Il y a des jours comme ça où les gens se réveillent d’un bon pied. On ne sait pas vraiment à quoi c’est due mais les hommes ont alors tendance à s’émerveiller de tout. Ils regardent les papillons voler et écoutent les oiseaux chanter. Ils apprécient le doux souffle du vent sur leur nuque et respire à plein poumon des quantités d’air faramineuses. Eh bien ce jour-là, pour notre épéiste, n’était pas un jour comme ça. Il n’était pas très bien dans sa peau en ce moment et un rien pouvait le rendre fou. Il s’énervait vite, bien trop vite. Heureusement le fait qu’il sache également garder un semblant de sang froid faisait qu’il ne provoquait pas tout les gredins qu’il croisait en duel. Néanmoins, sa sagesse et sa modestie laissèrent peu à peu place à un orgueil démesuré et à un sentiment de puissance allié à une arrogance peu commune. Les autres individus ne représentaient plus que des insectes pour notre épéiste. Car oui, il était passé épéiste. Chose peu commune à son âge d’ailleurs. Dans un sens, les grandes instances de Kiri furent particulièrement imprudentes de donner ce genre de promotion à un gamin aussi impétueux et en pleine crise existentielle.
Notre héro marchait dans la rue. C’était tôt dans l’après midi, il faisait plutôt chaud et ceux qui ne se promenaient pas étaient soit en mission soit morts. Il fallait être fou pour penser rester se cloitrer chez soi avec une telle chaleur. Si fou que Yusuke lui-même avait décidé de prendre l’air. Cependant, ne sachant pas à quoi il consacrerait son temps, il rôdait dans les rues avec un air d’âme peinée par l’ennui et la paresse. Il n’avait même plus le cœur à aider les vieilles femmes à porter leurs paquets trop lourds. Non, c’était clair et net, Yusuke s’ennuyait ferme. Il n’avait même plus de plaisir à marcher dans la rue sans but précis, c’est vous dire !
Notre épéiste, lassé de regarder les bureaux et magasins de son point de vue de villageois, décida qu’il serait probablement plus amusant de se hisser sur un toit. Cependant, il ne désirait pas utiliser l’adhésion de chakra. Après tout, cela rendait la chose beaucoup plus intéressante de tenter d’escalader une bâtisse avec la seule force de ses mains. Cette épreuve passée, non sans ennui également, il se remit à rôder, mais cette fois sur les toits. Il regardait par ci par là quelques pigeons qui s’envolaient aussitôt. Soudain, et alors qu’il commençait à perdre patience, il vit une ombre qui lui paraissait familière se dessiner sur une autre toiture, non loin de sa position. Il continua sa progression vers cette ombre qui se fit silhouette et qui décrivit ensuite un homme qu’il connaissait fort bien : Demon Jisetsu. Notre épéiste, après avoir rencontré le personnage dans des conditions assez… peu habituelles, s’était mis dans l’idée de surveiller ses moindres actes dans le village et de consulter son dossier. Apparemment et à la plus grande surprise de notre héro, le jeune Jisetsu était clean. Il n’y avait rien à redire à son parcours ne ninja. Néanmoins sa relation assez peu professionnelle avec Yuki le rendait quelque peu jaloux.
Le sabreur fit quelques pas de plus et s’arrêta près du jeune shinobi. Il n’avait rien à faire de sa journée, il allait donc la consacrer à l’agacement de cette enflure de Demon. Il fit donc allusion à une humiliation plus ou moins réelle que le pauvre shinobi avait vécue. Notre épéiste avait un ton suffisant et véritablement arrogant dans la voix. Un ton qui se faisait de plus en plus habitude chez lui.
-Alors dit moi, elle ta dit qu’elle ne t’aimerait jamais avant ou après que le carreau ne se casse ?