Dès les formalités relatives à leur affection terminée, Aokiji et Len s’en allèrent donc se préparer afin de se rendre au Pays des Oiseaux. L’Examen Chûnin avait officiellement commencé et ils étaient en plein dedans. Etui de kunais, sacoche, premier secours, le Samui préparait minutieusement son équipement. Il n’avait pas droit à l’erreur. On lui donnait l’occasion de prouver sa valeur, il n’allait donc pas la laisser passer et allait donc se donner à fond.

Il rejoint le Yamanka aux portes de la capitale et tous deux se mirent immédiatement en route. Les évènements s’étaient enchaînés à une vitesse folle. Le matin ils apprenaient qu’ils allaient devoir effectuer une mission spéciale pour leur examen, et en fin de matinée, ils étaient déjà en route pour Tori no Kuni. Len n’étant pas un exemple de condition physique, la cadence du binôme était relativement faible.

Il leur fallut environ un jour et demi afin d’atteindre l’emplacement supposé du réseau d’espionnage. Il s’agissait d’un village situé au cœur d’une forêt dense où les groupes d’oiseaux migrateurs s’arrêtaient afin de se reposer et se reproduire. Les espions profiteraient donc de cette affluence impressionnante de volatiles afin d’envoyer en toute discrétion et illégalité des informations compromettantes sur le Shûkai. Leur mission consistait à identifier ses espions et apporter les preuves que le Shûkai était surveillé.

Et leur tâche n’allait pas être des plus faciles. Ce village avait beau être rustique, ils devaient bien compter plusieurs centaines d’habitants. Par où commencer ? Len avait bien le pouvoir de parcourir les pensées d’une personne, mais il avait déjà démontré à Aokiji que cet exercice demandait un certain temps et ne pouvait donc pas être utilisé sur la masse pour l’instant.

Il leur fallait un indice, un signe, quelque chose afin d’entamer leur enquête. Soudain, le regard du Samui se posa sur un édifice qui semblait surplomber tout le village. Il s’agissait d’une impressionnante tour en bois où l’on pouvait voir de nombreux oiseaux en tout genre aller et venir. Il s’agissait de toute évidence du lieu où l’on gérait les courriers envoyés par oiseaux messagers.

« Bon ben je pense que nous devrions commencer par cette étrange tour. Si c’est là-bas que les messages de la région sont envoyés, il y a de grandes chances que l’on puisse récolter de précieuses informations sur notre affaire. »

Ils avaient choisis une mission relativement simple, en direction du Pays des Oiseaux. Des espions ? Pour Len, il n’y avait pas d’espion. Juste des bons gros malins pensant pouvoir échapper à son flair légendaire ! Légèrement aidé par son pouvoir de Yamanaka, il faut l’avouer. Mais en tous les cas, il fallait bien remarquer que pour démasquer quelqu’un, le Passeur, au vu de son titre, était le meilleur dans son domaine. Aussi, il fallait les arrêter, et pour les bras musclés, c’était plus du côté d’Aokiji que cela se passait.

Bref, en soit, rien de bien complexe. C’était pour l’examen Chûnin, certes, mais cela ne représentait qu’une simple mission de rang C. D’après le rapport préliminaire, les informations ne touchaient pas à celles circulants dans le Shozaïchi, donc rien de bien sensible. Néanmoins, il fallait que cela cesse le plus rapidement possible, car malheureusement, une multitude de petites informations peuvent faire de gros dégâts.

Arrivant dans le village présumé, comme à son habitude, notre petit blondinet privilégia d’enlever son insigne de passeur. D’une part pour ne pas avertir les criminels de sa présence, et d’autre part pour qu’il ne devienne pas une cible de choix ! Après tout, au besoin, il pouvait toujours sortir l’insigne de sa poche et se mettre en protection diplomatique via l’Ôda. Oui, en soit, être le Passeur du Shukaï apportait son lot d’avantage.

Mais avant de faire une enquête, il fallait un point de départ. Et celui-ci n’était autre que la tour où tout partait en provenance des espions. Suivant Aokiji, Len savait pertinemment qu’il devait y avoir un à plusieurs complices travaillant habituellement dans la bâtisse. Si il était encore compliqué pour lui de lire dans les esprits en masse, c’était tout le contraire pour une dizaine, voir une vingtaine d’esprit. D’autant plus s’il ciblait l’information en question.

Arrivant sur les lieux du crime, les deux protagonistes se mirent en chasse. Si Aokiji privilégiais, à défaut, la voie de la parole et du dialogue, Len lui, privilégiais celui du silence et de la fourberie. Après tout, personne ici ne pouvait savoir que c’était un Yamanaka. Mais tout le monde ici pouvait savoir qu’Aokiji était un membre du Shukaï. Et naturellement, la nouvelle se rependra comme une traînée de poudre… Et lorsque cette nouvelle atteindra notre cher espion, il suffirait d’allumer la mèche pour récolter d’excellents résultats. Surprenant ? Non. Malgré son jeune âge, Len était un expert dans la psychologie humaine.

Il suffisait donc d’observer. Focalisant son pouvoir, Len éplucha en priorité les pensées pour limiter le nombre de fouilles inutiles. S’il voyageait dans la tour à la recherche d’une psychologie inquiète des évènements actuels, il aurait une possibilité de… Hors, il ne trouva absolument rien. Dans toutes les personnes qu’il avait check en surface, aucune ne répondait aux critères recherchés. Ou plutôt, tous avait exactement la même réaction : ils étaient inquiet, stressé, on ne pouvait donc éliminer personne… Chose problématique quand on est dans une entreprise d’une trentaine d’actif.

Se rapprochant d’Aokiji, bredouille… Len eu soudainement une idée ! S’il apprenait que des Shinobi du Shozaïchi mènent l’enquête, le protagoniste en question chercherait à prendre contact avec ses alliés ! Il fallait donc tout révéler à Aokiji, et prendre la suite des choses en main. S’infiltrant, à son habitude, dans l’esprit de son camarade, Len fit une conversation par télépathie.

« Ils sont tous stressé, et fouiller dans les esprits prendrai trop de temps. Sauf que nous sommes en plein après-midi, et donc en période de travail ! Hors, si notre espion sait que nous sommes là, il cherchera à contacté ses alliés. Il sera vulnérable à ce moment-là ! Et le seul moyens qu’il a de les contactés, c’est là où on envoie les messages ! Fait toi connaître, je vais monter discrètement la garde devant la volière ! »

Malgré son jeune âge, impressionnant le petit bonhomme.

Une fois à l’intérieur du bâtiment, le binôme se sépara. Aokiji s’en alla donc discuter avec le personnel tandis que Len faisait ce qu’il savait faire de mieux, fouiner. Tout le monde y passa. Du simple guichetier au manager de la tour. Son brassard rouge du Shûkai lui ouvrait pas mal de portes, mais malheureusement, personne ne semblait vouloir lui communiquer les informations dont il avait besoin. De plus, Aokiji n’était pas du genre bavard. Là pour le coup, il avait bien dû aborder une bonne trentaine de personnes afin de les questionner. La tâche était ingrate, surtout que tous tenaient plus ou moins le même discours. Soit ils n’avaient jamais entendu parler de cette histoire ou soit ils étaient beaucoup trop occupés pour répondre.

Ce n’était pas bien grave, après tout il restait Len. Ce dernier se rapprocha donc du Samui afin de lui faire part de ce qu’il avait pu découvrir jusqu’à maintenant, à savoir rien du tout, si ce n’est que le niveau de stress dans le bâtiment atteignait les sommets. Pour le coup, Aokiji n’avait pas besoin de pouvoirs télépathiques pour s’en rendre compte. Vu comment certains membres du personnel l’avaient rembarré, il était évident qu’ils étaient tout sauf zen. Le Yamanaka proposa alors de se rendre à la volière afin d’intercepter un éventuel message d’un suspect désirant informer ses collègues de la présence du Samui. Pas bête. Décidemment ce gamin était le prince de la fourberie.

« Je veux bien mais tiens-toi à carreaux. N’oublie pas que tu n’as pas plus de force qu’un petit chat. Quand tu l’auras repéré, préviens-moi et je m’occuperais du reste. »

Aokiji s’en retourna donc discuter avec un peu tout le monde tout en gardant un œil sur la cage d’escalier menant à l’étage. En effet, la volière se trouvait au niveau supérieur d’où ils se trouvaient. Cependant, cette partie du bâtiment n’était accessible qu’aux membres du personnel. Alors que Len se posta près des marches, le Samui continuait sa petite enquête tout en gardant un œil sur les allés et venus vers le premier étage. Une demi-douzaine de personnes s’y étaient rendu mais le Yamanaka ne bronchait pas. Leur homme ne s’était toujours pas décidé à agir. Le but du Samui était clair, informer le maximum de monde de la présence d’un officier du Shûkai dans la ville afin de susciter une vague d’émotions que le jeune Yamanaka pourrait détecter. Pour se faire, le grand blond n’hésitait pas à interroger tous ceux qu’il croisait, leur faisant part de son enquête sur les messages suspects et sa recherche des coupables.

Soudain, le blondinet sembla avoir identifié un individu suspect. Par message mental, il avertit de suite son acolyte qui réagit au quart de tour. Il n’allait bien entendu pas lui sauter dessus. Il fallait se montrer subtile et interpeller l’individu en toute discrétion. Celui-ci avait emprunté les escaliers, suivi d’Aokiji qui gardait tout de même une certaine distance. En tant qu’officier de l’Oda en plein enquête, il avait pu obtenir l’autorisation de se rendre dans les zones interdites habituellement au public. Len l’accompagna également, car en se concentrant sur une seule cible, il pourrait surement récolter de plus amples informations sur cette affaire.

Après avoir monté une bonne quarantaine de marches, l’homme arriva à l’étage supérieur. Il avait en main un caisson contenant pas mal de courriers, prêts à être envoyés. Le binôme le suivit discrètement jusqu’à la volière. Il y avait un grand nombre de parchemins dans la petite caisse. Trouver un message suspect dans toute cette paperasse n’allait pas être évident. Surtout que l’homme n’était pas bête. Afin d’avertir sa bande sans se faire prendre, il lui fallait transmettre le message en même temps que d’autres courriers ordinaires, peu surveillés.

Ils n’avaient plus le choix, ils allaient devoir l’interpeller. Aokiji fit donc irruption dans la volière. Il ne fit preuve d’aucune hostilité et resta stoïque face au suspect.

« Encore vous ? Vous êtes le gars du Shûkai ? Je vous ai déjà dit que je ne savais rien sur votre histoire d’espionnage. Et puis cette zone est strictement réservée au personnel, je vais devoir vous demandez de partir. »
« Vous n’avez pas dû recevoir le mémo, mais votre supérieur m’a donné accès à toutes les pièces de cette tour pour le bien de mon enquête. »
« Tss. Ben vous me voulez quoi alors ? A part m’empêcher de faire mon travail. J’ai déjà eu une assez mauvaise journée sans que vous veniez y ajouter votre grain de sel. »
« J’aimerais juste savoir ce que contient les parchemins que vous transportez ? »
« Qu’est-ce que j’en sais ? Vous en posez de bonnes vous aussi. Nous n’avons pas le droit d’ouvrir les courriers que nous confient nos clients. Ca me paraît évident. »
« C’est vrai. Que suis-je bête. J’aimerais cependant savoir autre chose. Est-ce que le membre du personnel est autorisé à envoyer des messages personnels sur leurs heures de travail ? »
« Euh… Eh bien ça dépend. Et puis bon, nous sommes souvent beaucoup trop occupés pour nous soucier de ce genre de chose. »
« Vraiment ? »

Aokiji se tourna alors vers le Yamanaka qui était resté poster à l’entrée en toute discrétion. Il avait pu écouter toute la conversation et ainsi sonder l’esprit du suspect. Il était maintenant temps de savoir ce que celui-ci avait pu découvrir. S’agissait-il de l’homme qu’il recherchait ?

 

Pas plus de forces qu'un petit chat ? Il fallait dire que c'était... Absolument vrai. Len était d'une faible constitution et d'une force semblable à celle d'un adorable chaton, tout comme son apparence. Hors, il compensait cela par un esprit fourbe, incroyablement vif et intelligent, ainsi qu'un corps rapide, agile et étrangement endurant. Si Len était le prince de la fourberie, il était aussi le Prince de la fuite et du vol. En soit, le Roi des Voleurs. Mais ce n'était pas ici la question...

Se postant, en faisant mine d'observer l'entreprise, Len fouillait tous les esprits s'approchant trop près de la volière. Le premier ne donna rien, comme le deuxième, et le troisième... Ainsi de suite. Rien. Absolument aucune trace d'un suspect. C'était à la fois décevant et décourageant, le plan était pourtant si bien mené... Et au fond, il avait raison. Car c'est quand un certain Akyo s'avança vers la volière, et que le Blondinet se concentra sur son esprit, qu'il découvrit que celui-ci était louche. Car la première pensée qu'il avait eue était de se préoccupé des lettres dans cette boîte, et de voir si personne ne le suivait.

Sans avoir eu besoin de plus d'explication, le Passeur fit un message télépathique à son Acolyte. Toujours en observant de loin, Len se focalisait sur la mémoire, la pensée et les souvenirs de ce petit être lui confirma l'information, en précisant deux points. Le premier, c'est que ce n'était qu'un messager. En gros, un simple pion a sacrifié. Le second, que ce n'était pas lui, mais le directeur de cette entreprise qui était corrompu. En soit, deux informations extrêmement utiles qui serviraient probablement aux envoyés du Shukaï.

« C'est qu'un pion. Le vrai fautif, c'est le directeur de l'établissement, qui lui offrait une prime pour envoyer des lettres d'informations sur le Shukaï. Vu que tu fais partie de l'Ôda, j'imagine que tu sais quoi faire ? »

Sans poser plus de questions, le Blondinet se concentra sur un plan... Encore plus fourbe. En a peine quelques secondes, il avait réussi à avoir une idée diaboliquement efficace.

« On peut l'emprisonner directement... où... On peut se servir de lui pour que le directeur face des aveux ! Le plan est simple, je prends son contrôle, je parle des lettres au directeur, et me renseigne sur lui... Il réagit, et tu fonces en l'arrêtant ! Puis si y a d'autres personnes impliquées dans l'affaire, on les a eus aussi ! Faudra juste veiller sur mon corps... »

Len souriait, de ce petit sourire mesquin qu'il aimait tant ! Sans plus attendre, il se transposa dans le corps du petit travailleur modèle, et se dirigea vers le bureau de direction. Toquant à la porte, il ouvrit puis ferma derrière lui. Établissant un lien télépathique avec Aokiji, il pouvait suivre toute la conversation sans problème...

« Monsieur, excusez-moi... Je voulais vous voir à propos des lettres. »
« Elles sont envoyés ? »
« Oui... Mais je crois que les envoyés du Shozaïchi se doutent de quelque chose... »
« Certes, ils connaissent le contenu des lettres. Mais tout est arrangé, j'ai prévenu nos clients que nous allons arrêter notre espionnage le temps que cela se calme... »

Il était complètement tombé dans le panneau...

Les masques étaient tombés. Alors qu’Aokiji occupait le messager, Len avait pu fouiller dans l’esprit de ce dernier et le résultat fut sans appel. L’homme n’était qu’un simple pion. La personne derrière toute cette histoire n’était nul autre que le directeur de l’établissement. Encore un haut placé corrompu, rien de bien surprenant. En tant qu’officier de l’Oda, le Samui avait déjà à faire à une bonne poignée d’histoires dans le genre.
Maintenant qu’ils connaissaient l’identité du, ou d’un des coupables, ils leur faillaient des aveux. Dans ce cas, quoi de mieux que des petites confidences entre complices ? C’était l’occasion pour Len d’utiliser la technique phare de son clan, la transposition de l’esprit. Celle-ci consistait à transférer son esprit dans le corps d’une autre personne. Terrifiant. Mais celle-ci présentait un inconvénient de taille. Durant son utilisation, le corps du Yamanaka était inerte et donc vulnérable. Il est vrai que cette tour ne représentait aucun danger réel, mais on n’était jamais trop prudent. Aokiji créa donc un clone afin que celui-ci puisse veiller sur le corps sans vie du garçon. Ainsi, il pourrait accompagner le messager, sous le contrôle du blondinet, jusqu’au bureau de son patron.

C’était la première fois que le Samui assistait à cette technique de possession. Il avait des frissons rien qu’à l’idée que ce petit diable de Len pouvait prendre le contrôle d’un corps de quelqu’un. Mais ce n’était pas le moment de penser à ce genre de chose, il fallait rester concentré. Il resta donc discrètement à la porte du bureau, alors que le Yamanaka avait entamé une discussion avec le chef d’établissement. De l’extérieur, Aokiji ne pouvait distinguer clairement ce qu’ils disaient. Mais c’était sans compter sur les pouvoirs télépathiques de Len. Ce dernier permit au Samui d’écouter leur petite conversation, et entendu ainsi la totalité des aveux de l’homme. Ce n’était pas grand-chose, mais c’était amplement suffisant. A peine avait-il terminé sa phrase, que le Samui fit irruption dans la pièce.

« Tout est arrangé dites-vous ? J’en doute fort ! Au contraire, à partir de maintenant, les choses vont considérablement se compliquer pour vous ! »
« Qu…quoi ?! Qu’avez-vous entendu ?! Ce n’est qu’un horrible malentendu, je peux tout vous expliquez ! »
« Vous pouvez conserver votre salive. Votre sort est scellé. »
« Vous ne me faites pas peur ! Vous n’avez aucune preuve ! »
« J’ai clairement entendu vos paroles mon cher monsieur. De plus, votre employé ici présent a gentiment accepté de témoigner dans cette affaire. Il est prêt à dévoiler tous les détails, et ainsi confirmé votre implication dans cette histoire. N’est-ce pas ? »

Aokiiji se tourna alors le messager, toujours sur le contrôle de Len. Celui-ci acquiesça aux paroles du Samui, accentuant ainsi le petit tour que les deux jeunes hommes étaient en train de jouer au directeur.

« Quoi ?! Espèce de traitre ! Comment as-tu osé ?! »
« Il a juste su faire preuve d’intelligence. Et je pense que vous devriez en faire de même. »
« Que voulez-vous dire ? »
« Communiquez-moi le liste complète de vos clients, hum, douteux nous dirons. Et nous pourrons ainsi négocier un éventuel aménagement de peine. Qu’en dites-vous ? »
« J-je ne peux pas ! Ces mecs me tueront si je les dénonce ! »
« Dans ce cas vous serez le seul à payer pour leurs actes. C’est ce que vous voulez ? Pourrir en prison, tandis qu’eux vivront leur vie pleinement, riant à pleine gorge de votre sort ? Soyez plus malin qu’eux mon cher monsieur. Donnez-moi leurs noms. »
« Ugh… »

La balle était dans le camp du directeur. Allait-il prendre la bonne décision ? Ou les deux officiers du Shûkai allaient-ils devoir lui faire subir un petit viol mental ?

C'était presque trop facile. Après les aveux du Directeur, Aokiji avait procédé à l'arrestation directe de ce dernier. Len suivait totalement les initiatives de son grand-frère de fortune, et surtout quand celui-ci affirma que le corps contrôlé était prêt à témoigner en sa défaveur. Le blondinet riait intérieurement ! Décidément, il n'était pas le seul à avoir ce petit côté fourbe...

Et la suite fut encore plus intéressante quand Aokiji lui exposa la suite logique des choses... Enfin logique si on ne prenait pas compte de la présence de Len ! Car même s'il ne disait rien, Len se ferait un plaisir de lui retourner la cervelle afin d'aller piocher les informations convoitées. Oui, en vérité, le directeur n'avait aucunement le choix ! Car au final, le résultat serait le même... Il avait juste ici la possibilité d'alléger légèrement sa peine de prison... Que Len s'amuserait à alourdir !

« Désolé... Si je vous le disais et qu'ils l'apprenaient, ma femme et mes enfants seraient en danger. Quels genres de pères peuvent faire ça pour sauver sa peau ?! »

Toujours par télépathie, Len envoya un petit message à Aokiji pour le mettre au courant de ses actions. Car il va falloir suivre, je vous le dis ! Accrochez-vous !

T : « Bah au moins, on peut dire qu'on aura essayé ! Je vais reprendre mon vrai corps, faire quelques manipulations mentales pour qu'il ne se souvienne de rien, puis je fouillerai dans sa tête et on avisera ! »

Relâchant son emprise sur son premier corps, Len reprit ses esprits avant de revenir dans le bureau du directeur à une vitesse assez impressionnante. Usant encore de son pouvoir, il lui fit oublier ce petit intermède, avant de fouiller dans son esprit. Une, deux, trois, je regarde vers toi ! Quatre, cinq, six, commettre mon vice ! Sept, huit, neuf, dans ton esprit, je rush ! Dix, onze, douze, pour tes secrets c'est la loose !

Après quoi, Len exposa toute la situation à Aokiji, toujours par télépathie...

« Bon, les clients sont dans cette ville. C'est une sorte de mafia, dont certains sont apparemment infiltrés dans la garde, ce qui explique la provenance des informations ! Donc soit je prends le contrôle du dirlo et on s'infiltre dedans, soit on défonce la baraque ! À toi de voir ! »

Un drôle de plan...

Le directeur utilisa la carte ultime, celle de la famille. Que pouvait bien répondre Aokiji à cela ? Lui qui était censé être le représentant des valeurs les plus nobles de l’Alliance. Le binôme était donc dans une impasse. Enfin pas tout à fait. Le Yamanaka libéra le messager de son emprise. Ce dernier s’effondra sur le sol, il lui faudrait surement un certain temps avant de reprendre ses esprits. Puis, en une vitesse record, le garçon fit irruption dans la pièce et usa de ses magouilles psychiques dont il avait le secret. Pour le coup, le Samui ne savait pas trop ce que Len avait fait, mais au final le directeur avait perdu tout souvenir des récents évènements.

Du coup, que leur restaient-ils à faire ? Ben, selon le blondinet, les clients en question se trouveraient tous dans cette ville. Ils se seraient associés afin de former une organisation mafieuse, qu’il faudrait donc démanteler coute que coute. Le Yamanaka proposa deux manières de procéder. La première, prendre le contrôle du directeur et attaquer la bande de l’intérieur. La seconde, foncer dans le tas et raser leur QG. Vu l’effectif mobilisé pour cette mission, il n’y avait pas photo.

« Tu nous as bien regardé ? Nous ne sommes que deux. Leur faire face de front serait à la limite du suicide. Si c’est dans tes cordes, prends le contrôle de ce type. Moi je me ferais passer pour ton complice. Il doit bien il y avoir un uniforme de messager qui traine quelque part. Au pire, je prendrais celui que ce gars a sur lui. »

Les évènements s’enchainèrent ensuite très vite. Len prit possession du directeur. Aokiji se vêtit des vêtements du messager. Le clone du Samui les rejoint afin de veiller sur le corps du Yamanaka. Et puis, tout ce petit monde se mit en route vers le repère des bandits. Grâce aux informations recueillies par le jeune garçon, le binôme n’eut aucun mal à se rendre sur place, restant prudent bien évidemment. Le bâtiment se trouvait en retrait du village, au beau milieu de la forêt environnante. Le clone d’Aokiji adossa le corps de Len contre arbre, à l’abri, tandis que le vrai Aokiji et le directeur possédé s’apprêtaient à faire leur entrée dans le QG.

A l’extérieur, quelques gardes postés à l’entrée. Peu méfiant à la vue du directeur, ils n’hésitèrent pas à les laisser passer. C’était déjà une bonne chose de faite, la première barrière avait été passée. Le binôme se trouvait maintenant à l’intérieur de la bâtisse. Cette dernière n’était pas très grande à vrai dire. Il était plutôt flagrant qu’il s’agissait d’une bande de pacotille, incapable de se procurer un repère de méchants digne de ce nom ! Une petite dizaine d’hommes étaient éparpillés un peu partout dans la pièce. Lequel d’entre eux pouvait bien être le grand manitou ? Très vite, celui-ci s’avança vers eux afin de le saluer. Après de courtes formules de politesse, Len lui suggéra de parler affaire dans un lieu un peu plus discret. L’homme les conduit alors dans une petite pièce situé dans le fond. Il s’agissait en fait d’un placard à balai, réaménagé en bureau. Charmant.

Aokiji restait silencieux. Il n’était pas en position de prendre la parole. Pour le coup, tout reposait sur le Yamanaka pour le moment. Mais le Samui ne doutait pas un instant des talents d’embobineur de ce dernier.

Approuvant le plan n°1, Len prit possession du corps du directeur. Récupérant le corps du Passeur en plus du pion qui servait au directeur, les deux Shinobi se mirent dans route. Direction : la forêt. Déposant les deux protagonistes inconscients sur le sol, ils passèrent ensuite la première barrière de la bâtisse avec une facilité déconcertante. Décidément, on était loin ici d'une mafia riche et puissante. Non, c'était simplement un piteux regroupement de bandit imbécile, et faisant du trafic à bas niveau. Le blondinet était même surpris de croire que le Directeur avait peur d'une bande aussi bête qu'un dindon... Si on prend en compte, tous les membres, bien sûr.

Et le pire ? C'est qu'il n'eut même pas besoin de fouiller la cervelle de ses bandits débiles car c'est le chef lui-même qui venait jusqu'à eux ! Len avait envie de mourir de rire tellement que la situation était drôle. En plus d'être imbéciles, ils étaient aussi imprudents et imbus de leurs personnes ! En tous les cas, le blondinet savait qu'Aokiji pouvait « leur casser la gueule » comme le disait souvent Sahori. D'ailleurs, qu'est-ce qu'elle devenait celle-là ?

Mais ce n'était pas le sujet. Il fallait d'abords que Len se concentre sur sa besogne actuelle : le chef de la mafia. Fin, si on pouvait vraiment appeler ça une mafia. Entrant dans un placard à balais transformé en bureau, on pouvait dire qu'il n'avait pas réellement de moyens ici...

« Concernant notre affaire... Cela va devoir être suspendu un instant... »
« Vraiment ? Et pour qu'elle raison ? »
« Des officiers du Shukai sont venus ce matin enquêter. Si on continue l'espionnage, il pourrait le découvrir et remonter jusqu'à vous. »
« C'est effectivement embêtant... Il va falloir s'en débarrasser au plus vite... »
« Que comptez-vous faire ? »
« Il en va de soit que les tuer nous apporterait que des problèmes. On va attendre, simplement... »
« Vous voulez que je prépare d'autres informations sur un sujet particulier ? »
« Et bien, comme d'habitude. Beaucoup de nos clients sont avides d'informations sur les mouvements de riches marchant. »

Les deux Shinobi du Shukai avaient ce qu'ils voulaient. Il n'avait plus qu'à intervenir et à leur « casser la gueule » au style Sahori afin de remplir cette mission avec succès ! Sauf que, et bien, ils étaient une vingtaine. Et eux, ils étaient que 2... Enfin 1 et demi, car Len n'était pas très bon en combat. En vérité, il se battait plus avec sa tête qu'avec les poings. Mais c'est aussi ce qui faisait sa force et sa particularité au sein de l'Alliance.

Et là, c'était plus du registre d'Aokiji. Vraiment. Et Len n'attendais plus qu'un simple signal par télépathie.

La messe était dite. Leur homme venait de cracher le morceau. En effet, les messages espions circulant en toute illégalité concernaient les flux de riches marchands sur le territoire de l’Alliance. Une information anodine aux premiers abords, mais cela pouvait très vite s’avérer très dangereux pour les personnes concernées. Les faits et gestes de ces marchands étant connus de tous ces bandits, ils devenaient donc vulnérables face à ces derniers. Maintenant qu’ils avaient l’information qu’ils étaient venus chercher, il était temps pour les deux Genins de débarrasser le Shûkai de cette racaille.

Sans prononcer un mot, Aokiji avait joint ses deux mains afin d’effectuer un mudra. Il resta discret, n’attirant pas ainsi l’attention du criminel, concentré sur Len. Le Samui s’avança alors et fit apparaître 5 pics de glace en face de lui. Le pseudo mafioso ne cacha pas sa surprise face à ce revirement de situation, mais il était déjà trop tard. Dans un espace aussi restreint, ajouté à l’effet de surprise, il n’avait aucune chance d’échapper à la technique du Genin.

« Bande de vermines. Il est temps de faire un gros nettoyage dans cette ville. »

Les stalactites s’enfoncèrent dans la chaire du bandit, projeté en arrière. Sous la douleur, il poussa un cri de détresse, qui avait surement alerté ses comparses. La situation se corsait. Il y allait avoir confrontation, c’était inévitable. Malgré un sang-froid déconcertant, Aokiji ne pouvait cependant pas affronter toute cette bande seul. Il allait avoir besoin de son cher coéquipier en soutien.

« Tu ferais mieux de retourner dans ton corps. Je ne pourrais pas les avoir à moi seul. On va devoir se battre et travailler en équipe. T’es prêt ? GO ! »

Le Samui joint à nouveau ses mains et effectua un long et rapide enchainement de signes. Alors que la bande se précipitait vers la porte du bureau, ils furent coupés dans leur élan par un impressionnant monstre hybride, constitué de chakra Hyôton, qui jaillit du placard à balai afin de se fracasser au centre la pièce. Fauchant quelques ennemis au passage, l’entité de glace, mi-tigre mi-dragon, gela une grande partie de l’entrepôt.


Les hostilités avaient été lancées. A l’opposé, Aokiji aperçut le Yamanaka, à nouveau dans son petit corps frêle d’adolescent, ainsi que son propre clone faire leur entrée sur la zone de combat. On allait enfin voir de quoi le petit Len était capable dans une telle situation.

Ni une, ni deux, Aokiji avait déjà pris les devants et envoyés le signal de combat à Len. Et au vu de son attaque, cela lui glaça le sang. Au sens propre du terme, car c'était sans aucune hésitation qu'Aokiji avait enfoncé 5 stalactites de glace dans la chair du Chef du gang. D'abords surpris d'une telle violence, Len fut légèrement désorienté quand Aokiji lui dit de regagner son vrai corps pour venir l'aider. Et c'était ce que le Passeur fit sans se faire supplier.

Effectuant une rupture, Len repris connaissance non loin. Sans perdre un instant de plus, il fonça vers le repère des bandits. Alors oui, le petit chat n'avait AUCUNE force brute. Au niveau du combat, il était tout aussi adorable et puissant qu'un petit chaton tout mignon aux yeux bleus. En soit, pas très utiles contre une bande de bandits super sauvage ! Sauf que, malgré qu'il soit littéralement en sucre, le Passeur possédait quelques atouts très utiles : l'esprit, la rapidité, l'agilité et la Ruse. Oui, ce petit filou était aussi rusé qu'un renard, pour ne pas faire une petite référence à son pays natal.

Entrant dans la pièce, le petit chat se rendit rapidement compte que tous les regards étaient focalisés sur Aokiji. Sans attendre un instant de plus, Len fonça et glissa sous un des bandits, avant de lui foutre au passage un coup de Kunaï dans les burnes. L'Homme poussa un hurlement de douleur ! Parfait ! Plongeant les autres dans un Genjutsu, il modifia les mémoires de 3 autres pour qu'ils ne supportent plus... Les hurlements. L'effet fut immédiat, et ils se jetèrent sur le malheureux récemment castré. Deux se retournèrent ensuite vers le blondinet. Côte à côte, ils approchaient de lui menaçant.

« Regarde à côté de toi ! »

Il synchronisa cette phrase en prenant le contrôle d'un bras de chacun des types. Et dès qu'ils tournèrent la tête : VLAN. Chacun se prit un violent coup de poing de la part de l'autre, et Len, riant, effaça son existence de l'histoire. Et les deux se mirent à se battre... Sauf qu'un approcha pour foutre un coup au petit renard. Prenant un air de pitié, l'homme s'arrêta net, attendri par ce visage d'ange et d'un petit Genjutsu. Très lourde erreur ! Dès qu'il fut hors de danger, Len le perturba avec une autre technique Yamanaka et lui arracha sa ceinture, avant de baisser son pantalon. Quand celui-ci voulut le poursuivre, il tomba comme un bleu sur le sol, s'éclatant la mâchoire.

Continuant sa course de la fourberie, quand Aokiji glaça le sol, Len se mit a glisser entre deux bandits pour les faire tomber contre le sol. Patinant sur la glace avec agilité, le petit Renard gagnait encore un avantage dans cet environnement : il avait appris à être agile sur tous les terrains lorsqu'il était voleur, et encore plus sur la glace depuis qu'il était l'élève d'un Samui tyrannique.

Sauf qu'après toutes ses petites actions, Len était juste... Poursuivis par les trois-quarts des bandits restant ? Mais franchement, il croyait vraiment pouvoir rattraper le petit chat en pleine course ? Que nenni ! Effectuant un parcours d'obstacle en passant sous les tables, et éliminant ses adversaires en provocant des gamelles, il essayait de facilité le travail d'Aokiji. Et fonçant en sa direction, il glissa entre ses jambes avant d'envoyer :

« Je te laisse ceux-là ! »

Les trois derniers adversaires encore debout après cette course-poursuite. Oui, Len ne gagnait pas avec honneur, il n'était pas assez fort pour ça... Mais c'était bien un Prince de la Fourberie, et il gagnait toujours sur ce terrain de jeu.

Len se montra étonnement efficace. A défaut de bénéficier d’une condition physique exceptionnelle, le petit Yamanaka compensait largement ce manque par sa fourberie. Seul contre une bonne poignée de bandits, il parvint sans toute attente à se débrouiller et réduire leur rang. Malgré des enchainements efficaces et minutieux, le blondinet atteignait cependant ses limites. Aokiji, qui lui s’occupait de sa part d’ennemis de son côté, allait devoir intervenir. Son coéquipier lui avait rendu un réel coup de main, en le soulageant de tous ces adversaires. Il était maintenant temps d’élever le niveau d’un cran.

Profitant du sol gelé, le Samui et son clone se mirent alors à offrir à ses mafiosos de second rang une interprétation originale d’un ballet sur glace. Grâce à ce terrain, ils voyaient leur vitesse et agilité améliorées. Chacun un kunai en main, ils tailladaient leur adversaire à divers endroits en effectuant une dizaine de va et vient dans la pièce. Une fois leur redoutable enchainement terminé, les deux Aokiji se regroupèrent auprès de Len. Leurs adversaires étaient à terre. Cette bande, qui ne faisait déjà pas bonne mine, venait de se prendre une rouste par deux blondinets.
Le Samui se tourna vers son acolyte, assis sur le sol, de toute évidence fatigué après le parcours du combattant qu’il venait d’effectuer. Lui tendant la main, le jeune homme l’aida à se relever. Il posa ensuite cette dernière sur la tignasse blonde du Yamanaka, geste qui pouvait se traduire grossièrement par : « Beau boulot ! ».

« Je pense pouvoir dire sans trop m’avancer que nous leur avons donné une bonne raclée. Nous ferions mieux d’appeler de contacter la capitale pour conduire tout ce beau monde en prison. »

Maintenant que cette affaire était réglée, le binôme retourna au petit village afin de faire le point. Ils venaient de démanteler un réseau d’espionnage, dans un premier temps, puis, dans un second temps, ils venaient de boucler la première épreuve de l’Examen Chûnin ! La suite de celui-ci était un véritable mystère aussi bien pour Aokiji que pour Len. Avant de reprendre le chemin de la capitale, le Samui tenait tout de même à dire quelque chose à son partenaire de mission.

« Je n’arrive pas à croire que je vais dire ça mais, on fait plutôt une bonne équipe, tu ne trouves pas ? »

Il est vrai que le jeune homme avait eu dû mal à supporter le Yamanaka durant leurs premiers échanges, mais aujourd’hui, il s’étonnait même d’apprécier la petite bouille du garçon.

Passant sous les jambes de ce que l'on pourrait appeler désormais son grand-frère, Len s'éloigna de la zone de combat. Car malgré des enchaînements d'une loyauté douteuse, mais redoutablement efficaces, le petit chat était tout simplement épuisé. Car malgré tout, dans cette mission, c'était lui qui avait consommé le plus de chakra. Il était clair qu'après ça, au vu de son jeune âge et de son inexpérience, il n'avait plus rien à revendre. Mais il s'en fichait, car assis sur la glace, il était aux premières loges pour voir Aokiji mettre à terre et achever les survivants.

Car même si Len réussit à baisser et à désorganiser la bande pour le travail, rien de tout cela n'était vraiment mortel. Non, il était un soutien efficace pour foutre la zizanie dans le terrain adversaire, mais en contrepartie, c'était un piètre combattant offensif pur. Mais vu ce qu'il avait fait, le ballet sur glace qu'offrait Aokiji à nos petits patineurs les mettaient aisément K.O. Suivis de quoi, il s'avança vers Len avant de l'aider à se relever et posa sa main sur sa tignasse. Après tout, Aokiji faisait bien trois têtes de plus que le petit blondinet qui faisait encore jeune pour son âge.

Souriant à la phrase d'Aokiji avec son sourire habituel, le petit chaton était fatigué, mais pas peu fier de sa réussite. En y repensant, c'était un de ses premiers combats en situation réelle. Bien sûr, il avait dû faire des combats lorsqu'il était voleur, mais ceci était plus basé sur la fuite perpétuelle et la désorganisation totale. Plonger les adversaires dans le K.O afin de s'éclipser rapidement et efficacement. La différence avec ce combat-ci ? Il ne ce n'était pas éclipsé voyons ! Même si c'était grâce à son grand-frère de fortune que cet exploit fut possible...

« Je m'en occupe ! J'ai plus beaucoup de chakra, mais vu que j'ai pas mal d'affinité avec Papy Ôda, je ne pense pas que ça sera compliqué ! »

Posant deux doigts sur son crâne, et se concentrant, Len malaxa une dernière fois son chakra afin de contacter le Maître tyran des deux Shinobi. Et ce maître était aussi le responsable de la section Ôda, la justice, du Shukaï. Un personnage important qui avait donné un poste, tout aussi important, au jeune Yamanaka. Après avoir établi un lien télépathique, il se mit à parler à voix haute afin qu'Aokiji entende toute la conversation !

« On a réussi la mission ! En plus, on leur a mis la raclé d'leurs vies ! Aokiji leur a pété la gueule ! C'était trop marrant ! Moi j'ai fait le bordel et Aokiji à tout détruit ! C'était génial ! »

Malgré sa fatigue, Len se mit à rire aux éclats. Une attitude peu professionnelle, mais il pouvait parfois se le permettre. Surtout que le Passeur pouvait faire des rapports en une minute avec des souvenirs authentique de jours entiers et que, malgré son jeune âge, le blondinet avait un certain respect pour le Capitaine de l'Ôda.

« Attends, je te fais le rapport ! Et nous faudrait aussi des renforts pour transporter tout ce beau monde à la prison ! »

Et hop ! Aussi vite dit que cela était fait. Le capitaine avait reçu toutes les informations importantes concernant la mission. Qui avait fait quoi, qui sont les coupables, leurs motivations, et même les informations qui avaient circulé. Un compte-rendu global, que le vieux Lion des Neiges pouvait aisément approfondir si besoin. Une fois la conversation finis, Len souri à Aokiji, toujours super heureux. Hors, alors qu'il allait répondre, Len tourna de l'œil... Avant de tomber dans les bras de son grand-frère, inconscient.

Mais après tant d'effort, et d'utilisation abusive de ses techniques de manipulation, on ne pouvait pas lui reprocher.