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 Au coeur des mirages [Samidare Teichirô]

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Konoha
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Message(#) Sujet: Au coeur des mirages [Samidare Teichirô] Au coeur des mirages [Samidare Teichirô] EmptyVen 20 Fév 2015 - 13:40


Un éclat de lumière figura jusqu'au fond de mes pupilles, je crus à la cécité au départ. Comme un guerrier reposé, je sentais mon corps faible et douloureux allongé sur la masse de sable. Je pris le courage qui me restait pour tourner la tête, observe autour de moi. J'étais toujours dans le désert, en bas de la colline, j'étais visiblement tombé. Et lorsque je pris mon souffle, avec difficulté, j'entendis la venue d'un vent lointain mais puissant.

Dans la crevasse, entre les hauteurs du terrain, j'étais semble-t-il peut être en mesure d'échapper à la tempête. Fort, je refuse de trépasser et me redresse difficilement. Tirant sur mes muscles jusqu'au bout, je puise l'énergie restante pour me mettre debout et passer un pied devant l'autre. Lent et a rythme cassé, j'avance. La pluie clapote sur mon visage salie, je bats des paupières et tire la langue. Mais dans le bruit lointain du vent, ma respiration saccadée et faible, les résonances lointaines du pays, je peux distinguer des gouttes s'échouant sur une étendue liquide. Serait-ce un oasis? Alors je regarde autour de moi et distingue l'autre pic, faisant face à celui que j'avais surmonté avant de m'écrouler. Il fait gris et lourd, il pleut désormais un peu plus chaque minute. Point résigné, j'affronte mes limites en grimpant pas à pas, les mains dans le sable pour ne pas tomber, il était clair que le paysage couvert par ce bout de dune révélera ma destinée. Si l'étendue désertique ne s'arrête pas, alors même avec tout mon équipement et l'instinct de survie que j'adoptais désormais de manière plus naturel, je ne m'en sortirai pas.

La tension monte au fur et à mesure. J'entends encore ces voix étranges mordre mon âme, je ne peux pas secouer la tête, les muscles trop tiraillés. Ca y est, je pose ma main droite sur le sommet. Je ferme les yeux et pousse fort sur mes deux jambes pour trouver le tableau décisif.

Que les cieux me voient les remercier à cet instant précis. J'avais trouvé un oasis! Sauvé, j'étais sauvé et je le savais. La fatigue est bel et bien en partie psychologique car je me sens désormais un peu plus fort, ou un peu moins faible, selon le point de vue. Un oasis, cela sonnait pour moi comme un coin de paradis parmi l'enfer. Je n'ai pas le courage de crier, ce serait inutile. Alors je dévale la pente rapidement, heureux. Mes mains baignent dans l'eau et m'éclabousse la figure, je bois comme un chien qui ne vit presque plus, je vie!

C'est seulement lorsqu'on a tout perdu qu'on réalise à quel point on détenait autrefois, dans mon cas, je n'ai pas vraiment perdu mais j'ai flirté la mort, caressé ses bras morbides. Je m'en éloigne, par chance, verdures et étendues aquatiques se mêlent ici m'offrant un bout de vie là où tout meurt. Je prends même le temps de caresser ma chevelure crasseuse de cette eau tant espérée. Passant un regard circulaire sur l'ensemble de l'oasis, je réalise à quel point elle est grande. C'est inespéré, suis-je mort ou endormi? Je crois à un rêve, et la suite renforce cette sensation étrange.

Au coeur des mirages [Samidare Teichirô] 1424436330-m3u58gl6

Alors que la grisaille ambiante prend des couleurs plus sombres, les nuages peuplent le ciel et le colorent d'un noir assez désagréable à voir. Je peux distinguer parmis les arbres là haut sur l'autre rive, et l'autre pic de dune, une silhouette. J'ai peur. Mon réflexe fut de vouloir me cacher mais je tombai les genoux au sol, épuisé. Un filtre flou s'installe en face de moi, j'ai toujours la crainte de tomber définitivement, alors je respire tant bien que mal pour lutter.



Normalement, l'eau doit me maintenir en vie, et j'ai encore quelque chose dans le ventre, j'imagine. Mais la silhouette ne bouge pas, alors je me relève et vais à elle. Je n'ai rien à perdre, absolument rien. Si elle me tue, qu'elle fasse. Mes sacoches me font l'effet de boulets lourds sur la ceinture, mes paupières aussi ont un poid anormal. Je contourne l'eau, marchant enfin sur quelque herbes. Le désert me dégoûte, c'est ce que je pense à l'instant alors que j'arrive droit sur l'ombre. Je prie pour qu'elle ne me tue pas et ose espérer qu'elle soit bien réel, étrange mélange de désirs.

Alors, où vais-je? La silouhette ne bronche pas, je ne veux pas que tu disparaisses. J'ai perdu la notion des jours, déjà, combien de temps avait passé depuis que j'avais eu un contact humain? Je commence à distinguer de mieux en mieux la silhouette mais ma tête s'alourdit encore, tendant ma main vers celui-ci, l'air peu vif, faible, près du point de rupture je dirai même. Malgré tout, je garde la tête en place, j'essaie de méditer au fil des pas qui me rapproche d'elle. Et alors que je distingue des vêtements, des tissus, distinctement, je m'apprête à découvrir son visage.

Qui es-tu? Ta taille correspond à celui que je suis venu chercher. Va-tu m'abattre comme un chien ici? Existes-tu? Que penses-tu? Sais-tu tout ce que j'ai accompli pour être ici? Et si tu étais tout simplement l'idole grandissante de mes rêves, celui que je suis venu chercher en payant mon énergie, mon temps, et si tu étais celui qui sait, celui à qui je dois poser mes questions. Ces bouleversements multiples ne me fatiguent pas, je suis venu chercher ma voie, comprendre ce qu'est un shinobi et l'essence d'une vie, comprendre par où je dois partir pour mieux revenir. Réaliser à quel point la vie est belle et cruelle, assez pour en payer de la sienne. Je me perds, oui.

Son visage me glace le sang, je le distingue mais ne le lit pourtant pas vraiment. L'émotion m'avait prit et j'eus l'impression de revoir plusieurs flashs, comme ça, d'un coup d'un seul. Plusieurs milliers d'images de toute ma vie jusqu'à ces rêves que j'ai fait il y a déjà quelques temps. La sensation de tout comprendre et pourtant l'impression de ne pas réaliser grand chose, voire rien. Le visage de cette homme réveilla tous mes instincts et mes pensées, sentiments depuis que j'ai commencé la quête. Son oeil gris pénétra le mien avec force, il n'y avait plus de doute. Alors, comme j'ai l'impression de vivre un moment épique, comme je me sais dépassé par mes propres quêtes, comme il n'y a plus vraiment de codes ni de temps, comme nous savons tous les deux que nous sommes en plein désert à l'écart de l'Homme, et puisque j'aime la vie autant que j'y ai perdu goût, je mise.

-Teichirô Sama, tant d'images et si peu de mots.

Mes yeux battants, la pluie nous ravage tous les deux sur place, là haut sur cette dune, dos à l'oasis symbole de pays parmi les démons du désert.

-Je suis venu à vous, par tous les moyens, toutes les recherches. C'est finalement la chance qui m'apporte face à vous.

Cette fois j'étais droit, debout. Plus de place à la faiblesse, je vois le temps s'arrêter et le monde tournoyer autour de nous deux. Sentiment égoïste certes, pourtant je ne me suis jamais senti aussi vivant.
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Message(#) Sujet: Re: Au coeur des mirages [Samidare Teichirô] Au coeur des mirages [Samidare Teichirô] EmptyMer 11 Mar 2015 - 19:34

Au désert chaud de l'ouest. Vivait un homme abattu par l'âge et le temps. Marchant sans cesse dans la circonférence de son oasis, il prodiguait soins et conseils à ceux qui le demandaient. Puis, quand parfois l'un lui demandait de partir aussi, l'homme s'esclaffait ;

"Moi, retourner dans le monde ? Ne suis -je pas assez fou pour faire cela".


Ce jour n'était pas tant différent des autres. Les sables se montraient certes virulent, mais ce n'était qu'une coutume de ces contrées que l'on finisse par y être engloutit. Le temps avait passé. De ce méandre en année. Maintenant le glorieux guerrier de jadis était un manchot vêtu de noir et d'une cape de seconde main. Borgne et cheveux long car il ne prenait plus soin de son apparence d'aucune façon. En marchant sur les dunes encerclant son oasis, il fit la découverte d'un homme abandonné à la vie et à son sort. Là encore, rien n'était exceptionnel. Mais l'homme qui, ne faisait de différence entre les nations et les lois se faisait devoir de ramasser et sauvegarder quiconque passait par les affres du désert. De lui octroyer gîte, couvert et repos avant qu'il ne reparte. Ainsi passait la vie de l'ancien héros.

S'y avançant d'un pas, accompagné d'un loup sale et pourtant aux allures bien noble. Il posa un genou face au jeune homme incrusté dans le sable. L'oeil rouge se posa sur lui. Compatissant et bienveillant. Son avant-bras gauche absent reprit forme tandis qu'il l'avançait vers la joue du jeune homme. Une chaleur apaisante en émana. Bras de cendre maintenant. Elles n'avaient cependant rien de brûlante. Elles étaient simplement chaleureuse. La caresse de la joue faisant montre de tendresse sous l'oeil observateur du loup.

-Tu souffres du chaud. Tu souffres du sable. Tu souffres de l'âme. N'est-ce pas mon garçon ?

Le regard appliqué plongea l'homme dans une illusion magnifique. Le voici se retrouvant sous des flocons de neige. Ce que sa peau sentait de brulure était maintenant de fraicheur. C'était un désert blanc qui se découvrait maintenant. Convainquant le cerveau de l'illusion, les maux lui apparurent moins lourds, mais n'étaient pas moins présent.

L'Homme se redressa alors. Son bras de cendre s'agrandit jusqu'à former sous l'homme un lit de cendre fraiche assez condensée et suffisante pour le porter et le transporter. L'avant-bras gauche se redécouvrait absent.

L'homme regarda l'autre couché ainsi sur le moyen de transport bricolé. Mais il ne dévoilait dans l'oeillade qu'une curieuse impression de déjà vu. Une étrange et irrépressible inaccessibilité. La suite se déroulerait sous une tente près de l'oasis.
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Message(#) Sujet: Re: Au coeur des mirages [Samidare Teichirô] Au coeur des mirages [Samidare Teichirô] EmptyLun 16 Mar 2015 - 12:03

Dans les yeux je me perds, tout à coup je suis transporté au coeur d'un froid inespéré ici. Il utilisait une illusion, et je ne voulais pas en sortir tant mes membres étaient calmes et reposés. Oui, bien que tout cela était faux, je peux distinguer un bien être profond, rapide. Pourtant, je souffre encore le martyr là bas dans le réel. Il faut bien revenir, mais je prolonge la sensation cinq minutes encore. Ca y est, je retrouve le monde. Dessous d'une tente en peau de bête ou quelque chose qui y paraissait, son ombre voilait la lueur extérieure.

Allongé, je bats des paupières et me laisse lâchement couler. Les bras de Morphée me berce, et le sable n'est qu'un souvenir lointain lorsque enfin je m'assoupis dans une atmosphère descente et bienveillante. Si il partait, je sais que je m'en voudrais toujours mais je ne suis qu'un Homme et le plaisir est bien trop facile pour me laisser tenter par le courage, la lutte.

Une odeur marquée m'extirpe de ce sommeil mérité. Il est là, je tourne le cou pour mieux envisager la suite. Une tasse de thé bien chaud est posée près de moi sur une étagère de fortune. Pourquoi cette hospitalité me paraît si bonne et sincère, moi pourtant si méfiant de l'autre en temps normal? Je n'ai pas peur de me tromper, pour une fois. J'aime croire de mon coeur tout entier qu'il s'agit d'un reflet pur de la bonté de l'Homme. J'enlace la tasse de mes doigts tout fins, étrange, même la chaleur est parfaite. Ni trop tiède, et pas brûlante du tout. Je pense à une illusion, qu'importe, je suis trop plein de chance pour la briser.

Vite, tant de mots sont enfouis et doivent s'évader. Je termine ma tasse, tandis qu'il est toujours dos à moi. Une voix hésitante repousse l'air chaud à l'intérieur de l'abri dans le désert.

-Comment dois-je vous appeler? Je vous ai cherché par quête personnelle, pourquoi avoir quitté notre village? Je suis sincèrement désolé de vous agresser avec tant de questions, j'ai l'impression d'être pressé par le temps et vous voir me semble relever du fantasme.

Déconcerté, je poursuis juste après avoir balayé mes cheveux en arrière tout en me redressant sur mon lit de malade bandé et sorti d'une grande bataille qui n'en fut pas vraiment une.

-Parlez moi de l'Homme, du shinobi, parlez moi du pouvoir et des relations entre l'Homme avec lui même et le pouvoir. Oui, parlez moi aussi du Jigokugan que ma grand mère avait éveillé très faiblement, du clan héritier de ces yeux. Parlez moi de la guerre, de la paix, du courage et même de vous.

Emporté par un flot de sentiments brouillons mais sincères, je reprends mon souffle. Rabattant la couverture sur mes cuisses, je jette un coup d'oeil à son ensemble corporel et devine qu'il lui manque un bras.

-J'ai perdu tout vrai sens à la vie, alors ces questions je les pose à celui qui m'en a donné un en étant l'objet de ma quête. Désolé, et merci en même temps.
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Message(#) Sujet: Re: Au coeur des mirages [Samidare Teichirô] Au coeur des mirages [Samidare Teichirô] EmptyLun 16 Mar 2015 - 13:39

Ma réaction fut le sourire tant sincère que silencieux. Bien agité qu'il était, l'interompre dans son flot de parole n'aurait rien apporté. Je m'installais sur un tabouret proche de lui à mesure que ses questions s'ajoutaient les unes aux autres. Puis passant une jambe sur l'autre et posant le bras sur le genou je lui répondis.

-Un nom ? J'en ai eu beaucoup. Beaucoup trop. Dèsormais je me laisse nommer. Ainsi j'appartiens à quiconque me nomme à son gré. N'est-ce pas posséder autant que désigner que de nommer quelque chose ?

Je lui sourirais de nouveau. Jeune et plein de fougue. Je me demandais ce qu'un si jeune homme pouvait faire si loin de chez lui. Soldat du village de feuille. Il était donc d'une terre que j'avais longtemps cotoyée. Habité. Défendu. Il me cherchait ? Moi ? Depuis le temps. J'aurais pensé avoir été oublié. Les Shinobis passent dans le temps comme le vent. A peine ont-ils soufflés qu'un autre prend leur place et les efface. C'est dans l'ordre des choses.

-Ce que tu me demandes. C'est de te raconter une très longue histoire. Mais ma foi. Le temps que tu te remètes et reparte pourquoi pas.

L'habitude de le faire. Pour etayer ce que je racontais. Je fixais de l'oeil et plongeais dans une illusion. Joignant l'image au verbe afin d'y mettre plus de force et de concret. Ce que je racontais ce trouvait ainsi plus palpable. Mais cette fois. Je n'allais pas le faire non. Seul mes mots suffirait à l'histoire. L'illusion. Le réel. C'était tellement semblable.

-J'ai quitté Konoha à l'époque pour sauver Konoha. Ma présence l'engageait dans la guerre contre Kiri pour cause de facteur politique. Mahan voulait ma tête et vengeance. Tant par ma faute que la sienne avouons-le. Mais l'amour que me portait Hayashi Miyu faisait perdre la tête à notre chef. La solution diplomatique n'était plus envisageable. Ayant connu les affres de la guerre je ne la voulais pas. Si jeunes et inexpérimentés qu'étaient nos soldats. Je ne pouvais me résoudre à envoyer des enfants au combat contre la brume sanglante que je savais accoutumée au gout du sang. Et puis... Un homme était venu à moi. Un homme de mon clan de jadis. Il me fit une proposition alléchante que j'acceptais. Après un combat contre la Nomade, seconde de Samui Mahan, je fis croire à ma mort et disparu quelque temps du temps. Ainsi la guerre fut évitée. Du moins pour un peu de temps.

Je me grattais ensuite la tampe de l'index. Parler de l'homme ? Voilà un sujet si large... Comment faire court sur un mot si vertigineux. Puis ornant le faciès d'un nouveau sourire je poursuivais.

-Si tu veux entendre l'homme. Le mieux mon garçon. C'est de te parler à toi-même. De te connaître. Mieux que quiconque. Car bien que nous soyons tous différents. Nous avons aussi tous le même fond. Tu te poses beaucoup de question. Tu cherches des réponses sur les raisons de notre existence. Shinobi ? Guerrre ? Toutes ces nuances ne mènent finalement qu'à deux pulsions. La guerre et la paix. L'amour et la mort. Les Shinobis. Des soldats. Ils ne voient pas que leur quête est de s'extirper de leur condition. N'est-ce pas étrange que ce soit ceux qui portent les armes qui soient le plus accroc à la paix ? En fait, tout ceci n'est qu'un jeu de ping pong. Nous nous renvoyons la balle. Si cela cessait. Cela n'aurait plus rien d'amusant. La relation au pouvoir... Quelque soit ta force. Si tu ne peux te vaincre toi-même. Tu es perdant. Les Shinobis se sont habitués à entendre qu'ils étaient des sortes de dieux à manier les éléments. Mais avec toute cette force, ils ne maîtrisent même pas leur propre destin. Alors peut-on les considérer fort ? Si tu veux le sens de la vie mon garçon. Il te faut trouver le rêve qui brule en toi. T'y accrocher desespérement. C'est le seul secret du bonheur. Le reste n'est que simulacre pour combler le temps. Tu poses beaucoup trop de question. Hors, n'as-tu jamais remarqué que nous trouvions souvent les objets que nous avions abandonné de retrouver ? Si tu veux des réponses. C'est la même chose. Cesse de les chercher.
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Message(#) Sujet: Re: Au coeur des mirages [Samidare Teichirô] Au coeur des mirages [Samidare Teichirô] EmptySam 21 Mar 2015 - 13:41



Une sensation de chaleur, comme si le souffle chaud du désert traverse mon âme, me parcourt. Une impression de lourdeur m'envahit aussi, on ne se connaissait pas vraiment et pourtant je ressentais une sérénité distincte chez lui. Une paix intérieure s'était installée en moi aussi, le chemin du retour ne parait plus qu'un détail futile à mes yeux maintenant.

L'ardent désir de parler avec ce monument qui n'était finalement qu'un ermite banale perdu au milieu d'une étendue de sable gardait cette flamme et m'engageait. Il avait oublié de m'expliquer ce que représentait cette pupille nommée le Jigokugan. J'y pense, alors que la température ambiante augmente considérablement, j'étouffe.

-Il fait très chaud.

Il décline de la tête, non? Serais-je dans une illusion?

-Kai!

Non, non, tout est bien réel et je suis pris au piège dans un four continu. Pourquoi m'agresse-t-il? Alors que le reflet de mon visage se fait de moins en moins net dans son oeil, je sens une violente douleur frapper mon crâne. Il me semble transpirer comme jamais auparavant, je dois couvrir une maladie. Tout mes pores se collent et ma peau devient en quelques instants le décor d'une marée gluante d'ardente sueur. Ma respiration s'accélère et mon coeur bat comme un tambour irrégulier puissant au sein de ma poitrine. Plusieurs fois, je crois sentir ma cage thoracique se dérober complètement. Je plisse les yeux, pourtant je suis en pleine forme, je cligne incessamment des pupilles. Tandis qu'il garde son calme, je suis pris d'une agitation sans pareil. Nauséabond, nerveux, navré aussi, je me cramponne à la petite table de chevet près de mon lit de fortune. Mes draps humides collent à mes cuisses, impuissant, je le regarde me contempler dans mon malheur. Ce mal de crâne ne s'arrête pas, alors en pleine débandade je perds mes nerfs.

-AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH!

Un cri du coeur pour disperser mes doutes, ma respiration n'en est que plus dure. Ca y est, je suis en transe et mon corps se voit agiter par la douleur. Je souffre sur ce lit, mon crâne n'a plus mal et pourtant une autre douleur suit. Mes yeux s'arrachent, je peux distinctement dire que c'est la pire minute de mon existence. Pourquoi? Pourquoi? Pourquoi? Je répète sans cesse la même chose dans mon esprit, je me persuade ou me convaincs de la fausseté de toute cette douleur. Et même l'impact psychologique ne peut rien pour venir à bout de l'atroce engouement de mon corps pour la souffrance.

-Je ne vois plus! Je ne vois plus!

Allongé sur mon lit, je me calme doucement, toujours mouillé. Les yeux pourtant ouverts, je ne vois rien. Un flash noir spectaculaire se dévoile à mes pupilles. Je compte dix secondes, et des tâches floues de couleurs chaudes tel que rouge, orange et jaune, apparaissent sur le plafond. Dix encore et je peux voir tout autour de moi un deuxième monde.

-Kai! Kai! Kai!

Non, la réalité est bien ici, je perds la vue et découvre une dimension totalement différente de celle que j'avais vu jusqu'alors. Ma pensée se tourne vers le visage de mes proches, la nature, la beauté des oiseaux, je contiens fièrement des sanglots alors que dix secondes s'écoulent encore. Mes yeux ont terminé le cycle de torture, ne laissant derrière eux qu'une vision changée et un garçon dévastée. Je me lève et je peux confondre les nuances de couleurs de mon aîné. Des filaments multiples et grossièrement dessinés parcourent son enveloppe. Aussi, des structures se forment.

Un monde nouveau s'offre, je le renie moi qui était amoureux de celui de toujours avec les réels beautés qu'il m'offrait. Je réalise et je regrette déjà amèrement, pourquoi ce sort? Pourquoi cette vie plutôt que la mort? Mon sentimentalisme l'emporte et gagne en émotions fortes, pourquoi réagir de la sorte? Pourquoi, je n'ai que ce mot à la bouche, à la tête, et si la réponse est en moi comme il le disait?

-Je vois, oui je vois.

Je distingue ses mouvements principales, mais plus aucune expression ne s'inscrit sur son visage ou plutôt plus aucune ne se révèle à cette vue nouvelle. Je crois deviner pourquoi son unique oeil scintillait de la sorte.

-Nous voyons tout deux de la même sorte alors... Expliquez moi le Jigokugan, car je comprends qu'il est mien ou que je suis sien, qu'importe.

J'ai affreusement chaud, alors je m'allonge sur le lit. Il me semble que mes yeux brûlent désormais, tellement las de tout que la douleur ne me fait plus grand effet. Je ferme les yeux, fatigué déjà. Une musique triste parmi les centaines que je connais résonne cruellement dans ma tête. Au delà de la peur, je suis blessé. Je pleure. Les sanglots s'acharnent et humides deviennent mes deux fines joues. Traversant les pommettes et échouant de part et d'autre du menton, les larmes caressent mon visage alors que le souffle de mon interlocuteur se fait entendre près de moi.

Ma dernière vision était cette homme que j'avais cherché à travers les flots, les vents, les risques et même au delà de la raison. Ma fuite du malheur de la mélancolie, mon refus de la pathologie que représente une dépression m'amena à celui qui était d'une façon ou d'une autre responsable de ces yeux qui brûlent de chagrin.
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Message(#) Sujet: Re: Au coeur des mirages [Samidare Teichirô] Au coeur des mirages [Samidare Teichirô] EmptyMer 15 Avr 2015 - 19:35

Au coeur des mirages [Samidare Teichirô] Samida10

Prononçais-je avec étonnement tandis que le jeune homme souffrait de cette épouvantable migraine. Voilà qui méritait vraiment que je me lève pour poser la main sur son front. Pauvre garçon. Mais alors que je tentais de le calmer et de l'éponger je ne parvenais pas à comprendre l'étrangeté de l'instant. Lignée des Samidare il ne semblait pas en être. Il n'était pas non plus membre des cobayes de la guerre clanique. Alors d'où cet éveil pouvait venir ? Le pouvoir de l'oeil infernal comportait décidément encore de nombreux secrets que je ne percerais pas avant longtemps. Peut-être même jamais.

Qu'importe. Je savais qu'une fois éveillé, il n'y avait pas de retour en arrière possible. Cet enfant guidé par je ne savais quel présage jusqu'à moi était donc porteur du gêne, à moins que cela ne fut autre chose, qui pouvait éveiller la pupille rouge. Pauvre enfant oui. Cette douleur à la tête ne serait que passagère. Mais ce qui l'attendait était loin d'être en dessous cette migraine. Bien au contraire. Je m'asseyais sur le lit à côté de lui. Le fixant de tout son être je me risquais alors à lui expliquer la complexité de l'objet qu'il venait de découvrir.

-Tu ne verras plus jamais rien comme avant. Plus jamais. Désormais pour toi, le monde n'est plus que chaleur. La chaleur de l'être. De l'air. De l'eau. La chaleur de tout. Oublie les couleurs et les formes telles que tu les as connus. Car elles te seront désormais interdite. Quand tu laisserais le Jigokugan au repos. Tu ne seras jamais plus qu'un aveugle parmi d'autres. Cette lueur bleue au centre de tes pupilles c'est la manifestation de ton âme. Le noir et le rouge vont petit à petit la dévorer. Je suis désolé...

Je ne pouvais être tenu pour responsable de cela. Malgré tout je percevais une certaine culpabilité en moi. Si certes le pouvoir de la pupille infernale était au moins égale à celle des Uchiha ou des Jisetsu. Son tribu n'en n'était que trop grand.

-Tu ne contrôle pas la pupille. C'est elle qui te contrôle. Désormais à chaque fois que tu t'en serviras ton coeur se noircira. Vecteur des illusions les plus atroces. Nul ne pourra désormais t'échapper. Derrière un arbre tu pourras encore percevoir la chaleur du chakra et te battre. Tu verras les mouvements avant qu'ils ne t'atteigne. Tu verras tout. Mais tu ne verras rien non plus. Et c'est bien cela qui est horrible. Si tu aimais lire, et bien mon enfant abandonne cette passion. Car la deux dimension tu n'y as plus le droit. La moindre page te paraitra blanche. Tout cela fut créé il y a longtemps par des hommes en quête de pouvoir. Mais ce pouvoir se retourna contre eux. Tu es désormais maudit. Je suis navré.
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