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 Quelque part près de la frontière de Kusa, les anges meurent... [Y. Hiro, Kamejiro / Libre]

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Gogyou Natsu
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Message(#) Sujet: Quelque part près de la frontière de Kusa, les anges meurent... [Y. Hiro, Kamejiro / Libre] Quelque part près de la frontière de Kusa, les anges meurent... [Y. Hiro, Kamejiro / Libre] EmptyLun 23 Juin 2014 - 15:27

Nous venions mon compère et moi, d’arriver tous près de la frontière entre le Pays de l’Herbe et celui de la Pluie. Déplacements en déplacements, petits criminels qui frappent et disparaissent aussi vite qu’ils sont venus, voilà ce que nous étions. N’exister sur aucune fiche de renseignement, paraître pour de petits voyous locaux là où nous nous espérions avoir un plus grand terrain de jeu, voilà ce nous faisions. Pour le moment, nos objectifs se limitaient à rattraper le temps perdu. Rattraper ces si longues années de privation. Nos besoins immédiats se limitaient à prendre du plaisir, quel qu’il soit, quel qu’en soit la manière, se vautrer dans un luxe qui n’est pas le nôtre et surtout, disparaître peu après nos trop nombreux méfaits. Le dernier en date : avoir vécu sur le dos des habitants d’une bourgade plutôt paisible pendant deux jours, avoir profité des largesses de leurs femmes et des richesses du plus riche habitant. Deux jours, un bref moment qui avait du paraître une éternité pour ceux qui nous avaient enduré. Avant d’avoir affaire aux services de surveillance encore défectueux de ce pays de l’Herbre, nous avions finalement opté, Hiro et moi, d’aller rendre visite aux gens du pays voisin : Ame no Kuni. Notre route avant d’accéder à ce pays humide, s’arrêtait à une dernière ville fort habitée : Kloama. Une cité marchande. Une de celles dans laquelle les activités criminelles étaient aussi facilement masquées que les hurlements d’une fan « enjaillée » dans un concert de rock.

Très vite, nous étions parvenus à nous faire remarquer par un des gangs du coin. Son patron nous fit rapidement signer un juteux contrat pouvant nous permettre Hiro et moi de pouvoir bénéficier de quelques cailloux à forte valeur marchande, vous voyez ce que je veux dire ? La tâche à effectuer ? Un meurtre. Rien que ça. Éliminer le chef de la faction rivale, celle qui détenait un peu plus de la moitié des bénéfices de tout l’argent sale qui circulait dans cet endroit du pays de l’herbe. Une tâche pouvant sembler ardue, mais mon duo avec mon pote Yamanaka était plein de petites richesses forts utiles. Bien entendu, la tache fut rapidement exécutée. Proprement avec beaucoup de sang à la clé. Que faut-il attendre d’un Jisetsu scélérat et d’un Yamanaka ayant perdu toute notion de valeurs positives ? Jusque là, tout allait bien. Seulement, lorsqu’il fallut nous faire payer, lorsqu’il fallut que l’on accède au caillou, récompense de notre travail, le commanditaire se dérobait. Il nous donnait de faux rendez-vous, nous fuyais, tentait de se rendre introuvable. Croyait-il pouvoir nous échapper ainsi ? Il se trompait, lourdement d’ailleurs ! Mon compère, expert en matière d’interrogatoire, était rapidement parvenu à savoir où trouver l’homme sans paroles, le scélérat de bas étages. Nous avions décidé de lui rendre une petite visite de courtoisie.

Hiro et moi avions finalement trouvé le quidam dans un bar de la place. Un des nombreux locaux lui appartenant, à priori le plus gardé, le plus surveillé. Pour nous y infiltrer ? Quoi de plus facile qu’un henge ? À l’intérieur du bar, nous l’avions trouvé, assis dans un fauteuil haut de gamme qui devait lui offrir un confort digne d’un pacha. A ses côtés, des femmes sexy, à peine habillées lui servaient de compagnie. Deux hommes armés se tenaient tout près attentifs à ce qui se passait dans le coin. C'est eux qui tournèrent la tête vers mon compère et moi les premiers, lors de notre entrée. Leur regards en disaient long. D’entrée, nous avions été repérés à n’en pas douter. Il s’agissait de senseurs à tous les coups. Leurs regards appuyés, leurs mains posées sur leurs armes, leur air menaçant… Le scélérat avait tout de suite compris, lui aussi. Il s’était aussitôt lové dans son fauteuil comme s’il se sentait tout de suite moins en sécurité tandis que les femmes, elles cherchaient à comprendre la raison pour laquelle leur joujou venait subitement de changer d'attitude. En m’approchant de lui, mon apparence changeait pour devenir celle véritable sous le regard médusé des quelques civils présents. Hiro, lui, restait en retrait pour surveiller la salle tandis que je marchais tranquillement vers le boss.

_ Tu pensais pouvoir nous duper aussi facilement l’ami ?
_ Qu’est-ce que c’est que ce bordel ! Fils de ch*** comment oses-tu t’adresser à moi sur ce ton ?

Le ton du « Boss » semblait à la fois pris de panique et outré par la manière peu conventionnelle avec laquelle je tutoyais le scélérat. Mon air guoguenard tandis que je continuais à m’avancer vers celui qui n’était rien de plus qu’un mort debout à mes yeux, devait paraitre bien étrange au milieu de cette salle à laquelle la tension paraissait à présent bien palpable. Les deux gardes avaient finalement sortis leurs lames. L’un tenait un katana ostensiblement vers ma direction, tandis que l’autre faisait tournoyer deux kunais dans ses doigts d’un air décontracté. Ils pensaient avoir la classe, ils pensaient avoir affaire à n’importe qui hein ? Soit.

_ Tu nous dois quelque chose du con. Et ce quelque chose, tu vas nous le donner immédiatement ou tu regretteras bien vite jusqu’à ta naissance…

Menacer, j’adorais ça ! J’aimais voir les gens pisser dans leur culotte. Et comme j’étais dur en affaire, il fallait que je fasse comprendre à mon interlocuteur que je ne badinais pas. A peine m’être avancé d’un peu, que l’homme aux kunais tournoyants les envoya sur moi non sans les agrémenter d’un effet que je connaissais plutôt bien. Les kunais étaient enrobés d’air, histoire de les rendre plus tranchants, mais aussi plus rapides. Un truc rapide et efficace. Mais un truc qui ne fonctionnait pas sur moi. La suite de l’histoire, le lanceur ne l’entendra jamais, pas plus qu’il ne la comprendra, bien qu'il l'ait ressenti… Ses kunais s’étaient retrouvés tous simplement fichés dans sa propre chair, dans le dos. Curieuse trajectoire n'est-ce pas ? Les objets métalliques avaient transpercé son cœur, après être apparus derrière lui sans que l’on ne comprenne ce qui s’était passé. L’homme s’était écroulé sur le champ avec une décevante mine d’incompréhension, un filet de bave de sang sur le coin droit de la bouche. Mort pour rien. Quelle triste fin.

Mon regard dur, et à la fois moqueur se porta sur l’homme au Katana. Lui regardait hébété à la fois son compère et moi-même. Il devait me prendre pour une espèce de démon. Un monstre à l’apparence humaine. Tout ceci n’était pas bien loi de la réalité. Restait à savoir s’il souhaitait la même fin que son collègue. Une mort pour les beaux yeux d’un homme malsain, le jeu en valait-il la chandelle ?

A priori non. Laissant tomber son katana, le ninja reculait, s’écartant de celui qu’il était censé protéger au péril sa propre vie. Ce dernier s’étouffait déjà de jurons tandis que plus que jamais, il s’affaissait dans son fauteuil. Je m’approchais alors de lui. Enjeambant le malheureux de tantôt. Mon bras droit se saisi puissamment du "Boss", le tenant par le col, l’empoignant plutôt avant de rapprocher son visage bouffi de peur, du mien. Je serrai fort, il devait étouffer. Juste un peu. Juste ce qu'il faut.

_ où est le joyau que tu nous dois ?
_ P…Pitié, il est, il est dans mon coffre-fort, chez moi !
_ Et c’est où chez toi ?

Tandis que j’étais à moitié absorbé par mon interrogatoire, le vil, lui, tentait discrètement de retirer un couteau de sa poche. Espérait-il me le planter quelque part ? Je ne le cru que très tard, presque au moment où la lame allait se ficher dans ma chair, sous mon cœur. Les relféxes d’un shinobi sont éminemment plus rapides que les gestes d’un civil. Je parvins au dernier moment à tenir la lame pour la lui planter dans le plexus solaire tandis que ses faibles bras m'opposaient une ridicule résistance. Je venais de le tuer, ni plus ni moins. Dans un accès de rage, je préférais ainsi mettre fin à la vie de cette souillure plutôt que de retrouver le diamant qu’il m’avait promis. I don’t care. Restait à espérer que Hiro, lui me pardonne.

M’étant retourné j’allais comme si de rien n’était, j'allaais m’asseoir au bar commander un truc fort. Tout ceci m’avait passablement énervé.

_ Ce bâtard vient de me gâcher une belle affaire. Va rapidement falloir trouver un client plus honnête.

Voilà ce que j’avais laissé entendre. Je me parlais plus à moi-même qu’à Hiro ou à quelqu’un d’autre, mais qui sait ? Peut-être que ces paroles en l’air susciteraient quelques réactions ? Je portais alors le liquide froid à mes lèvres. Celui-ci, en entrant dans mon œsophage, chauffait tout sur son passage. Voilà de quoi me calmer. Pour un temps...
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Bakushô Mitsue
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Message(#) Sujet: Re: Quelque part près de la frontière de Kusa, les anges meurent... [Y. Hiro, Kamejiro / Libre] Quelque part près de la frontière de Kusa, les anges meurent... [Y. Hiro, Kamejiro / Libre] EmptyLun 23 Juin 2014 - 16:36

Assis à une chaise d’un bar à Kusa no Kuni, j’observais un homme dans un fauteuil qui semblait plutôt confortable. Mon bandeau frontal – que j’avais majoritairement à mon biceps, question de style – avait été rangé dans ma sacoche tandis que j’attendais que quelque chose ne se passe. Un verre de soft à la main, une capuche retroussé cachant les trois quarts de mon visage, je regardais cet homme du coin de l’œil me faisant le plus discret possible – chose relativement difficile pour un expert en force brute. Je buvais, patiemment, jusqu’à l’arrivé d’une personne. Je jetai un œil rapide sur lui avant de reprendre ma filature. Cette personne m’intriguait puisqu’elle s’approcha de ma cible tandis que celui-ci s’avérait plus méfiant. Ses hommes de mains se préparaient à lancer l’assaut – l’arrivant changeait peu à peu de visage jusqu’à prendre sa forme original. Ainsi donc c’était l’homme que je recherchais. Je poussais mon verre du bout de mes doigts, prenant le rebord de la capuche entre mon pouce et mon index – mais je fus rapidement coupé dans mon élan lorsque les deux gardes du corps commencèrent à attaquer l’individu qui, avec une grande agilité, les mis au tapis.

C’était au tour du chef d’en prendre pour son grade. Apparemment, le Jisetsu – je pouvais le certifier par son petit tour de magie lors de la riposte du kunai – avait un prix à récupérer mais il n’avait eu son dû. Je souriais dans l’ombre que m’offrait ma capuche. Le chef du gang se fit coller au mur et lever par la seule force du biceps de ma cible tandis qu’il tenta de riposter mais le jeu se retourna contre lui. L’homme collait au mur se prit son propre couteau dans le plexus et perdit la vie après avoir dit où se trouvait ce que recherchait le Jisetsu – en l’occurrence, un diamant ou quelque chose s’en rapprochant. Celui-ci d’ailleurs semblait maintenant énervé et décida d’aller boire un verre au bar, râlant sur ce qu’il venait de se passer. Il rechercherait par la suite un client plus honnête, dit-il avant de boire une gorgée de son alcool. Je secouai la tête : si âgé et pourtant si puéril. Du creux de mes genoux, je fis reculer ma chaise en bois qui racla le sol provoquant un petit crissement qui me fit frissonner. D’un geste habile, ma capuche se retrouva dans mon dos tandis que je ne laissais qu’un nuage de fumée avant de me retrouver assis sur le bar, dos au serveur mais en face du Jisetsu.


    « Il est dangereux de boire un alcool aussi fort si vite… » Dis-je tout en prenant les bords du verre du bout des doigts, déplaçant celui-ci vers le barman. « Tout comme il est dangereux de dévoiler ses pouvoirs en public… » Balbutiai-je dans son oreille, m’étant préalablement rapproché de lui. « Mais tu sais sans doute de quoi je parle, n’est-ce pas ? »

Laissant un temps de silence, je m’éloignais de son oreille tandis que je me laissai glisser avant d’atterrir sur la terre ferme. Je saisis le tabouret et me mis assis. Mes coudes se logea sur le comptoir, mon regard observa le miroir et je distinguais clairement des hommes de main du défunt venir le ramasser. Je faisais exprès de ne pas en dire de trop au Jisetsu, je savais qu’il allait me poser mille et une questions, mais je comptais le mettre un peu dans l’ignorance : moins il en savait, mieux il se porterait. Pour se faire, mon identité ne serait pas dévoilé, ainsi que mes compétences au combat, mon statut au sein du Shûkai ne lui sera non plus pas communiqué – sauf si bien sur mon visage aurait fait le tour des pays de l’Alliance pour les informer de qui était le Bras Droit du Capitaine de l’armée…

    « Si j’ai bien compris, il était ton client… » Je commençais à analyser la situation. « Et il ne t’a pas donné ton dû… Chose pour le moins habituel dans ce domaine, tu ne trouves pas ? » J’ironisai la situation. Peut-être que cela allait le faire réagir… « Encore une fois, d’après mes suppositions, tu t’amuses à tuer les gens sur commande, une sorte de tueur à gage, c’est bien ça ? » Un sourire se dessina sur mon visage, mes yeux plissés par celui-ci, je le regardais. « Inutile de tenter quoi que ce soit contre moi, ce serait peine perdue ! »

Puis je déposai un billet au barman en lui précisant que la boisson du Jisetsu était pour moi et qu’il pouvait garder la monnaie. L’argent n’était plus une réserve que je devais compter chaque jour de la semaine. Mon statut de Bras Droit m’offrait l’avantage de bénéficier d’un salaire mensuel pouvant m’entretenir pour les dix années à venir. Puis je tapai rapidement du poing sur la table tout en continuant de lui parler, afin d’appuyer mes propos.

    « Tu te retrouves dans une sacrée mélasse maintenant, tu le sais ça ? » Un signe de tête prouve mon embêtement. « Parce que je ne peux me permettre de laisser un tueur en liberté, ce serait à l’encontre de mon éthique. En revanche… » Je pris un instant pour réfléchir. « Je te donne l’occasion de sauver ta vie… Et celle de ton pote aussi » Dis-je tout en montrant l’extérieur d’un mouvement de la tête. « En tant que fournisseur, tu as probablement des services à offrir, non ? Alors, que proposes-tu ? Quelle valeur donnes-tu à ta vie… A VOS vies ? »

Je n’allais naturellement pas le tuer. Le mettre en prison me paraissait être une bonne option que je logeais dans un coin de ma tête. Mais je voulais tout de même lui mettre une certaine dose de stresse, assez pour qu’il puisse me manger dans le creux de la main… Vas-y mon petit, je t’écoute.

Spoiler:
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Message(#) Sujet: Re: Quelque part près de la frontière de Kusa, les anges meurent... [Y. Hiro, Kamejiro / Libre] Quelque part près de la frontière de Kusa, les anges meurent... [Y. Hiro, Kamejiro / Libre] EmptyLun 23 Juin 2014 - 19:33

Je scrutais, oui, c’était le bon terme, l’homme qui venait s’asseoir auprès de moi. Il perturbait mon karma et ne s’en rendait même pas compte. Ce dernier venait d’apparaître face à moi. Il occupait la chaise à mes côtés après que j’eu deviné que la petite détonation dans mon dos n’était autre que le fruit d’un mouvement rapide voire d’une petite téléportation. Je regardais plus précisément l’homme afin de graver en moi son image tandis qu’il me parlait. Des cheveux blancs, une tenue plutôt noire, pas grand-chose d’autre à noter sinon une légère impression de me retrouver face à un homme du type carnassier. Ce gars-là était comme moi. Un tueur. Il n’avait pas peur de la mort pas plus qu’il ne craignait la donner. Au delà de ces deux aspects, il devait être fort. En tous cas assez, pour que mon petit manège ne l’ait pas tétanisé sur place. Un petit sourire carnassier s’affichait au coin de mes lèvres tandis que je buvais à nouveau la liqueur qui brûlait à nouveau mes entrailles.

Je venais de poser mon verre sur le comptoir. Les mots de l’individu raisonnaient dans mon esprit. Il essayait d’analyser mes actes histoire de deviner qui j’étais. Ce qu’il avait vu lui permettait de pouvoir assez bien définir quel type de personne j’étais. Très bien. S’il osait s’approcher de moi ainsi et échanger avec moi, c’était pour la seule et unique raison que je l’intéressais. Tout de suite, dans mon esprit, le rapprochement avec le potentiel client que j’évoquais de mes vœux, peu avant se fit naturellement. Cet homme pouvait en devenir un. Il n’y avait pas de doute. D’ailleurs le fait qu’il paye le verre de liqueur que j’avais demandé au barman confirmait tous mes doutes. Il restait que cet homme à la chevelure blanche pouvait également être un membre du service d’ordre de ce pays. Un de ces gars zélés qui ne savait pas quand rester sagement assis lorsque la situation le nécessite. S’il était assez stupide pour croire qu’il pouvait me capturer là, maintenant, il se fourrait le doigt dans l’oeil. La difficulté, voyez-vous, c’est que le destin avait placé sur ma route un homme en lequel j’avais une foi complète. Un homme avec qui l’harmonie était proche de la perfection. Lui à mes côtés et moi, avec lui, nous étions pas loin d’être invincibles. Quel que soit la puissance de ce gars aux cheveux blancs, il ne pouvait rien contre moi. Et même mieux, il était en mauvaise posture. Chose qu’il me fallait rapidement lui faire comprendre.

_ Tu crois vraiment que je suis dans la merde ? Si c’est le cas c’est que tu n’as pas absolument pas saisi qui je suis.

Je me retournais vers le barman et lui demandais un nouveau verre. Cette fois –ci du saké. Un pur, un vrai, un fort. Toutes ces émotions me montaient à la tête et les effets de la liqueur me donnaient un léger sentiment de puissance. Déjà que j’étais loin de me sentir menacé... Le barman s’exécuta illico presto. Il avait peur de moi et il aurait adoré que je disparaisse de sa vue, là et tout de suite. Je remarquais tout ça dans ses gestes. Tout comme j’entendais bien au son que faisaient ceux qui s’affairaient derrière moi, que le corps du boss était vidé quasi religieusement. Dans l’idéal, il valait mieux pour moi de déguerpir. Gérer 2-3 cas, c’était vite fait, devoir se coltiner une armée, c’était autre chose. Seulement, il fallait d’abord en finir avec l’homme aux cheveux blancs. Je me faisais déjà une petite idée sur comment lui poser un petit lapin. Mais avant, il me falait savoir s’il pouvait être un « client ».

_ Tu n’as aucune emprise sur ma vie. Quelle que soit ton éthique, quel que soit le corps auquel tu appartiens. Cependant, il me semble que tu sois là plus pour discuter affaires qu’autres choses. N’espère pas que je puisse t’être d’une quelconque utilité si tu joues sur la corde menace. Tu as bien vu que ça ne marchait pas n’est-ce pas ?

Mon regard se posait alors sur le malheureux derrière moi, celui-là même qui venait de perdre bêtement la vie. Histoire d'illustrer mes propos. Au besoin. Je crois que cet homme aux cheveux blancs n'avais pas saisi. Je regardais par la suite le barman. D’un ton glacial je lui intimais un ordre qui devait lui faire grand plaisir :

_ Dégage de là toi. J’ai à discuter avec mon nouvel ami.

Le barman s’exécuta. Il sembla que les derniers quidams encore en place en firent autant. A présent il n’y avait plus qu’une poignée de minutes avant que le service d’ordre de la ville, la police en gros, ne débarque. Bah oui j’en étais conscient. Cependant, je prenais mon temps. Flirter avec le danger, le risque, j’adorais ça.

_ Ce que j’ai à proposer ? Eh bien une forte capacité de nuisance, le style job salissant que vous autres, membres d’un corps défini ne pouvaient pas faire. Car vous avez les mains liées. Si je comprends bien, tu fais partie d’un de ces style de corps n’est-ce pas ? Moi je suis libre. Ce que tu n'es pas. Si tu me paies, je peux faire beaucoup pour toi.

Je le regardais de haut en bas avec un de ces brefs coups d’œil qui en disait long sur mes pensées. Oui, des choses bien déplaisantes dont je vous épargnerais la nature. Était-ce utile après tout ?

_ Mis à part me menacer, j’imagines que tu ne paierais pas un verre à quelqu’un que ton éthique demande d’arrêter. N’est-ce pas ? Tu as utilisé le mot tueur à gage tantôt. Est-ce que tu recherches ?

Il fallait espérer que cet homme sache réellement ce qu'il veut. Du temps, j'en disposais, mais pas totalement à ma guise.
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Message(#) Sujet: Re: Quelque part près de la frontière de Kusa, les anges meurent... [Y. Hiro, Kamejiro / Libre] Quelque part près de la frontière de Kusa, les anges meurent... [Y. Hiro, Kamejiro / Libre] EmptyMer 25 Juin 2014 - 21:10

Les deux fugitifs avaient mis les voiles et le cap vers le pays de la pluie. C’était Ozaï qui avait soumis l’idée de se rendre dans les environs d’Ame, surement avait-il entendu un bruit qui courait comme quoi il y aurait du boulot. Par du boulot, il faut bien évidemment comprendre des meurtres, des kidnappings, des vols, ou bien même encore de la protection rapprochée. Enfin, n’importe quoi; pourvu que ça rapporte de quoi bouffer comme un roi, boire comme un trou et fumer comme un pompier. Hiro attaquait d’ailleurs sa réserve de cigare et se contraignit à les fumer un par un, faute de quoi il devrait s’en passer. Il avait donc déjà de quoi être sur les dents, prêt à exploser le premier mec qui le regarderait de travers.

Heureusement, le duo arriva bientôt dans une petite ville marchande, le genre qu’on trouve près d’une frontière, et où tout un tas de trafic s’effectue. Une aubaine pour le Yamanaka qui arrivait sur la fin de sa réserve de tabac. Alors qu’il allait se fournir, Ozaï le rattrapa. Ils ne s’étaient pas quittés cinq minutes que déjà le Jisetsu avait trouvé un contrat bien juteux à effectuer : un meutre. Facile. Il était commandité par un chef de gang local, qui voulait que les renégats descendent un de ses rivaux. Boulot oblige, le duo s’occupa en priorité de cette besogne, qui fut bien vite réglée avant que le trentenaire aux cheveux blancs retourne renouveler son stock. La cible était dans un immeuble, défendu par une bande de bras cassé qui n’opposa aucune résistance au duo de choc. Ce n’étaient pas des shinobis, ni de grands guerriers, c’était évident. Quelle inconscience de la part d’un mafieux que de ne se protéger qu’aussi faiblement sachant que le monde regorge d’hommes au moins aussi puissants que les ex-taulards. D’un autre côté, on pouvait se faire une idée du commanditaire de l’assassinat : s’il n’était pas capable d’effectuer un boulot si facile seul, c’est qu’il n’était guère plus puissant. Comme quoi, tous les bandits ne jouent pas dans la même cours.

L’assassinat ne prit qu’une poignée de minutes à partir de l’instant où les deux mercenaires avaient investi les lieux. Pas une égratignure pour eux, mais un bain de sang pour leurs victimes. De retour au point de rendez-vous, la tête de la victime entre les mains du Yamanaka, les deux compères se retrouvèrent seuls : personne pour les payer. La rage s’empara d’Ozaï aussitôt, Hiro se laissa lui aussi envahir et ces derniers ne mirent pas longtemps à trouver où serait leur mauvais payeur. Dans un bar, qui devait d’ailleurs lui appartenir. Le duo investit les lieux et en un éclair ils se retrouvèrent près du « boss ». Il ne mit pas longtemps à se rendre compte que personne ici n’était là pour rire et que son heure allait venir à grands pas s’il refusait de s’acquitter de sa dette. Cette enflure essaya de planter le manipulateur du temps, qui se fit un plaisir d’accélérer le rythme des pas qui sonnaient son heure. Le Jisetsu l’avait buté. Adieu le paiement.

    « Putin tu l’as crevé ce con ! Pour la peine file-moi de quoi aller remplir mon stock de cigares, je suis à sec. »


Hiro ouvrait sa veste en même temps, c’était dans les doublures intérieures qu’il rangeait ses biens si précieux, et il n’y avait plus rien. Ozaï lui tendit de quoi se faire pardonner et l’ancien konohajin quitta l’établissement pour aller se fournir. A son retour, son compère était assis au bar, à côté d’un type aux allures louches. Enfin, il était assez fou pour s’approcher d’Ozaï alors qu’il était dans un état de nerf inhabituel. Ce mec n’avait pas peur, alors que le barman se faisait presque dessus à chaque fois qu’il avait le malheur de croiser le regard de l’ex-kirijin, l’autre ne semblait pas déconcerter. Qui était-il ? Hiro s’approcha, de nouveau ses deux cigares à la bouche.

    « Alors on parle affaires ? Et on ne m’attend même pas ? »

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Bakushô Mitsue
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Message(#) Sujet: Re: Quelque part près de la frontière de Kusa, les anges meurent... [Y. Hiro, Kamejiro / Libre] Quelque part près de la frontière de Kusa, les anges meurent... [Y. Hiro, Kamejiro / Libre] EmptyJeu 26 Juin 2014 - 12:37

J’avais annoncé la couleur. S’il souhaitait rester libre, il devait me proposer ses services. Un Baroudeur tel que lui, ayant soif d’argent et de pouvoir, a besoin de sa liberté. Il ne pourra supporter l’idée d’être enfermé dans une cellule le privant de tout chakra. Le rendant à l’état de simple homme… J’en salivais d’avance. Il continua sur le fait que je n’avais aucune emprise sur lui : ce n’est pas ce que je recherchais. L’emprise, je l’avais déjà. Il était déjà pendu à mes lèvres, prêt à exécuter les moindres tâches la plus ingrate que je pourrais lui confier, peur inconsciente de se voir privé de sa précieuse liberté. Ce n’est qu’ensuite qu’il décida d’envoyer boulet le barman présent. Celui-ci s’exécuta et alla dans l’arrière salle surveillant le plus discrètement possible sa caisse qui, de toute façon, ne m’intéressait pas.

Le tueur à gage offrait donc une forte capacité de nuisance. C’est une chose qui pourrait m’intéresser, effectivement. Je commençais à réfléchir. Longuement. Une longue minute passa tandis qu’il continuait de me bassiner de parole que je ne pris la peine d’écouter. Le tout tandis que son ami arriva, se plaignant que l’on parlait affaire sans sa présence. Je l’avais déjà repérer avant même qu’il ne rentre dans le bar. Il n’était pas du genre à être discret, ou peut-être étais-je très attentif à ce qu’il se passait aux alentours. Je me tournai vers lui, un sourire aux lèvres, jetant un œil sur les deux potentiels adversaires que je pourrais avoir dans les minutes avenir.


    « Pour ainsi dire, nous n’avons encore parlé de rien. Je ne faisais qu’annoncer la couleur à ton ami. Mais il n’a pas l’air de saisir le danger qui le guette s’il tentait quoi que ce soit. » Je le regardais, gardant ce sourire assez ironique. « Je préfère être cash avec toi. Ne tente pas de fuir ou quoi que ce soit… Tu es d’ores et déjà dans des affaires assez sensibles. J’ai effectivement du boulot pour vous deux. »

Je laissais un temps de réflexion à mes deux serviteurs. Avant de leur dire de quoi il en retourne, j’allais simplement annoncer les risques. Tous les risques qu’ils allaient encourir en effectuant la mission que j’allais leur confier. En effet, qu’ils réussissent ou non, ils allaient aux devants de grands dangers pouvant ôter leurs vies… Je pris un air un peu plus amical tandis que je leur expliquais la situation.

    « Alors première chose… Sachez que vous n’avez pas le choix d’effectuer la tâche que je vais vous confier… Si vous ne le faites pas, vous serez traqués, trouvés et enfermés. Dans le cas contraire, si vous réussissez, je vous assure une protection. Je vous assure que je partagerais ma richesse avec vous. Je vous assure aussi un endroit dans lequel vous pourrez venir vous reposer, vous requinquer… Je vous assure aussi une arène dans laquelle vous pourrez vous entrainer contre des personnes qui n’ont plus rien à perdre… » Je m’arrêtai là, et repris quelques secondes plus tard. « En bref, en travaillant pour moi, vous serez assurés d’une vie comme vous en rêvez : rempli d’argent, et de mission « sales » ».

Les risques étaient annoncés. Je devais être sûr qu’ils acceptent de me servir. S’ils ne le souhaitaient pas, je me lèverai et rentrerai chez moi avec des informations sur eux que je prendrais soin de répertorier dans le Bingo Book du Shûkai. Je m’accoudai sur le comptoir tout en reposant mon visage sur mon poing fermé.

    « Si vous acceptez cela, alors je serais en mesure de vous annoncer la suite. Et une fois que ladite suite sera terminée, je vous donnerais ce que vous souhaitez et ensuite – et seulement ensuite – je vous confierais une nouvelle mission… » Un petit ricanement du genre diabolique raisonna dans le bar. « Parce que des missions, ce n’est pas ce qui me manque… »

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Message(#) Sujet: Re: Quelque part près de la frontière de Kusa, les anges meurent... [Y. Hiro, Kamejiro / Libre] Quelque part près de la frontière de Kusa, les anges meurent... [Y. Hiro, Kamejiro / Libre] EmptyVen 27 Juin 2014 - 18:44

Je buvais à nouveau du liquide contenu dans le verre que je serrai de ma main droite. Mes yeux observaient discrètement les comportements et réactions du shinobi que j’avais à mes côtés. Aucun mouvement ne venait trahir la tranquillité apparente qui était la sienne depuis qu’il m’avait abordé. Il n’y avait plus aucun doute, l’individu se sentait en situation de force, il ne se sentait pas le moins du monde menacé. D’ailleurs ses propos en étaient une parfaite illustration. Toujours sur la même lignée que précédemment, à savoir discuter avec moi comme s’il disposait de ma vie, comme si j’étais son valet et qu’il me tenait d’une quelconque manière. Je secouais la tête d’un signe désapprobateur. Qu’est-ce qui pouvait m’emêcher de quitter tranquillement ce lieu ? Lui ? J’en doute fort. Même si le niveau de chakra qui semble émaner de lui dépasse de loin le mien, je suis d’une race éminemment supérieure à la sienne. Tout est question de sang et le déséquilibre entre lui et moi existe depuis le jour de nos naissance respectives. Tout est dans les gênes et quoi qu’il soit, qui qu’il soit, il m’est inférieur. Non, définitivement, ce ninja n’avait pas compris et à priori, il ne comprendrait que très tard ce qui se passait réellement. Soit.

Je me délectais de la suite de son propos, le regardant comme on regarderait un adolescent s’adressant avec conviction à des adultes. Oui, je le trouvais… marrant. Tel est le mot. Je me m’étais à réfléchir sur la suite à donner à cette histoire, face à cet homme qui ne souhaitait visiblement pas s’adresser à Hiro et à moi en tant qu’hommes libres. J’analysais ses propos, les choses qu’ils promettaient et celles qu’il exhibait comme un enfer qui serait promis aux pauvres âmes. Au fond, qui était-il ? Voilà une question qui risquerait de susciter quelques réactions fort marrantes car à coup sûr, le sieur à mes côtés ne daignerait pas y répondre. Probablement trop soucieux de son « identité secrète ». Gageons qu’il se la jouerait à nouveau hautain. Gageons qu’il baratinerait à nouveau quelques menaces qui nous rentreraient dans une oreille pour sortir de l’autre presque aussitôt… Mais bon, étant donné que j’aime le concret, je décidais de lui poser la fameuse question avant de répondre à sa proposition.

_Beaucoup de menaces, beaucoup de promesses… Elles n’engagent que ceux qui y croient et vois-tu, mon ami et moi ne sommes pas des enfants de chœur… C’est bien beau tout ça, mais qui es-tu ?

Je le regardais d’un air neutre tandis que le verre se posait à nouveau sur mes lèves y déposant la liqueur enivrante. Dans mon esprit, j’entrevoyais déjà le style de réponse. Ce type de personne, nous en avions déjà croisé plus d’une fois. Ceux qui tentent de nous dribbler se retrouvent six pieds sous terre invariablement. Mais… Inutile de menacer. Ma tactique était tout autre, Hiro et moi la déroulerions quoi qu’il advienne. Alors mon cher ? Qui es-tu, toi le persifleur, toi le débonnaire, toi l’illusionniste…
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Message(#) Sujet: Re: Quelque part près de la frontière de Kusa, les anges meurent... [Y. Hiro, Kamejiro / Libre] Quelque part près de la frontière de Kusa, les anges meurent... [Y. Hiro, Kamejiro / Libre] EmptyVen 27 Juin 2014 - 19:58

    « Le type qui me remettra derrière les barreaux n’est pas né ! Ecoute-moi bien, jamais, jamais je ne me retrouverai plus enchainé et privé de ma liberté ! Plutôt crever ! »


Hiro avait écrasé son poing sur la table. La colère l’avait envahi. Sous sa main, le bar s’était fissuré. On entendait désormais les mouches voler dans l’établissement. Plus un bruit. Tous les clients regardaient désormais en direction de l’homme enragé. La discussion entre les trois shinobis fut victime d’un blanc de quelques secondes mais qui parut incroyablement long. La vie repris ensuite son cours et les poivrots qui trainaient là recommencèrent à bavarder. Le Yamanaka avait réagi trop vite, c’était une erreur et il en était conscient. Il venait de dévoiler à son futur commanditaire, qui tentait déjà de lui mettre la pression, ce qui pouvait le mettre hors de lui en un rien de temps. A ce stade-ci de la discussion, une chose était sure : l’affaire allait se régler dans ce bar. Soit un accord était trouvé, et dans ce cas le binôme partirait accomplir sa première mission, soit rien ne se passait comme prévu et Ozaï comme Hiro ne pourrait se permettre de laisser un homme représentant une telle menace pour eux sortir de cet établissement.

Ils avaient l’avantage du nombre, mais il ne connaissait rien de leur potentiel adversaire. Il avait l’air fort, avec le Jisetsu c’étaient les deux seuls qui ne tremblèrent pas sous la voix enragée du Yamanaka. De plus, les ex-fugitifs avaient un autre inconvénient à leur charge : il faut plus que quelques semaines pour se remettre de dix ans de captivité à manger un jour sur trois et à survivre tout en étant à moitié crevé. Ils étaient l’un comme l’autre en mesure de se défendre, mais leur condition physique n’était toujours pas optimale. Ils n’avaient cependant pas peur, s’ils devaient se battre pour leur survie, ils le feraient sans hésitation. Ensemble et en liant leurs pouvoirs respectifs, ils étaient dangereux.

Hiro avait réussi à rapidement se calmer. L’inconnu leur proposa du travail, du sale travail. Il leur promis des richesses, un endroit où se poser, et surtout la protection. Le fumeur de cigares tira une grande bouffée sur les deux qu’il avait entre les dents et réalisa une chose : tôt ou tard, ils seront rattrapés. Ils ne pouvaient vivre une vie de débauche, de bandits, sans un jour devoir comparaitre pour leurs actes. Ce n’était que le début, mais le duo avait de l’ambition, et face à leurs projets, la fuite ne pourrait être éternelle. Ce type était une occasion à saisir, une garantie d’être couvert. Seulement, qui était-il ? Etait-il possible de lui faire confiance ? Comment pouvait-il être assez inconscient pour faire confiance aux deux fous que sont Ozaï et Hiro ? Ces questions allaient demeurer sans réponses pendant un moment. Qu’en pensait Ozaï ?

    * « Ozaï, nous sommes en relation télépathique. Tu n’as pas besoin de parler de vive voix. Dis-moi ce que tu penses de ce type ? C’est une chance à saisir, mais il ne faut pas se précipiter, nous ne connaissons rien de lui. »*


Les deux alliés se regardaient, tandis que l’inconnu attendait une réponse.
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Message(#) Sujet: Re: Quelque part près de la frontière de Kusa, les anges meurent... [Y. Hiro, Kamejiro / Libre] Quelque part près de la frontière de Kusa, les anges meurent... [Y. Hiro, Kamejiro / Libre] EmptyDim 29 Juin 2014 - 14:31

La conversation continuait et s’éternisait entre le duo de tueurs à gage et moi-même. A la suite de mes propos, le plus hautain des deux me demanda qui j’étais tandis que l’autre frappa le comptoir de son poing fissurant celui-ci sur la longueur. J’haussais un sourcil. Puis je me retournais ensuite vers le moins violent le regardant avec un air curieux. Je ne pouvais me permettre de lui dévoiler mon identité dans la mesure où cela pouvait compromettre la réussite de la mission et surtout, provoquer des conflits envers le Shûkai – chose que je ne me permettrais pas étant le Bras Droit de l’armée… La sécurité du Shozaichi était devenue ma priorité alors que la perte des autres Nations était devenue l’une de mes principales missions. Soupirant, il était temps de lui dire que je ne pouvais pas lui répondre.

    « Il est normal de vouloir savoir à qui on s’adresse. Malheureusement, je ne peux pas répondre à ta question pour l’instant. » Mais je voulais faire preuve tout de même de bonté. « D’une part, dis-toi que je suis une personnalité assez importante. D’autre part, tu sauras tout en temps et en heure. »

C’est tout ce que je pouvais lui dire pour le moment. Avouer que j’étais une personnalité importante était déjà un pari risqué bien qu’il y ait bon nombre de VIP. Je me retournais alors vers son second, celui qui avait frappé du poing sur la table. Il me semblait plus fragile psychologiquement. Le fait que je parle de la possibilité de les mettre en captivité l’avait rendu plus agressif. Une information m’avait donc été donnée : il est un ancien détenu. Cela n’a pas l’air important, et pourtant ça l’est. S’il est un ancien prisonnier – comme il l’a dit – il ne voudra pas retourner en prison. J’allais tenter de jouer sur cette faille qui s’ouvrait à moi.

    « C’est clair qu’être enfermé, privé de sa liberté est une chose que l’on n’aimerait pas revivre. » Un visage compréhensif s’offrait à lui. « Je vous offre la possibilité de ne plus connaître ce qu’est la vie derrière les barreaux en échange d’une mission. Une mission à risque c’est sûr. Mais tout à un prix, et plus le prix est élevé, plus le risque l’est aussi… »

Tel un commercial en train de tenter de vendre sa marchandise, j’essayais de convaincre les deux individus d’accepter les conditions pour que je puisse leur divulguer la suite des événements. Une autre tactique que j’allais employer en espérant qu’elle aboutisse : partir. Nous verrons bien comment ils allaient ensuite réagir suite à mon départ. Allaient-ils me rattraper ? Allaient-ils me laisser filer ? Je n’en savais rien et j’allais tenter ce pari. Je me levais donc de mon tabouret, laissant un billet sur le comptoir tout en me dirigeant vers la sortie.

    « De toute façon, vous ne semblez pas emballer. Je suis persuadé qu’un autre duo aura plus de couilles pour accepter les conditions et la tâche que j’ai à confier… Tant pis… »

Je donnai un coup de paume dans la porte du bar qui s’ouvrit laissant passer un rayon de lumière qui éclaira l’intérieur tandis que mon ombre s’allongea derrière moi. Tournant légèrement la tête pour les voir du coin de l’œil, je leur fis un signe de tête, leur prononçant ce qui peut être mes dernières paroles.

    « Nous nous reverrons de toute façon… »

Puis je quittais le bar tout en croisant les doigts pour qu’ils me suivent…
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Message(#) Sujet: Re: Quelque part près de la frontière de Kusa, les anges meurent... [Y. Hiro, Kamejiro / Libre] Quelque part près de la frontière de Kusa, les anges meurent... [Y. Hiro, Kamejiro / Libre] EmptyDim 29 Juin 2014 - 16:31

Comme prévu, l’individu ne daigna pas décliner son identité. Seulement, à la place de l’arrogance dont je croyais qu’il allait se servir à nouveau, l’homme aux cheveux blancs fit plutôt preuve de souplesse. Il daigna décliner en partie qui il était. D’après ses propres mots, il n’était autre qu’une personnalité importante de ce pays ou de l’entité qui l’englobait : le ShukaÎ… Voilà une première information qui nous serait utile tôt ou tard. Je décidais à l’instant même de donner suite à tout ceci. Regard neutre, visage impassible, j’observais la suite des événements, mais surtout le comportement de notre interlocuteur face à l’énervement d’Hiro. Calme, toujours fidèle à l’attitude dont il avait fait montre depuis le début, cet homme répondit à mon compère de manière fort intéressante. Je crus déceler dans une tournure de phrase, un passé de prisonnier. Alors cet homme en face de nous avait-il gouté aux joies d’une libération après quelques moments de taule ? Probablement. Voilà ce qui expliquerait pourquoi il n’avait aucun mal à s’accommoder d’homme qui, comme moi, semaient la mort sans sourciller. J’avais vu juste depuis le début. Lui était comme nous, comme Hiro et moi…

Alors que je m’apprêtais à lui signifier mon acceptation de sa proposition, l’home aux cheveux blancs se leva brusquement, déposa un billet sur le comptoir et se dirigea vers la porte, avant qu’on ait pu comprendre ce à quoi il jouait. Il nous laissa une phrase lapidaire du style qu’on était des peureux, qui probablement n’étaient pas assez bons pour sa mission. Je savais à quoi il jouait. Par sa réaction il venait de faire monter les enchères et de reprendre la main, après ma petite tentative de nous faire prendre le contrôle de la discussion. En position de force, voilà comment cet homme terminerait ces négociations. Je venais de le comprendre. A présent notre seule alternative était d’accepter ou de refuser, le tout avec le risque de nous retrouver avec un mauvais client, un du type de celui que je venais d’étaler quelques minutes plus tôt…

Me tournant vers mon compère je lui répondais de vive voix, alors que lui m’avait sollicité par la télépathie :

_ Ce que je pense de cet gars ? Il ne ment pas. Il doit être quelqu’un d’important. Je ne sais pas si c’est une chance à saisir, mais il peut nous apporter gros. Rattrapons-le et voyons ce qu’il attend de nous.

D’un geste vif je me levais tout en empoignant le billet qu’avait laissé le mystérieux homme aux cheveux blancs sur le comptoir. Croyais-t-il que nous serions assez généreux pour le laisser au barman ? Je le tendais machinalement à Hiro en lui disant que c’était pour sa fumette avant de franchir le pas de la porte. En mon for intérieur, j’étais quelque peu soulagé de quitter cet endroit. Plus nous nous attarderions et plus grandes auraient été nos chances de nous faire prendre pas les milices du coin.

J’apercevais notre interlocuteur au loin. Sa démarche assurée semblait cependant laisser comprendre qu’il nous attendait. Je le rattrapais d’une rapide course avant de lui laisser une fois à sa hauteur un laconique :

_ On est d’accord, allons dans un endroit plus tranquille pour terminer cet échange tu veux ?

Puis je le dépassais et filais à l’extérieur de cette ville marchande. Je le savais, bien assez tôt, les services de renseignements et de police du coin allaient se mettre sur nos traces Hiro et moi. Le mieux, c’était de sortir du coin, ce que nous fîmes. Nous étions arrivés, au bout de quelques minutes de déplacement rapide, à l’orée d’un petit bois à environ un kilomètre de la sortie de Kloama. Là, je m’arrêtais après m’être assuré qu’il n’y avait aucune âme dans les environs. L’homme aux cheveux blancs pouvait à présent expliciter les termes de la fameuse mission qu’il souhaitait nous confier. Pour peu qu’il ait accepté de nous suivre…
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Message(#) Sujet: Re: Quelque part près de la frontière de Kusa, les anges meurent... [Y. Hiro, Kamejiro / Libre] Quelque part près de la frontière de Kusa, les anges meurent... [Y. Hiro, Kamejiro / Libre] EmptyMar 1 Juil 2014 - 14:24

Les portes du bar se refermèrent derrière moi. Je marchai d’un pas lent mais assuré en espérant voir arrivé les deux errants en trombe dans l’espoir que je change d’avis. Ce qui arriva bien assez vite. Ils me suivirent tout deux. Le plus impulsif des deux se mit à côté de moi : il sentait l’alcool à plein nez, je fronçais les sourcils tandis qu’un air de dégoût se dessina sur mon visage. Il me proposa ensuite d’aller dans un endroit plus isolé pour terminer l’échange que nous avions commencé. Je fis un signe de tête en guise d’acceptation tandis que je lui ouvris le chemin d’un bras tendu pour qu’il me montre le chemin à prendre. Je finis donc par les suivre, légèrement en retrait pour éviter quoi que ce soit. Nous arrivons à l’orée d’un petit bois à plus d’un kilomètre de la ville où nous étions au départ. Personnes aux alentours, je pouvais enfin commencer.

    « Tout d’abord, je tiens à vous remercier d’avoir acceptés les termes de notre accord. Je vais vous expliquer en quoi consiste la mission, ce que j’attends de vous. »

Je pris une profonde inspiration, je jetais un œil à droite à gauche. Enfin, je mis ma main dans la poche et sorti un parchemin de celui-ci. Je mis mon index sur un kanji présent et relâchai une pointe de chakra. L’ordre de mission fut enfin libre et je déroulai le tout puis l’apposai devant eux, par terre.

    « Voilà, la mission se trouve ici. » Dis-je en mettant mon doigt sur l’objectif à réaliser. « Vous prenez connaissance de tout ça, et nous nous retrouvons au même endroit que là où nous nous sommes rencontrés avec tout ce que j’ai besoin de savoir. »




    « Nous nous retrouverons dans le bar de tout à l’heure dans un mois. Une fois que vous me rapporterez les informations que je souhaite, je vous dirais enfin ce que vous souhaitiez savoir quant à mon identité. »

Je tapai le bout du parchemin de l’index tandis que celui-ci s’enroula automatiquement et se scella. Le poussant du bout des doigts, je le fis rouler jusqu’à eux. Ils devaient maintenant partir à la quête d’informations demandées. J’espérais sincèrement qu’ils réussissent… L’ensemble des informations que je pourrais acquérir pourrait largement nous donner une longueur d’avance sur eux.

    « Je vous fais confiance. N’oubliez pas les récompenses qui s’offrent à vous. Elles seront largement méritées si vous revenez avec les informations. Je vous souhaite bonne chance. »

C’est avec ces dernières paroles que je leur fis un signe de main et que je me dirigeai une nouvelle fois vers ma terre d’accueil : le Shozaichi.

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Message(#) Sujet: Re: Quelque part près de la frontière de Kusa, les anges meurent... [Y. Hiro, Kamejiro / Libre] Quelque part près de la frontière de Kusa, les anges meurent... [Y. Hiro, Kamejiro / Libre] EmptyMer 2 Juil 2014 - 2:17

Les deux mercenaires avaient finalement peu d’informations. Le pari semblait osé, ils ne savaient quasiment rien de leur client, et accepter une telle mission pour de belles promesses n’était pas dans leurs habitudes. Mais cette fois-ci, c’était différent. Ils n’avaient pas affaire avec un homme qui ne leur accordait que de l’argent, il leur avait promis notamment une immunité. C’était important, car c’était un billet de non-retour à la case prison. Après, tout serait plus simple, et le duo pourrait enfin exprimer son potentiel de destruction, et sa quête de puissance. Enfin, il fallait encore accorder sa confiance à une bande de shinobis, de la même espèce que ceux qui les ont trahis, oubliés, laissés pour mort. Est-ce que le jeu en valait la chandelle ? Personne ne pouvait en être certain. La seule chose qui était sûre, c’est que laisser filer ce type était la pire des choses à faire.

C’est ainsi que lorsqu’il se leva pour quitter le bar, abattant ainsi ses cartes, il gagna son pari. C’était un coup de poker, c’était osé, mais c’était réellement bien joué. Il avait repris l’ascendant sur la négociation très habilement. Hiro et Ozaï étaient toujours en intérieur, quand leur jeune client passa la porte. Il ne leur suffit que d’un regard pour se comprendre. Ils se levèrent et rattrapèrent l’homme. Le trio s’extirpa hors du village pour en finir avec les termes du contrat. Toujours pas de nom, toujours pas d’identité, ce mec était un fantôme. Il était doué pour les négociations et avait jusqu’alors obtenu ce qu’il avait voulu. Il tendit un parchemin aux deux acolytes. Hiro le prit en premier dans les mains, pour en prendre connaissance. Il le lu rapidement, il aurait tout son temps par la suite pour s’imprégner des détails, avant de le faire passer au Jisetsu.

Le job consistait à de l’espionnage, ni plus, ni moins. Cependant, la difficulté résidait dans le fait que ce n’était pas la ferme du coin qu’il fallait espionner, mais le village de Kumo. C’était fou, insensé et suicidaire pour deux ex-taulards de s’embarquer dans une aventure pareille. Mais reculer n’était plus possible, et l’appât du gain les conforta dans cette optique. Le boulot allait être compliqué, mais les talents, en majorité ceux héréditaires, de Hiro comme d’Ozaï s’annonçaient utiles. Les Yamanaka avaient un fort potentiel d’infiltration et de récupération d’informations, et les capacités du manipulateur du temps s’avèreront utiles quoi qu’il advienne. Il fallait à tout prix que le duo profite de leur notoriété très peu répandue afin d’effectuer ce genre de mission sans risquer de se faire repérer à peine passé la frontière. C’était une occasion en or, qui ne se représenterai sûrement plus. On pouvait de plus tirer un atout d’une telle mission : les deux compères pouvaient exiger au moment venu de voir le pactole, de demander une rallonge et d’aller voir ailleurs si jamais l’arrangement tournait au vinaigre. Une seule chose faisait toujours peur à Hiro : ce mec était-il vraiment fiable ? Il comptait bien mener sa petite enquête dès qu’il le pourrait. Il prit la parole tandis que son équipier lisait à son tour l’ordre.

    « Très bien. Cependant j’ai quelques questions. Quelle est la limite de notre immunité ? S’étend-elle seulement à ton camp, ou serais-tu prêt à affronter des colosses pour nous ? Nos villages natals par exemple ? Enfin… Konoha, puisque Kiri n’est visiblement plus. Ensuite, prend-elle effet dès que nous nous quitterons ? J’aurai peut-être besoin de couper quelques têtes pour arriver à mes fins… Et enfin, qu’est ce qui nous garantit que tu es fiable ? Nous sommes venus jusqu’ici, le boulot nous convient, mais nous devons avoir une sécurité. Qu’est-ce qui nous certifie que tu ne nous la fera pas à l’envers ? Que nous ne sommes pas que des pions ? »
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Message(#) Sujet: Re: Quelque part près de la frontière de Kusa, les anges meurent... [Y. Hiro, Kamejiro / Libre] Quelque part près de la frontière de Kusa, les anges meurent... [Y. Hiro, Kamejiro / Libre] EmptyDim 6 Juil 2014 - 19:11

Finalement ce mec, cet espèce de gars sans identité, il venait d’accepter la contre proposition. Pouvait-on la considérer ainsi d’ailleurs ? De fait, ni moi ni Hiro n’avions rien fait d’autre que d’accepter sa proposition initiale. Rien dans sa manière de négocier ne nous laissait le moindre choix. D’entrée il s’était placé comme une personnalité très influente. Ensuite, il nous avait quasiment imposé cette mission en nous menaçant que nous n’avions pas le choix. D’autre part, il nous proposait également ce dont nous avions besoin : de l’argent et une protection pour couvrir nos agissements. Pour deux gars comme Hiro et moi, que demander de mieux ? Ne pas être difficile, être opportuniste, voilà la règle d’or pour ceux, qui comme nous, avaient fait le choix de vivre au jour le jour.

Ce mec était un pragmatique. A peine le marché conclu, qu’il nous sortait un parchemin contenant un ordre de mission. Avait-il seulement prémédité son coup pour avoir le temps de se préparer aussi bien ? Je me posais sérieusement la question. Il ne nous avait tout de même pas filés pour nous ferrer et nous remettre cet ordre de mission tout de même ? Auquel cas, il fallait doublement se méfier. Car une fois qu'il en aurait terminé avec nous, il tenterait de nous liquider. Au cas contraire, si cet ordre lui incombait et qu’il nous prenait pour une sorte de « sous-traitants », il était possible d’espérer une collaboration durable et fructueuse.

Les propos que j’avais évoqué au tout début de notre entretien me revinrent en tête. « Ne pas se salir les mains ». C’était bien cela qu’il souhaitait éviter. Je jetais un regard laconique sur l’ordre de mission en question. Une mission haute tension nous était proposée. Une infiltration. Si Hiro et moi étions encore dans la hiérarchie militaire d’un village ninja, cette mission serait probablement classée rang A. En tous cas, pas moins. Ce qui, en terme de ryos nous en vaudrait un bon paquet.

Mon regard se posa sur notre client tandis qu’il scellait à nouveau le contenu du parchemin et qu’il le faisait rouler jusqu’à nous. Le prochain point de rendez-vous était fixé : le bar même où nous nous étions rencontrés tout à l’heure. Soit. Kusa no Kuni dans un mois. J’écoutais les mots du client, les derniers. Ils sonnaient comme une motivation avant son départ. Seulement, avant qu’il ne s’en aille tout à fait, Hiro souhaitait quelques dernières précisions. Il n’avait pas tout à fait confiance. Tout comme moi d'ailleurs. Car au jeu de la négoce, nous nous étions fait battre depuis le début. Cependant, tout comme je savais qu’Hiro et moi allions remplir notre part de contrat, je savais qu’il nous fallait prendre un maximum de précautions afin de nous assurer que notre client remplirait la sienne : notamment celle qui nous intéressait immédiatement, cette fameuse immunité qu’il avait agité.

Mes réflexions étaient déjà ailleurs. Elles structuraient la suite de notre action Hiro et moi. Un plan d’action, voilà ce qu’il fallait. Voila ce qui était nécessaire à toute mission que nous souhaitions aboutie. Et je savais déjà ce que j’allais faire, la tout de suite, du moins, dès que nous nous serions séparés de notre interlocuteur. Avant de débuter véritablement notre mission il nous faudrait nous préparer.

« Nous remplirons notre part de contrat. » avais-je lâché d'un air absent.

Voilà les derniers mots qui étaient les miens. La suite, s’il devait y en avoir, elle se discuterait entre Hiro et le mystérieux ninja. Pour ma part, je resterai plus qu’un distrait observateur. Je m’adossais à un arbre tout proche, mon pied droit se posais contre le tronc tandis que ma jambe droite était pliée, m’offrant ainsi une position adéquate pour maintenir mon équilibre. Bras croisés sur la poitrine, parchemin encore visible sur ma main gauche j’écoutais.

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Message(#) Sujet: Re: Quelque part près de la frontière de Kusa, les anges meurent... [Y. Hiro, Kamejiro / Libre] Quelque part près de la frontière de Kusa, les anges meurent... [Y. Hiro, Kamejiro / Libre] EmptyMar 15 Juil 2014 - 15:21

Les directives avaient été données. Désormais, l’espoir de la réussite reposait seulement sur quatre petites épaules de tueurs à gages inexpérimentés. J’espérais sincèrement que je puisse leur faire confiance : cela sera une certitude lorsque nous nous retrouverons d’ici quelques jours, dans ce même endroit. Je pensais peu et agissais sans réfléchir : c’était mon mode de fonctionnement avant ce combat contre l’Homme Masqué. Désormais, je réfléchissais beaucoup avant de foncer tête baissée : c’est du moins ce que j’essayais de faire avant que mes nerfs ne lâchent sous la pression. Cela dit, l’un des deux était plus bavard que l’autre. Il me questionna sur beaucoup de point tandis que je n’avais aucune réponse à lui apporter. Il souhaitait l’immunité, et un garde du corps : cela n’était pas les termes du contrat. Je ne pouvais accepter et répondre favorablement à ses requêtes. Je soupirais tandis que je mis ma main en avant tandis que je lui fis un geste contradictoire.

    « Il n’est pas question d’immunité. D’où je viens, ces décisions ne me reviennent pas. Et je ne suis pas là pour être ton garde du corps. Je suis simplement là pour vous proposer un contrat qui vous offre une bonne prime, un endroit où vous entrainez, et où vous pourrez aussi vous reposer. » Je mis ma main dans la poche tandis que je leur tournais le dos. « Je compte sur vous, nous nous retrouvons de toute façon ici même dans quelques semaines. J’espère que les nouvelles seront bonnes. »

Alors que je commençais à marcher en direction du palais du Triumvirat, à quelques heures de marches de là où nous étions, j’entends le moins bavard évoquer quelques propos qui me fit sourire, mais qui ne me força pas à me retourner pour leur répondre. Il s’agissait d’une simple acceptation : « Nous remplirons notre part de contrat ». Me voilà rassuré. Il savait ce qu’il avait à faire et il le ferait en prenant conscience des risques et des enjeux. C’est une personne n’ayant rien à perdre mais tout à y gagner et il jouait de ça. Pour preuve, un homme s’est dressé face à eux et leur à proposer un contrat alléchant : ils ont acceptés après les avoir légèrement forcé. En effet, j’avais assuré lors des négociations et les avait un peu forcé à accepter. Quoi qu’il en soit, ils étaient tout de même obligés de répondre positivement. Ils n’avaient pas le choix. S’ils refusaient, j’aurais d’ores et déjà donné leurs noms à mes supérieurs et une traque aurait eu lieu. S’ils échouent, Kumo se chargera de cela à notre place. De plus, s’ils échouent, je ne pourrais pas remplir ma part de contrat… Quelle déception !

Les mains dans les poches, le regard vide, plongé dans mes pensées, j’imaginais déjà notre rencontre d’ici quelques semaines. Ils auront ou non des informations sur le village que nous estimons le moins… Et je commencerais à leur dévoiler un peu plus qui je suis vraiment. Ils iront dans des quartiers chics, et iront s’entrainer dans les géoles du village tandis que je regarderais leur progression… Situation inverse, nous nous retrouvons ici dans quelques semaines et ils n’ont pas la moindre information à me donner. Ils seront alors dans notre bingo book et nos portes ne s’ouvriront jamais à eux… M’éloignant des deux protagonistes, je me pourléchais massivement tant la situation m’excitait…

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Message(#) Sujet: Re: Quelque part près de la frontière de Kusa, les anges meurent... [Y. Hiro, Kamejiro / Libre] Quelque part près de la frontière de Kusa, les anges meurent... [Y. Hiro, Kamejiro / Libre] EmptyMar 22 Juil 2014 - 17:00

Un quiproquo. Ou plutôt une incompréhension de la part du Yamanaka. Alors qu’il avait envisagé une immunité, c’est un lieu où se cacher, se reposer et s’entrainer qui lui était promis. Ainsi qu’une importante somme d’argent. C’était moins que ce à quoi il s’attendait, mais l’offre qui lui était faite était une opportunité à saisir. Grâce à ce type, le duo allait avoir un appui important et un carnet d’adresse plutôt prestigieux. Le seul souci qui persistait était la fiabilité de leur commanditaire. Et si l’arrangement se passait mal ? Et si une fois en possession des informations sur le village de Kumo, l’homme les arrêtait, même accompagné d’une délégation de sa faction ? Ou pire, s’il les livrait au pays de la foudre ? C’était risqué. Hiro réfléchissait déjà à un moyen d’assurer ses arrières, car la pire chose qui pouvait lui arriver était de retourner derrière les barreaux. Il se doutait déjà que dès que son nom se ferait connaitre, ou bien son pouvoir, Konoha serait peut-être à ses trousses, prêt à le capturer.

Malgré tout, il avait besoin d’un coin où se faire oublier après un gros coup, d’un endroit dans lequel il pourrait s’attabler sans être à l’affut du moindre mouvement suspect, où il pourrait s’entrainer sans craindre qu’on lui plante un couteau dans le dos. Sa vie de fugitif et de chasseur de tête, mercenaire, tyran, lui rapportait gros, mais ne lui laissait en contrepartie pas le droit à l’erreur. Ce contrat serait difficile, il allait comporter de nombreux risques, mais l’occasion était à saisir tant que leur réputation n’était pas faite, et qu’une entrée dans le village pouvait encore se faire en tant que touriste. Enfin… Pénétrer dans un village devait être une autre paire de manche que de se présenter avec un grand sourire aux gardes, en prétextant qu’on vient visiter.

La discussion entre les trois hommes s’achevait. Ozaï et Hiro se jetèrent un regard, qui suffit à se faire mutuellement comprendre. Ils acceptaient le boulot. Ils mettraient un plan au point plus tard, mais aucun des deux ne put résister à l’offre qui leur avait été faite. Néanmoins, ce qui les intéressait était d’en savoir plus sur ce type si mystérieux. Ils en sauraient certainement plus lors de leur prochaine rencontre, qui devrait se dérouler au retour des espions, dans un mois, si tout se passait comme prévu. L’avenir leur réservait bien des surprises, et désormais chacune des actions des fugitifs allait devoir être calculée et précise. La rigolade et le banditisme des bacs à sable étaient à leurs termes. La cour des grands s’ouvrait au Yamanaka et au Jisetsu, pour le plus grand bonheur de leur richesse…

Le commanditaire se tourna et partit. Lors des dernières secondes il avait l’air pensif. Doutait-il des déserteurs ? Peut-être pas, mais il venait sûrement de sous-traiter une mission d’ordre capital, et de donner à deux inconnus des indices concernant une éventuelle attaque, du camp de cet homme, envers Kumo. Les informations pouvaient aussi se vendre au plus offrant, et l’homme devait s’en douter. Il avait fait confiance à deux hommes sans foi ni loi, mais il avait su leur proposer de quoi les empêcher d’aller voir ailleurs. Ah, les vices du métier de mercenaire…

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