Une grande plaine aux allures sablonneuse, voilà le lieu dans lequel je me trouvais en ce moment. Comme à l'accoutumé, j'avais décidé de venir m'entraîner dans cette partie un peu en retrait du village qui était réservé aux ninjas dans le besoin de se dégourdir et de tester leurs capacités. J'y passais énormément de temps en ce moment car je ressentais le besoin de faire mes preuves en tant que bon Sunajin pour impressionner mes supérieurs. Après tout, je n'avais pour le moment aucun galon et seul de longues séries de travaux me permettraient d'augmenter mon potentiel combatif et de pourquoi pas un jour être éligible pour l'examen de Chunin. D'ailleurs, j'avais cette fois-ci emmené avec moi mes deux marionnettes, à savoir Shirokuma et Oshoô afin de m'exercer encore un peu plus dans cet art étrange que je maîtrisais. Les jours d'avant, je m'étais contenté de perfectionner mon art du lancé de kunai ainsi que la malaxation de mon chakra mais je voulais aujourd'hui m'entraîner à manipuler au mieux les pantins qui constituaient mes véritables armes de prédilection au combat. Déroulant devant moi les deux lourds parchemins que je portais dans le dos, je concentrais mon chakra dans la paume de mes mains avant de les apposer sur les massifs rouleaux de papier qui s'illuminèrent avant de laisser apparaître mes deux créatures, désarticulées, sur le sol. Du bout de mes doigts, je générais ensuite dix fils pour chacune des extrémités, dont cinq vinrent s'accrochés à Shirokuma et cinq autres à Oshoô. Mes combattants prirent ainsi forme et se mirent à flotter au-dessus du sol grâce à la manipulation que j'exerçais sur eux. Shirokuma était le plus grand en hauteur : d'environ un mètre cinquante de haut, cette poupée ressemblait trait pour trait à un ours blanc hormis le fait qu'elle portait un short vert ainsi que des armes dans tout le corps. Oshoô quant à lui ressemblait à un long serpent de trois mètres cinquante et à la tête effrayante. Les deux dégagés une allure mécanique et macabre, comme des corps qu'on auraient recouvert de ferraille pour reprendre vie.

Bien, j'étais fin prêt à commencer. Le cœur furibond à l'idée de me battre enfin à l'aide de mes capacités de marionnettiste, je fixais le mannequin de bois qui se trouvait positionné en face de moi. Mon but ? Lui faire tomber la tête. Mes armes ? Ma détermination, ma dextérité et mes pantins. Je levais haut ma main droite - celle qui commandait Shirokuma - et décalait vers le bas mon index et mon majeur. Ainsi, par ce mouvement fin et précis, la marionnette de l'ours fit une embardée spectaculaire vers ma cible. Puis, je levais mon annulaire, ce qui correspondait au fil de chakra capable d'ouvrir le couvercle sur le ventre de la poche ventrale du pantin, et fis ainsi sortir le canon de son lance-flamme intégré. Alors, lorsque je décidais qu'il se trouvait assez proche du mannequin de bois, j'abaissais une dernière fois le majeur afin de détendre la gâchette servant à actionner l'arme : un jet de flamme fulgurant s'enfuit de la poupée et carbonisa sur place ma cible. Bien, c'était déjà pas mal. Cependant, le plus dur restait à faire, car si Shirokuma était une marionnette simple d'utilisation, ce n'était pas le cas d'Oshoô. Le serpent était bien trop grand et imposant pour que je puisse envisager de l'utiliser en combat avec une seule main. Je libérais donc l'ours blanc de mon emprise, le faisant tomber sur le sol, et accrochais les fils de ma main droite sur ma seconde marionnette. Bien, cette fois-ci, je devais réussir. Ma cible restait la même. Je levais ma main gauche vers le haut et abaissait la droite vers le sol. Mes deux mains ainsi éloignaient l'une de l'autre me permettaient de gagner en dextérité et de faire se mouvoir plus aisément l'imposante poupée de fer. Puis, dans un rapide et précis balais, j'agitais chacun de mes doigts pour faire s'envoler le serpent en zigzag vers la cible. Cependant, à mi-chemin, je perdais quelques secondes la concentration, attiré par un oiseau passant dans mon champ de vision. Ce fut cette erreur qui me fut fatale. Les fils reliés à l'index de ma main droite et au pouce de ma main gauche s'entremêlèrent, faisant perdre l'équilibre à Oshoô qui finit par tomber sur le sol. J'annulais donc l'emprise que j'avais sur lui avant de maudire mon inexpérience à manipuler des poupées trop grandes. Décidant, il me restait encore beaucoup de temps avant de pouvoir prétendre à être un puissant ninja. Mais pourtant, je me le promettais, je réussirais ! Je m’asseyais donc sur le sable dans le but de reprendre peu à peu mon souffle.

Spoiler:

Une semaine déjà que j’étais revenue… Une semaine durant laquelle j’ai surtout passé mon temps dans les rues à vagabonder et à la bibliothèque pour en savoir d’avantage sur les deux dernières années écoulées. La guerre, les Furyou, les différents Kage qui avaient changés. Ils s’étaient passé pas mal de choses en mon absence… Logique en près de deux ans, je ne pouvais que m’attendre à cela. Je n’allais pas retrouver le village avec à sa tête celui qui finalement s’avéra être l’Homme Masqué, je n’allais pas retrouver ces genins que je croisais autrefois, même si quelqu’un le sont encore, la plupart sont maintenant promu et l’un d’entre eux a d’ailleurs pris les commandes de l’US du village pour dire qu’il a bien progressé. Non tout avait changé, est la chose la plus belle qui soit était que Zanshi-sama était maintenant Kazekage, cinquième du nom. Même si son chemin pouvez laisser à désirer, au vue des circonstances elle semblait être la personne qu’il fallait me disait-on durant cette semaine. Seul le temps nous le dirait leur répondais-je mais j’avais foi en elle, après tout qui d’autre pourrait prendre sa place ? Il n’y avait pas tant de grands noms qui sortaient du lot… Enfin de mon temps… C’est vrai que des génies avaient pu apparaître, mais en deux ans confiés les clés du village auraient été prématurées. C’était donc en toute logique mais aussi par la force des choses que le poste lui revenait.

Pour ma part, j’en étais toujours au rang de Chunin. Il faut dire que je ne risquai pas de monter de sitôt de rang au vue de mon absence du à ma disparition. Je n’avais donc pas pu faire mes preuves pendant tout ce temps mais je comptais bien y remédier mais pour cela il fallait être patient, j’aurais le temps de les faire tôt ou tard et de toute façon Zanshi-sama saurait les reconnaître. Malheureusement qui dit Chunin dit chef d’équipe… Je m’y étais déjà frotté avant ma disparition et le moins qu’on puisse dire c’est que je n’étais pas très doués pour garder mes élèves. Trop sévère peut-être ? Je ne pourrais répondre, la première équipe que j’avais constitué, m’avais semblé être intéressante mais malheureusement l’amour avait mis terme à cet équipe. Mes deux élèves disparurent au cours d’une mission qu’ils effectuaient en binôme. Peut-être avaient-ils décidé de prendre la poudre d’escampette ? Les connaissant, je ne pense pas. Mais assez parlé du passé, tout ça pour dire qu’il fallait que je constitue une nouvelle équipe ce qui me réjouissait au plus hauuuut point… Vous n’avez pas idée. Sarcasme ! Bref une étape nécessaire si je voulais prendre du galon, enfin ça me permettrais au plus vite d’en prendre, pour ensuite pour échapper à cette tâche qui m’insupporte au plus haut point.

C’est vrai quoi… J’ai tout appris toute seule personnellement, je me suis débrouillée comme une grande avec mon cousin pour m’en sortir pendant la grande guerre et maintenant voilà que je devais apprendre à des jeunes pousse à manier l’art du kunaï et du shuriken ! Génial ! Mais bon allé Mia fais la maîtresse sympathique et transmet ta bonne humeur ! Ouiiii ! Quitte à faire une équipe, autant qu’elle soit composée de membres originaux. Et pour en trouver, je ne pense pas qu’il y ait trente-six mille façons ! Direction les terrains d’entraînement. Waouh, il ne m’avait manqué cela. Par contre je regrettais ce du lieu de ma rééducation et de ma remise à niveau. Paisible, verdoyant, c’était vraiment agréable tandis qu’ici, du sable, du sable, du sable…. D’une tristesse incommensurable. Mais la vie est ainsi faite, mon cœur était à Suna et je devais prendre tout ce qui va avec Suna c’est-à-dire du sable quoi… Aaaaah si mon cœur avait été à Konoha… Bref… J’aime Suna ! …mais pas ses terrains d’entraînement tous plus moches les uns que les autres… Aller Mia un peu de concentration ! Observe et extirpe du lot un shinobi qui semble avoir du potentiel.

Y’en a pas des masses… Aucun pour ainsi dire… Observe donc l’originalité, je ne sais pas moi un membre d’un clan particulier du village, un pouvoir particulier comme la lumière ou le son qu’importe trouve quelque chose Mia ! Ouais ‘fin j’avais beau me motiver, je trouvais pas chaussures à mon pied… Expression merdique mais elle prend tout son sens ! Je ne pensais pas la sortir dans de telle circonstance ! Mon regard se porta alors sur un gars qui jouait avec des trucs en acier ou fer ‘fin je ne compris pas trop au premier coup d’œil et ce n’est qu’en observant plus attentivement que je compris qu’il était marionnettiste. Faut dire il faisait vieux pour jouer. Marionnettiste, on ne peut pas dire que c’est commun… Et puis il me rappelait cet ancien élève que j’avais pu avoir. Aller ! Pourquoi pas ? On pourrait arriver à des choses intéressantes avec lui. Je m’approchais alors de ce garçon. Aller Mia fais un grand sourire pour montrer que tu es contente ! Ouiii !

¤ Tu as du potentiel avec tes jouets ! Ça tombe bien, je cherche quelqu’un avec du potentiel, tu pourrais peut-être être cette personne que je recherche et ainsi tu pourrais rejoindre mon équipe. A toi de voir si tu en as envie. ¤

Ouais bon comme entrée en matière c’est un peu direct et le mec doit se demander c’est qui cette jolie demoiselle qui viens m’aborder comme ça. Après tout j’étais une inconnue à ses yeux et ça le mettait peut être mal à l’aise ou je ne sais quoi. Bon fallait rétablir un peu tout ça. Faire des présentations correcte sans trop en dire mais assez pour qu’il ait confiance parce que je ne le voyais pas qu’il essayer de répondre ce qui était pour moi assez gênant. Prendre un vent ? Avec mon physique, c’est pas pour me vanter, mais c’était pas trop dans mes habitudes quoi…

¤ Excuse-moi je ne voudrais pas te mettre mal à l’aise. Je me présente, je suis Mia. Mon rang ? Chunin. Et toi comment t’appelles-tu ? ¤

Il n’avait pas à savoir que j’étais du Kakumeigun pour le moment, il le serait au fil du temps s’il se lance dans l’aventure bien entendu. Ma voix était douce, ouais je sais c’est débile… et je laissais un sourire s’afficher sur mon visage pâle. Alors cher marionnettiste ?