Un Kumojin avait fait son arrivée aux portes. Daiki n’avait pas été prévenu par son homologue de Kumo. Cela voulait certainement dire que le Raïkage n’était pas au courant. Enfin de toute façon, qu’il soit au courant ou non de cette visite, cela ne posait pas plus de problème que ça. Depuis cette mission diplomatique engagée avec Kumo, les relations entre les deux villages s’annonçaient prospères pour les deux nations. Daiki ne s’était pas inquiété plus que ça lorsqu’on lui avait annoncé l’arrivée d’un Kumojin aux portes du village. Ce dernier devait venir le voir apparemment. Ce n’était pas un problème.

Le Godaime avait interrompu sa séance d’entraînement sur le toit du palais pour se rendre dans son bureau afin d’attendre son invité en tant qu’hôte. Il avait revêtu un habit plus formel et surtout propre car ses autres habits étaient imbibés de sueur par endroit. Pas le top pour recevoir un allié. Il avait donc renfilé son kimono qu’il serra grâce à une ceinture beige s’accordant aux couleurs pâles du vêtement. Il avait également arrangé son bureau qui croulait sur les papiers. Histoire de ne pas passer pour un chef d’Etat désordonné et bordélique. Ce serait une atteinte à son image et sa notoriété. Une fois le rapide rangement fait, il s’installa dans son siège en attendant son invité. Qui ne tarda pas à faire son entrée.

L’assistante de Daiki l’introduit dans la pièce et disparut de suite après. Toujours aussi discrète et efficace décidemment. Le Kumojin semblait avoir la vingtaine. Il devait être assez proche du Raïkage d’ailleurs dans ce domaine. Une tête peu commune. Des sortes de cernes faites avec un maquillage rouge qui contrastait avec le jaune de ses yeux et le blanc de sa chevelure. Sans le maquillage, il avait les mêmes caractéristiques que Daiki en fait ! Une tenue simple qui venait terminer ce portrait. Le jeune homme se présenta et précisa son appartenance à Kumo. Daiki répondit également. Il était connu mais les mœurs voulaient que suite à une présentation, l’interlocuteur en fasse de même. Et il le fit :

Hayashi Daiki. Bienvenue à vous Azar. Prenez un siège je vous en prie.

Il avait désigné l’une des chaises devant son bureau pour prier le jeune homme de prendre place. A peine avait-il terminé de parler que le Kumojin expliqua plus en détail les raisons de sa venue ici. Il lui transmit déjà les respects du Sandaime Raïkage. Un type qui lui avait fait bonne impression. Et pour être à ce point attaché à la relation entre leurs villages, l’Hayashi n’en était que plus rassuré de savoir qu’il avait bien fait de lui faire confiance et d’entamer une forme d’alliance avec lui. Puis le Seki en vint à un sujet particulièrement intéressant. Surtout pour Daiki. Cela l’intéressait tant qu’il ne fit qu’à moitié attention à son projet d’échange culturel. Lui qui avait une haine si profonde envers la nation du Vent. Il écouta donc attentivement son invité jusqu’à ce qu’il ait terminé de parler. Daiki ne se prononça pas immédiatement. Aucune décision officielle n’avait été prise concernant Suna et il se réservait pour le moment. Que ce soit devant ses hommes ou un étranger allié. Il réfléchissait donc attentivement à ce qu’il allait dire. Lorsqu’il trouva finalement quelque chose de satisfaisant, il s’expliqua enfin :

Je vais commencer par vous demander, lorsque vous rentrerez, de transmettre de même mes plus sincères salutations au Sandaime. J’espère que nos villages continueront à échanger ainsi et à marcher côte à côte. J’encouragerais d’ailleurs des initiatives comme la vôtre qui profite à chacun de nos villages.

Puis vint le sujet sensible et tabou !

Quant à Suna, je comprends quelles sont les raisons qui vous mènent à m’en parler. Vous disiez vouloir un entretien à ce sujet. Je vous écoute donc. Qu’a fait le village du Sable que je devrais savoir ?

J'avais été cordialement invité à m'asseoir par le cinquième Hokage, donc je m’exécutai sans attendre comme s'il s'agissait là d'un ordre prononcé par Dieu. Bon ce n'était pas une divinité hein, ce type au cheveux blanc me rappelant curieusement ma propre chevelure était plutôt comme un but à atteindre, une personne à égaler en somme. Les choses accélérèrent lorsqu'il répondit à ma deuxième prise de parole, il ne semblait que moyennement intéressé par cet échange culturel que je proposais, tant mieux parce que c'était pas du tout le but, c'était surtout pour prendre des vacances loin de Kumo pendant un petit bout de temps. En revanche bizarrement, il était comme piqué au vif lorsque le theme de Suna était évoqué, portait-il plus d'intérêt à ce village qu'à mes histoires de paix ? Je le saurais de toute manière à la fin de cette entrevue. Je fixais donc mon interlocuteur avant de lancer simplement :


« Je transmettrai vos salutations au Raïkage qui en sera honoré j'en suis sûr. »


Je laissais un silence s’installer pendant quelques secondes avant de reprendre immédiatement la parole afin d'expliquer ce que je voulais dire par rapport au village du sable tous à l'heure.


« Je tenais à vous informer que le village du sable est venu ouvertement défier Kumo dans une mission visant à s'attirer les faveurs des moines du culte Maskine, une sorte de clan shinobi vivant au pays de Ta. Il ne fait aucun doute que l'homme à la tête de ce village a de plus grandes ambitions que de maintenir le statu quo et par ses actes il vient de se faire l'ennemi de la foudre. »


Voilà pour la séquence explication de ce qui était arrivé durant ma mission à Ta, j'avais omis le fait qu'ils avaient attaqués en premier et qu'on ne connaissait pas leurs noms. Ceci n'était que d'une faible importance à mes yeux. La seule chose qui importait était la suite de mon discours, je voulais avoir une réponse claire sur le positionnement de Konoha.


« Si je vous dis cela, vous vous doutez bien hokage-sama que ce n'est pas pour rien. Je ne voudrai pas m'avancer dans des conclusions trop hâtives mais je doute que le climat de paix entre le sable et la foudre ne perdure encore longtemps, j'aimerai de ce fait savoir de but en blanc votre impression sur Kaze no kuni. Surtout qu'il me paraît logique que si l'alliance entre nos villages est rendue publique, des nouvelles de ce Kyoshi Rei vous arriveront par la suite, après tout il pense probablement que la feuille est toujours sous sa coupe. »


J'étais réellement différent des politiciens habituels, je ne mentais que dans une extrême nécessité, je préférais me lancer dans des hypothèses et des affirmations que je pensais être la vérité, cela limitait les retours de bâtons. J'aurai très bien pu affirmer une guerre de Kumo, mais je garanti pas que mon chef apprécie la nouvelle lors de mon retour. Même si tôt ou tard, il allait être confronté à la décision.

Au moins le salutations de Daiki seraient bien retransmises au Raïkage. Azar l’en avait assuré. Et il doutait qu’un tel détail serait omis par ce garçon. Quand des relations diplomatiques sont en jeu, ce n’est pas le genre d’un shinobi d’oublier ce genre de détail primordial. Ce rapide moment passé, vint le moment de répondre aux interrogations de Daiki à propos de Suna. Ce dernier était pendu aux lèvres de son interlocuteur qui laissa néanmoins un moment de silence avant de parler. Puis il finit par expliquer les faits. Il se basait sur l’intervention de Suna pour en déduire les intentions non pacifiques du pays du Vent contre celui de la Foudre. Une telle rivalité devait certainement faire référence à celle qui avait eu lieu jadis entre Konoha et Suna et c’est certainement ça qui menait le jeune Kumojin à se tenir devant le Godaime aujourd’hui. Sauf que l’avis de Daiki différait de son prédécesseur.

Le Renard avait connu cette époque où les relations entre ces deux nations s’étaient dégradés considérablement. Il avait entendu parler à de nombreuses reprises de l’incident au temple. De par Nikkou et les rapports principalement. Tout cela avait développé chez lui une haine profonde et sévère envers Suna. Il ne l’avait jamais apaisé car il n’avait jamais eu l’occasion d’agir véritablement contre eux si ce n’est lors de la guerre où il avait combattu avec fugacité et hargne. Ses capacités de guérisseur lui avaient grandement servi ce jour-là. Dès qu’il fatiguait ou qu’il avait des blessures contraignantes, ses techniques de soin le requinquaient et il se lançait de nouveau à corps perdu dans la bataille. Il n’avait pas tenu le compte des ennemis morts au combat ce jour-là. Mais il n’oubliait jamais tous ceux tombés pour la nation du Feu. Dès que possible, il leur rendait hommage ou leur adressait quelques pensées. Par respect.

Puis vint finalement la partie la plus intéressante du discours du Seki. Il partait de suppositions mais il devinait juste. Il semblait rompu à l’art de réfléchir efficacement en visant juste. Un atout pour Kumo. Daiki l’écouta donc développer son raisonnement qui aboutissait sur une question qui lui était directement adressé et que le Raïkage en personne lui avait posé lors de leur première rencontre : qu’en était-il de Konoha et Suna à l’heure actuelle. Daiki fixait le bois de son bureau. Son regard se perdait dans les nervures et suivaient le tracé élégant qu’elles formaient sur toute la surface. Il inspira légèrement puis finit par répondre au Kumojin :

Peu m’importe ce que pense ce Kyoshi Rei. Seule une chose compte selon moi dans cette nouvelle avancée sur la scène internationale.

Daiki se recula dans son fauteuil. Un schéma qu’il reproduisait à chaque fois. Il le faisait tout le temps mais c’était assez communicatif de l’esprit de la conversation. D’abord annoncer le général, puis prendre du recul pour annoncer le plus important. Du fond de son siège, il regarda fixement Azar sans ciller et reprit d’une voix dont la neutralité parfaite en disait long :

Le jour où Suna s’en reprendra à Kumo, soyez sûr que Konoha saura agir en vertu de l’alliance conclue entre nos pays. C’est l’essentiel il me semble. Vous ne croyez pas ?

Pure question de rhétorique. Si ça se trouve, le Kumojin n’y répondrait même pas. Il n’y avait pas grand-chose à répondre à cela à part l’évidence même. Se ravançant un peu vers son invité, Daiki prit un ton plus sympathique et plus avenant pour annoncer la suite :

Si vous avez d’autres interrogations je suis toute ouïe. Sinon, je ne peux que vous souhaitez la bienvenue encore une fois dans notre village et j’espère que vous saurez apprécier votre séjour ici. En cas de problème ou autre, n’hésitez pas à faire directement appel à moi. Je saurais me débrouiller pour venir.

Il ne le congédiait pas. Ses mots pouvaient laisser présager cela mais il restait ouvert à la discussion. En gros, si le Seki avait des choses supplémentaires à discuter avec lui, il répondrait comme il l’avait déjà fait et ce sans aucun problème. Mais si c’était là l’essentiel de ce qu’il souhaitait aborder, il ne comptait pas le retenir. Lui-même avait du travail à faire alors il était parfaitement futile de tergiverser en politesses et amabilités mondaines inutiles. Si le principal était dit, alors tout était pour le mieux dans le plus parfait des mondes.

Il commença sa réponse en m'annonçant qu'il s'en fichait de ce que pouvait penser Kyoshi Rei et que seule une chose comptait pour lui concernant la nouvelle avancée sur la scène internationale. Je ne comprenais pas la totalité de ses propos et la portée de ceux-ci. Il cachait quelque chose mais quoi ? Je ne parvenais pas à mettre la main dessus, j'essayais tant bien que mal de cacher mon regard interrogateur à ce type parce qu'il avait des yeux perçants, c'était pour le moins intimidant.

Il continua son explication en annonçant simplement que si Kumo se retrouvait confronté à ce problème une autre fois, Konoha viendrait en soutient immédiatement. C'était bien gentil mais j'avais comme l'impression qu'il tentait d'esquiver la réponse. J'essayais personnellement de lui demander sa marche à suivre si Suna venait demander des comptes à sa porte. Mais il ne semblait pas l'entendre de cette oreille, j'allais pourtant persévérer. Ceci dit, au moment où je voulu lui répondre il fit mine de terminer la discussion tout en restant ouvert à la suite. C'était en gros une manière polie de me demander de sortir j'imagine. Cependant, j'avais un esprit tenace et je n'allais pas en rester là, il était temps d'argumenter un peu plus avant d'exécuter sa demande quitter la pièce. Je réfléchissais un instant avant de reprendre la parole.


« L'essentiel n'est pas dans le fait de savoir si Konoha nous portera secours ou non, Hokage-sama, vous semblez être un homme d'honneur et je suis persuadé que vous tiendrez votre rôle d'allié à la perfection. La vraie question n'est au fond qu'un peu de logique. Comme je le disais précédemment lorsque le Kazekage apprendra pour notre alliance il viendra vous demander des comptes parce que pour lui Konoha est un vassal de son village. Quand vous l'enverrez royalement chier car je suis persuadé qu'un homme comme vous qui a des vues sur la scène internationale ne se laissera pas impressionner par une grosse voix et quelques menaces, il n'aura d'autres choix que de s'allier à son tour avec une nation pour ne pas dire Kiri afin d'au moins jouer dans la même cours. »


Je prenais un instant pour respirer et laisser un temps de réflexion au Hokage avant de reprendre :


«  Comme je vous l'ai dis, de ce que j'ai compris à travers la mission à Ta, cet homme n'est pas là pour maintenir le statu quo, nous risquons une guerre qui enflammera tous le continent. Je suppose que vous comprenez déjà là où je veux en venir, il faut approcher Kiri avant le Kazekage et trouver une facçon de rallier la brume à notre cause d'une manière ou d'une autre, sachant que Kumo ne peut risquer la diplomatie avec ce village, la guerre est encore dans toutes les mémoires. En revanche, vous, vous le pouvez. Je peux concevoir que je vous suggère des choses pouvant possiblement avoir des conséquences et que je sors légèrement de mes fonctions mais il me paraît nécessaire de réagir maintenant. » 


Je gardais maintenant le silence afin qu'il puisse répondre à la quantité de paroles que je venais de débiter, l'argumentaire était construit et criant de vérité même s'il était basé sur des suppositions, c'était là le point faible de la chose. Il ne me restait qu'à lui parler du fait qu'à mon avis une partit du peuple était contre le nouveau Kazekage, mais peut-être allais-je garder cela pour moi en fonction de la réponse.

Finalement il semblerait que le Kumojin n’était pas entièrement satisfait des réponses que lui avait fourni l’Hayashi. Il s’était montré assez évasif il faut dire mais il ne pensait pas que cela suffirait au jeune homme pour le presser de questions. Néanmoins il s’était préparé à ça et cela ne le dérangeait pas. Il l’écouta donc attentivement exposer son point de vue sur la situation et il fut positivement étonné de ce qu’il entendait.

Le Kumojin commença par dire qu’il n’était guères étonné que l’Hokage saurait honorer sa parole envers Kumo en répondant présent à leur appel si jamais Suna se mettait à les attaquer. Il ne doutait pas non plus du fait, car il l’avait bien compris au vu de la discussion, que Daiki ne comptait pas courber l’échine et dérouler le tapis rouge à Suna. La rancœur après la guerre qu’ils avaient lancée lui était restée marqué au fer rouge dans son cœur et il n’était pas prêt de l’oublier. Loin de là. C’était une des raisons ayant mené à la désertion de Nikkou alors il était hors de question qu’il pardonne aussi facilement à ceux qui avaient sali l’honneur du Sandaime. Il ne pouvait décemment pas l’accepter.

Ce que le Seki soulevait était plus recherché que ça. Il avait foi en la parole du Godaime et en ses actions dans les deux cas énoncés précédemment. Il s’inquiétait seulement de la réaction du côté de Suna et de ce qu’ils étaient capables de faire contre eux. Jusque-là, Daiki n’y avait que peu songé mais l’avis du Kumojin était des plus intéressants. Le jour où le Kazekage apprendrait qu’il y a une alliance entre la Feuille et les Nuages, il y a fort à parier qu’il ne reste pas de marbre et agisse également de son côté en arrangeant une alliance avec Kiri comme le proposait le fameux Azar.

Ce dernier laissa un temps avant de finalement reprendre la parole. Pendant tout ce temps, Daiki gardait les coudes posés sur la table et les mains jointes devant son visage à écouter attentivement ses dires. Comme la Brume devait être perçu comme un allié pour ne pas se retrouver confronté à eux aux côtés de ceux du Sable, Azar suggérait, étant donné les relations encore houleuses et incertaines entre Kiri et Kumo depuis la guerre, que ce soit Konoha qui aborde la question avec le village de la Brume. Si la Brume se ralliait à leur cause, Suna ne se risquerait pas à attaquer Kumo après cette criante démonstration d’opposition lors de la conquête de Ta comme venait de l’expliquer le Kumojin. Il termina d’ailleurs en reconnaissant qu’il quittait le cadre de ses fonctions en agissant de la sorte. Lorsqu’il eut terminé de parler, Daiki démentit immédiatement :

Vous avez eu raison de venir me voir pour m’en parler Kumojin. De toute évidence, votre raisonnement est accablant de vérité et on ne peut que le comprendre.

Daiki se leva pour se poster à la fenêtre. Il observa l’horizon rapidement avant de se retourner pour reporter son regard sur le Seki. Il se tenait adossé sur la vitre, les bras croisés et continua à parler :

Votre suggestion est excellente. Suna viendra le moment venu me réclamer des comptes comme il croit que nous sommes à sa botte. Un héritage du Yondaime… Mais Kiri est en effet un facteur à ne pas négliger. Leurs forces alliées à celles de Suna ne seraient qu’un obstacle contraignant si la nation du Sable souhaite entamer une guerre. Je me chargerais donc personnellement d’aller les trouver pour discuter avec le Mizukage afin que nous cherchions un terrain d’entente. Je pourrais appuyer l’argumentaire en leur assurant que la nation des Nuages ne sera plus opposée à eux. Mais je me doute que vous ne pouvez m’apporter cette assurance n’est-ce pas ?

Visiblement le Hokage comprenait ma manière de pensait et m'accordait du crédit. Il semblerait que j'avais fais le bon choix en venant voir cet homme. Je pense même que Soroshiya-senseï ne sera pas trop énervé par rapport à mes actes si je lui apporte les nouvelles de ce dialogue. Tant mieux. De plus il déclara qu'il allait lui-même prendre les choses en mains concernant mes paroles et donc tenter d'éviter un conflit se rependant sur la totalité du continent. Encore une fois je ne pouvais qu'admirer la volonté et la ténacité de ce Kage.

L'arbre que représentait Konoha commençait vraiment à s’épanouir, il aura fallu attendre que la cinquième branche pousse pour cela, malheureusement. Ceci dit un dernier point me concernant avait été évoqué. Il me demandait si je pouvais lui garantir l'assurance que la foudre n'agressera plus la brume. Sur le long terme c'était quelque chose de réellement difficile à prévoir, cependant nous pouvions essayer cela. Je lançais donc au Godaime Hokage.


« A défaut d'être voyant et à défaut d'être le dirigeant de ma patrie, je ne peux personnellement rien vous garantir au sujet de Kiri. En revanche, je sais que les intentions de Soroshiya sont tout ce qu'il y a de plus pacifique et qu'il est pour une politique de réconciliation envers la brume donc voilà ce que je propose, avec votre permission, j'enverrai un courrier à mon Raïkage afin de lui demander de me renvoyer un pli scellé contenant un pacte de non agression signé de sa main. De ce fait vous aurez une garantie parfaitement valable pour la brume ce qui vous fera un argument supplémentaire. C'est la seule aide que le modeste chûnin que je suis peut vous apportez, Hokage-sama. »


L'idée que je venais de proposer me semblait la plus judicieuse, cela donnerait déjà un argument à avancer par le Hokage concernant le village de la brume et au vu de l'homme, nul doutes qu'il en aurait encore un bon paquet pendant le temps qui le séparait de sa rencontre future avec le village de la brume. J'attendais qu'il me réponde à la question et me donne d'autres directives ou alors qu'il me congédie. En effet, une des premières règles d'un diplomate et d'un ambassadeur est surtout de ne jamais prendre trop d'initiatives personnelles. Autant dire qu'au vue de ce que je venais de faire ces dix dernières minutes, j'étais vraiment un très mauvais ambassadeur. Mais bon en revanche je gardais secrètement dans ma tête l'idée qu'à mon avis, je ferais un très bon Kage.

Le Kumojin risquait d’être fortement récompensé de son initiative. Un shinobi qui faisait le quart de ce que ce type avait fait méritait la reconnaissance de son village. D’ailleurs Daiki songerait peut-être à envoyer un courrier au Raïkage pour lui vanter les mérites de cet élément. Enfin au moins le fait qu’il savait réfléchir efficacement. Après pour le reste il ne le connaissait pas pour le juger là-dessus. Mais la qualité de son raisonnement n’était plus à refaire. Il avait su cerner le problème que poseraient les évènements politiques actuels et y proposait en partie des solutions. En partie car rien ne disait que tout cela suffirait.

Le Seki proposa en tant que simple shinobi au service de son Kage d’envoyer une requête particulière au Raïkage. Il comptait lui demander un pacte de non-agression signé de sa main que l’Hokage pourrait porter à Kiri afin de conclure une alliance avec eux. Le pacte de non-agression serait un argument en faveur de Konoha pour lui permettre d’éventuellement de convaincre le Mizukage en fonction d’accepter la proposition. Ce n’était pas une mauvaise idée en effet. Il serait intéressant de posséder la garantie signée de la main du Sandaime Raïkage. Se rendre devant le dirigeant de la Brume avec pour seule argument l’assurance donnée par un Chûnin dont le lien avec le Raïkage n’était pas totalement avéré serait suicidaire.

Il pouvait y avoir néanmoins une certaine appréhension à cette solution. Rien ne disait que cela serait suffisant pour persuader Kiri d’accepter cette alliance diplomatique. Il faudrait certainement un argumentaire fourni et de plus amples arguments pour parler de tout cela. Mais après tout, Daiki faisait confiance en ses capacités d’orateur pour trouver le moment venu et se débrouiller avec les évènements et les éléments à sa disposition. Il hocha donc de la tête avant de se mettre à parler :

Bien entendu que vous avez mon approbation Seki Azar. Je serais ravi d’avoir un tel écrit en ma possession. Ça pèserait dans la balance pour les négociations. Sur ce, je me permets de prendre définitivement congé de vous. Ma proposition de tout à l’heure tient toujours quant aux éventuels problèmes que vous pourriez rencontrés. Et j’enverrais de mon côt

é un courrier à votre Kage pour lui donner mes félicitations sur la formation de ces shinobis. Il semblerait que Kumo soit riche en bons éléments.[/center]

Et c’est avec un léger sourire que le Kage congédia aimablement son invité. Il avait à faire et il ne pouvait pas se permettre de prolonger cet entretien plus longtemps. Non pas par manque d’envie mais le devoir l’appelait ailleurs.