contenta de l’approcher, juste.
    « Auriez-vous une pièce pour aider un pauvre orphelin de guerre ? »
Une larme coula sur la joue de l’homme, debout.
    « J’ai plus que ça. »
Ce jour-là, Howaito ne lui tendit pas une pièce, mais sa main.
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Message(#) Sujet: Re: 7. Frères 7. Frères EmptyMer 11 Mar 2015 - 0:33

Un mois plus tard…

Howaito venait de commander deux bols de riz. En face de lui, un visage si récent et pourtant si familier. C’était durant ces moments-là que le nouveau moine était véritablement apaisé, plus que durant les longues heures de prière ou d’entraînement.
    « J’y crois pas…
    Quoi donc ? »
Gekei Arô ne put s’empêcher de sourire. Et ce n’était pas parce qu’on venait de lui rapporter son plat. Lui aussi semblait si heureux. Tellement qu’il en ricanait bêtement.
    « Je sais pas, tu sais, je n’avais rien. Là-bas, c’est la guerre et puis je n’avais personne… Et tu es arrivé, toi, mon frère. J’ai un grand frère, bon dieu, j’ai encore du mal à réaliser. »
Howaito lui sourit, et détacha ses baguettes avant de chercher sa première bouchée avec. Après l’avoir avalée, il ne put s’empêcher d’apporter une précision. Toujours avec un rictus aux lèvres.
    « Maintenant que tu es aussi un apprenti des moines de Maskine, évite de prononcer l’expression bon dieu à tout bout de champ.
    Ahah tu as raion ! Je voulais dire bon sang, tu vois ? »
    Oui, et moi c’est pas en tigre que je peux me transformer mais en phacochère ! »
Ce repas-là, ils le passèrent à rigoler et à parler de tout mais surtout de rien. Et c’était comme ça à chaque fois qu’ils se retrouvaient. Howaito avait ramené son jeune frère chez les moines de Maskine au bout de quelques jours où il avait fait des allers-retours pour le convaincre. Après tout, convaincre un pré adolescent qu’il avait un frère n’était pas facile. Et ça l’était encore moins quand ce dernier ne faisait que survivre à une guerre des plus meurtrières.

Mais fort heureusement il avait fini par le convaincre. Preuves matérielles, dossiers, réflexions, démonstrations physiques et mentales. Howaito, disposant pourtant d’un grand intellect même à ce moment-là, n’avait même pas cherché à savoir ce qui avait finalement convaincu Arô qu’il était bien son petit frère. Il s’en moquait. Là où le Gekei avait toujours voulu savoir, il avait vu en ce membre de sa famille un endroit, une personne où ces principes de connaissance n’entraient pas en compte. Il se moquait de savoir comment, pourquoi, grâce ou à cause de qui ou même de quoi : il avait un petit frère, c’était tout. Il était heureux comme ça et ça s’arrêtait là.

Et chaque frère continua de progresser au sein des moines de Ta no Kuni. Tandis que le cadet retrouvait pleinement le goût et même la joie de vivre, Howaito s’occupa de faire ce pourquoi il était au départ venu faire ici.

La Grande Guerre s’était officiellement terminée et la paix commençait à durablement s’installer partout dans le monde. Konoha, Kiri et Kumo furent les piliers d’un système nouveau et si les deux frères semblaient les approuver, ils aimaient assez leur rythme de vie pour rester parmi les moines.

Mais différents groupuscules, menées par une organisation du nom de Kakumeigun, commencèrent à se faire connaître.
Leur objectif ? Créer un village shinobi pour le Pays du Vent. Son nom ? Suna.
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Message(#) Sujet: Re: 7. Frères 7. Frères EmptyVen 13 Mar 2015 - 18:59

    « Dis, tu penses quoi de ces villages cachés ?
    Nous, shinobis, avons déjà trop de pouvoir par rapport aux civils pourtant bien plus nombreux. Si ces villages peuvent amener la paix, tant mieux. Mais je pense que dans quelques années, la guerre des clans sera remplacée par une guerre des villages… et si ça se produit nous regrettons l’ancien temps.
    Oui, je pense la même chose… »
C’était étrange de parler de ça, même dans ces temps si difficiles à comprendre. D’un côté, la Grande Guerre commençait à appartenir au passé mais de l’autre le monde changeait du tout au tout. Est-ce que cette paix déjà perçue par beaucoup comme fragile, ne durerait qu’un court temps ? Le plus spécial pour Howaito, ce n’était même pas ça. Il était surpris de voir son frère parler d’un sujet aussi sensible et sérieux. Ils commençaient à se connaître, même très bien, et Arô préférait toujours parler de choses agréables ou drôles.

Forcément, Howaito ne pouvait rester étranger à l’attitude de son petit frère. Que lui arrivait-il ? S’était-il trouvé une voie politique intérieure ? Pourtant il se plaisait chez les moines de Ta no Kuni.
    « Qu’est-ce que tu as, petit frère ? Cela ne te ressemble pas de parler de sujets aussi graves, surtout qu’en ce moment c’est assez rare de se retrouver après l’entraînement. »
Les yeux d’Arô s’abaissèrent. Il esquissa un sourire avant de soupirer un instant.
    « Tu sais qu’en ce moment les maîtres nous envoient aider les familles touchées par la Grande Guerre à faire leur deuil ?
    Bien sûr.
    Je suis allé prier chez un homme qui a perdu des personnes qui lui étaient très chères lors de la guerre et certains membres de sa famille se demandent s’il faut soutenir la création d’un village shinobi à Kaze no Kuni. Bien sûr que sur le papier c’est une bonne chose, mais comme tu l’as expliqué, j’ai peur que ces nouvelles puissances s’affrontent…
    D’accord. Et cet homme, qu’en pense-t-il ?
    Il ne veut pas s’en mêler. Il veut vivre en paix, quitte à être seul. »
Un rictus apparut sur le visage d’Howaito, qui se leva pour aller tapoter l’épaule de son cadet.
    « Je pense qu’il fait bien. Et toi, n’oublie pas qu’en l’accompagnant et en priant avec lui, tu lui donnes de l’espoir. »
Arô resta figé un instant, puis afficha un sourire bien plus large. Et ensemble, ils se mirent à rire. C’était comme si la vie ne les avait jamais séparés.

Quelques mois plus tard.

C’était le cœur léger qu’Howaito parcourait le couloir de l’aile droite du temple. Il avait été choisi pour accompagner son frère lors d’une prière non loin de Ta no Kuni. Un voyage organisé par les maîtres en compagnie d’Arô, ça faisait longtemps que ça n’était pas arrivé.

Mais lorsqu’il entra dans la chambre de son cadet, deux shinobis et un moine maître y étaient déjà. Et son jeune frère était maîtrisé.
    « Excusez-moi mais c’est quoi… ça ? »
L’un des deux shinobis se retourna, affichant un bandeau en métal. Le symbole qui y était gravé était celui du village caché du Sable.
    « Désolé, mais cet homme est en état d’arrestation selon les ordres du Triumvirat du village de Suna, j’ai déjà discuté avec son supérieur, le maître Chon-wo.
    Et pour quel motif ? Nous ne sommes pas sur vos terres, je ne vois pas quelle autorité vous avez pour…
    Nous n’avons pas à vous répondre monsieur. Veuillez vous écarter.
    Howaito, ne t’inquiètes pas, je n’ai rien fait. »
Bousculé par les deux Sunajins qui emmenaient son frère, le moine eut la présence d’esprit nécessaire pour garder un minimum son calme. Il pointa néanmoins le doigt vers son frère.
    « Ne t’inquiètes pas Arô, je vais m’occuper de ça ! »
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Message(#) Sujet: Re: 7. Frères 7. Frères EmptyVen 13 Mar 2015 - 19:31

Pendant des mois, Howaito fit des allers-retours entre le Pays des Rizières et celui du Vent. Son frère avait été enfermé dans le village de Suna et même s’ils n’en avaient à première vue pas les droits, prouver une telle chose n’était pas simple. Cela valut au jeune moine de longues nuits blanches à étudier les législations civiles de Ta no Kuni et de Kaze no Kuni.

Mais à quoi bon ? Rapidement le Gekei se rendit compte que ces lois étaient différentes de celles employées au sein même du village caché du Sable. Et à vrai dire, ça semblait être la même chose pour chacun des quatre villages cachés qui avaient été créés. Konoha, Kiri, Kumo et Suna : ils appliquaient leurs propres lois, leurs propres règles. Que faisaient les autorités civiles ? Ils se taisaient, forcés de se satisfaire des résultats des shinobis qu’ils employaient. La sécurité était assurée, mais à quel prix ?

Pendant longtemps, la simple question de savoir ce qu’on reprochait à son jeune frère resta sans réponse. Il avait beau demander quels étaient les chefs d’accusation ? Jamais on ne lui parlait. Soit ceux à qui il s’adressait restaient muets, soit ils disaient qu’ils n’étaient pas autorisés à en dire plus. Même la localisation de sa cellule lui était inconnue. Il n’y avait aucun respect.

Mais Howaito était persévérant. Tout en continuant à faire le moine chez ceux de Ta no Kuni et donc en amassant l’argent nécessaire à ses voyages et ses requêtes, il continua de se rendre au village caché du Sable, ou plutôt aux avant-postes dans lesquels il était autorisé à parler.

Et un beau jour, on accepta de lui envoyer un gradé capable de répondre à ses questions.
    « Que voulez-vous savoir au juste, monsieur… Howaito ?
    Pourquoi mon frère est enfermé dans votre village.
    Parce qu’il a fait quelque-chose de mal, voyons.
    Ne vous moquez pas de moi. Cela fait des mois que je suis là, et je continuerai tant que je n’aurai pas obtenu de réponse. »
Le Jônin de Suna ne put s’empêcher de ricaner. Mais cette fois, il se décida à ouvrir le dossier qu’il avait ramené avec lui.
    « Commençons par faire un peu d’histoire, alors. Vous savez que Suna est un village récent, et que ça a été difficile pour ses créateurs de faire aboutir ce projet. Nombreux étaient ceux qui étaient contre, allez savoir pourquoi…
    Oh, peut-être parce qu’ils se doutaient vous piétineriez les droits d’autrui en enfermant des gens sans raison ? »
Le gradé n’apprécia pas du tout. Son sourire s’était envolé.
    « Quoiqu’il en soit, que ce soit avant, pendant ou même après sa création : plusieurs tentatives d’attentat ont eu lieu. Des terroristes, on en a arrêté, croyez-moi.
    Mais mon frère n’est pas un terroriste.
    En êtes-vous sûr ? »
L’expression du visage d’Howaito changea du tout au tout. Son interlocuteur lui retourna une feuille de parchemin qu’il s’empressa de lire. Il y était questions d’une liste de rendez-vous entre Arô et un dénommé Fashi Ukyro.
    « Fashi Ukyro, il fait partie d’une des familles les plus réticentes à propos de Suna. Par exemple, la quasi-totalité de ses cousins ont participé à une tentative d’attentat contre notre cité.
    Attendez, ça ne prouve pas… Enfin, ce que je veux dire…
    Dites-moi que votre frère n’aurait jamais pu durant ces deux dernières années pu parler à quelqu’un de ce genre ?
    Si mais nous sommes des moines, nous sommes régulièrement envoyés pour prier ou accompagner…
    Donc notre discussion s’arrêtera là. Au-revoir, monsieur Howaito. »
Et le gradé partit, malgré la volonté affiché du moine à vouloir poursuivre la conversation. Il passa ensuite le plus clair de son temps à douter de plus en plus de l’innocence de son frère. Et si ? Des questions lui taraudaient l’esprit.

Mais un beau jour, il apprit le suicide d’Arô, dans sa cellule. Et forcément, les quelques espoirs de l’innocence de son cadet disparurent en même temps que sa vie. Quel innocent pourrait désirer se suicider ?

Alcool, rendez-vous manqués, rappels à l’ordre, prières raccourcies : Howaito enchaîna les erreurs.

Un soir, il se retrouva dans un bar à noyer sa désillusion dans un énième verre. Derrière lui, un homme était entré. Il s’assit aux côtés du moine. Ce dernier ne lui adressa pas le moindre regard.
    « Qui êtes-vous et que me voulez-vous ?
    Je m’appelle Rei et je suis simplement venu discuter. »
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Message(#) Sujet: Re: 7. Frères 7. Frères EmptySam 14 Mar 2015 - 23:05

Rei ? Jamais ce nom n’était parvenu aux oreilles bien affaiblies du moine, qui se contenta de boire une nouvelle gorgée, toujours sans adresser un regard à celui qui venait pourtant d’engager la conversation. Que voulait-il et qui était-il exactement ? Pour le savoir, le mieux était encore de le laisser parler. Et pour qu’il parle, il fallait faire mine de s’intéresser. C’était quelque-chose que l’homme, même ivre, avait compris. Mais il laissa un peu de temps. Oui, du temps. Tout ça pour voir si cet inconnu n’avait pas quelque-chose de plus à dire, pour commencer…
    « Arô, tu le connaissais, n’est-ce pas ? »
Et là forcément, il fit mouche. Le Gekei fit volte-face en un instant. L’homme qui se dévoila avait des cheveux blancs mais était pourtant jeune. Son visage semblait à la fois neutre mais potentiellement très expressif. Il n’était pas un gars robuste et idiot. Non, quelque-chose en cet homme lui ressemblait. Rei…
    « Oui. Mais toi, comment le connais-tu ?
    Je ne l’ai jamais rencontré, malheureusement. Et je te présente mes sincères condoléances. »
Le dénommé Rei lui avait tapoté le dos. Il semblait sincère. Mais Howaito avait du mal à comprendre.
    « Mais si vous ne l’avais jamais rencontré, comment pouvez-vous… »
Son interlocuteur semblait avoir compris la question. Il se chercha un verre, qu’il entama avec allégresse. Un soupir, puis son regard sembla lui aussi se perdre dans les méandres d’une grande et triste réflexion.
    « J’ai perdu ma femme, vois-tu. A cause du système. Tout comme toi, tu as perdu ton ami. Je sais de quoi il a été accusé, et je sais également que même si ça a été la vérité, il ne méritait pas tel traitement. »
Le regard d’Howaito avait lui aussi perdu de sa profondeur. Les deux hommes se parlaient les yeux rivés vers l’ailleurs.
    « Je suis désolé. »
Rei hocha horizontalement la tête. Comme s’il refusait que quelqu’un soit désolé. Non, le seul à vraiment l’être, c’était lui. Et personne d’autre. Il rebut une autre gorgée, et le moine l’imita.
    « Tu veux savoir comme j’ai appris pour Arô ? C’est grâce à…
    Moi. »
Une autre voix. Elle venait de plus loin. Howaito se retourna et vit un homme au loin, à l’entrée du bâtiment. Il ne l’avait jamais vu. Mais…
    « Je suis Fashi Ukyro. »
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Message(#) Sujet: Re: 7. Frères 7. Frères EmptySam 14 Mar 2015 - 23:33

Fashi Ukyro. Le sang d’Howaito ne fit qu’un tour. Ses yeux grossirent, ses pupilles gagnèrent en opacité, ses poings se serrèrent. Il bondit de son tabouret et l’instant d’après, il s’écroula à mi-chemin. Seulement quelques mètres le séparaient de cet homme. Celui à cause de qui son frère avait été emprisonné à Suna, celui à cause de qui il s’était donné la mort. Mais Howaito était immobile au sol. Il ne tarda pas à comprendre la cause de sa paralysie.
    « Désolé, je me doutais que tu réagirais comme ça en le voyant. »
Ce fameux Rei avait profité de sa tape amicale dans le dos pour apposer un sceau de Fûinjutsu d’immobilisation. Une technique qui nécessitait une certaine maîtrise de son chakra et de l’art du scellement. Il était donc forcément un shinobi de bonne voire haute volée. Mais comment espérer l’affronter dans cet état ? Et le seul en qui Howaito avait la haine, c’était cet homme, Fashi Ukyro.

Doucement, l’homme aux cheveux blancs releva le moine et l’installa sur son tabouret. Son dos était maintenu par la table. Immobile, paralysé et obligé de dévisager l’homme qui lui avait fait perdre son petit frère.
    « Même si tu en meurs d’envie, je te conseille de ne pas t’emballer et d’écouter ce que cet homme a à te dire. »
Rei lança ensuite un regard au dénommé Ukyro, qui s’approcha pas à pas. Il était lui aussi plutôt jeune et n’avait rien, du moins en apparence, d’un terroriste. Si la rage ne coulait pas dans les veines du moine, ce dernier aurait même eu du mal à s’imaginer que cet homme vivait dans une famille de criminels fortement opposés aux villages shinobis.
    « Je connaissais votre frère. Et je suis sincèrement désolé de ce qui lui est arrivé.
    Va… te faire… foutre. »
Kyoshi Rei apprit donc à ce moment-là que Howaito était le frère d’Arô, et comprit alors encore mieux ce qu’il pouvait ressentir.
    « Je ne sais pas si vous me croirez, mais je n’ai jamais eu l’intention de faire quelque-chose à l’encontre de Suna. Oui certains membres de ma famille ont mené des actions ciblant les villages cachés, mais je n’ai jamais été un extrémiste. A vrai dire… votre frère m’aidait à ce que je me construise une vie tranquille. Car c’était ce que je voulais, vivre ma vie loin de tout ça, après la Grande Guerre ! »
Incompréhension. Cet homme, ses paroles… Tout ça lui rappelait ce fameux jour où Arô lui avait parlé d’un homme qui voulait vivre en paix. Un homme à qui la Grande Guerre lui avait arraché trop de choses pour qu’il ait le courage de se lancer dans une lutte contre les villages shinobis et plus précisément… la création d’un village caché à Kaze no Kuni.
    « V-vous avez… prié avec…
    Oui, au départ il m’avait été envoyé par vos maîtres pour ça. Mais au fur et à mesure il a su devenir un véritable ami. Il m’a entre autre fait comprendre pourquoi je devais à tout prix résister à ce que mes cousins voulaient me faire participer. Que le plus important, c’était que je garde…
    … espoir. »
Howaito n’en revenait pas. Fashi Ukyro était ce fameux homme que son jeune frère avait aide. Cet homme meurtri par la Grande Guerre qui, au lieu de se battre pour ou contre les villages shinobis, préférait vivre sa vie tranquillement, en paix.
    « Je n’ai jamais accepté ou fait le moindre marché avec mes cousins. Je n’ai jamais voulu me mêler de la création de Suna. Et je suis terriblement mais terriblement désolé de ce qui a pu arriver à votre frère…
    Il vous parlait de moi, c’est ça ? C’est pour ça que vous savez qu’il était mon cadet ?
    C’est exact. »
Le sceau d’immobilisation s’affaiblissait. Une volonté de ce Rei ou le court des choses ? Howaito se sentait de plus en plus libre de ses mouvements.
    « Alors partez et allez vivre votre vie. Je vous pardonne.
    Howaito, je suis attristé. Je suis désolé…
    Partez ! Faites-le pour lui, pour Arô ! Vivez. »
Fashi Ukyro regarda successivement le moine et l’autre homme. Puis fébrilement il se retourna, et courut vers la sortie.
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