Après avoir quitté l’hôpital de Konoha, je m’étais retrouvé aux côtés de mon confrère ANBU en direction de la forêt de Konoha, ou deux personnes nous attendaient. La première personne que je reconnaissais rapidement été l’un des Shinobi que j’avais permis d’entrer au village lors de son arrivé tandis que la seconde, je n’avais jamais eu l’occasion de la rencontrer. C’était chose faite. Je m’étais adossé contre un tronc d’arbre et avais lancé l’introduction pour ensuite laisser parler Masûta concernant tout ce qu’on allait faire à partir de maintenant. Celui-ci termina par quatre masques qu’il posa sur un rocher qui se trouvait près de nous. Je me dirigeais vers eux, et en pris un tout en grognant. Nous avions déjà nos masques et le fait d’en mettre un autre ne me plaisait pas réellement. Je le pris malgré tout et à l’abri des regards indiscrets j’échangeais les deux. Mon visage était maintenant caché par un masque entièrement noir – un noir ténébreux, comme ma personnalité. Un sourire se dessina sur mon visage tandis que je sentais une puissance grimper en moi : celle où j’allais pouvoir me lâcher et montrer à tous ce qu’un ANBU de Konoha savait faire.

Une fois les masques distribuaient, nous commencions tous à marcher en direction de Mizu no Kuni. Nos cibles étaient claires : j’allais m’occuper des Longs Tunnels accompagnés d’un des deux qui était présent tandis que Masûta allait s’occuper d’un autre endroit. Je m’en fichais, et je me fichais aussi de qui pouvait m’accompagner. Je pouvais clairement être seul pour accomplir ma mission. Je n’avais besoin de personne ! La route allait être longue, mais je n’adressais aucune parole à mes interlocuteurs. Je ne faisais que marcher tel un robot. Aucune émotion, mon visage neutre cachait par ce masque noir, et ma démarche pressée. J’avais hâte d’arriver sur place et de pouvoir me défouler…


Nous avions franchi la frontière mais nos directions étaient complétement différentes. Mon caractère a toujours vouloir prendre des décisions, je m’éloignais lentement d’eux avant de donner un coup de bras sur le côté tout en prononçant un mot très évocateur.

« Dispersion ! »

Deux groupes s’étaient formés et nous allions maintenant en direction de nos destinations respectives. C’était donc ça, le fameux village de la brume, pensais-je. Quel manque de beauté ! Konoha n’avait vraiment rien à leur envier… Tout en pensant à cela, je pris le sceau que m’avait donné Masûta et l’apposai sur mon ventre… Je sentis une sensation de froid parcourir tout mon corps laissant apparaitre quelques frissons tandis que j’étais maintenant en contact direct avec l’ami de mon collègue.

Les choses sérieuses allaient commencer maintenant que nous étions arriver près des longs tunnels, sur nos gardes prêt à réagir en conséquence !

Satsuki marchait depuis des heures, ne s'offrant aucun répit. Le soleil radieux de Suna n'était plus qu'un sombre souvenir. Ici, le froid régnait en cette saison d'hiver poignante et elle n'avait encore jamais vécu ça. Heureusement pour elle, l'obstacle de la température ne la freinait pas pour autant, trop bien vêtue pour cela. Sa dernière mission à l'étranger ne l'avait visiblement pas rassasié puisque la voilà qui était déjà envoyée au village caché de la brume seulement trois jours après être rentré de Tori no Kuni. Une mission de renfort lui avait-on dit. Il s'agissait de soutenir Kiri quelques mois et de grandir quelque peu ses effectifs, les meilleurs shinobis étant sur le front. Ca n'avait rien de difficile. Le pays de l'eau n'avait rien d'un lieu touristique mais Satsuki ne rechignait pas sur un petit séjour dans ces contrées. Après cinq jours de voyage et un périple en bateau dans la mer agitée, voilà qu'elle atteignait enfin les brumes tombantes de l'île, signe que le village n'était plus très loin.


Après une dernière heure de marche, elle atteignit la frontière du village. De grands et longs tunnels se profilaient devant elle et un petit groupe d'individus se tenait à leurs entrées. Méfiante, capuche baissée, la kunoichi s'avança dans leur direction. Un homme en robe blanche, chapeau blanc et le symbole du pays du vent, s'entretenait avec un homme masqué. La genin, qui ressemblait plus à un épouvantail qu'à un ninja, avait le visage totalement voilé d'une épaisse crinière de poils hérissés et portait une longue cape beige la recouvrant entièrement. Rien de son corps n'était visible.

Sa première idée fût de se cacher pour inspecter la situation mais la raison la rattrapa vite et s'approchant lentement, marchant dans les multiples flaques qui parsemaient le chemin, elle se pencha et salua avec respect l'homme en blanc. Avec une voix étouffée, elle s'exclama :

-Kazekage-sama ! Bonjour.

Son bandeau était peu visible mais dépassait tout de même de la longue tignasse hirsute qui pendait jusque dans son dos.

[Qu'est ce qu'il fait là ? Et surtout seul... Et qui c'est ce mec masqué ?] s'interrogea intérieurement la jeune fille.

Elle se releva tranquillement. Le Kazekage, seul et immobile, aux portes du village allié, ne présumait rien de bon. De sous la chevelure épaisse, elle lança :

-Tout va bien Kazekage-sama ?

Ce qui se passait ici était encore flou dans son esprit mais la présence de son kage la rassura au point de ne pas être impressionné par l'étrange personnage devant eux.

Notre informateur s’était de toute évidence trompé. Alors que je pensais que notre attaque allait aboutir par une victoire écrasante, rentrant à Konoha le sourire aux lèvres fier d’avoir poignardé l’ennemi dans le dos, je me retrouvais en compagnie de la kunoichi face au Kazekage. Mon sourire disparut laissant un air de dégoût tandis que je ravalais difficilement ma salive. Le combat s’avérait plus complexe que prévu et j’allais devoir me battre à fond dès le début. Mes précédents affrontements n’avaient été qu’un échauffement mais là, le doute et l’hésitation n’était pas permis. Je frappai de mon poing droit dans ma paume gauche tandis que j’inclinais le visage légèrement vers le bas observant le Kazekage de haut en bas.

Mon pied se mit en position d’appuie, j’étais prêt à réagir en conséquence, lorsqu’une fillette arriva sur place, aux côtés du Yondaime. Mes sourcils se relevèrent, j’étais intrigué. Sa petite bouille d’ange me donnait presque envie de rebrousser chemin, mais l’envie de taper dessus était bien plus forte. Je la dévisageais derrière mon masque noir tandis que je la désignais de mon index, montrant que c’était à elle – et à elle seule – que je m’adressais.

« Tu te mêles des affaires des grands. Ici, ce n’est pas une cour de récré ! Tu subiras les conséquences de ta présence ici. » Mon doigt glissa vers l’Ombre du Vent. « Je ne m’attendais pas à vous voir ici, Kazekage. Votre présence me surprend, mais au moins… » Je fis craquer l’ensemble de mes doigts, et je continuais à parler tout en finissant par le cou. « … j’aurais au moins l’occasion de me battre réellement contre un adversaire digne de ce nom ! »

Plus le temps de discuter. Je laissais retomber un silence de glas avant de faire signe à mon équipière : il était temps de passer aux hostilités. Je savais pertinemment que nous pouvions tout deux perdre la vie. Inutile d’avoir des liens avec une personne qui pouvait potentiellement mourir. Bref, il fallait taper fort et vite. J’observais le Kazekage, il serait ma première cible préférant me battre contre plus fort. Concentrant mon chakra dans tout mon organisme, le vent s’élevait tandis que des éclairs électriques commencèrent à crépiter autour de moi, disparaissant ici pour réapparaitre là. Les veines de mes mains prirent du relief alors qu’une masse considérable de chakra Raiton s’accumulait dans mes doigts. Mais pas que ! En effet, de la foudre s’accumulait aussi en masque au niveau de mes jambes. La concentration était si importante que mes pieds s’enfoncèrent de quelques centimètres dans le sol fissurant ce dernier. Les préparatifs étaient rapidement terminés, le combat commença !

Je chargeais en ligne droite le Kazekage, les doigts en avant le tout concentrer en chakra Raiton. C’était un coup Taijutsu relativement puissant que j’adorais exécuté : mélange de puissance et de vitesse… Comment le Kazekage allait se sortir de cette première offensive ? Je me le demandais bien mais je savais qu’il était quelqu’un de puissant et qu’en aucun cas je ne devais le sous-estimer : d’où cette première offensive digne de ce nom !

Spoiler:

L'ordre de post est établi pour cette Attaque Surprise :
Kamejirô
Kyoshi Rei
Tokonatsu Ayako
Satsuki

Bon RP !

Ca y est, les hostilités s'amorçaient. L'homme masqué n'avait pas attendu pour attaquer et le Kazekage répliquait à sa manière. L'intensité du combat était bien supérieure à ce que connaissait la genin mais dès le départ elle avait été prévenu que cette mission de renfort pouvait s'avérer complexe.

[Merde le combat est d'un tout autre niveau. Ils doivent être costauds pour se frotter au Kazekage.] pensa la kunoichi du désert.

Enfermée dans le dôme de métal puissant, l'obscurité régnait. Aucun contact avec l'extérieur n'était plus possible. Si la genin avait été surprise par l'offensive rapide et directe de la ninja adverse, elle n'était pas en reste. Plutôt que de sombrer dans l'apitoiement, elle s'efforça de rester positive et chercha une solution au problème.

La foudre crépitait à côté d'elle, elle pouvait l'entendre distinctement mais ne savait pas d'où elle venait ni sur qui elle s'abattait. Satsuki semblait être un poids plus qu'autre chose pour le chef de son village. Elle qui avait été envoyée pour combler les renforts de Kiri, simplement neutralisée par une coupole de métal... Finalement, c'était peut être mieux qu'elle soit privée de combattre pour ne pas le freiner dans ses actions. Mais la genin ne partageait cette idée.

-Foutue prison, on est à l'étroit là-dedans... ''Reste en retrait !'' Je peux pas mieux faire tsss, grommelait-elle toute seule.

Comprimée dans la geôle impénétrable, son armure de bois la restreignait plus qu'elle ne l'aidait dans cette position. Elle parvint tout de même à tirer un kunai de sa sacoche et s'en servit pour creuser la terre au dessous d'elle. Trop puissante pour être détruite, il fallait trouver un moyen de s'extirper de cette cage métallique. Soutenir le kazekage était primordial, même s'il n'en avait pas besoin, tel était le devoir de la genin.

La bataille faisait rage en dehors. La jeune fille était bien au chaud dans son petit dôme ! Agacée par l'emprisonnement, elle cogna du poing la structure métallique qui en résonna. Même si elle était clairement plus faible que les trois autres combattants, Satsuki voulait se battre. Après quelques minutes, à force d'acharnement et de volonté, elle s'enfonça un peu dans le sol. Son attirail ne la compresser plus. Un peu plus détendue sous la geôle, elle dégaina un second kunai et redoubla d'efforts pour poursuivre le creusage avec plus de vigueur encore. A présent, sa motivation était guidée par le courage de son chef. Il se battait sans retenue et sans peur. A son image, l'Acajou du désert fora aussi vite que possible le sol mouillé et sale sous ses pieds. En fait, elle avait plutôt intérêt à se sortir de là. Si le Kazekage tombait, elle serait sans nul doute la prochaine cible.

Spoiler:

Satsuki, nous sommes conscients que c'est ton premier combat réel et que tu n'as pas voulu faire de grosbill puisque tu as quand même réfléchi sur certaines logiques comme le métal conducteur d'électricité etc.

Cependant, il y a deux problèmes :
1. Il te faut préciser quelle marionnette tu invoques et mettre sa description (rappel : toute marionnette est rang D et ne consomme pas de chakra pour être invoquée).
2. La prison d'Ayako étant un dôme, tes fils de chakra ne peuvent contrôler cette marionnette tant que tu es emprisonnée. A toi de trouver comment tu peux faire (tenter de faire un trou dans la prison, préparer quelque-chose au cas où tu serais libérée au tour d'après etc.).

Le combat est donc mis en pause jusqu'à temps que tu édites ton post. En espérant que ceci te serve à mieux comprendre certaines choses sur l'utilisation de ton PS, car c'est bien ça le but. ^^
Bon RP.

Lors de ma course, voyant un dôme de métal se générer devant le Kazekage, j’eus une seconde d’hésitation mais il était trop tard. Le temps d’hésiter, je me retrouvais les doigts en contact avec le dôme qui se fissura lors de l’impact tandis que mon bras s’enfonçait légèrement dans une matière plutôt molle. Un liquide chaud coula sur ma main mais le métal me bloquait encore partiellement la vue : l’avais-je touché ? C’est alors que je sentis une main se poser dessus et me rejeter légèrement plus loin. La force du Kazekage était digne de ce nom : d’un simple geste de la main, je m’étais fait projeter quelques mètres en arrière.

A maximum trois mètres de ma cible, quelque chose heurta mon attention : j’observai rapidement mon avant bras, avant de remarquer qu’une marque était posée sur celui-ci. Merde, fut le premier mot auquel je pensai. Mon manque d’attention d’une petite seconde fut presque fatal. Je relevais le regard tandis qu’un éclair était en train de fondre sur moi. Il me percuta au niveau de la hanche tandis que la force de l’attaque me projeta littéralement contre un petit rocher. Mon dos heurta le premier me faisant cracher un filet de sang par la bouche : filet qui s’écrasa contre mon masque, laissant une odeur de fer à l’intérieur de celui-ci. Je tremblais : pas de peur, mais la puissance de cette technique m’avait laissé sortir du ring… Je me relevai tant bien que mal, faisant un point sur la situation : il maîtrisait le Kinton, et le Raiton… Un petit sourire arbora mon visage : nous n’étions pas si différent en fait…

Je devais trouver une solution de le toucher plus que cela. Mon habitude à sous estimer mes adversaires pouvait causer ma perte, je ne devais pas… Je me le répétais sans cesse tout en tenant ma hanche… Elle était douloureuse : il ne m’avait clairement pas loupé et sa stratégie – à risque certes – fut à la hauteur de son rang. Une idée me vint à l’esprit… Ce n’était certes pas la meilleure, mais je devais le faire pour espérer pouvoir tenter quoi que ce soit. Il fallait aussi avouer que la tactique et moi, ça faisait deux. J’étais bon qu’à taper sur tout ce qui bouge… Je mis ma main dans ma sacoche pour y prendre une petite pilule d’un beau bleu azur que je mis à ma bouche. Le craquement de celle-ci était très évocateur tandis que ma vitesse augmentait légèrement.

Après avoir avaler ma pilule, je fis quelques signes de main avant de courir vers mon adversaire, frapper le sol des mains tandis qu’une multitude de pics de métal sortirent du sol dans le but de l’empaler. Sans me soucier de son sort ou de la finalité de ma technique, je me projetai en l’air et en un mûdra, un dragon de feu sorti de ma paume de main gauche pour fondre sur l’adversaire. Le but ? Le brûler gravement et peut-être même l’empêcher de se mouvoir convenablement… La fille à ses côtés pourrait aussi se faire toucher, mais elle n’était pas ma priorité : je voulais la peau du Kazekage et je serais prêt à mettre tout ce que je peux dans le combat pour le mettre hors d’état de nuire !

C’est avec ses deux assauts que j’atterris au sol, observant la situation tout en me demandant ce qu’était ce sceau qu’il m’avait apposé… Il m’inquiétait sérieusement et je commençais à réfléchir quant à une solution radicale : celle de m’arracher le bras pour m’en débarrasser… Mais je préférais attendre encore un peu, je ne pouvais savoir ce que cela pouvait être…

Spoiler:

Les offensives fusaient. Satsuki ne pouvait y prendre part et surtout ne voyait rien. Bloquée dans sa bulle, elle tentait toujours de creuser, insouciante. C'est lorsque jaillirent des lances de métal depuis le sol qui vinrent empaler ou tout du moins heurter violemment le dôme que la genin prit conscience de la gravité de la situation. La puissance des attaques commençaient à faire frémir la jeune fille. L'homme masqué avait raison, ce n'était pas son combat, l'intensité de la bataille dépassait de loin ses compétences et ce qu'elle pouvait imaginer.

Bousculée et martelée, elle ne souffrait d'aucunes blessures graves. Finalement, le dôme s'avérait une bonne protection. Quoi que non... la seconde vague d'attaques prolongea les hostilités et une déferlante d'éclairs s'abattit sur le dôme. D'une violence extrême, la geôle de métal se fendit et laissa apparaître la genin électrocutée et grièvement brûlée. Tout s'enchaina très rapidement. Un nuage épais de fines particules de métal se dispersait dans l'air. Une limaille de fer se répandit rapidement, voilant le terrain. Immobilisée dans l'un des pics de métal ensanglanté, empalée à la cuisse, Satsuki vit défiler sa vie. La guerre faisait rage au front mais l'ampleur de ce combat submergeait déjà la jeune ninja. Contre toute attente, alors que le désespoir gagnait lentement son esprit, la kunoichi ennemie masquée vint à son secours.

Miracle inespéré ou destin horrible ? Elle n'aurait su en juger à cet instant précis. Elle échangèrent un regard de compassion et tandis que l'une plongeait dans l'obscurité, l'autre la relevait pour l'emporter. La marionnette gisait au sol. A mesure qu'elle s'éloignait d'elle, Satsuki rompait ses liens de chakra avec. Elle s'évanouit l'espace de cinq secondes et un flash lumineux couplé à une décharge dans son esprit la releva aussitôt. Le sceau apposé sur sa nuque s'était activé ! Libérant une forte dose raiton dans son cortex cérébral, le sceau de kaijutsu venait de rompre le genjutsu d'Ayako.

Satsuki rouvrit les yeux immédiatement après. Tête baissée, elle put voir sa cuisse trouée et le sang qui affluait abondamment et recouvrait sa jambe. Un coup de tête à gauche, elle aperçut la pagaille à l'entrée des longs tunnels. Un coup de tête à droite et... ET ELLE VIT AYAKO, arborant le bandeau frontal de Konoha ! Les mots lui manquèrent à ce moment là et avant de se débattre pour se libérer de l'ennemie, elle tira un dernier regard vers la scène épouvantable. Son chef n'avait pas hésité à la cibler et l'attaquer...




L'incompréhension, le doute, la tristesse et pour la première fois le chagrin envahirent son cœur. Elle qui, si forte et résistance d'habitude, ne put contenir son malheur. Dans sa peine, voilà que les assaillants de son village allié la soutenaient, ou plutôt l'aidaient à se dépêtrer de son mauvais sort. La Tokonatsu semblait encline à sauver Satsuki. Celle-ci pivota une dernière fois la tête vers sa, sa... ''sauveuse''. Rendue infirme, les larmes chaudes de la jeune marionnettiste coulaient à flot sur son visage frêle. Soutenue par l'épaule d'Ayako, les deux kunoichis ennemies marchaient finalement en harmonie, l'une contre l'autre. Si au départ chacune d'entre elles étaient venues dans un but différent, toutes deux repartaient avec le même objectif.

Titubant à droite puis à gauche, le duo faisait pâle figure. Dans un dernier effort, Satsuki tendit le bras droit à hauteur de sa taille et articula son pantin. Celui-ci les rattrapa bien vite et dans un élan de fraternité, les soulagea en se courbant à gauche d'Ayako pour la porter. Un dernier claquement de doigt de la marionnettiste fit déployer deux larges boucliers dans leur dos en guise de carapace blindée.
Au final, Satsuki n'avait quasiment pas prit part au combat. Privée tout ce temps d'action et au bord de la mort à l'issue, cette mission de renfort marquait peut-être un virage dans la vie de la genin mais pour l'heure, le duo kunoichi repartait vers le village caché de la feuille..

Spoiler:

Le noir avait envahit ma vue. Je n’étais plus qu’un vulgaire animal privé dans une prison de métal. J’observai mon bras où le sceau avait été apposé avant de regarder l’endroit dans lequel je me trouvais. Le Kazekage était quelqu’un de très puissant et je me mesurais face à lui. Ma blessure à la hanche et au dos me fit flancher tandis que je m’appuyai sur la paroi de métal qui me laissait la possibilité de me mouvoir légèrement. Le combat semblait prendre fin… Je ne voyais pas perdre ainsi, par une simple prison. La colère m’envahissait. Je serrai le poing avant de donner un violent coup sur cette cage où le bruit de métal résonna et fit titiller mes tympans. De la sueur longea mes joues et s’égoutta au sol : il fallait que je me libère de ce merdier avant quoi que ce soit. Dehors, j’entendais le combat se poursuivre. Un silence s’imposa et cela m’inquiétait particulièrement : ma partenaire était-elle en danger ? Je soupirais. Décidément, je ne pouvais compter que sur moi-même si elle était dans une situation délicate.

Alors que je réfléchissais à une solution pour sortir de là, j’entendis le Kazekage parler : il me proposait de me rendre, ou de mourir tandis qu’il ordonna à ma partenaire de fuir si elle tenait à la vie. Je serrais les dents espérant qu’elle continue le combat jusqu’à ce que mort s’en suive : nous étions des ninjas merde ! Il fallait agir et je tentais quelque chose : cette prison n’allait pas succomber à une vulgaire technique, j’avais l’obligation d’utiliser du lourd ! Je me positionnai le plus en arrière possible au point de m’adosser au dôme Kinton avant d’effectuer quelques mûdras et de cracher une trentaine de petites boules de feu de l’autre côté. Celles-ci percutèrent le métal : la chaleur était intense et la matière qu’était le métal n’aidait pas à réduire la température. Ma peau me brûlait, je transpirais et ma main s’était ridée de ce fait. La douleur était supportable mais je ne pouvais continuer ma technique. La partie du dôme qui fut attaqué avait légèrement fondu me permettant de donner un coup de pied dedans : la lumière du jour vint à moi et j’étais enfin libre. L’air ambiant me rafraichissait – cela me faisait du bien. Je pointai mon index en direction du Kazekage.

« Je n’abandonnerais pas ! Je préfère encore mourir… » Mon bras se plia montrant du pouce la prison derrière moi. « Je dois t’avouer, Kazekage. Cette prison est redoutable. En d’autres circonstances, j’aurais apprécié que vous me l’appreniez. » Je serrai le poing, victorieux. « Mais vous n’aurez pas l’temps. Je vais vous battre ici, et maintenant ! »

Après avoir terminé mes éloges et ma provocation, je fis un énième mûdras. Mes pics de métal parcourut de mon chakra allait être très utile pour ma prochaine technique. En effet, ces fameux pics se mélangèrent et formèrent une main de taille considérable comparable à la taille d’un humain moyen – l’ensemble fait de Kinton. Les doigts s’ouvrirent et bougèrent légèrement avant de foncer sur l’ennemi dans le but de l’attraper et de lui faire subir une étreinte qui serait capable de lui briser de nombreux os. Je maniais le tout à distance, la main de métal prenant exemple sur la mienne. Je la guidais habilement avec mon bras tentant de trouver une ouverture : il fallait que je l’attrape… Je n’avais pas le choix… Mon chakra commençait à s’épuiser et si je ne réussissais pas ce coup : ma vie serait en jeu… Montrez moi donc ce que vous savez faire, Kazekage-sama !

Spoiler: