N'oubliez pas que vous pouvez voter toutes les deux heures sur les cinq Topsites pour le forum !
Rappel : Chaque RP doit au minimum faire 15 lignes, soit 1400 caractères espaces non compris minimum.
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez
 

 Changement - Mes lettres [Solo]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Konoha
Aburame Mira
Aburame Mira
Informations
Grade : Genin
Messages : 1203
Rang : S

Changement - Mes lettres [Solo]  Empty
Message(#) Sujet: Changement - Mes lettres [Solo] Changement - Mes lettres [Solo]  EmptyVen 9 Jan 2015 - 1:27

Fuir, se réfugier auprès d’un autre ou encore déverser toute sa colère sur la mauvaise personne – surtout sur la personne aimée qui ne le méritait pas – n’étaient plus des options. Ce soir, dans ce repas de « famille », elle se devait de chercher ce pourquoi elle avait abandonné Konoha pour Suna, soit la vérité sur qui elle était et sa place dans ce monde. Il était temps de quitter ce monde illusoire où elle s’était attribué le mauvais rôle et s’était construit un château de sable bancale. Il lui fallait maintenant trouver sa véritable place, et ainsi agir en tant que tel et non « prétendre » ou s’épuiser pour une place qui n’était pas la mienne.

Ce soir, elle allait quérir la vérité auprès de la personne la plus apte à la lui donner : son père. Cet homme avait toujours été le pivot central à toutes ses décisions, mais jusqu’à ce jour, il n’a pas pu être ce pilier solide et confiant qu’elle avait espéré. Absent, silencieux, effacé … il ne semblait pas le candidat parfait pour « déterminer » qui était Tsukiko. Les membres de son équipe ou encore son récent entourage pourraient bien mieux la définir mais elle ne voulait en aucun cas des étiquettes qu’elle connaissait déjà.

Elle voulait connaître « la vérité » du point de vue de son père. Lui et lui seul pourrait réellement éteindre ce brasier de colère et de frustration ou, au contraire, l’animer davantage pour qu’il puisse consumer totalement la Tsukiko d’aujourd’hui afin que la Tsukiko de demain renaisse des cendres du « passé ». Quel que soit les paroles de cet homme, Tsukiko allait montrer qu’elle était une fille de Feu et une fille de Vent.

Après tout, le vent ne sublimait-elle pas le feu selon l’équilibre de ce monde ? En bien ou en mal, ce soir, le Vent allait embraser le Feu.

- Tsukiko, bienvenue.

On pouvait imaginer un terrain désertique avec un petit coin de feu, cependant rien de cela. La scène qui allait prendre feu ce soir même était un dîner familial des plus tendus. Son père qui restait toujours aussi silencieux, sa belle-mère qui ne cessait de lancer de mauvais regards à la jeune blonde et son demi-frère qui tentait désespérément d’égayer la soirée.

Cependant, de quoi pouvait-il parler sans fâcher le paternel, la maternel ou encore la sœurette. Pouvait-il dire à quel point la blonde l’avait manqué ? Non, car sa propre mère contredirait bien vite avec quelques remarques perfides et leur père ne se contenterait de dire que « silence ». Pouvait-il parler de l’obtention du grade ? Non, car cette fois-ci, c’était Tsukiko qui se braquait, persuadée que quelqu’un avait dû insister auprès de la Kazekage – comment serait-il possible autrement avec les deux épreuves ratées ? -. Pouvait-il parler de la position montante la petite Kunoichi au sein de la hiérarchie ? Non, car depuis peu, on murmurait au sujet de la jeune bâtarde.

Que lui reprochait-on ? Certains étaient jaloux de sa réussite : comment avait-elle pu perfectionner ses techniques en cinq ans et obtenir aussi vite le grade Chunin ? Certains se méfiait d’elle : on racontait que les Kawaguchi n’avaient guère de rôle dans la défense de Suna ou qu’encore, elle allait contracter des alliances avec Konoha. Les avis étaient mitigés : on disait qu’elle avantagerait Konoha. On disait le contraire également. Toujours est-il que les soupçons persistaient. En somme, elle était passée de la petite bâtarde ignorée à la petite bâtarde dont il fallait à tout prix se méfier. Etrangement, elle avait la sensation d’un retour en arrière. N’avait-on pas cru qu’elle était une espionne pour Konoha lorsqu’elle avait mis les pieds dans ce village il y a quatre ou cinq ans ? Ironie du sort ou pas, ce soir elle allait poser la question qu’elle n’avait pas osé poser à l’époque.

Le silence s’était installé, n’étant brisé que par le contact des couverts dans les assiettes ou par la viande mastiquée. Après le repas, comme d’habitude, la belle-mère débarrassait la table, le père se retirait dans son coin à fumer sa pipe et le frère s’asseyait aux côtés de Tsukiko pour parler des dernières missions ou raconter les dernières mésaventures de certaines personnes. Elle seule n’agissait pas comme d’habitude, soit écouter son frère et rire avec. Elle posa une main sur la bouche de l’aîné, signe de se taire, et s’éloigna pour s’asseoir en face de son père et planter son regard dans le sien.

- Il faut qu’on parle.

Le père acquiesça et lui fit signe de le suivre à l’extérieur, dans les jardins intérieurs. Il n’y avait pas à dire, sa famille paternelle était assez aisée. La fortune s’était basée tantôt sur un passé marchand et tantôt sur des réussites militaires récentes.

- De quoi veux-tu me parler ?
- As-tu … aimé maman ? Vraiment ?


Il ne répondit pas tout de suite. Il soupira.

- Tsukiko … Je l’aimais.
- Mais pas comme elle hein ?
compléta Tsukiko, ayant senti le « mais » planer, "elle" faisant référence à la belle mère.
- Notre idylle était impossible, marié ou pas, père ou pas. Elle tenait à sa nation, je tenais à la mienne. Aucun de nous deux ne l’auraient quitté. Chacun a versé son sang, chacun a vu des ancêtres y mourir. De temps en temps, je m’étais demandé ce qu’elle était devenue…

Elle claqua de la langue avec agacement. Il fallait s’attendre à cette réponse mais cela lui faisait mal tout de même. Chaque enfant rêvait de parents qui s’aimaient, et chaque enfant appréciait de se dire que les deux aimaient ce fruit et s’aimaient entre eux tout autant… Le beau tableau familial. Malheureusement, elle n’y avait pas droit. Sa naissance en elle-même avait été une « erreur ». Qui appréciait les erreurs ? On vivait avec, mais on ne les adorait pas. Voilà son point de vue.

- C’était elle et moi. Cela n’a aucun rapport avec toi. Si j’avais su pour … ton existence, j’aurais tout fait pour te voir, et te retirer de ces conflits virulents. Le Pays du Vent … était moins dangereux. Et j’aurais pu bien mieux t’apprendre le sunaton pour te défendre.

Il était affligé et plein de remords. Malheureusement, la fille à ses côtés était trop aveuglée pour le voir. Elle voyait, mais l’attribuait à l’hypocrisie.

- Je suis vraiment fier, et heureux pour toi. Tu sembles enfin te sentir chez toi.

C’était faux, mais que pouvait-il en savoir ? N’était-il pas un père « absent » ?

- J’aurais voulu partager ce bonheur avec ma tante et des amis encore à Konoha, je suppose encore à Konoha. Cependant, je doute que mes lettres y parviennent … n’est-ce pas ? Je veux dire, j’ai dû envoyer une centaine de lettres et ils ont dû m’en envoyer tout de même une ou deux … Je veux dire, elle a littéralement été ma seconde mère. Mais non … Celle qui m’a éduqué et aimé comme sa propre fille ne m’a écrit une seule fois en quatre, cinq ans. Aucune de mes lettres n’a eu de réponses.

Elle se tut, attendant de voir la réaction du père. Il ne disait rien mais son visage disait tout. Il était derrière cette histoire de lettres.

- Toutes mes lettres n’ont pas pu s’égarer et elle aurait dû répondre au moins à une, ne serait-ce que pour dire « n’envoie plus rien ». Qu’as-tu fait de mes lettres ?
- Je veux te protéger Tsukiko. Nous sortions fraîchement d’une guerre avec Konoha, la paix venait d’être établie … Certains n’appréciaient pas toute personne du pays du Feu, civile ou non. Et puis, tu es arrivée et tu as démontré des capacités en sunaton. Que faire de toi ? Te laisser partir pour retourner notre propre arme contre nous ? Te laisser rester alors que tu pouvais être une espionne ? Et moi … en tant que père, est-ce que j’aurais pu te laisser partir braver un désert que tu connais pas, et retourner dans les rues de Konoha ?


Il raconta aussitôt toute l’histoire. Lorsqu’elle était arrivée avec son talent clair dans le maniement du sable, les membres du clan ne savaient que faire : accepter l’étrangère et partager les secrets du clan ou alors la rejeter dans le désert et ainsi s’assurer qu’elle ne sera pas une menace dans les rangs ennemis. Son père et certains membres avaient opté pour la première option, trouvant inhumain la seconde. D’autres avaient préféré la seconde option, de peur d’abriter un serpent appartenant au pays du Feu. Le chef de clan prit la décision suivante : entraîner la demoiselle, tout en la surveillant.

Dans l’optique de la protéger, et de la laver de toute soupçon, il avait brûlé toutes les lettres de la Kawaguchi et n’avait envoyé qu’une seule et unique lettre à la tante, expliquant clairement qu’une telle correspondance entre deux nations tantôt ennemies, tantôt alliées, pouvait causer des problèmes à la demoiselle. La tante avait voulu rapatrier Tsukiko à Konoha, auprès d’elle, mais le père avait refusé … mentant. Il avait prétendu que Tsukiko était très heureuse ici.

- MENTEUR ! COMMENT AS-TU PU ME FAIRE CA ? C’EST MA FAMILLE !
- C’était pour te protéger ! Si ... Au cas où une autre guerre éclaterait. Tsukiko … C’était pour ton bien.
- Je te déteste. Je te déteste, répéta-t-elle les larmes aux yeux avec une terrible envie de vomir. Tu m’as menti toutes ces années. Tu lui as menti toutes ces années. Peut-être … Tu m’as coupé avec mon passé, définitivement. De ma famille. J’ai tout quitté pour toi et ce maudit clan et vous, en échange, m’avaient complètement détruit. Heureuse … ? Coupée de ma famille ? Coupée de mes racines ? Heureuse dans le mensonge, dans l’isolement … ?
- Tsukiko écoute moi …
- Non. Non. Je ne t’écouterai plus. Cette femme a pris soin de moi quand plus personne ne se préoccupait de moi. Cette femme pourrait avoir besoin de moi et tu as tout … tout détruit. Sans rien me dire. Sans me demander mon avis.
- Tu étais jeune. Maintenant … Tu devrais comprendre. Tu n’es pas stupide … Tu es assez intelligente pour savoir tout ce qu’implique que d’avoir deux nations dans son cœur. Il faut choisir ! Et tu as fait ton choix ! termina-t-elle en indiquant le bandeau de la jeune femme. Tu t’es engagée, tu as juré … Tu savais les conséquences.

Elle ne disait plus rien, tantôt effrayée par ces paroles vraies, tantôt dégoutée devant cette face colérique paternelle. Elle se releva et s’éloigna petit à petit. Elle ne voulait plus lui parler. Elle ne voulait plus fuir non plus. Elle savait qu’elle allait le regrette cependant, elle n’eut pas vraiment le temps de « penser ». Ses mains se joignirent naturellement et elle lança un tout premier jet de sable à l’encontre du paternel. Il évita évidemment, par contre la paroi de sable derrière lui s’écroula, attirant toute l’attention de la maisonnée.

- QU’AI-JE FAIT POUR QUE TU ME HAISSES A CE POINT ? QU’AI-JE FAIT POUR QUE TU AS FAIT DE MA VIE UN ENFER ?
- Calme-toi !
ordonna le paternel, esquivant tant bien que mal la succession d’attaques que sa fille envoyée.
- TU N’AS JAMAIS ETE LA POUR MOI ! TOUJOURS ABSENT ! TOUJOURS SILENCIEUX ! MEME A LA CEREMONIE TU NE M’AS RIEN OFFERT ! TU N’ES PAS … MON PERE ! termina-t-elle en ayant réussi à attraper une jambe de son père.

Cela était suffisant pour le faire souffrir autant qu’elle avait souffert. Elle serra son poing et petit à petit, le sable compressait, prêt à broyer le membre sur la simple volonté de la manieuse. Elle dessera le tout.

- A partir de ce jour, nous serons de parfaits inconnus, ne partageant rien hormis un lien de sang… par erreur.

Elle l’avait dit avec toute sa sincérité.
Ignorant les suppliques du père ou encore les paroles du demi-frère, elle quitta la demeure. Les Kawaguchi rencontrés dans le quartier du clan murmuraient, tant pour ses derniers exploits que pour ses joues inondées de larme.

Où pouvait-elle se rendre ?

- Bonsoir jeune fille …

La voix d’une vieille femme avait attiré son attention. C’était une vieille dame qu’elle avait vu à plusieurs reprises dans plusieurs cérémonies, et l’une des rares à lui montrer de la sympathie.

- Bonsoir Guna-san. Comment allez-vous ?
- Je te retourne la question … J’ai senti … ton chakra, ainsi que celui de ton père. Vous êtes-vous battu ?


Elle aurait voulu éclater en sanglot mais même cela, elle en était incapable. Elle se contentait de lancer un regard fatigué à la vieille dame.

- Vous êtes perspicaces. Vous savez toujours tout quand y a du désert autour.
- Je suis une Kawaguchi … Une vieille ayant été éduqué selon les vraies traditions. Ce n’est pas un jeune Yamada qui va t’apprendre grand-chose et encore moins cette brute qui se prétend être un « tuteur » sunaton. Tu as du potentiel et tu le gâches avec ces freluquets!

Tsukiko souriait faiblement.

- Yamada Kioshi est un bon professeur et Kibo un excellent coéquipier. Quant à mon tuteur… C’est grâce à lui que j’ai fait tant d’efforts. Guna-san … Je … je vais rentrer. Je suis … fatiguée.
- Jeune fille, tu as bien besoin de quitter Suna un court moment. Que dirais-tu d’accompagner la vieille femme dans le désert pour mes méditations. Tu t’éloigneras de cette bande d’aveugles abrutis, et je pourrais t’apprendre deux ou trois choses au sujet du désert.


Elle acquiesçait, sans grande conviction promettant d’y réfléchir. Pour le moment, elle ne souhaitait qu’une chose : être le lendemain, et ne plus penser à cette terrible soirée.
Revenir en haut Aller en bas
 

Changement - Mes lettres [Solo]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Lettres à Shô [Solo]
» Lettres au foyer [Solo]
» ~ Le passé révélé ~ [Solo, lecture de lettres]
» Changement (solo)
» Changement - Trauma |solo|

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Shinobi no Hattan :: Archives :: SnH Legacy :: Pays du Vent :: Sunagakure no Satô :: Quartiers Résidentiels-