Il y a dix ans - Mizu no Kuni - Shini ! Hé ! Shini ! Réveille-toi ! Regarde ce que j'ai là !
- Quoi encore ?!...
- Tu vois, ça, c'est mille fois mieux que ton sabre qui fait de l'eau ! Il brille le mien !
Il était encore en train de penser à ça. C'est fou mais depuis que j'avais acquis l'Eiba Eki Kara, Katsuo, un de mes plus grands ami à cette époque, ne cessait de m'importuner avec des sabres qu'il avait trouver je ne savais où. Enfin trouver, façon de parler bien évidemment, car je savais pertinemment qu'il les avait volé au forgeron du coin. Une fois le plus beau sabre volé, il venait me voir, puis tentait de me faire jalouser de sa trouvaille. Dommage pour lui, ça ne marchait jamais. A chaque fois, il trouvait un sabre, qui certes pouvait être d'une grande qualité mais qui n'avait rien de comparable à un sabre à pouvoir telle que celui que je possédais. Puis dès qu'il eut vu que sa tentative avait échoué, il me suppliait de procéder à un échange. Et encore une fois, comme d'habitude : Je refusai. Il fallait le comprendre ce pauvre Katsuo, j'avais quelques chose en ma possession que lui ne pouvait avoir. Qu'importe le nombre de vols qu'il pouvait commettre. Qu'importe l'argent qu'il pouvait amasser de multiple manières et qu'importe qu'il soit meilleur que moi dans bien des domaines. C'était un fait : Le sabre m'appartenait et il était unique. Et ça, dans le bidonville dans lesquelles nous vivions tout le monde l'avait remarqué. C'était fou, mais ce sabre me donnait même un coté « leader». Et ça, Katsuo ne pouvait le supporter. Ça avait beau être lui qui avait crée notre petit groupe, ça avait beau être lui, le seul qui savait lire et qui avait décide du nom de notre groupe. Depuis quelques temps, c'était moi que nos camarades voleurs respectaient le plus. Et ça, qu'il le veuille ou non, il avait vraiment, mais alors vraiment du mal à le digérer. Ceci expliquait en parti son comportement de ces dernières semaine. Peut-être pensait-il qu'avec ma lame il pourrait retrouver son leadership.
Comme tout les jours, après mon réveil, je me mis en route pour aller chercher/voler mon petit déjeuner, puis j'allai errer, faire quelques bêtises avec les compagnons. En bref, j'allai vivre. Enfin, à la tombée de la nuit, je reviendrai et c'est à ce moment là que Katsuo, pour la énième fois de la journée, me montrera un nouveau sabre. Voilà ce à quoi pouvait bien ressembler mes journées ici. Oui mais voilà, ce soir allait être différent. En effet, quand je revins à la cachette, il n'y avait pas de sabre. Pas de demande d'échange. Rien. Katsuo n'était plus là. « Il s'est barré » m'avait-on dit. Allait-il revenir ? Certainement, nous étions sa seule famille. Il n'allait pas nous quitter. Au pire, il allait bouder dans son coin pendant quelques jours, puis il reviendrai tout penaud en s'excusant. Ça se passait toujours comme ça...Je le savais bien, puisque j'avais moi-même quitté à de nombreuses reprises les taudis dans lesquelles toute notre bande vivait et au final, je revenais toujours. Ça avait beau être lui le chef de notre bande au fond il n'était pas différent de nous. Il avait, lui aussi, besoin de rester seul de temps en temps.
***
Dring Dring !
Doux réveil qui sonnait le début d'une dure journée. Je ne savais trop pourquoi, je venais de rêver de ce jour. Ce jour où Katsuo avait fait sa petite crise et nous avait donc quitté pour quelques temps. Enfin, ne prêtons pas attention aux souvenirs qui ressurgissent à travers nos rêves. Ce n'est jamais bon. Le passé, c'est le passé. Évitant donc de penser au rêve que j'avais fait je me dirigeais vers le terrain d'entrainement pour comme à mon habitude flâner un peu. Aujourd'hui, je n'avais pas de mission. En réalité on m'avait même offert une petite pause dans mon travail. Des minis vacances ninja en somme. C'est pourquoi je sortis pour aller vers le terrain d'entrainement où j'allai probablement passer toute ma journée. Regarder le lac, me promener, regarder les autres petits genins travailler. Ah...Il n'y avait pas à dire j'aimais aller dans ce lieu lorsque je n'avais rien de mieux à faire.
Une fois arrivé, je m'installai sur un petit arbre proche de l'eau et comme toujours, je ne fis rien d'autre qu'attendre. Attendre, mais qu'est-ce que je pouvais bien attendre dans cette situation ? Que le ciel me tombe sur la tête pour enfin me dire de bouger ? Peut-être était-ce cela que j'attendais, un quelques chose de surnaturelle qui me pousserait à avancer. En tout cas, comme toujours, l'après midi passait à grande vitesse. C'était fou tout de même de voir comment en une journée je pouvais rester inactif. Car oui, que je le veuille ou non, aujourd'hui avait été une de ces journées où je ne faisais rien et où je perdais insatiablement mon temps. Petit à petit, je me mis à fermer les yeux. C'est d'ailleurs, alors que la brise du soir caressait mes cheveux que je passai de l'autre côté. Quittant le monde réelle pour celui de Morphée.
Un mois était passé depuis que Katsuo nous avait quitté. Le départ qui était censé duré au maximum quelques jours dura, dura, ci-bien qu'au fil du temps, nous n'attendions même plus de lui qu'il revienne. Bien évidemment, s'il revenait ça serait avec un grand plaisir que nous l'accueillerions tous mais en un mois nous n'avions reçu aucunes nouvelles de lui. Il s'était tout simplement volatilisé. Pendant cette période, les hypothèses les plus folles fusèrent. Certains pensaient qu'il s'était fait kidnapper, d'autres pensaient qu'il avait été par un quelconque moyen été tué ou quelques chose dans ce genre. Pour ma part, s'il n'était pas revenu, c'était pour une raison tout autre. Il nous avait tout simplement abandonné. Katsuo avait dû trouver un métier et s'était mis à vivre normalement tout simplement. Après tout, on oublie si vite les personnes avec qui on a vécu lorsqu'on a plus besoin d'elles. Oui...C'était sûrement ça. Il fallait se rendre à l'évidence, Katsuo n'avait tout simplement plus besoin de nous et s'était barré. Comme un homme se débarrasse de son chien, il nous avait lâché. C'était ce que je pensai, jusqu'à ce que l'intéressé revienne parmi nous un soir d'hiver. Ce soir là, tout le bidonville était en fête, il avait beau nous avoir quitté pendant en long mois, tout était pardonné. Il avait dû avoir ses raisons pour partir. L'important à ce moment-là était qu'il spot revenu. Rien d'autre ne comptait pour nous. Une fois les festivités terminées tout le monde reprit sa place habituelle. Il était l'heure de dormir et dieu sait qu'on en avait des choses à faire, des moments à rattraper avec notre ami.
Nous dormions tous dans la grande salle, à même le sol. Katsuo non loin de moi. De toute la soirée, il y avait un sujet que personne n'avait oser aborder, celui de la cause de son départ...Oui, vous l'aurez compris, ma curiosité légendaire allait encore frapper. A bas le tact, il était là, allongé sur le sol tout comme moi. Je lui soufflai alors quelques mots discrètement afin de ne pas réveiller les autres qui dormaient déjà.« T'es...Partis...Pour...Faire...Quoi ». J'étais persuadé de connaître la raison de son départ mais je voulais tout de même avoir sa version des faits. Mais il ne répondit pas. Il restait là, allongé, à ne rien faire.
- T'es parti car tu ne te sentais plus le leader de la bande hein ?...
Assez violent comme réplique, je le concède, mais peu importe. Celle-ci eu au moins le mérite de faire réagir Katsuo.
- Tss...Comme tu dis oui...Mais je suis rentré maintenant. Il n'y a donc plus de soucis à se faire à ce sujet.
- D'ailleurs, en parlant de cela. Pourquoi être rentré après un mois d'absence ? Nous te pensions tous mort.
- Tout simplement car je n'ai plus de raisons de vous quitter. Je suis au moins aussi puissant que toi désormais. Je n'ai plus rien à t'envier... Ton sabre qui fait de l'eau me paraît bien ridicule désormais.
- Me dis pas que tu as déjà lâcher l'affaire.
- Si, j'ai lâché comme tu dis. De toute façon j'ai trouvé bien mieux. Un trésor encore plus inestimable qu'un sabre à pouvoir. Ça t'en bouche un coin hein ?
- Montre moi d'abord ce que c'est et on en reparlera Katsuo. Personnellement, je n'y crois pas un mot. Plus de valeur que mon sabre ? Ah ah. Tu rêves mon p'tit gars. Allez, montre et on compare.
- Je peux pas. Mais tu n'es évidemment pas obligé de me croire. En tout cas, ce que je possède vaut bien plus que tout ce que tu peux avoir réunis. Et en plus tu pourras pas me le voler.
Me le voler ? Comme si j'allais essayer...Bon, en réalité, oui, s'il s'avérait que ce qu'il possède soit assez imposant pour que je puisse en jalouser j'aurai certainement essayé de le voler. Mais après tout, lui aussi avait essayé à de maintes et maintes reprises de me voler mon sabre. Ce n'était donc qu'un juste de retour des choses. Encore fallait-il que ce « trésor » existe. Car oui, je ne cessais de me répéter une chose : « Il mentait » Ça ne pouvait pas être autre chose. C'était évident, il mentait ! Plus de valeur que mon sabre ? Impossible. C'était du moins ce que j'essayais de me faire croire. Je me doutais que ce n'était pas juste un simple coup de bluff. Et si coup de bluff c'était. Alors il avait très bien joué son coup le bougre, car durant toute la soirée, il resta silencieux. Aucune demandes, aucune réclamations. Non, c'était évident, ce n'était pas un coup de bluff !
Au bout de quelques heures d'attente dans la soirée et un silence pesant, je me mis enfin à faire ce qu'il attendait le plus. L'implorer à mon tour de me montrer de quoi il s'agissait. Inversion total des rôles, ce matin c'était lui qui me suppliait et dorénavant c'était moi qui était à sa merci. Si c'était ça qu'il voulait, je pouvais bien lui donner ! Je voulais absolument savoir. Tiraillé par la curiosité et par la jalousie je me mis à le harceler comme lui avait l'habitude de le faire avec moi. Mais à chaque fois, le jeune homme répéta la même chose : « Je l'ai caché quelques part dans ma cachette aux trésors, tu pourras jamais me le prendre ni même le voir. »
Sa cachette aux trésors...Très utile comme indications. Continuant sur ma lancée, je fis comme lui...Mon chieur. Il fallut plusieurs minutes pour le faire céder. Finalement il voulait bien me donner une véritable indications quant-au lieu où se trouvait sa cachette. Du moins, c'était ce qu'il m'avait fait croire. Alors que tout les autres enfants du taudis étaient en train de dormir et que nous étions seul, il sortit de sa poche un petit bout de fusain et une feuille, puis gribouilla quelques chose dessus avant de me montrer rapidement le morceau de papier.. De l'écriture...Il l'avais fait exprès. Katsuo savait pertinemment que de nous tous, c'était le seul à avoir appris à lire et à écrire. Et alors que je tentai tant bien que mal de déchiffrer les mots et les lettres. Il avala le bout de papier. - Ce qui n'est pas très hygiénique j'en conviens - .
– Ça y est. Je t'ai donné l'indice que tu voulais. Maintenant, on dort. Ok Shinichi...
***
– ...Shinichi ! Réveillez vous !
- Katsuo ?
Je venais d’appeler un des hommes du terrain d'entraînement Katsuo. Comme quoi, à force de roupiller là-bas, il m'arrive forcément des mésaventures. Oui, l'homme n'était autre qu'un de ses gardiens qui vérifiait que plus personnes n'étaient présent lorsqu'il se faisait tard. D'ailleurs tard, on pouvait dire qu'il l'était ! Mais tout cela importait peu. Je me levai rapidement de l'herbe sur laquelle j'étais allongé, puis je me mis en route pour regagner ma maison laissant le gardien retourner à son poste.
Alors que je marchais pour retourner chez moi, une question me tortura l'esprit : Pourquoi avais-je rêver de cela moi ? Ça s'était passé il y a si longtemps. Pourquoi tout cela surgissait maintenant ?. Que pouvais-je bien faire d'un simple souvenir que je venais de revivre ? Pas grand chose à vrai dire, mais la curiosité légendaire de Kitase Shinichi ne s'était pas dissipé en dix ans. De quoi pouvait-il bien s'agir, cette fameuse chose inestimable. Ah... Il n'y avait pas à dire, j'étais vraiment resté un grand enfant au fond de moi même. Le temps avait passé, Katsuo était mort à la guerre d'après ce que j'avais pu ouïr et c'est maintenant que je rêve de ça. C'est maintenant que je trouve le lieu où était censé être le fameux trésor de Katsuo. Car oui, dix ans après, je savais lire et écrire. Et ces détails changeaient tout. Dans mon rêve, j'avais pu lire ce qui était écrit. Heureux hasard ou choix du destin ? Appelez ça comme vous le souhaitez. Pour l'heure, je me devais de vérifier si ce que j'avais pu lire était exacte. C'était décidé, je prendrai le prochain bateau pour retourner d'où je venais. Je me devais d'y aller.. Là bas.
Me voilà seul, dans une forêt de Yuki no Kuni semblable à celle des brumes. En cette saison, il ne neigeait pas. C'était d'ailleurs un avantage pour moi. En effet, avancer dans la neige n'aurait pas été chose aisée.
J'avais pris un petit congé bien mérité pour venir ici. J'espérai juste que mon rêve ne m'avait pas joué un mauvais tour. Car oui, prendre mes quelques jours de vacances pour aller dans une forêt sinistre, marécageuse et qui ne sentait guère bon. En somme, le lieu idéal pour passer de bonnes vacances ! Il fallait croire qu'avec autant d'orgueil et de curiosité je me mettais vraiment dans des situations impossibles.
Marcher. Marcher. Marcher. Non pas que cela me dérange grandement de marcher sans arrêt. Après tout marcher en forêt est un spectacle continuelle, se défilé de couleurs, ces formes toutes différentes, ces senteurs, qui se diffusaient, ces odeurs qui fluaient et refluaient dans mes narines. Il s'agissait pour moi d'un vrai plaisir. Mais tout de même. Il y avait des limites ! J'errais pendant des heures et des heures. Quand tout à coup, mon regard se portait vers une sorte de terrier. Une espèce de grotte miniature en somme. Je n'avais pas connaissance de ce genre de milieu en pleine forêt. Intrigué par ma récente découverte, je pris l'initiative d'entrer en ce lieux pour le moins mystérieux.
Je m'enfonçais alors en se territoire qui m'étais inconnu. Le tout était sombre. Je pris alors soin de prendre du bois à l'entrée, que j'allumai avec quelques silex afin de me créer une petite torche. Tout cela dans l'unique but d'y voir plus clair. Plus je m'enfonçais dans cette sorte de terrier, plus il faisait sombre, la torche faites de bois se consumait de plus en plus...Je continuais alors d'avancer et plus je progressais, plus le froid me gagnait. Qui aurait cru qu'en cette forêt qui possédait un climat assez tempéré se trouverait une grotte hivernale ? Pas moi. Quelques temps passèrent, et je continuais d'avancer, le stratagème de la torche n'avait pas fonctionné longtemps. En effet, celle ci s'était entièrement consumé en assez peu de temps. Mais pas question de reculer pour autant, revenir en arrière et abandonner n'était pas une option pour moi. Non, j'allais continuer d'avancer, même dans le noir le plus profond. Il y avait quelques choses dans cette grotte. J'en étais sûr. Quelques choses qui me servirait ? Je n'en savais rien. Probablement pas. Mais si j'avais vu juste. Si Katsuo avait caché quelques chose dans cette forêt, alors c'était ici qu'il l'aurait fait. C'était une évidence.
L'air devenait de plus en plus humide. De ce fait, plus je m'enfonçais plus j'avais du mal à continuer ma marche...L'inévitable allait se produire. Mes forces m'abandonnèrent. Cela faisait bien trop longtemps que je marchais, et ceux dans des conditions d'une difficulté saisissante. Je voyais double, puis triple. Mes yeux divaguèrent. Mon corps était de plus en plus lourd, mes pieds lâchaient. Inutile de rentrer dans le détail, ce qui se produisit n'avait rien de bien surprenant ; Je m' évanoui.
Quelques heures passèrent, je n'avais de toutes façon plus aucune notion du temps dans ce lieu. Cela faisait bien trop longtemps que j'étais resté dans cette grotte, pour avoir un semblant de lucidité. A mon réveil, j'étais sur le sol, sol mi boueux, mi rocheux. Le « réveil » fut compliqué. Cependant le repos forcée qu'avait provoqué mon évanouissement m'avait redonné un semblant de force et de courage. Certes mon intégrité physique n'était pas à son paroxysme néanmoins j'allais assez bien pour continuer... Par conséquent. Borné comme je l'étais, je continuais ma marche en solitaire. Quand soudain je vit une légère lumière bleuté se profiler au loin. Cette lumière, elle avait réussit à ébranler ma curiosité de shinobi ! Il fallait que je sache d'où venait cette lumière tamisé et pour cela, je n'avais qu'une chose à faire : Avancer. C'était devenu une obsession, plus j'avançais, plus l'intensité de la lumière augmentait, et plus celle-ci augmentait, plus mon désir de voir de quoi il s'agissait croissait.
- Spoiler:
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Au bout de quelques longues secondes, j'arrivai enfin en ce lieu d'où provenait la lumière bleuté. Ce que je pensai être la lumière du soleil n'était en fait que le scintillement de plusieurs cristaux. Je venais par je ne savais trop quel moyen d'arriver une sorte de fantastique caverne. En outre, au delà de la simple beauté du lieu. C'était toutes les merveilles qu'il y avait à l'intérieur qui m'impressionnai. Des sabres, des bijoux...Inutile d'être devin pour comprendre que je venais de trouver la cachette de ce bougre de Katsuo. Encore fallait-il désormais trouver ce fameux « trésor inestimable »... Encore une fois, il n'y avait pas vraiment à être devin pour le trouver. En effet, au milieu de toutes les richesses que contenait cette taverne se trouvait une sorte de petit coffre blanc ornée de dorure bleu azur. En guise de bouton une petite pierre bleu qui semblait être une sorte de saphir. J'appuyai donc dessus. Le coffre s'ouvrit alors, me laissant ainsi voir son contenu.
Un rouleau..? Il était sérieux là ?...Tout ça pour un vulgaire bout de papier ? Bon, soit. Gardons notre calme. Après tout comme on dit :
L'habit de fait pas le moine. Je dépliai délicatement le parchemin. Plus je le dépliai, plus il y avait de prénom d'inscrits à l'encre rouge. Enfin, une encre, façon de parler. Ce n'était rien de plus que du sang, l'odeur en témoignait. Un nom, deux noms, trois noms, et ainsi de suite. Un bout de papier où il y avait écrit une multitude de noms et prénoms...Voilà qui me sera très utile, pensai-je en ironisant. Quand soudainement je m'arrêtai. La dernière signature du rouleau m'avait interpellé : Shiraichi Katsuo...
Qu'est-ce que cela pouvait bien signifier ? Son nom était apposé à ce rouleau, tout compte-fait peut-être que ce bout de papier avait quelques chose de particulier.. A y regarder de plus près, c'était vrai que le parchemin semblait avoir une certaine spécificité. Sa couleurs bleuté, ses dorures argentées qui formèrent une salamandre. Ce rouleau semblait sortir tout droit d'un de ses contes où les héros trouvent, après une quête ardu, leur Saint-Graal. Venais-je, moi aussi, de trouver une relique importante ? Pour la savoir, je me devais de jouer le jeu. Alors que ma fatigue se faisait de plus en plus grande, quelques larmes ruisselèrent de mes yeux. Ironique comme situation n'est-ce pas ? Moi qui m'étais promis de ne plus rien voler à personne, me voilà ici, en ce moment même prêt à dérober le trésor de mon ami d'enfance.
– Désolé Katsuo...Juste une dernière fois...Permet-moi de te voler ton trésor.
A ces mots, je détachai mon sabre, me faisant ainsi une légère entaille à l'index de ma main droite pour écrire mon nom et mon prénom. C'est alors, juste à côté du nom de mon amis que l'ont pu lire : Kitase Shinichi.