Mission de rang C: Un petit parc est en pleine création aux abords de la Forêt de la Brume. Le chantier étant jugé dangereux, vous devez empêcher les enfants de s'y approcher et surtout d'arrêter certains écologistes qui ne veulent pas voir leurs arbres mourir. Utilisation de la force létale non-autorisée, soyez le plus diplomate possible.

Aujourd'hui, nouvelle tâche. Celle de rester et surveiller un chantier. Enfin, d'après la missive ce n'était pas le chantier que je devais surveiller, mais les personnes qui pouvaient le gêner. Vous l'aurez compris, ce n'était en soi, pas une mission très compliqué ni trop ennuyeuse. J'allai rester tranquillement assis dans un coin, puis dès qu'une personne venait à se pointer, je lui demanderai tranquillement de partir. Dans le cas où il refuserai, je lui redemanderai de partir en usant cette fois ci de mes fameuses techniques d'intimidations. Car oui, malgré ce que l'on pouvait croire, je pouvais être vraiment très persuasif ! Enfin, peu importe, je n'aurai probablement pas besoin d'utiliser ce genre de stratagème aujourd'hui. En effet, les personnes qui étaient susceptibles de gêner le chantier étaient de simples écologistes. En somme, rien de bien transcendant. Je les voyais mal résister longtemps aux menaces d'un shinobi. Ils avaient beau apprécier la nature, ils n'en étaient pas moins des hommes ordinaires et à moins d'être de réelles fanatiques, ils succomberaient vite à la peur occasionné par mes menaces.

C'est donc assez confiant que je me dirigeai vers le chantier tout en sifflotant. Quel belle journée ! Il faisait beau. Les riverains étaient heureux, moi aussi. Que demander de plus ? Que ça continu peut-être ? Oui, je pouvais demander que ce moment continu encore et encore. Que mon état d'esprit reste positif comme il l'était à ce moment-là ! Ce qui ne fut malheureusement pas le cas. En effet, à peine sortais-je de chez moi que mon bonheur se dissipa. A la vue de ce spectacle affligeant, je laissais échapper un petit soupir.

Je me disais bien que c'était trop beau pour être vrai...

Je ne pouvais pas avoir une journée parfaite, c'était impossible ! La malédiction du Kitase ! Voilà ce que s'était ! Je devais être tranquille toute cette journée, empêcher deux trois timbrés de trop s'approcher et c'est tout. Oui mais voilà, aujourd'hui avait été organisé une marche écologiste. Il avait bien choisi leur jour eux. Je n'étais pas dans la panade moi. Je suis censé les empêcher de s'approcher du chantier sans utiliser la force ? Non mais c'est une blague ? Ils étaient au moins deux cents. Deux cents personnes déchaînées qui se dirigeaient droit vers le chantier afin d'exprimer leur mécontentement. Comme quoi, cette journée qui devait être d'une grande banalité allait vite se terminer en réel foutoir. Enfin, ce n'était pas non plus comme si je n'avais pas été habituée à cela. Il fallait dire que chacune de mes missions de bas rangs s'étaient toujours soldé par un sacré tintamarre. La première celle avec Kiru, celle où j'étais accompagné de Sei s'était terminé par la découverte du Jisetsu qui s'était travesti. Quant-à celle du lapin pervers n'en parlons pas. Oui, en définitive, nous pouvions dire que mes missions n'avaient jamais été très reposantes. C'est ainsi, il fallait l'accepter.

En résumé, je devais éviter que quiconque s'approche de trop près du chantier alors qu'une bande de dégénéré écologistes voulaient manifester leur mécontentement dans ce même chantier... Ok. Bon, procédons par élimination. Je pouvais, ou bien tenter de les faire se disperser en créant une émeute, ou bien arriver avant eux et leur barré la route, ou bien encore parler avec eux...Ah ah, la bonne blague. Parler avec eux ? Même pas en rêve. Bon, cette possibilité on la supprime tout de suite. Pourquoi ? Tout simplement car elle était idiote, en effet, essayer de dialoguer avec des écologistes extrémistes était de la pure folie. L'ordre de mission stipulait que je n'avais pas le droit d'utiliser la force. J'allai donc utiliser la seconde solution. Les bloquer. Mais comment pouvais-je les bloquer sans utiliser la force ?

Je n'avais certes pas le droit de les tuer ou quoi que ça soit, mais je pouvais toujours utiliser mes jutsus à partir du moment où ceux-ci n'influaient pas sur les états de santé des manifestants. J'avais donc le droit à mes techniques de barrières. Eurêka ! Mais voilà la solution ! Ils feront moins les malins une fois la route principale bloquée. Qui plus est, ce n'était pas avec des pancartes ainsi qu'avec de vieux slogans qu'ils allaient réussir à détruire mon jutsu.

Fière de moi et de l'idée que j'avais eu, je me dirigeais vers la route qu'allait emprunter le groupe de manifestants. Malheureusement pour eux, il n'y avait qu'un seul moyen d'arriver au chantier et s'était par cet route, celle-ci bloqué il n'avait aucune chance d'arriver sur le chantier. Il était donc évident, que si j'arrivai avant eu et si je bloquai la route, j'aurai réussis en grande parti ma mission. Je pressai donc le pas. Ces écologistes de malheur ne devaient pas arriver avant moi.


Après quelques minutes de course effréné, j'arrivai enfin sur la fameuse route. Le groupe de révoltés n'avait pas beaucoup progressé dans leurs marche mine de rien. Je regardai devant moi, il n'y avait personne. A croire qu'il passait plus de temps à chanter en chœur qu'à avancer. Enfin, je n'allai pas m'en plaindre. Car oui, il venait de me donner un temps précieux pour ériger ma barrière. Une fois les premiers manifestants arrivés, je concentrai mon chakra pour lancer une de mes techniques favorite : Le Doro Gaeshi. Cette technique, en apparences très simple, allait se révéler être terriblement efficace dans la situation où je me trouvais. En effet, une grande plaque de terre vint se dresser entre moi et les manifestants qui n'en croyaient pas leurs yeux. Je venais de mettre, devant eux, un terme à leurs petite manifestation ridicule et visiblement il n'avait pas apprécier, puisqu'ils crièrent tous ensemble et tapèrent la barrière de leurs mains... C'était peine perdu, ces gens sont vraiment tous fous. Comme si une barrière de terre allait céder sous les coups de simples villageois.

– Vous vous fatiguez pour rien. Le site est interdit aux manifestants et aux troubles fêtes dans votre genre, j'ai donc pris soin d'ériger une barrière assez solide pour qu'elle puisse tenir. En outre, vous êtes bloqué. Regagnez Kiri, cela vaudra mieux pour tout le monde.

Mes quelques paroles avaient pour but d'apaiser les tensions et de faire en sorte que les riverains retourne tranquillement chez eux. Malheureusement la seule chose que j'avais réussi à faire, c'était les mettre dans un état de rage telle qu'ils continuèrent, avec encore plus de hargne, à essayer de détruire la plaque de terre. De ma vie je n'avais jamais vu ça. Cinq minutes passèrent et ils continuait à forcer pour faire tomber le mur. Dix minutes, puis quinze... Quand est-ce qu'ils comprendront que c'était peine perdu ? Même en supposant qu'ils détruise ma barrière, il ne me faudrait pas plus d'une vingtaine de seconde pour en reconstruire une autre. Ils étaient qu'ils le veuillent ou non bien trop faibles pour atteindre le chantier.

Était-ce de leurs part de l'inconscience ou juste le désir d'exercer leur pouvoir de nuisance ? Je n'en avais strictement aucune idée, le fait est que peu à peu ma barrière de terre se mit à céder progressivement. En prévision, j'érigeai donc une seconde barrière. Tout ça pour ça, n'est-ce pas ? Ils sont sur le point de venir à bout d'une barrière et bam. Ils en voient une autre juste après. Voilà qui allait certainement les décourager pensai-je à ce moment-là. Et bien non. Toujours pas. A croire qu'ils n'abandonneront jamais. Leurs détermination ridicule les honoraient. Étrangement, ces gens que je ne voyais que comme des « fouteurs de merdes » auparavant étaient devenu pour moi des gens honorables. S'ils s'acharnaient tant que ça s'était qu'ils voulaient absolument rentrer pour empêcher les travaux d'avoir lieux. Ces personnes avaient une vraie idéologie, avec de vraies valeurs. Et ils se battaient pour les défendre. Oui..C'est gens étaient tout à fait respectable. Je continuai de les voir se battre et crier en cœur : « On ira sur le chantier, qu'importe les risque, qu'importe les dangers ! » (Vous remarquerez, soit dit en passant que le slogan était assez entrainant !)


Que pouvais-je bien faire ? Je n'avais pas le droit ni l'envie de les tuer pour les empêcher d'avancer. En outre même si je les réprimais ils continueraient d'avancer. Deux barrières n'étaient pas venu à bout de leur détermination. Alors que pouvais-je faire d'autre ? Rien. Que je le veuille ou non j'étais impuissant. Si la volonté du peuple était d'aller manifester leur mécontentement et bien qu'il fasse ! Ces gens étaient très certainement conscients que rester proche du chantier était risqué toutefois cela n'avait en rien ébranlé leur volonté. Ils sont conscients des risques ? Néanmoins ils veulent y aller ? Qu'ils fassent ! Le peuple est roi. Et le roi vient de parler ! En outre, leur cause était noble, ils voulaient défendre la nature de ces sagouins de riches entrepreneurs. Au fond, que pouvais-je leur reproché ? Ils veulent y aller malgré les risques. Ils veulent se battre. Grand bien leurs fasse ! Je quittai donc la route laissant le peuple casser la seconde barrière.

– Vous voulez y aller hein ? Hé bha allez-y, péter la barrière. Je me casse. Vous avez le droit de manifester, vous avez le droit de prendre des risques. J'ai fais mon devoir en vous empêchant et en vous prévenant, si vous souhaitez toutefois y aller. Et bien soit.

C'est ainsi que je ratai ma première mission. Une mission de rang C que je n'avais pas pu accomplir. Ou plutôt que je n'avais pas voulu accomplir. Car oui, j'aurai très bien pu m'amuser à ériger des barrières et des barrières pour les empêcher d'entrer, mais je ne l'avais pas fait pour des raisons qui me sont propres. Une chose était sûre, si Mahan apprenait que j'avais fait exprès de rater ma mission, je passerai un sale quart d'heure.