J'étais tiraillé par plusieurs choses. La première mon entrevue encore récente avec le Mizukage. Nous avions malheureusement terminé cette discussion de manière bien trop précipitée à mon goût. Pourquoi faire tant d'efforts pour me rencontrer, enfin, soyons francs, ne pas m'avoir tué si c'était pour en terminer aussi rapidement. J'avais la nette impression que cette rencontre serait la dernière. Une étrange perception s'éveillait en moi, un sens en alerte qui me disait qu'il était important que je retourne une nouvelle fois sur les terres du Pays de l'Eau dans un futur plus ou moins bref.

La deuxième chose qui m'intriguait était donc cette demeure, cette clinique qui se faisait connaitre doucement, lentement mais surement par un bouche à oreille discret, comme si en parler à haute voix n'apporterai rien de bon. Je ne saurais dire si j'étais d'accord ou non avec ce genre de rumeurs mais je me posais des questions. Pourquoi ouvrir une telle entité dans un pays si reculé, sans réellement de pouvoir par rapport aux autres grandes nations, dans une région isolée, loin de tout, sans que quiconque ne puisse vous venir en aide dans l'urgence et inversement, sans que cet hôpital de fortune puisse intervenir dans un délai raisonnable. N'était-ce pas la le but de cette structure que je recherchais ? Aider les gens, quelque soit leurs statuts, leurs vies, leurs torts ? Comment pouvaient-ils s'y astreindre dans ce cas.

Egaré dans mes pensées, je m'étais une nouvelle fois perdu. Ce n'était pas la première et cela ne serait surement pas la dernière. Les plaines du pays de l'Herbe étant relativement dense, certains chemin piétons s'avéraient difficile à suivre, d'autant plus lorsqu'ils étaient peux fréquentés. Peux importe. Cette fois, les risques n'étaient pas aussi grand que l'époque où je tentais de rejoindre le village caché du Sable, en plein désert aride, sous un soleil de plomb et une chaleur écrasante, sans possibilité d'étancher ma soif.

Je n'étais pas particulièrement aux aguets. Quel intérêt à l'être dans mon cas ? Je ne suis qu'un simple moine voyageur. Mais justement, mes différents périples m'avaient appris à être prudents de temps en temps. C'est donc avec une certaine retenue qu'apparu devant moi une jeune fille aux cheveux couleur cuivre, tout de blanc vêtue. Non sans une certaine ardeur, elle m'accosta brusquement, à ma grande surprise. Qui j'étais, que faisais-je là ? C'était toujours par ce genre de question que j'étais abordé. Ca ou par mes tatouages corporels au choix. Mais je ne désespérais pas que ce sujet vienne-t-à être abordé dans les prochaines minutes.

- Bonjour mademoiselle. Je suis navré, je ne connais nullement le clan Tôhatsu. Je suis qu'un simple voyageur traversant ces terres et par conséquent n'ai que peu de connaissances sur les familles de la région. Je vous présente cependant mes humbles excuses si j'ai empiété sur des terres que je n'aurais pas du fouler. Je me suis perdu au cours de ma marche et cherche simple à rejoindre le village le plus proche afin d'y prendre du repos.

Tout en lui adressant ces quelques mots, je joignais mes mains et les levais vers elles tout en baissant la tête afin de la saluer honorablement.

- Mais veuillez excuser mon impolitesse, je ne me suis pas présenté. Je suis Kiezan Fumei, un humble moine de Maskine originaire du pays des Rizières.