La nuit. Sombre manteau d'ébène. Repos du corps. Songe de l'esprit. Rêve du cœur.

Un tas de feuille pour oreiller, le souffle d'un vent chaud pour couverture, Malaw avait les paupières clauses, la respiration lente. Il ne dormait pas encore, mais appréciait la douce sensation de la fatigue s'échappant de son corps, ses membres endoloris par plusieurs heures de marche se reposant, se réchauffant près d'un feu en passe de s'éteindre. Il avait voyagé depuis sa province au Nord-Ouest de Tetsu, en direction de la province d'Iwamamoto Kögan. En effet, son Maître -Yô- avait du s'absenter suite au traité d'alliance de Kumo et Afro fut confier au célèbre Iwamamoto, le fou.

Il suivit son instinct, laissant un vol d'oiseau, une odeur, une fumée s'échappant au loin pour guider ses choix.
Le Samouraï s'était arrêté dans un petit bois, non loin d'une route -hélas- trop fréquentée pour y trouver un quelconque repos. Se nourrissant de ce que la nature lui prodiguait, il voulait profiter de quelques heures de sommeil pour reprendre le peu de force qu'il avait dépensé, avant de poursuivre sa route. Il finit par s'endormir, son Masamune dans le dos, seule présence rassurante...

Quelques heures plus tard, se furent des bruits lointains de sabot qui le réveillèrent. Il sortit de sa torpeur, les yeux encore embrumés de quelques larmes de fatigue matinale. Il s'étira, jetant avec son pied un peu de terre fraîche sur les rares braises encore rougeoyantes. Avant de se lever, il serra brièvement son Masamune contre lui, fermant les yeux, marmonnant quelques paroles que lui seul comprenait, qu'il était le seul à pouvoir leur donner un sens. Il se leva, et quitta son sanctuaire d'une nuit, se dissimulant un peu plus parmi les arbres et les feuillages. Seulement trois heures lui suffirent pour enfin apercevoir le Chateau.

Le lendemain matin, il fut assigné -pour une durée temporaire- à l'instructeur Gonza. Afro -de son surnom- était en compagnie de plusieurs élèves dans la salle du Dojo, cependant, l'un d'entre eux était assit au sol en seizan et retenu l'attention du nouveau venu.

Gonza, dans le fond de la salle appréciait le combat. Ici, pas de sabre, uniquement des bokken. Ce qui n’empêchait pas les blessures grave. La Kögan Ryuu aimait le réel. Ce qui encourageait les hommes à donner le maximum d’eux-mêmes lors d’un entrainement. Ainsi pas rare il était de voir des os brisés. Voir pire… La salle était à la fois large et longue. A peine éclairé par la grande porte extérieure ouverte et les interstices des planches qui faisaient les murs. Le sol, fait d’un magnifique parquet en bois de cerisier blanc reflétait les nuances de sa taille aux rayons qui traversaient les défauts de la batisse. Les hommes alignés à l’est de celle-ci en seizan. Tous immobile. Tous passifs. Aux visages inexpressifs et l’œil observateur faisaient montre d’un silence oppressant. En revanche si l’on devinait leur pensée nul doute qu’il paraitrait qu’ils sont tout à fait concentrés sur ce qu’ils voyaient aux aussi. Gonza arborait en revanche un sourire forcé et des yeux à demi fermés par celui-ci. Que l’on devinait complètement faux et poli. Même assis en Seizan sa carrure imposait une autorité rarement ressortit chez un homme. Quoi que le respect que l’on lui vouait ici se mêlait souvent à la crainte d’une sanction douloureuse.

Il était étrange de sortir du cliché des romans. Tous à la même coupe de cheveux. Les mêmes couleurs. Rien de folichon. La tenue kimono d’entrainement. Le froid, le neutre et le lent respirait dans la salle autant que la poussière qui faisait fuir les insectes les moins téméraire. Au centre deux hommes se faisaient face. Gonza réclamait une nouvelle démonstration pour montrer au nouvel arrivant pourquoi la Kögan Ryuu était réputé. L’instructeur choisit donc deux hommes pour faire la démonstration à celui-ci que l’on surnommait déjà Afro, du fait de sa couleur de peau. Cependant les deux hommes en question ne faisaient que se regarder depuis quelques minutes. L’un et l’autre n’osant donner le premier assaut. Moi, je demeurais à côté du samouraï balafré, faisant partis des quatre instructeurs de Kögan. Silencieux et strict au sens le plus rigoureux du terme. J’attendais et observais. Cependant Gonza perdit patience. Il éleva sa voix lourde et autoritaire dans la salle.

-Sore mate ! (ça suffit). Fujiki. Prend la place de Daïmen.

Calmement je me redressais en m’appuyant sur le genou. Nous les samouraïs ne réfléchissons pas. Nous obéissons. Je n’étais ici que depuis quelques mois maintenant mais mon intégration se fit promptement. M’avançant pourvu d’un regard baissé et parfaitement vide vers Daïmen je tandis la main pour qu’il y place le Bokken. Dans le visage de mon adversaire se lisait déjà une certaine réticence bien que la peur ne transparu pas. Tout est lent ici. Très lent. Les Samouraïs suivant le rythme des saisons avec poésie et passion. Rien ne sert de se presser pensent-ils. C’est pourquoi, maintenant au centre à un mètre de mon adversaire. Je prenais la position qui me paraissait la plus adéquate. Tout le poids porté d’un un orteil à la jambe arrière. Le buste droit et les abdominaux verrouillés mon bokken s’élevait parallèlement à mes épaules comme su je chargeais une griffe. Ma main gauche servant à structurer l’équilibre de la position et la jambe droit raide servant de futur pivot. Il est amusant de penser que dans les livres, les histoires de combat durent des heures. Alors qu’en réalité, cela ne dure que rarement plus de quelques minutes. On s’observe. La tension monte. Chacun fixant l’autre avec le plus témérité possible sans transparaitre de haine ou de violence. Le but étant de faire peur à l’autre sans se laisser paraître. Que ressent-on à cet instant ? Ici nous apprenons à tuer. Rien d’autre. Même à l’entrainement cette volonté transpire. Une volonté poussée au paroxysme de la concentration. Au point qu’elle en captive toutes les attentions. Les muscles sont chargés, contracté à la limite du déchirement. Chacun attend que l’autre agisse. Chacun attend le moment le propice. Pendant ce temps les autres observent. La posture, la condition mentale et le sens de la vertu. De mon regard ressortit un vide insondable. Mon adversaire semblait s’y perdre. Son pied porté en avant cherchait ses appuis alors que ses deux mains pressées sur son arme se faisaient hésitante. Il était perturbé par mon imperturbabilité… Puis il fit un mouvement. Tout aussi hésitant. C’est là l’erreur. Soit on agit soit on ne le fait pas. Le mouvement doit être parfaitement naturel. Commandé par son instinct et l’inconscient. Tel qu’il nous l’est enseigné. Une seule volonté au maniement du sabre. Pourfendre. L’assaut est alors bref. Mais les yeux experts et habitué peuvent les déceler. Tandis que l’adversaire entamait sa charge hésitant en tentant de frapper du Bokken par le haut je fais mon mouvement de pivot. La pointe de mon arme siffla vers son visage comme une griffe. Glissant en ma main jusqu’à la limite du tsuka (pommeau) pour accentuer la violence et la vélocité de l’attaque. J’étais ouvert par le corps et maintenant j’étais fermé. L’adversaire coupé dans l’élan par l’éclair jaillissant à ses yeux. Surpris par la portée de la frappe, il n’eut finalement pas le temps d’abaisser le bokken sur le haut de mon crane. La pointe de mon arme frappait déjà l’arrête de son nez pour le trancher légèrement. Il en restait immobile et surpris. Comme tétanisé par l’imprévisibilité du mouvement. La coupure apparue alors tandis que je ne me délogeais de ma nouvelle posture. Puis il lâcha son arme, le combat était terminé… Les Samouraïs hurlèrent enfin les uns après les autres.

-Shihan dan !

Je me redressais enfin. Perdant la posture martiale. Me retournant face à Gonza je m’inclinais tel que je le devais avant de reprendre ma place aussi simplement que je l’avais quitté. Gonza fit à nouveau retentir sa voix.

-Afro. A toi.

Une fois n'était pas coutume. La Tsukimi ce jour pluvieux au château du Daimyo souffrait de maux la clouant au lit. Une fièvre implacable, des tremblements à n'en plus finir, des courbatures rendant le moindre mouvement plus douloureux que le précédent. Ce jour-ci, une chance pour elle, Yaeko n'avait pas à se présenter au dojo pour parfaire son entrainement de Samouraï. Normalement elle aurait dû passer sa journée avec Numiko, la femme de seigneur, pour recevoir un autre type d'éducation. Mais au lieu d'être à l'écoute de sa senseï, c'était celle-ci même qui se trouvait à son chevet, essuyant inlassablement les gouttes de sueur qui perlaient sur le front pâle de la jeune samouraï. Cela faisait en fait plusieurs jours qu'elle n'avait pu sortir de sa chambre, et donc déjà maintenant plusieurs entrainements qu'elle ratait. Dormant la majeure partie de la journée, entre ouvrant les yeux par moment l'espace d'une dizaine de minutes.

La mi-ninja mi-samouraï était toujours là, veillant à son rétablissement. A chaque fois qu'elle se réveillait, elle posait la même question : "On me punira ?" et chaque fois Numiko répondait : "Pourquoi te punirait-on ? tu n'y peux rien.". Puis elle se rendormait à chaque fois. Le lendemain, après une nuit plus paisible que les précédentes, elle se réveilla. Son mal de tête s'était estompé, et sa température avait diminué pour retrouver sa normale. Elle se redressa dans la pénombre et distingua à quelques pas de son lit sa senseï assoupie dans un profond fauteuil. La jeune femme se leva fébrilement et s'étira longuement pour dégourdir ses membres. Dans un silence absolu elle quitta la chambrée munie de ses affaire, de son sabre. Elle se sentait bien mieux, au moins assez pour participer à un entrainement.

Une fois un peu plus propre et apprêtée, elle prit la direction du dojo. D'un pas rapide elle traversa la cour intérieure pour rejoindre la salle d'où s'élevaient les voix, ou plus particulièrement celle d'un homme qu'elle reconnu immédiatement. Le panneau de bois et de tissu coulissa lentement et tout aussi silencieusement. Gonza était là, tous les autres disciples aussi et Mugen. Dans l'entrebâillure de la porte, elle s'inclina et se redressa. Son visage livide portait encore la marque des derniers jours cloués au lit. Ses yeux hétérochromes portaient des cernes grisâtres signe de sa fatigue encore présente. Elle s'attendait à ce que Gonza, l'instructeur, lui fasse un reproche ou pire encore. Dans ce château elle s'était habituée au vice et à la brutalité.

"Ha! Yaeko, on ne pensait plus te revoir. Tu te joins à nous ? Tu ne sembles pas en état, l'es-tu ?"
"Je le suis Gonza-Senseï."
"Bien. Tu affronteras donc Afro. Je jugerai ainsi de ton rétablissement."

Sans un mot, le regard un peu éteint; elle prit place face au samouraï à la peau sombre. C'était la première fois qu'elle voyait un homme à l'apparence si étrange sa couleur devait être signe d'une grande puissance, seuls les anciens démons pouvaient engendrer de tels phénomènes. Elle dégaina son Chisakatana prenant une position de garde fit quelques pas vers son adversaire. Le métal croisa, étincela une seule et première fois avant de n'être plus qu'un doux son. Yaeko suait déjà abondamment de ce premier échange. Le fils de démon qui lui faisait face avait du bagage mais pouvait il aller aussi loin que la seule femme Samouraï de la province ? Le second affrontement, fer froid contre fer froid, la jeune femme se concentra l'espace d'une fraction de seconde. L'homme issu du ventre d'une bête eut un défaut dans sa garde et Yaeko lui infligea un direct du gauche dans la mâchoire avant de le repousser d'un coup de pied dans l'abdomen.

Gonza sourcilla en voyant la scène et celui qu'il nommait Afro s'étaler au sol la bouche en sang. Elle rengaina son arme et s'inclina en toussotant. Se redressant, elle essuya son front d'où perlaient quelques gouttes de sueurs. La samouraï attendait le verdict du senseï qui sembla perplexe l'espace d'une seconde.

"Ce fut rapide. Tu as l'air d'avoir récupéré. Regagnez vos places."

Ce qu'ils firent.
Yaeko une fois sa place reprise dans le rang, expira silencieusement. En fait, elle se sentait encore assez faible et n'avait vraisemblablement pas récupéré. Son regard se posa sur Mugen un instant, puis elle fixa le sol à nouveau.

-Une femme ne devrait pas avoir le droit de tenir un Katana !

Le machisme du samouraï résonnait de la sorte en celle salle lugubre. Vexé d’avoir vu une femme mener si rondement un combat, l’un des élèves s’esclaffait ainsi en défiance de Gonza, mais surtout au sens d’une tradition fortement ancré dans notre culture. Le silence suivit. Chacun regardant et jaugeant la réaction de l’autre. Gonza dans son fond de pièce demeurait pour la minute silencieuse. Le regard perçant sur le bougre qui avait ainsi élevé la voix. La tête baissée, je n’intervins pas. Puis un autre, lui aussi avec virulence fit tonner sa voix dans le dojo.

-La guerre n’exclut aucun sexe !

Aucun sexe en effet. Je redressais un regard abattu et là sur Gonza. Qui me répondit d’un faciès au sourire à peine voilé. Je tournais le regard un bref instant sur Yaeko, celle qui causait tant de trouble. Je lui offris le mieux que je pouvais durant cet instant. Un message de paix dans un œil vif et lumineux, mais au regard perdu et intense. Puis retournant mon visage au vide je me décidais à intervenir. Sans élever le ton, il n’y avait aucune utilité à se laisser emporter ainsi.

-La mort non plus.
-Nani !!

Le premier à s’être élevé pris mal ma remarque. Gonza pour le moment ne fit qu’apprécier le spectacle. S’en délectant surement d’ailleurs. Je retournais le regard sur ce vif jeune-homme. Le défi s’y ressentait aisément. Mais je demeurais calme et ne bougeait pas tandis que j’argumentais.

-La mort frappe homme et femme sans se soucier de sa nature. Alors pourquoi seul l’homme pourrait donner la mort ? Si vous croyez que votre force vient uniquement de vos bras. Elle mérite déjà plus sa place ici que vous. Qui êtes bercé dans un traditionalisme bancal et tribal.

Le samouraï se dressa subitement. Tirant sur les épaules et gonflant sur sa poitrine, il me montrait ainsi le signe du défi. Je fixais un regard pénétrant au sien sans répondre par la voix ou le geste à cette provocation. Gonza se leva alors. Sa masse poussée hors du siège fit résonner lourdement le parquet dès qu’il y déposa le pied.

-Nous ne sommes pas dans une réunion administrative. Nous sommes dans un dojo.
-Je demande un combat contre Fujiki !

Mon regard s’affaissa. Celui de Gonza s’illumina. Il voulait dont qu’une justice divine tranche ce débat. Les femmes apportent bien des soucis aux hommes me suis-je dis sur l’instant. Car d’elle je n’avais cure. Mais de l’imbécilité du verbe je ne pouvais me contenter. Après une courte réflexion je lançais mes yeux dans la direction de Gonza. Penchant la tête sur le côté, telle preuve d’interrogation.

-Il s’est montré arrogant. Mugen. Tu le combattras. Mais il ne sera pas seul. Yaeko est remise. Alors elle ira du côté de celui qui juge inférieur une femme.
-Quoi ?!
-Mmmh ?
-….

Je ne saisissais pas l’intérêt de cela. Je me trouvais à devoir combattre celle de qui je pris la défense ? Et lui à se battre à côté de celle qu’il avait descendu. Les ordres étaient de toute façon les ordres. Je me saisissais fermement de mon Boken et tranquillement et plaça au centre de la pièce. Pas encore en position j’attendais ainsi. Le visage vide. Puis quelque chose advint. Les portes coulissantes du Dojo s’ouvrirent vivement, découvrant Iwamamoto Kögan derrière elles. Un silence suivit. Tandis que chacun s’inclinait à sa vue, demeurant autant incliné à son passage. Il prit alors place à côté de Gonza et une fois assis nous pouvions enfin nous redresser. La seule vue de cet homme inspirait les pires impressions décidément. C’est alors qu’il le dit.

-Mais continuez dont.

Le visage pâle de la jeune femme indiquait son état de faiblesse. Avant, dans ces conditions Yaeko serait restée chez elle afin de récupérer au maximum, son frère l'aurait choyée, et ce serait terminé simplement. Mais aujourd'hui elle devait obéir aux ordres d'un homme, un samouraï, son instructeur. Si d'après une démonstration rapidement menée il jugeait qu'elle était apte au combat, alors c'est qu'elle l'était; elle ne remettrait pas en question son choix, ne s'opposerait pas. Elle se leva et rejoignit celui qu'elle venait de battre à plate couture. Elle avait délaissé ses sabres officiaux pour celui dédié à l'entrainement, fait d'un bois dur, marqué par endroits et déformé par d'autres. Elle s'essuya le front et adressa, avant que l'exercice ne commence, la parole à Afro. Le nouveau n'était finalement qu'un homme parmi tant d'autres, rien à voir avec un démon.

"Tu es nouveau, tu vas devoir t'habituer à certaines choses, ici..."

Sa main serrée sur la poignée d'une katana de bois tremblait légèrement, c'était presque imperceptible. Elle salua Mugen et Gonza ordonna le début du combat. La Tsukimi lâcha l'arme, la laissant pendre à sa taille. Le jeune novice voyant sa réaction se jeta en premier dans l'affrontement contre Mugen. Quelques murmures imbibaient l'air. En effet, tous étaient plutôt surpris de la voir si inactive. Elle, elle gardait les yeux clos quelques secondes, entendant le fracas du bois contre bois. D'un revers de main elle s'essuya à nouveau le front. Ses cheveux portaient l'humidité, la sueur. Elle posa les doigts sur son katana et l'extirpa finalement de la corde qui faisait office de fourreau. Son œil cramoisi fixait le combat. Elle estimait ce duel plus qu'inéquitable, mais que pouvait elle bien y faire ? Rien. Alors elle avança vers les deux hommes en train d'échanger nombre de coups.

Lorsque le novice fut repoussé elle plaça sa lame de bois entre le visage du pseudo démon et le coup du Kogan. Ainsi venait elle d'épargner au misogyne un coup des plus douloureux, et peut être même lui avait elle évité un repos forcé. Fermement agrippé à son sabre de ses deux mains elle força sur la lame de son adversaire malencontreux et mit en route le mécanisme qu'elle avait employée contre son précédent opposant. Son aura, une chose invisible, faiblement alimentée par son chakra; se développa pour se propager jusqu'au Samouraï. Elle savait pertinemment ce qu'elle faisait, et se doutait que cet homme savait tout aussi bien qu'elle ce qu'elle était en train de faire, ce dont elle était capable. En effet, même si elle maîtrisait plutôt le combat au Katana, qu'elle était capable de mouvement précis, sa véritable force ne reposait pas que sur la voie du Bushido...

Derrière elle, elle entendait déjà Afro se préparer à un nouvel assaut. Alors qu'il s'approchait d'eux, elle fit un pas chassé, relâchant la pression sur le Kogan et infligea au jeune homme plein de fougue un violent coup de pied. Ce combat devait rester équitable. Elle espérait seulement que ce dernier ne le prenne pas mal, et surtout que Gonza n'interrompe pas l'entrainement si tôt. Cependant, du fait de cette intervention, l'aura de la jeune femme s'était totalement résorbée, elle devait recommencer...