Afin de comprendre [W.Eichi & Kibo]

Ce jour était l'un des plus important de mon emploi du temps. Cette réunion avec mon élève et celui de Kioshi devrait me permettre, ainsi qu'à tous les autres, de mieux comprendre ce qui s'était passé quelques semaines auparavant. J'aurais souhaité compter de Yamada à mes côtés ce jour, mais son état l'empêchait de participer à la plupart des actions récentes. En effet, ce que nous allions faire reposait davantage sur nos souvenirs, sur ce que nous avions pu voir et ressentir que sur le reste. L'heure du rendez-vous approchait rapidement, j'avais déjà préparé plusieurs rouleaux, un à disposition de chacun, des encriers, des plumes... Tout ce qui serait dit lors de cet entretien serait noté et par la suite scellé. Nous mettions aujourd'hui un mécanisme assez lourd en œuvre. Une réflexion, un analyse et une probable action, enfin, nous n'en étions pas encore là. Les derniers succins préparatifs achevés, et l'aiguille se planta sur l'heure décidée. Quelques secondes après, des coups se firent entendre sur l'épaisse porte en bois. Le visage de l'intendante se glissa pour m'annoncer leur arrivée. Je lui fis signe de les faire entrer. Restant installée, je le vis pénétrer dans mon bureau. Et la porte claqua derrière eux.

"Kibo, Eichi; installez vous. Comme je vous le disais dans la lettre, nous allons aujourd'hui nous concentrer sur l'affrontement à Tsuchi no Kuni. Pourquoi vous deux, pourriez vous me demander. Kibo, tu sais ce qui est arrivé à Yamada Kioshi, et tu as subit ce que j'appelle le mal des Furyou. Quant à toi Eichi, tu as affronté un Furyou particulier, vous êtes donc les plus à même de participer à la compréhension de ce que sont ces êtres, Nous devons dresser leurs profils. N'hésitez pas à détailler ce que vous avez vu, ce que vous avez ressenti, tous les éléments sont bons à prendre. Une fois que nous aurons terminé notre travail, toutes ces informations seront remises à la section d'analyse. Pour ma part, j'ai affronté avec Samidare Teichiro et un Konohajin, un Furyou mi-machine mi-homme, un genre de chimère... La première chose que j'ai remarquée est la substance noire qui s'écoulait de son corps. Est-ce un point commun ?"

Je me souvenais parfaitement de la scène, le démon cendré frappant le dos de la créature avec une rare violence jusqu'à en faire s'échapper, par plusieurs orifices ou blessures, une substance noire à la place de ce qui aurait dût être du sang. Si tous les Furyou sécrétaient cet étrange liquide, cela pourrait signifier certaines choses, ou au moins nous donner une première piste à étudier. Je savais déjà que mon élève, Eichi, avait été directement en contact avec cette matière et qu'elle avait provoqué chez lui certains effets inattendus. Je me demandais cependant si le cas de Kioshi était aussi lié à cette matière, ou c'était lié à autre chose comme un genjutsu. Je n'en avais aucunes certitudes. Je portai la main gauche sur un des tiroirs du large bureau et en extirpai un rapport. Celui-ci m'avait été fait par un Sunajin ayant survécu à l'attaque du fort où se trouvait la défunte Nogori Sonoshee. Il y était question des capacités de leur assaillant, mais aussi d'autres éléments, comme la présence d'un "sang noir". Je devais reconnaître que cette Kunoichi dont j'avais entendu parler en négatif avait su agir en conséquence de l'événement. Sa désertion, que je n'avais signifiée dans les registres, avait au moins servit à quelque chose...

"D'après le rapport sur la victoire de Nogori Sonoshee, ce Furyou employait des techniques à distance, et se nourrissait du chakra de ses adversaires. Celui que j'ai affronté utilisait des techniques basées sur la technologie comme un Saibogu."

Je commençais déjà à rédiger les premières lignes du compte rendu. Tout en grattant le papier de la point d'une des trois plumes, j'attendais leurs observations, leurs remarques. J'avais fini d'écrire, je posai mon regard écarlate sur mes deux interlocuteurs. Je savais à quel point se remémorer cette journée pouvait être douloureux, mais il le fallait, car cette affaire n'était pas close, car la menace était toujours présente et plus proches, certainement, qu'on ne pouvait l'imaginer.

Une lettre de la Kazekage, voilà ce que venait de recevoir notre jeune héros. Kibō était à peine rentrer de mission, il avait encore le rapport à faire avant d'aller se reposer. Cependant, la lettre de l'Habashi passait avant tout, alors sans tarder, l'élève de Kioshi lut le contenu. Zanshi lui donnait rendez-vous à Eichi et lui, le lendemain matin dans ses bureaux, afin de parler de l'affrontement qui avait eu lieu au Pays de la Terre. Il s'agissait là, que de mauvais, de terribles souvenirs. Ce fut en effet depuis cet événement que la descente en enfer débuta pour le jeune homme au regard de glace.

À la suite du combat à Tsuchi no Kuni, le rêveur avait pris conscience de sa faiblesse, il avait perdu Yuki et en revenant à Suna, il avait perdu Kioshi, ainsi que Lucy et Mikoto. Tout le monde l'avait abandonné, le laissant se débrouiller seul, au milieu des ténèbres. Avant la venue des Furyous, tout allait à merveille, mais leur apparition avait mis un terme à tous les rêves de l'utilisateur du Onkyôton. Heureusement que Eichi et Zanshi avaient été là pour le soutenir durant ce moment de remise en question. Le Wada s'était comporté comme un vrai ami, tandis que l'Habashi lui avait donné confiance et une certaine responsabilité, comme le prouve son intégration au sein du Kakumeigun.

Le rêveur avait fini tout ce qu'il avait à faire et put enfin dormir, si la personne de Yuki n'allait pas venir le hanter, comme presque toutes les nuits. Heureusement, ce soir-là, il était drôlement fatigué et il quitta notre monde assez rapidement pour se diriger dans celui des songes. Le réveil sonnait alors que le Sunajin avait l'impression d'avoir à peine eu le temps de fermer les yeux. Sans un mot, il se leva, se lava, déjeuna et s'habilla, avec sa tenue du Kakumeigun, c'est-à-dire armure et bandeau. Tel un robot sans émotion, le spécialiste en Fûinjutsu se dirigea contre le Palais du Conseil Souverain. Sur son chemin, il croisa Eichi, il lui décerna un simple hochement de tête pour le saluer, rien de plus, pas un mot.

La relève de Suna arriva à l'heure et après avoir toqué, on leur donna la permission de pénétrer à l'intérieur de la salle de réunion. Kibō s'inclina lorsqu'il se trouva en face de la Godaime Kazekage et avant de s'asseoir, il lui remit le rapport de sa mission d'hier. L'élève de Kioshi se posa et attendit que l'Ecarlate prenne la parole. Contrairement à notre jeune héros, Zanshi et Eichi avaient directement eu à faire un Furyou. Le membre de l'équipe Miira écouta attentivement les informations données par la Diplomate.

Il devait forcément y avoir quelque chose avec cette substance noire, pourquoi l'avait-il dans le corps ? Elle devait forcément servir à quelque chose. La petite amie de Kioshi termina son discours et laissa la parole aux deux jeunes, alors le membre de l'Unité Spéciale prit la parole, ayant en tête ce passé qu'il essayait à tout prix d'oublier. Or, il resta de glace, comme ses yeux, ne laissant apparaître aucune émotion, même si l'on ressentait clairement le malheur du rêveur.

• Lors de l'affrontement à Tsuchi no Kuni, je n'ai pas eu à faire directement à un Furyou, cependant, leur pouvoir était bel et bien présent. Nous étions quatre sur le champ de bataille, deux Kumojins et une Konohajin. Soudainement, un mal de tête insupportable nous a frappés. Avions-nous réellement mal à la tête ou s'agissait-il d'un Genjutsu ? Je ne saurais le dire. Quoi qu'il en soit, cette migraine nous a poussé à nous battre les uns contre les autres. Je sentais la haine, l'adrénaline, l'envie de me battre monter en moi, je n'avais jamais rien ressenti de tel. Il y avait plusieurs niveaux, au début j'arrivais à me contrôler, mais soudainement, je ne pouvais plus résister, comme s'il avait intensifié la puissance de la technique. Si les Furyous le veulent, ils peuvent nous manipuler et avec ça, il leur sera aisé de créer des conflits entre ninjas, villages ou même pays. Voilà, je pense avoir tout dit, si quelque chose me revient en tête, je vous en ferais part.

Le défenseur moral de la paix se retourna vers son ami pour lui laisser la parole, c'était celui qui en savait probablement le plus sur ces créatures. Il possédait même un peu de leur sang, Eichi était peut-être la clé pour venir à bout des Furyous et de sa Majesté.

Premières paroles sur ce thème, premier doute, premier stress... Qu'est ce que c'était cette substance noire ? Me voilà désormais érigé au rang de simple cobaye, rien de plus. J'avais survécu à une rencontre avec un de ces monstres en prenant un peu de lui alors que Kioshi y laissait tout. Désormais et comme prévu, j'étais contacté par ma Sensei pour lui donner un rapport approfondi sur ce que j'avais vécu, ce que je savais, ce dont je doutais, tout. Le moindre détails dans de telles situations revêtait une importance insoupçonnable, or ici elle était totalement palpable. Alors ce matin là, je me réveillais difficilement, aucune douleur malgré les gros coups que j'avais encaissé ces dernières semaines, rien. La perte du sens du toucher, alors que je ne voulais que faire diversion pour mes camarades. Bravo le héros, quelle réflexion en pleine action ! Tout le monde avait été puni pour un excès de témérité.

Sur le chemin, rien d'intéressant, si ce n'était Kibo, le jeune rêveur était semblait-il lui aussi convoqué, or d'après mes informations il n'avait pas combattu, il avait juste tout perdu. Mais alors cela nécessitait-il cet élan de négation de politesse, de vie dans ses yeux ? Il ne m'adressa qu'un geste neutre au possible de la tête alors que je le saluais avec mon plus large sourire. Depuis son début de carrière il avait vécu des choses affreuses, mais cela ne devait pas ruiner ses efforts à néant, les miens non plus, j'avais réussi à lui rendre le bonheur qui l'animait avant...

L'entrée dans le bureau, l'annonce de la Kazekage sur notre présence ici qui ne surprit personne, la prise de parole de Kibo qui montrait, rien qu'à entendre sa voix, sa tristesse profonde. J'écoutais attentivement ses craintes sur la possibilité d'un Genjutsu dont il aurait été victime... Rien de rien, aucun Genjutsu, plutôt de la manipulation comme pourrait le faire un Yamanaka. Je décidais donc de prendre à mon tour la parole.

- Kibō, aucun Genjutsu, c'était de la manipulation pure et dure, se rapprochant bien plus des capacités Yamanaka que des illusions. Preuve en est, le nombre de spécialistes de ce domaine ayant des sceaux de libérations surpuissants et ayant été malgré tout manipulé. De plus, mon combat s'est déroulé contre le dénommé Obli, j'ai des informations sur certains autres Furyous et une chose interpelle : La relation entre leurs noms et leurs pouvoirs. Si avant un combat nous sommes en mesure d'apprendre leur identité, nous saurons à quoi nous attendre. Pour ma part, il a été capable de nous faire tout oublier : Des notions, des mots comme frères, étrangers, frontières, alliances, il nous a fait oublier nos techniques, et surtout face à moi, il a réussi à assimiler la maitrise du Doton en encaissant une de mes techniques... Avant de me faire perdre le sens du toucher, et donc de la douleur ou du ressenti de la chaleur et de son contraire...

Je me taisais, laissant le temps à chacun de prendre des notes, d'assimiler chaque informations qu'il pouvait trouver intéressante à traiter. Or je n'avais pas fini, j'allais pouvoir aborder désormais cette substance étrange semblant les alimenter en énergie. Elle était primordiale dans l'objectif de les contrer et de les battre.

- Après, il a eu cette échange "sanguin" entre le Furyou et moi, d'ailleurs cette plaie à ma main ne cicatrisera sans doute jamais...

Je montrais ma main gauche creusée par un trou béant d'où semblait s'échapper de multiples veines noircies n'inspirant pas la confiance. Cela ressemblait plus à une gangrène qu'à une simple blessure, or je ne sentais rien, juste que parfois je voyais ces traits grandir puis rétrécir, étrange.

- Cette substance est ce qui les anime, comme nous le sang. À chaque fois que j'avais pu le toucher, ce fluide s'échappait. Ensuite le Furyou que j'ai affronté avait la particularité de manipuler cette substance comme une affinité : Il l'a modelé en dragon qu'il a ensuite projeté sur le Kumojin qui était à mes côtés. Cette technique était si puissante que même à deux, elle est parvenu à le toucher... Cela me fait légèrement penser aux anciens écrits sur les Uchiwa avec leur fameuse Lumière Céleste, Amaterazu. Le lien avec les Uchiwa, en plus du fait que les Furyou soient leurs expériences, semble aller bien plus loin : Les Uchiwa ont peut être pris les Furyous comme des réceptacles... Si c'est de cela qu'il s'agit, pourront nous les vaincre étant donné que les flammes de leur Lumière sont impossibles à éteindre ?

J'en finissais donc avec mes dernières recherches. Les similitudes avec leurs créateurs étaient bien trop grandes. Et malgré tout je me rendais compte que mon jumeau capillaire n'avait pas tord : Si il s'agissait des capacités des Uchiwa, alors oui la possibilité que ce soit un Genjutsu était envisageable pour la simple et bonne raison que jamais ô grand jamais on avait atteint un niveau de maitrise aussi parfait que pouvait nous offrir un sharingan : Izanami, Izanagi, le Tsukuyomi infini ou bien dans la situation de mon compatriote, le Koto Amatsukami qui permettait de contrôler quiconque sans que celui ci ne s'en rende compte ou puisse s'en défaire. Mes recherches sur les Uchiwa semblaient enfin porter leurs fruits et je m'érigeais peut-être en tant que le plus grand connaisseur de Suna dans ce domaine.

Toutes les informations que m'apportaient les deux chuunin me semblaient justes. En fait, en plus de collecter les caractéristiques de chaque Furyou rencontrés, nous parvenions aussi au même point d'interrogation, cette substance noire. L'allusion de Eichi à l'Amaterasu me fit sourciller, et sa question encore plus d'ailleurs. Je posai délicatement ma plume après avoir fini d'annoter sous forme de check-list les différentes informations. Je croisais les bras devant ma poitrine en fixant le chuunin. Mon regard, mon visage même, exprimait un certain mécontentement, oscillant entre la colère et la déception. Déçue qu'il pense ainsi. Si lui pensait ça, alors je n'avais pas besoin de demander au reste de la population ce qu'elle pensait, tout était perdu d'avance. Mais non, je lui répondis aussitôt sur un ton assez dur, sec.

"Pourrons nous les vaincre ? Les Uchiwa sont morts, les Senju aussi. Leur toute puissance ne les a protégé. Si les Fuyous sont des expériences de ces foutus uchiwa, alors ils périront aussi comme leurs créateurs sous le poids leur vanité et de leur extrême confiance en eux même. Ce sont des Furyou, Makka en était une aussi et nous avons réussi à l'éliminer, ou tout au moins... S'ils sont vraiment ce qu'est Makka, alors nous les battrons, c'est une question de temps. D'autre part Eichi, il me semble qu'un de ces être a été éliminé par une Sunajin, certes elle y a perdu la vie, mais cela prouve qu'ils ne sont pas invincibles. La question n'est pas de savoir si nous pouvons les vaincre, mais comment les vaincre. En nous sacrifiant ? En trouvant leurs inhibiteurs ? En utilisant leurs propres armes ? Dis-je en posant les yeux sur la main du Wada.
Eichi, tu es mon élève, je t'interdis de penser ainsi. Sais-tu ce qu'est l'Amaterasu ? Ce n'est que du chakra sous une forme particulière, certes dangereuse, mais pas invincible. La clé de la réussite réside dans un domaine : le Fuinjutsu. C'est ainsi que nous avons repoussé celui qui se faisait appelé Artifiziel. Je reportai maintenant mon attention sur Kibo.
Et toi, Kibo, que penses-tu des Furyou ? Partages-tu l'avis d'Eichi ? Te demandes-tu si nous pouvons les battre ?"

Je décroisais les bras, et repris ma plume. J'avais d'autres détails à préciser, et quelques hypothèses à formuler. Tout ce qui figurerait sur ces rouleaux seraient lus par d'autres ninjas, d'autres villages. Finalement, j'avais peut-être changé d'avis quant à la place que prendrait le village caché du sable dans cette lutte face à la menace fantôme.

La manipulation faite par les Furyous s'apparentait plus au pouvoir des Yamanaka ? Or, ce pouvoir pouvait être contré par des sceaux anti-gen, mais d'après Eichi, ces derniers ne fonctionnaient pas. Il s'agissait donc d'un pouvoir encore plus puissant ? Ces créatures semblaient incomparables aux ninjas de notre monde, ils étaient d'un tout autre niveau. Du coup, le Wada posa la question si nous avions les moyens pour les vaincre et cela eu pour conséquence de mettre en colère la Kazekage. Le pessimisme de son élève ne fut guère apprécié et l'Habashi ne manqua pas de le lui faire remarquer.

Le discours de l'Ecarlate plut à notre jeune héros. Kibō ne connaissait pas ce côté déterminé de la Godaime Kazekage et cela lui arracha un sourire. D'après elle, la solution résidait dans le Fûinjutsu et comme par hasard, les trois ninjas autour de la table étaient spécialisés dans ce domaine. L'élève de Kioshi utilisait passablement de technique à base de cet art et il le maitrisait à la perfection. Soudainement, les yeux rouges de Zanshi se posèrent sur le membre du Kakumeigun. Le rêveur resta impassible et après un temps d'attente, il prit la parole.

• Les Furyous ? Ces êtres me répugnent, l'arrogance qu'ils portent dans leurs discours les mènera à leur disparition. Je suis confiant, nous trouverons la solution pour les vaincre et apporter la paix dans ce monde. Les savoirs aussi forts me donne une motivation en plus pour les vaincre. Jamais je n'abandonnerais face à eux, quitte à mourir.

Les ninjas avaient pas mal d'informations sur les Furyous, ils ne connaissaient pas tout d'eux, mais assez pour commencer à préparer des techniques afin de les neutraliser. Pour ce qui était de notre jeune héros, il était en train de mettre en place une technique pour sceller un corps dans un sceau. Or, il était dangereux de faire une telle chose. Car, l'emprisonné pouvait toujours en ressortir, il fallait faire en sorte de détruire le Fûin, ainsi éliminer le contenu du sceau. Le membre de l'Unité Spéciale était pour le moment sur plusieurs techniques, qui étaient en cours de réalisation. S'il parvenait à les faire fonctionner, le rêveur fera un immense saut de qualité et il pourra peut-être se frotter aux Furyous tout seul, mais là n'était pas le but. Il tentait de devenir plus fort pour mettre sa force à disposition de la Diplomate. Il était au service de la paix et tout le monde devait profiter de sa puissance.

Son homologue aux cheveux blancs allait sans doute prendre la parole pour répondre aux propos de son Senseï, puis viendra à nouveau le tour de l'Habashi. La réunion touchait déjà à sa fin ? Quoi qu'il en soit, Kibō resta appuyé contre son dossier attendant que les deux autres prennent la parole

J'avais omis de préciser le fond de ma pensée. Oui Sensei je me doutais que leur air hautain les conduirait à leur perte, je n'avais aucun doute là dessus. Or j'avais eu tort de ne pas l'exprimer car la soufflante s'en suivant était exclusivement pour moi. Sur un ton totalement superflu, la Godaime commença à me réprimander sur le manque de confiance et sur le scepticisme qui m'habitait sur ce sujet. Pourtant dans l'état actuel des choses, force était de constater que les vaincre était synonyme pour nos meilleurs éléments de se suicider, de se sacrifier, comme pouvait le laisser présager l'exemple de la Habashi. Mais devant elle que pouvais-je dire ? Rien, je me tus sans rétorquer, sans doute cela surprendrait fortement mon homologue aux cheveux blancs, mais je ne souhaitais plus exprimer mes pensées directes, tant elles semblaient contraires aux idéaux de ma supérieure.

D'ailleurs quel parfait instinct de survie que celui ci développa : Il se mit au diapason parfait de Zanshi-Sama, surprenant n'est-ce pas ? Il n'avait pas tant changé que ça finalement, toujours à vouloir côtoyer les étoiles en se servant des rampes de lancement. Peu m'importait au final, je savais ce dont j'étais capable, je savais les résultats des recherches que j'avais mené. Et si le Fuînjutsu tant désiré échouait, ils viendraient sans doute tous me voir pour s'excuser.

Je sentais de plus en plus souvent le sang noir s'agiter en moi, provoquer des réactions disproportionnées et totalement inadaptées. Personne ne le savait, je devais surtout m'en séparer le plus vite possible, j'avais cette hantise affolante que je perde mon propre contrôle. Lamentable. Depuis la réprimande de ma Sensei, je n'avais pas baissé les yeux d'elle. Aucune animosité, juste une envie d'analyse des plus précises sur chaque mot qu'elle prononçait, chaque geste qu'elle faisait... Pourquoi oser me rabaisser ainsi alors qu'elle m'avait demandé mon avis ? Avais-je aussi peu de valeur à ses yeux ? Non justement, elle croyait en moi, elle voulait me remettre d'aplomb, me redonner du baume au cœur, après tout les forces shinobis auraient besoin de chaque personne apte pour les combattre, pour se sacrifier...

- Quitte à mourir... Pauvre fou. Ils ne veulent pas nous tuer un par un, par un affrontement en tête à tête : Ils veulent nous exterminer. D'un coup d'un seul. Les Furyous ne sont que des marionnettes, et tant que leur Majesté de pacotille vivra, le danger sera plus que palpable. Et qui nous dit que le Fuînjutsu sera efficace contre ce monstre ? Si il est leur chef, c'est que d'une façon ou d'une autre il est meilleur qu'eux. Nous ne pouvons pas nous permettre de nous focaliser seulement sur l'aspect du Fuînjutsu, nous focaliser seulement sur la possibilité d'une victoire sans appel ! C'est dans ce cas là, ce moment où nous serons aussi sûrs de nous que peuvent l'être les Furyous que nous tomberons ! Le propre de l'Homme fragile est de douter de lui même, il peut ainsi prendre des précautions, ce que ne peuvent pas faire les monstres, les anomalies que sont les Furyous !

Je m'étais emporté, ma voix tremblait d'énervement et mon poing s'était abattu sur ma chaise, alors que j'étais debout, la brisant net alors que je n'avais pas contrôlé ma force. Pourtant, malgré ma respiration saccadée, je ne baissais pas le regard, je fixais toujours l'Ombre du sable, d'un air absolument déterminé. Je me sentais enfin écouté et c'est alors qu'une décision grave de sens commençait à pousser dans mon esprit, comme propulsée par une force inconnue du plus profond de mon inconscient : Quitter ce bureau, quitter mes responsabilités, ne pas être le complice de décisions mettant en danger notre monde. Mais cela signifiait bien plus : Renoncer à tout ce que j'avais commencer à bâtir, à ma formation aux côtés de la Kage, à ma réputation à Suna, à mon rang et surtout à ma liberté, je serais pisté par les forces de Suna, je serais traité comme un Nukenin de premier rang à cause de mes informations et....

- Si jamais vous n'avez plus besoin de moi, si jamais je ne réponds pas à vos critères psychologiques, vos idéaux, soit... Alors laissez moi sortir de ce bureau, laissez moi de côté. Je ne semble pas à la hauteur de vos ambitions ? De vos certitudes sur la façon de les abattre ? Et bien je n'ai plus rien à faire dans vos forces... J'ai des idées, j'ai fait nombre de recherches et vous renier tout sur un exemple passé, qui vous dit qu'ils n'ont pas retenu les erreurs de leurs ancêtres, de leurs créateurs ? Je préfère sortir, vous n'avez qu'un mot à dire...

Voilà, la bombe était lâchée. J'étais simplement prêt à démissionner sans rien demander en retour. Tout laisser tomber au lieu d'affronter une chose que nous n'étions pas prêt à combattre avec nos moyens actuels. Cependant cela semblait impossible à faire entendre à ma Sensei, ou plutôt et sans doute, en la connaissant, à ma futur-ex Sensei...

"Tout à fait, Kibo."

Dis-je sous un sourire. Je ne pouvais sourire lorsqu'on parlait d'un tel sujet. Et l'autre qui ne semblait pas vouloir plaisanter n'était autre qu'Eichi, mon élève. J'avais écouté sa tirade jusqu'au bout. J'étais assez fière de son tempérament. Il ne se laissait pas dicter son comportement, une bonne chose en soi; cependant ce que je faisais à cet instant était loin d'être un dictat, lorsque je parlais il y avait toujours une multitude de raisons derrières chaque mot. On me surnommait la diplomate à certaines occasions pour bien des raisons, et connaître le sens et l'origine des mots en faisait partie. Mon regard écarlate se posa naturellement sur Eichi, et cette fois je lui souriais, brièvement cependant. Je ne savais que trop ce qu'étaient les hommes et shinobis plus généralement. Les shinobi étaient des personnes se reposant le plus clair du temps sur leurs acquis et leur capacité. Beaucoup étaient doués dans l'art du ninjutsu, du genjutsu mais peu, trop peu connaissaient réellement l'essence de leur pouvoir. Bien sûr cette vision des choses ne concernait que moi et l'exposer pouvait me faire passer pour une illuminée, oui une illuminée ayant contribué à tous les événements récents et plus anciens qui dessinèrent ce monde...

"Des précautions... Ce qui perd les hommes n'est pas le manque de précautions, mais l'impatience et l'impulsivité, c'est ce qui a perdu les Uchiwa et les Senju. Eichi, tu es encore jeune, pas beaucoup plus que moi.. bien que.. et c'est normal je suppose d'être impulsif à cet âge, mais vois-tu, il ne faut pas confondre les choses, il faut analyser chacun des mots qui sortent de la bouche des personnes, analyser chaque événement. Sans cette analyse, tu es mort, et ton adversaire vit. Penses-tu réellement que je n'ai pas pensé à d'autres solutions ? La prochaine fois, s'il y en a une, je procéderai autrement dans mon approche."

Je marquai une courte pause, le temps d'observer leur réaction, et repris de plus belle en déroulant un sceau sur le bureau, faisant apparaître et disparaître Kunaï et shuriken.

"Sais-tu pourquoi je m'évertue à vous apprendre le fuinjutsu ? Les sceaux sont la base du shinobi. Le shinobi sans ses tenketsu ne peut rien faire, que sont les tenketsu ? Que sont les points de rétention d'un sceau ? Le fuinjutsu est, à mon sens, le père de tous les autres types de jutsu, peut-être mis à part le taïjutsu, et encore. Un ninja qui maîtrise et connaît les secrets de cet art peut tout faire. Les Furyous, bien que "des anomalies", sont à l'image des hommes. Leur corps ne résiste pas aux coups mortels, et jusque là nous avons vu qu'ils n'utilisaient pas de chakra, mais une énergie particulière. Le genjutsu n'aura donc aucun effet sur eux, le ninjutsu peut être contré avec aisance, le taïjutsu met en péril celui qui l'utilise. Le fuinjutsu... Ne sert pas qu'à absorber du chakra ou en limiter l'utilisation, il permet de faire apparaître et disparaître des choses, il permet de contenir un objet, et peut servir à restreindre un corps. Vous savez, Makka n'est pas morte, mais enfermée, simplement. Certes sa capture n'a pas reposé que sur l'utilisation d'un sceau... Et sur ce point tu as raison, le fuinjutsu seul ne peut venir à bout des Furyous et c'est pourquoi il nous faut trouver une solution pour combiner les domaines..."

Et alors que j'effectuais un signe afin de faire disparaitre le kunaï qui venait d'apparaître, j'en plantai un autre au travers du papier marqué.

"D'ailleurs.."

Je déroulai le parchemin sur lequel j'avais inscris les différentes informations transmises mais aussi tout ce que j'avais pu

"Je prends vos idées en compte, si j'avais pu trouver une façon de mettre un terme à cette menace, je ne vous aurais pas fait venir dans ce bureau. Ta psychologie et ton idéal de ce monde, pour le moment, ne m'intéressent pas; et les doutes émis quant à la possibilité de ne pas battre nos adversaires non plus. Si nous doutions de nos capacités à combattre nos adversaires, vous seriez tous deux aujourd'hui des Konohajin; et quant aux Furyous, et bien nous n'aurions plus qu'à creuser nos tombes. Maintenant, Eichi, je l'ai toujours dit : chacun est libre de faire ce qu'il veut, d'aller où il veut; mais chacun devra assumer le poids de ses décisions. Que fais-tu ? Sors-tu de ce bureau, ou restes-tu ?"

Et d'un geste vif, je déplantai le Kunaï et le fis glisser vers le jeune homme.

Les paroles de son homologue aux cheveux blancs laissèrent perplexe notre jeune héros. Pourquoi parler ainsi ? Tout le monde savait que les Furyous étaient des êtres surpuissants et que les battre ne seraient pas chose aisée. Cependant, ils n'étaient pas immortels, l'un d'eux avait péri sur le champ de bataille. En partant de ce point, il fallait y croire, travailler, s'entrainer, réfléchir à des stratagèmes, etc. Les rayer de la surface de la planète était donc possible, mais alors pourquoi Eichi était aussi pessimiste ? Avait-il peur ? N'avait-il pas assez confiance en lui? Possédait-il trop de pression ou de responsabilité ? Lui, qui détenait le sang de Furyou en lui ou bien, était-ce justement cette substance qui modifiait son état d'âme ? Kibō se posait plein de questions tout en regardant son ami.

Soudainement, le Wada demanda de sortir du bureau, car il voyait qu'il n'était pas sur la même longueur que la Godaime Kazekage et le rêveur. Cela énerva quelque peu l'élève de Kioshi. Il avait envie de le prendre par le col et lui demander ce qu'il lui prenait, mais il ne le fit pas. Le regard de glace se posa sur le bracelet que le spécialiste en Taijutsu portait. Ils étaient ensemble lorsqu'il était allé l'acheter. Ce bijou comportait les noms des êtres chers que possédait le jeune homme aux yeux rouges. Parmi eux, il y avait le nom de Zanshi et de Kibō. La raison de son comportement était peut-être due à cela, il ne voulait pas que les deux autres aillent contre une mort certaine, qui sait.

Les réflexions du membre du Kakumeigun furent interrompues par l'Habashi. Le ninja le plus fort de Suna expliqua à son élève qu'il était encore trop impulsif et cela allait le mener à sa perte. Elle lui conseilla de rester calme et d'analyser les paroles des autres, car cette analyse pouvait se montrer cruciale, au point même de jouer entre la vie et la mort. L'Ecarlate continua en faisant comprendre qu'elle avait pensé à une autre solution, mais elle n'en avait pas encore fait part.

Le monologue de la petite amie de Kioshi continua expliquant pourquoi elle persistait à leur apprendre le Fûinjutsu. D'après elle, il s'agissait de la base de tous les Jutsus, car finalement, on pouvait tout faire avec les sceaux et ça, notre jeune héros en était parfaitement conscient. La Kazekage pensait que le Fûinjutsu seul ne pouvait pas venir à bout des Furyous, elle voulait combiner les différents domaines. Or, sur ce point, le membre de l'équipe Miira n'était pas d'accord. Pour lui, on pouvait venir à bout de n'importe qui avec simplement le Fûinjutsu, car cette spécialité était variée, elle pouvait être offensive, défensive, elle permettait de se déplacer, de sceller, etc. L'utilisation des sceaux était sans limite, il fallait simplement avoir de l'imagination.

La Diplomate termina son discours en expliquant qu'elle avait bien pris en compte les idées de nos deux jeunes hommes aux cheveux blancs et que chacun était libre de faire ce qu'il voulait. Cette dernière phrase était destinée à son élève, qui avait le choix de rester ou de partir, mais il devait assumer les conséquences de son choix. Même si Eichi était décidé et il voulait partir, notre jeune héros ne pouvait pas le laisser faire, il devait à tout prix le retenir, il ne voulait pas que son ami subisse des sanctions pour si peu.

• Eichi, nous avons besoin de toi. Tu es un élément clé pour la réussite de cette guerre contre les Furyous. Tu en as déjà affronté un, tu as une partie de leur sang en toi et tu mènes des recherches pour comprendre leur fonctionnement. Nous n'allons pas les attaquer demain, nous devons d'abord mettre en place une stratégie bien précise, qui pourrait marcher, mais rien ne nous dit que nous allons y parvenir. Nous risquons tous la mort dans cet affrontement, or il s'agit des risques du métier. En tant que Shinobi, nous pouvons mourir à tout moment et ça, tu le sais très bien. Personnellement, j'aimerais te voir à mes côtés lorsqu'on les aura éliminés.

C'est ainsi que l'utilisateur du Onkyôton termina sa phrase. Maintenant, Eichi était libre de faire ce qu'il voulait, mais attention aux conséquences...

Réagir comme un enfant gâté, voilà ce que j'avais fait. Une attitude ridicule pour un garçon qui voulait montrer son point de vue, erreur diplomatique en somme. Soit la voici désormais derrière moi et je n'attendais plus que le revers de ma volonté propre, or il n'arriva finalement pas : Sourire bref de ma Sensei, paroles me concernant sans une quelconque animosité qui me surprit, petit numéro d'adepte du fuînjutsu qui joua son rôle de dénominateur commun à tous les arts ninjas. Parfait parfait... Je m'avouais vaincu pour ce round, bien que le petit moment de flatterie de mon homologue Chûnin me fit le plus grand bien. J'observais le Kunai de ma sensei tourné vers moi comme pour marquer l'ultimatum. J'allais sans nul doute être ridicule en acceptant ma reddition mais reconnaitre ses erreurs était parfois, souvent, nécessaire. J'utilisais donc un de mes sceaux pour faire à mon tour apparaitre un Kunai que je plantais en plein milieu du cercle au bout de la poignée sur la table, bloquant donc l'arme de la Kazekage.

- J'en suis. J'espère juste qu'on ne fonce pas droit à l'abattoir...

En réalité, la question qui revenait sans cesse dans mon crâne était l'utilité de nos présences dans une lutte où manifestement, si les meilleurs ne faisaient pas le poids, que pouvions-nous faire nous, pauvres Chûnins ? Mais soit, j'avais ce sang de furyou dans les veines, j'avais survécu à un affrontement direct avec l'un d'eux et je savais bien plus de chose que la plupart de mes collègues sur ce genre d'adversaire. J'allais agir comme un meneur alors ? Cela me rendait dingue, je ne pensais pas être capable de motiver de jeunes personnes de mon âge à aller dans un massacre assuré pour la grande gloire des villages shinobis... Tant pis pour les notions morales, après tout cette dernière donnée n'avait plus rien à faire du tout dans le monde où nous vivions, avec l'activité que nous pratiquions. Je fixais le parchemin face à moi, scrutant toutes les données que nous avions... Rien de bien incroyable, elle voulait savoir quoi alors, l'Écarlate ?

Si elle voulait avoir des précisions sur ma rencontre, tout avait été stipulé dans mes nombreux rapports, sur mes nombreux compte-rendus de recherches, rien n'avait pu filtrer de ma mémoire qui était restée intacte, à défaut d'avoir pu sauver celle de Kioshi. Le pauvre était devenu sourd et presque fou, totalement incapable d'assurer la moindre fonctions dont il était responsable... Tout dépendait donc de nous trois ? Des éléments de ce bureau ? Bien, j'attendrais alors les nouveaux ordres, je les exécuterais sans discuter, pour essayer de terminer cette sombre histoire de mutation génétique dont sont issus les Furyous...

- Est-ce que l'on sait dans quel laboratoire ont été crée les Furyous ? Si nous pouvions l'apprendre, je serais peut être en mesure d'aller y mener des fouilles pour trouver la moindre faille, non ?

De toute manière nous ne savions pas vraiment quoi faire de plus, ils nous étaient inatteignables, c'étaient de purs inconnus pour nous, ils n'avaient même pas de corps propres et donc pas d'identité si ce n'était leurs pseudonymes et leurs aptitudes, toutes plus impressionnantes les unes que les autres.

De nouveau, j'avais écouté les deux chuunin; la morale de l'élève de Kioshi ainsi que les doutes du mien. La saute d'humeur de mon disciple sembla s'estomper, le jeune homme avait compris, probablement, le but de ma remontrance. Néanmoins je ne m'attendais à ce geste de sa part vis à vis du symbole du kunai. Comme de plus en plus souvent, tout ne reposait que sur l'interprétation et parfois même sur l'incompréhension. Enfin, je n'allais pas perdre davantage de temps dans ce petit jeu, nous avions mieux à faire. Un sourire à peine visible et j'enroulais mon sceau déchiré pour le glisser dans une poche dorsale. Maintenant que nous en étions revenus à notre affaire, je ne pouvais m'empêcher de rebondir sur les dernières phrases d'Eichi. Il était étonnant de voir à quel point il lui était facile de saute du coq à l'âne, et ce n'était pas pour déranger; au contraire.

Par le passé, les miens et d'autres; avions combattu Uchiwa et Senju dans un combat sanglant. La puissance des premiers et des seconds n'était plus à remettre en doute et penser que leur expertise ne s'arrêtait pas uniquement au champ de bataille fut certainement plus que judicieux. Mon élève souleva donc un point des plus important et pour le moins intéressant. J'y avais songé, mais malheureusement et ce malgré mon expérience, j'avais toujours été incapable de déterminer l'emplacement exact d'un tel endroit : un laboratoire. Nous pouvions soumettre de nombreuses hypothèses à ce sujet mis au final le résultat serait toujours le même : impossible de trouver cette place sans fouiller chaque pays un par un. Autant dire chercher un dixième d'aiguille dans une meule de foin. Enfin, l'idée avait le mérite d'être exposée.

« Trouver un tel endroit, en étudier les tréfonds... Serait une chose formidable, non seulement dans le début de cette guerre contre les Furyou, mais aussi pour diverses autres applications... Cependant, il faut le trouver et malheureusement, il me semble que nous ne disposons d'aucun indice, ne serait ce que de son existence. Les shinobi sont en général assez doués pour cacher des secrets, et celui-ci doit être profondément dissimulé. Enfin, cela représente une piste non négligeable. Suna pourrait en effet préparer une mission visant à leur découverte... »

Dis-je en fixant le jeune Wada. Je croisai maintenant les bras sur mon bureau en relisant silencieusement les informations que nous avions recueillies. J'attrapai aussi ceux des deux Sunajin et après un rapide coup d'œil, les glissai dans le premier tiroir sur ma droite. Quant à celui que j'avais rédigé, je le roulai soigneusement et l'enfonçai dans un cartouche que je scellai immédiatement. Le cylindre rouge rejoignit les deux autres exemplaires, et je refermai le tiroir, le verrouillant d'un simple tour de clé. Finalement cette réunion avait du paraître aux deux jeunes ninjas assez étrange, peut-être se questionnaient ils sur la raison de leur présence ici plutôt que des membres plus qualifiés du Kakumeigun. Certes ils m'étaient parus comme importants dans la démarche que Suna entamait, mais surtout, ce deux jeunes gens comptaient parmi les rares personnes de confiance que je connaissais. Non pas que je n'accordais aucune confiance aux autres Sunajin, mais... Certaines choses demeuraient définitivement sans raison explicable.

L'atmosphère était tendue. La Godaime Kazekage, ainsi que Kibō attendaient avec impatience la réponse de Eichi, qui devait soit rester, soit partir de la salle et en assumer les conséquences. Finalement, le verdict tomba et le Wada décida de rester autour de la table, afin de trouver une solution pour contrer les Furyous, il espérait simplement ne pas foncer tout droit à l'abattoir. Notre jeune héros relâcha un soupir de soulagement, mais intérieurement. Il ne voulait pas que son ami parte et entache sa réputation ou bien, perde l'estime de Zanshi. Cependant, tout revint à la normalité et sans perdre un instant, le spécialiste en Taijutsu releva un point essentiel.

Il posa la question, en demandant si l'on avait des informations concernant les laboratoires où ont été conçus les Furyous. Découvrir un tel endroit permettrait au monde shinobi de faire un immense saut en avant dans la lutte contre ses être sombres. Effectivement, il y avait très peu de chance de tomber sur ce lieu cité par Eichi, du moins, d'après la Diplomate. Or, elle ne cacha pas l'intention de préparer une mission ayant pour but de découvrir ce mystérieux endroit. Kibō sentait que cette mission était faite pour lui, il voulait prendre en charge cette initiative et créer son petit groupe d'éclaireurs.

• Si vous n'y voyez aucun inconvénient Kazekage-Sama, j'aimerais mener cette mission. Eichi devrait plutôt se consacrer sur les expériences qu'il mène, car je suis sûr qu'il trouvera quelque chose. En attendant, je tenterais de trouver ces fameux laboratoires.

Le membre du Kakumeigun n'avait pas réellement apporter un plus dans l'avancement des recherches, alors que le Wada se donnait corps et âme pour trouver quelque chose. Il s'agissait d'une occasion rêver pour faire avancer les choses bien plus rapidement, mais fallait-il encore trouver ce lieu. La réunion touchait à sa fin et l'élève de Kioshi n'attendait que le feu vert de sa supérieure pour préparer cette mission. Peut-être que Eichi désirait encore prendre la parole, avait-il une autre idée de génie ? Kibō regardait les deux autres en attendant de voir qui allait prendre la parole en premier, quoi qu'il en soit, lui en avait terminé avec les discours pour aujourd'hui.

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Afin de comprendre [W.Eichi & Kibo]

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