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 Les hommes meurent, à nous de l'accepter et d'avancer [Shingen]

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Konoha
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Message(#) Sujet: Les hommes meurent, à nous de l'accepter et d'avancer [Shingen] Les hommes meurent, à nous de l'accepter et d'avancer [Shingen] EmptyVen 7 Nov 2014 - 22:35

Année 5 - Automne

La guerre avait épuisé Konoha d'une certaine manière. Des hommes et des femmes étaient morts et les survivants ne pouvaient plus être appelés de "vivants". Aux yeux de Tsukiko, le village n'était qu'une autre copie de la mentalité d'un petit camp avant sa création, soit une nouvelle vague d'orphelins, des soldats traumatisés et des familles en deuil. Enfin, elle ne faisait plus vraiment de ces catégories. Elle avait perdu toute sa famille bien avant l'édification de Konoha et était donc orpheline depuis quelques petites années - environs cinq ans pour être précis -.

Le pire dans tout cela ? La guerre avait été perdue.

Cependant, elle ne pensait plus à tout cela et continuait du mieux qu'elle pouvait sa petite existence en tant que civile de Konoha. Aujourd'hui, elle allait rendre visite à un ami, une victime de guerre. Ce dernier avait eu droit à de fréquentes visites de sa part, tellement fréquente que la mère de famille ne s'étonnait plus de la présence de la blondinette.

- Oh bonjour Tsukiko, tu es bien matinale. Shingen dort encore, dit la matrone de maison lorsque l'adolescente posa un pied dans la demeure.
- C'est bon. Je vais vous aider à préparer le petit déjeuner, répondit la jeune fille.

La famille Inabikari avait essuyé de lourdes pertes. L'ainé de la famille avait été tué sous les yeux du cadet et ce dernier y avait perdu un œil. Il était revenu vivant mais il ne l'était plus vraiment aux yeux de Tsukiko. Shingen, l'enfant survivant, n'était déjà pas un enfant extrêmement joyeux et s'était d'avantage enfermé dans ce cercle vicieux de haine et de solitude suite aux événements. Il n'était plus qu'une ombre. Cependant, elle se refusait de l'abandonner comme ça. Lui, et l'ainé, l'avaient tant aidé quand elle-même était au plus bas, abandonnée et seule.

- Je vais voir s'il s'est réveillé, conclut la mère de famille.

Elle entendait au loin la voix forte de la mère de famille, s'adressant à son fils, lui indiquant que Tsukiko était là et qu'il devait mettre quelque chose sur le dos pour l'accueillir convenablement. Lorsque la mère revint et indiqua que le fils était debout, Tsukiko remercia, prit un repas et rentra tout doucement dans la chambre.

- Coucou Shingen, c'est moi ! Tu as bien dormi ? demanda-t-elle avec une voix légère et un sourire aux lèvres, un sourire qui la quittait rarement.

Elle posa le plateau sur les genoux du jeune homme encore au lit, à demi-levé. Elle le détailla rapidement, cherchant à voir s'il avait bien pu dormir ou s'il avait encore fait quelques cauchemars, veillait ou souffert de son œil. Il semblait avoir bien dormi, cependant elle ne sera fixée définitivement que lorsqu'il parlera.

Sans perdre davantage de temps, elle ouvrit grand les rideaux et les fenêtres pour laisser entrer l'air frais matinal dans la chambre.

- Comment te sens-tu aujourd'hui ? Ton œil te fait toujours mal ? Finit-elle par demander en se dirigeant vers un petit meuble où était posé une bassine d'eau fraîche, des bandages propres et quelques ustensiles pour découper le tout proprement.

"Sa mère a déjà changé l'eau... décidément" pensa-t-elle avec un petit sourire devant cette attention maternelle.

Elle finit par se diriger vers la chaise posée près de Shingen. Elle préférait qu'il mange et parle un peu avant de commencer à changer les bandages.


Spoiler:
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Les hommes meurent, à nous de l'accepter et d'avancer [Shingen] Les hommes meurent, à nous de l'accepter et d'avancer [Shingen] EmptySam 8 Nov 2014 - 1:55

J'avais eu l'honneur de découvrir les joies de la guerre comme perdre un être qui nous était cher sous nos yeux et même perdre un œil à défaut d'avoir perdu la vie, ce qui aurait certainement été préférable. Mes nuits n'étaient pas des meilleures, la seule chose qui me permettait d'avoir un peu de sommeil était mon corps blessé qui avait besoin de repos. Je passais beaucoup de temps dans le lit comme une larve qui s'était cachée dans un cocon.

Je restais dans mon lit, le regard posé sur le plafond dans l'obscurité totale. Après tout pourquoi laisser pénétrer un peu de lumière ? Je me plaisais dans cette obscurité sans parler que je n'étais pas sans cesse rappelé que j'avais perdu mon œil gauche.

Ma mère rentra dans la chambre pour voir si je dormais encore et pour m'informer, par la même occasion, que tsukiko était là. Je me contentais de rester silencieux, après tout pourquoi se fatiguer à répondre ? Elle allait venir dans tous les cas me voir. Sa présence était agréable, loin de là mon idée de dire qu'elle me cassait royalement les pieds mais je n'avais franchement pas envie de voir grand monde.

Je tournais la tête vers la porte pour la regarder entrer, j'affichais un sourire forcé en guise d'accueil.... Bon d'accord le sourire était particulièrement mauvais et on pouvait aisément voir qu'il était forcé mais... c'était mieux que rien. Je lâchais un petit soupire a sa questions puis lui répondis.


Ma foi.... Je n'irais pas jusqu'à dire que j'ai bien dormis....Disons que j'ai juste... dormis.

Je n'étais pas certain que j'allais un jour bien dormir, j'en doutais même. Je me voyais déjà avoir chaque jour un sommeil des plus mauvais jusqu'à me rendre dingue ou m'emmener dans une folie incontrôlable au point que l'on allait être contraint de m'enfermer.... Je regardais le plateau qu'elle avait déposée sur mes genoux, je n'avais pas particulièrement envie de manger. Bien sûr que j'avais faim mais étonnement manger m'agaçais, m'emmerdais même ! Néanmoins, par politesse, je la remerciais.

Je savais qu'elle faisait de son mieux mais je pouvais difficilement aller contre mes sentiments ou mes envies et il fallait dire que c'était tout sauf la joie de vivre et la lumière qui vous éblouissait. Je lâchais d'ailleurs un joli grognement lorsqu'elle osait ramener un peu de lumière dans ma pièce, me rappelant par la même occasion que j'avais un œil en moins. Je ne m'étais toujours pas habituée avec cet œil en moins. La lumière restait désagréable, du moins pour quelques secondes avant que mon dernier œil ne s'y habitue.

Je me plaisais dans l'obscurité.....

A ses autres questions, je restais un instant silencieux. Je profitais du déjeuner en prenant une boucher afin de retarder la réponse car je n'avais pas particulièrement envie de lui répondre. Je mâchais tranquillement, plus par obligation que réelle envie car en fait, je n'avais même pas envie. J'avais déjà marre de mâcher, de manger tout court mais il le fallait bien sinon j'allais rester toute ma vie clouer à ce lit. J'allais tout de suite pouvoir finir comme plante verte dans un coin, au moins j'allais décorer, bien que je n'allais pas être particulièrement joli mais ça... c'était une autre question.

Je me sent comme d'habitude... Une larve dans son lit.... Il me manque un cocon là....

Je riais, plus par frustration de la situation. C'était une façon de travailler cette situation pourrie.

Mon oeil se porte mieux... fin..... Il fait moins mal car bon.... Il reste inutile.

Je repris une petite boucher pour me donner une excuse de ne pas parler davantage, du moins pour quelques secondes. Mon oeil l'observait avant que je ne reprenne.

Mais assez parlé de moi.... Comment va ma blonde préférée ?

C'était presque fascinant de voir l'effet que la lumière pouvait avoir sur sa chevelure dorée, la faisant briller comme de l'or....

Dit moi... Quel est le secret de ta chevelure dorée ? Tu dois bien utiliser quelque chose pour la faire briller de la sorte.... non ?

Voila qu'une simple chevelure blonde me fascinait, quand nous étions dans une situation difficile ; même la chose la plus insignifiante pouvait fasciner. Ma foi, c'était une façon comme une autre de ne pas parler de moi et d'oublier pour un temps toutes les mauvaises choses que j'allais pouvoir bouffer en moi une fois seul !
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Message(#) Sujet: Re: Les hommes meurent, à nous de l'accepter et d'avancer [Shingen] Les hommes meurent, à nous de l'accepter et d'avancer [Shingen] EmptySam 8 Nov 2014 - 12:30

- Je vais bien, un jour comme un autre, se contentait-elle de répondre en haussant les épaules.

Elle n'allait pas mieux mais elle préférait le cacher derrière son sourire. La solitude pesait de plus en plus au fil des jours et les soucis financiers commençaient à s'accumuler. Il était difficile de trouver un travail et tout simplement de vivre par ses propres moyens en tant que jeune fille orpheline.

Cependant, elle n'en dira rien. D'une Shingen avait déjà subi une lourde perte et il n'y avait donc pas de raison de l'accabler avec ses propres soucis. De deux, si elle lui en parlait, il tentera peut-être quelque chose pour améliorer le tout mais cela était complètement inutile. Effectivement, elle avait pris une décision - extrême peut-être bien mais nécessaire.

- Tes cheveux brilleront presque autant si tu arrêtes de t'enfermer dans le noir, dans ta chambre ... à remuer les mauvaises choses, conclut-elle.

Elle laissa planer un petit silence, laissant le jeune homme méditer un court instant sur ses paroles et avaler encore quelques autres bouchées. Elle en profita également pour regarder sa propre chevelure et y jouer avec un tout petit peu.

- Merci. Ma mère aussi les avait brillantes.

De jour en jour, elle ressemblait de plus en plus à cette mère. D'une part, elle était heureuse car elle "gardait" encore un peu de sa mère quelque part. D'autre part, elle était un tantinet déçue car elle aurait voulu avoir quelque chose de distinctif découlant peut-être de ce père inconnu. Malheureusement, il semblerait que ce dernier ne lui ait offert qu'un don étrange en rapport avec le sable.

- Tu n'as pas d'appétit. Tu mangeras plus tard si tu souhaites. Changeons ce bandage et vérifions que tu n'as pas attrapé une quelconque infection, finit-elle par dire en se levant pour récupérer cette fameuse bassine et les accessoires. Et ce soir, tu accompagnes ta famille pour une petite célébration.

Sans attendre à ce qu'il réagisse, elle prit un ciseau et commença à couper de part et d'autre le bandage actuel. Elle tentait de ne pas être brusque et donc de ne pas lui faire un quelconque mal. Cependant, voilà une précaution presque "inutile" car la blessure avait plus ou moins cicatrisée. Ce n'était plus une chair à vif collant à tout bandage.

- Je sais que c'est dur pour toi Shingen mais tu n'es pas le seul à avoir perdu quelqu'un. Tes parents ont aussi perdu un fils et ... ta mère ne va pas très bien. Ton père tente de la soutenir du mieux qu'il peut mais elle ne se relève pas, et encore moins quand son seul fils se cloître dans le noir, apathique.

Elle releva un tantinet la tête du brun et commença à appliquer une éponge imbibée légèrement d'alcool tout autour de l'œil perdu après l'avoir averti avec cette phrase traditionnelle "attention, cela va piquer". Le spectacle n'était guère "beau" mais elle s'en fichait. Elle avait déjà vu des blessures, des membres amputés ou encore déformés. Shingen n'était qu'une victime parmi tant d'autres.

- Tu vas te coiffer, bien t'habiller et peut-être te parfumer, et accompagner ta famille à cette célébration. Il faut profiter de chaque instant avec les êtres aimés. Je pense que tu dois le comprendre bien mieux maintenant.

Parlait-elle sans cœur ? Pas à son sens. Elle avait perdu trois membres importants et elle était dorénavant seule. Shingen n'avait perdu qu'un frère et il avait encore des parents. Il n'était donc pas seul.

- Et je pense que ton grand frère n'aurait pas aimé te voir comme ça. Il n'aimait pas quand moi-même je m'enfermais dans mon taudis ou que je traînais trop seule ici et là... alors, il supporterait pas du tout que son frère adoré en fasse de même.

Elle parlait d'une voix douce et doucement. Elle craignait un tantinet la réaction de Shingen.

- Peut-être devrions-nous sortir plus tôt ? Ton frère avait l'habitude d'acheter un petit cadeau à ta mère n'est-ce pas quand vous sortiez pour des célébrations? Pourquoi pas une belle fleur ? Qu'en penses-tu Shingen?
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Les hommes meurent, à nous de l'accepter et d'avancer [Shingen] Les hommes meurent, à nous de l'accepter et d'avancer [Shingen] EmptySam 8 Nov 2014 - 14:52

Ma question de savoir si elle allait bien était quelque peu idiote puisqu'elle même souffrait, elle connaissait bien mon frère également et à vrai dire sans lui nous nous serions jamais rencontré ! Je ne m'imaginais pas toute la merde qu'elle était en train de vivre, les difficultés et les problèmes auxquelles elle était confronté. Au final mes soucis n'étaient que des petits caprices d'enfant gâté en comparaison. Néanmoins j'étais bien trop déprimé pour me soucier plus que ça, certainement une grave erreur de ma part.

Sa remarque sur mes cheveux me fit rire, des cheveux noir brillant était possible ? Oh que non puis ça n'avait jamais autant la classe qu'une chevelure blonde brillante sous les rayons du soleil matinal. Je la regardais puis repris.


Tu as déjà vue des cheveux noir briller ? Rien ne vaut des cheveux dorés !

Bon le sujet faisait pitié, un mec qui se mettait à parler de cheveux... Il fallait vraiment être désespéré pour s'y mettre. J'étais néanmoins content de l'avoir près de moi, sa présence restait toujours agréable, même très agréable ! Elle pouvait même loger ici vue qu'elle passait tellement de temps chez nous et avec nous, mais je n'étais pas certain qu'elle allait le vouloir.

Se n'est pas que je n'ai pas faim... C'est que ça m'agace de manger.... Et j'aurais préféré une infection plutôt que de perdre un œil à cause de ses pourris de sunajin.... Raaah quelle bande de rat ma parole ! Faudrait réduire à néant ce village de puant et massacrer cette population, tous un par un pour leur payer !


Lorsque je me mis à parler des sunajin, on pouvait ressentir la colère, presque la haine dans le ton que j'avais employé. Je fini par me taire, lâchant un grand soupire tout en l'observant faire. Elle allait encore changer ce maudit bandage et j'allais bien voir si la chose c'était améliorée ou non grâce à l'expression de son visage.
Je lâchais à nouveau un soupire lorsqu'elle me parlait de la célébration, j'avais tous sauf envie d'y aller et je le lui fis comprendre. Je la regardais et lâchais d'un ton nonchalant « Quelle célébration? ».


Elle découpa le bandage et commençait à le nettoyer, je tâchais de ne montrer aucune douleur mais c'était plus dur que prévu. Je grimaçais à la douleur mais je restais silencieux, pas question de faire plus pitié que je ne le faisais déjà ! Fierté d'homme ça !
Néanmoins quand elle commençait à parler de mes parents, je ne pouvais m'empêcher de grogner par mécontentement. Je savais qu'elle n'avait pas tord et c'était bien ça qui me déplaisait. Au final il était plus dur pour des parents de perdre leurs enfants qu'un frère perdre son aîné, réaliser que je faisais pitié à ce stade ne me réjouissait pas spécialement.


Elle ne voulait pas s'arrêter, rajoutant une couche en parlant de mon frère. Je grognais à nouveau de mécontentement, elle venait de marquer un nouveau point et je n'aimais pas ça ! Je me contentais de rester silencieux, boudant presque comme un gosse de trois ans car je savais qu'elle avait raison et que je faisais pitié.

Je la regardais, elle me proposait de sortir et je savais une chose, quand une femme vous proposait d'aller quelque part ça sous-entendait « ferme là et vient ». Je n'avais pas envie de créer des histoires ou des disputent là où elles ne devaient pas avoir lieu. Je soupirais avant de me lever.


Bien... Allons-y mais tu m'accompagneras à la célébration et.... Tu choisiras le cadeau, je ne suis pas doué pour ça.

Je me mis en sous-vêtements devant elle, au point où j'en étais je n'étais plus à une situation délicate prêt. J'ouvris l'armoire pour voir ce que j'allais porter, presque à contre coeur mais je n'avais pas envie de charrier une femme, tout le monde savait qu'une femme pouvait se montrer particulièrement chiante et dominante.... On le voyait bien chez les mères ! Je sorti un haut de kimono et un pantalon avant de me tourner vers elle.

Tu veux que je me coiffe comment ? Avec ce putain de bandage....

Je grognais et soupirais, si ce bandage m'agaçait déjà qu'est-ce que cela allait donner quand j'allais porter un cache-oeil ? Je n'osais même pas m'imaginer à quel point la chose allait me casser les pieds au point que j'allais finir par m'arracher les cheveux de désespoir et de colère. Avant que je ne me penche sur cette coiffure, je commençais à m'habiller ; fallait bien ! Je lui lançais, l'air de rien.

Pourquoi ne vivrais-tu pas ici ? Après tous tu passes beaucoup de temps ici et...nous aimons t'avoir près de nous, c'est comme si tu faisais partie de notre famille.
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Message(#) Sujet: Re: Les hommes meurent, à nous de l'accepter et d'avancer [Shingen] Les hommes meurent, à nous de l'accepter et d'avancer [Shingen] EmptySam 8 Nov 2014 - 22:29

- Je ne pourrais pas ven... Shingen, habille-toi ailleurs bon sang! dit-elle aussitôt, se retournant, soudainement mal à l'aise. Certes, elle passait beaucoup de temps dans cette maisonnée ces derniers jours mais était-ce une raison pour être autant à ses aises? Je disais donc que je ne pourrais pas venir. J'ai réussi à trouver un petit travail dans l'un des stands.

Trouver un travail devenait de jour en jour urgent mais en raison de son jeune âge, elle ne pouvait pas vraiment prétendre pour une longue embauche. Elle se traînait donc d'emplois précaires à emplois précaires, n'hésitant pas à mentir sur son âge si besoin la majeure partie du temps.

- Et puis je te dis d'aller à la célébration avec ta famille. Les amis, tu les rejoindras après, lorsque les parents seront fatigués.


Lorsqu'il fit un commentaire sur sa coiffure avec "finesse" et "élégance", elle se contentait d'hausser les épaules et de lever les yeux. Elle jeta un rapide coup d'oeil derrière son dos pour aussitôt se retourner, ayant vu que son cher ami ne s'était pas encore habillé.

- Je t'aiderai pour cette coiffure... si tu veux bien rapidement t'habiller, dit-elle.

Il continua à parler, lui faisant une proposition qui ne la surprit guère. Le défunt grand-père, la mère de ces deux frères et ainsi qu'une multitude de personnes étranges aux bonnes ou mauvaises intentions l'avaient proposé. Cependant, sa réponse restait toujours la même : "non". L'ainé de Shingen l'avait proposé lorsqu'il était tombé à plusieurs reprises sur Tsukiko à traîner ici et là, à galérer pour avoir tel ou tel emploi ou encore s'abaisser jusqu'à jouer les pickpockettes - cette dernière "activité" avait été comme un secret entre eux -, la mère avait proposé tantôt par pitié tantôt parce qu'elle appréciait Tsukiko et le reste ... et bien leurs raisons étaient variées. Toujours est-il, elle ne voulait pas.

- Je me sens bien mieux là où je suis, mentit-elle. Mais je viendrais souvent pour le repas peut-être hahaa, clôturait-elle en riant.

Elle était en partie sincère lorsqu'elle affirmait apprécier vivre dans son taudis. Elle se sentait davantage chez elle là-bas que dans ces maisons qui voulaient l'héberger, des maisons aux mécanismes bien huilées et qui lui donnaient toujours cette sensation d'être une parfaite étrangère. Même chez sa famille éloignée - cousins éloignés -, elle ne se sentait pas chez elle.

Par contre, elle ne pouvait pas prétendre "adorer" ce taudis. L'endroit semblait moisir, l'air était étouffant malgré une aération quotidienne, il y avait de l'humidité et c'était assez mal isolé, dans un quartier des moins fréquentables. De plus, et voilà le plus grand point : elle était seule. C'était très dur de rentrer et de n'avoir personne pour vous accueillir. Etrangement, la mélancolie que la solitude entraînait s'intensifiait de jour en jour. Elle en étouffait. Un étouffement qui l'avait forcé à prendre sa décision aux conséquences lourdes.

- Habillé... bien ! Assied toi et laisse-moi te coiffer, finit-elle par dire en soupirant. Sans lui laisser le temps de grimacer ou de contester, elle le fit asseoir sur la chaise, prit une brosse et commença à promener cette dernière sur l'épaisse chevelure du jeune homme. C'est une célébration en l'honneur de Kyubi ou quelque chose du genre. Enfin, quel que soit la raison, il y aura de petits feux d'artifices et un marché. Il faut profiter de chaque moment de paix. Et voilà !

Sans attendre, de peur qu'il ne change d'avis, elle sortit de la pièce et fit signe au garçon de le suivre.

- Nous sortons madame Inabikari. Nous reviendrons bien vite ! Promis !

Ils sortirent sans trop tarder de cette maisonnette et commencèrent à arpenter les ruelles. Tsukiko en profita pour imprimer chaque ruelle, chaque odeur et chaque visage dans son esprit. Tout cela allait lui manquait.

"Cependant, je n'irais que pour découvrir mes origines... Après cela, je devrais revenir" se disait-elle. Par contre, combien de temps ces recherches sur ses origines la retiendront loin de Konoha? Et si les recherches l'emmenaient ailleurs? Quand verra-t-elle Konoha pour la prochaine fois?

Effectivement, sa grande décision était de quitter Konoha pour Suna en accompagnant une bande de commerçants se rendant à Suna. Elle aurait voulu y aller seule mais on racontait que le désert était mortel et trompeur.

Inconsciemment, elle avait laissé planer un silence. Elle avait oublié la présence de Shingen ou la raison même de cette sortie.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Les hommes meurent, à nous de l'accepter et d'avancer [Shingen] Les hommes meurent, à nous de l'accepter et d'avancer [Shingen] EmptyDim 9 Nov 2014 - 2:30

Voila que madame faisait prude quand je me retrouvais à moitié nu devant elle, bon d'accord se n'était pas vraiment respectueux à son encontre mais j'avais bien d'autre soucis à ce moment. J'étais déçu qu'elle ne voulait pas m'accompagner à la célébration, sa présence aurait certainement été réjouissante et agréable mais j'allais devoir faire sans. Elle avait trouvée un travail, je ne comprenais pas réellement pourquoi elle aimait vivre dans sa condition alors qu'on lui tendait la main. Ma foi, une femme c'était compliquée et incompréhensible, pire que la science ! Je me passais de commenter la chose, après tout elle n'allait pas changer d'avis et je n'avais pas envie de me prendre la tête.

Je me mis assis, je craignais déjà le pire car une femme qui vous coiffe fini rarement bien. Elle me parlait de la célébration alors que je me laissais coiffer, me sentant comme un gosse ou une poupée maltraitée par sa propriétaire. Je ne pouvais pas tomber plus bas mais bon, il fallait voir la chose du bon côté. Je ne pouvais plus que m'améliorer !


J'espère qu'il aura au moins de l'alcool.... Sinon ça sera dur d'en profiter ! Surtout que tu ne seras pas là.

L'alcool allait certainement aider à se remettre d'humeur et d'oublier un peu toute la merde qui recouvrait joyeusement ce monde, je savais que ma blonde préférée n'allait guère apprécier cela mais elle n'allait pas être là pour me surveiller ! L'alcool allait également aider à profiter du moment, de se détendre tout simplement. Je n'étais pas certain que j'allais pouvoir en avoir à mon âge mais bon, ça n'allait pas coûter de tenter si la possibilité s'offrait à moi.

Je la suivis à l'extérieur, je n'étais pas particulièrement enthousiaste à cela et je ne me gênais pas à le montrer. Les mains dans les poches, je marchais d'un pas tranquille et de mon air nonchalant était là pour couronner le tout. Je n'avais pas envie de me presser, pourquoi après tout ? Comme elle avait si bien dit, il fallait profiter de chaque moment de paix et c'est bien ce que je faisais.

Nous marchions dans la rue, elle était plutôt silencieuse. Je n'avais aucune idée ce qui se passait dans son crâne de blonde et je n'étais pas certain que j'avais réellement envie de savoir. Je laissais mon seul oeil valide parcourir la rue, le ciel avec ce fichu soleil qui me frappait de façon assez désagréable. Je la regardais avant de lancer.


Arrête de penser, on dirait presque moi ! Si je ne peux pas déprimer, tu n'y as pas droit non plus !

Je souriais légèrement, je la taquinais mais au moins j'allais la sortir de ses pensées. Non mais il n'était pas question qu'elle me fasse sortir pour rester silencieuse !

Et dire que si nous sommes aujourd'hui ensemble c'est... c'est grâce à mon frère. On était toujours ensemble, comme une petite famille au final. Le petit trio inséparable.

Je baissais le regard vers le sol avant de reprendre.

Pour être honnête.... J'ai toujours voulu être comme lui mais je n'ai jamais été à la hauteur et je ne sais même pas si je le serais un jour....

Le ton n'était pas particulièrement joyeux mais je relevais la tête pour reprendre avec un meilleur ton qui ne nous donnait pas des envies de suicide.

Mais je suis chanceux de t'avoir encore à mes côtés, j'avoue que je ne sais pas ce que je ferais sans toi....

Non se n'était pas une déclaration d'amour bien qu'elle pouvait en avoir l'air, bon d'accord ça aurait été une déclaration très maladroite et mauvaise..... Je repris pour changer de sujet car après tout, le but premier était un cadeau.....

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Message(#) Sujet: Re: Les hommes meurent, à nous de l'accepter et d'avancer [Shingen] Les hommes meurent, à nous de l'accepter et d'avancer [Shingen] EmptyDim 9 Nov 2014 - 23:27

Shingen réussit à la sortir de ses pensées en lui disant qu'elle n'avait aucun droit de se murer dans ses pensées et déprimer à son tour. Elle ne fit qu'esquisser un petit sourire, revenant sur la planète terre pleinement. Effectivement, elle était de sortie avec son meilleur ami et elle se devait d'être "présente".

Le "Grand frère" restait encore un sujet sensible pour Tsukiko. Elle ne le montrait guère mais cette perte l'affligeait presque autant que cette petite famille. Cet homme l'avait tant aidé, tant soutenu... et il était mort. A croire qu'elle apportait la mort à toute personne qu'elle appréciait ou qui la soutenait.

- Tu es ... toi Shingen. Arrête donc de vouloir à tout pris être "lui", se contentait-elle de répondre en arquant les sourcils.
- Mais je suis chanceux de t'avoir encore à mes côtés, j'avoue que je ne sais pas ce que je ferais sans toi....

Elle ne répondit pas à cette dernière réflexion. D'une part elle était gênée par les multiples sens que l'on pouvait donner à de tels mots - tel qu'une déclaration d'amours - et d'autre part, elle était mal à l'idée de savoir que sa décision allait le rendre triste et, ou, fou de rage. Elle se serait sentie moins mal si sa destination avait été un autre lieu que Suna... Suna, village dont les shinobis avaient tué ce "grand frère".

Tsukiko devrait les haïr aussi mais elle ne pouvait pas. Comment pouvait-on appeler quelqu'un un ennemi dans un monde où les alliances se faisaient et se défaisaient au gré des dirigeants et de leurs fantaisies? Comment appeler son voisin un ami quand on avait un risque constant qu'il ne retourne sa veste pour nous tuer? Comment appeler un voisin ennemi quand il y avait cette constante possibilité qu'il nous tende la main lorsqu'un danger commun nous menaçait?

Dans le monde shinobi, la vengeance ne menait à rien.

- Hum ... une fleur ! Ca fait toujours plaisir aux femmes. Tiens, allons à ce fleuriste-là, finit-elle par dire en s'engouffrant dans la boutique.

Elle regardait les différentes bouquets, admirait les dispositions florales et respirait certaines. Est-ce que Suna avait des fleurs ou n'était-ce qu'aridité et sable comme tous ces gens le disaient? Qu'avait-il pour colorer les ruelles ou encore chatouiller les narines en été? Le pays du vent connaissait-il seulement la définition du mot "saison"?

Décidément, ce pays l'appelait comme la déprimait. Elle était à mille lieux d'imaginer qu'une fois qu'elle poserait les pieds dans le désert, elle en tomberait amoureuse. Elle en était très très loin, s'engluant pour le moment qu'à des on-dit et à des préjugés.

- Cette fleur, décida-t-elle en indiquant une belle orchidée blanche.

Elle laissa Shingen régler la facture pour le traîner à nouveau dans la rue, s'arrêtant dans quelques petites boutiques, commentant rapidement la hausse exagérée de certains prix. Une journée insouciante qui aurait pu continuer avant qu'ils ne tombent devant un restaurant bien particulier.

- Ce restaurant est vraiment spécial pour moi.

Restaurant était un gros mot. C'était avant une petite restauration sympathique et pas trop cher.

- Mangeons ici tu veux bien ? demanda-t-elle avec un regard implorant.

Sans attendre sa réponse, elle le poussa à l'intérieur et le dirigea droit vers une table bien précise. Allait-il se souvenir de ce lieu et de l'événement ou alors allait-il se contenter de se souvenir que ce trio aimait venir ici souvent? Elle était curieuse, gardant tant bien que mal le silence, l'épiant bien malgré elle.

Allait-il s'en souvenir?

- Il va me manquer ... finit-elle par dire, en lançant un regard un tantinet triste par la fenêtre. Mais, tu sais Shingen, les hommes meurent. A nous de l'accepter et d'avancer.

Elle avait la quinzaine mais on ne dirait guère. La guerre lui avait pris sa famille mais elle s'était également emparée de sa jeunesse. Elle n'avait jamais vraiment eu le droit de s'amuser avec insouciance. Elle avait toujours à fuir la mort, à survivre, à batailler...
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Les hommes meurent, à nous de l'accepter et d'avancer [Shingen] Les hommes meurent, à nous de l'accepter et d'avancer [Shingen] EmptyLun 10 Nov 2014 - 15:46

Moi j'étais moi... voila une drôle de chose, qui étais-je au final ? Une bonne question au final, je soupirais et restais silencieux. Peut-être était-ce vraiment inutile de courir après quelqu'un de mort maintenant et de faire ma propre voie, se n'est pas comme si j'avais le choix en même temps. Si je voulais vivre, j'allais devoir suivre ma propre voie et faire ce que je jugeais de bien. Je devais dire que je n'aimais pas avoir tord, Tsukiko était bien trop sage pour son âge !

Nous nous arrêtions près d'un fleuriste, elle en savait quelque chose puisqu'elle était une fleur. Je la suivais donc dans la boutique, je ne connais pas grand chose aux fleurs. Elles étaient belles, elles décoraient et les filles adoraient ça. En dehors de ça, je n'y connaissais strictement rien. Je regardais les fleurs, en sentaient quelques unes mais je restais silencieux, j'allais laisser l'experte choisir.

Elle finie par trouver une fleur adéquate, je la regardais et la sentis par curiosité. Elle était belle, j'acceptais de la prendre. J'allais lui faire confiance et je savais qu'elle n'avait pas tord sur ce choix. Je laissais le fleuriste préparer le tout avant de payer et de sortir avec elle. Elle n'avait pas tord sur les prix mais toute les excuses étaient bonnes pour hausser les prix, la guerre, les fêtes, la forte demande, mauvaise culture.... Bref tout.


Nous avions finis devant un restaurant, se n'était pas n'importe lequel. Nous avions passés beaucoup de temps ensemble et nous y avions eux quelques très bons moments. Je la regardais et souris.

Oui, il est très spécial.

Je la suivais dans le restaurant sans avoir le temps de lui répondre, après tout je n'allais pas dire non pour y manger. Beaucoup de souvenir étaient liés à cet établissement et que de bons moments. Elle avait choisie une table en particulier, l'avait-elle fait exprès ou était-ce qu'un simple hasard ? Nous étions assis, je l'écoutais tous en regardant la table, je lâchais un petit soupire avant de reprendre.

Avons-nous un autre chois que de l'accepter ? Si nous le faisons pas... Autant se pendre directement.

Je relevais le regard vers elle puis sourit.

Mais je n'ai pas l'intention de le faire, je n'ai pas survécu à ses pourris de Sunajin pour me suicider après.

Il fallait bien la rassurer, Il n'était pas question que je finisse avec une corde autour du cou, si je devais mourir c'était bien dans un combat sanglant et rien d'autre ! Je me refusais de mourir comme une vieille merde pour une raison idiote. Je restais un instant silencieux, regardant à nouveau la table avant de reprendre la parole.

Je me rappelle encore de ton premier anniversaire que nous avions fêtés pour la première fois ensemble ici.... Je m'en rappelle comme si c'était hier. Nous voulions te faire une petite surprise, rien que nous trois ici à fêter, se détendre et passer un moment ensemble.

Un peu de nostalgie faisait du bien, je la regardais et souris. Se souvenir des bons moments faisait toujours du bien au moral, même si la personne était morte depuis.

Je me rappelle encore comme tu pleurais ! Je riais à cette dernière parole, me remémorant la chose. Je me rappelle comme j'étais content de te voir ainsi, de juste faire plaisir à une personne que l'on appréciait. Je n'oublierais jamais ce jour ! C'était sur cette table que nous étions, mon frère était même assit à cette place.

Je pointais du doigt la place en question puis souris.

Je dois avouer que la première fois que je t'avais croisé grâce à mon frère, je me demandais pourquoi il t'avait, en quelque sorte, prit sous son aile.... Je me demandais « Mais qu'est-ce qu'il veut d'elle ! » Je ris de bon cœur.

Dis moi.... Tu as des projets pour le futur ?
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Message(#) Sujet: Re: Les hommes meurent, à nous de l'accepter et d'avancer [Shingen] Les hommes meurent, à nous de l'accepter et d'avancer [Shingen] EmptyLun 10 Nov 2014 - 23:39

- Mais je n'ai pas l'intention de le faire, je n'ai pas survécu à ses pourris de Sunajin pour me suicider après.

Tsukiko se cacha plus ou moins discrètement derrière le menu qu'on lui avait tendu. Comment était-elle censée lui annoncer son futur départ dans le village de Suna sans subir sa colère? Elle souhaiterait quitter ce village avec quelques bons souvenirs et non avec uniquement de mauvais souvenirs. Elle ne voulait pas que Konoha ne soit associé qu'à conflits, deuils et galère. Elle voudrait également ce souvenir de ces petits moments joyeux, de ces amitiés et liens...

Etait-ce trop demandé? Peut-être bien pour Shingen. Cependant, elle ne pourrait lui en vouloir.

Elle se recroquevilla davantage derrière son menu lorsqu'il parlait de son anniversaire ou encore des raisons cachées de l'intérêt soudain de l'aîné pour la petite orpheline Tsukiko. Ce n'est qu'à la dernière question qu'elle levait un tantinet la tête, ne dévoilant que ses petits yeux, cachant toujours le reste derrière le petit carton.

"Je ne peux pas fuir bien longtemps. Il faut l'annoncer. Il le faut, c'est mieux que disparaître ou fuir comme une voleuse" finit-elle par admettre.

Elle quitta donc sa "cachette" pour faire face au brun, l'air étrangement grave et sérieux.

- Depuis la mort de ma mère, je n'avais plus vraiment fêté mon anniversaire, finit-elle par répondre suite à la dernière question de Shingen. Disons que je n'avais pas envie ... ni les moyens. Disons juste que... je ne pensais pas que j'aurais droit à nouveau à un anniversaire entouré de personnes chères à mes yeux, avouait-elle en souriant faiblement à ce souvenir. Elle pourrait encore verser des larmes à ce moment, mais préférait rire, rire de sa bêtise d'avoir pleuré de joie et ainsi donné une opportunité à Shingen de la taquiner. Ton frère... il était l'un des rares à me donner l'opportunité d'être une gamine insouciante et de m'amuser sans penser au soir ou au lendemain.

Est-ce que Shingen comprendrait? Il était toujours entouré par sa famille, à contrario d'elle. Il dormait dans des draps propres et lavés par sa mère et se réveillait pour assister à des petits déjeunes familials. Pouvait-il imaginer une existence totalement seul, sans aucun sourire chaleureux, sans aucune présence réconfortante...sans rien?

- Vous m'avez tant donné , dit-elle avec un grand sourire. Mais... Je ne peux pas continuer comme ça Shingen. Je ne peux pas attendre tout le temps de ta famille ou d'une autre ... Il faut que je prenne des décisions, pour mon avenir.

Le serveur arriva à ce moment, demandant les commandes. Elle répondit rapidement et attendit qu'il s'en aille. Même parti, elle n'enchaîna pas tout de suite, laissant planer un silence.

- Je n'ai jamais connu mon père ... et pourtant je dois en avoir un. Peut-être que j'ai encore de la famille ailleurs... Te rappelles-tu de l'examen chunin d'il y a quelques années, où nous avions reçu la visite de Sunajins? L'un ... m'a vu maîtrisé du sable, tu sais, ce don que je ne maîtrise pas. Ils avaient dit qu'il y avait un clan à Suna sachant maîtriser ce sable... Peut-être que mon père vient de ce clan, peut-être qu'il est toujours là-bas ... ou que j'ai une famille encore. Si non, peut-être m'aideront-ils à maîtriser ce don...

Elle voyait bien la colère grandissante de Shingen.

- Je suis fatiguée Shingen. Fatiguée de chercher du boulot tous les jours, fatiguée de rentrer dans une maison où personne ne m'attend, fatiguée de vivre en becquetant dans la main des autres, fatiguée de subir de jour en jour les offres grossières, vulgaires et inquiétantes de certaines personnes. Fatiguée d'être traînée dans des conflits quand on manque de ninjas, juste parce que je semble avoir du chakra et une maîtrise naturel d'un élément... don que je ne maîtrise absolument pas. Je sais à peine marcher sur l'eau !

Elle avait abandonné son traditionnel sourire pour montrer son amertume, sa fatigue et sa tristesse. Elle semblait avoir vieilli de plusieurs années soudainement.

- Je vais quitter Konoha pour Suna. Je resterai dans ce village, le temps de trouver des réposnes. Et après... je ne sais pas. Je reste, je reviens ou je continue mon voyage ... mais hors de question de me coller à une existence où je n'ai aucun avenir.

Comprenait-il?

- Ma décision est prise. Dans quelques jours, des marchands se rendent à Suna, avec quelques shinobis en escorte. J'irais avec eux. On raconte que le désert est trop dangereux pour les non-initiés...donc voilà. J'ai déjà payé ma "place".


En somme, aucun retour possible.
Etrange de se dire que ce restaurant allait être à la fois témoin de grandes joies comme de terribles séparations.

Toujours est-il que la bombe était lancée.
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Message(#) Sujet: Re: Les hommes meurent, à nous de l'accepter et d'avancer [Shingen] Les hommes meurent, à nous de l'accepter et d'avancer [Shingen] EmptyMar 11 Nov 2014 - 1:06

Je restais silencieux et écoutais son discours, loin de là à m'imaginer qu'elle allait m'avouer avoir envie de quitter pour Konoha pour un long moment. Elle commençait à parler de son anniversaire et de mon frère, je ne pouvais m'imaginer la vie de merde qu'elle avait ici à Konoha mais elle la voulait au fond. Elle pouvait améliorer sa condition mais elle refusait les mains tendues. Elle pouvait commencer une formation de Shinobi, être logé et aidé par des gens le temps qu'elle puisse être indépendante mais non... Elle avait préférée cette vie.

Je regardais la table, le regard assez vide alors que je pouvais sentir que ces paroles n'étaient pas gratuites et n'allaient pas impliquer quelque chose de bien. J’acquiesçais simplement quand elle parlait des Sunajin et de ce fameux examen. Je resserrais mes mains, je pouvais sentir la colère monter en moi. Elle voulait aller à Suna, oui c'était bien ce qu'elle tentait de me dire.

Le chagrin, la tristesse.... Tout était oublié seul la colère restait et je devais fortement me retenir car l'envie de réduire ce restaurant en cendre ne manquait pas. Je ne savais pas quoi faire, la frapper ? Détruire le restaurant pour me défouler ? Ravaler toute la colère pour la faire exploser sur une pauvre victime ? Sortir et me défouler sur le sol ? Je ne savais pas quoi faire ni quoi dire, je serrais mes poings. Je ressentais l'envie de me défouler mais sur quoi ou sur qui ?


Elle avait difficilement pue faire pire pour annoncer son départ, elle n'en parlait même pas... Juste pour dire « écoute, je me barre de Konoha, je vais à Suna ». À croire que nous n'avions aucune place à ses places, comme si nous n'étions que des étrangers à qui on disait au revoir pour la forme. Je ne doutais pas un instant que je n'allais plus la revoir, elle allait faire son tour à Suna et y rester car elle avait là-bas une famille.

Il ne faisait aucun doute qu'elle allait finir comme Shinobi, si il était vrai qu'il avait un clan qui maîtrisait le sable à Suna ; on allait la former pour en faire une Shinobi. Elle pouvait faire la chose ici mais non, elle avait préférée abandonner ceux qui l'avait accueilli les bras ouverts. Le monde pouvait être si beau, oh que oui si beau.

Nous en parler n'aurais certainement pas fais de mal..... Pourquoi des amis et une famille sont là si se n'est pas pour soutenir, aider à prendre des décisions ?

Je secouais la tête puis me levais, je n'avais pas spécialement envie de rester davantage ici. Je repris d'un ton assez froid.

S'il a vraiment un clan à Suna qui utilise le Sable, il ne faut pas être un génie pour savoir que ton père en fait parti.... Et s'ils apprennent ton existence tu finiras comme Shinobi, on te formera pour tuer. Voila ton avenir à Suna et ne nous voilons pas la face, nous nous reverrons plus ou dans très longtemps ; si tu ne nous auras pas oubliés d'ici là.

Je m'approchais de la sortie, les mains dans les poches tel un touriste. Je cachais ma colère, ma déception, mon dégoût... Bref un joli mélange de sentiments tous plus mauvais les uns que les autres. Au fond je savais que c'était idiot de faire ça, de limite lui cracher à la figure alors qu'elle-même passait une période difficile mais parfois les sentiments étaient plus fort que la raison.
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Message(#) Sujet: Re: Les hommes meurent, à nous de l'accepter et d'avancer [Shingen] Les hommes meurent, à nous de l'accepter et d'avancer [Shingen] EmptyMar 11 Nov 2014 - 2:47

Il était en colère, très en colère. Tout son corps exprimait ce sentiment. Pire, ce simple mot n'était pas suffisant pour réellement décrire Shingen en cet instant. Elle s'était attendue à une telle attitude et s'était préparée pour mais, malgré tout, il l'attristait. Elle avait espéré qu'il la soutienne un peu, qu'il soit heureux pour elle et qu'il calmerait son anxiété et sa panique grandissante à l'idée de se jeter dans l'inconnu au sein d'une famille totalement inconnue.

Au lieu de mots emplis d'espoir, il l'assénait avec des mots violents et durs comme "mort" ou "shinobi" ou "longtemps" ou "oublie". Comment pouvait-il dire qu'elle allait les oublier? Comment pouvait-il prétendre être des gens auprès de qui se référer pour une décision? Etait-ce donc un crime de vouloir connaître ses origines? Enfin, comment pouvait-il prétendre qu'on allait lui apprendre l'art de manier le sable dans un village où personne n'avait ce don ? Où de mieux apprendre à manipuler cette "chose" en elle en dehors du clan Kawaguchi? Nulle part.

Elle n'osait rien dire, de peur d'éclater pitoyablement en sanglot. Elle n'était guère heureuse de quitter cet endroit mais elle n'était pas non plus extrêmement heureuse ici. Un nouveau départ et une meilleure connaissance de ses origines devenaient de jour en jour un grand besoin. L'absence de son père était un vide que personne ne pouvait remplir, un vide qui l'handicapait quotidiennement surtout lorsqu'elle voyait ces filles avec leur père protecteur et aimant.

Où était le sien?
Pensait-il à elle?
Etait-il tout simplement au courant de son existence? Si oui, pourquoi ne pas l'avoir contacté plus tôt? Si non, comment allait-il réagir à sa venue?
Et surtout ... était-il toujours vivant?

Ensuite, venons-en au clan... était-ce un clan chaleureux ou froid ? Etait-ce un clan strict ou pas? Les membres seront-ils exigeants ou pas ? Tant de questions, tant de craintes ... et peu, voire aucune, personne pour la soutenir.

Le serveur revint avec sa commande et celle de Shingen. Elle remercia, lâchant finalement des larmes - lorsqu'elle était persuadée que l'ami était loin, très loin -. Le pauvre serveur ne savait pas quoi faire, lançant des regards désespérés à droite et à gauche. Personne n'osait faire quoi que se soit, se contentant d'ignorer ou de lancer des regards pitoyables.
***

La journée a été rude, et la soirée promettait de l'être plus encore. On lui demandait de sourire pour les clients mais elle n'était clairement pas d'humeur à sourire. Chaque faux petit sourire la faisait souffrir et la saignait à blanc. Chaque rire et chaque bruit l'étouffaient.

"Partir". Voilà ce dont elle avait besoin plus que tout. Comment les deux prochains jours allaient-ils s'articuler? Comment allaient-ils passer? Elle n'avait guère de bagage mais elle avait encore d'autres personnes à prévenir, dont des cousins. Peut-être que ces derniers réagiront moins violemment... elle en doutait fortement, la déprimant davantage. Au loin, elle vit Shingen et sa famille. Aussitôt, elle eut une envie de "fuir". Et elle le fit, elle prit sa pause et se perdit dans le flot de la foule, loin de tous et de toutes.

Et les festivités se terminèrent. Si la foule s'était grandement raréfiée, il y restait encore des irréductibles, des irréductibles qu'elle a dû servir. Lorsqu'elle quitta sa tenue de travail, le soleil commençait déjà à pointer son bout de nez, rappelant douloureusement à la dame ses devoirs de la journée.

***

- Tu pars donc Tsukiko ? Ohhhh ... On raconte que Suna est aride. Ma pauvre enfant, prend soin de toi. Evite les insolations. Aussi, je prie pour que tu retrouves ton père et soit heureuse, enchaîna la mère de Shingen. Si quelque chose ne va pas, reviens aussitôt. Tu m'entends ? Tu dois être heureuse maintenant.

Tsukiko souriait et arrivait encore à verser des larmes devant ces paroles. Elle était l'une des rares à réellement exprimer ce qu'elle voulait entendre, soit des encouragements pour cette lourde et dure décision. Par contre, ni Shingen, ni le père de famille n'entendront ou ne la verront. Elle était venue assez tôt, pile l'heure où les hommes de cette famille dormait encore, pour faire ses adieux et confier quelque chose à la matrone.

- Merci pour tout Madame. Tout ira bien, je vous le promets ! remercia-t-elle puis tendit une lettre ainsi qu'une petite boîte, le tout scellés. C'est pour Shingen... pourriez-vous le lui donner ? Je ne pourrais pas, le convoi part dans moins d'une heure,dit-elle.

Tsukiko vit la mère de famille remercier et s'éloigner. Elle aurait tant voulu donner en main propre à Shingen ou au moins prononcer les mots dans la lettre elle-même ... Si seulement l'épisode du restaurant n'avait pas mal tourné.

Elle se dirigeait droit vers les remparts où les marchands se préparaient. Quelques petites connaissances à elle étaient déjà là, prêtes à la saluer et lui dire au revoir - ou adieu -. Sans plus tarder, elle prit sa place au sein du convoi - composé de charrette, de chevaux, de vivres et tant d'autres choses - et attendit que le voyage commence.

"Adieu, Konoha" pensa-t-elle, imprimant l'image du village caché du pays du Feu noyé sous les lueurs de l'aube dans sa mémoire. Quand reverra-t-elle ce paysage? Est-ce que le couché et levé de soleil de Suna étaient plus beaux que celui-là, assez beau pour ne pas lui donner un quelconque mal du pays?

Dans quoi s'embarquait-elle au juste?

***


Lettre à l'intention de Shingen a écrit:
Cher Shingen,

Contrairement à moi, tu as la chance d'avoir encore une mère qui veille à ton chevet quand tu es mal ou encore un père qui te remonte le moral quand tout te semble au plus bas. Tu as également la chance de les connaître tous les deux et d'avoir les deux à tes côtés.

Sais-tu ce que c'est de vivre avec une mère toujours dans des conflits sanglants? C'est attendre dans la maison avec la peur qu'à tout moment on vienne t'annoncer sa mort. Sais-tu ce que c'est de vivre sans père? C'est ne pas être protégée ni soutenue.

Sais-tu maintenant ce que c'est de vivre sans une famille? C'est être vulnérable et délaissée, malgré que tu aies des amis. Ces amis ont une famille et auront une famille. Et surtout, rien ni personne ne pourra remplacer la place d'un père ou d'une mère... pourrais-je être ta mère Shingen? Je ne pense pas.

Je n'oublierai en rien tous les moments, bons comme mauvais, que j'ai passé à Konoha. Je n'oublierai pas non plus ton envie d'être un excellent ninja. A défaut de ne pas pouvoir voir ton évolution, j'espère que j'aurais une belle surprise à mon retour. Tant de souvenirs, tant de promesses, tant de choses ... Je les emporte tous avec moi.

Je suis une fille du Feu mais il semblerait que je sois également une fille du Vent.
Ne m'en veux pas, s'il te plaît, de vouloir découvrir ce que je suis...

Pour que tu ne m'oublies pas, je t'offre un petit présent. J'espère que tu le garderas ...

Avec toute mon amitié,
Furu** Tsukiko.

* Le présent est un petit hérisson sculpté dans le sable, avec les grains totalement solidifiés (genre rose des sables, mais forme hérisson). Tsukiko apprécie cette bête particulièrement, et enfin elle ne maîtrisait pas encore son sunaton à cette époque. Par conséquent, elle a mis plusieurs jours pour cette petite sculpture qui tient dans la paume !
**Furu est le nom de jeune fille de sa maman. Elle n'avait pas encore adopté le nom de son clan !
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Message(#) Sujet: Re: Les hommes meurent, à nous de l'accepter et d'avancer [Shingen] Les hommes meurent, à nous de l'accepter et d'avancer [Shingen] EmptyMar 11 Nov 2014 - 13:43

Elle n'avait plus rien à rajouter, préférant rester silencieuse. Je quittais le restaurant sans rien redire, il n'avait plus rien à dire de mon côté. Je marchais d'un pas tranquille, les mains dans les poches alors que je ne savais pas quoi faire de mes sentiments, tous plus négatifs les uns que les autres. Je n'avais pas spécialement envie de rentrer chez moi, ma mauvaise humeur n'allait certainement pas passer inaperçu mais je n'avais pas réellement le choix.

Je fis un tour à travers tous Konoha, prenant mon temps pour tenter de me calmer tant bien que mal avant de rentrer chez moi. Je fis comme si tout allait bien, je n'avais pas réellement envie de créer d'histoires ou d'en parler pour le moment. Je ne voulais seulement avoir la paix, c'était tout ce que je demandais.

La célébration se passait sans encombre, un moment agréable que je tentais savourer tant bien que mal. J'essayais d'oublier Tsukiko pour ce moment, mon défunt frère. Ma mère me refusait l'alcool, pourtant la chose m'aurait grandement aidé.... Bon d'accord il avait le risque que je finisse comme alcoolique mais à ce moment je n'y pensais pas réellement.


***

J'avais passé le départ de Tsukiko dans le lit, oubliant même qu'elle allait partir aujourd'hui pour Suna. La chose me semblait encore bien trop surréaliste, Tsukiko partir pour toujours ? Une chose que je ne pouvais m'imaginer, peut-être parce que je ne voulais pas perdre une autre personne qui m'était proche.

Je me levais lentement, je soupirais par démotivation avant d'aller à la salle de bain. Je me préparais et regardais mon oeil perdu. La blessure guérissait mais l'oeil allait être perdu à jamais, je me sentais frustré à chaque fois que je réalisais la perte de cet organe visuel. J'avais payé très cher ma faiblesse et si je ne voulais pas que la chose ne se reproduise, je devais m'entraîner plus durement que dans le passé.

Je descendis à la cuisine pour me faire un petit déjeuner alors que ma mère revint et m'annonçait par la même occasion le départ de tsukiko, elle voulait me donner la lettre et le présent qu'elle m'avait laissée mais... mais je n'en voulais pas. Je laissais tous de côté et quittais la pièce pour ma chambre, tous les sentiments remontaient à un point que je ne pouvais plus les contenir.... Je ne le voulais pas.

Je poussais le bureau, mettant au sol tous ce qu'il y avait. Je pris également la chaise, la frappant au sol. Je me tournais à nouveau vers le bureau avant de frapper avec mon pied, chose totalement idiote ! Je sautillais sur une jambe, me tenant le pied qui venait de s'écraser sur le bois dur du meuble en criant un « Aaah putain ! » avant de perdre l'équilibre et de m'écraser comme un arbre en arrière.

Je me retrouvais allongé sur le dos, le regard posé sur le plafond. Je soupirais, réalisant que je venais de perdre les deux personnes les plus importantes à mes yeux. La chose était douloureuse mais que pouvais-je faire ? Rien, strictement rien. Je pouvais l'accepter et continuer la vie ou.... ou me pendre et franchement cette option ne m'intéressait pas vraiment.

Je me relevais au bout de quelques minutes et me préparais avant de sortir sans rien dire. La chambre était quelque peu dévasté mais c'était un mal nécessaire. Je ne savais pas quoi faire, pas quoi penser pour Tsukiko. Devais-je la haïs ou l'aimer ? Devais-je lui en vouloir ou la pardonner ? Tant de questions et aucune réponse.

Je rejoignis le cimetière et m'arrêtais à la tombe de mon frère, j'espérais désespérément y trouver les réponses à mes questions. Après tous il avait toujours été là pour moi quand j'en avais besoin, pourquoi ne le serait-il pas maintenant ?

Je passais plusieurs heures devant la tombe telle une plante enraciné dans le sol. Je réfléchissais à toute la situation, à ce qu'elle m'avait dit, à ces projets, à nos moments..... Bref à tout. Quelques larmes discrètes coulaient parfois le long de ma joue que je ne prenais même pas la peine de sécher.

Je n'avais pas eu toutes les réponses désirées et je n'étais pas prêt de toutes les avoirs mais je pouvais sentir un certain apaisement dans mon cœur, je lâchais un léger soupir avant de quitter le lieu. Je fis un petit tour à travers Konoha avant de rentrer chez moi.

Je pris quelques jours avant d'avoir réellement la force et le courage de lire la lettre qu'elle m'avait laissée, j'avais la chance que ma mère avait conservé les choses pour plus tard. Il allait me falloir du temps pour accepter ce départ et son choix mais je savais que j'avais été trop dur avec elle, je m'étais montré bien trop égoïste. Je pensais être le seul à être mal alors que se n'était pas le cas mais on ne voyait ses erreurs qu'une fois commise...Je soupirais, il fallait juste espérer qu'elle ne m'en voulait pas tant que ça.
Au fond je savais que se n'était pas le départ qui me dérangeait le plus mais la façon dont elle l'avait préparée et annoncée. Je l'aurais sans doute soutenu si elle était venue m'en parler, pas pour me demander l'autorisation mais juste m'en parler. Me parler de ses problèmes, de ses envies mais au lieu de ça... Elle avait fait tout ça dans l'ombre comme si nous étions des étrangers sans valeur pour elle.

Je déposais l'hérisson qu'elle m'avait offert sur mon bureau, mais le temps n'était plus à pleurer après les gens qui n'étaient plus près de moi, il était temps de recommencer à vivre.
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