« Allez debout ! ». C’était ce que j’entendais de mon profond sommeil. Plongé dans un rêve où je séquestrais avec gaieté quelqu’un, ma conscience ne voulait pas me laisser au paradis. Comme vous vous en doutiez, j’étais dans mon lit, dans ma chambre, situé dans ma petite maison. C’était une modeste habitation situé vraiment à l’écart. Mais sérieux hein, quand je dis à l’écart c’est vraiment écarté, genre beaucoup plus loin quoi. Je suis un être souffrant d’un très grand manque de sociabilité, voyez-vous et c’est pour cette raison qu’il m’est totalement impossible de vivre à côté des gens. Je suis ce que l’on qualifierait d’instable. Enfin bref. C’était un endroit parfait pour un type comme moi en quelque sorte. Je disposais de deux pièces dans cette maisonnette mais, je me plaisais bien là-bas. Mon petit coin à moi où j’avais lit, nourriture et boisson, enfin, parfois. Il faut dire qu’un type paresseux ne se plaindrait pas non plus. Mais bon, j’avais aussi besoin de m’extériorisé. Alors quelques fois, je m’aventurais dehors pour deux choses bien distinctes. La première chose était bien évidente, me dégourdir un peu, qu’importe la façon. La deuxième raison, s’était me procurer de la nourriture pour vivre ou essayer de vivre, comme je le faisais. Aujourd’hui n’était pas un jour comme les autres en plus. Ça faisait très longtemps que je ne faisais pas de rêve aussi exaltant donc bon, ça présage quelque chose de bien. Me levant de mon matelas, le lit n’était pas fait et franchement, je n’avais pas envie de le faire. C’était le moment où mon estomac criait d’agonie, seulement, plus rien dans les tiroirs. Je devais sortir pour acheter quelque chose, en fait. Une bonne douche bien froide, j’enfilai mon Kimono, mes sandales de paille avant d’enfourcher mon katana dans ma « ceinture » et d’ouvrir ma petite porte. L’endroit où je devais passer pour aller manger était tout sauf paisible. Du bruit, des gens, des odeurs mais bon, j’avais bien trop faim pour reculer. Seulement, une fois la dure épreuve du passage dans la foule terminée, autre chose venait assombrir ma belle journée. Mon Bar-Restaurant était fermé donc impossible de manger là-bas. Le gérant était à l’enterrement de sa fille, une kunoichi morte en mission, comme ça arrive tous les jours, quoi.

Ton gosse est Kunoichi, il faut t’attendre à ça mon gars mais tu restes travailler ! Ce n’est pas si difficile. Je devais donc m’aventurer dans un autre endroit plus loin et je dois dire que cela me déplaisait au plus haut point ! Je tournai en rond pendant un petit moment avant de tomber sur un petit marchant de nouille sautée. Sans attendre mon reste, je demandai des rations énormément avant de repartir, payant par la même occasion. J’aurais aimé partir sans fournir le moindre argent mais bon, je ne pouvais pas le faire tout le temps et en plus, en présence d’autant de personnes autour. D’ailleurs, ça me rappelle une petit anecdote intéressante avec ma « cousine » Gekei que je n’aurais pas le temps de tout raconter. En gros, je me suis volatilisé en laissant celle-ci devant le vendeur en colère. Sur le coup, j’étais mort de rire et vraiment fier de moi. Ma cruauté était vraiment très amusante. Enfin bref, je pris alors la route en sens inverse, rentrant logiquement chez moi pour me gaver et retrouver les bras de Morphée en espérant que celui-ci décide encore une fois de m’envoyer au paradis avec des songes aussi palpitants. Trois pots sous la main gauche et une bouteille de jus dans celle de droite, c’était si bon de m’imaginer manger tout ça. C’était génial. Seulement, en retrouvant le chemin de ma maisonnette, il y avait quelque chose d’étrange. Un étrange attroupement plutôt et quand je dis attroupement, je parle vraiment d’un attroupement. Des gens et des gens regroupées là-bas. Ils avaient tous un étrange rire assez fins, bien que certains extravagants fussent beaucoup plus bruyants. J’aurais bien voulu rentrer chez moi sans y entrer mais, ils bouchaient le passage. J’habite au fin fond d’une petite allée et comme par hasard, c’est là qu’ils avaient décidés de s’arrêter pour « prendre la blague ». C’était vraiment embêtant. Mais voilà que ma curiosité me titillait. Et oui, c’était un vilain défaut mais bon, je ne suis vraiment pas du genre à écouter les proverbes. Me frayant alors un chemin là-bas, je n’arrivais pas à croire ce que je venais de découvrir.

«Et bah… On pourra pas dire que la vie vous sourit tous les jours à vous… Ha-Ha-Ha »

Aussi étrange que cela puisse être, il s’agissait d’un homme debout devant… avec une espèce de saut sur la tête. Celui-ci semblait être coincé en fait mais, pour une raison inconnu, même sans voir le faciès de cet homme, il me semblait familier. Je n’avais pas l’impression de le connaitre vraiment mais, je suis sûr de l’avoir déjà vu quelque part, seulement, je ne savais pas où…