Kisen revenait de son entraînement matinal lorsqu’il aperçut le rouleau posé sur la table. Il ne faisait aucun doute que ce message lui était destiné. Il se mit alors à l’ouvrir, et ce fut ainsi qu’il découvrit qu’une mission lui était confiée.


La mission lui semblait un peu particulière, surtout qu’il ne se sentait aucun talent de chasseur. De plus, il devait capturer un serpent, s’il s’agissait de le tuer, la mission aurait été bien plus simple. Son précédent village était également dans les montagnes, il savait donc que la faune que l’on pouvait trouver n’était pas toujours des plus amicales, de plus les serpents des montagnes n’appréciaient pas être retirés de leur habitat naturel. La tâche n’en était que plus ardue pour lui, mais il se sentait de taille contre eux. Il saisit donc un équipement adapté pour la mission et se rendit en direction de la sortie du village.

La journée restait tranquille pour autant, rien n’indiquait dans l’ordre de mission une quelconque urgence, alors Kisen ne se précipita pas. Marchant donc vers la sortie, comme à son habitude, il observa les passants. Cela n’avait rien à voir avec du voyeurisme, malgré les mois qui le séparait du jour où son clan avait décidé de venir dans le village, il restait fasciné par la différence de culture. Observer les autres lui permettait de les comprendre et donc d’améliorer ses rapports sociaux. Ce jour-là, le village était calme, le ciel n’était pas radieux mais cela n’empêchait pas certaines personnes à sortir. Kisen quant à lui se serait bien garder de sortir, il passait tout son temps libre à travailler sur une nouvelle technique, et même s’il appréciait rendre service à son village, il s’en serait bien passe cette fois-ci.

Arrivé à la sortie du village, il fit un geste amical aux shinobis proches de la porte et s’engouffra dans le sentier perdu. Ce sentier l’avait toujours dérangé, il l’appréciait car il protégeait le village efficacement mais à chaque fois qu’il l’empruntait, il se sentait observé. Puis lorsqu’il arriva à l’embouchure du sentier, il se dirigea en direction de l’amont de la montage. La vie en haute montagne n’était pas simple, la température diminue, le vent qui souffle plus fort, et les prédateurs affamés étaient des conditions à ne jamais négliger lorsque l’on désirait s’y rendre. Kisen le savait, l’entraînement qu’il avait suivi dans sa jeunesse était difficile et il était fréquent que des épreuves de survie se déroulaient dans ces montagnes. Les jeunes étaient envoyés dans les montagnes, surveillées ou non pour l’occasion. Les plus forts s’adaptaient et réussissaient, les autres abandonnaient ou mourraient. Kisen avait appris à analyser son environnement pour trouver tous les moyens à sa disposition pour réussir. Il ne craignait donc plus les conditions que la mission pourrait avoir. Il était prêt pour capturer ce reptile !

Sa mission comportait une difficulté que les compétences de Kisen ne comblait pas, il devait trouver ce serpent. Il n’en avait jamais vu auparavant et il n’avait aucune idée de l’endroit où cet animal vivait. Tout ce qu’il savait c’était que s’il gagnait un peu en altitude, il allait arriver dans la zone où la faune était la plus riche. Un élément le rassura néanmoins, les montagnes qu’il connaissaient n’étaient pas les mêmes que celles qui entouraient le village, cela voulait dire que s’il n’avait jamais vu de boa à anneaux bleus, il pouvait tout de même espérer en trouver. Il restait étonné qu’une espèce de boa vivent dans les montagnes, ces animaux préférant habituellement les climats chauds et tropicaux.

Durant sa randonnée dans la montagne, Kisen restait très attentif au moindre mouvement autour de lui. Le vent soufflait fort et la température était basse, ce qui faisait que les animaux ne sortaient que rarement de leur lieu de vie. Néanmoins, il aperçut quelques animaux, mais le seul qui se rapprochait du serpent fut un petit lézard qui semblait affolé par la vue du jeune homme. Il sentit alors qu’avec les conditions de la mission, il aurait pu marcher pendant des jours sans pouvoir trouver un seul serpent, il se devait alors de réagir. Il devait trouver une solution pour faire sortir cet animal de sa tanière. Il eut alors une idée, qu’il savait risqué. Il pensa à utiliser sa maîtrise du doton pour provoquer une secousse dans la montagne. Il savait parfaitement que cela pouvait provoquer un éboulement ou même l’arrivé d’un prédateur mécontent. Mais il ne voyait pas d’autre alternative. Il concentra alors son chakra dans son pied et utilisa sa technique d’éboulement. Il ne l’utilisa pas à sa pleine puissance car elle pouvait l’ensevelir sous un amas de roche. Il voulait juste une secousse suffisamment puissante pour remuer la faune autour de lui.

Les conséquences de sa technique furent immédiatement, une partie de l’amont de la montagne céda, et provoqua une chute de roche dans sa direction. La situation n’était pas catastrophique, il n’avait pas provoquer un cataclysme mais les roches le menaçait sérieusement. La première idée qui lui vint à l’idée fut de partir en vitesse puis de revenir pour voir si sa stratégie fut payante. Mais lorsqu’il se décida à partir, il aperçut un individu de l’espèce qu’il recherchait. L’animal était immense, bien plus grand que lui d’ailleurs, mais il n’en était pas moins d’une grande beauté. Le serpent était malheureusement lui aussi dans la trajectoire des chutes de roches. Kisen ne voulait pas se contraindre à en trouver un autre, il utilisa alors une bonne partie de son chakra pour construire un mur protecteur en métal, sa maîtrise du Kinton lui permettant de résister à quelques rochers.

Lorsque les roches percutèrent le mur, le serpent paniqué par le bruit et la secousse fuit la scène pour se réfugier plus loin. Mais Kisen n’avait pas l’intention d’abandonner, il poursuivi l’animal qui se déplaçait néanmoins à bonne vitesse. La difficulté qu’il avait désormais était de capturer l’animal sans le blesser, car il aurait facilement pu lui lancer un projectile pour l’arrêter. Mais comme il connaissait bien la montagne, il arriva toutefois à rattraper l’animal. Il le saisit au niveau de la tête et de la queue. Un combat de force commença alors entre le boa et lui, et malgré la force de l’animal et sa détermination à se libérer, il le maintint fermement. Il n’avait plus qu’à l’apporter à l’adresse de la famille au goût particulier.