Michiki approchait de l’endroit. Quelques jours de route avant d’arriver. Il avait été contacté par une femme mystérieuse il y a quelques jours. Il l’avait rencontré le lendemain dans une taverne limite déserte. Elle avait dissimulée son visage mais elle avait attisé la convoitise par une promesse d’un paiement généreux. Du moins elle tenta d’attiser une soif d’argent chez le nécromancien. Pour quelqu’un qui estime sa richesse au nombre de cadavres dans son arsenal, c’était raté. Mais cette fameuse mission présentait un intérêt pour le Fossoyeur.

Il fallait se rendre à Ame no kuni dans une ancienne prison ayant abrité des Sabakyôs. Ce clan était des plus intéressants par leur utilisation des gaz pour empoisonnés leurs cibles. Et c’était là tout l’intérêt que Michiki pouvait porter à cette mission. S’il y avait des archives de recherche ou autre sur le pouvoir, il pourrait l’utiliser à bon escient. Un nécromancien ayant le pouvoir de contrôler des gaz, ça serait plus qu’intéressant pour ses techniques. Il avait donc accepté la mission. Mais tout ça semblait louche.

Un employeur qui ne montre pas son visage, ça passe encore il en avait déjà eu. Mais un tel prix pour une simple visite histoire de s’assurer que tout va bien ?! Qui irait là-bas honnêtement ?! L’affaire puait l’embrouille à plein nez. Ça empestait le piège bien comme il faut. Mais c’était un risque que le nécromancien était prêt à encourir. La récompense qu’il visait en valait le prix. Il devrait redoubler de prudence par contre.

D’autant que l’employeuse lui avait signalé un autre élément. Il y avait de fortes chances que Konoha est envoyé également un agent. Elle n’en savait pas plus sur son identité, ou refusait de divulguer quoique ce soit. Tout cela flairait bon les emmerdes. Mais Michiki n’avait jamais eu de différent avec Konoha. S’il rencontrait un Konohajin il pourrait tenter de calmer le jeu. A moins qu’elle ne mente et qu’il ne s’agisse absolument pas d’un membre de la Feuille. Et dans ce cas ce ne serait qu’un mensonge de plus à son tableau.

Il ignorait totalement où le mènerait cette mission mais son intérêt primait avant tout. Il s’était mis en route sans plus attendre en espérant arriver avant l’hypothétique agent Konohajin. La route n’avait pas pris trop de temps, et heureusement car il aurait besoin de la moindre parcelle de force.

Le lieu indiqué par la mystérieuse commanditaire se tenait devant lui. il fit son entrée dans cette sorte de bunker qui semblait s’enfoncer dans les entrailles de la terre. L’intérieur bénéficiait quand même d’un éclairage rudimentaire pour y voir quelque chose. Il continua sa route pour déboucher sur une pièce un peu plus vaste. Mais un élément alerta immédiatement son attention. Il n’était pas seul. Mais pas besoin de véritablement s’inquiéter puisqu’en se retournant, il fit juste face à son homologue : Gekei Pô. C’était donc lui l’agent de Konoha ! Il ne perdait pas de temps.

- La Feuille a le don de choisir ses recrues on dirait. Content de te voir là.

Il vint le saluer, ne relâchant pas pour autant sa vigilance. Il enchaîna immédiatement :

- Tu en saurais pas un peu plus sur cet endroit et ce qu’on est censé y faire ?

A peine avait-il posé la question que son instinct l’alerta de nouveau. Et cette fois il n’y avait pas la signature de chakra familière du polymorphe pour le rassurer. Il y avait quelqu’un d’autre ici dans cette pièce. Pô l’avait à coup sûr ressenti aussi. si Michiki le pouvait, il serait ironique que son senseï ne le puisse alors qu’il avait toute sa vie développé ses dons de sensorialité. Cette présence pouvait être n’importe quoi : amicale ou rivale. Kunaï en main, le Fossoyeur se préparait au pire dans sa tête alors qu’il brisa brièvement le silence :

- Il semblerait que nous avons un invité surprise. Rassure moi, t’as ramené l’apéro Pô ?

Alors que les membres de la famille Gekei dansaient et mangeaient dans leur nouvelle demeure qu’était l’ancien quartier des Hyô, au sein du la capitale du pays du feu, alors qu’il parlait à Minami, se rapprochant peu à peu de la jeune femme au totem de l’aigle, le chef du clan reçu une sorte de message télépathique, suivit par une demande assez pressée. L’homme devait sortir de Konoha et rejoigne cette mystérieuse personne afin de s’entretenir. Cette ombre eut un discours assez.. convainquant. Et après s’être assuré qu’aucun membre des forces spéciales n’était sur ses traces, il quitta le Konoha en passant par dessus le grand rempart, tombant nez à nez avec cette mystérieuse personne. Directement, Pô sonda la signature de son chakra et l’enregistra dans l’essence même de son être, afin de le reconnaître s’il la croisait de nouveau. La, car d’après la voix de la mystérieuse ombre, c’était une femme, et lorsque celle-ci dévoila son visage, Pô eut un mauvais pressentiment. Un très mauvais pressentiment.

Mais il n’eut pas le temps de le questionner, ni même de lui demander qui elle était, que la jeune femme dévoila à Pô la raison de cette entrevue pour le moins douteuse. Une mission, qu’elle ne pouvait soit disant ne confier qu’à lui. Dès lors, les yeux du polymorphe se plissèrent, mais il se contenta d’écouter les propos de son interlocutrice avant de dire quoi que ce soit. Le blond devait se rendre sans attendre au sein d’Âme no kuni, le pays de la pluie éternelle afin de pénétrer au sein d’une prison, ou du moins d’une ancienne prison ou jadis, les membres du clan Sabakyô étaient enfermés. Le clan Sabakyo ? Celui du chef du Shoraizen ? Là, tout de suite, Pô y vit son intérêt, cela serait l’occasion de glaner des informations sur celui qui était considéré comme le grand criminel du pays du feu. L’objectif cependant de cette mission était de vérifier qu’il n’y avait rien d’anormal dans cette ancienne prison. Autant dire que cette mission était réellement louche ? L’on envoyait un homme en plein milieu de la nuit, d’un commanditaire inconnu, pour aller dans un pays qu’il n’avait jamais visité, dans une prison censé être vide, pour vérifier qu’elle était toujours vide. Oui bien entendu, le traquenard était à la clé. Mais la curiosité était grande chez le polymorphe qui se contenta d’acquiescer.

Quelques jours plus tard, le polymorphe se trouvait devant la grande prison, ou du moins, l’ancienne grande prison d’Âme, l’ancienne prison des Sabakyô. Un large sourire s’affichait sur le visage de Pô lorsqu’il sentit à l’intérieur, le signature de chakra d’un homme qu’il connaissait particulièrement bien. Shinda Michiki, le mec au nom pessimiste. Il était encore là lui. Mais le sourire sur le visage de Pô n’était pas feint, au contraire. Cela faisait quelques temps qu’ils ne s’étaient pas vu et cela faisait toujours plaisir au polymorphe de revoir son élève. L’élève le plus loyal qu’il connaissait à ce jour. En entrant dans la prison, il se fufila rapidement dans le dos de Michiki qui l’avait sentit, et en se retournant blagua, comme il en avait l’habitude.

« Il faut croire oui. Et toi, toujours dans mes pattes hein ? dit-il avec un sourire sur le visage. Mais le visage du polymorphe s’assombrit quelques peu. Non, je n’ai aucune idée de ce que nous faisons ici. Qu’importe l’ordre de mission, je suis venu pour récupérer des informations sur le clan Sabakyô. Mais tout cela ne me dit rien qui vaille, surtout avec cette ombre qui arrive. Mais j’imagine que tu l’as sentis aussi monsieur le senseur ? »

Alors que son compagnon se retourna brutalement, Pô lui effectua un saut pour remonter sur l’étage du dessus. Le but de cette manœuvre, ne pas être aux côtés de Michiki, pour que si une attaque les visent, qu’ils ne se fassent pas tous les deux avoir dans le champ d’action de l’attaque. Après cette manœuvre, l’ancien élève de Pô se prépara lui aussi au combat en lançant une nouvelle boutade à son ancien maître, lui demandant s’il avait ramené l’apéro. Un large sourire s’afficha de nouveau sur le visage de Pô alors que celui-ci mit une main sur le manche de son sabre qui se situait dans son fourreau, attaché à son dos.

« Bien entendu, jamais sans ma bouteille de sky »

« L'ombre n'est pas votre principal souci. »

Marmonnait une voix tapis dans l'ombre. Un bruit métallique s'en suivait et une barrière semblable à celle de l'île maudite les capturer à l'intérieur de l'endroit.

« Quelque soit votre crime, vous ne sortirez jamais ici. »

Se montrait alors le dirigeant de la prison, une chose qui n'avait plus grande trace de son humanité d'antan. Un gaz se propageait sous forme d'une nuage plus noir que noir et le rire sinistre trouvait échos par centaine en ce lieu.

Résumé:

Oh non mon Dieu un piège ?! Mais c’en est donc la fin du célèbre duo ?! Oh non pauvre de nous qu’avons-nous fait pour mériter ça c’est horrible et TELLEMENT inattendu. Sérieusement ?! Un piège aussi grotesque en plus. Une simple cage.

Alors que Pô avait pris de la hauteur dans la pièce, Michiki était resté en bas en attendant que le mystérieux individu se montre. Il ne dévoila que sa voix. Pour débiter de sacrées âneries en plus. Comme quoi l’ombre ne serait pas le problème du tandem et que peu importe leur crime, ils ne sortiraient jamais d’ici. Michiki n’avait alors qu’une envie : prendre à part le mystérieux individu et lui dire bien gentiment « Petit, si t’essayes de nous juger pour nos crimes, à tous les deux, t’es pas sorti d’ici avant un très long moment ! ».

Toujours est-il que le bilan de la situation n’était pas totalement dramatique. Ils ne pouvaient s’enfuir actuellement. Bon en soit ce n’était pas un problème. A la limite ce qui était le plus « problématique » était cette épaisse fumée d’un noir opaque qui se propageait dans toute la pièce. Le Shinda ignorait totalement de quoi il s’agissait mais il ne préférait pas tester. La difficulté étant de se débarasser de ce qui semblait être un gaz.

Car oui, si le duo d’ex Kirijin se trouvait dans une ancienne prison ayant servi pour emprisonner les Sabakyôs, manipulateurs de gaz, alors il y avait de très fortes chances que cet individu ne soit autre que l’un d’eux. Ou en tout cas qu’il combatte avec les mêmes armes.

Mais une idée…simplissime vint à l’esprit du nécromancien. Il y avait cependant un risque. Mais entre ça et finir gazé par il ne sait quelle cochonnerie, il valait mieux prendre le risque. Dans le pire des cas, le niveau des deux coéquipiers leur permettrait de s’en sortir aisément. Michiki espérait seulement s’être trompé sur un point de détail qu’il avait eu en arrivant sur les lieux.

Il ne perdit pas plus de temps. Les mudras s’enchaînèrent extrêmement rapidement et quelques nuages de fumée blanchâtre enveloppèrent le Fossoyeur. Lorsque le petit nuage se dissipa, un véritable escadron l’entourait. Une douzaine d’aigles cadavériques se tenant prêt au moindre ordre mental de leur maître. Et ils s’exécutèrent aussi rapidement que les mudras. Le groupe de volatiles se divisa en deux. Une partie fonça directement vers le plafond de l’endroit. A l’impact, leur sceau fut activé, déclenchant ainsi une explosion assez importante pour craqueler le plafond.

- Il est grand temps que tu prennes l’air on dirait ! Et si tu souhaites juger nos "crimes", prépare un nom de plus sur la liste des victimes.

Une tirade de bien faible envergure. Mais ce n'était pas le plus important. L'essentiel se tenait à l'extérieur.Car c’était là que le nécromancien avait espéré se tromper. L’infrastructure n’était pas un lieu totalement souterrain puisque la lumière du jour perça à travers les débris de l’explosion. Une brèche laissa ainsi entrer l’air frais qui commença à dissiper le nuage noir du mystérieux adversaire. Tout sourire, Michiki se tint là et s’enfouit soudainement sous terre. Il y avait toujours une partie de ses aigles sur le terrain, voletant à bonne distance près du plafond en attendant l’ordre de leur maître, tapi dans les entrailles de la terre. Attendant patiemment l’action de son collègue et la réplique de ce type

A peine la réplique scénaristique du polymorphe était-elle terminée qu’une voix bourdonnant, murmurant une menace sourde retentit à travers les murs de l’ancienne prison des Sabakyô, faisant s’abaisser les deux anciens Kirijins. Le murmure de cette voix semblait retentir de nulle part alors qu’une sorte de bruit métallique la suivit immédiatement, informant le duo qu’il se passait quelque chose dans cette prison. Pô eut alors la même sensation que lorsqu’il s’était rendu au sein de l’île inconnu en compagnie de Monjara Shinji et qu’il avait été rejoint par un As blessé avec son volatile déplumé. Cette sensation venait de la barrière, une dose monumentale de chakra venait d’apparaître autour de la prison. Qu’est ce qu’était tout cela ? Le chef du clan Gekei attendit quelques secondes afin de voir la réaction de cette ombre, et ce qui allait se dérouler après ce soudain bruit métallique.

Quant à la voix. Qu’avait-elle dit ? Qu’avait été son murmure ? Une menace, ou une mise en garde. L’ombre prévint les deux hommes qu’il fallait faire attention, car l’ombre n’était pas son principal problème. Qu’entendait-elle par là ? Que le bruit métallique était le danger ? Que cette même intensité de chakra que l’île qui venait d’apparaître ? Mais avant qu’une réponse ne se propose dans l’esprit de Pô, l’ombre reprit la parole, de la même voix sourde et résonnante au sein de la prison. Elle prétextait que, qu’importe les crimes du duo, ils ne sortiraient jamais ô grand jamais de cette prison. Après ces dires, un homme, ou ce qui en semblait, apparu dans le peu de lumière présent dans cette prison. L’apparence de cette personne était plus qu’étrange, et directement, après ces paroles, Pô ressentit le danger. Après la mise en garde, vint la menace, Pô savait donc parfaitement qui était son ennemi. Cet homme à l’apparence étrange.

Mais avant qu’il ne décide d’agir, il devait savoir comment allait réagir son compagnon, ainsi que son actuel adversaire. Il fut amusé de voir un gaz faire irruption au sein de la prison, avançant en direction du duo. Puis, un large sourire s’afficha sur les lèvres blanches du serpent lorsqu’il sentit le chakra de Michiki bouillir comme ce n’était pas permis. Effectivement, cet homme, qu’importe qui il était ou ce qu’il était, ne pouvait pas avoir plus de malchance, que de tomber sur ce qui pouvait, potentiellement, être l’un des meilleurs duo de cette époque shinobis. Mchiki était, en plus de ça, devenu senseur, couvrant son principal défaut d’antan. Celui-ci commença alors à réagir alors que le rire de l’homme retentissait, sombre et maléfique.

Pour contrer la fumée, la principale défense était de.. Bon, Pô n’avait visiblement pas à faire la leçon à son élève ce coup-ci, car il avait réagit au quart de tour, optant pour la première bonne stratégie pour contrer un gaz nocif. Faire un trou dans a prison afin de le gaz ne s’évacue avant même qu’il n’atteigne le duo. Ce fut le cas, il invoqua quelques aigles nécrosés avant de les envoyer directement sur le plafond de la prison, ouvrant un trou béant. Les déchets de toit tombant sur le sol augmenteraient d’ailleurs le remoud du gaz, augmentant la rapidité de son évacuation. Alors que son compère prenait la parole, prétextant que l’homme n’avait ni a juger leurs crimes ou, tant qu’à faire, à ajouter sur non sur leur liste, Pô quant à lui effectuer quelques mudras avant de concentrer une grande dose de chakra au bout de son index avant de l’envoyer sur le mur droit de la prison, ouvrant une autre brèche. Donc que le gaz soit en l’air ou au sol, il s’évacuerait.

Juste après, alors que son ancien élève décidait de se dissimuler sous le sol, le polymorphe lui, contre toute attente, restait debout, à sa place, de l’autre côté, un peu en hauteur. Il fixait l’homme qui était apparu, mais avait décidé de ne pas attaquer tout de suite, pas avant d’avoir accumulé un peu plus d’informations sur cet homme et ses motivations. Ne sachant ce qu’il en serait, le polymorphe, non dissimulé, ne prenait pas de risque en prenant la parole. Peut-être que notre très cher ami au rire machiavélique serait causant. Prenant un ton froid et menaçant, il prit donc la parole.

« Que voulez-vous ? »

Spoiler:

Elle n’était pas arrivée en avance. Et pourtant lorsqu’elle vit les résultats du piège tendu, elle sourit en se disant qu’elle aurait pu être bien plus en retard que ça. Les deux shinobis qu’elle observa s’étaient très bien débrouillés. Ils avaient du répondant. Mais pour ce qui était des gaz, ce fut bien entendu elle qui était la plus apte à les évacuer. Et c’est ce qu’elle fit, tout en regardant le duo sortir la rejoindre.

Sabakyô Lamara, que Gekei Pô avait forcément reconnu. Malgré son arrivée récente au sein de Konoha, il ne pouvait ignorer le visage de celle qui dirigeait depuis quelques temps maintenant l’un des plus grands clans de Konoha, et sans doute le plus grand d’Ame no Kuni. Un pays natal idéal comme lieu de rencontre mais…

Ca, ce n’était pas prévu. Quelqu’un savait qu’on allait se rencontrer, et a tenté de me piéger. Il faut avouer que mon clan n’est pas le plus homogène du monde shinobi. Je suis Sabakyô Lamara, enchantée.

Peut-être ne s’en étaient-ils pas aperçus, mais la kunoïchi avait également petit à petit enlevé les quelques infimes portions de gaz qui avaient pu s’infiltrer dans les pores de la peau des deux shinobis. Elle était là pour discuter, non pour se battre. Et ce n’était pas elle qui était à l’origine de ce piège.

Donc, tout d’abord sachez que ce n’est pas moi qui suis derrière cette mascarade. Gekei Pô pourra confirmer que les Sabakyô, surtout depuis la désertion de l’ancien Intendant Seitô, doutent de la position qu’ils doivent prendre par rapport à Konoha.

Elle soupira, mais fort heureusement ne laissa échapper aucun gaz. Cela aurait été un comble d’avoir la dirigeante des Sabakyô qui n’eut pas encore le contrôle parfait de son pouvoir. Ce n’était là qu’un soupir face à la situation.

Je ne sais pas si vous êtes au courant, surtout vous, Michiki, mais je me dois de vous faire un petit résumé. Ame no Kuni a tout fait pour enfermer les miens dans ce genre de prisons car certains étaient incapables de gérer les gaz et maladies qu’ils pouvaient engendrer. J'étais dubitative lorsque j'ai accepté l'offrede Shiaijin Suguato, mais au final Konoha a été un refuge pour nous tous et même si certains semblent l’oublier, il est de mon devoir d’informer de façon officieuse des shinobis de votre « ampleur » sur mes craintes.

Ses yeux fuirent sur le côté. Mais tout comme elle, ils ne pouvaient échapper à la réalité.

Konoha est en danger.

Alors que tout semblait décidé, tout s’arrêta. Mais vraiment tout. Pô avait accompagné le nécromancien dans sa tentative d’évacuer le gaz néfaste de la salle en faisant ne brèche menant directement vers l’extérieur. Ils étaient tous les deux partis du même principe qu’ils s’occuperaient par la suite de ce type étrange qui les avait brusquement attaqués.

Mais justement, tout s’arrêta. Les gaz disparurent complètement. Le duo avait fondé une stratégie spontanée pour en évacuer une partie mais Michiki se doutait qu’il n’y aurait eu qu’une grosse partie qui serait partie. Là en l’occurrence plus aucune trace de la volute obscure. Le nécromancien était sorti de terre lorsqu’il avait bizarrement ressenti la disparition pure et absolue de leur opposant. Si Pô n’avait pas répliqué, c’est que le type n’était plus là. Il était donc sorti de son abri souterrain pour constater la chose en personne. La lumière du jour venait éclairer les lieux d’une clarté éclatante. L’endroit semblait définitivement désert et « sain ». Autant les lieux puaient le traquenard mais là, c’était le calme après la tempête.

C’était à n’y rien comprendre. Le Shinda en interrogea même son homologue pour exprimer sa surprise à voix haute :

- T’as la moindre idée de ce qu’il vient de se passer ?!

Et rapidement, les deux hommes se rendirent compte qu’il n’y avait plus de barrière les retenant ici. Ils avaient perdus assez de temps dans ce taudis. Il était temps de dégager. Ils ne tardèrent pas à sortir par la sortie qu’ils avaient eux-mêmes créés. Un simple bond suffit. Mais alors qu’il retrouvait l’air libre et pur, une présence se confirma. Michiki l’avait brièvement perçu. Un peu tard. Il devait encore s’entraîner pour maîtriser parfaitement sa sensorialité. Mais le Gekei ne semblait pas broncher. Même lorsqu’il vit la jeune femme leur faisant face. Pour que Pô fasse preuve d’un tel contrôle de soi-même, c’est qu’il ne pouvait pas y avoir de crainte. Mais une idée jaillit dans l’esprit du nécromancien. Une femme les avait mené ici, et en voilà une qui se pointe en tentant de leur faire croire qu’elle était piégée par un confrère. Si son senseï n’était pas resté calme face à la présence de cette nouvelle arrivante, Michiki serait déjà arme à la main prêt à en découdre. Maintenant qu’il avait fait le déplacement, qui lui payerait sa récompense promise ?

Mais l’heure n’était pas aux espèces sonnantes et trébuchantes évanouies dans la Nature. Celle qui s’était présentée plus tôt sous le nom de Sabakyô Lamara insista qu’elle n’avait rien à voir avec tout ceci, s’appuyant sur le fait que Pô devait savoir quelle place avait le clan au sein de Konoha. Enfin elle se répétait. Michiki souhaitait qu’elle en vienne aux faits. Si elle était là c’était pour une raison. Difficile de croire qu’elle s’était soudainement soucier du sort de deux inconnus et qu’elle ait eu envie de venir les sauver. A moins que définitivement elle ne soit au courant qu’il se passerait pareille chose.

Mais là encore le doute ne put s’installer qu’elle reprenait déjà la parole. Une vraie gonzesse je vous jure ! Toujours à causer. Mais pour autant, Michiki avait focalisé toute son attention dans ce face-à-face. La moindre miette d’information était minutieusement décortiquée par son cerveau pervers, recherchant des failles ou autres indices. Elle relata le passé de son clan ayant été enfermé dans des prisons similaires à celle dont ils venaient de sortir. Elle parla de Shiaijin Suguato, l’Hokage qui les avait accueillis au sein de Konoha. Puis elle parla de craintes. L’oreille déjà attentive du nécromancien s’aiguisa pour ne pas louper ce qui suivrait. Elle jeta un regard par-dessus son épaule avant de leur annoncer que Konoha était en danger.

Michiki ne put étouffer un léger éclat de rire nerveux. Et surtout sa remarque qui cingla quasi automatiquement :

- Pourquoi dire ça à un ancien Kirijin comme moi ? En quoi ça me concerne ?

Mais le sourire retomba tout aussi soudainement. C’en était même limite effrayant. Il avait le visage fermé et on ne peut plus sérieux. Ces mots en témoignèrent :

- Mais je suis justement un EX Kirijin. Perdre sa patrie, je ne le souhaite à personne. Si Konoha est en danger comme tu le dis, étaye tes propos.

Il avait bien appuyé le « ex ». Et il conclut sa demande par une cigarette directement sortie de sa poche qu’il alluma avant de tirer une taffe. La fumée vint s’évaporer en l’air, se diffusant derrière lui vers le gouffre creusé à même le plafond de cette ancienne prison.

Contre toute attente, le polymorphe ressentit, d’une étrange sensation, le dôme de chakra qui se trouvait hors de la prison, disparaître soudainement, puis visiblement, tout le gaz qui avait du mal à s’échapper, qui stagnait, rendant dangereux chaque mouvement du duo se retira lui aussi d’un seul coup. Un brin de fraicheur, mais celui-ci avait été provoqué par une tiers personne, et Pô en reconnaissait le chakra, il s’agissait simplement de Sabakyô Lamara, la chef du clan Sabakyô qui elle, contrairement à Seito, se trouvait encore à Konoha, en tant que Kunoichi. Une kunoichi extrêmement talentueuse, Pô n’avait jamais eu le temps ni même l’occasion de lui parler, alors que faisait-elle ici ? C’était elle qui les avait fait venir ici ?

« Je crois que je commence à comprendre doucement.. » dit-il à Michiki en descendant de l’endroit où il se trouvait, demandant d’un signe de main au Shinda de le suivre hors du bâtiment.

Et effectivement, une fois que les deux hommes passèrent par le trou qu’ils avaient eux mêmes construit, ils virent une jeune femme avec un kimono, de longs cheveux brun et une couleur de peau aussi blanche que celle de Pô. C’était elle : Sabakyô Lamara. La jeune femme en voyant les deux hommes prit immédiatement la parole, prétextant que tout cela n’avait pas été prévu, qu’elle n’était pas à l’origine de cette attaque, que c’était une tiers personne qui avait tenté de la piéger lorsqu’il avait apprit qu’elle devait rencontrer les deux hommes ici. Mais sur ces paroles, Pô resta stoïque, il avait apprit à se méfier de tout, absolument tout, même de ses propres alliés. A vrai dire, la seule personne sur laquelle il ne psycotait pas se trouvait à sa droite, portant une chemise blanche et des lunettes mauves.

Cependant, le reste du discours de la jeune femme semblait plausible. Depuis la désertion de Seito qui était assez aimé de son peuple, beaucoup de membre de ce clan se posaient la question de leur positionnement par rapport aux récents évènements ainsi que celle envers Konoha. Pô le savait, au moindre faux mouvement, les Sabakyô trahiraient le village de la feuille. Les Hyô eux l’ont fait, alors pourquoi pas les manipulateurs de gaz. Puis, alors que la jeune femme s’adressa à Michiki, elle résuma pour lui ce qui s’était passé avec les Sabakyô, comme quoi Shiajin Suguato avait proposé à Lamara de créer une prison pour enfermer les criminels Sabakyô ainsi que ceux qui n’arrivaient pas à maîtriser leurs pouvoirs.

Avant que l’un ou l’autre ne puisse répondre, elle marqua une courte pause avant de reprendre, que Konoha était en danger. Là, ce fut un électrochoc pour le polymorphe de la feuille qui jusque là s’était contenté d’écouter. Cependant, alors que Michiki commençait à se plaindre sur le fait qu’il n’était pas concerné par cette histoire, plusieurs questions vinrent en tête. Déjà la première et plus importante était : pourquoi prévenir directement Pô et pas l’Hokage lui-même ? Après tout Lamara et lui ne se connaissaient pas et elle avait très certainement beaucoup plus de liens avec lui qu’avec Pô. Tout cela était fort étrange et le sommait de se méfier de cette femme aux allures d’ange qui devait bien entendu couver un fort caractère, et, éventuellement, de sombres dessins.

Après la désinvolture du compagnon de toujours de Pô, celui-ci fit tout de même une remarque assez.. mature. Comme quoi il avait perdu Kiri et qu’il ne souhaitait ça à personne, donc que dans ce cas de figure, elle devait leur en dire plus si ils se devaient d’agir. Très bonne réflexion. Pô prit une voix grave, il se retourna alors vers la jeune kunoichi en plantant son regard dans le sien, commençant à faire bouillir son chakra. Michiki étant maintenant senseur, il le sentirait forcément et comprendrait le message.

« Parle »

Rassurée par l'attitude qu'adoptèrent les deux shinobis, la jeune femme eux un bref sourire avant d'ouvrir la parole :

"Tout cela ne présage rien de bon ..."

Son regard venait de se planter dans celui de Gekei Pô. Il n'était pas bien dur pour elle de comprendre ou elle voulait en venir. Ce nom avait déjà tellement fait parler de lui que l'ignorer aujourd'hui était presque un Sacrilège :

"Sabakyo Seito ... Son organisation prolifère et s'étend de plus en plus ... Je crains pour l'avenir de Konoha de même que je crains que mon clan soit mêlé à tout cela ..."

Des craintes ? Des peurs enfouis dans le plus profond de ses prisons ? Une nouvelle salve de poison s'échappa de l'un des murs et la jeune femme s'énerva brutalement :

"Allons donc ! Ils ne peuvent donc pas se contrôler !"

Là était tout le problème, non, ils ne pouvaient pas :

"Vous devez vous hâter de prévenir Konoha et de faire en sorte de lui assurer une protection contre mon clan ! Je pourrais les contrôler, mais pour combien de temps encore ?"

Allez savoir ? La jeune femme soupira et puis alors qu'elle absorbait une nouvelle fois le gaz de ses congénères pour protéger les deux shinobis, elle se tourna une dernière fois vers eux :

"Partez maintenant ! Il n'y a pas de temps à perdre et une exposition massive à ces gaz serait trop dangereuse pour vous ..."

hrp: