Garderie |Hato|

Citation :: Ce n'est pas un, pas deux, ni même trois ou quatre... mais bel et bien cinq enfants que vous allez devoir garder. Leurs parents, tous deux Shinobi doivent partir en urgence pour une mission et vous confient leurs cinq enfants âgés entre 2 et 12 ans pendant environ 24 heures. Faites attention, ils ont tendance à s'allier pour faire des farces à leurs babysitters.

Comment décrire avec justesse l'expression faciale de Tsukiko lorsqu'on lui annonçait l'ordre de mission du jour ? Devons-nous commencer par ses grands yeux ronds qui exprimaient toute sa stupeur à l'idée qu'une famille pouvait réellement engendrer cinq enfants ? Ou alors devrions-nous indiquer qu'elle s'était complètement raidie quand elle eut vent de la possibilité d'une alliance pour quelques farces enfantines durant vingt-quatre heures ?

« Mais … on s’occupe comment des gosses ? » se demandait-elle, complètement paniquée. Jusqu’à ce jour, elle n’avait jamais eu à prendre soin d’enfants. En effet, elle n’avait ni frère ni sœur, son seul demi-frère était bien plus âgé, fort et mature qu’elle et on ne lui confiait aucun petit cousin en raison de l’aversion du clan à son égard. Quant à son enfance, ce n’était guère un exemple à prendre en raison du climat chaotique et rude où la survie était le seul mot valable. En somme, soit on s’était occupé d’elle, soit elle avait pris soin d’elle-même. Jamais elle ne s’était dévouée – même pour une journée – pour un autre être que sa petite personne.

Elle jeta un coup d’œil à son coéquipier du jour et priait silencieusement pour que ce dernier soit bien plus compétent qu’elle.

- Bien nous nous rendons immédiatement auprès de ces parents, dit-elle avant de se diriger vers la sortie.

Elle n’attendit qu’un court instant avant d’être rejoint par son coéquipier, Hato Namida.

- On a un peu de temps pour discuter sur la mission, le temps qu’on arrive à la résidence des shinobis. Je suis Kawaguchi Tsukiko, enchanté ! enchaina-t-elle rapidement.

Elle aimait toujours rappeler le nom et le prénom car tout le monde n’écoutait pas forcément le nom de son coéquipier temporaire ou alors avait quelques difficultés à s’en souvenir. L’un comme l’autre, on s’assurait que les visages avaient un prénom et qu’il n’y aura pas de « hey toi ! » à longueur de journée.

- Dis … tu sais t’occuper de gamins ? demanda-t-elle à l’intention du jeune homme. Un enfant ou deux, ce n’est pas compliqué mais cinq !

Elle doutait clairement qu’il ait une quelconque compétence. Sa posture, son ton et son âge … tout semblait indiquer qu’il était lui-même plus un enfant qu’un type mature. Peut-être qu’au final, ce n’était pas cinq gamins mais six gamins dont il faudra prendre soin ? Elle craignait déjà pour une mission si "basique".

Tout en parlant, elle avançait d’un pas rapide vers l’adresse indiquée par les parents shinobis. Ces derniers continuaient à attendre, impatiemment, les jeunes genins et la mère était toute prête pour débiter son étonnant flot d’informations sur les caractéristiques de ses formidables enfants : leurs allergies, leurs heures de couchés … etc.

**Hato Namida** Informations **Messages** : 14 **Rang** : C

Faire la nounou .... Faire la nounou ! Comment des personnes saines d'esprit pouvaient confier la garde d'une petite troupe d'enfant connue pour en plus pour les méfaits à l'encontre de leurs précédents baby-sitter. C'était impossible, a moins qu'ils souhaitaient tous en secret que l'adolescent les occirent. Hélas pour lui le visage sérieux des donneurs de mission signifiait que ce n'était pas une blague. Lui qui au moindre problème avait souvent recourt a la violence devait en ce jour paterner des bambins qui lui mèneraient à lui ainsi qu'à sa coéquipière du moment la vie dure. Le monde était vraiment injuste se dit le jeune Sunajin et sa tête déconfite pouvait en dire long sur son état d'esprit concernant cette mission.

C'est avec cette tête consternée que Namida quitta la salle en compagnie de la jeune fille blonde sans prononcer une seul mot trop occupé à essayer de trouver des solutions pour ne pas faire un massacre au premier échauffourée dont ils seront tous les deux les victimes. Ce n'est que quelques secondes plus tard qu'il sortie de ses pensées en entendant la voix féminine de sa camarade se présenter. Il la regarda un instant, Kawaguchi était un nom connu a Suna, c'était celui d'une des clans majeurs du village qui maîtrisait l'art de manipuler le sable. Il détourna son regard de cette dernière et lui répondit comme à son habitude avec un ton presque indifférent.

"Hato Namida."

Dit il simplement. Après tout, que pouvait bien représenter un jeune homme a problème et orphelin aux yeux d'une fille faisant partie de la "haut société" de Suna. Pas grand-chose s'il se basait sur ses expériences antérieures. Car quoi qu'ont puisse en dire, certains noms donnaient plus de facilités que d'autres.

"Non je ne sais pas m'occuper de gamins. Quand j'étais plus jeune c'est ma grande soeur qui prenait soin de moi. Et toi ?"

Lui répondit-il. Mais bon il semblait déjà connaitre la réponse. Il se demandait si certaines personnes n'avaient pas décidés de l'envoyer en quelque sorte au casse-pipe pour le punir de son comportement et de ses incivilités récentes. Quoi qu'il en soit il espérait que la jeune Kawaguchi faisait partie de ces personnes possédant une patiente pouvant résister à toutes les épreuves.

Le ton indifférent de Namida mit mal à l’aise la jeune Kunoichi. Cela ne lui rappelait que trop l’attitude désagréable de la majorité du clan.

« Lui aussi me rejette avant même de se connaître ? » se demanda-t-elle tristement. Tsukiko appréciait saluer une personne énergiquement ou, au moins, lui offrir un sourire bienveillant. A son sens, il fallait toujours donner une chance à la relation qui pouvait se nouer et non être hermétique et se refermer dans une attitude froide et peu avenante.

Cependant, elle n’était pas une fille au caractère fort et la preuve, déjà la confiance de la jeune Kunoichi se rétracta au plus profond d’elle, à l’image d’un escargot se dissimulant de son environnement grâce à sa carapace. Elle n’osait plus parler, ne sachant pas quoi dire sans offenser le jeune homme ou « empirer » une relation qui n’a même pas pu s’établir.

Dramatisait-elle ? Peut-être bien mais elle était sensible, voilà un point gênant pour sa carrière de shinobi.

- Je. .. non. Personne, finit-elle par répondre.

A bien réfléchir, elle s’était occupée d’une personne il y a très longtemps : sa grand-mère. Malheureusement celle-ci n’avait pas pu supporter la mort de son époux et de sa fille, et avait succombé quelques mois après la mort de l’époux et de la construction du village de Konoha. Quant aux soins, Tsukiko n’avait fait que compléter ce que les infirmières faisaient déjà.

Ils finirent par arriver à l’adresse des parents shinobis et toquèrent. Le père ouvrit avec un bambin dans les bras, et les invita à la hâte à entrer. La mère était en train de sermonner deux enfants et leur rappelait tout autant les règles de politesse et d’obéissance. Aussitôt cette tâche accomplie, la mère s’intéressa aux deux genins et les « sermonna » également, en rappelant que ses enfants ne devaient pas se coucher tardivement, qu’ils ne devaient pas trop manger le soir, que les grignotages étaient interdits de soir … etc. etc.

Tsukiko acquiesça en promettant. Si dans les premiers temps, elle s’engageait en toute connaissance de cause, la suite de ses « promis » ou « oui » étaient plus un automatisme qu’une réelle promesse. Elle n’en pouvait plus du long monologue de cette mère.

Et elle en avait fini. Pour clôturer son discours, elle s’empara du bambin et les posa dans les bras de Tsukiko. Cette dernière fut surprise du poids d’un gamin de deux ans mais ne montra rien, gardant difficilement le « petit » dans les bras jusqu’au départ des parents. Dès que la porte claqua, elle se permit de poser le petit garnement.

- A deux ans … ils marchent non ? demanda-t-elle incertaine, tantôt à Namida, tantôt à la fratrie. Bien, je vais me présenter … Je suis Tsukiko et …
- Pourquoi tu as les cheveux roses ?
- Tu sais que c’est hideux ?

C’étaient les « ainés » qui avaient parlé. L’un semblait curieux, l’autre semblait se moquer. Tsukiko ne savait pas quoi dire et se contenta de cligner des yeux dans un premier temps.

- Ce n’est pas hideux ! On dirait une belle princesse barbe à papa, enchaina une petite fille.

Elle ne savait pas si c’était un compliment ou non….
La soirée promettait d’être longue.

**Hato Namida** Informations **Messages** : 14 **Rang** : C

Les premiers échanges de mots entre Hato et la Sunajin du clan Kawaguchi n'étaient pas très palpitant et il fallait l'avouer, la suite du trajet se faisait sous les mêmes auspices. La jeune fille semblait refermer sur elle-même. Peut être était elle timide se demanda le garçon a un certain moment. Mais quoi qu'il en soit il y avait fort a parié que brisé la glace qui les séparaient serais très difficile au vu de l'anti-sociabilité du garçon et du caractère de la Konoichi qu'Hato n'arrivait pas vraiment a cerner.

Ils arrivèrent finalement tous les deux à l'adresse qu'ont leur avaient donnés. C'est l'homme de la famille qui leur ouvrit la porte avec un enfant dans les bras. Ils n'eurent pas le temps de faire grand-chose surtout avec la vitesse a laquelle l'homme les firent tous deux pénétrer dans leur habitation. Le pire était cependant à venir, c'est ce qu'il pensa en voyant la mère sermonnés deux enfants sur la manière de "bien se tenir", effectivement après en avoir fini avec ses enfants il "s'empara" des deux genins et fit de même. Hato ne faisait pas des plus attention au flot d'information que la femme laissait débiter sans interruption, il se permit d'esquisser un regard à son compagnon d'infortune pour cette mission et elle semblait au contraire de lui s'intéresser beaucoup plus a tous les renseignements fournis par mère des enfants. A tel point qu'il finit par se dire a au fond de lui-même que c'était un truc de femme ou quelques choses dans le genre.

Lorsque le silence fut revenu dans la pièce Hato se dit que c'était fini et qu'il allait enfin les laisser tranquille, mais encore une fois il s'était trompé. Il vit la mère prendre un enfant et le déposer dans les bras de sa camarade puis elle poussa les deux enfants qui suivaient en terme d'âge dans sa direction tout en leur disant au revoir. Quelques minutes plus tard les parents étaient partis.

Hato répondit a la question de sa camarade par un simple haussement d'épaule, il n'en avait pas la moindre idée. Il la regarda le poser sur le sol. C'est alors qu'une salve de question arriva.

- Pourquoi tu as les cheveux roses ?
- Tu sais que c’est hideux ?

Le genin fixa du regard les deux enfants qui étaient s'il se souvenait bien les plus âgés de cette fratrie. Certes le jeune homme était loin d'être un modèle à suivre mais s'en prendre à une personne de manière aussi gratuite c'était loin de lui plaire. C'est alors qu'il entendit les dirent de la petite fille.

- Ce n’est pas hideux ! On dirait une belle princesse barbe à papa.

Hato regarda la petit fille puis posa par la suite son regard sur Tsukiko.

- "Oui c'est pas hideux. C'est rare et tout le monde sait que tout ce qui est rare est précieux."

Il ne se reconnaissait pas dans de telle parole, pourquoi il avait dit ça, c'était pas son genre pourtant, à croire que passer deux minutes avec des enfants l'avait transformé. Il reporta sont attention sur les gamins et lança à l'assemblée.

Votre mère a parlée de devoir ? Alors au boulot avant que je m'occupe de vous.

Les yeux de Tsukiko devinrent de véritables soucoupes devant la réponse inattendue et surprenante de Namida au sujet de sa chevelure. Cependant, il donnait pas de suite et ne montrait pas plus de sentiments qui pourraient indiquer à Tsukiko si c’était juste une blague, une phrase banale ou des paroles sincères. Ce dernier se contenta d’ordonner aux enfants d’aller faire leur devoir.

Les enfants acquiescèrent et se dirigèrent docilement vers leurs chambres. Tsukiko quitta des yeux son coéquipier du jour, et observa étrangement les enfants. N’étaient-ils pas censés être de véritables petits diables insubordonnés ? Pourquoi étaient-ils si calmes par conséquent ?

« Le calme avant la tempête … ? » se demanda-t-elle, anxieuse.

- Merci … pour tout à l’heure, disait-elle à l’adresse du jeune homme avec un petit sourire.

Ce n’était pas un sourire d’une jeune fille amoureuse, mais plutôt le sourire gêné et incertain qu’on arborait lorsque la situation nous semblait surréaliste et qu’on ne savait comment réagir. Il était très rare que quiconque la « défende » en travers d’un « compliment ». D’ordinaire, c’était davantage des moqueries et des situations où elle était isolée.

Une première pour la Kunoichi.

Cependant, elle fut interrompue dans ses pensées quand une voix s’éleva. Un enfant semblait avoir quelques difficultés et appelait à l’aide. La jeune fille se porta volontaire et se dirigea tout droit vers l’aîné de la fratrie. Elle s’assied sans tarder à ses côtés pour l’aider du mieux qu’elle pouvait. Pendant qu’elle expliquait le problème au jeune garçon, la sœur se dirigea tout droit vers Namida et un frère s’isola dans la chambre des parents quelques instants pour en ressortir aussitôt et rejoindre à nouveau la Kunoichi.

- Tu vois, en fait, tu dois te poser ainsi la question …

Tsukiko s’interrompit soudainement et devint blanche. Juste devant elle se tenait un serpent d’une couleur jaunâtre dont la langue fourchue sortait et rentrait d’une manière peu avenante. Instinctivement, elle prit un kunai de sa petite sacoche et s’apprêta à décapiter la bête. Les enfants, surpris, hurlèrent en chœur pour arrêter l’acte de Tsukiko.

- C’est mon animal domestique ! hurla l’ainé. Ne le tue pas !
- Prend en soin alors ! Ces bêtes, je les écrase dans le désert dès que j’en aperçois ! répondit Tsukiko, assez sur la défensive.

Etait-ce sa faute si elle avait programmé tout son être à réagir au moindre danger, et à l’éliminer dès que c’était possible ? Enfin, quelle idée d’avoir un serpent pour animal domestique ? Ces bêtes étaient vicieuses, sournoises et dangereuses de plus. Certes, toutes n’étaient pas mortelles mais elles n’en restaient pas moins des bêtes avec une langue fourchue et du venin tantôt dans le crachat, tantôt dans les dents. Enfin, si ce n’était pas le venin, c’était l’étouffement !

- Et qui l’a amené ici ?! commença à s’insurger Tsukiko. Elle venait d’y penser effectivement qu’une bête n’avait rien à faire d’elle-même sur un bureau.

Le silence fut la seule réponse qu’elle reçut. Agacée, elle soupira longuement. Elle finit par abandonner à trouver le coupable et se concentra à nouveau sur les devoirs de l’ainé. Cependant, et à nouveau, un détail la chiffonna. Pourquoi était-elle si inconfortable sur sa chaise. Elle bougeait pour trouver une position confortable mais ses vêtements semblaient l’en « empêcher ».

Elle se releva de quelques millimètres, puis de quelques centimètres pour finir par être debout. La chaise était collée à son pantalon ! Si elle ne l’avait pas remarqué de sitôt, c’était que la colle devait être étalée en très fine couche, et réflexion faite, les enfants l’avaient bien vite dirigé vers cette chaise-ci ! Elle s’était fait avoir bêtement par des gamins.

Ces derniers profitèrent de la surprise de Tsukiko pour déguerpir, hilares. La jeune dame voulut les poursuivre mais se stoppa dès les premiers pas. Une chaise collée aux fesses n’était ni élégant ni pratique.

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