Il était dans la pénombre et observait sans un mot

A sa droite, Shin,  à sa gauche Akishi.  Une bonne équipe qui scrutait chaque coin de la forteresse qu'ils avaient sous leur yeux.  Derrière ces murs des mercenaires de Kawa. Ou plutôt des terroristes qui désiraient semer la panique entre Konoha et Kumo,  le genre que notre homme détestait. 
Mais ce n'était pas vraiment ça le problème,  il manquait un shinobi pour faire cet assaut. Il allait avoir besoin de renfort pour l'assaut qui aurait lieu dans quelques jours. Le repérage d'abord. Ainsi, un nom vint en tête de notre protagoniste, Yanosa.  Le fameux amnésique pourrait enfin prouver de quoi il était capable, c'était le moment de vérifier ses capacités.  Surtout qu'il intéressait notre homme d'une certaine manière, un membre de plus dans ses rangs, pourquoi pas. Mais, il n'était pas dupe. Il savait la négociation difficile, après tout, il s ' agissait d'une connaissance de Kakeshuou.  Raison de plus pour s' associer à lui plutôt qu'au Capitaine de l'armée.  Qui ne tente rien n'a rien !

- Shin, rend moi service. Va chercher Yanosa, c'est le moment de voir ce qu'il vaut.

Son regard ne cessait d'observer la bâtisse.  Il était d'ailleurs bientôt l'heure de partir, il ne fallait pas tarder.
Suoh fit signe à tout le monde de dégager,  Shin disparut d'un seul coup, tandis qu'Akishi se transforma en un loup blanc qui fila dans les ténèbres de la forêt alentour. Le Capitaine quant à lui disparut dans la gueule du Caméléon tout en dissimulant son chakra.  Retour au camp établit à quelques kilomètres,  non loin d'un village. Akishi allait le rejoindre tandis que Shin s' occuperait de ramener l'amnésique.  Tout se déroulait à merveille en tout cas c'était déjà un bon début. Dans le fond notre homme n'aimait pas vraiment ce conflit, cela ne le concernait pas. Mais, il n'avait pas le choix c'était se battre pour la paix. Plutôt ironique non ? Un tas de questions défilaient donc dans sa tête.  Suoh appréciait son rôle de destructeur ,de Capitaine de l'apocalypse. Néanmoins,  il aurait aimer vivre une autre vie, sûrement dans la paperasse ou dans un bar d'une campagne perdue. Avoir son propre bar même,  pourquoi pas après tout.

Il arriva alors au bout de quelques secondes déposé délicatement par le Caméléon qui le cachait dans sa gueule. Akishi était déjà lui présent et avait reprit sa forme humaine. Pas besoin de feu, Akishi pouvait se transformer à tout moment en loup pour se réchauffer,  tandis que notre Capitaine ne quittait jamais son manteau de vapeur. Au moins il faisait la paire, c'était sûrement pour ça qu'ils étaient efficaces dans les attaques surprises comme celles de front.
Les deux prirent place, Suoh sortit une bouteille de saké. Après tout autant profiter un peu, il attrapa la bouteille de sa main et l'apporta directement à ses lèvres,  puis tendit la bouteille à son collègue qui fit de même.  Il alluma une clope par la même occasion,  c'était le soir parfait. Plongés dans leur pensée les deux hommes n'échangaient pas un mot, ils se connaissaient, ils avaient leur habitude. Mais, Suoh brisa le silence établit,  une petite envie.

- Ah Akishi, j'espère que le nouveau sera à la hauteur. Nous avons besoin de plus de bras.

Il rigola alors un peu comme pour se détendre,  mais dans le fond il partageait seulement ses doutes avec un ami. Et le loup blanc le savait, il se contenta de boire un coup et de rire.  C'était leur manière à eux de se rassurer ...

Le silence régnant fut soudain brisé.

Ils apparurent de nulle part, juste avant la tombée la nuit du jours d'après. La veille, Suoh et son équipe s'était préparée physiquement et mentalement. On ne part pas à la guerre sans s'être exercer un minimum après tout. Mais là, le sujet principal n'était pas là. Yanosa était enfin là, il semblait plutôt en forme après un tel voyage et en si peu de temps c'était remarquable. Shin semblait lui un peu plus fatigué, fallait-il le comprendre, il venait de faire un sacré aller-retour. Suoh salua alors son renfort qui venait d'arriver, les deux hommes se connaissaient, le Capitaine voyait un réel potentiel chez l'amnésique. Il y avait peut-être de la crainte à son égard, certes, pourquoi ne pas l'avouer ? Après tout on ne peut pas faire confiance à n'importe qui comme cela. Mais, dans le fond, il y avait surtout une folle envie de jugée ses capacités et de voir de quoi il était réellement capable, lui qui l'avait prétendu lors de leur première rencontre. Et dès le début l'homme se montra à la hauteur en expliquant ce qu'il pouvait accomplir dans cette mission.

Il disposait ainsi de plusieurs sceaux explosifs, intéressant, de quoi pouvoir faire péter les premiers murs de la forteresse sans problème, en tout cas Suoh pensa à ça dans un premier temps. De plus il était capable de protéger et en même temps d'éliminer des cibles bien définies. Peu à peu le plan du Capitaine se mettait en place dans sa tête, ayant bien étudié les lieux, il savait comment avancer en formation et le soutien que pouvait apporter son renfort était l'élément clef du plan. Regardant son équipe qui se tenait devant lui, il y avait une belle brochette qui se trouvait là. Shin maitrisant à la perfection le Fuinjutsu et la médecine, Akishi le Taïjutsu et le Genjutsu. Tandis que pour Yanosa, nous allions très vite être fixés, mais lorsqu'il enleva son Kimono on comprenait très vite qu'il devait surement aimer le corps à corps au vue de ses nombreuses cicatrices. Plutôt glauque au premier abord pour des inconnus, banale pour un Capitaine de l'armée, il en avait vu d'autre, des plus jolies et des plus moches.

- Bien Je vois je vois... Voici donc le plan. Notre attaque se déroulera la nuit, Yanosa, je veux que tu prennes soin de placer des explosifs sur les murs frontaux de la forteresse. Akishi et Shin vous avancerez sur les ailes, Yanosa vous couvrira le passage en vous débarrassant des tours de garde. Ayant tout fait pété, tu vas devoir affronter un bon paquet de soldats seul, mais très vite Shin et Aki' te rejoindront. Quant à moi, durant tout ce bordel je vais passer par derrière avec mon caméléon. On se rejoint au milieu et je ne veux aucun survivant.

Les ordres semblaient clair et simple, chacun semblaient avoir compris. C'était parfait, il ne restait plus qu'à mettre tout ça en place et à s'équiper avant la nuit tombée. Notre protagoniste se dirigea alors vers l'une des tantes et y tira une malle. A l'intérieur de quoi tenir tout un régiment, des shurikens, kunaïs de partout, des fils de fer, des fumigènes. De quoi bien préparer une guerre surtout. Chacun prit ce dont il avait besoin. Pour notre homme, rien. Pas besoin de tout ça, il avait sa propre façon de se battre bien à lui, il savait que tout cela n'était que superflu pour lui. Au bout de quelques heures, l'obscurité prit peu à peu place et chassa bien vite le soleil. Bientôt ils allaient agir. Croquant dans son pouce, une goutte de sang en sortit, il posa ensuite sa main au sol et un caméléon en sortit, Yotaï. Le voyageur. Avant de grimper dans sa gueule, Suoh fit signe à chacun de se mettre en place. La mâchoire de l'animal se referma et ils disparurent. Les capacités du caméléon lui permettant de prendre les couleurs des alentours le rendaient indétectable.

Suoh contourna donc toute la forteresse bien dissimulé dans la gueule de son Kuchyose, désormais il ne restait plus qu'à entendre le bruit des explosions pour agir. C'était une bonne diversion et il était plutôt fier de lui sur ce coup, il espérait seulement que Yanosa soit à la hauteur. Il aurait bien allumer une cigarette d'ailleurs, mais cela restait complexe dans la bouche du reptile.

Sans un mot, il apparut au yeux de tous.

Suoh avait donc contourner les remparts pour attaquer le flanc arrière de la forteresse. D'une certaine manière, c'était ingénieux. Néanmoins, des risques n'étaient pas omettre, comme le fait qu'il allait devoir s'exposer seul, contre tous. Il n'avait pas peur, le général ne pouvait se le permettre, il était brave fort et fier. Tapis dans la gueule de son caméléon, il préparait ses jutsus, il allait apporter le chaos autour de lui. Aucune fleur ne serait faite à ses adversaires, c'était la destruction qui les attendaient, la peur, le sang et la défaite. Ainsi au bout de quelques instants, il se retrouva à l'endroit souhaité, ne restait plus qu'à attendre Yanosa qui ne devrait pas tarder. Patientant, Suoh analysa la zone grâce à ses dons sensoriels, assis en tailleur sur la bouche du caméléon, ses deux mains étaient jointes. Les adversaires étaient nombreux et cela ne s'annonçait pas une partie facile, mais bon. C'était son rôle, pas de prisonniers, aucun survivants, juste la mort au bout du chemin. Tandis que des lumières s'allument, d'autres s'éteignent, ce n'est qu'un cycle ...

Un Boum se fit entendre, il comprit que le moment était venu. Le caméléon ouvrit sa gueule en grand et avança sa langue. Suoh était assise sur celle-ci toujours en tailleur, ses mains cette fois-ci réalisait déjà des mudras. En quelques instants une énorme tempête prit place sur la zone, elle était constituée de vapeur corrosive, de chaleur et surtout de futurs douleurs. On entendait seulement les cris des hommes se tordant en deux face à cette blessure ou plutôt brûlure qui ne laissait aucune chance. Le capitaine de l'armée ouvrit alors les yeux, tout n'était que massacre, le décor semblait fondre sous ses yeux, des flammes prenaient même place. C'était un spectacle dès plus surprenant, d'autant plus que la forteresse paraissait réellement robuste de l'extérieur. Mais, cela ne pouvait pas être aussi simple, quelque chose semblait cloché, du moins il ressentait comme une aura négative dans les environs. Dans les flammes, des ombres semblaient flottées, très difficile à compter exactement, cependant elles semblaient ne pas bouger, statiques. Suoh sonda alors la zone, il s'agissait d'adversaires, mais ils ne semblaient ne plus être vivant, comme des zombies, leur flux étaient différents, leur chakra aussi. Il devait forcément y avoir quelqu'un qui tirait les ficelles, mais où ?

Suoh ne pouvait pas rester les bras croisés à attendre, il voulait voir de quoi ces morts-vivants étaient capables, pouvaient-ils répliquer ? Se recomposer à l'infinie. Faisant quelques mudras, un laser sortit de ses mains pour venir foncer sur l'ennemi, celui-ci n'eut pas le temps de l'esquiver. C'était le but de cette technique extrêmement rapide. Cependant, l'ennemi touché se reforma alors en quelques instants. Perplexe, le capitaine de l'armée décida de quitter le caméléon sauta sur un des rares toits bâtiments qui tenaient encore debout. Il était donc en hauteur observant les quatre monstres, il allait devoir trouvé un plan et vite. D'ailleurs, Akishi et Shin n'étaient plus très loin, notre homme ressentait leur chakra. Yanosa lui aussi était non loin de là, les compères ne tardèrent pas à se rejoindre à leur tour. Suoh prit les devants et d'un ton autoritaire prit la parole :

- Il s'agit d'un puissant Fuinjutsu, Edo Tenseï ... Cherchons celui qui mène les ficelles, Akishi repère toute les odeurs. Yanosa, occupe toi des morts vivants, j'ai besoin de temps pour repérer celui qui dirige tout ça. Shin reste près de moi, tu devras me téléporter à tout moment.

Il alluma alors une clope en pleine bataille, c'était son habitude. D'un très rapide coup d'oeil, il scruta la zone, il n'y avait rien aux alentours. Il allait devoir voir plus loin, se concentrer et cela demandait du temps. Néanmoins, il avait confiance en ses camarades, la suite ne s'annonçait que palpitante. Prenant son souffle, il y eut comme un silence, puis plus rien. Tout était éteint, autour de lui tout semblait mort, il scannait la zone ...

Il venait de le trouver ! Et c'est sans perdre une seconde qu'il se lança sur sa piste. En quelques instants sa vitesse se voyait accélérée, son caméléon le suivait toujours dissimulé non loin de lui. C'était surtout au cas où en tout honnêté. Suoh était confiant, il avait foi. Il pouvait, non, il devait réussir. Traversant le champ de bataille il esquiva une vague immense, ou plutôt lui en protégea en la scellant sans perdre de temps. C'était dans ses moments là que Suoh savait, il avait une unité d'élite avec lui et rien ne pourrait l'arrêter. Courant à en perdre haleine, il n'était plus très loin de la position repérée. Sourire jusqu'aux lèvres, le Capitaine allait tuer et accomplir sa mission par la même occasion. Complètement obnubilé par la simple idée d'ôter la vie à cet homme, Suoh en oubliait tout. Il n'y avait plus de pitié ou bien même de haine. Seulement du travail et l'accomplissement d'un objectif. Dans sa tête diverses méthodes pour le tuer résonnaient et pourtant il n'arrivait à faire son choix. Après tout, il pouvait bien le faire de plusieurs manière, mais le voir souffrir serait dès plus satisfaisant. Ainsi, le général avait quitté la scène de guerre pour se diriger vers un bâtiment qui semblait totalement vide, en apparence.

Il ne lui fallut que quelques secondes pour pénétrer dans celui-ci, il était presque invisible à l’œil nu grâce aux capacités des caméléons qui changeait sa peau au fur et à mesure du décor. Il semblait comme faire partie du mur et pourtant avançait. Seul un œil expert aurait pu le remarqué et pour le coup ce n'était pas le cas. Quelques gardes étaient présents et ce n'est sans bien mal que notre héros s'en débarrassait, ne laissant qu'une vapeur épaisse derrière lui extrêmement corrosive. Le Capitaine n'était plus très loin et une fois presque devant la salle il se jeta dans la gueule de son caméléon. Totalement invisible, ils pénétrèrent dans la pièce en s'accrochant au plafond. Le duo était totalement discret et les voir ou les sentir auraient été un exploit. C'est alors que le reptile se positionna à ce qui semblait être celui qui tirait les ficelles, celui qui maîtrisait l'Edo Tenseï. Il était là assis en tailleur, plutôt âgé et semblait confiant. Grave erreur.

Le Caméléon ouvrit d'un seul coup sa gueule au dessus de l'ennemi, laissant tomber Suoh sur celui-ci qui le fit valser de l'autre bout de la pièce par un puissant coup de pied. Il aurait pu le tuer, mais cela n'aurait pas été divertissant. Et puis, après tout cela lui permettrait de mieux jaugé son adversaire. En parlant de ce dernier il se relevait tant bien que mal. Une goutte de sang débordait de sa bouche, son souffle était haletant, surement surpris par l'attaque. Le général lui souriait, il savait qu'il allait avoir son affrontement son moment de gloire. L'ennemi chargea alors en premier, un cadavre sortit du dos de notre capitaine et tenta de l'aggriper. Le caméléon n'en fit qu'une bouchée, on pouvait même entendre les craquements à l'intérieur de sa cavité buccale. Suoh ria avant de rappliquer, en un instant il chopa sa cible avec une langue immense, dons des reptiles une fois de plus. Il prit la parole :

- C'est fini ne vois-tu pas ?

Mais, quelque chose d'étrange se produisit, au moment où il tenait la victoire entre ses mains, il fut percuter de plein choc par quelque chose qui l'envoya valsé de l'autre côté de la pièce à son tour. Choc plutôt rude, mais il avait l'habitude, il allait se relever. Tandis qu'à ce moment même de la vapeur sortait déjà peu à peu de son corps, la suite n'était que sang et douleurs ...

Il venait de trouver l'origine du mauvais coup qu'il s'était prit, il s'agissait du fils de l'invocateur et apparemment lui aussi désirait vouloir en découdre. Parfait ! Tandis que la fumée sortait peu à peu de Suoh pour se rendre en direction de ses ennemis, Yanosa prit place dans la scène. Il semblait arriver au bon moment et il le savait, deux contre deux, c'était parfait. Cependant lui ne cherchait pas vraiment à se battre conscient des problèmes d'immortalité qui auraient pu se passer par la suite si l'invocateur était tué. Suoh observait donc son nouveau en train d'essayer d'argumenter ou plutôt de négocier un cessez le feu. Mais, les Hommes sont stupides et dans leur fierté ne rendent jamais les armes, en tout cas le Capitaine ne l'avait que trop remarqué. C'était à lui de rentrer en jeu désormais, Yanosa le monde est bien plus pourri que tu ne le penses et celui que tu étais avant, il en avait conscience. Maintenant, rien ne se fait sans la menace, Suoh laissa donc un peu de fumée sortirent de son corps. Il avait un plan et dès plus machiavélique. De toute façon il n'avait pas le choix, c'était soit ça, soit ça mort.

En quelques instants il envoya une sorte de boule de vapeur sur son opposant, la tête était visée pour le gêner. Mais ce n'était pas tout, ce premier assaut n'était qu'une diversion, le Capitaine lui se déplaça à une vitesse folle avant d'apparaître dans le dos du fils du vieil homme. Ni une, ni deux il mit un Kunaï sous la gorge de ce dernier, il avait réussit son coup et n'allait pas y aller par quatre chemins avec le père. Soit il arrêtait tout, soit c'était la mort qui les attendaient tout les deux, quitte à ce que Suoh doivent se défaire de tout les immortels. Bon dans le fond il n'avait pas vraiment envie, mais s'il n'avait pas le choix alors il le ferait quant même. Ainsi, pendant que l'invocateur retrouvait la vue, il fut complètement choqué de la scène qui se déroulait sous ses yeux. Le Kunaï sous la gorge de son fils semblait pénétrer un peu plus dans la chaire de ce dernier, au fur et à mesure que les secondes découlaient. Il fallait agir et vite. Et pour une fois, tout se passa bien, le vieil homme mit les mains en l'air, il était résigné. Quelques mudras et voilà les immortels disparus ...

Très vite il fut donc maîtrisé et arrêté tandis qu'Akishi et Shin ne tardèrent pas à rejoindre le groupe. Tout s'était bien passé finalement, même Suoh semblait être heureux. Surtout qu'il avait pu jugé les capacités de Yanosa et il avait de grands projets pour ce dernier. Ses capacités étaient dès plus intéressantes. Quittant le bâtiment, le fils lui fut arrêté par la même occasion, on ne sait jamais après tout et bien souvent le fruit ne tombe pas loin de l'arbre. Arrivant ainsi à l'extérieur, la vision était surprenante. Tout semblait être détruit et mis en ruine, c'était vraiment un carnage et le groupe d'élite pouvait être fier de lui. Le Capitaine prit la parole, c'était le moment pour lui de féliciter ses compagnons et par la même occasion faire une brève mise au point :

- Bien ! Je tenais à tous vous féliciter pour cet assaut remarquable. Chacun d'entre vous possédait son propre rôle et objectif et tout se passa bien. Je suis fier de me battre à vos côtés mes frères.

Il marqua alors une pause, maintenant il fallait faire un récapitulatif pour le retour et ce qui se passerait par la suite. Se raclant la gorge qui d'ailleurs était atrocement sèche, il prit la parole d'une voix plus détendue que par le passé :

- Shin tu t'occupes du rapport de mission, je le veux pour demain. Quant à toi Yanosa, nous avons besoin de discuter encore.

Tout était terminé désormais et le calme semblait peu à peu à reprendre place. Dire que quelques instants plutôt un carnage avait eut lieu, il était difficile d'imaginer le décor quelques heures avant. Tout semblait détruit, mit en ruine, comme si une tornade était passé. Alors qu'il n'était que ... quatre. Plutôt impressionnant songea notre protagoniste qui vit Yanosa se rapprocher. Celui-ci prit la parole, son but étant d'une manière humanisé le capitaine de l'armée. En effet, il ne voulait pas voir les prisonniers traités comme des déchets donc autant qu'il se rassure tout de suite, il allait être jugé. La capitaine du Buki aurait pu les tuer, il avait le droit de Génocide. Mais, à quoi bon ? Prendre une vie n'en ferait pas naître une autre et ne serait pas justice. L'Ôda déciderait donc du sort de ces hommes, Suoh avait accomplit sa mission ici, il était temps pour lui de rentrer au bercail bien gentiment. D'ailleurs Yanosa voulait en savoir un peu plus du coup, il cherchait à savoir ce que notre protagoniste voulait lui dire. Le capitaine se tourna alors vers son interlocuteur et prit la parole d'un ton sérieux et assez net :

- J'ai besoin que tu sois la main de l'ombre du Buki.

Au moins la c'était clair. Alors qu'est-ce que cela signifiait ? En fait c'était simple, Suoh voulait faire de son camarade l'"arme" du Buki, voir du Shûkaï. Ce serait lui qui irait dans les missions les plus périlleuses, à la chasse aux Nukenins, aux divers assassinats complexes. Avait-il les épaules pour ça ? Il fût un temps oui, mais désormais plus rien n'était sûr cependant une petite voix dans la tête de notre protagoniste lui chuchotait sans cesse d'y croire. Il y avait moyen de créer une relation de confiance, de partages. Il n'attendait pas une réaction immédiate de son interlocuteur, il fallait d'abord lui expliquer ce que cela signifiait, effectivement peut-être que Yanosa n'était pas emballé. Mais, si il lui restait la moindre partie cachée au fond de lui du monstre qu'il fût, alors là les choses devenaient intéressante. Plus il serait dangereux, plus il serait bon, néanmoins le canaliser deviendrait surement complexe à un certain moment, mais qui n'aurait pas tenté le coup. Cet homme pouvait devenir un allié de taille et un grand avenir se profilait à l'horizon, à lui désormais de faire les bon choix.

- J'entends par là plusieurs choses : Tout d'abord tu seras l'élément envoyé sur les missions les plus dangereuses et complexes, tu auras en charge de capturer les criminels les plus recherchés par le Shûkaï. Mais ce n'est pas tout, souvent tu devras tuer pour survivre et surtout pour le bien.

Il marqua une légère pause, au premier abord ça pouvait paraître complexe, mais tout était simple. C'était l'occasion pour le Yanosa de repartir à zéro, d'avoir un nouveau rôle et d'observer si certaines capacités ne lui reviennent. Qui aurait refusé une telle offre franchement ? Mais, Suoh était peut-être trop confiant. Il regarda son interlocuteur dans les yeux, son regard devint perçant, on sentait de la conviction dans sa proposition. D'un seul coup il reprit la parole tout en se raclant la gorge, c'était ça de fumée. Sa voix était toujours aussi droite, un certain charisme était présent ...

- Et si tu refuses ... Je te tue sur le champ ?

Il prit un air dès plus sérieux, comme si une aura noir l'entourait, comme une énergie négative s'étant apparu en lui. Mais en fait, c'était surtout une blague. En quelques secondes il se mit à rire et reprit d'un air plus calme :

- Je rigolais pour le meurtre, même si tu risques tout de même de mourir. En tout sincérité tu devrais accepter, cela pourrait être enrichissant et nous aider énormément pour le coup.

Il attendait donc une réponse de la part de son interlocuteur, en espérant que Yanosa fasse les bons choix.