2ème chronique
Le faux berger entre deux lames longuement aiguisées

Si mon partenaire du jour devait être une sorte de mongolien maquillé suite à un pari perdu. Qu'en était-il de ma personne...
J'étais là, sortant ma tête d'une boite, l'air stupéfait face au paysage qui prenait place dans mon champ de vision. Un désert aride, avec du sable à perte de vu, il y avait plus aucun doute, je m'étais foutu dans une sacrée galère, mais revenons un peu en arrière.

Un petit bar branché d'Ame no Kuni, une ambiance sur fond de jazz, la fumé de la beuh et autres substances illicites planaient en long et en large dans la pièce, tournant en rond et donnant l'illusion de voir des nuages sans le fond bleu qui les accompagnent habituellement. J'étais tranquillement posé au bar, prenant mon troisième verre de la soirée. Contrairement à ce que les gens pouvaient pensé, les mecs qui se posaient au bar, ne sont pas forcément du style à être coincé, rentrant les mains vides et les couilles pleines une fois la nuit passée. Non moi j'attendais patiemment, guettant la bonne occasion, la bonne proie, la perle, celle qui a la capacité de te faire passer une soirée qu'on oublie pas le lendemain vingt minutes après qu'on soit parti de son appartement. Et c'est justement ce que je pensais avoir trouvé alors que j'entamais la moitié de mon verre. Un regard coquin dans ma direction, des lèvres pulpeuses, des formes généreuses, mais plus important, elle m'envoyait à travers ses gestes qui étaient pourtant d'un naturel et d'une classe sans égale, une furieuse envie de faire des choses qui étaient tout sauf catholique. Bingo, je pensais avoir tiré le gros lot, il fallait le dire, j'avais de la chance quand il s'agissait de tirer le bon numéro.

La belle se dirigea vers moi et m'emmena sans dire un mot vers le carré VIP, le plan me plaisait, beaucoup d'action, peu de paroles, je pouvais pas rêver mieux. J'étais désarmé, plaqué contre un mur, les mains se baladaient et les langues dansaient un slow dont le rythme me plaisait fortement. Mais on ne pouvait pas me duper, bien que je prenais mon pied, les mecs qui nous mataient dans l'ombre me gênaient pas mal. La belle s'écarta légèrement avant d'allumer une bougie qui permit d'exposer les visages des pervers. Bon ok j'étais très ouvert, les plans à plusieurs je dis pas non, mais seulement si je suis le seul mec, ce qui n'était visiblement pas le cas.

Comment ça parlons affaire ? Ce type ne savait vraiment pas comment si prendre en m’insultant de la sorte. Déjà ce mec puait la magouille à des kilomètres et même en écoutant pas mon intuition, quand on cherche un bon pigeon à couillonner, on lui balance des graines histoire de l'amadouer, c'est une des règles de base. Mauvaise action, mauvaise réaction mon pote, game over et pas d'insert coin ce soir. Je tournais les talons, direction la sortie du carré VIP, jusqu'à ce qu'un nom sortait de la bouche de l'homme qui m'avait précédemment adressé la parole. Le nom d'une personne que je recherchais, cela suscita grandement mon intérêt, j'étais tel un gamin qui voyait passer le marchand de glace, une occasion que je ne pouvais pas rater et qui expliquait le comportement de merde de celui qui semblait être le chef du groupe. Après une longue période de négociation, nous étions arrivé à un accord. Il me passait l'argent et l'équipement pour mes petits besoins durant la mission, pendant que je m'occupais de la sale besogne en éliminant la cible, une fois fait on me donnait une enveloppe assez garni pour que je puisse me mettre à l'ombre pendant un bon moment, histoire de me faire oublier. Le seul problème qui n'était toujours pas réglé, le transport, et bizarrement le type était assez sûr de son coup quant à la manière à utiliser pour me faire passer la frontière rapidement...

L'enfoiré m'avait mit dans un colis puis m'a expédié au milieu de nulle part, une bonne manière de traiter ses employés. Bon pas le temps de pleurer sur mon propre sort, il fallait vite se mettre au boulot avant que la cible change de position. En premier lieu je devais récolter un maximum d'information sur la zone où je devais opérer, et par chance j’aperçus un cirque itinérant... Non non je ne suis pas du genre à déconner. C'était bel est un bien un cirque en plein milieu d'un désert... Alors que je me dirigeais vers le chapiteau, un petit garçon vint me voir, me disant avoir du courrier pour moi. Un cirque et du courrier en plein désert, un genjutsu peut être ?


Ce plan sentait de plus en plus mauvais... Et pourquoi il y avait-il des stop à chaque fins de phrases ?! Bien que son emplacement me poussait à douter de sa qualité, ce cirque optait un résultat positif, à l'image d'un public émerveillé par tant de prouesses artistiques. Je me mélangeais à la foule, observant le spectacle qui m'était offert et tout en réfléchissant à ma tactique d'approche, jusqu'à qu'une femme s'approcha de moi avec un panier, me demandant de prendre une balle dont un numéro était marqué. Le 77, très étonnant... Et naturellement qui fut appelé pour le dernier show ? Rappelez moi qui est l'abruti qui s'est cru malin de dire que j'ai de la chance avec les tirages... Pas le temps de dire le moindre mot que j'étais déjà sur scène face au public. Me faire disparaitre ? J'étais curieux de voir ça. Malheureusement notre pauvre clown rata son tour, mais le type au nez rouge avait du cul, sur toutes les personnes présentent ici, il était tombé sur un shinobi qui accepta de jouer le jeu. Un petit jutsu ni vu, ni connu et on voyait plus le bout de mon nez, tout se passait bien pour nous deux, j'étais toujours incognito pendant que lui avait tout les mérites. Le maquillé décida de passer à la vitesse supérieur, lancée de couteau disait-il, et c'est qu'il blaguait pas le maquillé, aussi tôt dit, aussi tôt fait, je me retrouvais attacher à une roue, tournant sans cesse face au clown.