Tsukiko faisait les cent pas dans la salle réservée au sein du Plais du Conseil Souverain. Aujourd’hui, elle était chargée d’introduire une réunion dont l’objectif était de faire appel à quelques esprits brillants pour renforcer la défense de Suna. Cette défense pouvait inclure le renforcement du mur, un nouveau système d’évacuation des civils ou toute une stratégie de guerre en temps de conflits. Les sujets d’étude étaient vastes et variés …

Et il faudra sélectionner que les idées les plus pertinentes. Le temps et les ressources n’étaient pas infinis.

Elle aurait volontiers participé à ce genre d’événement le sourire aux lèvres … si elle n’avait pas été désigné comme celle qui introduirait ! Etait-elle crédible du haut de sa vingtaine – en approche de quelques semaines pour être plus exacte – avec un air encore bien enfantin sur le visage ? Allait-elle pouvoir calmer des tensions si des tensions se déclenchaient ?

« Voyons voyons, ce n’est qu’une discussion … Une discussion sur l’avenir de Suna. Il n’y aura pas de raisons d’un quelconque conflit. Une réunion dans la joie et la bonne humeur » se dit-elle, tentant de se calmer.

Les premiers Shinobis arrivèrent et s’installèrent. Elle saluait, elle souriait, elle répondait plus ou moins aux premières questions posées sur la durée de la réunion et les participants … Elle passa ainsi son temps jusqu’à ce que les quinze minutes traditionnelles suivant l’heure initiale du rendez-vous s’écoulent.

Il était temps de prendre la parole.
Elle fit face à cette petite assemblée, bien droite, les traits donnant une impression d’être décidée et sûre d’elle. Les personnes qui la connaissaient parfaitement comprendraient bien vite qu’en fait, elle n’était pas à l’aise.
Elle enchaîna aussitôt son discours appris et répétés des millions de fois depuis que la décision pour cette réunion avait été prise. On aurait pu craindre que le ton allait être mécanique mais non. Elle s'était assez entraînée pour paraître convaincante mais malgré tout, elle hésitait, elle rougissait légèrement ... Elle n'était pas encore totalement habituée.

- Nous sommes réunis aujourd’hui pour discuter d’un sujet extrêmement important et vital au village : ses défenses. Jusqu’à maintenant, nous étions plus ou moins certains que nos défenses étaient suffisantes pour nous protéger de l’ennemi malheureusement, ce n’est pas le cas. Nous avons été plus d’une fois attaquée par des criminels. Makka, … la mort des conseillers.

Il y avait sûrement plusieurs autres intrusions ou conflits mais les énumérer serait une tâche bien longue. Et ce n’était pas pour ça qu’ils se sont réunis. Aujourd’hui, le but n’était pas de donner un cours d’histoire mais de réfléchir sur l’avenir.

- Il faut qu’on apprenne de nos erreurs passées pour avancer. Il est temps de réfléchir à un futur où Suna sera un village fort, innovateur et puissant. Cette tâche ne touche pas seulement à un homme ou groupe d’hommes mais à nous tous. Un appel a été fait pour tous les ninjas qui auraient des plaintes et, ou, idées à soumettre pour améliorer nos défenses. Cela peut être en rapport avec le mur, avec les protocoles, avec la stratégie, avec l’évacuation des civils … Je vous écoute.

Etait-elle restée trop vague ? Devait-elle démarrer elle-même avec un exemple ou au contraire, devrait-elle éviter pour empêcher de créer l’effet de mimétisme ? Effet de mimétisme était le fait que la personne suivante allait dans le sens de l’idée de la première personne. Aujourd’hui, elle voulait exploiter un large panel d’idées et non se limiter qu’à ses propres idées.

Cependant si la conversation n’avançait pas ou bloquait, elle les exposera. Elles étaient toutes là, sur papier, devant elle.

Quel jour important pour le village, un jour que je ne pouvais rater. Je pouvais y participer, car le nom de Midorhato raisonnait quelque peu dans le village. A la base je me situais au quartier général de mon équipe quand j’eus la chance de récupérer une lettre qui invitait certaines personnes à rejoindre une assemblée pour discuter de points importants concernant le village. Je ne pouvais rater ça, un sourire aux lèvres je m’apprêtais même si c’était quelques jours avant, à écrire sur un papier toutes pensées me venant par rapport aux sujets proposés. Le jour même, à l’heure précise je me trouvais à attendre devant la pièce, patientant l'ouverture.

Je n’avais prévu aucune tenue, j’étais vêtu d’une façon habituelle, c’est-à-dire un kimono noir avec l’insigne du village accroché à mon bras droit. Nous connaissions plus ou moins en effet les sujets de cette réunion. Je ne savais personnellement pas, qui présidait celle-ci. Peut-être allais-je voir le charisme de la Kazekage, peut-être aussi allais-je aussi pouvoir confirmer les dires sur sa « beauté ». J’étais plutôt content de pouvoir mettre mon grain de sel à une réunion importante pour le village.

On commençait alors à pénétrer dans la salle par dizaine, une jeune femme aux cheveux roses saluait à tout va et répondait à des petites questions. Il est vrai que je n’avais presque jamais vu la Kazekage, peut-être d’un peu trop loin certainement. Mais je me doutais bien qu’elle n’était pas la dirigeante du village, sûrement une personne importante mais surtout pas la Kage. Je ne parlais surtout pas de la beauté car selon moi cette damoiselle était mignonne. Ce qui devait commencer commença. La jeune femme dit alors le déroulement de la réunion, nous expliquant les principaux sujets à aborder. Elle prononça alors « Makka », à ce moment là je ne pu m’empêcher de penser à la mort de mon père. Cette ordure me l’avait enlevé et je ressentais rien qu’à la prononciation de son prénom, une haine indéfinissable. Je me repris quelques minutes après malgré que sur mon visage, on ne pouvait rien transcrire.

La Kunoichi aux cheveux roses ne semblait pas totalement à l’aise, peut-être n’était-elle pas entraînée à ce genre de débat. Sûrement était-elle légèrement plus âgée que moi, disons quelques années; Ça ne devait pas aider. Peu importe, on devait parler de Suna et on n’avait rien à faire des ragots, moqueries ou autre. Elle avait fini de parler, c’était donc aux intervenants de présenter leurs idées; J’en avais quelques unes, à présenter. Bien sûr ce n’était que des propositions simples et basiques, mais le but restait le même « Protéger le village Sablé ». Après quelques secondes, je décidai alors de prendre la parole en me levant. Je n’avais aucune gène, mes années n’y changeaient rien. J’avais des projets comme tout le monde, alors les mécontents, je les méprisais.

« Je me présente, Toshiro Ogami de l’organisation Midorhato. Je me permets de prendre la parole pour exposer mes idées. Tout d’abord, je suppose que l’évacuation des civils est une grande priorité, c’est pourquoi il faut s’assurer qu’un ennemi dévastateur probable, ne puisse les toucher;

Imaginons, nous tombons sur un ennemi destructeur il se fera une joie de détruire une masse de Sunajins en évacuation, si ils sont perceptibles. Dans cette optique, nous pouvons créer deux diversions qu’on laissera tellement apparaître à nos/notre assaillant qui voudra les détruire.

Si nos chemins tracés sont admettons en direction du nord, alors on fera diversion dans le sens contraire c’est-à-dire au sud. Pareillement pour l’est et l’ouest, c’est bien sûr une idée basique qu’il faudra aussi adapter à la position de l’ennemie. J’avais pensé que plusieurs Shinobis pourraient créer un certains nombre de clones déguisés, les exposer au grand jour pour concentrer l’ennemi à s’attaquer sur ceux-ci.

Si on arrive à faire quelque chose dans la sorte, on pourra non seulement protéger nos civils mais aussi anticiper les attaques ennemies.

Pendant cela, il faudra exécuter un plan plus discret pour les « vrais » civils. Une idée reste une idée, c’est à développer pour rendre Suna meilleur;


Ensuite pour les fortifications, mon Shôton sera vôtre. »

Je ne parlais pas à l’assemblée, je ne faisais que fixer d’un air sérieux la dirigeante de la conférence. Je n’avais pas à me montrer charismatique ou autre, de toute façon je ne savais pas faire. La seule chose que je savais faire, c’était de m’exprimer librement en toute honnêteté et sans tact.

Ce fût la première fois que je pris la parole pour mon village, je portais en quelque sorte le nom des Midorhato, je devais donc être concis et correct. Malgré mon jeune âge, je n’avais point de honte à m’expliquer devant des personnes sûrement plus expérimentées. Je partais sur la logique d’aider Suna à ma manière et je n’avais que faire des remontrances, préjugés ou autres. En effet, être un genin inconnu n’aidait pas à prouver une certaine pertinence à mon dialogue, mais pour être honnête je m'en fichais royalement.

J’avais en effet osé parler sans m’inquiéter à l’assemblée en ne quittant pas des yeux la présidente de celle-ci. Après avoir parlé quelques peu, une personne prit parole; Je ne la connaissais pas, je n’avais pas non plus entendu parler d’elle en tout cas elle souhaitait s’exprimer. Ne se présentant pas, je ne pouvais m’adresser à lui par son prénom. Il s’exprimait en fait pour premièrement contredire mes idées, je suppose que habituellement j’aurais méprisé ce genre de personne mais dans le cadre d’un débat, les échanges étaient très importants. Il fallait donc que j’écoute une personne, qui pouvait être plus expérimentée que moi. J’avais parlé avant ça, d’une diversion à grande envergure pour permettre une évacuation simple et précise.

Le but de mon idée principale était de faire diversion à plusieurs endroits pour attirer l’œil de l’ennemi. Je partais sur le fait qu’un ennemi voyant une masse d’individus, voudrait les tuer sans hésiter. Le côté sadique, je n’en savais rien, je savais simplement qu’un ennemi reste un ennemi. Ce bonhomme se concentra sur mon idée de clones, mon but n’était pas spécialement « les clones » je voulais surtout parler d’une d’une diversion importante pour nous permettre de réaliser les opérations d’évacuations. Peut-être m’étais-je mal exprimé? N’étant que très peu en contact avec autrui, ça ne me semblait pas impossible.

Dans son monologue, il parlait de sensorialité; En effet c’était un point important qu’il fallait noter, malheureusement on ne connaissait rien aux ennemis, il fallait donc tout envisager et il avait raison sur ce fait. J’avais omis de penser aux capacités importantes de l’ennemi, autant on pouvait tomber sur une armée organisée, autant on pouvait tomber sur une personne très puissante. Ne connaissant rien, il ne valait mieux pas faire de pronostics. Il fallait simplement se débrouiller à tout prévoir. Pour le chakra, j’avais peine à comprendre, de toute façon il y aura une unité pour s’occuper de l’évacuation. On ne peut envoyer des civils dans des tunnels et les laisser faire, je pense que si on utiliserait une partie de cette dite unité; On pourrait utiliser le chakra nécessaire à réaliser des leurres.

Je manquais peut-être d’expérience au combat pour pouvoir m’exprimer si aisément, mais malgré ça je répondis à cet homme.

«  Je n’ai pas défini l’ennemi car je ne pouvais le faire, on ne sait à qui on va être confronter et il faut envisager toutes les possibilités, en effet je l’ai omis. Le côté sadique m’importe peu, si un ennemi a besoin de détruire quelque chose en cas d’attaque; Il le fera, une masse, un groupe de personne peut-être un danger pour celui-ci.

Concernant les clones, ce n’était qu’une idée, je voulais surtout m’exprimer sur le côté diversion de la chose en se basant sur une position de l‘ennemi. Le type/nature des leurres est très peu important, je suppose qu’utiliser du chakra n’est pas la seule option pour réaliser cela; Et donc pouvoir attirer l’œil expert ou non de l’ennemi.

Certes, mais dans le cas d'une utilisation de chakra, de toute façon je suppose qu’une unité d’évacuation sera mise en place. Utiliser une maigre partie de celle-ci pour réaliser cette action, ne me semble pas infaisable, après je ne connais pas l’effectif ni les capacités de nos troupes. C’est pour cela que j’ai proposé cette mince idée.

La proposition générale reste de détourner l’ennemi quelques minutes, voir même quelques secondes pour réaliser nos objectifs; C’est déjà ça de gagner je suppose, car les civils restent une grosse priorité. »

Le jeune homme parla ensuite des fortifications, de tunnels pour le village. Je baissai la tête légèrement pour le saluer respectueusement. Habituellement, j’aurais sûrement jeté une personne comme lui, mais il m’avait corrigé sur un point important à mes yeux et je n’étais étrangement pas si mécontent. Je m’assis à nouveau pour écouter la suite, j’avais dit quelques mots pour converser avec mon interlocuteur. Je pensais que la conversation était close, il fallait maintenant trouver d’autres idées pour notre nation. Je retenais cependant une petite leçon à cette conversation, qu’il fallait tout imaginer. Je n’avais pas pensé à un ennemi de type sensoriel, ce fût une très grosse erreur de ma part -même si l'idée de leurre n'était pas impossible-.

Une réunion Sunajin durant laquelle chacun peut exprimer ses idées concernant la défense du village. Jonasan en avait beaucoup à dire, d’autant plus que jadis, il s’était confectionné un carnet dans lequel il y avait inscrit toutes les failles. Avant la rencontre avec Yusuke, il avait prit soin d’éradiquer ce bloc-note car personne ne devait tomber sur ce genre de document. Heureusement, tout était dans sa tête.

Arrivé pile au moment où les gens commençaient à débattre, il s’était assit sur le rebord d’une fenêtre, une jambe dans le vide tandis que l’autre était replié sur ce bord, un bras reposant sur le genou de ce-dernier. Un visage incliné vers le bas, il écoutait l’ensemble des personnes présentes. Chacun se souciait de l’évacuation des civils. Pour Jonasan, il prenait le problème dans l’autre sens et comptait clairement leur faire comprendre.

→ Vous devriez prendre le problème dans l’autre sens. Pourquoi se souciait des civils avant de se soucier de l’ennemi ? Plus vite et plus loin du village on abat l’ennemi, moins voire pas de pertes civils ne sera à déclarer. C’est pourquoi je vous émets deux solutions basiques mais qui peuvent être efficace.

Il sauta légèrement et atterrit sur ses deux jambes. Il se dirigea ensuite face à l’Assemblée, aux côtés de la kunoichi en charge. Il brandit sa main face à lui et énuméra ses solutions en commençant par la première.

→ Tout d’abord, occupons nous de la terre. Les ennemis sont majoritairement à pieds. Il faut piéger le tour du village sur plusieurs kilomètres. La technologie Saibogu peut largement s’occuper de miner le terrain pour - si l’éradication de l’ennemi n’est pas faisable - ralentir ne serait-ce qu’un peu les adversaires. Son majeur se leva aux côtés de son index énumérant la seconde partie. Ensuite, l’air. Si toutefois l’ennemi est en possession d’une troupe aérienne, il faut mettre au niveau du village des tourelles sol-air qui pourrait s’occuper à la fois des troupes en vol, et s’il y en a pas, des troupes au sol. Le tout serait évidemment nourrit avec une réserve de chakra ayant une certaine autonomie : ni trop peu pour éviter d’être à court, ni trop… Pourquoi ? Car trop d’autonomie est égale à plus grosse réserve, et plus grosse réserve est égale à plus gros réservoir. Le but étant de créer des tourelles pratiques, et efficaces. Mobile s’il le faut.

La partie défensive et semi-offensive était maintenant faite. Il ne lui restait plus qu’à parler de l’évacuation des civils. Il est vrai que, malgré le fait qu’il n’appréciait pas ce genre de personne, il devait faire son devoir ! Au moins jusqu’à l’aboutissement de toute son éternité !

→ Concernant les civils, je pense que ce n’est pas à nous de nous en occuper. Il leva son doigt pour imposer gestuellement le silence. Laissez-moi terminer. Les Shinobi sont nécessaire à la protection du village. Aussi, nous devons mettre en place des guides-files et des serres-files, chacun ayant une attribution propre. Le guide-file devra guider les civils vers un lieu sûr tandis que le serre-file aura la lourde tâche de devoir s’assurer que les lieux soient vides avant de partir. Ils seront bien évidemment formés par nos soins pour qu’ils puissent agir en conséquence.

Il en avait terminé, et décida de retourner s’asseoir au niveau de la vitre. Il réfléchissait sur tout ce qu’il avait dit, et tenter d’anticiper les réponses des autres...

Le palais du conseil souverain. Lieu de la plus haute importance pour le village. Toutes les grandes décisions concernant ce dernier étaient prise à l'intérieur. Je ne comptais plus le nombre de fois où mon paternel avait du brutalement s'absenter pour assister à moult réunions. Aujourd'hui, je le représentai d'une certaine façon. Depuis l'invention de mon moteur à mouvement perpétuel j'étais régulièrement sollicité pour diverses interventions propre à mon clan. Dire qu'à là base je l'avais seulement mis au point pour mon véhicule, je n'aurais jamais pensé qu'il pourrait devenir un atout pour le village. Nous étions plutôt nombreux à assister à cette réunion. Je ne connaissais personne, mais je reconnu parmi cette assemblée plusieurs membre de mon clan, bien que je restai, au demeurant, incapable d'associer un nom à leur visage.

Vêtu d'une tenue coutumière à notre nation, une tunique ocre, accompagnée d'une robe beige et de quelques anneaux d'or autour du poignet, je demeurais stoïque, droite et affirmée derrière mon bureau ; écoutant avec attention chacun des dires de la présidente de cette réunion. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit si jeune, mais j'étais sans doute assez mal placée pour juger de son âge. Elle qui ne semblait pas à son aise, nous exposa les raisons de notre présence en ce lieu. Ainsi, cette réunion se présentait sous l'égide de l'évolution. Une notion qui sonnait fortement pour nous les Saibogus. Un dénommé Toshiro Ogami fut le premier à prendre la parole. Ses intentions étaient louable, mais son manque d'expérience le rendait particulièrement peu crédible. Cela en devenait presque mignon de sa part. Malheureusement nous n'étions pas là pour exposer des plans évasif. Nous recherchions quelque chose de concret, de solide à mettre en place.

Ce fut alors à l'un de mes compatriotes d'exposer ses idées. Décidément, son visage m'évoquait quelque chose d'étrangement familier, mais je n'aurais su dire pourquoi. Ses plans, bien que méritant davantage de finissions, se révélaient particulièrement plus probants que ceux de son prédécesseur. Étonnement j'avais envisagée exactement la même possibilité. Il obtint par ailleurs le dernier mot à ce sujet. Puis une voix s'éleva de nul part, attirant soudainement notre attention. Je ne l'avais pas spécialement remarqué tant il s'était fait discret. Quelque chose d'étrange émanait de lui, quelque chose de glacial. Il ne semblait pas des plus commodes et la posture désinvolte qu'il arborait depuis lors ne le mettait pas vraiment en valeur. Impassible, il nous fit alors par de son point de vu qui, finalement, se présentait tout aussi intéressant que celui de notre homologue. Cela me fit sourire. Je ne pouvais pas encore avoir la prétention de les diriger, mais je n'en demeurai pas moins, d'une certaine manière, fier d'eux. Avec eux dans nos rangs l'avenir s'annonçait plus que prometteur.

Lorsque le silence retomba dans la salle, je décidai à mon tour de prendre par à la discussion. Mes compatriotes avaient peut-être omis de se présenter, faisant fit de toute politesse, mais je ne comptais pas en faire autant. Me levant de ma chaise, arborant une posture toujours aussi assurée, je commençai pas me présenter.

-Je me présente à mon tour. Mon nom est Saibogu Oniri, fille de Saibogu Satoshi chef actuel du clan du même nom. Pour commencer je dois admettre que vous avez tous ici présentez des idées forts probantes, si ce n'est en ce qui concerne Monsieur.Toshiro.

Accompagné de ce léger ton acerbe, je lui décochai un regard insistant, marquant alors une pause de sorte à lui faire comprendre son erreur. S'il y avait bien quelque chose que je ne supportais, c'était l'incompétence. La sienne était certaine, quand bien même cela partait d'un bon sentiment. Après quoi, je repris la parole en m'adressant à l'ensemble des individus ici présent.

-Abordons tout d'abord l'idée exposée par mon premier compatriote. A savoir celle de l’évacuation des civils. En soit, il doit s'agir d'une priorité. Nous, Shinobi existons pour protéger notre nation ainsi que tous ces habitants. Dès lors, nous ne pouvons nous permettre de les délaisser au profit d'un conflit qui n'est point le leur.

Il s'agissait d'un fait indéniable et je tenais à ce qu'il reste ancré dans l'esprit de chacun du début à la fin de ce projet. A ce sujet, je me savais totalement intransigeante.

-L'idée d'un tunnel permettant l'évacuation est plus qu'innovante. Au-delà même de l'aspect sécurité, nous pourrions imaginer de nombreux aspects logistiques en faisant de ce tunnel un point crucial en matière de communication, de circulation et de ravitaillement. En effet, en galvanisant ses parois d'acier tout en creusant à une certaine profonde nous pourrions nous assurer d'une sécurité quasi-total sur ce dernier. Une troupe pourrait spécialement être formée pour veiller dessus. Malgré tout, un problème persiste. Des travaux d'unes telles ampleurs ne pourrons être mit en place facilement. Ne ne possédons actuellement ni les ressources ni la technologie nécessaire à cette ouvrage bien que ces deux points puissent être réglés.

Je marquais une pause de sorte à laisser à chacun le temps de méditer sur chacun de mes propos. Mon regard se tourna vers la présidente de cette réunion puis vers mon homologue ayant fait par de cette idée.

-Madame.Kawaguchi, je souhaiterai vous faire par de certains plans concernant une potentielle foreuse qui pourrait résoudre notre problème, mais avant cela, il me faudra en discuter avec mon confrère... qui par ailleurs ne nous à pas fait l'honneur de se présenter...

J'adressai un regard sévère à ce dernier avant de me raviser brutalement. Je n'étais pas présente pour flinguer tout ceux qui passaient sous mes yeux, mais bien pour apporter mon soutien au village. De ce fait, tous purent exprimer afin de donner leurs opinions, contres arguments et solutions si nécessaire. Petit à petit je commençai à aviser se projet comme étant de la plus haute importance, le plaçant en rang de mes priorités pour le village. Cela ne m'empêchai pas pour autant de renier les propos de mon deuxième compatriote. Lorsqu'il me fut possible de reprendre la parole, je m'adressai à l'assembler en soulignant ces différents points.

-Comme le disait également ce cher...Je le dévisageai de bas en haut, incapable de l'identifier. Sans doute était-il temps que je me penche sérieusement sur les différents membres composants mon clans... Saibogu... Afin de mieux renforcer nos défenses, prendre le problème dans l'autre sens peut se présenter comme une solution parfaitement complémentaire. Ces idées sont bonnes et méritent d'être travaillées. Nous devrions cependant mettre l'accent sur la mise au point d'appareils de détections sensoriels. L'information étant l'un des principaux nerfs de la guerre, elle demeure le meilleur moyen d'anticiper les conflits.

Chacun des partis prenait lentement position. L'esquisse des différents groupes qui composeraient ce projet défensif de grande envergure commençait à se dessiner, mais rien ne pouvait être décidé sans l'accord de notre présidente.

-Nous avons tant de choses à mettre en place, mais rien ne sera fait sans votre consentement Madame.Kawaguchi. C'est à vous qu'il incombe de prendre les décisions finals.

Tsukiko avait craint que personne n’ose prendre la parole en premier cependant un jeune homme n’avait pas tardé à prendre la parole aussitôt qu’elle s’était assise sur sa chaise. Elle s’arma immédiatement de son bloc-notes et de son stylo pour commencer sa prise de note. La Kazekage n’avait pas pu participer à la réunion et Kibo était lui-même occupé avec une affaire urgente, et elle devait donc faire un rapport extrêmement complet et précis aux deux pour une prise de décisions efficaces.

En effet, elle était peut-être le chef de projet mais elle restait encore bien jeune et inexpérimentée. Elle avait peut-être des idées mais pas les connaissances ni le recul nécessaire. Par conséquent, elle ne cessait de toujours informer la Kazekage de son avancée ou encore consulter Kibo qui était un incroyable soutien, presque son bras-droit dans cette mission. Si tout allait bien, ils devraient même se partager certaines tâches et missions en rapport sur le développement de Suna et du pays, tant militairement qu’économiquement.

D’ailleurs, ce dernier aurait pu être heureux et fier aujourd’hui. La première personne à prendre la parole se révélait être Toshiro Ogami, un membre du Midorhato, l’équipe de Kibo. Les yeux de Tsukiko brillèrent d’un petit intérêt. Elle n’avait pas eu encore l’occasion de rencontrer un membre de l’équipe de son coéquipier malgré qu’elle ait construite leur QG. Avant même qu’il n’expose réellement ses idées, Tsukiko marqua à côté de son nom que Kibo se chargerait de lui assigner le poste approprié selon ses compétences et ses spécialités. Effectivement, un chef d’équipe connaît mieux ses élèves qu’un inconnu qui ne se limite qu’à des fiches avec quelques faits inscrits dedans. Cette petite initiative lui semblait actuellement une bonne chose à faire. La stratégie qu’il invoquait perturbait Tsukiko sur un très grand point : la ressource. Cela exigeait trop de ninjas et trop de moyen. Ils seront tous épuisés avant que l’ennemi ne franchisse le mur.

« Shoton … voilà un détail intéressant. Le cristal a son utilité » pensa-t-elle en notant bien à côté de son nom qu’il était un manieur du cristal.

Aussitôt qu’il eut terminé de parler, Saibogu K. Notsuu, un jeune homme qu’elle avait déjà rencontre à deux reprises au sujet d’Ichibi, prit la parole. Tout d’abord, il apporta ses contre-arguments sur le plan du jeune homme et ensuite, il embraya sur l’idée d’un tunnel. Ce mot tilta dans l’esprit de la Kawaguchi pour la simple raison qu’elle avait eu cette idée. Actuellement, un plan reposa sur un bout de papier juste devant elle.

« Il a bien raison … cependant … ».

Les idées se rejoignaient sur le même point. Les civils étaient importants mais Tsukiko voulait aussi explorer de nouvelles pistes. Les deux précédents hommes n’avaient pas apporté une vision nouvelle. Comme si sa prière silencieuse avait été entendu, Saibogu Jonasan prit la parole et apporta une toute nouvelle vision.

A nouveau, elle reconnut le visage. Elle l’avait accueilli aux portes un jour et quelques jours plus tard, il avait été son arbitre dans son combat à l’examen chunin … un combat où elle avait échoué lamentablement. Elle se demandait si elle avait un tantinet de crédibilité à ses yeux de verre ou s’il l’avait déjà oublié. Oublie ou pas, cela lui était égal cependant. La défense de Suna primait aujourd’hui. La logique inversée de cet homme l’intéressa fortement : en effet, pourquoi penser aux civils attaqués et non à l’ennemi en approche ? Ne vaut-il pas mieux prévenir que guérir ? Effectivement, il y avait des senseurs à Suna mais étaient-ils aussi efficaces qu’une machine ? Etaient-ils également aussi fidèles qu’une machine à une fonction ? Elle repensa à la réflexion de Jonasan aux portes sur l’efficacité et la logique froide d’une machine comparée aux émotions humaines qui faussaient plus d’un jugement.

« Par contre, une idée persiste. Est-ce que les mines exploseront sur notre désir ou alors il y a un risque pour les alliés ? Peut-il garantir la sécurité des alliés … ? », une question qu’elle se promit de poser plus tard et qu’elle coucha déjà sur papier.

Une autre personne prit la parole : Saibogu Oniri. Tsukiko fronça légèrement les sourcils devant son nom qui lui disait vaguement quelque chose. L’image de Yami et d’une statue en or à une place inappropriée lui vint à l’esprit. C’était l’amie à cette diablesse de Yami et suite à une soirée agitée, c’était dans la demeure de cette blonde qu’elle avait failli finir. Tsukiko l’examina rapidement : ton fort et autoritaire, regard acéré, tenue droite, papounet très bien placé … Cette femme avait un fort caractère. Tout suintait l’assurance. Un tantinet trop même. Tsukiko tenta d’en faire abstraction et se concentrer sur les paroles censées d’Oniri.

Elle retint trois choses :

• L’idée des tunnels plaisait à plusieurs personnes dans l’assemblée
  
• Tenter de trouver un moyen pour mettre un nom à Jonasan pour toute l’assemblée vu qu’il avait oublié de se présenter
  
• L’information, nerf de la guerre.

La dernière note la laissa songeuse. Un songe qu’elle ne put approfondir car une voix bien connue s’éleva dans l’assemblée : celle de son maître, Yamada Kioshi. Elle l’avait assez côtoyé ces derniers temps pour savoir que son idée promettait soit l’originalité, soit la logique. Ou les deux. Elle attendit donc qu’il termine à son tour pour faire un premier bilan de ce premier tour…

Elle ne fut pas déçue par l'attente. L'idée était vraiment originale et très différente des autres. Là où la majorité se limitait à un point du village, lui se concentrait sur la globalité. Ses paroles pouvaient être prises au sérieux comme pas du tout ... Tsukiko n'en récupérait que les points forts et points faibles à son sens. Des points qu'elle allait évoquer.

« On oublie un détail pourtant crucial… » Pensa-t-elle, profitant de la fin du discours de son maître pour lancer un regard à la Voie Illusionnée au loin « Qui pense au mur ? ».

Un très court silence s’installa dans l’assemblée. Tsukiko savait qu’il était temps de faire un premier bilan de ce premier tour, remercier chacun et évoquer les forces et faiblesses de chaque projet à son sens. Elle était encore novice mais pas non plus au point d’oublier quelques bases : appeler chacun par son prénom, et ressortir le meilleur du plan. Tsukiko était dans le positivisme … un état qui lui semblait nécessaire au vu du chantier à accomplir.

- Vos idées sont toutes intéressantes. Chacune porte des forces mais a également des lacunes. Je vais faire un premier point Au risque de répéter certains propos de Yamada Kioshi. Toshiro Ogami, développer une stratégie est vraiment intéressante cependant votre idée actuelle nécessite trop de moyens humains, bien trop de chakras peut-être même. Par contre, si nous avons des moyens supplémentaires en main, pourquoi pas ?

Comprenait-il où elle voulait en venir ? Une stratégie simple se mettait en place dans sa petite tête.

- Saibogu Notsuu, l’idée d’un tunnel est effectivement une solution. Vous mettez l’accent sur nos manques de ressources mais pourquoi ne pas chercher un substitut temporaire, le temps de produire ou d’acheter le métal nécessaire pour renforcer la construction ? Du Shoton ? Du Doton ? Un autre mélange ?

Les Saibogu étaient des experts dans la débrouillardise. Ils devraient bien avoir quelque chose à proposer, un substitut … Ils devraient.

- Saibogu Jonasan, la façon d’envisager le problème est intéressante. Effectivement pourquoi se concentrer en imaginant le danger à notre porte au lieu d’imaginer de l’arrêter à distance ? J’ai tout de même une question : les mines, êtes-vous garants qu’ils n’exploseront que lorsque l’ennemi y mettra un pied ? Si non, c’est un danger que je ne peux pas courir : il n’y a pas que des ennemis dans le désert, mais des alliés, des innocents, des marchands …

Certes, peut-être donnait-elle l’impression de donner un cours de maternel ou encore parler à des gamins … mais mettre un point sur les i et interpeller tout le monde lui semblait essentiel. Personne ne devait être laissé à l’arrière.

- Saibogu Oniri, effectivement l’information est extrêmement cruciale en temps de guerre et peut même faire balancer la balance d’un côté. Si je suis cette logique, les appareils à détection que Jonasan a évoquée seraient primordiaux. Quant à l’usage du tunnel, l’extension de son usage est très intéressante, rendant cette piste plus intéressante. Cependant, la foreuse … Les Kawaguchi comme experts Doton peuvent le faire comme l’a souligné Yamada Kioshi. Qu’est-ce que la foreuse apporterait de plus que nos talents ninjas ? Eventuellement une économie de chakra …. Mais mince. Il faudra expliquer davantage.

L’idée de l’extension de l’usage du tunnel l’avait vraiment intéressé et elle se l’était notée et même entourée. Cependant elle rentrait presque dans un développement global dans le pays entier … une décision à prendre en accord avec le Daimio. Ce dernier allait être une autre paire de manche… S’il apportait son aide et si certains accords avec Konoha et d’autres villages portaient leurs fruits, Suna aura bientôt des ressources.

Venons-en au denier intervenant. Son idée était vaste et nécessitait une véritable réflexion.

- Votre idée est originale et met la lumière sur un tout autre point de vue. Il y a des points forts comme des points faibles à mon sens. Je me permets de donner un premier avis et je laisserai alors la parole à l’assemblée. Les points forts sont clairement l’autonomie et l’indépendance de Suna, deux objectives que je souhaiterai accomplir. En allant de nappe phréatique en nappe phréatique en utilisant le savoir des Kawaguchi, Yamada et Saibogu pour des plantations de tout type en tout temps est … une idée de génie. Nous ne manquerions plus de ressources de ce type, et nous n’aurions plus à craindre qu’un pays brise des accords commerciaux ou ne nous approvisionnes plus en vivre.

Sans vivre, elle ne donnait pas plus d’un mois à Suna … Après, il serait aisé de conquérir le village.

- Le second point qui m’intéresse est ce système d’indentification. Peut-on réellement identifier les ninjas dans une certaine zone ?

Il y avait eu des intrusions au sein de SUna il y a peu et qui avaient causé la mort des conseillers. Les senseurs avaient été trompés ou alors mentaient. Or une machine n’aurait pas pu faire une telle chose ! Une machine pourrait signaler si un intrus s’était introduit ou pas ou si un certain ninja était dans un tel lieu à un tel moment ! Il fallait cette technologie … cependant, était-ce une urgence ou alors se laissait-elle biaisée par une obsession aveugle à trouver le traître ? Il ne fallait pas aller vite en besogne ….

- Les points faibles … Cela nécessite de changer de tout en tout des pratiques entières. Est-ce que le village acceptera de vivre continuellement sous terre et être un village « nomade » ?

Son maître était un ancien nomade et peut-être était-il nostalgique de cette période … mais que pensaient els autres ? Elle n’avait jamais vécu une telle existence, ou peut-être que oui … mais elle était bien dans un lieu statique. Elle voulait avoir l’illusion d’avoir un chez soi ne serait- qu’un court instant, le situer sur une carte …

- Trop de nouvelles habitudes, de logistiques …

Elle finit par prendre ses deux parchemins où étaient dessinés différent plans grossièrement. L’un des parchemins représentaient un tunnel sous-terrain sous Suna-même reliant aux Grottes du Temps. L’autre représentait grossièrement le mur étrangement vierge. Il n’avait pas changé.

- Le tunnel est une idée mais comme Notsuu l’a signalé, il y a un problème de logistique. Si l’ennemi souhaite attaquer ou enterrer nos civils, il sentira rapidement leur présence … Personne n’aurait une idée de comment les déplacer plus rapidement qu’à pied ? Oniri, vous aviez parlé d’un moyen de transport. Est-ce une idé e qui peut être appliqué en cas d’urgence ? Quelqu’un d’autre aurait une technique qu’on pourrait reproduire massivement ? La construction ne posera dès lors plus de problème … Nous aurions besoin de quelques experts Doton, de quelques Kawaguchi pour évacuer le sable et d’un Saibogu pour imaginer un ou deux plans.

Le souci était la rapidité d’évacuation des civils effectivement.

- L’idée de détecteurs est intéressante. Cependant, un tel système est-il déjà créée ? Si non, combien de temps cela prendra-t-il environs et quelles seront les ressources nécessaires ?

Les ressources … le temps … encore trop primordiaux. Il fallait accélérer les accords commerciaux comme militaires. Suna et Kaze ne pourront pas évoluer sans !

- Enfin … personne n’a proposé la moindre idée sur notre défense principale : le mur. Si nous n’arrivons pas à arrêter l’ennemi à distance, notre seconde chance de les ralentir ou les arrêter est le mur. C’est également une seconde chance pour gagner du temps dans l’évacuation des civiles. Malheureusement, il n’a guère été utile ces dernières années. Un garde a été retrouvé mort il y a peu, et quelques mois plus tard, les conseillers ont trouvé la mort.

La raison du pourquoi le mur était encore vierge de tout dessin ou gribouillis ou plan. Il faut trouver quelque chose pour améliorer sa force et sa défense.

- Autrement, autant le détruire.

Une idée qui pouvait paraître folle mais qui semblait logique à son sens. Pourquoi garder une chose aussi imposante debout et y mettre autant de ninjas s’il ne protégeait de rien hormis de quelques tempêtes de sable ?

- Ou alors … si l’on suit l’idée de maître Kioshi … peut-être pas un village « mouvant » mais un village « caché ». Littéralement.

Elle se tut un court instant, tentant de faire le point dans ses idées.

- Le village pourrait être enfoui à terme … chaque soir par exemple. Au sein même du village, nous pourrions imaginer un système de détection. Nous serons si un ninja étranger est entré ou pas au village et l’appréhender bien vite. Cette défense est donc davantage au cas où des intrus souhaitent s’infiltrer. Cependant, voilà un travail de longue haleine …

Elle ne pouvait cracher la dessus.

- Un plan en cas de guerre et un plan pour un cas d’intrusion.

Voilà les deux projets sur lesquels il fallait articuler.

- Un tunnel, un village enfoui, un système de détection à distance comme au sein du village …

Tout cela allait nécessiter du temps.

- Si on prend tout cela « graduellement », le tunnel sera rapide à « réaliser » même si non optimal. Le système de détection ne dépendra que des Saibogu et de leur rapidité et collaboration. Le village enfoui …. Une technique du clan Kawaguchi.

Est-ce que le Shoton sous-entendait des cristaux assez solides pour maintenir un tunnel « libre » le temps d’évacuer et malgré les secousses ou attaques.

- Je pense que certains souhaitent apporter ses précisions ou ses idées. Je vous en prie. N’hésitez pas à indiquer clairement ce que vous avez remarqué de déficient à Suna, ce que vous pouvez apporter ….

Spoiler:

J'arrive souvent après la bataille à part quand il s'agit des convocations de la Kazekage. Concernant ma senseï c'était une question de respect ou plutôt de survie dirons-nous. Pour le reste je restais très approximatif quant à la ponctualité. Mais d'un autre côté le débat qui avait lieu aujourd'hui était ouvert à tous! Il n'y avait pas d'horaires définis pour arriver et ça tombait très bien! J'avais hésité longuement avant de m'y rendre parce que j'avais la tête dans le cul et des relents d'alcool continus depuis que j'avais ouvert l'oeil. Mais c'était Tsukiko qui menait la discussion et j'étais assez curieux de la voir face à une assemblée. Ce n'était pas de la mesquinerie car je ne désirais pas la voir se planter. Mais s'il y avait bien un endroit où je risquais de m'amuser aujourd'hui c'était ici ou dans un bar. Et puisque les seconds n'étaient pas encore très animés à cette heure...

Je me rendis donc au palais du conseil souverain qui portait toujours ce nom même si je me demandais pourquoi d'ailleurs. Il me fallut un certain temps pour trouver la salle où se déroulait le débat et encore plus pour me décider à y entrer. J'imaginais déjà les regards assassins qui allaient se poser sur moi. Depuis que j'avais refusé mon grade de chuunin on ne pouvait pas dire que j'étais en état de grâce parmi mes confrères. Normal dirons certains, absurdes relèveront d'autres. Pour ma part je préférais dire que je m'en foutais. Et c'était bien le cas par ailleurs. Mais ça ne rendait pas vraiment les regards des autres plus agréables à supporter. Ils étaient même carrément irritant. Un de ces jours j'allais tabasser un autre genin, j'en étais convaincu. Ce n'était qu'une question de temps avant que je perde patience...

Je poussai finalement la porte et observai un instant les personnes présentes. Je n'en connaissais pas la plupart mais il y avait tout de même certaines têtes connues outre celle, rose, de Tsukiko. Parmi lesquels Not's, Oni, Kioshi ou même Ogami. Je n'avais pas revu ce dernier depuis notre soirée mouvementée et je me demandais ce qu'il devenait. C'est donc à ses côtés que je décidai de me rendre pour prendre place.

- "Salut! S'passe quoi ici? C'est intéressant?"

Je n'étais pas venu pour débattre moi et j'avais pas vraiment d'idées pour développer Suna. Enfin si mais elles seraient sûrement d'office refusées. Je ne voyais pas vraiment en quoi des distilleries publiques pouvaient aider à défendre le village même si c'était indéniablement une bonne idée. Enfin... Par ma présence je voulais surtout signaler que j'étais prêt à donner un coup de main. J'aimais Suna d'un amour sincère mais je n'étais clairement pas le mieux placé pour m'occuper de projets. Par contre si je pouvais aider, pourquoi pas!

J'adressai rapidement un doigt d'honneur à un Genin qui mimait un couteau qui tranchait une gorge, le tout en me regardant. Tain mais ils se calmaient jamais ceux-là. Puis je me penchai un peu en avant pour sortir une bouteille et en boire quelques gorgées. Il faut guérir le mal par le mal qu'il paraît! Et vu la gueule de bois que j'avais il fallait que je me fasse beaucoup de mal. Du coup j'avais emporté des provisions avec. Normal quoi! Par contre je n'avais pas prévu que je lâcherais un gros rot sonore qui s'exprima entre deux interventions. Je fis comme si je ne remarquais pas les regards désapprobateurs qui se tournaient vers moi et glissai discrètement ma teille dans son petit sac avant de m'appuyer plus confortablement contre le dossier de ma chaise. J'étais assez curieux de voir la tournure qu'allaient prendre les choses...

Les utilisateurs doton … l’ennemi qui commençait à taper sur le système de Tsukiko. Elle avait l’impression que tous les projets tombés à l’eau en raison de quelques experts en sensorialité et, ou, en doton. Certes, il y en avait – chaque armée avait une certaine « base » d’experts – mais ne pas vouloir continuer ou envisager les bons aspects d’une ou deux idées juste devant cet obstacle l’embêtaient. Ils étaient ici pour imaginer des astuces ou, au moins, développer des installations plus fortes dans l’immédiat et dans le futur.
 
Dans l’immédiat, utilisateurs dotons ou senseurs, peu importe … il faudra se montrer inventif. Par contre, pour des projets sur le long terme, il faudra effectivement prendre en compte ce genre de paramètre. C’était son avis personnel, avis qu’elle ne partagera pas à l’assemblée. A son sens, son but d’aujourd’hui était de récolter des idées et de guider certains débats, et non « orienter » complètement les idées sur un point.
 
« Même les idées les plus farfelues ou inenvisageables sont les bienvenus … On peut s'en inspirer ! ».
 
- La sécurité des habitants et voyageurs du pays du Vent restent la priorité … Si vous m’assurez que ces mines ou bombes n’exploseront pas à la figure du premier passant, je veux bien envisager sérieusement l’idée.
 
D’une, c’était pour une question d’humanité que de se préoccuper de la sécurité d’autrui. De deux, elle doutait avoir du crédit si jamais le Daimio avait vent qu’elle autorisait l’installation de bombes hasardeuses aux alentours de Suna. Elle voulait des idées et des solutions … mais dans du fiables.
 
Quant au mur … Notsuu n’avait guère proposé quelque chose de nouveau. Il avait raison qu’à priori, rien ne pouvait être réalisé sur ce mur. Cependant, soit c’était une amélioration, soit c’était une destruction. La structure était là mais était plus dans du symbolique que l’utilitaire … or Tsukiko souhaitait de l’utilitaire pour le moment.
 
- Et si nous en changions la structure … cela peut-il changer quelque chose ?
 
Les Kawaguchi n’étaient pas là pour faire décoration. Ils pourraient remodeler ce fameux mur au profit d’une nouvelle structure plus efficace. Certes, cela nécessiterait du temps mais il fallait accepter d’en sacrifier un peu. Soit c’était le travail bâclé qui risque de s’effondrer aux premiers coups, soit c’était un travail laborieux et intense mais qui tiendra des décennies.
 
- Les Kawaguchi ont assez de sable autour … Nous avons peu besoin de système de douve.
 
Etait-ce trop prétentieux de parler ainsi de son clan ? A son sens, non. La moitié du village reposait encore sur des constructions en sable, le vent transportait du sable et les dunes de sable entourées le village de partout … Si un Kawaguchi n’arrivait pas à trouver du sable dans un tel environnement, ce serait le comble.
 
Elle voulut enchaîner sur deux ou trois idées mais quelqu’un entra dans la pièce. C’était Akuzu Shinji et au vu de sa « belle » gueule, il avait passé une nuit agitée. Etait-ce elle ou alors vrai, mais avait-il des relents d’alcool ? Une odeur qui s’intensifia soudainement due à une bouteille ouverte. Ajoutons à cela qu’il offrit un merveilleux doigt d’honneur à un Genin ayant fait un signe de couteau sur la gorge …
 
« Comment fait-il pour s’attirer toutes ces emmerdes … » pensa-t-elle, soupirant devant le soudain rot brutal et bruyant de l’Akuzu.
 
Des regards mauvais étaient lancés à son regard, ainsi que des regards interrogateurs à l’égard de Tsukiko. Qu’allait-elle faire ? Elle avait une idée, mais était-ce une bonne ? A voir, à découvrir. On apprenait de ses erreurs après tout … n’est-ce pas ?
 
« Shinji, ose encore roter ou déranger cette réunion avec un agissement NON respectueux, je t’assure que je t’assigne à la tâche la plus ingrate dans ce projet … Laver les latrines des travailleurs dans les tunnels, intéressé ? » le menaça-t-elle en travers d’une technique de télépathie.
 
Personne n’entendait, personne ne vit quoi que ce soit – cela ne nécessitait aucun signe -, et donc, si le brun sursautait, c’était – pour beaucoup – un simple tic.
 
Elle allait se limiter à cela pour le moment. Cependant, elle avait gracié d’un beau regard noir les deux « Gamins » soit le Genin jaloux et le vulgaire Shinji. Ce dernier pouvait avoir beaucoup de défauts mais elle avait du mal à le haïr pour autant. Etait-ce parce qu’il était trop différent ou parce qu’il connaissait certains aspects de sa personnalité, aspect qu’elle ne montrait que trop rarement aux autres ? Toujours est-il qu’elle l’appréciait.
 
« Tiens-toi droit et propose une idée ! Sinon, tiens-toi correctement ».

- J'ai l'impression que l'on fait souvent référence aux utilisateurs doton. Si l'on suit cette logique, on ne pourrait rien faire car ils sentiraient déjà tout ? L'idée d'entourer le tunnel de métal ou de shoton règlerait le souci, de même pour tout appareil de détection … Quant au village enfoui. Nous avons d'excellents senseurs, ils pourraient contrer. Il faut prendre en compte le danger mais il ne faut pas que cela nous bloque d'imaginer des solutions.

Il fallait continuer à parler. Cependant, elle avait l'impression que la majorité avait donné son avis et ses idées. Cependant, existe-t-il encore une ou deux pistes. Elle attendait encore un peu pour d'autres volontaires.

- Pourquoi pas créer des sortes de tranchés recouverts par exemple ? Si les bombes explosent, et si elles n'arrivent pas à faire suffisamment de dégât, elles pourraient "enfoncer" l'ennemi à même le sol ? Je souhaite qu'on explore beaucoup d'idées … n'hésitez pas à donner vos avis, termina-t-elle en s'adressant à ceux qui avaient gardé le silence.

Pour cette dernière, elle voyait déjà le contre-argument : l'utilisateur doton ou le senseur.

Si plus rien n'était "produit", elle avait l'essentiel en main - ou plutôt dans le rapport -. Il ne manquait plus que tout mettre au propre.

Je m’étais retrouvé rarement dans une situation où il devait me justifier plus qu’il n’en fallait. Les personnes passaient, une après l’autre et je trouvais le même constat à chaque fois. Premièrement il y avait un malpoli, un homme dont l’éducation était peut-être à revoir. Il m’avait quelque peu contredit, je ne pouvais que respecter le fait qu’il en sache davantage que moi; Cependant, je n’appréciais pas de me faire montrer du doigt et encore moins par des idiots. On m’avait dit « Fais toi des amis, apprends à connaître les personnes du village », qu’est-ce que je pouvais bien faire avec ce genre d’énergumène? Malgré ça, je restais impassible. Je ne voulais pas me montrer et même, ne montrer ne serait-ce qu’une once de sentiment. J’avais du mal à mettre des noms sur des têtes, car je n’en avais pas eu. La présentation était facultative pour eux peut-être, alors j’avais décidé d’en donner. Le premier « Tête difforme », le second « La chose » par contre la troisième elle, s’était présentée.

Elle se nommait Saibogu Oniri, fille du chef de clan donc. Elle avait l’air d’avoir plaisir à le préciser, fille de, chef de.. Pour moi, ils étaient tous pareils. On est un Shinobi de Suna quelque soit son rang, son passé, son nom. Bien sûr les responsabilités sont différentes en fonction d’une certaine classe ou d’une certaine position dans la hiérarchie; Cependant, ça ne m’intéressait guère de savoir qu’une personne était fille d’une autre personne, que cette personne était le chef du clan et tout ce qui s’en suit. Quoi qu’il en soit, elle me désignait clairement en me nommant « Monsieur Toshiro ». Je ne pouvais m’en plaindre, contrairement aux deux ânes précédents, elle s’était présentée et était polie. Elle était belle,vraiment belle, mais ça n’excusait en rien son air hautain qui me donnait envie de la croquer. Mis à part ça, elle avait en effet de bonnes idées. Elle parlait clairement, à contrario de ses premières phases idiotes, j’appréciais le reste de son monologue.

La suite, c’était Yamada Kioshi qui la prenait. Cet homme il dirige l’unité spéciale des Kakumeigun, d’ailleurs mon maître y appartient. Un Shinobi qui devait avoir du vécu et donc de l’expérience, ce fût le premier qui me donnait envie de l’écouter. Après tout, Suna est le village du sable, les idées de cet homme étaient plus ou moins bonnes. Cet homme finit sa ronde en posant sa main sur l’épaule de la présidente de la réunion. Il n’en était pas gêné, du moins c’était la seule chose qu’on pouvait dire. Le débat devenait de plus intéressant, il fallait quand même avouer.

Kawaguchi Tsukiko semblait être un peu plus à l’aise, elle avait l’air de prendre très au sérieux la réunion. J’appréciais ce genre de personne, pouvant être si motivée pour son village, sa nation. Je ne doutais pas que ça soit le cas de toute la salle, mais sa motivation promettait. Elle n’avait pas fait comme les deux précédents, les Saibogu qui avaient tenté de plus ou moins m’humilier devant la salle. Même si je ne montrais rien, j’avais tout de même un peu honte de cette histoire. L’art de la guerre était simple, mais les détails à ajouter rendait cet art difficile à aborder. M’enfin bon, je ne pensais plus être utile à cette réunion mais je ne voulais pas non plus m’en aller. Soudainement je vis un homme rentrer dans la salle et se mettre à mes côtés.

Ce Shinobi n’était que Akuzu Shinji, mon compagnon d’une soirée très mouvementée. Même s’il m’avait fait découvrir en quelques heures les pires endroits du village Sablé, il n’en restait pas moins quelqu’un que j’appréciais; Bien sûr je n’allais pas lui dire, ce n’était pas mon genre de montrer aux autres mes sentiments. D’ailleurs, en parlant du borgne, j’avais eu vent d’une rumeur comme quoi il avait laissé tomber sa place de Chuunin. Il l’avait refusé, devant tout le village. Certains s’en étaient offusqués, moi pour ma part je trouvais ça aussi regrettable. Mais je suppose que chacun fait comme il le souhaite, pour ma part je ne fais que ce que je souhaite. J’aime mon village, je veux le voir avancer en effet. Cependant, personne ne pouvait dicter ma conduite bien que j’aimais dicter celle des autres… Je décidai de répondre à mon compagnon à voix basse, toujours l’air sérieux.

« Tiens Shinji, non tu n’as pas vraiment raté quelque chose. Il y a des personnes intéressantes et d’autres moins. Mais compte surtout sur le moins..

J’ai entendu une rumeur sur toi, tu es pathétique d’avoir refusé un grade. Cependant, c’est ton choix et tout le monde doit le respecter. » *dis-je en lançant mon regard de glace adressé aux choses s’en prenant à lui* 

Mon collègue émit un petit son de sa bouche, le pire c’était que avant ça il avait bu dans une bouteille. Il était décidément incorrigible, même à une réunion aussi importante que cela il se trouvait à faire ce genre d’idioties.

« Shinji, tu peux le faire dehors ça non? On est pas là pour boire. 
Et en fait si, tu as raté quelque chose précédemment. Je me suis fait comment dire, humilier en quelque sorte; je suppose que je suis bienvenue à ton club, mais je ne bois pas!»

Je finis avec un petit sourire adressé à mon ami. Pour revenir au sujet, je pensais pouvoir présenter mon Shôton pour des fortifications quelconques. Le cristal est très résistant et même si certains en doutaient, ils ne pourraient être déçu.

Ogami me répondit avec un sérieux que je ne lui connaissais pas. Faut dire que la seule fois où je l'avais vu on avait pris une tuée monstrueuse à coup de bières, saké et autre alcool du genre. Même si je ne lui avais pas dis il m'avait sauvé ma soirée, quelque part. J'aurais sûrement fini ivre mort dans un coin du village sans lui. À défaut je m'étais retrouvé ivre mort mais avec un joli paquet de ryos en poche. What else? Je l'observai en coin tout en me massant les tempes de mes deux mains comme si ça avait pu atténuer le mal de crâne qui me martyrisait depuis que j'avais ouvert les yeux ce matin.

J'écoutai ce que l'adolescent me disait sur les personnes présentes et son avis à leur sujet. Je fus néanmoins déçu et surpris à la fois qu'il qualifie le refus de mon grade de pathétique. Non que je nie que ce soit bel et bien le cas hein? Mais je sais pas, il faisait partie des rares personnes que j'estimais indifférent à ce genre de choix. Comme quoi je me trompais. Néanmoins je lui décochai un petit sourire sans pour autant cesser de masser mon crâne douloureux.

- "Pathétique? C'est encore le truc le plus gentil qu'on m'ait dit ces derniers jours..." relevai-je avec un semblant d'indifférence. "Enfin si tu respectes mon choix c'est toujours ça!"

Par contre il ne semblait pas apprécier ma décision de boire de l'alcool. Là encore je pouvais le comprendre à vrai dire, ce n'était pas vraiment l'endroit et le moment de se saouler. D'un autre côté c'était dans un but purement médical que je buvais ce matin: chasser ma gueule de bois!

- "Ha bon tu ne bois pas? Parce que j'ai en mémoire une soirée où tu as engloutis de quoi saouler une vingtaine de mémés à jeun! Et moi qui pensais t'avoir converti au Shinjinisme... Je suis déçu!" répliquai-je à sa seconde remarque avec un sourire amusé en coin. "Mais t'inquiètes pas, j'ai rangé la bouteille!"

*Jusqu'à ce que j'aie de nouveau soif en tout cas...* m'empêchai-je d'ajouter.

À peine cette pensée terminée que je bondis en sursaut sur ma chaise, manquant de peu d'en tomber. C'était la voix de Tsuki que j'entendais dans ma tête. Levant les yeux vers l'intéressée, je vis qu'elle me regardait mais que ses lèvres ne bougeait pas! Sorcellerie! Ha mais non c'est vrai, elle avait usé de ce pouvoir lors de notre soirée triche qui s'était mal terminée par ailleurs... Suis-je bête!

Elle me menaçait d'être de corvée de latrines si jamais je dérangeais encore la réunion. Merde! J'avais déjà de la peine à nettoyer mes toilettes alors celles des autres. Et si les mineurs avaient la diarrhée? Hors de question que je m'abaisse à faire ce genre de trucs. Et moi qui pensais que je ne pouvais pas tomber plus bas!

*Bien m'dame, oui m'dame, pardon m'dame!* répondis-je de la même manière.

Je ne savais pas si elle pouvait entendre mes pensées mais bon je ne risquais rien à essayer. Et puis je n'allais pas non plus parler dans le vide alors que personne devait se douter qu'elle entrait dans la mienne pour me menacer de trucs si dégueulasses. Je me tins donc bien droit comme elle me le demandait et gardai le silence un moment, le temps qu'elle reprenne la parole pour parler de tunnels et de tranchées. Mais puisque j'avais le droit de parler si je proposais une idée, pourquoi m'en priver? C'était soit parler pour ça, soit les latrines! Le choix était vite fait...

- "Hum!" fis-je pour réclamer l'attention une fois qu'elle eut terminé de s'exprimer. "Alors alors... Pourquoi on ne ferait pas... heu... voler Suna? Un ennemi arrive et paf, on disparaît dans les nuages! On aura une belle vue en plus le temps qu'on monte! Et puis dans les nuages il y a de l'eau je crois? Donc on aura à boire! C'est pas con hein?"

Le soucis c'est que des nuages, il y en avait pas tant que ça à Kaze. C'était plutôt un ciel bleu qui régnait en maître toute l'année. Et puis les quelques murmures qui me parvinrent aux oreilles étant désapprobateurs, je me hâtai de proposer une alternative qui semblait un peu plus crédible. Sans quoi on allait encore dire que je trollais. Et troll est égal à latrines, ne l'oublions pas!

- "Ou alors on pourrait demander aux Saibogu de créer des sortes de machines qui volent?" fis-je avec hésitation. "Genre on pourrait les utiliser pour les reconnaissances, pour aller chercher des fournitures en dehors du village s'il se faisait assiéger et s'ils peuvent voler assez haut pour éviter les attaques ennemies? Limite on les équipe d'armes et on s'en sert pour la guerre et faire griller tout ce qui nous déplaît! Des espèces de canons comme Not's et Oniri mais en plus gros, plus cools! Tant qu'à faire on pourrait même créer une sorte d'escadron et former certains shinobis du village à voler sur ces appareils! Ce serait une force de frappe plutôt appréciable, non? Et puis un truc qui vole ça peut avoir une foule d'utilisations pratiques, hein?"

Je haussa les épaules en conclusion avant de reprendre place à ma... ben... place! Je lorgnai un petit coup sur ma bouteille puis sur Tsuki et encore ma bouteille. Puis je poussai un soupire en croisant les bras et en m'enfonçant plus confortablement sur ma chaise. Latrines, latrines...

Lorsque Kioshi fit son apparition pour prendre la parole, je crus que nous pourrions tenir quelque chose de réellement concret. Lui qui était un des shinobis les plus éminents du village après notre Kazekage, fort de son grand vécu, ne pouvait qu'apporter un plus à cette réunion. Du moins ce fut ce que je pensais avant qu'il ne commence à ouvrir le bouche. Je crus bien qu'il se moquait littéralement, mais à la vu de son airs sérieux je compris qu'il ne plaisantai pas et ce plus pour mon plus grand désarroi. Consternée par tant de fantaisie, je roulais des yeux en lança un regard agacé à l'égard de notre présidente. Je ne voulais même pas prendre la peine de répondre à cela tant son intervention relevait davantage du burlesque que de la rationalité. Un village mouvant sous le désert, pourquoi ne pas l'envoyer dans le ciel tant qu'à faire ? Cette idée était tout bonnement irréalisable tant en moyen humain, technique, logistique, économique et bien plus encore. Heureusement l'un de mes homologues prit soin de remettre les pendules à l'heure en faisant comprendre qu'un tel projet était totalement surréaliste. Notre présidente émit quelque crainte quant à l'utilisation de mine autour du village ce à quoi je m'empressai de la rassurer.

-Vous n'avez aucune crainte à avoir Madame.Kawaguchi, nous savons ce que nous faisons. Si des explosifs sont disséminés dans le sable autour du village pour vous être sûr que nous aurons un parfait contrôler sur ces derniers. Rien n'explosera sans que nous l'ayons décidé. Les civiles, tout comme nos shinobis pourront circuler librement et en toute sécurité.

La discutions se porta ensuite sur le mur du village. Un point en effet n'avait pas été soulevé jusqu'à présent, mais demeurait, du moins à l'origine, le cœur de la défense du village. Visiblement toutes l'assemblée ici présente manquait cruellement d'idée, mais quelque propositions intéressantes avait déjà été faite.

-Nous pourrions commencer par renforcer la résistance du mur. En cas d'attaque massive ce dernier nous sera d'une grande utilité pour maintenir notre village hors d'atteinte d'une éventuelle armée ennemi. De façon plus rudimentaire, nous pourrions commencer par galvaniser le mur par des poutres de métal le rendant ainsi capable d'encaisser la plupart des assauts d'envergures. Les Kawaguchi ainsi que les utilisateurs du doton pourront assurer le maintient de cette muraille.

J'eus un instant d'hésitation, j'ignorai si je devais aborder ce sujet là ou non durant cette réunion. Après tout, cette technologie n'était pas encore parfaitement aboutit et nous Saibogus préférions tenir au secret nos inventions autant que possible par crainte de nous les faire dérober. Cependant, après réflexion, j'estimai que nous étions dans un cadre optimal pour en parler.

-En ce qui concerne un système de contre attaque directe, nos laboratoires sont en train de mettre au point un système de tourelle parfaitement autonome fonctionnant avec leur propre batterie de chakra. Ces dernières pourraient être commandée à distance par les Saibogu ou manuellement par n'importe quel shinobi. Nous pourrions tenter d'en disposer tout autour du mur. Leur principal avantage étant qu'elle le consommerons pas de chakra à l'utilisation et pourrons servir de soutien...

Je fus brutalement interrompue dans mon monologue par l'arrivée inopiné d'un Shinji empestant l'alcool. Non satisfait de son petit numéro, il n'hésita pas à dégoupiller une bouteille pour se servir directement au goulot. Il pouvait s'estimer heureux que je n'ai point à présider cette réunion auquel cas je n'aurais un seul instant hésité à le faire virer par la garde à coup de pied dans le derrière pour expulser directement dans une cellule d'Ergastule. En soit, j'ignorai ce qui m'énervait le plus dans cette histoire, son comportement totalement puérile et irrespectueux, vis-à-vis des personnes ici présente et du village, ou bien du fait qu'il s'agissait de la première fois que nous nous retrouvions depuis mon réveil du coma et qu'il n'avait pas un seul instant prit la peine de savoir se qui m'était arrivé. Il était par ailleurs fort probable qu'il n'ait jamais été au courant de mon état. Je dus ravaler un juron, ainsi que la furieuse envie de lui faire comprendre ces erreurs pour me concentrer sur mon travail. Si cette Kawaguchi acceptait n'importe qui, n'importe comment lors de ses réunions, qu'à cela se tienne, il s'agirait de son problème, pas du mien. Notre pitre de service tenta alors de justifier sa présence ici par quelque niaiserie tout aussi alléchante que celle de notre cher Kioshi. A cet instant, je ne pus m'empêcher un long soupir de désagrément en renvoyant machinalement mes cheveux en arrière, las. Je décidai de reprendre la parole, afin d'aller jusqu'au bout des idées qui avait été énoncé jusqu'à présent concernant les technologies que pouvaient apporter les Saibogu au village.

-Permettez, je souhaiterai également revenir sur le système de détection. Le Kenkyuujo est actuellement capable d'en fabriquer de toute sorte. Autant des caméras offrants une vision d'ensemble sur chaque aspérité du village que des détecteurs de chakra disséminés un peu partout dans le désert. Bien évidemment, comme les hommes, ces technologies ne sont pas parfaite et pourront toujours être déjoué, mais l'assurance qu'elles pourront nous offrir restera, au demeurant, particulièrement viable. Les Shinobis des autres nations sont entraînés à combattre et à échapper à d'autre Shinobi et non à des machines.

Cette dernière phrase suffisait à elle seule à justifier l'intérêt de nos ouvrages. A présent que cela était dit il me restait encore deux points à aborder. En effet, je préférai ne pas intervenir dans les idées d'autrui, préfèrent agir dans mon domaine de prédilection et ce pourquoi nous les Saibogus étions présent à cette réunion.

-Revenons ensuite sur le tunnel. Il pourrait être intéressant de l'aviser comme étant quelque chose de bien plus concluant pour le village qu'un simple projet d’évacuation. J'imagine en effet pouvoir creuser un souterrain reliant Suna directement à Odaichi la ville portuaire située au sud du pays. En passant par dessous le désert, nous nous assurerions en plus d'un système d’évacuation, une trajet logistique des plus optimal. Je vous laisse imaginer les marchandises et diverses ressources venue des quatre coin du monde acheminé en sécurité, avec efficacité et rapidité jusqu'à notre village. Sur le long terme il pourrait être l'origine d'un grand essor économique tant pour notre Suna que pour le pays.

Je marquai une pause, écrivant, diverse information sur une feuille de papier pour ne pas perdre moi-même le file de mes propres pensées. Il y avait tant de choses à faire et cela requérait une organisation faille et il était important de ne pas disperser ses idées.

-Vous comprenez dès lors pourquoi la fabrication d'une foreuse serait des plus convenue pour se projet. Le tunnel ne serait pas sous le sable du désert, mais sous la terre en dessous de ce dernier, situé a plus d'une cinquantaine de mètre de profondeur. Sa sécurité serait assuré par nos soins. Il serait aisé d'y intégrer la technologie d'Ergastule pour rendre le tunnel totalement indétectable au ninja senseur en plus de privé en chakra tout individu sans autorisations tentant d'y pénétrer.

Redressant le regard, je m'adressai cette fois-ci directement à la Kawaguchi.

-Vous vous demandez sans doute si, dans l'état actuel des choses, nous sommes en mesure de mettre en terme ce genre de projet. La réponse est non bien entendu. Nous possédons la technologie nécessaire à la mise en œuvre, mais nullement les ressources tant matériels qu'économiques. Ne serait-ce que pour la fabrication à grande échelle, de nos tourelles, mines et systèmes de détections, il nous faudrait construire usine de fabrication en parallèle avec le Kenkyuujo. Malheureusement, tout ceci ne pourra se faire sans le soutien financier de notre Daimyo, ainsi que l'accord de notre Kazekage.

Quelque chose l’embêtait dans cette réunion, un point sur lequel elle n’arrivait pas à mettre le doigt dessus.
 
L’impertinence de Shinji et l’apparence silence de la Présidente de cette réunion semblait avoir décrédibilisé cette dernière. Certains s’étaient déjà détachés et ne semblaient plus vraiment intéressé, comme si cette réunion d’une assez grande importance n’en avait plus. Devait-elle donc se montrer froide, imperturbable et extrêmement ferme ? Il semblerait. Un point à améliorer mais pas vraiment le point qui la déranger.
 
Etait-ce les idées assez fantaisistes de son maître et les contre-arguments qui la gênaient ? Se sentait-elle influencée par son maître et donc être biaisée dans son jugement qui se devait impartial ? Ce n’était pas non plus le problème : sa personnalité en elle-même l’empêchait d’avoir un jugement neutre. Personne ne pouvait être neutre.
 
« Les Saibogu ... ne pensent que comme des Saibogu. Ils peuvent avoir les techniques mais ils n’ont pas l’ouverture d’esprit que je souhaite. Par contre, Kioshi l’a. Il n’hésite pas à mêler plusieurs clans, obligeant d’une certaine partie à ce que tout le monde participe. Cependant, les idées sont irréalisables… normalement. L’un est globalement fermé à des idées externes, l’autre est trop d’idées … ».
 
Elle ne parla pas, attendant les contre-arguments des Saibogu. Aussitôt après, c’était au tour de Kioshi de surenchérir et protéger ses idées. Qui donner raison car ce n’était plus « je propose, j’ai tort je me tais » mais « je propose, j’ai raison et je protègerai mon idée jusqu’au bout ». Elle qui pensait qu’une réunion était simple en se basant juste sur les premières minutes, elle s’était royalement trompée.
 
- Ils critiquent plutôt notre inefficacité, parce qu'ils ne se sentent pas en sécurité. Le mur les protège, mais c'est ce qui se passe à l'intérieur même de nos murs qui les inquiètent.
 
Les traits de Tsukiko devinrent soudainement bien plus graves. Effectivement, Suna n’avait subi que des attaques internes … cependant comment s’en protéger ? Comment vivre si à chaque instant on soupçonnait son ami de toujours être un traître malade ? Passer chacun devant un détecteur de mensonge ? Qui nous dit qu’un SAibogu ou un senseur traître ne se cache pas dans nos rangs ? Mettre en place un lavage de cerveau ? C’était inhumain, or Suna prônait sans cesse une certaine indépendance et liberté.
 
« Cependant … les civils ne se sentent plus en sécurité » confirma-t-elle en repensant à l’atmosphère lourde régnant dans le village depuis l’attentat. Les civils n’avaient plus confiance en les ninjas ou les dirigeants.
 
« Et je vois enfin ce qui me gêne … » conclut-elle en lançant un regard bien triste sur cette assemblée « Suna manque de cohésion ».
 
Certes, un débat avait lieu dans cette pièce cependant aucune pupille ne brillait d’excitation d’aider son village – si ce n’est quelques rares -, et elle mettrait la main au feu que les petits groupements de cette salle était des groupements clans ou alors des équipes. Ce n’était pas uniquement cela qui lui donnait cette impression, mais le ton comme les paroles.
 
Si le Kenkyujoo était dôté de tant de technologies, pourquoi Suna continuait-il à se traîner dans la poussière, le sable et un soleil de plomb? Pourquoi les habitants n'avaient-ils droit qu'à des bâtiments? Pourquoi continuait-on à se fier à des gardes ? Elle n’avait pas pu retrouver les simples petites racailles ayant bougé la statue de Kioshi d’un point A à un point B alors …. Un meurtrier ? C’était impensable.
 
Pourquoi les Saibogu ne juraient que par les Saibogu et ne se fiaient pas aux talents des autres clans ? Les Yamada, Akuzu et Kawaguchi avaient un bien meilleure expérience du désert qu’eux. L’un avait combattu la chaleur du désert, l’un avait outrepassé les lois de la nature et pouvait s’allonger à volonté tantôt pour détecter des oasis à distance – en s’élevant haut dans les airs – tantôt pour effectuer de très longues enjambées et les Kawaguchi avaient survécu en modelant le désert à leur convenance.
 
Chacun avait sa force mais dans cette discussion, aucune n’avait été réellement mis en avant par un autre clan que le sien– excepté Kioshi -.
 
Elle était soudainement effrayée. Non de la force des Saibogu mais du clivage que cela allait engendrer au sein du village …
 
« On s’affaiblira encore plus si les clans commencent à se sentir reléguer à un second plan et à se plaindre … Surtout que certains peuvent quitter à tout moment le village. Les Yamada restent encore nomades et si tous sont comme Kioshi, ils sont clairement encore nostalgiques de cette époque. Ils doivent étouffer à Suna. Le clan Kawaguchi est fier et c’est cette même fierté qui les ferait quitter Suna si jamais les membres pensent qu’on ne les considère comme de vulgaires manieurs de sable… Quant aux autres clans … Je ne sais pas. Et je me promets de faire une ou deux recherches ».
 
Elle qui pensait aux défenses externes de Suna, elle faisait face à un véritable problème interne. Si la cohésion avait été plus forte, les traîtres auraient eu moins de chance d’infiltrer les rangs.
 
Elle avait soudainement mal au crâne.
 
« Il faudrait deux rapports à la Kazekage. Et pour le second, il me faut discuter avec quelqu’un ». Et ce quelqu’un allait être son maître. Hormis Kibo, Shinji et lui, elle avait du mal à faire confiance à qui que ce soit dans cette ville. « Kibo est encore trop impulsif et risque de prendre des décisions trop hâtivement. Shinji n’est pas du tout mature pour une telle réflexion et proposera une soirée beuverie bêtement ».
 
Cependant … ce n’était pas le point à traiter aujourd’hui. Et publiquement. Quoique …
 
- Comment sommes-nous protéger le village de l’intérieur quand nos ninjas se menacent entre eux pour des broutilles ? dit-elle en visant bel et bien les deux fauteurs de trouble. Comment deviner qui est un traître et qui est un allié ? Si quelqu'un a des idées .... termina-t-elle en laissant cette phrase en suspens.

A cette question, que pouvait-on répondre exactement ? Meilleure surveillance ? Meilleurs ninjas ? Chacun pouvait être déjoué si un traitre s'infiltrait.

- Je reviens au sujet des tests Notsuu. A entendre, on pourrait croire que vous rabaissez les talents des clans ou qu'au contraire, vous ne les prenez pas en compte. Laissez moi expliquer ma vision : les clans de Suna ont développé leur compétence des décennies et ont chacun leur force. Prétendre que des tests prendront trop revient à dire que les clans sont incompétents ou alors,et malheureusement, se limiter à la force Saibogu qui ne tentera que de reproduire des mois ce qu'un Kawaguchi ou un Yamada , entre autre, a appris à faire naturellement. Il ne faut pas hésiter à aller vous renseigner auprès des autres pour vos futures machines et gagner du temps, prendre de la graine d'une expérience de plusieurs siècles à dompter la chaleur et le désert. Vous pouvez dire que c'est aux autres de venir vers vous mais un non-Saibogu peut ne pas avoir la même vision. Il faut partager, dit-elle en souriant plus ou moins.

Avait-elle été rude ? Peut-être. Cependant, c’était la vérité … du moins à son sens. Enfin, quand à la question des pouvoirs des clans, Que vaut un siècle d’efficacité devant un appareil d’une dizaine d’années ? Ils pouvaient être avancés mais … le désert était impitoyable. Un détail à ne pas oublier.
 
- Nous pouvons trouver des solutions rapides et efficaces en usant des forces de tout le monde le temps que vous puissiez mettre en place des appareils bien plus durables mais qui nécessitent trop de temps.
 
Elle fit une petite pause.
 
- L’idée d’une escouade dans les airs est bonne mais Suna n’a pas beaucoup de nuages. Nous serons bien trop visibles. La ville peut bouger mais les habitants pour la majorité ont déjà changé d’habitude pour une autre. Accepteront-ils une nouvelle habitude, même si ancienne ? Accepteront-ils d’abandonner les nouveaux avantages pour les anciens … ? Les mirages peuvent être intéressants mais cela reste un phénomène du désert … naturel, dû à la chaleur et à la sécheresse.
 
Elle avait assez déménagé pour savoir une chose : elle voulait un point fixe, un lieu où elle pourrait appeler maison. Changer sans cesse de lieu ou d’habitude était … gênant. C’était son avis après.
 
- Nous n’avons pas de nuage. Peut-on créer des nuages ? Nous ne pouvons contrôler les mirages mais nous pouvons contrôler la chaleur et ajouter des artifices. Dès lors, peut-on en créer ?
 
Chercher des solutions à ce qui bloquent. Voilà leur mission.
Chercher un moyen de solidifier les rangs. Voilà la tâche qu’incombait réellement à la Kazekage, et peut-être bien au chef du Kakumeigun. N’était-il pas le second du village après tout, Un homme qui pouvait également avoir son mot sur ce projet ?
 
- Enfin, nous n’avons pas uniquement des machines ou des pouvoirs héréditaires entre nos mains. Nous avons d’autres arts intéressants comme le fuinjutsu. Ne pouvons-nous pas utiliser ce dernier pour réaliser des prouesses ? Certaines personnes arrivent à se téléporter à la vitesse de l’éclair, d’autres à y sceller des phénomènes ... voire des humains. Existe-t-il des experts fuinjutsu ici qui auraient des connaissances à partager ?
 
Chacun allait-il réfléchir sur ses précédentes paroles et proposer des idées ou d’améliorer celles déjà proposées en y mêlant un tantinet de nouveaux procédés fort sympathiques. Remplacer le Saibogu Fuinjutsu n’utilisant que le Fuinjutsu par un expert Fuinjutsu du village ? L’inverse était tout autant vérifier. Ce n’était que des mots mais les mots étaient suffisants pour indiquer l’état d’âme d’une personne ou d’un groupe. Allait-on passer de « moi » à « nous » ?
 
Pour le coup, elle pouvait être assez neutre sur un point ; les clans. Le sien la rejetait un tantinet, et donc elle n’était pas encore totalement prise dans leur carcan. De plus, elle n’était pas issue de Suna même ni même du désert tout simplement, mais de Konoha. Elle avait un bien meilleur recul pour cette vision d’ensemble.
 

« Tant qu’on ne duplique pas la situation des Senju et Uchiha, tout peut être amélioré».

Elle attendit les paroles de quelques autres ninjas avant de clôturer cette réunion ... et attendit que chacun quitte cette pièce. Cependant, elle retint un seul homme : Yamada Kioshi.

- Pouvons-nous discuter ... un court instant?

Elle avait une voix faible. D'une, elle était tremblante. De deux, elle craignait de quelque chose ... Etait-ce une crainte justifiée ou non? Elle souhaitait en parler en priorité avec son professeur avant d'en faire un quelconque rapport.

- Durant la réunion ... Qu'en avez-vous pensé? Avez-vous remarqué quelque chose ... ? , s'hasarda-t-elle à demander.

Spoiler:

- Vous exagérez, vous n’êtes pas vieux du tout ! lui répondit-elle en souriant un tout petit peu. Vous n’avez pas encore vos cheveux blancs.

Elle ne put s’empêcher de penser à Kibo : il n’aura guère ce problème une fois que la vieillesse tapera à la porte. Peut-être perdra-t-il les cheveux ? Un Kibo chauve, voilà une image amusante qui eut le don de lui arracher un autre sourire en coin.

« Il serait grand temps de réunir l’équipe. A chaque fois, je ne vois que l’un ou l’autre » se dit-elle après avoir fait le dernier triste constat. Il serait effectivement temps de réunir cette petite équipe mais quand et comment ? L’un ne cessait de voyager et l’autre ne cessait d’avoir du travail. Elle-même commençait à manquer du temps pour des loisirs.

Cependant, elle ne put y réfléchir plus longtemps : Kioshi fit part de son avis. Il disait avoir entendu plus le mot « machine » que « sable » ou « chaleur » ou encore « marionnettes » – comprenant bien vite la référence aux différents clans -, continuant en indiquant que les villageois n’avaient guère confiance dans leur force militaire et terminant le tout par la féliciter ou la rassurer.

- J’ai prévenu Shinji par télépathie. Peut-être aurais-je dû le faire à haute voix …, répondit-elle à nouveau. Je suis certaine que la Kazekage va me soutenir ou m’aider. Kibo aussi m’aidera dès qu’il sera moins occupé par ses missions.

Un « mais » planait. Elle ne tarda pas à reprendre la parole.

- Comment sommes-nous censé gagner la confiance de nos villageois si les clans ne s’apprécient pas ? Durant la réunion, j’avais l’impression d’assister à un concours « mon clan est le meilleur, le vôtre est nul ». Les Saibogu ont d’excellentes idées mais ils sont dans leur monde, à tester leurs propres inventions, oubliant qu’ils peuvent aller plus vite et plus loin avec l’aide des autres clans. J’avais l’impression qu’ils dédaignaient Les autres … les Kawaguchi sont trop fiers. Les Yamada et Akuzu trop nomades. Les marionnettistes, à l’image des SAibogu, restent un clan très disparate, avec peu de liens de sang. Les ninjas sans clans semblent intimider alors qu’ils ont également du potentiel ! termina-t-elle en soufflant d’exaspération.

Elle garda encore quelques minutes le silence.

- Dites … existait-il un conflit entre clan avant la création de Suna … comme au pays du Feu ?

En d’autre terme, est-ce que les clans de Suna avaient goûté à l’amer goût d’une guerre de clan où le voisin devenait soudainement l’ennemi ? Tsukiko pouvait exagérer et être très peureuse mais toute son enfance avait été teintée par cette guerre de clan immonde. De tous les conflits et morts, passé, présent et futur en tant que civil ou shinobi, c’était bien cette période qui restera marqué à tout jamais dans son esprit comme le « pire cauchemar ».

- C’est peut-être stupide mais … j’ai un peu peur, de retourner à ce genre d’époque. Rien que les Kawaguchi, s’ils apprennent qu’ils n’auront pas un grand rôle, ils risquent de ne pas être contents.

Ils n’allaient pas être contents d’être reléguer au second plan et encore moins n’avoir aucun rôle alors que c’était une Kawaguchi qui dirigeait ce projet. Déjà qu’on ne l’appréciait guère, elle risquait de s’attirer les foudres de la totalité du clan. Cependant, ce n’était pas cela qui l’effrayait – elle y était habituée – mais qu’une méfiance ou dédain ne commence à naître entre les clans.

- Dites-moi que j’exagère, qu’il n’y a pas besoin de faire part de ce genre de doutes à la Kazekage.

En d’autre terme : « rassure-moi que le monde est rose et que tout le monde s’aime ».

Cette réunion était une des premières expériences de Tsukiko – une première d’une autre longue série de discours avec un large ou non auditoires au vu des différents projets proposés -. Ainsi, la prochaine fois, elle ne devrait pas hésiter une seule seconde à remettre en place les fauteurs de trouble, amis ou pas. C’était une question d’image, en résumé.

- Je ferais attention prochainement, promit-elle à son maître d’équipe.

Quant aux peurs de la Kawaguchi, il ne les partageait pas entièrement. Cela soulageait la demoiselle. Elle avait sauté trop vite à une conclusion. Cela mit en lumière autre chose : effectivement, il serait bon de se renseigner auprès des clans avant de faire quelques conclusions hâtives.

- Vous êtes un grand ninja, ne put-elle s’empêcher de rajouter – encore ou pas, elle ne s’en souvenait plus. Je vais faire ce que vous avez dit, me renseigner sur les différents clans. Hum nous avons donc les Ketsueki, Yamada, nos manieurs de marionnettiste, les Akuzu et les Saibogu.

Eh bien, si les Yamada, Ketsueki et Akuzu ne seraient guère un grand « problème », les deux restants allaient être plus délicats. Soit en raison de leur caractère soit parce qu’ils étaient bien trop éparpillés. En effet, les savoirs pour les marionnettes ou encore les machines n’étaient un talent inscrit dans le sang – quoique pour certains …. – mais bel et bien des connaissances à apprendre. Un non ninja pourrait le devenir aisément par exemple.

Chose qui n’était pas le cas avec les autres clans davantage « héréditaires » dont les talents se transmettaient par le sang et par aucun autre moyen.

- Journée terminée ! Je n’ai plus que le rapport à rédiger, dit-elle en s’étirant.

La crinière rose se leva aussitôt et quitta cette pièce aux côtés de Kioshi. En chemin, elle lui parlait du beau temps et de la pluie, désireuse d’oublier un court instant les problématiques du village ou du monde. Ils finirent par se séparer, chacun allant vaquer à ses occupations.

Et elle rencontra en cours de route Ketsueki Yami et Saibogu Oniri.

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