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 La Nuit du Prédateur. — Acquisition Kuchiyose.

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Mitsuharu Yuka
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Message(#) Sujet: La Nuit du Prédateur. — Acquisition Kuchiyose. La Nuit du Prédateur. — Acquisition Kuchiyose. EmptyVen 12 Avr 2013 - 20:56

La brume s’était levée. Du haut de la montagne bleue, je contemplais le coucher du Soleil. Il faisait bon, une petite brise accompagnait la douce chaleur ambiante. Je m’installais souvent ici quand mon être nécessitait une pause, un moment de calme, de réflexion. Cela me permettait de me poser, de revoir toutes les cènes qui constituent ma propre pièce de théâtre. Beaucoup de choses n’étaient plus les mêmes, tout se modifiait, le temps transformait tout et, dans mon cas, il n’épargnait rien. Même les souvenirs se voyaient totalement changés, leur essence restait, mais leur impact évoluait. Certains, qui m’avaient détruite, semblaient désormais une véritable bénédiction : leurs conséquences rendaient ma vie différente, incroyablement intéressante. J’allais de rebondissement en rebondissement, redécouvrant un univers totalement modifié, qui en devenait merveilleux, extraordinaire. Si j’avais vu Kyurei, je lui aurais montré que j’avais grandi, que ce monde n’était absolument plus le même, que tout se transformait. Que l’immuable n’existait que dans sa tête, que tout pouvait prendre une tournure différente. Parfois très brutalement, au moment où l’on s’y attendait le moins. Je souris. Oui, les plus belles surprises survenaient souvent lorsque l’on n’y pensait pas. Je posai ma tête sur mes genoux, me laissant porter par la douceur de mes songes. Je fermai les yeux.

***

Un craquement.
Cela me fit sursauter, et un frisson courut le long de mon échine. J’avais froid. Étrange. J’ouvris les yeux. La nuit. M’étais-je endormie ? Vraiment ? Non, non, impossible. Je regardai le ciel. La sorgue semblait beaucoup trop opaque, trop sombre. Quand bien même sombrais-je, Morphée ne m’emportait jamais plus d’une petite heure, voire moins, lorsque je me trouvais dehors. Rapidement, je me levai, très intriguée. Mes jambes, engourdies, ne me permirent pas de parcourir un long chemin. Au contraire. J’avançai seulement d’un pas, avant de m’écraser lamentablement contre une roche. Kss. Une petite goutte de sang roula le long de mon bras. Une jolie, très jolie égratignure. Voire plus. Mais je ne le savais pas, je ne ressentais qu’à moitié la douleur. Un rêve ? Me trouvais-je vraiment dans un monde créé par mon subconscient ? Impossible … Je me pinçai. À nouveau, je n’eus pas spécialement mal. Un « truc » me heurta violemment. Je cognai à nouveau contre le minéral, m’abîmant la lèvre inférieure. Là, je le sentis. Et ça faisait affreusement mal. Je tentait de me redresser, mais le « truc » revint de plus belle. Je me protégeai maladroitement, ce qui me permit de sentir le pelage de mon agresseur. Le pelage ?! Un animal ?! De quoi ?! Je respirai doucement. Non, non, non, non. Impossible. Pas un animal. Ou alors un prédateur. Dans la montagne ? Eum… Il était agile. Pas un ours.

    — Relève-toi, la Maudite. À force, on va croire que tu ne nous mérites pas.

Mes prunelles s’écarquillèrent. Maudite ? Mérité ? C’était décidément incompréhensible. Je ne saisissais pas un traître mot de sa réplique. D’ailleurs. Elle venait d’où cette voix, hein ? De mon petit esprit malicieux, encore ? Ah, il s’amusait bien ! Ou alors … L’animal. Un animal doué de la parole … Mais bien sûr ! Surtout un animal qui blablate à propos d’une malédiction et d’un certain mérite ? Mais évidemment ! Et la marmotte …

    — Tu as l’air si faible … Pourtant, tu semblais beaucoup plus forte, hein, la Maudite. T’as perdu tes moyens ? Quelle …
    — Plutôt que de cracher sur moi, tu peux pas te montrer ? Qui est le plus fort, parmi celui qui se tapit dans l’ombre pour attaquer et celui qui ne parvient pas à se défendre car il ne voit rien ? Et puis … Attaquer par surprise, ha ! Quelle magnifique prouesse, quelle preuve de force ! Après ça je suis vraiment faible, « Monsieur le Béni » ?
    — C’est là ta première épreuve. Sauras-tu nous trouver ? Cela devrait être facile pour toi, non ?

Un petit sourire naquit sur mes lèvres. Le jeu du chat et de la souris, hein ? Cela avait quelque chose de très enfantin. Pour une épreuve, cela ressemblait davantage à une petite chasse sans conséquence. Une sorte de cache-cache, en somme. Mais cet animal ne faisait pas seulement ‘mumuse. Il me testait. Je ne comprenais pas vraiment d’où il venait, mais je voyais bien que ce test lui permettait de savoir si je pouvais les maîtriser ou non. Ahah. Je passais l’épreuve d’une bébête dont je ne connaissais rien, hormis qu’il s’agissait d’un animal à pelage et qui bénéficiait d’une certaine agilité. C’était tout. Je pensais à un félin, mais lequel, ça … Bah ! Je finirais par découvrir le « visage » de mon agresseur tôt ou tard, non ?

Je fermai les yeux et me concentrai. C’était parti. La machine, lancée à toute vitesse, amènerait bien des événements. Je le vis. Des formes gracieuses, semblables à celles d’un chat. Un gros chat ? Mmmh … Oh ! Mais oui ! Un lynx ! Ou plutôt … Des lynx. Il y en avait trois. Un grand menant deux plus petits. Une meute miniature, venue juste pour moi. Quelle attention touchante … Jusqu’à un certain niveau. La grosse bébête s’élança de nouveau sur moi. Cette fois-ci, je dégainai rapidement Suishô et le repoussai d’un vif mouvement du bras. Il atterrit sur ses pattes, extrêmement adroit.

Dès lors, l’obscurité baissa doucement. Le ciel vira au violacé, se détachant de sa noirceur, me permettant de mieux voir. Cela n’était toujours pas suffisamment naturel cependant. En tous les cas, tout, ici, surtout l’univers, semblait parfaitement artificiel. D’une certaine manière, ça l’était. M’enfin. Je relevai les yeux et regardai le lynx, un petit sourire sur les lèvres. Il grogna.

    — Je suis Tsukai, le messager de la meute lynx menée par Boshoku. Tu es dans mon illusion. La famille Mitsuharu a toujours été liée à nous. Nombreux sont tes ancêtres qui eurent passé un pacte avec nous. Nous sommes aujourd’hui ici pour vérifier que toi, la Maudite, mérite de nous être affiliée. Nous t’observons depuis déjà plusieurs années.
    — Ah, je vois. Donc vous avez vu.
    — En effet. Et nous devions à la base suivre Kyurei, mais …
    — Ouais, j’ai compris. Donc c’est moi, la tueuse maudite, qui vous récupère. J’ai pas de chance, faut croire. M’enfin, vas-y, p’tite bête. J’t’écoute. Vous avez quoi de spécial pour que j’accepte, hein ?


Tsukai me lança un regard extrêmement sombre, plein d’une haine fortement marquée. Il ne devait pas supporter une telle désinvolture. Eh ! Il se pointait en plein milieu d’une petite scène de réflexion et se prenait pour Monsieur je régule ta vie et tu la fermes. S’il croyait sincèrement que j’obéirais sans même lever le petit doigt, sans lui en faire tomber sa langue de félin, il rêvait. Et plus que personne n’avait déjà rêvé. Son petit monde réglé, où tous les Mitsuharu acceptaient sans faire les chieurs s’arrêtait à moi. La dernière née de cette troupe de malades mentaux assoiffés de sang. Dommage hein ? Je venais tout briser. Au revoir, petite équilibre. Il gratta le sol un instant, apparemment pensif, avant de s’asseoir, m’étonnant de toute sa prestance. Le lynx dans toute sa splendeur. Ses complices en firent de même, en véritable meute dressée. Je croisai les bras et m’apprêtai à l’écouter.

    — Ta famille est maîtresse des Lynx depuis déjà des lustres, et nous n’avons jamais manqué à notre rôle. Nous sommes liés à vous en tant que serviteurs, si je puis dire. Les deux lynx, derrière lui, émirent un petit grognement. Il tapa de la queue, et ils s’immobilisèrent entièrement. Le silence revint. Il reprit doucement. L’histoire est longue et terriblement barbante pour tes oreilles d’humaine lasse de toutes les sornettes héroïques de ta famille, mais il est que notre meute doit la vie aux Mitsuharu et que, sans eux, nous ne serions plus là aujourd’hui. Ou alors, nous le serions, mais pas dans le même état d’esprit. Malgré tout ce qu’ils ont pu faire, malgré leurs travers, ils ont cela, cette fidélité et cet esprit protecteur qui fait que tu ne peux leur en vouloir qu’à …
    — Abrège. Je suis pas là pour t’écouter pleurer sur la tombe de mes vieux.

Cela le refroidit d’un coup. Il détourna le regard. Les autres lynx s’impatientèrent et sortirent les griffes. À nouveau, il leur ordonna le silence. Je les agaçais. Je les poussais dans leurs retranchements, mais la patience de Tsukai les condamnait à ne pas bouger, même si je me heurtais consciemment à leur fierté. Ah, ces animaux.

    — Soit. Dans ce cas, je n’ai qu’une chose à dire. Nous sommes ici pour perpétuer cet héritage. Tu as le choix. Tu peux le refuser, ou l’accepter. Sache que, même si nous avons servi les Mitsuharu jusqu’ici, nous pouvons tout aussi bien partir et rompre le pacte familial à jamais. Dans le cas inverse, n’étant qu’un simple messager de la meute, tu passeras le pacte avec moi, sans pour autant me revoir après cela.

Haha … Intéressant, tout cela. L’adorateur de mes ancêtres, loin de moi, malgré mon aptitude à appeler ses confrères … Ah ouais, très très intéressant. Je souris.

    — Quel est ton choix, humaine ?


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Message(#) Sujet: Re: La Nuit du Prédateur. — Acquisition Kuchiyose. La Nuit du Prédateur. — Acquisition Kuchiyose. EmptyVen 12 Avr 2013 - 21:45

À peine chiant le gros chat. Un peu impatient, qui me courait doucement sur le haricot. Après ces sermons avortés sur ma petite famille de rêve – selon lui, hein –, il se mettait aux questions à deux balles, en poussant la chansonnette un peu loin. Qu’il me laisse réfléchir, bordel. Enfin … Non, même pas, parce que je savais déjà quoi lui répondre. Mon sourire s’agrandit.

    — Allez, mon gros chat, t’es mignon. Tu me dis c’est quoi ta véritable épreuve, qu’on en finisse ? Parce que tu arrives un peu tard, tu sais …

Les deux bébêtes, sur ses flancs, se mirent en position. Et là, je compris. Il ne me répondit pas, mais les bestioles se mirent au travail directement. Livrer bataille ? Oui, mais contre qui ? Le lynx illusionniste et les deux petits sbires, ou juste les sbires ? Ah bah ouais, hein, fallait savoir. Parce que le gros chat magicien, il me casserait les burnes s’il s’y mêlait. Mais apparemment non. Il ne bougea pas d’un poil. Ou plutôt, il bougea, mais pas dans mon sens. Il recula, avant de se percher au loin, sur un arbre, me laissant à la merci de ses deux partenaires. Ah, génial. Une petite gue-guerre contre des petits chats trooooop mignons. Enfin. Ou pas. Vu leurs mouvements coordonnés, les deux lynx poseraient rapidement problème. Alors calme, Yuka, et au boulot. Je dégainai Suishô et mon concentrai, posant mes prunelles sur l’un, puis sur l’autre. Ils avaient à peu près la même puissance. Une puissance qui égalait la mienne à elle seule, alors les deux me dépassaient. J’allais devoir agir ingénieusement. Tant mieux, cela faisait longtemps. Je poussai un long soupir et me mis en position.

Le premier lynx fit un bond, me dominant entièrement, tandis que l’autre disparut totalement. Avec un peu de chance, si je levais les prunelles vers l’un, le second se jetterait sur mes jambes et commencerait son petit carnage. Tactique simple, d’une banalité enfantine. Aux petits maux, petits remèdes. Je sautai à mon tour, brandissant mon sabre vers la bestiole quand …

Sprotch ? Je m’envolai avant de cogner brutalement le sol.
Les deux bestioles, côte-à-côte, me fixaient comme une moins que rien. Je ne valais rien. J’agissais comme ils agissaient tous. Tous les mêmes. Les Mitsuharu. La tactique se basait toujours sur les mêmes bases, et ne différait jamais. Même Kyurei raisonnait en partant du plus simple pour aller jusqu’au plus compliqué. Sauf que les lynx, vu leur stratégie, commençaient par le compliqué. Partie comme je l’étais, je leur donnais tous les points, en vendant directement ma chair à leurs griffes acérées. Soit l’étau se refermait, soit je me réveillais très rapidement, autrement, le pacte me filerait sous le nez, et les bébêtes se feraient un plaisir de me trancher de partout. Je me relevai difficilement et soufflai un bon coup. Si je voulais les avoir, je devais passer par une tactique beaucoup plus solide que celle-ci, sans m’attarder sur une probable connerie. Mes adversaires étaient redoutables et entraînés, habitués à ce genre de scènes. Je ne faisais pas face à n’importe qui. Pour les vaincre, il me fallait déjà quelque chose de simple : Séparer les deux. Simple, avais-je dit ? Plus je les regardais, plus j’en doutais. Ils semblaient tellement … tellement semblables, tellement habitués à se battre ensemble … Une tactique béton, une tactique béton …

Pas le temps !
Déjà, les « jumeaux » se jetèrent sur moi. Cette fois-ci, de manière bien plus agressive et moins fourbe, apparemment prêts à se heurter directement à moi pour m’avoir. Je concentrai mon chakra dans la plante de mes pieds avant de me propulser haut dans les airs, ce qui me permit d’avoir une vue d’ensemble sur le terrain et, surtout, de voir comment ils se débrouillaient, en bas. Je savais très bien qu’ils n’agiraient pas jusqu’à ce que je me décide à redescendre mais, pour l’instant, je ne pouvais pas plonger en piqué sans savoir quoi faire par la suite. Je réfléchis un instant, jusqu’à trouver une parade plutôt intéressante. Je créai un lien avec Suishô et plongeai tout en leur lançant. Je me camouflai rapidement après cela, laissant l’arme au loin, ma main toujours liée. Avec un peu de chance, l’un se dirigerait vers le sabre, l’autre chercherait dans la direction opposée, en cas de fuite. Les ayant ratés, ils pouvaient croire à un repli stratégique en attendant que je trouve une solution au problème. Et sur cette base, je pourrai les vaincre facilement !

Comme prévu dans mon petit plan, l’un des lynx se dirigea vers Suishô et l’autre vers moi. J’attendis qu’il fut assez près pour tirer brutalement sur la lame. La bébête, qui remarqua le fil sur le manche du sabre, n’eut pas le temps de prévenir son jumeau que, déjà, je récupérai le sabre avant d’en faire une lance pour le transpercer. En plein flanc. Il émit une plainte de douleur et s’écrasa contre terre. Le sabre reprit une forme plus ou moins normale, et je posai mon pied sur la bébête blessée. Le second lynx, encore intact, me lança un regard furibond, et ses griffes creusèrent le sol frénétiquement. Il s’apprêtait à me détruire. À me déchirer en petits morceaux pour ce que je venais de faire à son cher petit frère. Frère ? M’ouais bon. Interprétation personnelle.

Il s’élança jusqu’à moi dans un bond majestueux. Je brandis Suishô, prête à me défendre. Je n’userai pas encore de techniques à outrance, ce serait un combat purement physique. Son comparse à terre, aucun véritable effet de surprise, juste des parades et des coups directs. Pas de fourberie, juste de la violence. Une terrible violence.

D’un geste brutal, je repoussai le lynx qui heurta mon arme. Il atterrit sur ses pattes et réitéra. Seul, il était extrêmement impuissant. Étrangement, le félin agissait juste sur l’impulsion, sans se servir de son instinct de prédateur. Il fonçait dans le tas, ne réfléchissant même pas aux conséquences de ses actes. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi, bien que cela m’arrangeait au plus haut point. Je m’écartai du lynx amoché et me remis dans une vraie position de combat. Tsukai, au loin, veillait sur son petit protégé. Je sentais ses yeux nous scruter depuis tout à l’heure. Cela pesait sur mes épaules et me déconcentrait de plus en plus. Déconcentrée, hein …

Je fermai les yeux un instant, me focalisant sur les mouvements de la bestiole pour ne pas être prise au dépourvu. Il fonçait dans le tas comme un idiot depuis plusieurs minutes déjà, je n’avais qu’à le laisser faire pour lui infliger le coup de grâce dans une véritable bataille, non ? Cela semblait si simple … Mais cela pouvait parfaitement fonctionner ! Je rouvris les yeux, et le lynx s’écrasa avec tout son poids sur moi. J’exhalai tout mon air, le regardant avec surprise. De là, son appellation de « prédateur » reprenait tout son sens. Ainsi vu, je comprenais sa rage. Je pouvais la sentir, là. Il allait me dévorer si je ne bougeais pas. Je le défiai du regard.

Sa patte s’éleva doucement, tandis que de ses pattes arrières, il me violentait les jambes. Je poussai un gémissement de douleur, attrapant un kunai dans ma pochette. Le lynx éclata sa patte contre mon cou, descendant lentement, me creusant la peau de ses griffes. Pendant son action, je plantai mon couteau japonais sous son ventre et remontai sèchement. Sa patte se releva brutalement, et il roula sur le côté, se traînant pour reprendre ses forces. Une longue traînée de sang le suivit. Je me relevai, moi-même tachée d’hémoglobine, mes vêtements changeant totalement de couleur. Tout au long de ma poitrine ruisselait le liquide pourpre, et ce fut la même chose au niveau de mes jambes. Déchirée, creusée de partout, je m’approchai davantage, brandissant Suishô pour lui infliger le coup de grâce quand Tsukai reparut.

    — Le carnage s’arrête ici. Tu nous as prouvé ta valeur. Je dois maintenant te poser une question, humaine.
    — Yuka. Appelle-moi Yuka.

Je tombai doucement, mes fesses se posant sur le sol avec violence. Je ne pouvais plus me lever désormais. Tant pis. Les deux lynx blessés vinrent s’allonger à mes jambes.

    — Très bien, Yuka. Qui sommes-nous ? J’entends par-là … Que sont les kuchiyoses ? Nous, ces bêtes que vous pouvez invoquer à votre guise pour vous aider. Tu nous considères comme quoi ?

Ah, ça. Je ne m’y attendais pas. Une question philosophique après m’être fait violenter par deux bêtes enragées. Mais bien sûr ! Il me faisait rire celui-là. Beaucoup beaucoup. Un joli sourire naquit sur mes lèvres, et je baissai la tête, pensive.

    — Mmmh … Vous êtes, avant tout, des animaux. Pas des objets. Nous vous appelons parce que nous avons confiance en vos capacités, vous n’êtes pas nos esclaves, mais nos compagnons. Nous ne vous utilisons pas pour dire « Je maîtrise tel animal. ». Du moins, je le perçois ainsi. Même si nous venons de livrer bataille les uns contre les autres, je ne vous appellerai jamais dans le but de faire n’importe quoi avec vous. Si les animaux sont généralement considérés comme incapables de comprendre un être humain et d’en être son « ami », si je puis dire, c’est surtout parce que personne ne s’intéresse vraiment à ce qu’ils sont. Je ne dis pas être l’amie des lynx, non, je ne vous connaissais même pas avant que vous débouliez au cours de mes longues réflexions. Je dis simplement que plus que des armes, vous serez mes partenaires, des êtres sur lesquels je peux avoir une confiance aveugle.

Il hocha doucement la tête et fit apparaître un parchemin qu’il ouvrit du bout des griffes. Un grand nombre de noms figuraient sur la liste, majoritairement des noms d’hommes, y compris celui de mon défunt père. Je souris, attendrie, avant de relever la tête en direction de Tsukai.

    — Signe de ton sang, en écrivant ton nom et en déposant ton empreinte, et nous serons affilié à toi, Yuka. Tu as passé le test avec brio.

Je signai, sans rechigner, lui offrant mon plus beau sourire.

Mitsuharu Yuka.
Mon nom figurait désormais sur cette longue liste retraçant l’histoire de toute une famille, décimée par la folie meurtrière de ses membres, et la soif évidente de pouvoir qui sévissait au sein même de cette lignée. J’étais celle qui mettait un terme à cette longue liste de parricides, celle qui récupérait les lynx pour en faire mes partenaires. Mais aussi celle qui permettraient au nom des Mitsuharu de retourner sous terre sans être sali.
Oui, je changerai mon monde. Mon univers. Et je mettrai un terme définitif à cette ère sanglante qui entachait le nom de ma famille depuis déjà des décennies.

Après cela, les lynx disparurent avec l’illusion générée par Tsukai. Je me regardai attentivement, remarquant seulement les taches de sang sur mes vêtements, mais aucune blessure réelle ne se trouvait là. J’étais juste extrêmement fatiguée. Plus que je ne l’avais jamais été jusque-là.

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