[Trafic de Drogues] 1ère Partie - 1er Entreprenariat

En cet instant, notre protagoniste se disait qu’il avait eu raison de venir au sein de Ta no kuni. C’était un beau pays, où il faisait bon vivre, mais pendant combien de temps encore ? L’illustre héritier de la famille Sanada se trouvait debout, au bout du ponton du port de Tahori, la petite ville portuaire du pays. En cette fin d’après midi, il n’y avait que peu de bateaux, et encore moins sur cette partie du port. Mais Yashiro lui se trouvait là, debout face à l’océan, seul, regardant au loin. Cela faisait maintenant un peu de temps qu’il était arrivé au pays, s’installant dans la ville de Tahiro, se rendant immédiatement au service d’un certain Takayanagi, un jeunot qui faisait un petit trafic de drogues. Il se servait du port pour faire passer ses marchandises avant de les livrer à ses clients de Ta no kuni. Pendant de longs mois, Yashiro avait travaillé pour lui, avalant sa fierté, il s’était rapproché de lui, avait explosé le record de vente et était devenu un des responsables de ce marché. Cependant, Takayanagi avait sous ses ordres une bonne vingtaine de gars, des mercenaires à qui profitaient ce petit marché noir. Cependant, après analyse des comptes et une bonne dose de whisky, il avait réussi à faire avouer à Takayanagi qu’il escroquait ses employés, pour gagner plus d’argent et étendre son influence sur le pays. Un jeune ambitieux donc, tout comme lui, même si Yashiro devait certainement être plus sournois.

« Yashiro, c’est quoi ce bordel ? Je t’ai passé quelques kilos de marchandises qui ont disparus de la circulation avec aucune rentrée d’argent. Tu n’essayerais pas de me doubler enflure » s’exclama un jeune homme derrière lui.

En se retournant lentement, Yashiro vit alors un premier homme debout sur le ponton, face à lui, vêtu d’un smoking noir, décontracté cependant, la chemise blanche légèrement déboutonnée sur le sol, lui donnant un air « cool ». Cet homme qui devait être un peu plus âgé que lui se trouvait être cet homme en question, Takayanagi. Ses sourcils étaient froncés, son air très grave, on voyait ses veines sur les tempes, montrant alors la colère qu’il ressentait face à la semi-trahison de Yashiro. A se droite se trouvait Akira, un homme plus âgé que lui, au service de lui, très loyal, un bon chien qui léchait le cul de son employeur comme il se le devait. Derrière lui se trouvait aussi une bonne dizaine d’hommes, tous armés. Ils étaient donc tous là pour faire en sorte que le cadet des Sanada ne réponde à ses actes ? Pauvres fous, ce n’était pas comme si ce dernier n’avait pas un minimum de jugeote. Qui commettrait un larcin sans se prévoir une porte de sortie ? Jusque là stoïque, silencieux, Yashiro s’approcha lentement, pas après pas de l’homme qui gérait jusque là le business de drogues.

« Les affaires ne vont pas biens en ce moment Takayanagi, les arrivés par bateau diminuent, les clients se font plus rares car la pression des shinobis est toujours plus insistante.. Enfin, c’est ce que tu nous dis depuis quelques mois. Cependant, tu m’as chargé de gérer tes comptes.. dit-il en sortant de son gilet un petit bouquin marron, qui n’était pas le sien mais celui de Takayanagi. Et j’ai trouvé le contenu de ce carnet très intéressant.. »

Visiblement, la vue de ce carnet entre les mains de Yashiro ne rassura pas l’homme au smoking dont les yeux sortaient pratiquement des orbites. C’était un homme intelligent, et il avait comprit dès lors que la trahison de Yashiro ne consistait pas seulement dans l’escroquerie de quelques kilos de marchandises, mais aussi dans un complot menant à sa chute, la chute de son commerce. Ou plutôt, une mutation de leader. Le Sanada allait devenir propriétaire de ce petit commerce alors que l’ancien patron allait pourrir au fond de l’océan. Encore un pas en avant de la part de Yashiro avant qu’il ne prenne la parole : « Di Brando, cela fait combien de temps que tu attends ton avance pour les soins de ta sœur ? Pourtant je vois ici une grande rentrée d’argent la semaine dernière, mais aucun nom ne figure sur la case opérateur. Quant à toi Ichigo ? Combien de temps ? Pourtant il y a ici encore une grande rentrée d’argent, opérateur toujours vide. »

« Et tu penses vraiment qu’ils cracheraient sur la seule personne qui leur à offert un emploi ? » dit-il avant que, d’un signe de main, Akira, son fidèle chien ne se dirige vers le cadet des Sanada en dégainant son katana de son fourreau porté à sa hanche. « Je le ferais. N’est ce pas ? » répondit-il alors que plusieurs bruits métalliques se s’entendirent derrière Takayanagi. Tous les hommes avaient pris les armes, certains reculèrent, dos à Takayanagi, se plaçant de son côté alors que les autres se plaçaient clairement du côté de Yashiro. « Je ne vous laisserais pas faire » prononça Akira avant de se retourner, se dirigeant vers les hommes désirant renverser leur actuel employeur. Cependant, il se figea brusquement, les yeux sortant de leur orbite, légèrement tremblant de tous ses membres. La tête de Yashiro apparu alors derrière son épaule. Ce dernier avait sortit la lame qu’il cachait dans sa manche avant de la planter dans le dos d’Akira, sous l’étonnement de tous. « Et bien, tu n’auras qu’à continuer de lui lécher le cul dans l’autre monde » dit-il avant de remettre un deuxième coup de couteau dans le dos. Puis un troisième, une quatrième avant que le corps de l’homme ne s’effondre lourdement sur le ponton, tombant ensuite dans l’eau.

Ce coup fut le déclanchement des hostilités. Les hommes fondirent les uns sur les autres, mais l’issu de la bataille était déjà connu, car il n’y avait que deux hommes du côté de Takayanagi alors qu’ils étaient sept de l’autre côté. Apeuré, Takayanagi le doux ne sut quoi faire en voyant son premier homme tomber sous une lame ensanglantée. Il se dirigea en courant vers Yashiro avant que celui-ci, en prenant de l’élan, n’administre un coup de tête dans le plexus de son ancien employeur. Takayanagi tomba sur le dos en même temps que le deuxième homme rendait l’âme. Yashiro se pencha sur lui : « Monsieur Di Brando, veuillez apporter une barque je vous prie, ainsi qu’une lourde pierre et une chaine. » Puis juste après, la dernière chose qu’il vit fut le pied de Yashiro entrer violement en contact avec son visage, l’assommant sur le coup.

A son réveil, il était dans une grande barque, en compagnie de Yashiro, de monsieur Di Brando et d’un autre homme. Ses mains étaient liées dans son dos par une corde correctement nouée, et une grosse pierre était accrochée à sa cheville droite par une chaine en métal. « Takayanagi, tu es coupable d’escroquerie envers tes propres hommes, tes propres employés. Monsieur Di Brando s’il vous plait » dit-il avant que l’homme qu’il venait de nommer ne se saisisse de cette grosse roche. Takayanagi eut tout juste le temps de comprendre ce qui lui arrivait que le deuxième homme le poussa dans l’eau. Remontant à la surface, il comprit que dès que Di Brando jetterait ce bout de rocher, il coulerait comme une pierre et le pression de l’eau exploserait chacun de ses organes. Il n’eut pas le temps de réagir que la pierre une fois dans l’eau emporta Takayanagi dans les bas fonds. Les trois hommes sur la barque le regardèrent disparaître, regardèrent les bulles de son souffle remonter, jusqu’à ce que l’eau ne devienne alors aussi calme qu’elle l’était juste avant.

« Monsieur Yashiro, vous êtes impitoyable.. »
«.. et honnête monsieur Di Brando. Avec moi, votre sœur pourra obtenir ses soins. Chacun de mes hommes sera riche »