Ma petite Maman.


Je t’écris, sûrement un peu tard, à tes yeux, mais j’ai de quoi alimenter cette lettre en nouvelles et en expériences. Et je suis sûre que tu me pardonneras mon retard, de ce fait. Tout d’abord, je tiens à te dire que je vais bien, je mange bien, me loge bien là où je vais, ne suis pas à cours d’argent, etc. Bon, je vais te faire un petit résumé chronologique. Je n’ai pas beaucoup de temps, aussi te donnerai-je les détails quand je passerai à la maison, mas je ne sais pas encore quand ce jour viendra.

Tout d’abord, je suis partie à Mozuku, qui était, je ne l’ai appris qu’à l’arrivée, sous quarantaine. Je pense que tu seras fière d’apprendre que j’ai aidé à la résolution du problème, compte tenu du fait que mon Ninjutsu ne traite pas les maladies. J’y ai rencontré un jeune médecin civil natif de Kumo No Sâto, nommé Shô, très sympathique, à qui j’écris aussi. Mais ne vas pas te faire d’idée, hein ? Ensuite, j’ai pris un bateau jusqu’à Raiun. Et à mon arrivée, tiens-toi bien : j’ai décidé d’adopter un chaton errant, néanmoins adorable et en bonne santé. Un magnifique félin blanc comme la neige qui tombait ce jour-là dans la ville. Je l’ai baptisé Kumo, tu comprends, je suis sûre, pourquoi. Evidemment, je me suis dit qu’il me faudrait plus de revenus pour pouvoir nous faire subsister lui et moi. Puis, j’ai appris qu’un archéologue avait besoin d’aide sur une recherche près des montagnes en périphérie de la maison. Le travail a été plutôt compliqué, mentalement parlant, mais la récompense en valait le coût : maintenant, j’ai une petite fortune à disposition, qui me permettra de survivre pendant un an ou deux, je pense. J’ai découvert un peu de l’histoire de l’empire perdu de Kaminari No Kuni, et j’ai eu le privilège de voir de magnifiques reliques, des cristaux dorés, grâce à ce travail. Mais encore une fois, je t’en raconterai tous les détails à la maison.

Ensuite, j’ai voulu aller visiter Kumo No Sâto, mais on ne m’a pas laissée entrer. Ou plutôt, on m’a fait attendre inutilement pendant des heures, dans la nuit et le froid, donc tu peux t’imaginer que je n’ai pas été très tendre dans mes propos quand le garde qui m’interdisait d’entrer m’a ordonné de ne pas partir. Toujours est-il que je suis passée par Senun pour prendre un navire en direction de Yu No Kuni, et je suis arrivée à Chiheisen, une magnifique ville portuaire. Là-bas, j’ai de nouveau trouvé une mission donnée par un archéologue, et j’ai découvert un trésor historique sans pareil. Là, pour le coup, la dose d’informations est massive, et je n’ai plus beaucoup de temps avant de partir à la station thermale. Je compte, à l’heure où je t’écris, rester encore une journée dans le village et repartir pour Hi No Kuni et Konoha No Sâto par la suite.

J’espère que tout le monde se porte bien à la maison et que tu ne mènes pas trop la vie dure à Papa (et inversement, bien sûr). Vous embrasserez tout le monde au village de ma part, et, ne vous en faites pas, je passerai un jour ou l’autre, pour un long séjour, histoire de tout vous raconter et de profiter, de recharger mes batteries.

Je vous embrasse tous,

Ta fille,

Tsubaki

Chère petite Maman,


Lorsque tu lieras cette lettre, je pense que je serai en plein travail, comme je le suis continuellement depuis un bon moment, déjà. Cela va faire déjà six mois que je suis partie, mais je me languis depuis des semaines de la maison et du village, de tout le monde. Je pense passer l’Été prochain, histoire de devoir rester plusieurs nuits d'affilée sur la place à vous raconter mes aventures. Je me suis instaurée dans un groupe que j'apprécie beaucoup, mais qui, ne t'inquiète pas, n'inspire pas de danger.

Kumo se porte bien, ici, il a de l'espace où courir, escalader, jouer avec les autres animaux, qui appartiennent aux membres et à leurs familles. Je me suis établie dans un endroit qui me permet d'apprendre beaucoup de chose, et je pense que tu serais jalouse du nombre d'ouvrages médicaux et biologiques que j'ai sous la main ici. Ne t'inquiète pas, je t'en apporterai quelques-uns, et je fournirai à Papa quelques plants qui, je pense, ne manqueront pas de lui plaire. D'autant que le climat de la montagne ne semble pas être un obstacle à son développement.

Quant à mon épanouissement personnel, j'ai fait la connaissance de bien des personnes, ici, mais une s'avère particulièrement agréable : une trentenaire du nom de Haruno Rin. Je pense te faire sourire comme je l'ai fait à l'annonce de son patronyme, qui se rapproche effectivement bien du nôtre. Oh, parlant de celle-ci, je pense qu'il nous faudra toutes deux passer par le village de Kumo No Sâto pour une grosse séance de shopping dans un temps proche qui serait celui de ma venue suivante. J'ai appris bien des choses dans ce domaine, si tu vois ce que je veux dire.

Encore quelques points : si jamais d'aventure dans l'Hiver venait à prendre d'attaque de la maison le froid, n'hésite pas à faire une légère, je dis bien légère, même très légère incision dans un des cristaux que je t'ai envoyés, le rouge, de préférence. Cela permettra de libérer son potentiel géothermique et d'accrétion, et de chauffer la maison de par les grands froids. Le laisser reposer près d'un feu ou sous un soleil chaud suffira à le réapprovisionner en énergie.

Quel point puis-je me permettre d'aborder encore ici, si ce n'est la demande de nouvelle, dont je ne recevrai pas la réponse ? Pardonne-moi, mais je ne pourrai te donner ma localisation. Nous sommes un groupe assez discret, et, pour éviter tout ennui, nous nous sommes pour le moment enfermés dans un ensemble de règles strictes que j'ai dû moi-même établir, et qu'ainsi je ne saurais transgresser.

Mais ne t'inquiète pas et embrasse tout le monde de ma part.
Je t'aime ma petite Maman.

Je t'embrasse,

Tsubaki.

Chers parents,


Je crois bien que ça fait un petit moment que je ne vous ai pas écrit, et je pense qu'il était temps que je mette fin à cette situation, en vous faisant passer cette petite lettre, histoire de vous montrer que je suis encore en bonne santé et que tout va bien ici. Je ne me souviens plus beaucoup de ce que je vous ai dit la dernière fois, mais je vais tâcher de vous donner des nouvelles récentes.

Tout d'abord, Maman, je pense répondre à une de tes interrogations si je te dis que Kumo va bien, et que ce petit monstre adore sa petite vie de félin. Il arrive très bien à s'occuper, s'amuser, dormir, ce qu'il fait beaucoup, et tout ce qui s'en suit. Je pense que de nous deux, c'est lui qui s'occupe le moins, haha. J'ai pu voir que le groupe dans lequel je suis fait actuellement l'objet d'un certain intérêt à Kumo No Sâto, donc je pense que ma route me mènera prochainement vers Kaminari, aussi est-il très probable que je passe vous faire un petit coucou. Je ne pense pas rester très longtemps, mais il est certain que vous aurez autant que moi envie de vous voir.

Ensuite, je pense que je vais voir à prendre une grande décision, c'est à dire, lorsque mon travail m'en laissera le temps, essayer, du moins, de trouver quelqu'un. Je suis sûr que tous deux vous exultez à la lecture de cette phrase, depuis le temps que vous me rabâchez les oreilles avec cette histoire. Enfin voilà, mais c'est une question qui reste, pour le moment du moins, en suspens.

J'espère que tout va bien pour vous au village, et que l'Hiver qui arrive ne sera pas de trop difficile. Il a fait un temps remarquablement beau cet Été, aussi je crains de voir une situation hivernale rude. Mais le temps nous le dira. De toute manière, je vous ai expliqué comment procéder si jamais vous vous trouviez en manque de chauffage, il me semble. Je suis sûr d'avoir déjà abordé ce point dans une des lettres. Enfin bref, au pire, il y a suffisamment d'arbres dans les vallées pour que vous ne mouriez pas de froid cet Hiver, d'autant qu'en général, dans notre région, il est relativement doux.

Un dernier point concernant mon passage dans le village, prochainement. Je me suis mise, il faut bien l'avouer, à apprendre les arts Ninjutsu autres que la médecine que tu m'as apprise, Maman. Et je pense que quelques personnes maîtrisant des arcanes de défense ne seraient pas inutiles, par les temps qui vont courir. Je sais que nous n'avons jamais eu de problème par le passé, mais vu comme est le monde actuel, je préfère me méfier. Lorsque je passerai, je serai en compagnie de mon amie et professeur, dont je vous ai probablement déjà parlé : Rin Haruno. Je pense que son aide sera plutôt précieuse pour la tranquillité des lieux.

Enfin voilà, je vais devoir vous laisser, le travail, en grande quantité, m'attend, et je ne peux m'y soustraire. Je vous embrasse donc tous, tous autant que vous êtes, et je vous dis à bientôt.

Je vous aime,

Tsubaki