Me voilà de retour de Suna. J’ai beau avoir marché pendant pas moins de deux jours, ma consternation n’en désemplie pas. Sans trop chercher à comprendre, j’ai foncé directement me prendre un bon bain chaud. Une fois dans l’eau, recouverte de mousse blanche, je réfléchit à toute cette histoire.

- Putain mais ils sont vraiment cons dans ce village n’empêche !

Même leur Kazekage ne remonte pas l’estime que j’ai pour eux. Une rouquine qui n’a que çà à foutre d’aller agresser une konohajin venu aider. Car oui, sortir une invocation aussi grande que le palais de l’Hokage, j’appelle ça une agression, ni plus ni moins. Le pire c’est qu’elle a osé me remercier, comme si nous étions tranquillement assises autour d’un café. Une vraie barbare. Sans parler de la blondasse là. Je ne connais même pas son nom ni son grade à celle-là. La meuf qui me saute dessus parce que j’ai dit la vérité à propos de Sonoshee. Sûrement une de ses fans ou sa petite sœur. Qu’importe, elle me fait pitié. Pour dire vrai, je ne sais pas qui de Kibô, de la rouquine ou de la blondasse me fait le plus de la peine. Ils sont aussi débiles les uns que les autres. Sûrement à cause de la putain de chaleur de leur pays pourri.

Bref, il commence à se faire tard, je ferais mieux de sortir de mon bain. Délicatement, je me glisse hors de l’eau et m’enroule dans une serviette. Contrairement ce qu’on pourrait penser, ma prochaine destination n’est pas mon lit. J’aurais bien aimé que ce soit le cas croyez-moi ! Mais je dois d’abord aller voir une certaine personne.

De base, j’avais prévu d’aller voir On' demain pour lui remettre le rouleau que m’a donné la pétasse de rouquine. Or j’ai appris quelque chose d’assez important… Notre cher Rokudaime aurait nommé trois intendants pour s’occuper du village en attendant. Deux me sont totalement inconnus, mais le troisième n’est autre que mon sensei, Nara Natsuki. Mon cher Natsuki fait partie du triumvirat à la tête du village en l'absence de On’ ? Voilà qui devient très intéressant. Seulement, ce n’est pas lui que je vais aller voir maintenant. D’après ce que m’a dit mon père avant que je fonce dans mon bain, c’est un certain Sabakyô Seitô qui attend mon rapport.

Voilà pourquoi après être sorti de mon bain, j’ai enfilé ma tenue de Jônin et ai pris soin de prendre le rouleau de la Kazekage. Une fois cela fait, j’ai immédiatement pris la direction du palais de l’Hokage. En quelques minutes, j’ai traversé tout le village, baigné dans la lumière du coucher de soleil. Une fois à ma destination, je demande où je dois me rendre pour parler avec le fameux Seitô. Un bureau qui m’est totalement inconnu, qui nécessite de traversée de nombreux couloirs. Une fois face à la porte, je toc à la porte et entre une fois qu’on m’en ait donné la permission.

- Bonsoir, je viens faire mon rapport concernant non voyage à Suna. Je m’appelle Yamanaka Natsumi, Jônin du village. Enchanté de faire votre connaissance, intendant.

Quel genre de personne est cet homme ? Quelqu’un de calme et de sage comme Natsuki ? Ou quelqu’un de sadique et sans cœur comme ma mère ? Je pense que je ne vais pas tarder à le découvrir…

Voilà maintenant quelques jours que j’ai accédé au poste d’Intendant de Konoha. Ce n’est pas vraiment de tout repos… ou plutôt, c’est très différent du champ de bataille. Bien loin de l’agitation de la guerre, ici il faut clairvoyance et patience pour arriver à ses fins. Au fond, je me demande si un intendant est considéré comme un ninja…

Il faut dire que nous grattons plus le papiers que ce que nous nous entraînons, et nous dirigeons les forces armées plus que faire en soit la guerre. Une vision totalement différente, un autre monde. Désormais, je comprends mieux les actions des Notables… Ils n’ont aucune idée de la guerre. Pour eux, ce ne sont que des pions que l’on déplace. Pour nous, c’est frôler la mort chaque jour.

Néanmoins, je dois dire que je n’ai plus trop le temps de réfléchir à des pensées aussi philosophique. Car dans une minute à l’autre, j’allais recevoir une Konohajin partie en voyage à Suna pour une mission. Hors, si elle revenait maintenant, j’en déduis que son voyage ne fut que de courte durée. Bon ou mauvais présage, à voir. En tout les cas, j’étudie avec attention son dossier…

Yamanaka Natsumi. Une Jônin d’une nature violente, sanglante. Aimant la torture et les jeux d’esprit -peu surprenant de la part d’une Yamanaka-. Appartient à l’équipe Matsudaï, Jônin depuis peu. N’a affronté aucun Furyou mais a participée à la capture de Katano Yusuke. Possède pour habitude de graver son nom sur la peau de ses victimes. Tien donc ? Voilà donc une psychopathe Ninja, Jônin de sûrcroit. Je trouve ça particulièrement intéressant.

Je range le dossier et me dirige vers la fenêtre, observant le soleil couchant. D’ici quelques minutes, la jeune Jônin va entrée dans la pièce et va me faire son rapport… D’ici quelques minutes, je vais savoir si cette fille est digne de son titre de Jônin de Konoha….

Toc, toc, toc…

D’une voix modifier par la présence de mon masque à gaz, je demande à la Jônin d’entrer. S’exécutant, elle se présente comme étant Yamanaka Natsumi, et qu’elle est enchanté de faire ma connaissance. Elle à donc du respect pour ses supérieurs, qualité primordiale pour un Ninja. Tournant la tête vers elle et dévoilant mon visage, j’observe la jeune Natsumi. 16 ans et déjà un regard de tueur… Bien que je le pense, au fond, je suis un tueur au sang-froid bien plus expérimenté que cette fille. Faire mourir les gens était mon quotidien à Ame no Kuni… Mais le passé et le passé. Et je me garde bien de juger quelqu’un au première abords. Surtout quand ce quelqu’un est une Jônin de Konoha de 16 ans.

« Enchanté de même, Natsumi. Je suis Sabakyô Seitô. » dis-je d’une voix neutre.

Me déplaçant jusqu’à mon bureau, je lui fais signe de s’assoire. En un regards, je comprends que cet entretiens n’est pas vraiment ce qui lui fait le plus plaisir. Néanmoins, elle reste professionnelle et sait ce plier au obligation. Deuxième atout particulièrement important pour un Ninja.

« A ce que je sais, tu es partis à Suna pour une affaire, mais vu ton retour prématuré, j’imagine que cela ne c’est pas passé comme prévu, je me trompe ? Raconte moi tout depuis le début. J’ai besoin d’avoir tout les éléments en mains, et je suis sûr que ton témoignage sera plus parlant que cette paperasse interminable... »

J’ai hâte de voir ce que me réserve cette fille...

Un jeune homme. Sûrement du même que Natsuki, voir un peu moins. Malgré son air plutôt attirant, ce n’est pas sa beauté que l’on remarque en premier. C’est son masque à gaz. À croire que dans ce village, tout le monde possède quelque chose dans ce genre. Moi et mon cache-œil, lui et son masque à gaz. Un accessoire qui modifie assurément sa voix, lui donnant un aspect plus vieux et plus sage. Ça ne peut qu’être un avantage pour un leader que d’avoir une voix imposant le respect… mais ça ne doit pas l’aider à draguer les filles. Enfin bon, je pense que flirter doit être le cadet de ses soucis actuellement. Je me demande à quoi il occupe ses journées en étant intendant… Une question que je ne manquerais pas de poser à Natsuki tiens…

Après s’être à son tour présenté poliment, le Sabakyô s’assoit et m’invite à en faire de même. Nous voilà face à face, séparé par un simple bureau. La seule expression qu’on peut lire sur nos visages est purement neutre. Nous ne nous connaissons pas et chacun essaie de voir quel genre de personne est l’autre. Or, il va rapidement pouvoir se faire une idée de qui je suis vu que c’est à moi de faire une longue tirade. Oui, je dois lui faire mon rapport concernant Suna, comme ce qui était prévu à la base de cet entretien.

- Vous avez parfaitement raison. Mon voyage là-bas s’est plus mal passé qu’autre chose.

Voilà qui annonce déjà la couleur. Quelle sera sa réaction quand il va apprendre que j’ai eu affaire avec la Kazekage elle-même ?

- Comme vous devez sûrement le savoir, je suis parti là-bas suite à une lettre d’un sunajin. Ce dernier me demandait de venir au village afin que j’examine son sensei. La mémoire de son maître serait très fortement altérée suite à un combat contre un Furyou manipulant la mémoire.

Croisant les bras sous ma poitrine, je lâche un petit soupire.

- En bonne Yamanaka que je suis, tout ceci a fortement attiré ma curiosité. Un Furyou usant du même pouvoir que mon clan… il faut dire que je n’avais qu’une seule envie : Voir l’étendue qu’avait eu sa puissance sur cette personne.

Voilà le contexte bien replacé… Il est temps de passé dans le vif du sujet.

- Je n’ai pas cherché plus à comprendre et j’ai directement pris la route pour Suna, comme doit vous l’indiquer vos rapports. Comme la demande venait d’un sunajin, je pensais être bien accueilli là-bas. Je m’y suis donc rendu, sans imaginer une seule seconde ce qui allait se passer. Une fois aux portes du village caché du sable, j’ai été reçus par le sunajin m’ayant envoyé la lettre et un autre gars aux cheveux blancs. Ces derniers m’ont annoncé d’ambler que l’accès au village m’était refusé, purement et simplement. Le sunajin ayant demandé mon aide n’aurait pas parlé de cette histoire à la Kazekage qui a ensuite ordonné qu’on m’empêche d’entrée.

Jusque-là, je ne suis clairement pas en faute… mais je dois quand même avouer que je me suis un peu énervé.

- Bien sûr, la nouvelle m’a un peu beaucoup énervé. J’ai essayé de garder mon calme mais il semblerait qu’un simple petit pique oral suffit à provoquer la colère du sable. Déjà que je n’apprécie pas ce village alors me demandé de partir sans lancer un petit pique était mission impossible. J’avoue que ce n’était pas très professionnel de ma part mais bon…

Si Natsuki entendait ça, il serait à la fois déçu que je me sois énervé mais content que j’avoue mes tords… Sauf que je ne suis pas en face de Natsuki.

- Une blondasse m’a alors sauté dessus et la Kazekage en personne m’a bloqué la route en faisant apparaître un lézard aussi grand que ce palais. Sur le coup j’avoue ne pas avoir tout compris, je m’apprêtais à partir sans faire plus d’histoires et voilà qu’on m’attaque. La Godaime m’a alors assuré que seules ses relations avec On' l’empêchaient de m’envoyer en prison. Autant dire que le sable est devenu aussi hostile aux étrangers que la brume sanglante…

Un regard de dégoût se peint alors sur mon visage pendant une microseconde. Du dégoût… c’est exactement ce que je ressens pour ce village actuellement. Je finis par sortir un rouleau de ma poche, que je dépose sur le bureau.

- Elle m’a ensuite donné ça et j’ai pu prendre le chemin du retour. Il semblerait que ce soit les informations que possède Suna sur les Furyou.

D’ailleurs je n’ai pas compris son délire à celle-là… elle menace de m’envoyer en prison et ensuite elle me donne des informations, comme si on était potes… Schizophrénie bonjour.

Comme je l’avais prévu, Natsumi ne me cache pas le fait que cela c’est mal passé. Mais la situation ne me surprends guère. Un ninja viens rendre visite à un village alors que les deux pays étaient peu avant en guerre, ce n’est pas surprenant. Le contraire m’aurais plus étonné à vrai dire. Enfin, écoutons l’ensemble de l’histoire…

Partie pour une demande venant d’un Sunajin car la mémoire de son sensei fut altéré par un… Furyou ? Mimant la neutralité, au fond de moi, je suis totalement captivé par le récit de cette jeune Yamanaka. Chaques informations que l’on peut obtenir de la part des Furyou est une information capitale pour nous hisser en position de force. Elle ne le sait pas encore, mais chaque mot sortant de sa bouche va déterminer la suite des évènements…

Ce qui me surprends chez cette demoiselle, c’est qu’elle ne cache même pas son grand intérêt pour la puissance. Si je cerne bien son psyché, elle est totalement accroc au pouvoir… Et donc soumise à celui-ci. Si elle venait à dégénérer, ce serait quelqu’un sans foi ni loi. Aucun scrupule, aucun remords. Autrement dit, une arme efficace sous la direction de quelqu’un. Une chose à éliminé dans un autre cas.

Mais la suite des événements prennent une tournure plutôt… Étrange. Si je trouve cela normal qu’un nouveau protagoniste refuse l’accès au village, ce que je trouve anormal, c’est que celui-là même qui demande de l’aide refuse qu’elle passe. C’est illogique, et totalement imprévisible. Et la réaction de Natsumi n’est qu’une suite logique de ces événements illogiques. La colère, qui provoque encore plus de colère… Comme nous envers le gouvernement d’Ame. Nous nous sommes bouffer jusqu’à qu’il n’en reste plus qu’un. Néanmoins, ce n’est pas le plus inquiétant…

Le plus inquiétant, c’est que la Kazekage elle-même est intervenue (Je note la présence d’une blonde sans grande importance, quoi que bien réfléchis, elle n’a aucune importance.), et barrant la route avec une invocation… Menaçant même de mettre une Kunoichi en prison. Chose qui aurait provoqué nombre de tension entre nos deux villages. Suna reprendrait-il la réputation de Kiri vu que ce dernier est détruit ? Une question qui mérite réflexion…

Mais c’est la présence de ce parchemin qui m’intrigue encore plus. Un autre évènement illogique… Pourquoi la Kazeage aurait-elle fait confiance en laissant dans les mains de cette Konohajin des informations de la plus haute importance ? Et juste pour le Rokudaime ? Récupérant la chose, je reprends la parole…

« Voilà une histoire des plus étrange… Mais le fait est que nous avons des informations sur les Furyou, ce qui fait que, au fond, cette petite altercation vallait le coup. »

Une réaction étrange, mais réaliste. Les Furyou était une plus grande menace qu’un simple village, et il ne falait pas oublier que nous sommes toujours sous la juridiction de Myakudou Onpu. Qui possède une très bonne réputation dans le monde ninja… Ce qui nous offre l’assurance que Suna ne tentera rien d’imbécile.

« Ces informations vont être très précieuse pour notre village. Je m’occuperai du reste de cette histoire et de cette petite altercation en envoyant une lettre à la Kazekage avec mes compliments...»

Derrière mon masque à gaz… Un large sourire.

« Après tout, il faut dire qu’ils ont la raison de voir Konoha comme des adversaires redoutables, et de ne pas nous laisser entrer dans leurs village au risque d’y perdre beaucoup… Si la peur les empêches de profiter d’une situation, alors ceux sont eux les perdants… Pas nous.  »

Une philosophie qui n’est peut-être pas réellement adapté pour un dirigeant, mais jusqu’à aujourd’hui, cela m’a toujours mené à la victoire.

Voilà mon histoire dans les moindres détails. Comme je pouvais m’en douter, le Sabakyô semble pas mal s’intéresser à cette altercation. Même si la majeure partie de son visage est dissimulé derrière ce masque, je peux voir que son expression change légèrement, passant parfois de l’étonnement à une neutralité parfaite. Il me reste maintenant plus qu’à voir quel sera la réaction de mon interlocuteur. Va-t-il me réprimander, ou au contraire me féliciter ? Mon petit doigt me dit que je ne vais pas tarder à el savoir. Il faut croire que cette histoire de rapport est plus intéressante que prévue !

Huum… Je ne sais pas vous, mais moi j’aime bien ce gars. Sa façon de voir les choses, de relativisée, de voir le bon côté de cette altercation. Selon ses dires, le risque d’emprisonnement valait le coup puisque qu’au final nous avons obtenu des informations concernant les Furyou, alors qu'eux… ils n’ont rien gagné. Vu comme ça, ça me donnerait presque envie d’y retourner pour les narguer. Malheureusement, le jeune homme m’assure qu’il s’occupera de la suite de cette histoire lui-même. Une histoire de lettre avec la Kazekage si j’ai bien compris. J’espère qu’un jour j’aurais l’occasion de lire cet échange vu que ça va sûrement parler beaucoup de moi… et de Kibô. Si je ne l’ai pas tué d’ici là bien sûr.

Bon d’accord. On va mettre les choses au clair. POURQUOI, on n'a pas mis ce gars à la tête du village avant ?! Ah non mais là je vais l’épouser. Sa façon de penser… rien qu’avec sa dernière tirade, il arrive à m’arracher un large sourire. Moi qui pensais être la perdante dans cette altercation… voilà qu’il vient de me prouver que ce n’est absolument pas le cas.

- J’aime bien votre façon de voir les choses intendant…

Toujours avec un sourire satisfait, je relève un petit point important.

- Néanmoins, il ne faut pas se réjouir trop vite… Après tout, nous n’avons aucune preuve de la véracité de ces informations. Il se peut qu’il se moque juste de nous au fond. La seule chose dont nous pouvons être sûr, c’est par rapport au Furyou manipulant la mémoire. Il est possible qu’il se foute de nous, mais pas au point d’inventer toute cette histoire à mon avis.

À mon avis, savoir ce qui est vrai ou faux sera fait après l’échange de lettres entre le Sabakyô et la rousse des sables. Tiens… temps que j’y suis, autant lui faire un rapport oral sur ce qui s’est passé lors de l’attaque des Furyou, histoire de lui montrer que Suna cherche décidément la merde.

- Huum… Vu que je suis là, êtes-vous au courant de ce qui s’est passé lors de l’attaque de Furyou de mon côté ? Il me semble avoir fait un rapport écrit, mais vu que vous êtes Intendant depuis peu, vous n’avez peut-être pas eu le temps de tout lire…

Avec un petit sourire en coin, je reprends la parole avec un ton amusé.

- Si vous devez échanger des lettres avec la Kazekage, autant que vous soyez au courant de tout ce qu’on fait ses subordonnés on fait non ?

Moi, vouloir enfoncer Suna ? Jamais de la vie… Bon d’accord, un peu quand même. Je pense juste qu’il doit être au courant qu’un Shinobi du sable a essayé de me tuer il y a peu… Même si au final, c’est moi qui avais l’occasion de le tuer.

Après quoi je range délicatement le parchemin, tout en écoutant attentivement Natsumi. Il n’est pas question d’ouvrir des informations confidentielle devant une personne qui n’est pas un Intendant ou un chef de Konoha. Ces informations doivent être gardées en lieu sûr, et dévoilées le moment venu . Pas avant, pas après. Et ce moment ne se situe pas dans cette pièce, bien que l’envie me dévore.

Elle aime donc comment je vois les choses. Pour moi, c’est une évidence: La victoire avant tout. Le reste compte peu, voir pas du tout. Et nous avions eu notre victoire . Suivis de quoi, elle me dit d’être méfiant, que peut-être tout ceci n’est qu’un leurre. C’est très peu probable, et ceux grâce à plusieurs facteurs que je vais lui expliciter.

« Je dois dire qu’il serait improbable, voir illogique, que les informations que nous détenons soient erronées. Dans un premier temps, cela n’a aucun sens car rien ne lui obligeait de te le donner. Dans un second temps, trahir un village dans cette situation et perdre un soutient contre les Furyou et le Shukai est totalement contre productif. Dans un troisième temps, le fait de nous transmettre des informations erronées que nous utiliseront contre les Furyou mènerait à la destruction d’un autre village, et du monde Shinobi. C’est pourquoi je pense sincèrement que tout ce que ce rouleau contient est vrai, sinon… Et bien Suna court à sa perte »

C’était assez clair, et précis pour le coup. Sauf que l’information que la Jônin libère à la suite me captive encore plus… Une nouvelle information importante pour ma prochaine correspondance avec la Kazekage ? Alors que je m’attendais à la fin de la réunion, je dois dire que je suis encore plus curieux qu’avant.

« Il serait effectivement intéressant de voir tout les détails… Je t'écoute. »

Oui bon d’accord. Lui et moi, on ne joue clairement pas dans la même cour de récré. Alors que moi je vois les choses de façon simpliste, sans chercher tous les facteurs contraignant… lui fait exactement le contraire. J’ai à peine émis l’hypothèse que tout ceci soit qu’un leurre qu’il a déjà de quoi me prouver que ce n’est pas le cas. Le pire, c’est qu’il a tout à fait raison. Non franchement, je suis sûr que le village est sur la bonne voie avec lui et Natsuki en intendant. Deux grands cerveaux à la tête du village pendant l’absence de On’. Il ne me reste plus qu’à voir quelle est la personnalité de ce Raito… D’après ce qu’on m’a dit, ce serait un ANBU, donc forcément un stratège. Un trio de tête pensante donc…

- Vu sous cet angle, il est vrai que c’est peu probable en effet. Mais il ne faut pas écarter d’office l’hypothèse que tout le monde soit « Contre les Furyou ». Ce n’est pas parce qu’ils disent vouloir tuer tout le monde qu’ils n’ont pas des alliées cachées… Ces créatures semblent aussi, voire plus intelligentes que nous alors il faut prendre en compte toutes les possibilités. Il n’y a pas que les villages Shinobi qui sont capables d’avoir des espions vous savez…

Qui sait, il y a peut-être des personnes étant du côté des Furyou çà et là. Pas forcément alliée aux immortels, mais plus pour eux que pour les villages. Par exemple un groupe de bandits qui pense qu’en étant de leur côté, ils seront épargnés lors de leur possible futur règne. Oui je sais, il faut partir loin pour ce genre d’hypothèse, mais je suis sûre et certaine qu’il y a ce genre de personne dans ce monde et qui sait… peut-être qu’elles dirigent un village actuellement, emportant alors tous ses subordonnés dans l’histoire…

- Bien. Je pense que vous avez dû voir dans mon dossier que je n’ai pas affronté de Furyou, à mon grand regret d’ailleurs. Mais contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce n’est pas parce que je suis resté au village… Non, j’étais bien au front ce jour-là. Accompagnée de deux Kumojin et d’un Sunajin.

Oh oui, un sunajin… Un gamin du sable que j’ai promet de buter, purement et simplement.

- Une petite équipe intervillage, comme il s’en était créé partout à Tsuchi. Mais à peine nous nous étions présenté les uns aux autres qu’un mal de tête commençait à naître dans l’esprit de chacun. Plus les secondes passaient et plus la migraine augmentait. Certains d’entre nous ont préféré nous isoler du groupe quelques secondes… mais bien vite, une cruelle envie de tuer mes alliées s’est insufflé en moi. Plus particulièrement sur le Sunajin… sûrement parce que je n’aime pas son village…

On place le contexte, et on passe au sujet le plus intéressant.

- Il faut croire que cette envie à contaminer aussi les autres, car au final, si j’ai réussi à me contrôler un minimum, eux n’ont pas tenu longtemps. Le Shinobi du sable et un autre de la foudre ont lancé les hostilités. Ils ont clairement achevé la deuxième Kumojin, sans autre forme de procès. Je ne saurais pas vous dire si elle est encore en vie à l’heure qu’il est. Puis est venu mon tour. Un véritable deux contre un. Heureusement pour moi, leur attaque n’était pas très coordonnée et puissante, du coup j’ai facilement réussi à les contrer.

Encore un toujours un profond soupire, plus pour montrer à quel point ce combat était facile qu’autre chose. Pas ma faute si à deux ils n’arrivent même pas à me toucher !

- Le kumojin restant à alors repris ses esprits et à embarquer sa camarade pour la faire soigner. Il ne restait donc plus que le sunajin et moi-même. Le pauvre était sous totalement sous mon contrôle. Les arcanes de mon clan l’avaient transformé en une vulgaire marionnette. Sauf qu’au moment où j’allais le tuer, purement et simplement, mon envie de tuer tout ce qui bouge s’est envolé. À la place, un seul mot me revenait en tête : Rage. C’est d’ailleurs ce même sunajin qui m’a demandé de venir à Suna pour soigner son sensei… Tout est lié mon cher intendant.

Et enfin, je vais mettre au clair sur ce qu’il pourra reprocher à la Kazekage.

- Donc si on résume, j’ai laissé en vie un sunajin m’ayant attaqué le premier, alors que j’aurais très bien pu le tuer. À croire que je n’aurais pas dû lui faire cette faveur. La prochaine fois je lui trancherais la gorge et le viderais de son sang sans regret. La Godaime n’aura que ses yeux pour pleurer ce jour-là…

Un large sourire se dessine sur mon visage. Oui, plus jamais je ne ferais de faveur à ce village, plus jamais. Espérons que cette petite information servira à notre cher intendant.

Une histoire fort intéressante. Un pouvoir qui permet de contrôler les personnes et de les monter les uns contre les autres, qui se manifestent par un mal de tête. L'envie de meurtre, ces pulsions meurtrières... Cette chose qui m'est si familière naturellement... Après tout, la totalité de mon être est réglé sur ce simple mode : survie. Le métier de Ninja est comparable, dans un sens, à un jeu de pouvoir et de survie. Et dans les jeux de pouvoirs, soit on gagne le droit de vivre plus longtemps, soit on perd et on meurt. Cette fille dispose d'informations qui pourrait bien mettre utile à l'avenir...

La suite est sans surprise : un combat. Au fond, la chose qui les contrôles a réussi à gagner et à se mettre au-dessus de leurs propres volontés. Un tel pouvoir dans les mains de Konoha ferait de se monde un paradis de paix éternelle. Oui, au fond, ce n'est pas tellement le fait de savoir qu'ils se sont battus qui m'intéresse -Une bataille étant si commune de nos jours- mais bien le pouvoir de manipulation de masse que celui-ci implique. Si nous changions les ordres... Il était possible d'avoir un monde de paix.

L'éradication des régimes totalitaires des petits pays frustrés. Un idéal parfait.

Mais ce qui est plus fâcheux, c'est que la Jônin n'avait pas saisie l'occasion pour mettre à mort son ennemi. La chose aurait eu pour conséquence la perte d'un Ninja d'un autre village, et donc une légère perte de son efficacité et ainsi une chose profitable au village de Konoha. Et pour les représailles ? Nous aurions tout simplement sorti l'excuse des maux de tête et des pouvoirs des Furyou. En soit, un plan parfait.

« Et bien... Pour preuve qu'il ne faut jamais laisser un adversaire vivant. Enfin... Voici des informations très intéressantes. Merci pour votre Rapport, Natsumi. Vous pouvez partir prendre un repos bien mérité. »

La journée était finie pour elle... Mais pas pour moi. Prenant de quoi écrire, j'entamais la lettre qui partirait en direction de Suna, pour la Kazekage.