La caravane passe, les chiens mordent [mission C with YH]

Ordre de mission:

Je me tenais assis, dans un siège plutôt confortable, à scruter la représentation d’une fille dont la capture devait nous valoir, à Hiro et moi, un bon paquet de ryos. Qui était-elle ? Je n’en savais rien. Au-delà de son sourire enfantin, de ses cheveux bouclées couleur marron, cet enfant, encore à l’âge où l’on est parfaitement insouciant, devait être à mille lieux de s’imaginer ce qui allait très rapidement lui tomber sur la tête. Quel âge pouvait-elle avoir ? Moins de dix ans, c’est certain. À cause de cette donne, il était nécessaire, de penser à une manière subtile de l’amadouer. Bien entendu, la méthode agressive et brutale, celle de la terreur pouvait parfaitement fonctionner. Seulement, cette image et ces yeux… Non. Je ne pouvais agir de la sorte, pas plus que mon compère. Du moins je crois. Il n’est jamais très aisé de savoir ce que Hiro pense, encore moins de prédire, parfois, ses actes…

En ce qui me concerne, le regard de cet enfant me rappelle mes années d’insouciances. Ces années où j’étais encore un parfait optimiste ou un gros idiot. Au choix. Je ne me méfiais de rien et restait persuadé qu’à la force de mes bras, ou avec la puissance de la foi, en moi-même, je pouvais déplacer des montagnes, pour Kiri notamment, pour mon clan… Ce temps est désormais perdu, mais je me souviens encore combien il m’était profitable, combien j’étais heureux, loin de toute pression, de tout stress. J’avais encore foi en la vie, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Faire ce parallèle entre la gosse et mon passé me rendait quelque peu vulnérable face à elle. D'entrée alors que je ne la connaissais pas. Moi qui étais devenu si différents... Oui j’allais la capturer. Sa tête en valait le prix. Après, ce qu’en ferait ce bougre ne me concernait pas.

Je levais alors la tête vers Kazuhiro. C’était le nom du « bougre ». Un homme d’une cinquantaine d’année, regard profond, à la fois plein de malice et dur en même temps. Cheveux rouges, de carrure plutôt imposante, due à un léger embonpoint. Kazuhiro était un meneur d’homme. A coups sûr. Ça se sent dans sa manière de parler, dans sa gestuelle, dans son comportement et son regard. Il devait être un homme de parole également. Notre pactole, nous le toucherions à coup sûr pour peu que la gosse soit livrée. J’en avais la certitude, rien qu’en me fiant à l’aura du personnage au crédit qu’on ne pouvait que lui donner d’office. Nous nous étions entendus tous les trois sur les termes du contrat. Et après nous avoir remis l’itinéraire de la caravane où était censée se trouver la gosse, il nous donna congés à Hiro et à moi. Il était donc temps de débuter cette petite mission.

Je me levais donc du siège que j’occupais depuis près d’une demi-heure. Les gardes autours de nous se mirent aussitôt à faire de légers mouvements trahissant leur inconfort. Avaient-ils peur de nous ou estimaient-ils à juste titre, qu’ils nous étaient inférieurs sur tous les domaines ? Sans prendre gare à ce qu’ils faisaient, je relevais fièrement le menton et de mon éternel air moqueur, sourire malicieux et yeux pétillants de défi, je lançais à Kazuhiro :

_ Ce n’est pas une information capitale, mais que représente cet enfant pour vous ? Le savoir nous éviterai peut être quelques impairs dus à quelques situations désastreuses… Comme vous la ramener amputée…

Était-ce sa fille ? Je m’en doutais un peu, au vu de certains légers traits de ressemblance. Seulement, cette supposition était à validée par le sieur. Pour peu qu’il daigne se confier aux « sous-fifres » que nous représentions probablement à ses yeux. Alors affaire de famille ou autre ?

Ozaï et moi avions finalement trouvé du boulot. Après la bavure qui a eu lieu à Kusa, nous avions fait en sorte de sélectionner notre commanditaire afin d’éviter tout problème de paiement. Cette fois-ci, notre client était un homme imposant, un peu bedonnant, aux cheveux rouges et à la voix grave et portante. C’est lui qui nous avait trouvé, après qu’on ait un peu fait parler de nous aux alentours d’Ame. Il était venu requérir nos services alors que nous étions dans un bar assez mal famé, mais qui avait la réputation de grouiller de mercenaires ou de types prêts à tout pour toucher le pactole. Malgré que nous soyons des petits nouveaux dans ce monde, notre notoriété en tant que malfrats avait fait que c’était nous que Kazuhiro avait choisi. Il nous avait promis de quoi vivre un moment sans compter lors de nos dépenses, et Ozaï comme moi lui avons fait comprendre qu’il avait tout intérêt à tenir parole s’il ne voulait pas finir avec sa propre tête empaillée au-dessus de sa porte d’entrée, détachée du reste.

Il avait à coup sûr compris le message, car celui-ci avait été clair. Il accepta ensuite de faire affaire avec nous. Un contrat juteux qui s’avérait bien simple. Il nous donna un portrait, celui d’une fillette, environ une dizaine d’années, pas plus. Je l’observais, me mettais l’image en tête, mais je voyais mon acolyte rêvasser. Il n’était quand même pas en train de faire des états d’âme, ce con…

« Tu vas finir par faire couler ta larme Ducon. Le job c’est le job, on y va, on la récupère et on la ramène ici. Ensuite on touche notre tune, un petit pourboire et on se casse, compris ? »

Je sentais Ozaï attendrit et je ne voulais pas de ça. Moi je n’en avais plus rien à foutre, qu’elle ait dix ou vingt ans, la seule chose qui change c’est que je ne me la taperai pas sur le retour, point barre. Bien sûr, j’essaierai que tout se passe en douceur, mais c’est avant tout pour ne pas l’entendre brailler et qu’on aille au plus vite. Les termes du contrat négociés, la mission allait pouvoir débuter. Cependant, mon équipier trouva de nouveau le moyen de l’ouvrir pour rien.

« Ne répondez pas, on en a rien à foutre. Soyez simplement là avec le pognon quand on sera de retour, et pas de coups fourrés, sinon pensez à votre porte qui serait joliment décorée. On évitera les impairs, mais on ne garantit rien, c’est pas notre genre. »

En quelques instants nous étions hors du lieu de négociation et je me retournais vers le Jisetsu qui me servait d’équipier.

« En plus tu poses des questions de merde pour te donner un genre, ça se voit que c’est sa fille, ils ont le même pif ! »

Hiro avait raison… Je réagissais comme une tapette, me laissant attendrir par l’infime part de bonté encore en moi. Cette part de gentillesse, d’humanité, je m’étais pourtant promis de l’éradiquer jusqu’à la moindre parcelle. Là je l’avais laissé sortir, s’exprimer. Une honte. A fucking disgrace ! Mes idées et mon tempérament naturel me revenaient rapidement tandis que je posais mon regard sur Hiro. Lui était toujours égal à lui-même. Il portait en lui une telle rage que bien souvent je le trouvais pire que moi. En réalité, il l’était. Mais je l’aimais bien ainsi. Pour le lui faire comprendre, quoi de mieux qu’une riposte en bonne et due forme ?

_ Va te faire f*** Bakka !

Voilà, propre, simple et net. Avec un zeste d’énervement dans la réponse histoire de le heurter psychologiquement. Tu parles ! Je savais bien que tout ça lui importait peu. Sans plus en rajouter, nous voilà partis pour la zone où se trouvait la caravane, quelque part dans Kawa no Kuni. Nous avions chevauché plusieurs heures en profitant de quelques braves bêtes que nous avions subtilisées à un vieux fermier. Le vent sifflait à mes oreilles tandis que ma monture dévalait les pentes sablonneuses qui s’offraient à nous. Puis mon compère et moi avions filé, à travers les plaines, droit au point où était censé se trouver la fameuse caravane que nous recherchions depuis deux jours déjà.

Il devait être environs 17h lorsque nous arrivâmes au bourg d’Ispah, petit village commerçant au marché démesurément grand quelque part à l’est de ce drôle de pays. La caravane, se trouvait non loin du marché à peine à 5 minutes de marche. Ses occupants se reposaient de leur récent périple, eux qui venait, cinq jours auparavant, de quitter le nord, ses terres rocailleuses, ses habitants rustres, mais attirés par toutes ces choses qu’ils ne possédaient et qui se trouvaient dans les autres coins de ce pays. Cette caravane, forte de plus d’une centaine de chevaux tirants chariots, portant cavaliers et marchandises, était la plus importante de tout le pays. Elle la couvrait d’ailleurs entièrement, en sillonnant inlassablement, durant l’année, ses quatre coins aux visages si différents : ce nord rocailleux, montagneux, l’est des forêts, des plaines et des champs, le sud baigné par un climat particulier apporté par l’eau de mer, et l’ouest dominé par une importante ville.

Vous vous imaginez donc un peu combien était imposante cette délégation. Forcément, des protecteurs, garde ou je ne sais comment ils étaient nommés, il y en avait forcément. Impossible que toutes ces richesses itinérantes ne soient pas protégées ! Restait à identifier ces fameux gardes, puis trouver le moyen de s’immiscer parmi les membres de cette caravane afin d’accroître nos chances de trouver la petite. Comment qu’elle s’appelait déjà ? Un de mes sourcils s’arquait tandis que je fouillais dans les tréfonds de ma mémoire afin de trouver ce nom synonyme de pactole pour Hiro et moi. Ah ! Sofia ! À nous de définir un plan adéquat.

Nous nous trouvions en face de l’immense hangar qui servait à entreposer les marchandises apportées par la caravane. Ici un véritable marché s’était créé spontanément. Plus loin, en regardant de plus près, l’on pouvait apercevoir des tentes dressées… Celles-ci devaient servir d’abri aux commerçants. Me tournant vers Hiro, je lui demandais son avis sur la marche à suivre :

_ Alors, t’as une idée du comment procéder ? Moi je propose que l’on se sépare et que l’on tente de réunir des informations sur la position de la petite, mais surtout sur qui veille sur elle. Si ce Kazuhiro nous a mandaté, ce n’est pas pour rien à mon avis. Si t’es d’accord, on se retrouve ici même à 21h ce soir.

Cela nous donnerait près de trois heures pour enquêter. À moins que Hiro ait un plan plus simple. Personnellement, je tenais à ce qu’on se fasse discret tout de même.

Spoiler:

Ozaï c’était enfin ressaisis. Pendant un moment, j‘avais cru le voir sombrer dans la gentillesse ! Mais les amis sont bien là pour se recadrer dans le droit chemin, et ici le droit chemin était celui de la haine, de la luxure et de la picole. L’essentiel était que mon partenaire ne fut pas un moins que rien très longtemps. Nous sommes donc partis vers Kawa no Kuni afin d’y intercepter un convoi dans lequel se trouverait la fillette à récupérer. Il n’y avait pas un brin de pitié, ni même de compassion, dans mon esprit. Les choses étaient bien claires : le boulot, la tune, les filles et l’alcool. Dans cet ordre-ci. Ou peut-être l’alcool avant les filles… Ce serait suivant les filles. Bref, c’était la mission qui m’importait, pas ce que je ferai du pactole que j’empocherai une fois la gamine livrée.

Le job avait l’air simple. Peut-être même trop. Avant d’en être certain, il fallait trouver le convoi et analyser tout ce dont il était possible. Le voyage jusqu’à la ville marchande d’Ispah fut relativement long, quasiment deux jours, mais c’était en ce lieu, véritable plaque tournante de marchandises en tous genres, que nous retrouvâmes notre cible. Nous avions tout juste relâché les destriers volés qui nous avaient porté jusque-là que déjà le devoir nous rappelait. La caravane recherchée était en réalité gigantesque. Je n’avais encore jamais vu un convoi aussi imposant : une centaine de chevaux, tirant d’immenses charrettes de marchandises et d’hommes. Il n’y en avait pas deux comme celle-là dans le pays, ce qui confirmait bien une chose : c’était le bon. Restait à savoir désormais vers où allait-il faire route, quand allait-il repartir et qui protège la cible ?

Les deux premières informations allaient être utiles dans le sens où le moment comme le lieu changeront les plans d’attaques. Un départ en pleine nuit favorisera un kidnapping furtif, tandis qu’un déplacement de jour inciterait à y aller de manière moins… retenue. De même, si le convoi décidait de faire route vers le nord du pays, une zone empêtrée dans les montagnes, le guet-apens s’avérait être une bonne alternative. Dans tous les cas de figure, la première étape serait la récolte d’informations, comme le suggérait le Jisetsu. J’avais un avantage pour la récolte de données : mes capacités héréditaires. Quoi de mieux pour aller à la pêche aux infos que d’aller voir de ses propres yeux ? Et quoi de mieux que d’aller voir de ses propres yeux en se faisant passer pour un autre ?

L’objectif pour moi était simple : me rapprocher au maximum du convoi, prendre possession du corps d’un cavalier, d’un marchand ou de n’importe qui de confiance, et d’aller en premier lieu vérifier la présence de la fillette. Une fois cette tâche accomplie et les infos mises en commun avec mon compère, nous aurions le temps de nous organiser pour porter « l’assaut final ». Nous avions dans un premier temps remarqué que toutes les marchandises étaient réunies dans un hangar non loin du convoi, une aubaine pour y trouver quelqu’un du convoi, un peu à l’écart. Que demande le peuple ?

« Très bien, allons-y. Soit à l’heure, sinon je me tire sans toi, compris ? Et je te le répète : pas de pitié. »

C’est ainsi que je donnais mes dernières consignes à mon ami, que j’avais auparavant senti sur le déclin. Ce n’était pas le genre de mission où je devais le perdre, j’avais entièrement besoin de compter sur lui. Je m’approchais furtivement du hangar… Comment Ozaï allait-il s’en sortir ? Après tout, ce n’était pas mon problème.

Il est vrai qu’Hiro a un avantage naturel pour l’enquête. Des avantages, il en avait sur tous les plans d’ailleurs. Que ce soit pour l’interrogatoire, point sur lequel il était imbattable, ou sur les missions d’espionnage. Même en combat simple il parvenait à faire des merveilles. J’étais à la traîne face à lui qui progressait plutôt rapidement. Mais cela ne me frustrait ni ne me complexait aucunement. Même si pour le moment je n’étais pas tout aussi efficace ou utile que lui, nous restions une team. Puis je savais, je ressentais que je n’étais pas à ¼ de mes capacités. Découvrir tout mon potentiel Jisetsu… Une quête que je n’aurai de cesse de tenter d’achever tant que je serai en vie. Une fois qu’Hiro et moi parviendrons au paroxysme de nos potentialités, qui sait ce que nous serions en mesure d’accomplir ?

Pour l’heure, j’écoutais la réponse d’Hiro. Il me rudoyait doucement. Chose inhabituelle. Même si nous étions de gros connards tous les deux, nous ne nous parlions d’une certaine manière que lorsque l’un ou l’autre de nous deux enfreignait les règles tacites que nous nous étions fixées. Rien qui vienne bousiller notre entente. Pas de signe de faiblesse face aux autres etc. Et un signe de faiblesse, j’en avais fait montre au début de cette aventure, chose qu’il me reprochait encore à demi-mots. À n’en pas douter. Ça m’agaçait un peu, faut le dire. C’était juste la première fois que j’étais atteint de gentillesse, ça arrive à tout le monde non ? Ah non ? Ok…

_ C’bon man ! J’ai compris !

Comme pour lui dire, ne me gonfle pas avec cette erreur. Je me suis laissé aller, on en parle plus. Puis sans attendre, je partais d’un côté en espérant qu’il parte d’un autre. On se retrouverait à l’heure indiquée. Du moins, si tout se passait comme on pouvait l’espérer.

J’étais arrivé, au bout de quelques minutes de marche, devant les premières tentes de la caravane. Ici, à quasiment chaque tente, hormis celles qui servaient de dépôt de marchandise, se trouvait une boutique improvisée. On y vendait du tout. Quand je dis du tout, c’est vraiment du tout… Mais ce n’était pas ça qui m’intéressait. Il me fallait penser à une tactique pour trouver cette enfant égarée. Je n’allais tout de même pas poser la question ! Quoique… Il me fallait trouver quelque chose de spécifique et j’avais bien ma petite idée sur la chose en question.

Je m’approchais d’une boutique où un mec aux allures de filou tenait le comptoir. Sa boutique, une boutique vendant des articles plutôt tendancieux. La bonne affaire

_ Salut toi ! C’est gigantesque votre truc là dis-moi ! Tiens j’aimerai un de ces trucs-là la bas (une capote ?)
_ Quoi ? Cet enfilator ?
_ Heu… Oui peu importe le nom. C’est bien pour…

Je faisais un geste assez explicite quant à l’utilisation que je pourrais faire de cet objet. Le marchand acquiesçait de la tête. Je sortais quelques ryos de ma poche. Mais avant de les poser sur le comptoir, j’espérais obtenir une information qui peut être m’aiderait. Un vendeur d’objets pas très recommandables, le lien pouvait être fait avec une autre activité connexe.

_ Sinon, tu saurais pas où je pourrais trouver une ou deux… s*** dans le coin ? Ça fait un petit bail que j’ai besoin qu’on m’astique le manche. Tu vois ?

_ Des p*** ? Ouais, Dans 1h30 environ je pourrais en mettre à ta disposition s’tu veux. T’as des préférences ?

Des préférences ! J’étais tombé pile poil sur la bonne personne. Du moins, je l’espérais. Je prenais un air gêné. Ce que j’allais annoncer, n’étais pas du genre à être clamé à haute voix. Je m’approchais du bonhomme pour lui parler de façon à ce que lui et lui seul entende ce que j’avais à dire.

_ J'en ai bien quelques unes ouais... T’aurais pas dans ton harem deux ou trois… petites à la c**** bien rétrécie tu vois…

Je jetais des regards de part et d’autre comme si ce que je disais était immoral. Ca l’était bel et bien, seulement, même si je n’avais jamais été attiré par les enfants, parler tout haut de ce genre d’activité au fond, me foutait au pole nord. Je jouais mon rôle c’est tout. Après m’avoir regardé, sans avoir nullement l’air surpris, je voyais le marchand se reculer légèrement. Il m’inspecta quelques secondes puis me répondit.

_ Va voir à 1h du mat du côté de la tente d’Ashuray. Un gros baraqué avec une balafre sur la joue droite. D’habitude il a ce genre de… produits. Sinon des c*** rétrécies j'ai des filles qui en ont hein ! On un produit révolutionnaire qui fonctionne bien. Tu serais comblé. Après à toi de voir...

Prudent sur l'affaire des gosses, il l’était. Moi, j’étais heureux. Avec un peu de chance, si cet gosse était impliquée dans un trafic d’enfant, j’en aurais quelques nouvelles. Au pire des cas, j’étais impliqué dans une affaire merdique.

_ Ok, je veux bien tester ta marchandise. Mais alors ce sera tout de suite.

Le marchand acquiesca de la tête, puis m’invita à entrer dans sa tente. J’allais bénéficier de quelques massage appropriés tandis qu’Hiro se ferait chier à sonder les souvenirs des gens. Peut être même trouverait-il une piste plus intéressante et plus sûre…

Spoiler:

Notre partie du boulot en solo venait de débuter. Bien que j’avais pleinement confiance en les capacités de mon acolyte, je n’avais pas moyen de savoir avec exactitude comment il s’en sortait de son côté, et s’il avait besoin de mon intervention pour le soutenir. Je me limitais à prendre parfois un rapport très bref de sa part, en établissant un lien télépathique de quelques secondes entre nous. Plus, cela signifierait une perte de temps, et nous n’en avions pas assez pour se permettre d’en perdre. Notre action se voulait brève et précise, limitant ainsi les risques de revenir blesser, sans la gamine ou bien pire, ne pas revenir du tout.

J’avais approché d’un peu plus près ce qui ressemblait finalement à un convoi, et plus précisément un hangar ou une sorte de réserve où la marchandise était mise à l’abri. Parfait pour moi, j’allais pouvoir m’en approcher et m’emparer du corps d’un des types qui veillaient là. Un petit comité dont je me débarrasserai rapidement avant de passer à la suite. Je tâchais de me faire discret, jusqu’à être à portée. De là, j’observais attentivement la scène. Deux gardes, armés. Leurs regards se portaient droit devant eux, et étant dissimulé sur leur droite, je n’étais apparemment pas dans leur champ de vision, pour le moment.

J’avais pris ma cible en vue, et après m’être mis à l’abri avec mon propre corps, je m’emparais de celui de ma victime. L’action fut rapide et je me retrouvais dans la peau du gorille surveillant les stocks. Je jouais en finesse pour écarter son collègue du milieu.

« Eh ! T’as entendu ? Viens avec moi. »

Je l’attirais vers un des côtés de la réserve, et tirais bien vite une conclusion : il n’éprouvait aucune méfiance envers moi. Il avait cependant tord, car d’un coup sec, dès qu’il arriva à mon niveau, je lui tranchais la gorge. Pas le temps de crier, pas le temps de souffrir. Maintenant, j’avais la voie libre pour sillonner au sein du convoi, sans prendre trop de risques. C’est d’ailleurs ce que je m’empressais de faire, avant que quelqu’un vienne prendre la relève et découvre l’homme sans tête que j’avais laissé derrière moi.

Je gardais l’oeil ouvert et à l’affût de la moindre trace de la gamine. J’avais une brève idée de ce à quoi elle ressemblait, mais fallait-il encore qu’il n’y en ait pas deux qui se ressemblent de trop. Une fois mon tour de ronde effectué, je reprenais contact avec mon acolyte, par télépathie.

*J’ai pris possession du corps d’un garde, t’as repéré la gamine ? Si oui, je suis prêt pour l’extraction.*

J’étais tombé sur une de ces nymphes. Une beauté digne de mes rêves les plus fous. Un corps bien taillé, fin. La peau mate, une longue chevelure dont les bouts s’enroulaient en boucle. J’observais la sculpture de la créature. Ses cuisses bien proportionnées sur lesquelles je posais ma main sans m’en rendre compte. Elle était assise, elle souriait. Etait-elle sous le charme ou adorait-elle tout simplement son travail ? J’en étais envoûté. Ma main caressait sa joue avant de descendre jusqu’à son menton. Non, je ne l’embrassais pas. Comment embrasser une fille de joie ? Quelle utilité ?

Elle me prenait par la main, et m’amenait, en courant vers un endroit plus reculé. Un espace aménagé pour le calme. Je comprenais que c’était là que tout devait se passer. Des coussions, un matelas avec un drap propre, une petite carafe d’eau. Je la regardais tandis qu’elle tournait autour de moi tel un félin le ferait autour de sa proie. Ses doigts me frolaient et je ressentais des frissons liés à son toucher. Elle était douée pour exciter ses clients. Mais avec moi, les choses ne se passeraient pas comme elle l’escomptait. Pouvait-elle espérer une seconde qu’elle me chaufferait avant l’heure histoire de me faire perdre le contrôle avant l’heure ? Elle se mettait le doigt dans l’œil.

Je la saisissais brusquement et la tirait vers moi pour la coller contre mon corps. Mes mains se baladaient sur son postérieur que je serrais comme si je voulais les malaxer, les modeler. Mais même à ce niveau ses rondeurs me semblaient parfaites. Il n’y avait pas grand-chose à retoucher. Elle comprenait bien que je ne me laisserais faire. C’est probablement pour ça qu’elle avait pris le choix de commencer à me déshabiller. Parfait. J’en faisais autant tout en lui appliquant quelques baisers de part et d’autres de ce que je pensais être ses zones érogènes. Les oreilles, le cou… Avais-je besoin de tout cela ?

Nous en étions arrivés à l’heure de vérité. Nus comme des vers, elle me tirait vers elle tout en tombant sur le matelas au sol. Et là, je m’unissais à elle. Mon rythme de croisière serait le sien. Pendant près d’une heure j’allais la faire passer par tous les stades du bien-être. Fut-elle expérimentée, que ce soit son travail quotidien ou pas, elle prendrait son pied, elle aussi. J’en étais certain.

Alors que je besognais depuis quinze minutes cette fille de joie, suant sous mon corps, Hiro tentait de communiquer avec moi par télépathie. Tu choisis bien ton moment toi !

*Laisse…moi dix minutes encore… Je vais faire vite.*

Il ne ressentirait pas mon état émotionnel. Heureusement, autrement il m’en voudrait probablement. Pendant que lui travaillais, moi je prenais mon pied avec cette… beauté. Mais il me faudrait lâcher la sauce plus vite que prévu. Un vrai chieur ce Hiro ! Allez petite sal**** tu vas en prendre pour ton grade. Et aussitôt pensé, j’accélérais la vitesse du mouvement de mon bassin. J’adorais cette partie lorsque toute ma bestialité ressortait laissant la force, la puissance pure face… à mes propres limites. Le tout dans un océan de pur bien être !

Quinze minutes après, j’en avais terminé. Maintenant, il me fallait reprendre l’enquête. J’allais commencer par celle avec qui je venais de passer un très bon moment. Quant à toi Hiro, j’espère que tu as pu avancer un peu dans ton enquête.

**Contenu sponsorisé** Informations

» Mission de rang B : La caravane ne s'amuse pas [Team HSC]
» [Mission de Rang C]L'armure d'or dans sa caravane
» Mission C Tsuna&ZanshiVsAma : Les chats ne font pas des chiens, sauf erreur de la nature.
» Fantôme du passé (Mission rang S PV Samui Yuki)
» Fantôme du passé - Nettoyage du cimetière [Mission de rang D]

La caravane passe, les chiens mordent [mission C with YH]

La caravane passe, les chiens mordent [mission C with YH]

Sujets similaires

Sujets similaires