Cela faisait maintenant plus d'une semaine que l'opération avait débutée. Une semaine que ce groupe de quatre shinobi était parti à la rescousse de sa petite fille et de son neveu. Une semaine que la vieille femme était sans nouvelle, souffrant le martyr, étendue dans son vaste lit au drap propre et soyeux sentant la lavande.
Yuko passait son temps à son chevet, à contrôler sa tension, s'assurer qu'elle n'était pas déshydratée ou autre. La maladie avait refait surface, mais pourtant ce n'était pas de cette dernière qu'elle souffrait le plus.
Sa main ridée se resserra doucement autour de la main de sa fille et pour la troisième fois de la journée, elle lui demanda d'un ton assommé :
"Sont-ils rentrés ma chérie ? Est-ce qu'ils m'ont ramené ma Yuki ?"La vieille femme était à bout de souffle, le regard éteint, pourtant la mine triste de sa fille ne pus lui répondre de façon positive. Il était encore trop tôt.
"Ils ne sont pas encore revenus maman ... Mais ne t'en fais pas, ils vont la ramener !"Puis à nouveau, le silence et le noir.
Ce ne fut que des bruits de pas affoler dans la cour de la maison qui la réveillèrent à une heure beaucoup plus avancée dans la journée. Les neveux de sa fille qui parlait avec excitation et soulagement :
"Ils sont rentrés hier en fait, mais le groupe était trop affaibli pour nous tenir directement informé et le mizukage à tenue à ce que le rapport soit fait à lui en premier ..."Il n'en fallut pas plus à la vieille femme pour se lever et s'envelopper dans une fine robe de chambre blanche avant de quitter la maison. Sa fille la regarda avec les yeux grands ouverts avant de se précipiter vers elle :
"Maman ! Tu es trop faible ! Rentre immédiatement !"Mais elle la repoussa vivement de la main :
"Laisse-moi tranquille ... Je sais ou je dois aller !"Inutile de chercher à retenir la tigresse lorsqu'elle était dans cet état-là et l'inquiétude de Yuko ne pouvait être que croissante quand dans un claquement de métal sonore, le portail se referma sur la silhouette de la doyenne.
Elle marcha longuement au travers du quartier Samui, jusqu'à arriver à sa destination.
La maison de Hideaki ... Elle frappa alors lourdement à la grande porte de bois, attendant une réponse de la femme de ce dernier ou d'une servante.