Je saisis un papier et un stylo se trouvant près de moi. Dès lors, je me mets à la rédaction de la lettre dont le destinataire n’est autre que Myakudou On’, actuel Hokage. Je dois le prévenir de certaines choses. Le changement allait avoir lieu sous peu. Prenant mon stylo du bout des doigts, je commence à écrire d’une main tremblante, tout en pensant à mon combat contre Kyoshi Rei qui décida tout de même de me libérer. L’encre bave légèrement, le support n’est qu’un papier poussiéreux, s’émiettant sous une pression trop importante. Il est temps de se concentrer, les fautes ne sont pas permises.

Cher On’,

Cela fait un moment maintenant que je n’ai pas mit les pieds à Konoha. Mon absence a dû être remarquée. Le pourquoi de mon absence plutôt prolongée ? C’est simple. J’ai décidé avec certains de mes collègues de partir pour Kiri afin d’y lancer un coup d’état. Malheureusement pour moi, cela s’est mal passé et la personne avec qui je formais le duo a pu s’échapper avec une Sunajin. Quant à moi, je me suis retrouvé face au Kazekage : Kyoshi Rei qui fut en fait, l’Homme Masqué. Tu es surement au courant de tout ça, depuis le temps. Je ne sais pas ce que sont devenus mes partenaires. Tout ce que je sais, c’est que je me suis retrouvé au fond d’une grotte avec l’ennemi qui fut plutôt indulgent à mon égard. J’ai juré devant lui que je deviendrais plus fort pour m’occuper de son cas. Il décida de me libérer, curieux de voir si mon rêve allait être réalité.

Je t’envoie ce mail pour t’adresser un message important. Je ne compte plus revenir à Konoha. Ne considère pas cela comme une désertion : je ne fais que partir à la quête de pouvoir et à la recherche de Rei qui me laissa pourrir dans la caverne. Je veux trouver des adversaires plus puissants encore et devenir encore plus fort pour le retrouver et le tuer. Lorsque ce sera chose faite, alors je déciderai ou non de revenir parmi les tiens : avec ton accord. Pour le moment, je ne suis que l’esclave de mes émotions. Mes émotions qui me forcent à partir à sa recherche pour que justice soit faite.

Il est très probable que tu m’envoies des troupes pour me foutre en prison : je vais être clair. Si je vois un Konohajin s’approcher de moi dans le but de me ramener, je serais sans pitié. Je veux juste qu’on me laisse tranquillement atteindre mon objectif et qu’on ne me mette pas de bâtons dans les roues. Si tu tiens à tes Shinobis, ne joues pas à cela. J’insiste sur le fait que je serais toujours des vôtres en cas de conflit et que même si je n’arbore plus le bandeau de la Feuille, je serais de votre côté si une guerre éclate. Je serais prêt à vous apporter mon aide si le besoin s’en fait ressentir. Mais pour le moment, je ne peux me résigner à rester dans le village. Le monde est comblé d’incroyable ninja, de personne pouvant m’apprendre énormément de chose : il faut que je trouve ces gens, et obtenir leur savoir pour enfin atteindre mon but.

Je te ferais parvenir par mes propres moyens tout ce que je sais sur l’Homme Masqué, tout ce que j’ai pu obtenir comme information. Même si tu es au courant de tout, je veux te montrer que je tiens ma parole et que je suis conformément à ce que j’ai stipulé plus haut : de ton côté. Aussi, en plus de ne pas me faire suivre par une horde de Konohajins, j’aurais une dernière exigence : ne cherche pas à me joindre. Je le ferais moi-même en temps voulu. S’il se passe quelque chose, je le saurais d’une manière ou d’une autre et je serais rapidement sur place pour vous donner un coup de main.

Tu sais, la défaite apprend déjà beaucoup de chose : la mienne contre le Kazekage m’a appris que j’étais encore très loin d’être « fort ». Il me reste encore énormément de chose à apprendre et c’est pour ça que je décide de partir de Konoha pour un laps de temps encore indéterminé. J’espère sincèrement que tu prendras conscience de cela et qu’il n’y aura pas de suites obscures à cette lettre. Je suis une personne honnête, je te l’ai toujours dit : aussi, je fais preuve de cette honnêteté en t’envoyant cela.

C’est tout ce que j’avais à te dire. Je ne pouvais venir te voir en face : les douleurs suite à mon combat sont encore importantes et je me repose encore une journée avant de prendre la route. Personne ne sait où je suis, ni ce que je fais… Tu es le seul au courant de cette désertion pacifique. J’ai l’espoir qu’il y aura toujours un sentiment de confiance entre nous – si toutefois il y en avait un.

Je te souhaite une bonne continuation. Nous nous reverrons très bientôt.

Kamejirô.

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