Trop de Tropas! [Mission B feat phenomenon]

(#) Sujet: Trop de Tropas! [Mission B feat phenomenon] Jeu 18 Sep 2014 - 14:29

Hakushi Mihawk a écrit:: Myouga Nozomi et Hyô Kôhei

TROP TROP TROP ! S'en est trop ! Un village reculé du pays sous la protection de Konoha subit les attaques incessantes d'un groupe de bandits, pillant et volant tout à chaque fois. A peine reconstruit et débarrassés d'eux ils reviennent sans relâche. Tropas est un Nukenin de rang B qui dirige sa troupe de bandits, mettez donc fin à ses agissements. Capturez le, ou tuez le si vous n'avez pas le choix.

Un père. Son propre père génétique. Il était encore en vie. L'information était encore trop dure à digérer. Ils avaient passé plus de quinze années à être séparés. Et voilà qu'ils étaient réunis de nouveau. Mais pourtant ils étaient comme deux étrangers. Ils avaient trop de temps à récupérer ensemble. Ils allaient devoir s'apprivoiser mutuellement avant de pouvoir redevenir comme autrefois. Si jamais ils le redevenaient un jour. Nozomi était déjà heureuse de le savoir en vie et de pouvoir le voir régulièrement. Les deux errants avait choisi de faire leurs recherches chacun de leur côté, et de se voir assez souvent pour se donner des nouvelles. Peut-être que par la suite ils auraient digéré l'information et pourraient enfin parcourir le chemin de la vie côte à côte. En espérant que ça ne prenne pas trop de temps. Ils en avaient déjà trop perdu...

Cet homme n'était plus que vengeance. Il remuait ciel et terre pour retrouver le meurtrier de sa femme. Mais désormais il n'était plus seul. Sa propre fille allait l'aider à le retrouver. Et ce serait ensemble qu'ils auraient leur revanche sur celui qui avait brisé leur famille. Mais pour le moment, ils n’avaient que trop peu d'informations sur ce salaud. Il leur fallait tâtonner un peu partout pour mettre la main dessus. Et quand ce serait enfin le cas... Elle ne donnerait pas cher de sa peau.

C'est dans cet objectif que Nozomi avait une nouvelle fois proposé ses services à un village shinobi. Dans un pays qu'elle ne connaissait que trop bien: celui du feu. Celui là même où tout avait commencé. Le pays où elle était née. Celui où elle avait aussi trop perdu. Elle était retournée dans l'auberge où elle avait travaillé l'année passée, durant tout l'hiver. C'est le tenancier qui l'avait mise en relation avec un shinobi de Konoha. Elle avait ainsi obtenu une mission de rang B, consistant à traquer un brigand ainsi que sa troupe. Plus de deux ans s'étaient écoulés depuis la dernière mission aussi élevée qu'elle avait effectuée avec Konoha.

Et cela faisait tout aussi longtemps qu'elle ne l'avait pas vu. Trop longtemps à son gout. Lui, le shinobi qui avait fait équipe avec elle lors de cette mission. Ils ne s'étaient pas vus depuis. Et pourtant, elle pensait à lui un peu trop souvent. Avec un peu de chance ce serait lui de nouveau. Et peut-être aussi que ce Tropas aurait des informations concernant l'homme qu'elle cherchait. Mais vu le peu de chance qu'elle avait, ce n'était pas trop probable. Et puis c'était une mission dangereuse, différente de celle de l'autre fois. Ici elle allait d'avantage devoir combattre. Utiliser des techniques dont elle ne se servait généralement que pour sa survie. De toutes façons, elle verrait bien au moment voulu. Pour l'instant, elle venait d'arriver au point de rendez vous et devait désormais attendre son coéquipier.

L’heure approchait. L’heure d’une toute nouvelle mission, un peu particulière.

C’était peut-être encore un peu trop tôt pour moi. Oui, vous voyez… j’ai encore en travers de la gorge ce qu’il s’est passé la dernière fois à Konoha, lorsque des Nukenins ont attaqué le village sans véritable raison. Cette même attaque, où j’ai perdu ma sœur, qui a disparu sans ne jamais laisser de traces… ou presque. De nouvelles pistes s’ouvraient à moi grâce à la matriarche. C’est encore trop tôt pour crier victoire, mais cela laisse de l’espoir.

Pourquoi alors je dis que ne suis pas totalement prêt pour une mission comme celle-ci ? Pour une raison toute évidente : l’identité de la partenaire. Je ne la connaissais pas, néanmoins elle n’était affilée à aucun village… tout comme ceux qui s’en sont pris à Konoha, quelques années plus tôt. Mais bon… il allait falloir faire avec. J’étais tout de même assez grand et mature pour pouvoir faire la part des choses. Elle n’était peut-être pas comme eux, elle était peut-être même totalement différente. Impossible d’en être sûr.

Ne perdant pas un instant, une fois l’ordre de mission en ma possession, je ne perdis pas un instant. Le point de rendez-vous se trouvait près d’un village civil, à l’orée de la forêt de notre pays. Ce village était voisin avec celui qui se faisait sans cesse attaquer. Est-ce le même évènement qu’autrefois, à une échelle plus mineure ? Nous en serions plus lorsque nous serons sur place. Pour l’instant, il me fallait me mettre en route vers ce point de ralliement, qui n’était ni trop près, et ni trop loin du village en danger.

Deux heures passèrent, alors que mes pieds foulèrent les branches de bon nombre d’arbres, me servant de chaque pulsion pour me propulser un peu plus vite à chaque fois, sans aller trop vite pour l’instant. En chemin, je réfléchissais à tout cela. On avait donc un groupe de bandits, dirigé par un certain Tropas. Tropas… drôle de nom. M’enfin bref. Il allait falloir le neutraliser, et le capturer… ou le tuer, au choix. L’idéal serait de mettre la main dessus, et de le capturer pour le ramener à Konoha. À voir si cela sera possible. Le village attaqué se nommait Gokema. En effet, rien qu’au nom, ce village ne me parlait guère. Il devait être assez reculé, et pas très imposant… alors pourquoi subit-il toutes ces attaques ? Bonne question.

Le point de rendez-vous était là, à quelques kilomètres encore de Gokema, et une femme semblait attendre quelqu’un. Serait-ce elle ? Probablement. C’était bel et bien l’heure du rendez-vous, avec malgré moi, quelques petites minutes de retard, et elle était juste au bon endroit. Ce serait une trop grosse coïncidence de voir que c’est la mauvaise personne. Enfin, il n’y avait qu’une seule façon de s’en assurer vous me dirait.

Myouga Nozomi ? Est-ce bien vous ?

Il semblerait que si. L’errante se trouvait devant moi, et semblait être prête pour cette mission. Je l'observais brièvement, me familiarisant avec son apparence. Elle n'avait pas l'air hostile, et pas comme ceux qui s'en sont pris au village il y a quelques années de cela. M'enfin... ne pas se fier aux apparences, on n'est jamais trop prudent.

Je suis Hyô Kôhei, Chûnin de Konoha, et votre partenaire pour cette mission.

Un léger sourire, et une main tendue en sa direction, afin de la saluer. Trop aimable.

Gokema, notre destination, ne se trouve qu’à quelques kilomètres d’ici. On devrait s’y rendre avant qu’il ne soit trop tard, et que ce Tropas repasse à l’attaque. L’idéal serait de récolter un maximum d’informations avant qu’il ne revienne.

Regardant ma partenaire du jour, je repris une dernière fois la parole.

On se met en route ?

Spoiler:

Alors que la jeune femme attendait son coéquipier, quelqu'un arriva. C'était un adolescent aux cheveux blancs, comme sa propre chevelure. Les traits de son visage étaient fins, et l'ensemble donnait un air presque trop enfantin au jeune homme. Des yeux aux pupilles rouges complétaient l'ensemble. Il semblait que ce soit celui qu'elle attendait. Il confirma son impression quand il s'adressa à elle en lui demandant son nom.

- "Oui, c'est bien moi."

Il se présenta comme étant un chunin de Konoha. La seule fois où elle avait fait une mission d'aussi haute importance, elle l'avait faite avec un jounin. Mais le grade ne signifiait pas grand chose, après tout. Elle même n'en avait pas. Elle n'était même pas considérée comme shinobi et n'avait jamais porté aucun bandeau. Ce qui l'arrangeait un peu, quelque part. Il lui tendit la main et elle la lui serra pas trop fort. Il était plutôt du genre poli, elle n'allant pas s'en plaindre, c'est sur. Mais elle ne lui rendit pas son sourire pour autant, gardant la même expression neutre qu'elle portait la plupart du temps. La jeune femme n'était pas du genre à trop laisser transparaitre ses émotions.

Il lui donna ensuite les informations qu'elle n'avait pas. Il s'agissait d'une ville se nommant Gokema, et ne se situant pas trop loin de leur point de départ. Il prit naturellement les commandes de leur petite équipe en suggérant de récolter un maximum d'informations avant que ce Tropas ne revienne. C'était la meilleure des choses à faire. Et il proposa ensuite de se mettre en route. L'errante lui répondit.

- "Très bien, allons-y."

Elle lui emboita alors le pas. Tout en se dirigeant dans la direction du village, la jeune femme décida de faire un peu mieux connaissance avec le jeune homme. S'ils voulaient mener à bien leur mission, ils devaient chacun savoir ce que savait faire l'autre. Surtout s'ils voulaient élaborer des stratégies. Aucune information ne serait donc de trop.

- "Je suis principalement médecin, et je peux utiliser quelques techniques raïton au besoin. Mais généralement je ne suis pas trop à l'aise au combat. Et vous, quelles sont vos capacités?"

Elle écouta sa réponse. Il avançaient rapidement. L'enjeu était d'arriver sur place avant ce Tropas, s'ils voulaient récolter un maximum d'informations. Il fallait donc se dépêcher. Connaitre ses capacités, savoir s'il était seul ou non, à quoi il ressemblait. Tout étant bon à prendre et pour cela il leur fallait d'abord se rendre au village, questionner les villageois et obtenir leur confiance pour avoir des réponses à leurs questions. C'était tout un programme et il ne fallait donc pas trop trainer.

L'errante était nerveuse. Ça faisant longtemps qu'elle n'avait pas effectué de mission de cette envergure. Et cette fois ci ce n'était pas sur un sujet qu'elle connaissait bien. Elle allait devoir se battre. Même si elle connaissait quelques techniques, elle n'était pas trop taillée pour ça. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle en avait averti son partenaire du jour. Il ne fallait pas qu'il s'attende à de trop grandes choses de sa part. La jeune femme réfléchissait à la situation, et soudain elle se prit les pieds dans une branche, la faisant tituber.

Elle tomba même la tête la première! Dans quelque chose de visqueux. Qu'est ce que c'était? De la boue? Non, c'était plus liquide que ça. De l'eau, pas très claire. Une marre? Elle senti quelque chose sur sa tête. Elle s'accroupit alors et s'en saisit. Un crapaud? Beurk! Regardant autour d'elle, elle se rendit compte qu'elle était tombée dans une marre d'eau visqueuse, remplie de crapauds baveux. Classe. L'errante qui passe tout son temps à se déplacer avait réussi à chuter lamentablement. Son égo de fière sauvageonne en prit un sacré coup. L'animal bougea dans sa main. Elle le balança violemment, le faisant s'envoler vers d'autres cieux. Elle n'avait jamais trop aimé ces bestioles.

La jeune femme hésitait sur l'attitude à adopter. Faire comme si rien ne s'était passé? Alors qu'elle posait sa main dans l'eau pour s'appuyer afin de se redresser, elle sentit un objet métallique. Elle le sorti de l'eau, et elle aussi, par la même occasion. Elle se dirigea vers Kohei, et ouvrit la main. Une épée? Qu'est ce qu'elle faisait là? La marre servait-elle de cache, ou quelque chose du genre?

- "Regardez ce que j'ai trouvé. On dirait que mes informations étaient bonnes."

Il n'était pas censé savoir qu'elle avait chuté lamentablement, si?

Tropomètre:

Chiche ma quiche:

On partit donc, en route pour Gokema. Honnêtement, je n’ai jamais trop entendu parler de ce petit village, malgré le fait qu’il soit sous la protection de la Feuille. Je ne sais pas grand-chose là-dessus pour autant. Sans doute n’avait-il jamais eu de problèmes majeurs bien trop graves. Allez savoir, je n’en avais strictement aucune idée. Nous verrons bien ce qu’il en est, une fois sur place. Qui sait ? Peut-être que ce village allait devenir un poil plus connu avec cette histoire d’attaque. Au moins, nous, nous le connaîtrons dorénavant.

La Nukenin, dénommée Nozomi, jugea bon de se présenter un peu plus en détail, et notamment au niveau de ses capacités. Bonne initiative de sa part, il faut bien l’avouer. C’est toujours bon de savoir de quoi sont capables nos partenaires de mission. Ainsi donc, elle serait médecin ? Voilà qui était vraiment intéressant. Avoir un médecin dans son équipe ne fait jamais de mal, bien au contraire ! Même si elle m’avait précisé qu’elle n’était pas trop à l’aise avec le combat, ses capacités médicales rééquilibraient bien la balance. Je ne pouvais pas mieux tomber. Vouloir plus serait trop demandé.

Oui, tout compte faire, j’ai l’air d’être assez bien tombé, en faisant équipe avec elle. C’était peut-être encore un peu trop tôt pour juger, mais j’en avais l’intuition.

J’utilise l’encre pour combattre. Mon clan possède la capacité de créer des créatures, ou des objets, à partir de nos dessins. Sinon, je maîtrise également l’art des sceaux, ainsi que du Kuchiyose.

J’avais normalement tout dit, je ne pense pas avoir oublié quoique ce soir. Au pire, ce n’est pas si grave, j’aurais bien d’autres occasions de lui en dire un peu plus.

On marchait donc, en direction de Gokema, ce fameux village dont il est question dans cette mission. Selon les informations dont on disposait, il était encore trop tôt pour que ce village subisse une toute nouvelle attaque. Du moins, ce ne sont que des suppositions. La dernière offensive en date s’est passée en début de semaine, et le village ne s’en est sans doute pas encore trop remit. Cela devrait le faire.

Mais c’est alors que, songeur, je réfléchissais à tout ça, que j’entendis un bon « Slash », venant de derrière moi. Me retournant vivement, et interloqué par ce bruit soudain, je vis la Nukenin, tête et corps dans l’eau d’une mare. Était-elle tombée… ?

Nozomi… vous allez bien ?

M’en approchant, avec l’intention de l’aider, je vis un crapaud s’envoler, ne passant pas très loin de moi. Ah ouais, quand même. Elle ne m’avait pas l’air d’être trop contente en tout cas… oui, il semblerait bien qu’elle ait chuté. Tout semble y concorder.

Quoique… on pourrait en douter, tout compte fait. Elle sortit de la mare une épée, qu’elle venait sans doute de dénicher dans l’eau. Elle vint me montrer sa trouvaille, que j’observais d’un œil curieux. Tout compte fait, elle n’était peut-être pas réellement tombée, malgré le fait qu’elle soit tout de même trempée. Chute ou pas chute, telle est la question. Je pense que cette interrogation risque de devenir le plus grand mystère de toute mon existence. En tout cas, elle n’avouera jamais être tombée.

Une épée ? Que fait-elle ici ?

Ce serait trop beau que la réponse nous tombe du ciel. Sans perdre un instant, je dessinais deux méduses, qui allèrent directement dans la mare, afin d'explorer ce qu’il pouvait y avoir d’autres. Elles avaient pour ordre de revenir dès qu’elles trouvent quelque chose.

Alors qu’on y réfléchissait, soudain, une désagréable sensation. Une présence, des sons suspects, dont celui d’une corde tendue que l’on relâche. Une attaque. Bien assez vite, j’en repérais l’origine : derrière nous. Un homme à l’arc, et qui visait Nozomi, qui avait l’arme en main. J’eus le réflexe de rapidement écarter la Nukenin de la trajectoire du tir, qui vint m’érafler l’épaule droite, y laissant apparaître une coupure, et un mince filet de sang qui en sortit. Tsch…

Mon épée… ! Voleurs, j’en tiens enfin ! Je vais vous faire regretter de travailler pour cette pourriture !!

Pourriture… voleurs ? Nous ? Y a erreur sur le casting mon chéri. L’homme s’arma d’une nouvelle flèche, tandis que je dessinai rapidement un jaguar, qui prit ensuite forme dans la réalité. Les crocs de la bête allèrent se refermer sur l’arc en bois de l’inconnu. Sa force était de loin supérieure à l’homme, qui fut tout simplement désarmé, dans un cri de frayeur.

Du calme. Nous ne sommes pas des voleurs, et surtout pas à la solde de ce Tropas, si c’est bien de lui que vous parlez. Nous sommes des shinobis engagés par le village de Gokema afin de le neutraliser. Et vous, vous auriez pu nous blesser.

Il changea tout de suite d’attitude, gêné.

Je… je ne savais pas que c’était vous… désolé.
Cette épée vous appartient-elle ?
Oui… elle fait partie de tout ce qui a été pillé l’autre jour, lors de leur dernière attaque. Nous faisons de notre mieux pour protéger notre village, mais nous sommes complètement dépassés.
Escortez-nous jusqu’à Gokema, et nous vous rendrons votre épée. Je ne tiens pas à ce qu’on se refasse bêtement attaquer par un autre d’entre vous.

Oui, au moins s’il nous accompagnait, un autre civil de ce village ne risquait pas de nous attaquer. J’ai vu cette attaque-là venir, mais je ne pouvais pas garantir de toutes les gérer. Ah, et oui, cette offensive m’avait profondément agacé. Se faire attaquer par ceux qui nous engagent… non mais où va le monde ? Surtout que mon bandeau de Konoha est bien visible. Y en a vraiment qui ne réfléchissent pas…

Les méduses avaient fait chou blanc. Il n’y avait apparemment rien d’autre dans cette mare.

Il n’y a rien d’autre dans la mare en tout cas, on peut reprendre notre route.

Le civil de Gokema passa devant, tandis que nous suivions avec Nozomi. Je m’adressais à elle, discrètement.

On reste quand même sur nos gardes, il ne m’inspire pas trop confiance...

Pas tellement, non. Après ce n’est pas que je l’imagine nous trahir, mais… je ne sais pas s’il nous saura d’une quelconque utilité en cas d’attaque. C’est qu’il avait l’air d’être plutôt… trouillard sur les bords. Oui, un peu trop même.

Tropomètre:

Le jeune homme répondit à sa question, concernant les capacités. Pour sa part, il maitrisait l'encre. Créant diverses choses sorties de son imagination. Ça semblait être plutôt pratique. Même si Nozomi ne se sentit pas trop à l'aise. De l'encre, elle en avait partout sur la peau. Pouvait-il contrôler celle ci aussi? Ou bien s'agissait-il d'une encre spéciale? Il maitrisait aussi les sceaux, ainsi que les kuchiyose. Ça faisait beaucoup de choses. Il semblait bien puissant pour un simple chunin.

Suite à la chute de l'errante, il lui demanda si elle allait bien. Puis il sembla se demander tout comme elle pourquoi l'épée qu'elle avait trouvée était ici. A la seule différence que la jeune femme ne posa pas la question à voix haute, puisqu'elle n'était évidemment pas tombée et savait ce qu'elle allait trouver dans la mare. Kôhei prit l’initiative de dessiner deux méduses, qui entrèrent dans l'eau. Elles allaient surement partir à la recherche d'un quelconque indice. En espérant qu'elles ne mettent pas trop longtemps à revenir. Ainsi l'encre ne se diluait pas dans l'eau. C'était un pouvoir intéressant.

Soudain, une présence les sortit de leurs pensées. Ainsi qu'un bruit désagréable. Le shinobi poussa la jeune femme, un peu surprise. Il s'était prit la flèche à sa place. Tout comme Seitô des années auparavant, il l'avait protégée et avait été blessé à cause d'elle. L'errante avait déjà eu à effectuer plusieurs missions, mais il n'y avait eu que dans ces deux là que ça s'était déroulé de cette façon. Était-ce le fait que ce soit des Konohajins? Ou bien, était-ce eux deux qui étaient différents des autres shinobis? Avaient-ils quelque chose de spécial que les autres n’avaient pas? Nozomi ne sut pas trop quoi en penser.

Mais les choses s'enchainaient et il n'y avait guère trop de temps à passer à la réflexion. L'homme qui avait tiré la flèche les prenait pour des ennemis. Et il en armait déjà une autre. Kôhei dessina une nouvelle fois. Ce coup ci, ce fut un magnifique félin qui s'élança sur l'homme. Brisant l'arc de ses puissantes mâchoires. Désarmé, l'assaillant poussa un cri de frayeur. Il faut dire que la bête en imposait, et il valait mieux éviter de trop l'énerver. Le chûnin prit ensuite la parole, le rassurant. Il lui annonça qu'ils étaient là pour l'aider.

L'homme changea alors brusquement d'attitude. Et tandis que le shinobi s'occupait de faire la conversation, la jeune femme s’approcha de lui. Elle le remercia avant de soigner son bras, tout en écoutant ce qu'il se disait. Le villageois semblait dépassé par les événements. Il faut dire qu'il ne semblait pas être particulièrement bien taillé pour le combat. De plus, même la jeune femme avait plus de courage que lui. Kôhei lui proposa de les accompagner, ce qu'elle approuva. Il ne risquait pas ainsi de les attaquer de nouveau. Ils reprirent ainsi la route, et le jeune homme glissa une phrase à l'errante. Elle hocha la tête pour dire qu'elle avait compris. Très bien, elle se méfierait de lui. Même s'il n'avait pas l'air trop dangereux.

Ils suivirent donc l'homme qui les menait tout droit à Gokema. Ce qui était plutôt pratique. Ils n'allaient pas avoir à trop chercher le chemin du village. Finalement, cela avait été un mal pour un bien. Même si elle n'appréciait pas plus que ça la sensation d'être mouillée. Surtout quand il faisait froid. Si encore il avait fait chaud, ça aurait pu sécher vite. Mais là, il ne fallait pas trop y compter. C'est donc encore humide que l'errante arriva au village, accompagnée de son coéquipier pour cette mission ainsi que du villageois. Kôhei allait pouvoir lui rendre son épée, puisqu'ils étaient bien arrivés à destination. Les autres villageois les encerclèrent peu à peu.

Ils les assaillirent de questions ainsi que d'informations. L'un demandait quand est-ce que les shinobis comptaient faire quelque chose, l'autre qu'on lui avait prit ses rations qu'il avaient mises de côté, et qui allait lui payer? Chacun y alla de son petit commentaire et ce fut bientôt un brouhaha des plus total. La jeune femme lança un regard désespéré au Konohajin et prit la parole.

- "Qui dirige, ici?"

Un petit homme maigrelet s'avança vers eux.

- "Bien. Que savez vous? Chaque information pourra nous être utile. Mais restez clair, s'il vous plait."

En espérant qu'il ne s'éparpille pas trop. Tropas pouvait arriver d'un moment à l'autre, et il valait mieux qu'ils soient prêts à ce moment là.

Tropomètre:

Effectivement, cela se confirmait : avoir un médecin dans l’équipe pouvait s’avérer extrêmement pratique. Là encore, cela se prouvait. Alors que je ne m’étais que légèrement blessé à cause de la flèche de ce civil, elle n’avait pas perdu de temps à me soigner ma blessure, tout en me remerciant. Je fis de même, tout en continuant notre discussion avec cet étranger bien trop imbécile, pour attaquer des inconnus sans aucune raison qui se valait. Parce que oui, posséder son épée ne faisait pas de nous pour autant les voleurs qui ont attaqué son village. Nous accuser de la sorte aussi instinctivement, serait un bien trop grand manque de discernement, et une cruelle absence de lucidité. L’important était que le soucis était réglé, et que nous allions donc pouvoir partir pour Gokema, en espérant qu’il n’y ait plus le moindre ennui sur le chemin.

Et effectivement, il n’y eut plus d’ennui jusqu’à notre arrivée. Néanmoins… le problème fut justement notre arrivée…

Une fois aux portes du village, nous avions pu voir que, en effet, leur village se portait même. Il restait des restes de saccage, des maisons en piteux état montrant qu’elles n’ont pas été pillées en douceur… mais surtout, une foule de villageois angoissés, et beaucoup trop oppressants. Chacun alla de sa propre remarque, ou question personnelle, nous empêchant d’en placer une. Je pouvais les comprendre, mais tout de même… qu’ils nous laissent un peu respirer. Surtout que ce n’est pas en agissant ainsi que les affaires allaient pouvoir avancer.

L’errante prit donc l’initiative de demander qui était la personne qui dirigeait tout ce beau monde. Et étrangement, c’était limite le plus calme de tous. Lorsqu’elle posa cette question, la foule se tut, ce qui n’était pas trop tôt, entre nous soit dit, laissant ainsi le temps à l’homme de parler.

Ce que je sais… je ne sais sûrement pas plus de choses que vous. Tout ce que je sais, comme tout le monde ici présent, c’est que le village se fait attaquer, sans cesse, et sans aucune once de pitié. Les biens sont volés, les maisons pillés, et parfois même la population massacrée, si quelques uns résistent. Dès lors que le village se redresse un tant soit peu, ils reviennent. C’est systématique, et nous ne pouvons rien y faire, mis à part se laisser mourir en laissant le village dans une situation des plus précaires…

C’est tout… ? J’avais espoir d’en apprendre un peu plus.

Vous n’avez réellement aucune information ? Pas une seule sur ce Tropas, ni même sur l’un de ses sbires ?

Le vieil homme inspira.

Hélas, non. Ce qui est terrible, c’est que jamais personne n’a pu voir son visage, étant en permanence caché derrière un masque, bien trop accroché en permanence à son visage. Les hommes de main qu’il a engagé sont également masqués, bien que certains visages ont pu être vu… mais ceux-ci ont péri, et ne nous ont rien apporté.

La foule reprit ensuite son agitation, bien trop agaçante, voulant eux aussi obtenir des réponses, ou que justice soit rendue. Il était néanmoins encore bien trop tôt pour répondre à leurs exigeances...

Venez chez moi tous les deux, pour que nous puissions avoir une discussion plus au calme. Il semblerait que c’est trop demandé, par ici. Et vous, ma pauvre dame, cela vous permettra de vous réchauffer un peu. Vous m’avez l’air d’avoir froid, dans cet état… une mauvaise chute ?

L’homme ria légèrement, et nous emmena donc à son domicile, qui n’était lui non plus paas sous son meilleur jour : partiellement détruit, vidé de tous biens… la situation de ce village était réellement devenue trop précaire. C’en était inquiétant.

Une fois chez lui, il nous proposa de nous installer sur ce qu’il lui restait dans son salon, à savoir quelques vieilles chaises encore intactes, seulement abîmés par le temps qui passe. Ce n’est pas ce qu’il y avait de plus confortable, mais nous n’avions pas à nous en plaindre. Dans cette maison, il n’y avait que nous. Le vieil homme alluma un feu pour nous réchauffer, puis nous offrit une tasse de thé chacun.

C’est bien gentil à vous, merci beaucoup.

Un sourire, et il s’installa en face de nous. La discussion allait enfin pouvoir reprendre, sans être trop embêté par la foule qui gênait la discussion. Sauf, que ce n’était pas exactement ça, le motif de son invitation, et de notre mise à l’écart du reste de la population.

Il y a néanmoins quelque chose que je sais, shinobis. Ne vous fiez à personne ici… les habitants sont démunis, certains deviennent même fous. On alerte parfois le village en pleine nuit, pensant que Tropas était là, alors que ce n’était qu’un cauchemar, voire une hallucination, ou une farce de bien trop mauvais goût, chose que je n’espère absolument pas.

La tâche se complique… mais si ce n’était que ça.

Ah, et deux autres choses : la zone qui est le plus rarement touchée est la zone est de Gokema, pour une raison que j’ignore. Mais je sais aussi qu’il y a sans doute une taupe parmi nous… même lorsque nos constructions restent les plus discrètes que possible, Tropas débarque toujours au bon moment, et surtout lorsque cela nous arrange le moins. J’ai mené mon enquête, et je suspecte trois personnes. Comprenez que je ne pouvais pas divulguer cette information devant tout le monde...

Il sortit d’un dossier trois dossiers, appartenant à trois civils différents. Je regardais rapidement la couverture de ceux-ci, avec leur nom, ainsi qu’une photo. Et l’un d’eux me surpris. Je pris le dossier en main, et le montra à Nozomi, perplexe.

L’homme qui nous a attaqué par mégarde, et emmené ici… coïncidence ?

Tropomètre:

L'homme qui s'était avancé vers eux leur expliqua calmement la situation. Il ne leur donna pas beaucoup plus d'informations. Le village était sans cesse pillé. Et si certains résistaient, il se faisaient alors tuer. Il était certain qu'il y avait ici une ambiance un peu trop pesante. Les villageois n'avaient d'autre choix que de se laisser voler leurs biens s'ils ne voulaient pas prendre le risque de mourir. Et dès qu'ils voulaient faire revivre leur village, Tropas leur retombait dessus encore et toujours. A force, les pauvres gens allaient certainement baisser les bras. Il ne s'agissait que d'une question de temps avant que leur moral ne soit au plus bas. La venue de Kôhei ainsi qu'elle-même avait certainement dû leur redonner un peu d'espoir. Peut-être un peu trop, au vu de la façon dont ils avaient été accueillis.

Mais rien de ce qu'il n'avait dit ne fit avancer leur mission. Kôhei demanda d'avantage d'informations. Tout ce qu'il put leur dire était que l'homme portait un masque en permanence. Se cachait-il? Ses hommes de main étaient masqués également. Ainsi personne ne savait à quoi ils pouvaient ressembler. Ce qui devait être bien pratique pour eux. Un peu moins pour les villageois. Ils n'avaient aucun indice leur permettant de savoir où les trouver. Ils allaient devoir attendre que l'homme revienne attaquer le village, encore une fois. Tout ce qu'ils pouvaient faire était de leur tendre un piège. Mais cela risquait de prendre trop de temps. La foule reprit rapidement son agitation. Et l'homme les invita ensuite à aller chez lui.

Il ajouta quelque chose qui ne fit pas trop rire la jeune femme. Une mauvaise chute... Elle baissa les yeux, encore honteuse. Franchement, comment avait-elle pu tomber ainsi? Elle se contenta de lui répondre par un sourire tout ce qu'il y avait de plus faux. Il fallait tout de même faire bonne figure. En arrivant chez lui, ils purent se rendre compte de leurs propres yeux que même le chef de cette ville pâtissait de se Tropas. Ils s'installèrent sur des chaises. En plus de sa chute honteuse, la sauvageonne allait devoir faire face à autre chose: le feu. Dont elle avait toujours eu peur sans trop savoir pourquoi. Difficile de garder la tête haute et de rester digne avec tout ça. Mais pourtant elle ne fit aucun commentaire quand l'homme alluma le feu dans la cheminée.

La seule chose qui lui remonta le moral fut le thé qu'il leur tendit. Et elle le remercia chaleureusement pour ça. Le Konohajin en fit de même. La jeune femme se tenait à côté de lui, pas trop près de l'élément qui l'effrayait. Elle se réchauffa les mains sur la tasse chaude. Puis elle en but une gorgée et le liquide la réchauffa de l'intérieur. C'était agréable. De plus, le thé était plutôt bon. L'homme en fit de même et reprit la conversation. Il leur délivra ensuite des informations plutôt intéressantes. Qu'il ne voulait pas dire en présence des civils. Ils semblaient devenir fous. Cette histoire devait certainement leur taper un peu trop sur les nerfs. Voyaient-ils réellement Tropas en pleine nuit, ou non? Alors qu'il ne semblait pas être réellement là? Pouvaient-ils vraiment le savoir? Après tout, ces hommes portaient des masques, et ça pouvait être n'importe lequel d'entre eux. La suite s'annonça encore plus intéressante. Il y avait une taupe parmi les villageois. Il posa trois dossiers sur la table basse présente entre eux. Nozomi posa rapidement les yeux dessus. Et Kôhei en prit un, pour lui montrer. Le fait qu'il s'agisse d'une coïncidence était un peu trop louche.

- "C'est vrai que c'est étrange. Il ne semblait pas trop à l'aise."

Elle prit le dossier et le feuilleta. Il n'y avait pas beaucoup d'informations intéressantes. Il se nommait Ashihei, et vivait ici depuis une dizaine d'années. Néanmoins l'une d'elle retint son attention. Ou plutôt l'absence d'informations.

- "Il n'y a rien le concernant avant son arrivée ici?"

L'homme secoua la tête de droite à gauche.

- "Non, il est arrivé d'on ne sait où et s'est installé ici. Il ne s'est jamais vraiment lié avec qui que ce soit. Il fait sa petite vie tranquillement dans son coin et ne demande rien à personne."

La jeune femme ouvrit le second dossier. Il s'agissait maintenant d'un homme d'une cinquantaine d'années. Il avait pour sa part toujours vécu dans ce village. Il menait lui aussi une vie tranquille, avec sa femme et ses deux enfants. Ou plutôt son enfant. Elle releva les yeux vers le maire.

- "Qu'est-il advenu de son fils ainé?"
- "Gôshi a quitté le village il y a quelques mois de ça. Il a dit qu'il voulait vivre ailleurs que dans un village miteux, et qu'il rêvait d'une vie bien meilleure que celle ci."

Elle reposa ensuite son regard sur les dossiers.

- "Une femme?"

Elle ouvrit le dernier dossier. La femme d'une trentaine d'années se nommait Hinako. Elle n'était pas trop grande. Pour sa part elle n'était installée ici que depuis deux ans, et travaillait durement pour gagner sa vie. Elle était plutôt jolie mais semblait avoir plutôt un sale caractère, ce qui expliquait son célibat. Mais rien de tout ça ne faisait vraiment trop avancer les choses. Elle fit passer les dossiers à son coéquipier. Peut-être qu'il verrait des informations auxquelles elle n'aurait pas trop fait attention.

Tropomètre:

Il y avait donc trois suspects… dont cet homme, qui nous avait amené jusqu’au village. Il avait tenté de nous blesser, voire tuer, pensant que nous faisions parti de la bande à Tropas. Est-ce que celui-ci se serait joué de nous ? Ce n’était pas à exclure… il faut dire qu’il n’était pas trop à l’aise, comme le disait Nozomi. En tout cas, leurs noms nous étaient maintenant connus, ainsi que quelques autres informations. Tout d’abord, notre homme serait du genre discret. Il se serait installé à Gokema mystérieusement, et ne s’est jamais trop rattaché à d’autres. Quelqu’un de relativement discret, et secret… Nous avions ensuite un autre homme, dont le fils ainé s’en est allé du village il y a quelques mois auparavant, souhaitant une vie meilleure. Il faut dire que les conditions de vie ici n’étaient pas trop attrayantes. Et enfin, une femme célibataire, au sale caractère, mais qui travaillait dur.

Etrangement, dans l’attente, je n’étais pas dans mon assiette… une sensation bizarre germait en moi. Comme un coup de fatigue, et de légers maux de tête. Seulement, en quelques secondes, cette désagréable sensation passa. Une gorgée de ce délicieux thé m’avait remis les idées en place.

Observant les trois dossiers, après que Nozomi avait fini de les éplucher, je regardais à mon tour les informations qui nous étaient offertes. Il y avait en effet un point commun que j’observais entre eux… ils habitaient à seulement quelques pas, chacun l’un de l’autre. Le maire avait annoncé qu’il y avait une zone qui était moins atteinte que les autres… la zone est. Je bus une gorgée supplémentaire.

Et donc, vous les suspectez pour quelle raison ? Seulement parce qu’ils habitent dans la zone la moins touchée par Tropas et ses sbires ?
Il n’y a pas que ça, non. Leurs maisons sont voisines, et sont rarement touchées par ces assauts. Toujours un peu, mais pas autant que d’autres. De plus, comme certains autres, ils travaillent en dehors du village, et manquent souvent à l’appel lors d’une attaque. Ils sont parfois là, mais pas souvent… Par contre, deux d’entre eux travaillent, seul celui qui vous a ramené ici est actuellement présent au village.

Hm… intéressant. Il n’y avait plus trop à retirer comme informations ici… l’enquête devait se poursuivre. Sauf qu’un imprévu est bien vite arrivé…

La porte fut subitement défoncée, laissant apparaître un civil paniqué. Dans ce vacarme sourd, j’eus un léger nouveau mal de tête, un peu plus fort que le précédent, mais tout aussi bref. Je me sentais un poil trop faible, par rapport à d’habitude, mais cela passa bien assez vite, alors que je me levai, une main posée sur le dossier de la chaise. Le maire se leva également tout à coup, demandant des explications.

Monsieur le maire ! Ils… ils sont là ! Tropas est ici… !!
Comment ?! Mais c’est beaucoup trop tôt !

Alors là par contre… ça se complique. Tropas était ici, alors qu’il n’était pas prévu qu’il arrive aussi tôt ? Oui, en effet, c’était bien trop tôt... il est vrai que vu l’état du village, ils n’avaient pas grand-chose à voler, ou à saccager. Et pourtant, ils étaient bien là. Et ce qui allait suivre allait bel et bien nous le prouver...

Soudainement, un second homme arriva… en bien mauvais état. Son visage était déformé, et bourré d’hématomes, synonymes de violents coups. Il saignait, était atrocement blessé…

Il… il veut... nous faire payer… pour renforts…

Dit-il d’un air encore plus paniqué que son compère, qui alla l’installer à un endroit plus approprié, au vu de ses blessures. Je fis signe à Nozomi de s’en occuper, tandis que mon regard se tournait vers le nerfs, totalement dépassé.

Notre présence ici semble déranger Tropas… il est donc déjà au courant, et a déjà été prévenu.

Il ne m’en fallut pas plus pour confirmer mes soupçons. Cet homme avait vraiment essayé de nous tuer… et non pas car on menacer le village. C’était tout le contraire. Il nous avait roulé dans la farine, et c’était de trop. Sauf pour pour l’instant, ce n’était pas la priorité… on pouvait capturer tout de suite Tropas, et sauver le village. Pour l’instant, cette histoire de taupe allait être en attente… il payera une fois que son tour sera venu.

On s’en occupe, comptez sur n…

Interruption… et non volontaire. Les maux de tête reviennent tout à coup, en bien plus prononcés, alors que ma main vint se serrer autour de mon épaule, précédemment blessée… Ma vision se trouble alors, ma respiration en devient de plus en plus forte, saccadée, et mes membres, dont mes jambes, faiblissent… Qu’est-ce que c’est… Ce n’était qu’une simple petite blessure, et en plus qui a été traitée par la médecin. À moins que…

P…

Je retombais sur ma chaise, transpirant, la tête envoyée en arrière. Rien n’allait plus, alors que je manquais de sombrer dans l’inconscience...

Tropomètre:

Dernière édition par Myouga Nozomi le Ven 7 Nov 2014 - 22:41, édité 1 fois

Spoiler:

Le jeune homme regarda également les dossiers. Il sembla remarquer quelque chose, et posa une question à son tour. Ils habitaient tous les trois dans la même zone, celle qui n'était pas trop touchée. Le maire lui répondit alors, les informant que les trois cités étaient rarement présents lors des attaques. Étrange. Et il en revenait encore sur le même, celui qui les avait escortés. Nozomi jeta un coup d’œil à Kôhei pour voir sa réaction.

Mais elle n'eut guère le loisir de l’observer trop longtemps. Un civil entra en trombe dans la maison, affolé. La jeune femme se leva brusquement de sa chaise, et le Konohajin en fit de même. Tropas était arrivé. La réaction de l'homme fut des plus surprenantes. Trop tôt ? Comment cela, trop tôt ? Un autre civil fit son entrée dans la maison. Décidément c'était pire qu'un moulin, ici. Celui-ci avait visiblement été passé à tabac.

Nozomi se précipita vers lui, après avoir eu l'accord de son chef de mission. Et elle commença à soigner ses blessures. Mais en avait-elle vraiment le temps ? Tropas était ici, ils devaient aller s'en occuper. A moins que Kôhei comptait aller s'en occuper seul. Celui-ci confirma que leur présence dérangeait. Quelqu'un lavait déjà prévenu. Hors la seule personne sur les trois dossiers qu'ils avaient rencontrée, c'était l'homme du départ. Mais peut-être que dans la foule ils n'avaient tout simplement pas pu voir les deux autres. Le jeune homme ajouta qu'ils allaient s'en occuper. Mais n'eut pas le temps de terminer sa phrase. L'errante se tourna vers lui, et le vit se toucher l'épaule. Elle fit immédiatement le lien. Et continua le mot qu'il allait dire.

- « Poison ! »

Elle délaissa le villageois qui avait déjà été commencé à soigner. Il avait beau être en mauvais état, ses blessures n'étaient pas trop graves. Ce n'était que superficiel. Tandis que Kôhei... Elle n'en savait trop rien. Elle se dirigea alors rapidement vers lui et l'analysa. Ou plutôt, le chakra qu'elle répandit dans son corps le fit. Cela lui confirma le fait qu'il avait été empoisonné. L'homme ne leur avait pas dit, même quand ils s'étaient présentés. Il savait pertinemment qu'il allait agir tôt ou tard. Et voilà que Tropas arrivait au même moment. C'était bien trop gros pour être une coïncidence. Il était évident que c'était lui l'espion.

Mais l'errante n'avait pas trop le temps de s'occuper de ça pour le moment. Il lui fallait rétablir son allié au plus vite . Elle ne savait pas de combien d'hommes disposait Tropas. Par contre, lui savait qu'ils n'étaient que deux. Et il savait également qu'elle n'était pas trop utile au combat puisque l'homme l'avait vue soigner l'épaule du jeune homme. Elle malaxa son chakra, qu'elle répandit de nouveau dans le corps du Konohajin. D'infimes courants électriques imperceptibles par Kôhei grillèrent toutes les particules de poison présentes en lui. Et bientôt tout son corps fut nettoyé.

Durant ce temps, Tropas avait commencé à attaquer les civils. Une nouvelle fois. On pouvait l'entendre hurler des ordres à ses hommes. Dès qu'elle eut terminé, la jeune femme délaissa son coéquipier. Il n'allait pas tarder à s'en remettre, mais il fallait lui laisser un peu de temps. Temps durant lequel elle ne pouvait pas laisser Tropas continuer de terroriser la population. Elle sorti de la maison, demandant au maire avant de partir de prendre soin des deux blessés.

Au milieu du petit hameau, en plein milieu de la place, se trouvait un homme. Debout, les bras croisés, un sourire sur le visage. Il était plutôt musclé et imposant. Autour de lui, une dizaine d'hommes entraient et sortaient des maisons, sous les cris des villageois terrifiés. Ils posaient leurs trésors aux pieds de l'homme, avant de repartir à la « chasse ». Nozomi s'accroupit derrière un tonneau, observant la scène. Que faire ? Si elle se montrait, elle risquait de se faire attaquer par tous les hommes à la fois. Et il était certain qu'elle n'arriverait pas trop à gérer cela. Observer sans rien faire n'était pas la solution non plus. La jeune femme analysa la scène.

Et une idée totalement folle lui traversa l'esprit. Elle pourrait ainsi gagner du temps. Il était clair que si ça ne marchait pas, elle ne donnerait pas trop cher de sa vie. Mais elle comptait sur son allié pour venir à son secours dès qu'il le pourrait. Elle sorti son unique kunai de son sac. Puis, dans le chaos environnant, elle parvint à se faufiler de plus en plus près de l'homme sans se faire voir. Et elle sorti de sa cachette, kunai en main. Elle arriva soudainement derrière Topas, et pointa l'arme sous sa gorge.

- « Dis leur d'arrêter, ou ta vie sera trop courte pour que tu puisses profiter de ton butin. Ni de quoi que ce soit d'autre.»

A voir maintenant si ça allait marcher... Elle n'était vraiment pas trop sûre de son coup... Mais ça avait au moins eu le mérite d'en mettre quelques uns en panique.

Spoiler:

Dans les vapes... ce mal me rongeait rapidement, après avoir mis du temps à se déclarer... du poison. Ainsi donc, la flèche que je me suis prise était empoisonnée. Saleté... Les effets étaient apparus si soudainement, et surtout au plus mauvais moment pour nous. Au moins, nous n’avions plus trop de doute quant à l’identité de la taupe, présente dans ce petit village, victime des assauts incessants de Tropas. C’était ce même homme depuis le début, celui qui nous avait soi-disant malencontreusement attaqués. Trop prévisible, et pourtant... Dans tous les cas, il était le coupable... mais dans mon état actuel, je ne pouvais pas trop faire grand-chose.

Retombé sur la chaise, ma tête partait en arrière, transpirante, tandis que ma conscience s’évaporait peu à peu... les sons environnants étaient devenus imperceptibles, flous et lointains. J’entendais des bruits, mais pas de paroles. Rien d’autre... Quant à ma vue, elle était troublée. Je ne distinguais plus aucune forme, seulement des variantes de couleurs, bien que faibles, s’agiter… puis mes pupilles se refermèrent pour de bon, me laissant dans le noir complet, alors que je sentais quelque chose d’apaisant au niveau de mon épaule atteinte

* * *

Faiblement, je rouvris les yeux, avec un mal de tête assez coriace en prime. Difficilement, je me levais de ma chaise, voyant la salle avec uniquement le blessé, le maire, et moi. Je réalisai bien vite ce qu’il m’était arrivé, et ce n’était pas très rassurant.

De… depuis combien de temps je... je suis là ? Et, où est Nozomi... ?

Je n’étais pas encore complètement remis, et mes paroles se voulaient hésitantes, et pas totalement claires. Mes pensées l’étaient encore moins. Néanmoins, était-ce une raison pour perdre davantage de temps... ?

Pas très longtemps, disons un petit quart d’heure... et elle est partie protéger les villageois, et affronter Tropas...

Mon sang ne fit qu’un tour. Eh merde... qu’est-ce que j’ai foutu ? Elle m’avait dit que le combat n’était pas sa tasse de thé, et pourtant elle était partie se battre alors que je roupillais suite à cet empoisonnement... je n’aime vraiment pas ça. Et bien qu’encore un peu faible, je n’allais pas la laisser toute seule pour cette tâche... non, je ne pouvais pas laisser la situation comme ça.

Me redressant bien assez vite, je me dirigeais vers la sortie, bien que quelques uns de mes membres étaient toujours engourdis... il fallait espérer que cela passe. Je n’étais pas encore au top de ma forme, et cela se voyait, malheureusement. Que j’étais pitoyable sur ce coup.

M’enfin, inutile de m’apitoyer sur mon sort. C’était fait, et le tout était de ne plus se rater dès à présent. Sans un mot, et dans une précipitation extrême, je sortis de la bâtisse, constatant le carnage. Non, notre venue ici n’a pas été très appréciée par ce groupe de criminels, et cela se voyait. La recherche commença. Des bandits m’attaquèrent de temps à autre, avec quoi je répliquais sans le moindre soucis. Ils avaient beau être nombreux, ce n’était pas de simples pickpockets qui pouvait égaler un shinobi, et encore plus de mon niveau. Le seul qui était réellement dangereux, c’était Tropas. Lui par contre, il fallait y faire très attention.

Et là, surprise. Je vis une silhouette se déplacer... celle de Nozomi. Elle n’était pas trop loin.. Il n’y avait plus une minute à perdre... avant qu’il lui arrive une bricole. J’aime prendre des risques, certes, mais prendre des risques pour les autres, c’était trop peu pour moi. Et il était hors de question que je prenne cette habitude aujourd’hui. M’avançant donc dans les ruelles, je la vis de dos, menaçant une personne au chakra plus puissant que les autres avec un kunai sous sa gorge... Tropas ? Wow, elle avait du cran ! Beaucoup trop peut-être même !

Continuant ma route dans sa direction, je vis deux autres bandits se diriger vers elle, furtivement, en profitant du fait qu’elle soit occupée, pour l’attaquer dans le dos. Il n’en était absolument pas question. Accélérant la cadence, j’arrivais à leur niveau, passant entre eux d’eux, afin de poser deux parchemins explosifs sur leurs torses, tout en les projetant de deux coups de paumes bien placés. Les deux bandits s’écrasèrent un peu plus loin, au sol, avant de subir une explosion bien placée, qui leur était toute particulièrement destinées.

Nozomi, je surveille tes arrières. Bien joué...

Et ce n’était pas tout, bien entendu.

... et merci. Je vais déjà beaucoup mieux.

C’était une évidence, je lui devais une fière chandelle. Mon corps commençait peu à peu à retrouver la totalité de sa motricité. Nous allons pouvoir en fini avec cette histoire, peut-être. Tout dépendait de la réaction de Tropas pour le coup. Il était à la merci de Nozomi, et c’était finement bien joué de sa part. Seulement, celui-ci ne dit rien... était-il terrifié ? Ou bien autre chose ?

Je crois que notre ami n’a pas très bien entendu ce que tu lui as ordonné...

Dos à dos, je sortis un parchemin pour dessiner plusieurs loups, qui vinrent nous entourer, empêchant toute éventuelle fuite. Les loups affichaient une mine franchement pas commode, comme s’ils se tenaient prêt à sauter sur le bandit, au moindre faux pas. En tout cas, c’était trop tard pour qu’il puisse s’en tirer, sauf s’il était plus puissant que je ne l’imaginais. Après tout, ce n’était peut-être pas impossible.

Au moindre geste, ou fait déplacé de ta part, ou bien de celle de tes hommes, mes loups te réduiront en charpie, en complément de la gorge qui te sera tranchée par ma partenaire. Vu ?

Tropomètre:

L'homme ne répondit pas. Il ne bougea pas. Du moins l'errante le pensait. Car des yeux, il avait fait plusieurs signes à ses hommes. Ce qu’elle ne pouvait pas voir, étant dans son dos. Et c'est dans son propre dos quelle entendit une voix. Heureusement pour elle, c'était celle de son coéquipier. Il allait bien. Elle eut un petit soupir de soulagement. Même s'il était inutile de la remercier. Elle n'avait fait que ce qu'elle jugeait utile. En complément de ses paroles, il surveillait effectivement ses arrières. Car bientôt plusieurs loups les entourèrent. Des loups d'encre, appartenant à Kôhei. C'était bien joué. Tropas n'avait désormais pas trop d'autre choix que de se rendre. Alors pourquoi ne le faisait-il pas?

Soudain, il bougea enfin. D'un seul bras, il agrippa celui de la jeune femme. Celui avec lequel elle le menaçait. Il lui serra tellement fort qu'elle en lâcha son kunai. Puis il prit appui sur ses jambes et l'envoya valser plus loin. L'errante poussa un cri de surprise. Il l'envoyait voler comme si elle ne pesait rien. Elle avait quasiment senti son bras se briser sous l'impulsion. Elle se rattrapa tant bien que mal, pas trop loin. Elle vit l'homme donner un violent coup de pied dans les côtes de Kôhei. L'éloignant de lui également. Les loups, en voyant leur maitre attaqué, bondirent sur l'homme. Et s'ensuivit un corps à corps homme/bête des plus violents.

Tropas n'était pas n'importe qui... Il arrivait à se battre à mains nues contre les loups. Il avait même le dessus. Mais ce n'était pas le moment de l'admirer. D'où elle se trouvait, elle se positionna face à lui. Et fit quelques signes. Puis concentra son chakra. La jeune femme observa quelques instants le combat. Il lui fallait attendre le bon moment, pour soutenir les animaux et non pas les blesser. Ce qui n'était pas trop évident. Ils n'arrêtaient pas de bouger. Puis elle vit une ouverture, et s'apprêta à le viser. Lorsqu'elle sentit une vive douleur à l'épaule. La coupant net dans sa technique.

Attaque fourbe!:

Une flèche? Elle regarda dans la direction d'où elle venait. L'homme qui les avait accompagnés était là. Elle savait maintenant que la pointe était empoisonnée. Au vu du temps que ça avait mit avant d'affecter Kôhei, il restait encore une bonne dizaine de minutes avant qu'elle sombre dans l'inconscience. Il fallait donc qu'elle se soigne un peu avant. Ce qui lui donnait encore un peu plus de cinq bonnes minutes. Maintenant il fallait que le combat ne dure pas trop longtemps. Car elle ne pouvait pas se permettre de se soigner en combat. Surtout que Tropas et le traitre n'étaient pas seuls. Il restait encore les hommes que Kôhei n'avaient pas neutralisés, qui les entouraient maintenant. La situation ne tournait pas trop à leur avantage...

- "Rentrez vous mettre à l'abri!"

Fit-elle à l'attention des villageois. Il était inutile qu'ils se mettent trop en danger. La flèche ne lui faisait pas trop mal. Elle ne pouvait pas l'enlever maintenant, ou le sang allait couler à flots. Elle s'en occuperait plus tard. D'un geste vif, elle accrocha son bâton dans son dos. Elle allait maintenant avoir besoin de ses deux mains. Les civils étaient tous rentrés à l'abri. L'archer réarmait une flèche. La jeune femme malaxa de nouveau son chakra. Ça allait maintenant se jouer à qui allait être le plus rapide. Et un éclair s’abattit dans la main du traitre, lui faisant lâcher son arme. Puis un second vint s’abattre sur son torse, tout comme sur celui de l'homme qui courait vers elle. Elle avait touché les deux hommes en même temps. Mais ce ne serait sans doute pas suffisant. En espérant que le fait de malaxer du chakra n'augmente pas trop la vitesse de propagation du poison...

Spoiler:

Nous y étions. Il était fait comme un rat. Seul un coup de maître de sa part pourrait lui permettre de se délivrer… car même s’il arrivait à déjouer l’emprise que l’errante avait sur lui, il devrait tout d’abord se débarrasser de moi, ainsi que ma horde de loups d’encre qui l’entourait, lui empêchant tout échappatoire. Cela s’était bouclé plutôt vite… beaucoup trop vite. Et malheureusement, Tropas ne l’entendait pas de cette oreille. Lui aussi avait plus d’un tour dans son sac, et nous prit par surprise. Evidemment, c’était trop beau pour être vrai : nous n’en avions pas encore terminé avec lui, et il comptait bien nous donner du fil à retordre.

D’un élan vif, il agrippa le bras de ma partenaire de mission, pour lui faire lâcher prise et l’envoyer plus loin, comme si c’était un vulgaire objet. Il n’avait eu aucune difficulté à la balancer comme ça. D’instinct, je m’apprêtais à m’en charger personnellement, lorsque sa jambe vint heurter violemment mes côtes, m’envoyant valser un peu plus loin. Suite à ça, les loups attaquèrent tous en cœur, lui occasionnant quelques dégâts… mais c’était bien trop peu. Il leur tenait tête, à tous. Et à mains nues, sans n’utiliser aucune technique. Parfois, la gueule des loups éclatèrent en un filet d’encre sous sa puissante main, l’éliminant d’office.

Ce Tropas… nous l’avons peut-être un peu trop sous-estimé. Il possédait une puissance physique destructrice. Pour preuve : en un seul coup de pied, il m’avait éjecté sur une distance assez impressionnante, en plus de m’infliger des dégâts pour le moins douloureux. Mes côtes n’ont pas du tout aimé ce petit coup par surprise. Les mains au sol, je m’en servis pour forcer dessus légèrement, pour me relever. De loin, je vis Nozomi qui se battait avec l’homme à l’arc, et je vis qu’une flèche s’était plantée dans son épaule. Eh merde ! Si c’était comme avec moi, ses flèches étaient sans doute empoisonnées… j’espérais sincèrement que ce poison prendrait du temps à se déclarer, comme ça a été le cas avec moi. Sinon, la situation risquait de trop se compliquer. Elle était la seule à savoir guérir les poisons de ce genre. Du coup… il fallait en finir au plus vite.

Les villageois rentraient tous s’abriter, bien trop effrayés par la situation, alors que deux de mes loups battit en retraite, attendant une meilleure occasion pour frapper. Dès l’ordre lancé, il n’y avait plus de place à une quelconque hésitation. Ce n’était pas plus mal… ainsi, il ne restait plus que quelques sbires, et Tropas. Le gros morceau, et c’est le cas de le dire. Il était assez puissant, mais c’était bien trop tôt pour qu’il puisse annoncer sa victoire sur nous, même si nous n’étions pas dans notre meilleure forme, tous les deux. Jetant un œil aux alentours, je vis que nous étions encerclés… néanmoins, il y avait un avantage à tout ça. C’est que Tropas avait commis une erreur… et pas des moindres, une bien trop grosse. Son assaut au corps-à-corps avec mes créatures l’avait couvert d’encre, qui était mon élément. Une erreur, qui pouvait se révéler fatale. En soi… nous n’étions peut-être pas si désavantagés que ça. Il était trop tard pour qu’il s’en défasse.

Sans une once d’hésitation, je repris l’assaut. Je me précipitais à toute allure en direction de cette brute, comme cherchant un affrontement directe. Une pure folie ? C’est ce qu’il pensa, riant férocement, avant de charger à son tour. Mes chances de sortir vainqueur d’un affrontement direct de ce genre ? Elles étaient proches de zéro. Alors pourquoi ? Pourquoi cette folie ? Parce que je n’ai jamais parlé d’affrontement direct… je vais utiliser, à ma manière, de quelque chose que j’ai appris autrefois à l’académie. Une certaine Natsumi, du clan Yamanaka. Une tricheuse, certes, mais qui m’avait bien montré que je n’étais pas invincible. J’ignore ce qu’elle est devenue d’ailleurs, mais l’idée que j’ai eu ressemblait trait pour trait à celle qu’elle a utilisé contre moi… m’empêcher subitement de me mouvoir, pour m’asséner un violent coup fatal. L’idée allait être la même, mais l’utilisation bien différente.

L’encre dégoulinait sur son corps, et celle-ci semblait s’amplifier au niveau de l’une de ses jambes. Tout allait se jouer à la seconde prêt… l’encre, arrivée à sa jambe alors que Tropas n’était plus qu’à quelques centimètres de moi, cette encre inscrivit un sceau sur sa jambe, suite à un mudra de ma part. Ce fut immédiat : Tropas perdit le contrôle de l’une de ses jambes, et perdit donc son équilibre, alors que ma jambe vint réceptionner sa chute, pour lui asséner un violent coup de pied dans sa gorge, l’envoyant plus loin. Mes loups restés en retrait, le réceptionnait en plein vol pour le lacérer de multiples coups de griffes et crocs, avant de s’écraser lamentablement au sol.

Les loups ne l'avaient pas raté... comme s'ils vengeaient leurs frères d'encre, tués par lui. Ils l'avaient laissé dans un état pitoyable, l'encre se mélangeant avec le sang qui ressortait de ses multiples blessures.

C’est fini Tropas, tu es fait comme un rat.

En effet, il n’était plus en mesure de bouger, vu sa jambe immobilisée, et ses multiples blessures. Jamais je n’aurais pensé que cet entraînement avec Natsumi me permettrait un jour de gagner quoique ce soit, cela remontait à bien trop longtemps, sans qu’il ne m’est servi à quelque chose... Si je le pouvais, je la remercierai bien, si celle-ci n’avait pas eu la brillante idée de se casser du village, libérant avec elle le Furyou que l’on détenait.

Étrangement, Tropas ne s’inquiéta encore pas, et ria même, alors que tous ses hommes s’écroulèrent sans aucune raison. Regardant autour, je ne compris pas trop ce qu’il se passait… ils se réveillèrent… tous différents. Leurs expressions n’étaient pas la même, leur attitude non plus. Comme s’ils avaient été… contrôlés. Du Genjutsu ? Aussi massif ? Possible… mais son état ne lui permettait plus de contrôler autant de personnes.

C’est trop tôt pour crier victoire, gamin. Il me reste assez d’énergie pour… une dernière attaque...

Sa tête se tourna vers Nozomi, avant de la fixer avec insistance, sans réellement comprendre ce qu’il se passait. Néanmoins, je pus voir que son visage changeait d’expression… une expression toute différente. Non… ? Pas ça ?!

... l'heure du dernier combat a sonné.

Spoiler:

Tropomètre:

La jeune femme observait de loin le combat de son coéquipier. Celui-ci s'en sortait plutôt bien. Il réussit à mettre Tropas à terre, sans trop de difficultés. Les loups d'encre faisaient un carnage sur l'homme. C'en était fini de lui. Nozomi s'apprêta à riposter de nouveau sur celui qui n'avait plus son arc, quand celui-ci changea soudainement d'expression. Comme tous les sbires de Tropas. L'errante jeta rapidement des coups d’œils autour d'elle, tentant de comprendre ce qu'il se passait. Son regard s'arrêta sur l'homme à terre, croisant le sien. Ils s’observèrent durant de longues secondes. Il dit une dernière phrase. L'heure du dernier combat avait sonné.

Oui, le dernier combat. Celui pour la survie. Dans ce village, ils étaient tous des rescapés de la guerre. Ils avaient tous perdus de la famille, des amis. Et ils avaient reconstruit quelque chose ici. Ils avaient réapprit à vivre. Tout simplement. Et voilà qu'un adolescent venait tout gâcher. Un Konohajin bien trop jeune pour avoir connu les mêmes pertes qu'eux-mêmes. Il venait d'arriver, leur demandant de déménager. Qu'ils n'avaient pas l'autorisation de s'installer ici. Et qu'il les ferait s'en aller. De gré... Ou de force. Mais il en était hors de question! Ils avaient bien trop donné pour tout se voir supprimer maintenant. Voilà plusieurs années que la jeune femme s'était installée ici. Elle s'y sentait bien, et elle comptait bien ne pas le laisser faire.

Tout d'abord, elle devait effectuer quelques soins d'urgence sur elle-même. D'un seul mouvement, elle arracha la flèche de son épaule et la jeta à terre. Le sang gicla de la plaie. La jeune femme y apposa sa main, faisant coaguler le sang. Au moins il ne coulerait plus même si la plaie n'était pas refermée. Elle fit circuler son chakra à l'intérieur d'elle-même, détruisant toute trace de poison. Maintenant soignée, ça ne la générait plus trop. Seconde étape: sauver leur chef des griffes du Konohajin. Le pauvre était dans un triste état.

Nozomi fit quelques signes et un fouet apparut dans sa main directrice, tandis que de l'autre elle tenait toujours son bâton. Elle courut vers les loups d'encre. S'imaginait-elle que Kôhei resterait sans rien faire? Non, ce n'était pas cela. Il avait déjà à en découdre avec quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui avait récupéré son arc au sol, et qui le visait de nouveau. Car oui, la jeune femme n'était pas seule: elle pouvait compter sur son allié pour faire diversion. Et le fouet claqua sur un premier loup, le faisait éclater. Un second voulut riposter mais elle lui donna un violent coup de bâton pour le faire voler pas trop loin, suivi d'un coup de fouet. La jeune femme, de ses deux armes, abattit ainsi le reste des créations du Konohajin. Prenant bien soin de ne pas se faire éclabousser. Elle avait bien vu comment il pouvait contrôler l'encre présente sur une personne, et elle ne comptait pas trop en faire les frais.

Leur maire était dans un triste état, mais il avait été libéré. La jeune femme quant à elle était un peu essoufflée. Elle se tourna vers le Konohajin, puis s'avança vers lui. Pas trop près tout de même. Pendant qu'elle s'occupait des loups, il était venu à bout de son complice. Il était plutôt fort. Elle allait devoir s'en méfier. Mais elle n'allait pas baisser les bras pour autant. Elle devait protéger son village. Toute ces personnes qui étaient devenues au fil du temps ses amis. Alors si elle devait y passer pour les protéger, elle le ferait. Elle s'adressa à lui d'une voix qui ne présageait rien de bon, ses armes toujours en main.

- "Je ne te laisserais pas détruire ce village! Ni ses habitants! Ils en ont tous bavé pour le construire. Et se reconstruire eux-mêmes..."

Elle fit claquer son fouet raïton, puis mieux accentuer les paroles qui allaient suivre.

- "Alors tu devras me passer sur le corps avant de pouvoir les atteindre. Et sache que ce n'est pas gagné d'avance!"

Le jeune homme avait l’expérience du combat pour lui. Ainsi que la puissance. Elle le sentait, il était plus fort qu'elle-même. Mais il ne devait pas se réjouir trop vite. Pour sa part, elle avait la volonté de protéger les siens. Et plus rien à perdre. Elle s'élança alors vers lui, déterminée.

Tropomètre:

La galère. Est-ce bien ce que je pense ? Est-ce que ce Tropas avait bien fait ce qu’il me semblait ? Oui, ça m’en avait tout l’air, lorsque je vis l’expression du visage de la médecin, tandis qu’elle se soignait de sa blessure, et du poison qui avait été injecté dans son corps. Il l’avait fait. Il l’avait plongée dans un Genjutsu, ou toute autre technique visant à prendre le contrôle de son corps. Il n’y avait pas trop d’autres possibilités. Je ne connaissais aucune technique d’un autre répertoire, pouvant parvenir à ce résultat. Hm. Me voilà dans une position pas très agréable. Il était tout bonnement impensable que je m’en prenne à elle.

Elle fonça sur mes loups d’encre restant, armée de son bâton, et de ce qu’il semblait être un fouet constitué d’électricité. Elle ne rigolait pas. J’ai tenté de les préserver, mais c’était hors de ma portée : un autre élément gênant persistait. L’homme à l’arc. Encore lui. Jusqu’au bout, il allait me pousser à bout. Et maintenant que je savais qu’il n’était lui aussi qu’un pantin, la situation devenait plus complexe. Quelle galère. Tropas avait bien joué, bien trop même.

Une flèche partit tout droit dans ma direction, je l’esquivais de justesse d’un simple mouvement latéral. Une grimace de douleur s’en suivit. Mes côtes me faisaient souffrir. Il fallait éviter de trop me mouvoir. Eh merde. Pourtant, je n’allais pas avoir le choix, si je voulais conserver le plus de chakra que possible. Plus le combat avançait, et plus mes réserves faiblissaient, petit à petit. C’était encore tôt pour s’en inquiéter, mais je préférais m’assurer de ne pas trop en dépenser, avant qu’il ne soit trop tard pour faire marche arrière. Je me contentais donc seulement d’activer le sceau présent sur mon poignet droite, ce qui généra un bouclier d’encre que je pris en main, avant de me diriger vers l’homme à l’arc, bouclier en avant.

Les flèches ricochaient sur la création. Je sentais qu’elle s’affaiblissait légèrement à chaque coup. Ma course me fit souffrir, mais c’était nécessaire. Une fois à son niveau, ma main libre se saisit fermement de son arc, alors que mon bouclier vint percuter sa tête, avec une violence inouïe. Celui-ci se brisa, suite au choc entraîné. Généralement, je ne m’en sers pas pour une vocation offensive. Mais contre ce pauvre malheureux, c’était suffisant. J’ai pu le mettre hors d’état de nuire, avant qu’il ne me pose des réels problèmes. Encore une fois, il valait mieux agir avant que ce soit trop tard.

Le Nukenin n’avait plus qu’un seul pantin : ma partenaire. Et là par contre, cela risquait de se corser. Il était impensable que je lui porte un quelconque coup, trop violent. Mon but était de la sortir de là, pas de la mettre hors-combat. Néanmoins, s’il n’y a aucune alternative, il faudra que j’y songe sérieusement.

Effectivement, j’avais raison. Il lui avait complètement retourné le cerveau. Selon elle, j’étais le responsable de ce massacre. C’était bien trop gros pour y croire, et pourtant, il allait falloir que je me fasse à l’idée que c’était bien ce qu’elle pensait, maintenant. Y avait-il moyen de la raisonner ? Ou bien, c’était peine perdue ? Aucune idée. En tout cas, bien que sous son contrôle; elle restait assez réfléchie. Elle avait prit soin de ne pas se faire verser une seule petite goutte d’encre sur elle, en détruisant mes loups. J’ignore quelle est la technique qui l’affecte, mais elle était trop complexe pour que j’en saisisse l’essence. Les arts illusoires et moi, ça faisait bien deux.

Elle chargea donc, s’apprêtant à me frapper à l’aide de son fouet. M’abaissant rapidement, je saisissais l’arc de l’homme que je venais de battre, et je le mis sur la trajectoire du coup. Le fouet s’enroula autour de l’arc, stoppé dans sa course. Néanmoins, l’arc se brisa, et le fouet m’effleura la main, bien assez pour m’infliger quelques dégâts.

Nozomi, réveille-toi ! C’est moi, Kôhei, ton partenaire de mission !

Était-ce vain de tenter de la raisonner ? On ne peut pas savoir tant que l’on a pas essayé. Reculant rapidement, afin d’éviter de me prendre quelques coups, je ripostais comme je le pouvais, aidé d’un second bouclier d’encre que je venais de générer. Le fouet s’abattit sur lui. Les techniques semblaient être de niveau égal, ce qui m’arrangea bien pour le coup.

Tropas te contrôle avec une technique hypnotique. Je ne suis pas là pour détruire ce village, et ses habitants. J’ai été engagé, tout comme toi… pour leur venir en aide, et neutraliser Tropas. Crois-moi...

Le bouclier finit par se briser, une seconde fois. Trop prévisible, elle ne m’entendait pas. Ou alors, ce n’était pas encore suffisant pour la délivrer. Il y avait peut-être quelque chose à tenter. Si peut-être mes paroles avaient un tant soit peu eu un effet, je n’allais pas m’en contenter. Le résultat était bien trop peu probant pour s’en contenter. Il fallait que je l’atteigne, sans la blesser. Et pour cela…

Un nouveau coup de son fouet de foudre allait retentir. Sauf que cette fois-ci... je m’étais mis en tête d’encaisser le coup. Le fouet claqua sur mon bras droit, que j’avais mis entre nous. La décharge fut sévère, et douloureuse, et mon bras fut bien vite engourdit par cette énergie électrique. Si j’ai choisi de prendre le coup, ce n’était cependant pas pour rien. Rapidement, mon bras remonta le long du fouet, pour que ma main atteigne la sienne, qui tenait l’arme élémentaire. Il n’était pas encore trop tard pour la sortir de cette illusion. Saisissant sa main je sentis les décharges électriques agresser mon bras, avec des douleurs qui se voulaient de plus en plus prononcer. Néanmoins, je ne lâcherai pas. Saisissant sa main, j’injectais une puissante dose de chakra par cet intermédiaire, dans son corps. La technique de Kai. Le but étant de briser l’illusion.

Reprends tes esprits !

Et vite. Mon bras commençait à réellement souffrir de cette décharge électrique. J’espérais de tout coeur que cela soit suffisant pour la sortir de là...

Résumé:

Tropomètre:

Le fouet claqua, mais pas à l'endroit escompté. Il l'avait esquivé en sacrifiant l'arc. Évidemment, il était bien puissant qu'elle. Elle se doutait bien que ça n'allait pas être trop facile. Mais elle n'allait pas laisser tomber pour autant. Car elle avait quelque chose à protéger ! Et le bout de l'arme vint toucher la main du Konohajin, ce qui fit dessiner un fin sourire sur le visage de la jeune femme. Le but de cette technique n'était pas réellement d'infliger des dégâts, ce qui était plutôt un bonus. Non le but était de le mettre hors d'état de nuire. Et il allait bientôt en ressentir les effets sur sa main touchée, que le raïton venait d'engourdir. Ainsi, il ne pourrait plus trop s'en servir et faire de mudras pour ses jutsus.

Il tenta une astuce bien inutile. Insinuant qu'ils seraient partenaires. Jamais elle ne serait partenaire avec quelqu'un venant déloger un village ! Essayait-il de lui monter la tête ? Elle fronça les sourcils en le dévisageant. Avait-il vraiment pensé que cette ruse fonctionnerait ? Était-ce vraiment le véritable but de ces paroles ? Elle n'en savait trop rien. Il fit un bond en arrière, tandis qu'elle ramenait son arme vers elle afin de pouvoir la lancer de nouveau. Il claqua sur un bouclier d'encre. Visiblement il ne semblait pas trop gêné par le premier coup qui avait porté. Il n'avait fait qu'effleurer, ce qui avait certainement atténué sa technique. Ça ne l'arrangeait pas trop. Car il pouvait toujours créer des choses grâce à son encre et se protégeait. Mais il ne pourrait pas se protéger indéfiniment. Et il essayait de nouveau de lui bourrer le crâne, ce qui ne marchait pas trop.

- « Neutraliser Tropas ? Alors que nous lui devons tout ? Je ne vois pas pourquoi nous voudrions faire ça ! »

Cependant, elle n'attaqua pas de suite. Elle observa le Hyô qui lui faisait face. Rien dans son comportement ne laissait penser qu'il pouvait mentir. Et pour l'instant il n'avait fait que se protéger. Alors qu'elle sentait qu'il était plus puissant qu'elle. Alors pourquoi ne pas avoir essayé de la neutraliser ? Ce pourrait-il qu'il dise vrai ? Elle n'y croyait pas trop. Mais il avait l'air sincère. Il n'y avait qu'une seule façon de savoir s'il disait vrai. Continuer de l'attaquer. Et elle verrait bien s'il continuerait de se protéger et s'il ne voulait pas trop la blesser.

Le fouet claqua de nouveau sur le bouclier, qui se brisa. Puis elle enchaîna, profitant du fait qu'il soit sans défense pour attaquer de nouveau. Et c'est avec surprise qu'elle le vit claquer sur le bras du Konohajin. Il ne s'était pas protégé ? Pourquoi ? Elle le regarda avec étonnement. Il ne lâchait pas malgré le fait que le fouet s'était entouré autour de son bras. Ce qui devait être particulièrement douloureux et franchement pas trop agréable. Et la main du jeune homme vint saisir celle de l'errante. Puis elle sentit du chakra parcourir tout son corps. Elle cligna des yeux plusieurs fois, et elle l’observa quelques instants.

- « Kôhei ? »

Elle avait la désagréable sensation de sortir d'un rêve, vécu éveillée. Puis son regard porta sur le bras du jeune homme et elle stoppa directement sa technique. Le fouet de foudre disparut aussitôt, laissant voir les différents marques laissées sur la peau.

- « Je suis désolée ! »

Ce n'était pas trop grave mais ça devait surtout être douloureux. Sa seconde main se joignit à la première. Et elle les apposa au dessus des blessures. Une lueur verte en sortit, soignant le bras du jeune homme. Après quelques instants, les marquent ne se virent plus trop. Jusqu'à presque disparaître. Quant à elle, elle cherchait à comprendre ce qu'il s'était passé. Elle se rappelait de tout.

- « J'étais persuadée que tu étais un ennemi. Comme si mes pensées n'étaient plus miennes. »

Ce n'était pas trop facile à comprendre pour quelqu'un qui connaissait peu le monde shinobi, ainsi que les différents pouvoirs utilisés en combat. Mais il avait réussi à la sortir de là, et c'était le principal. Elle observa autour d'eux. Les villageois commençaient à sortir petit à petit de leurs maisons, dans lesquelles ils s'étaient réfugiés un peu avant. Tropas, lui, était en train d'essayer de s'enfuir. Il avait profité de leur combat et de la confusion qui régnait pour cela. Le rattraper ne serait pas trop dur : il n'était qu'à quelques mètres, rampant presque pour avancer, avec le peu de forces qu'il lui restait.

Tropomètre:

Oui... ça a marché. Malgré cette douleur qui me lançait, et qui étaient dues à son fouet de foudre, j’avais réussi à saisir sa main, et y transférer mon chakra. La douleur était bien réelle, bien qu’elle n’était pas trop handicapante. Je préférais cela, que laisser ma partenaire dans cette illusion. D’autant plus que j’ai été, en quelque sorte, la victime de son illusion.

Elle avait reprit ses esprits, c’en était sûr maintenant. Soulagé, je la regardais. Elle était désolée de ce qui venait de se passer... je ne pouvais pas trop lui en vouloir, pour ça. On avait, contre nous, un expert en illusion. Et on ne le savait pas, avant qu’il n’en utilise une contre l’un de nous... son secret aurait pu rester secret encore un petit moment. Il a utilisé ses dernières ressources... voilà tout.

Je vais bien, ne t’en fais pas...

Je ne voulais pas trop l’inquiéter. Cela ne doit pas être simple de se retrouver dans sa situation... mais elle n’en avait pas le contrôle, comment lui en vouloir ? Ce n’était pas de mon genre. Mais bien que j’ai dit de ne pas s’en faire, elle s’était empressée d’utiliser son Ninjutsu médical, pour me guérir de mes blessures. Inutile de l’en empêcher, elle le fera tout de même... je la laissais donc faire, alors que ma tête se tourna vers l’horrible individu qui était notre cible.

Il était mal en point, bien plus que nous. C’était la fin pour lui. Le voilà qui, lamentablement, cherchait à s’enfuir. C’est trop tard pour lui, son destin est scellé... il passera de longs moments, si ce n’est sa vie, enfermé derrière les barreaux. Pour avoir saccagé un pauvre peuple innocent à de nombreuses reprises, en plus d’avoir manipulé comme des pantins d’autres innocents... il était pitoyable. Une pourriture de la pire espèce qui soit. Si l’ordre était de le tuer, je ne m’en serais pas gêné. Néanmoins, on nous demandait premièrement de le capturer. Ce qui n’était pas trop mal... pas sûr que la médecin accepte de mettre fin à ses jours. Cela n’avait pas l’air de trop être son genre.

Inutile de fuir, Tropas.

La main du bras intact tendue, un parchemin se déroula, libérant une myriade de serpents d’encre, s’enroulant tout autour du criminel. Il ne pouvait plus aucunement bouger. Il était... fait comme un rat.

Merci Nozomi, je vais mieux.

Mes douleurs s’étaient comme évaporées, par la source du pouvoir de l’errante. La douleur, les blessures... plus rien n’était encore là. Je m’approchais alors du criminel, pour lui apposer une marque, entre deux serpents. Le sceau s’activa alors, bloquant immédiatement son chakra, et sans possibilité de le briser par des moyens conventionnels. Il faut en vouloir pour briser un tel sceau. Et comment dire... il n’était pas trop dans une assez bonne posture pour espérer s’en libérer. On est jamais trop prudent, face à un utilisateur d’illusions : même immobilisé, il peut nous en faire voir de toutes les couleurs. Je sais ce que j’en dis...

Bien... je pense qu’on peut dire que notre mission est un succès. Gokema ne devrait plus craindre Tropas.

Un soulagement. La mission avait prit des proportions pour le moins inattendues. Néanmoins, ça ne nous a pas découragé pour autant. Nous nous sommes battus jusqu’au bout, et nous avons réussi. Ne jamais abandonner... c’est ce qu’on m’a enseigné. Et ça a payé. Trop fort.

Le maire du village, ainsi que les villageois, furent mis au courant de toute la vérité. Certains sbires étaient même originaires de Gokema, et furent réintégrés à celui-ci. Bien qu’une surveillance ait été demandée, ce qui est parfaitement justifié. Une bonne chose de faite. Il était temps de finir cette mission, maintenant.

Il était également le temps de me séparer de ma coéquipière de mission du jour…

Bonne continuation à toi, en espérant qu’un jour, nos routes se recroisent !

Je l’espérai réellement. Et je n’aurais jamais imaginé que ce souhait allait être bien plus qu’exaucé... Comme quoi le destin, il est trop... trop quoi.

Fiiiiin:

Tropomètre:

Il la rassura, lui affirmant qu'il allait bien. Elle poussa alors un soupir de soulagement. Ça n'aurait pas été trop bien vu de blesser son propre partenaire lors d'une mission. Jamais Konoha ne lui aurait fait confiance de nouveau, et ne lui aurait redonné de mission avec l'un des leurs. Heureusement, tout s'était à peu près bien déroulé. Il fallait avouer que l'adolescent était plein de ressources. Et grâce à lui, Nozomi avait pu sortir de l'illusion dans laquelle elle avait été plongée. Une fois que ses plaies furent guéries, Kôhei s'occupa de leur ennemi. Lui disant qu'il était inutile de tenter de s'enfuir.

Il déroula alors un parchemin. D'où s’échappèrent un bon nombre de créatures d'encre. Nozomi observa la scène avec curiosité. Les serpents s'enroulèrent autour de Tropas, l'empêchant complètement de bouger. Puis Kôhei plaça un sceau sur celui-ci et elle ne sentit plus rien émaner de lui. Intéressant. Même si elle n'aimerait pas trop être à sa place. L’adolescent confirma que cette fois ci leur mission était belle et bien terminée. Ils avaient protégé le village de Gokema. Ça n'avait pas été trop simple, mais ils s'en étaient sortis.

- "Oui, je crois que nous avons réussi."

Ce n'était pas encore aujourd'hui qu'elle allait pouvoir obtenir les informations qu'elle désirait. Tropas avait été neutralisé. Et elle ne pouvait donc pas l'interroger concernant l'homme qu'elle recherchait. Un homme sur lequel elle ne savait que trop peu de choses. Et pour l'instant, rien ne lui permettait de le retrouver. Elle allait devoir continuer sa traque. Bien que Hi no Kuni soit un bon point de départ pour le rechercher, il ne semblait pas y avoir de trace de lui dans le petit village de Gokema. Tant pis, cela ne l'arrêterait pas. Le pays du feu était grand, et elle allait sûrement mettre du temps à trouver le moindre indice lui permettant de remonter à cet homme. Mais elle n'était seule à accomplir cette tâche. Et même si pour l'instant les recherches de son père n'avaient pas trop avancées, elle ne désespérait pas.

Elle garda ses sombres pensées pour elle. Et n'en fit aucunement part à son compagnon de mission, que ça ne regardait pas. Et tandis qu'il prévenait les villageois que c'était terminé, elle posa quelques questions dans son coin. Mais n'en tira rien d'utile. Cet homme se cachait un peu trop bien. Ou peut-être qu'il n'avait jamais mit le pied dans le coin. Elle se devait donc de quitter l'endroit afin de continuer ses recherches ailleurs. Elle rejoignit Kôhei avec un sourire un peu trop appuyé pour qu'il soit sincère. Elle ne voulait simplement pas attirer l'attention. C'était l'heure des adieux.

- "Prends soin de toi, Kôhei. Et peut-être que nous nous reverrons."

Elle n'y comptait pas trop, bien qu'elle l'espèrait sincèrement. Ils s'étaient entendus et avaient mené leur mission à bien. Mais elle revoyait rarement deux fois les mêmes personnes. Elle était loin de s'imaginer qu'ils se reverraient, et qu'il aurait alors déserté le village qu'il servait. Tout en le regardant partir, elle caressa l'animal présent sur son épaule.

- "Allons-y, Haru."

Un dernier au revoir aux habitants du village, et l'errante se retrouva bientôt de nouveau seule. Ce qui ne la gênait pas le moins du monde, au contraire. Enfin... Pour l'instant. Car la solitude commençait à lui peser. Et bientôt, elle allait complètement changer de mode de vie.

Spoiler:

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