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 Groupe A ─ La fin d'un Furyou

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Message(#) Sujet: Groupe A ─ La fin d'un Furyou Groupe A ─ La fin d'un Furyou EmptySam 16 Mar 2013 - 12:06


    Contexte :

      La cible prioritaire de l'armée coalisée est bien entendu Gogyou Makka. Mais lorsque celle-ci apparaît au milieu d'un vaste plateau, Raiu no Kenji est rejoint par le Régent de Kiri et un membre important de Konoha. Le combat est inévitable, et sera aussi grand que le sourire qu'affiche Makka à la vue de ses adversaires...


    Règles :

    • Respectez l'ordre de post.
    • Vous avez 36h pour poster lorsque c'est votre tour. Si vous ne le faites pas, le Maître du Jeu viendra poster pour vous laisser une seule et unique fois 24h supplémentaires. Si vous n'avez toujours pas posté, vous serez exclu de l'évènement.
    • Chaque personnage a droit à un seul délai de 12h s'il le demande dans le Bureau de SNH.

    • Il est entre 14 et 15 heures lorsque la guerre commence.
    • Même si sur le forum vous êtes des dizaines de participants, inRP il y a des centaines et des centaines de shinobis comme d'ennemis.
    • Il fait plutôt chaud, mais rien de très important.

    • Le premier tour est un tour d'introduction, aucune technique ne peut être utilisée.
    • Pour réussir au mieux à utiliser la technique du "Sceau d'esprit", il faut que la cible soit immobilisée, entravée ou détruite.


    Ordre de post :

    • Raiu no Kenji
    • Myakudou On'
    • Ryūzoji Yoru
    • Gogyou Makka


    Bon RP !
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Meteora
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Message(#) Sujet: Re: Groupe A ─ La fin d'un Furyou Groupe A ─ La fin d'un Furyou EmptyDim 17 Mar 2013 - 3:10

Log 169 : Forgotten Days


Le Raiu mit un genou au sol et posa sa main sur la pierre froide.

Elle ne resterait pas longtemps aussi fraîche ; le matin se levait doucement sur le désert de Suna. Ses doigts se baladèrent sur les reliefs sculptés du monument funéraire, épelant sans bruit le nom de la disparue. Le vent soufflait doucement dans ses cheveux blonds qui lui tombaient dans les yeux. Il resta longtemps ainsi ou plutôt, n’aurait su quantifier le moment par lui-même. À un moment, il appuya son front contre la stèle en prenant de grandes inspirations. Quand enfin il se recula et croisa les bras devant la tombe de Nishimura Kusanagi, son regard vert et gris semblait plus vif que jamais.

« Aujourd’hui commence la fin du furyou. Que ce soit le mien ou celui de Makka. Je ne sais pas si tu m’attends de l’autre côté, Kusanagi… Mais sache que jusqu’à la fin, je porte ton message et le mien à la fois. »

*Et la vengeance… Et le pacte…*

*Mon chemin tracé se termine ici. Le futur se dresse comme une forêt sans sentiers. *

* Et j’y emmenerai l’incendie, hôte… *


Raiu no Kenji se releva lentement. Il connaissait les risques, les conditions qui lui permettraient d’abattre Makka. Mais plus rien d’autre ne comptait à ses yeux. Le soleil qui se levait lui semblait aussi gris que la tombe de son âme sœur. Le bien et le mal s’entremêlaient dans ses yeux. La colère, le remord, le devoir, ne devenait que des mots. À la fin, il faisait tout ça parce que rien d’autre n’avait de sens à ses yeux. Et lorsque ce serait fait, la boucle serait bouclée. La fin était proche.

C'est quoi ces histoires
De fleurs, de saisons
D'oiseaux bizarres
Qui viennent et qui vont?
Ce sont des détours
C'est pour que tu comprennes
Que je m'accroche
Aux choses qui reviennent


" T'es un bon gars, Kenji. Par-dessus le reste, par-dessus toutes ces conneries, t'es un bon gars. La vie serait si simple si on s'en tenait à ce qu'on est, au bout du compte. Tu crois pas ?"
Manzo...
" Avoue, Kusanagi t'as donné des cours particuliers ? C'est ça la fierté qui te permet de tenir ? "
Karas...
" Parce que c'est la bonne chose à faire. T'es un crétin , Kenji. Mais c'est peut-être grâce à ça qu'on réussira."
Kusanagi.

Un petit bruit sur le côté le fit tourner la tête. C’était l’un de ses chuunins messagers. Il était en tenue de combat complète.

« Nous sommes prêts, Kazekage. Nous n’attendons plus que vous pour commencer le déploiement au pays de la cendre. »

Le Kage hocha de la tête silencieusement et jeta un dernier regard à la pierre tombale de la seule femme à qui il avait donné son cœur. Et lorsque ses pas le menèrent jusqu’au porte de Suna, il se retourna une dernière fois vers le village caché qu’il avait mené pendant ces dernières années. Le reverrait-il ? Seul le temps pourrait le dire. Mais l’homme qui quittait cet endroit n’allait jamais revenir identique.

Ni entier.

Les plans de bataille avaient été soigneusement confectionnés par les Kages et quelques conseillers de confiance afin de maximiser les effectifs des différents villages. Cette fois, des shinobis seraient forcés de coopérer ensemble sans être nécessairement de la même bannière, ce qui était un défi supplémentaire. Mais la menace causée par Makka semblait adoucir les mœurs des ninjas qui se mirent rapidement en formation malgré les tensions, notamment entre Kiri et Kumo. Même des nukenins s’étaient joints au combat, ce qui en avait surpris quelques-uns. Là-dessus, l’homme au masque avait toujours eu raison : si le monde était détruit, personne n’en sortirait gagnant, surtout pas les déserteurs ou les errants.

Ils mirent pieds sur la plage. Le silence régnait alors que des centaines d’hommes et de femmes débarquaient. Devant eux, le pays de la cendre, cet endroit dévasté en permanence. Le repaire de la déesse des flammes. Le Raiu donna des ordres à gauche et à droite, les groupes commencèrent à se former dans une efficacité contrôlée. Mais déjà les senseurs donnaient des avertissements : l’ennemi approchait. Dans les collines et les plaines, des ombres se promenaient. Les partisans de Makka, son armée d’adorateurs, qui la considérait comme une reine. Non, pas une reine…Une divinité. Il y eut des claquements métalliques partout sur la berge alors que les armes se dégainaient, le chakra se malaxait. Un silence de mort se promenait. Kenji et les autres Kages ordonnèrent rapidement la dispersion des troupes. Chacun avait leur rôle. D’autant plus qu’une immense source de chakra se déplaçait directement sur eux. Mais alors que le Kazekage se préparait lui-même à combattre, son cousin apparut dans un éclat de fumée à proximité, accompagné par l’homme au masque. Le Raiu avait placé tout sa confiance jadis en Urio, et il l’avait fait à nouveau avec cet homme. Ainsi il n’était pas mort… Kenji songea qu’il ne comprendrait probablement jamais les intentions et les motivations de ni un, ni l’autre. Cela n’avait plus d’importance désormais. Le masque donna enfin l’information essentielle. L’instant d’après, les deux individus disparaissaient et le chaos s’engouffraient alors que les partisans passaient à l’attaque. Au milieu de la violence, l’équipe chargée de détruire l’inhibiteur plonge profondément en territoire ennemi et disparait de vue. Kenji n’eut pas longtemps pour s’inquiéter de leur sort alors que la signature de chakra qu’il connaissait bien s’approchait à portée de vue.

Venue du ciel, un immense oiseau de flammes vient s’écraser sur un plateau en amont, si puissant que la chaleur se fait ressentir jusque sur la berge. Les flammes se dispersent sur le sol déjà calciné, libérant une femme d’une beauté cruelle. Kenji s’était préparé longtemps pour cette rencontre, mais son cœur sembla s’arrêter un instant à la vue de la femme qui lui avait tout pris en ce monde.

*Ma sœur… Ma sœur d’âme… Shizu…*

*Makka.*


Beaucoup paniquèrent à la vue de la femme, qui souriait de tout cœur. Son regard de feu se fixait pourtant sur lui, le Kazekage de Suna, son égal de par son propre furyou. Elle le sentait, il le sentait. Le Raiu souffla du nez, propulsa son chakra dans ses pieds et bondit sur le large plateau. À ses côtés, deux hommes. Myakudou On’, le suivant de l’hokage. Et Ryuzoji Yoru, le régent de Kiri lui-même. Sans le connaître, Kenji connaissait de réputation ce grand shinobi. Sa force ne serait pas de trop ici. Et de par la guerre entre Konoha et Suna, le Raiu savait que On’ serait à la hauteur.

L’idéal aurait été d’avoir tous les Kages ensemble contre Makka, mais cela aurait été un plan trop risqué que de mettre tous les atouts au même endroit. S’ils échouaient, un autre groupe prendrait la relève. C’était le plan.

*Mais tu sssssssais que si tu meurs aujourd’hui, elle gagnera. Et moi aussi.*

Le Raiu jeta un regard à ses acolytes et fit un signe de tête, avant de s’avancer un peu vers la dominatrice.

« Cela se termine aujourd’hui. Tu n’as plus le contrôle. »

Le Raiu portait son manteau de Kage, long et blanc, usé par les combats et le sable du désert. Son œil visible, d’un gris argenté, parcourait l’horizon avec profondeur. Sur sa tête, son éternel bandana couvrait ses cheveux blonds, dont une longue mèche couvrait son autre œil.

« Pour Kusanagi et toutes les vies que tu as fauché. Pour ce territoire qui mérite mieux que la folie des démons qui nous affligent tous deux. »


* Tu peux vivre ta vie sans jamais la comprendre. Et t'en satisfaire. C'est ça un imbécile heureux. Tu es un peu comme ça , Kenji. Et j'ai peur que ça change. Que ta liberté ne devienne que notre liberté. Comme une luciole dans un bocal...Parce qu'il y a en toi l'homme que j'aime. Mais il y aussi...*

*Un concentré de cauchemards.*


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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Groupe A ─ La fin d'un Furyou Groupe A ─ La fin d'un Furyou EmptyDim 17 Mar 2013 - 9:39

    La dernière ligne de basse avant la fin du monde n'était pas des plus ignobles. Assit en tailleur au gaillard d'avant du navire de l'alliance qui le transportait, Onpu faisait vibrer les cordes de son instrument de bois alors qu'il voyait l'eau de la mer défiler sous ses yeux, et sentait son sel lui caresser les sinus. Son cœur lui disait de regarder en arrière vers le continent qui lui avait tout donné, mais ses oreilles l'avaient poussé à aller écouter le bruit chaud et rond de l'île de la cendre se profiler à l'Ouest. Alors que ses doigts vagabondaient d'un bout à l'autre du long manche de sa basse, il repensait aux choix qui l'avaient amenés jusqu'ici. Tout avait eu son importance, que ce soit le départ de son village natal ou la moindre petite note en plus ou en moins jouée sur son shamisen. Ce concentré de souvenirs, cette adrénaline grandissante, cette peur de la mort et de l'inconnu, la vision du mal qui approchait et dont on distinguait la fumée au loin... tout cela formait un cocktail très inspirant.
    Deux ans plus tôt, on lui aurait ordonné de revenir sur le pont ou même de continuer à la nage, sous prétexte qu'il n'était pas bon de s'exhiber ainsi alors qu'on approchait de l'ennemi. Mais ce jour-là, personne ne lui fit la réflexion, car à sa grande incompréhension le luthier avait acquis pendant ces deux années une improbable autorité. Elle allait de paire avec une sorte de renommée foireuse, et donc un certain nombre de responsabilités; c'est pour ça qu'on ne lui avait pas autorisé à rester à Konoha pour veiller à la protection du village. Heureusement la Racine veillait au grain.

    Le masque blanc avait tenu parole. Onpu avait été aux premières loges pour le voir. Il avait sourit, et l'avait regardé avec provocation, sans obtenir aucune forme de réponse. De bien jolies paroles. Les Deus Ex Machinas comme lui n'avaient jamais été vraiment crédibles pour le Konohajin... malheureusement ce n'était pas lui qu'il fallait chasser aujourd'hui, et l'information donnée par Kadoria Uriô était la seule à laquelle les troupes pouvaient se raccrocher. Quand les deux hommes disparurent, On' scella finalement sa basse à sa place dans le tatouage de son épaule droite, et descendit du bateau pour enfin commencer son travail de soldat.

    Dans sa course, il ne tarda pas à le repérer, avant même de le voir. Raiu no Kenji, le cerveau, le mystère, l'espoir. L'opposé diamétral de l'ennemie.
    Il la cherchait. Et elle tomba du ciel comme un météore...
    La relève des senseurs était assurée, Onpu n'était plus de ceux qui chassaient les corbeaux. Il avait un rôle à jouer dans cette histoire, et le fait de voir à ses côtés le Kazekage, l'homme qui lui avait involontairement offert un avant-goût de l'horreur de la mort, le confortait dans ce sentiment. L'arborescence des choix se prolongeait même ici, au bout du monde.

    Alors qu'ils approchaient d'elle, Onpu put expérimenter de nouveau ce qu'il avait ressenti au Sen'Sen. Kenji était proche, et des acouphènes intempestifs lui travaillaient les oreilles... c'était donc bien lui le détracteur. Maintenant qu'il connaissait la cause de son problème, le senseur avait moins mal; la douleur physique restait intacte, mais la souffrance psychologique n'était plus. Mieux encore: la gêne pour ses capacités auditives était désormais minime. Cependant les raisons de ces perturbations restaient plus ou moins opaques.

    Mais alors que la silhouette de la fameuse princesse des flammes grandissait à vue d’œil, quelque chose se produisit. Les acouphènes semblaient se dédoubler. Meteora s'adressa à elle...
    Un déclic. Les mots qu'il avait utilisés, et une similitude de chakra de part et d'autre du champ de bataille. Le luthier était surexcité. Tout collait parfaitement. Alors, sans regarder Kenji, il lui adressa doucement la parole.

      "Meteora... tu peux dire à ton "démon" que je ne me laisserai plus avoir."

    Il ne décollait pas les yeux de Makka. Cette femme était scandaleusement belle. Les démons dont il était question semblaient choisir leur ôte avec soin.

    Un troisième homme était là. Ce jour-là, la brume sanglante avait un visage borgne et des oreilles pointues; *diantre* s'était dit Onpu, *deux fois que je viens sur cette île, et deux fois que je tombe sur des lutins*. Le nom de celui-ci était "La Nuit", Yoru. On' tourna la tête vers lui, toujours sans cesser de regarder la gangrène du monde, et adressa un sourire à "La Nuit". Son chakra rappelait celui du masque blanc, ou de Teichirô. L'adrénaline était jouissive.


      "Comme tu l'as rêvé, Kenji. Nos fronts sont en phase.
      Messieurs, je suis Onpu, luthier de Konoha, et mes oreilles sont vôtres."

    Makka n'avait pas pu entendre ça.
    Lentement, le visage du Konohajin tendit de nouveau vers l'impassibilité.
    En lui, il y avait des visages, des figures. Aku, Atasuke, Reha et Kotori, Eiko, Iji, Miko, Aki, Ao, Kenzaku. Les deux points jaunes éclairant la tête à moitié effacée de Misory, dont l'assassin était à portée de main.
    Suguato parlait. "La cour des grands, faut se salir les mains", faisait-il dans son souvenir, avec son balancement ridicule en arrière.
    L'image de Maïka suivit, en train de lui donner une torgnole cataclysmique, de celles qui font valser un homme d'un bout à l'autre d'un hall. "Reviens vivant, et colle ça à miss chalumeau de ma part".
    Un dernier souvenir s'évanouit avec le sourire du luthier; c'était celui de Kaya, et de la manière dont elle lui avait fracassé le crâne contre le comptoir de sa propre lutherie sans la moindre arrière-pensée. Le seul vrai début de sa self-construction.


      "Donnons un sens à tout ça."

    Fini de rire. La chaleur froide de la réalité le rattrapa.
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Ryūzoji Yoru
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Message(#) Sujet: Re: Groupe A ─ La fin d'un Furyou Groupe A ─ La fin d'un Furyou EmptyDim 17 Mar 2013 - 13:56

"Ce que l'homme a le plus d'authentique, c'est sa capacité à créer, se dominer, endurer, se transformer, aimer et dépasser ses propres souffrances." Ben Okri


Cette guerre était étrange. Elle n'était pas comme les autres. Du moins, pour Yoru. Auparavant, le Borgne s'était battu pour l'égocentrisme de l'homme, il s'était battu pour la prospérité illusoire d'une coalition clanique. Puis il s'était battu pour une vengeance, et enfin, s'était battu pour se battre, exprimer l'esprit ostrogoth de Chigiri. Au final, jamais le Lutin Pourpre de Kiri ne s'était battu pour cette cause qu'était la Vie. La survie, peut-être, mais dans le cadre d'une guerre misérable, exprimant le Mal du genre humain. C'était chose révolue aujourd'hui.
Yoru allait devoir se battre pour une cause juste, de portée globale.

Son camarade Shinichi lui avait raconté ce qu'il s'était passé à Ame no kuni. Ce masque blanc, cette assemblée de l'ombre, réunie dans le secret des populations… désormais, le leader du Reidan avait donné un espoir aux grandes puissances shinobis. Celui de mettre un terme à deux ans de tyrannie. Face à ces nouvelles, le Ryûzoji s'était senti particulièrement concerné. Pouvoir vaincre Makka était une expression totalement inédite. Son ancêtre en tant que dirigeant de Kiri, le vénérable Samui Mahan, avait essayé cet exploit, en vain. Il avait payé son essai du prix de sa vie, une vie dont la disparition fut regrettée par tout un peuple. Le juvénile maître de l'élément algide était fortement apprécié de la plèbe. L'éborgné devait dès lors accomplir la promesse d'un feu chef aimé des siens. Une promesse, accompagné d'ambitions personnelles. L'éborgné allait pouvoir rendre la monnaie de sa pièce. Mieux, il allait pouvoir dévoiler à Makka le monstre qu'elle avait indirectement engendré. Un monstre, façonné à l'image du démon qui résidait dans sa psyché. Un ersatz de Furyou, certes, mais qui avait permis d'une façon absconse à son hôte de devenir le puissant guerrier qu'il était à présent.

Ainsi, la veille du départ pour l'Île de la Cendre, Yoru s'était rendu en solitaire dans un endroit particulier. Claquant des réserves de chakra, il n'avait pas décidé de rendre un dernier hommage à Yûna. Non, pour ça, il reviendrait sur les lieux de sa disparition tragique. Pour l'heure, il avait choisi de partir au Nord de Mizu no kuni, à grande allure. Sur les traces d'un endroit particulier : celui de son engagement sentimental avec la manipulatrice de cristal. C'était une cascade, coupée en hauteur par un rocher particulier. Celui-ci laissait le Soleil dominer la chute d'eau lors de son lever. Aux pieds du monument naturel, le Ryûzoji grilla une cigarette, tira à plusieurs reprises, avant de déposer le mégot face à la cascade.
— Je te fais la promesse de revoir ce coucher de Soleil, Yûna.
Et il quitta cette oasis de paix, pour se préparer à ce qui s'annonçait être l'Ultime Bataille.

Le lendemain, il était sur le pont d'un navire à la tête d'une flopée de bateaux : la fameuse flotte militaire de Kiri. En bon habitants en communion avec l'élément océanique, Mizu no kuni avait particulièrement pris le dessus en matière d'aéronautique. Aussi, l'allure de cet escadron presque impérial de navires rendait noble l'arrivée des troupes de la Brume Sanglante sur les terres de Hai no kuni. Pour cette grande guerre pour la Liberté et la Vie, Kiri allait fermer les yeux sur le passé, et les ouvrir sur la réalité. La Brume n'avait que faire des tensions entre les autres puissances. Aujourd'hui, elle se battait pour la pérennité d'un monde, et sa sauvegarde. Bien entendu, cet objectif était soutenu par ce désir sempiternel de dévoiler la force militaire du Frimas. Une fois débarquées, les troupes furent organisées, réparties : l'affrontement commença dès lors. Ce fut un orchestre belliqueux qui rythma la tonalité de cette guerre éclair : des percussions métalliques, des instruments élémentaires, chantés par le cri d'horreur, de rage et d'encouragement des soldats. Yoru n'avait que faire des premières lignes. Il devait frapper au coeur de ce tableau qu'il avait il y a deux ans peint comme celui du Ragnarök. Mettre en déroute le moral des Partisans. Leur montrer la voie, leur montrer la réalité de ce monde. Accompagné d'une maigre poignée d'hommes, l'oblat belliqueux perça à travers les lignes ennemies.

Et quelques minutes après, il était arrivé à son objectif. A ses côtés, deux hommes extraordinaires. Le premier était le Sandaïme Kazekage : Raiu no Kenji. Exilé du clan Kadoria, il avait pris la tête du jeune village caché du Sable. Un Cyclope du désert, respecté des siens. Son oeillade céladon révélait un esprit mature, plein de sagesse et d'expérience. L'autre se faisait appeler Onpu, et mettait en avant son don pour l'élément acoustique. Un luthier dans le centre névralgique de la bataille, cette perspective intéressante cachait des talents innés au combat que désirait voir l'alérion. Comme une mise en commun, il laissa ses oreilles au soin du groupe. Le trio qui allait s'associer paraissait des plus improbables : deux partisans de la paix avec un fervent belliciste. Et pourtant, leurs intentions étaient aujourd'hui similaires. Ils voulaient tout trois éteindre la flamme du mal. L'incendie humain qui était descendu des cieux pour venir quelques instants plus tard à leur encontre : Gogyou Makka se tenait face à eux.
Quatre yeux contenant la flamme de la volonté, de la vie contre deux iris incandescents brûlant pour la mort et le chaos.
Trois personnages, comme les têtes d'un cerbère se retournant contre le maître d'un enfer de cendres.
Deux esprits hagards, s'associant à un être tourmenté face à une démone, hanté par le spectre du Mal.
Une seule intention pour ces hommes : protéger ce monde du feu, éviter que cet antéchrist igné ne calcine la paix de sa démence ancestrale.
    Il ne devait ne rester qu'un camp, au final. Celui qui possédait la volonté la plus forte.
Maintenant aux côtés de Kenji et d'On', le reître démoniaque allait mettre à profit toutes ces années passés avec sa monophtalmie pour venger les siens, emportés par la folie de Makka. Une vengeance portée par le souhait plus qu'essentiel de vivre, de sauver les siens encore vivants. Sortant alors de son mutisme, l'Illusionniste s'avança de quelques foulées, et regarda ses équipiers. Il pouvait très bien s'agir des dernières personnes qu'il verrait. Il pouvait tout autant célébrer la fin d'une tyrannie avec ces mêmes shinobis. Mais Yoru ne songeait en aucun cas à la mort. Cette option ne figurait pas dans ses priorités.
Il avait fait une promesse, et ce désir surpassait la mort, en cette journée.
— Je suis Yoru, et on m'appelle le Fou Pourpre de Kiri. Ma Folie est vôtre, ajouta-t-il, comme offrant un présent à ses camarades de combat, à l'image d'Onpu. Ce n'est peut-être pas aussi puissant que le Furyou qui domine cette femme, mais ce n'est pas négligeable non plus. Après tout… Makka n'a fait que créer un monstre en moi, et n'a pas réussi à le façonner à son image, car aujourd'hui la Brume Sanglante se bat pour la continuité d'un monde de prospérité.
Il serra son poing, et observa de son iris cérulescent la silhouette féminine qui se dressait face à eux. Cette Makka paraissait aussi belle que redoutable, et on comprenait pourquoi les plus belles roses ont aussi des épines. Néanmoins, avec sa Folie en plein émoi, et devant cette Impératrice des Flammes corrompue par son Furyou, le Ryûzoji aspirait à faire état de sa puissance psychique, la sienne, celle qui avait dompté sa Démence.
Aujourd'hui, le Lutin Fou allait rendre à César ce qui est à César.
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Message(#) Sujet: Re: Groupe A ─ La fin d'un Furyou Groupe A ─ La fin d'un Furyou EmptyLun 18 Mar 2013 - 19:25

Que pensait de cet homme masqué ? Alors qu’elle défilait sur les terres de son île, elle n’arrivait pas à ne plus y penser. Qui était-il et pourquoi avait-il fait tout ça ? Il avait ramené l’armée coalisée des villages sur Hai no Kuni comme prévu, mais Kadoria Uriô n’était plus là. Il n’y avait que deux explications possibles : soit quelqu’un était venu reprendre son cadavre, soit il n’était pas mort… Mais pourtant, Makka avait mesuré son pouls qui était bel et bien nul. L’homme au masque lui aurait-il menti ? Tant de questions qui disparurent lors de son apparition. Il était là. Raiu no Kenji.
Elle ne put s’empêcher de sourire, de plus en plus lorsqu’elle vit le Régent de Kiri ainsi qu’un shinobi de Konoha.
    ─ Inespéré…
Et elle repensa à tout ce qu’elle avait fait. La première bataille ici, les incendies terribles qu’elle avait déclenchés, les centaines de Partisans qu’elle avait su rassemblé. Elle n’était pas seule, elle ne l’avait jamais été. Et son Furyou, ne lui dictait rien. C’était elle qui décidait, c’était elle qui parlait. Elle n’était pas folle, puisque des centaines d’hommes l’avaient comprise et suivie. Elle détenait la vérité, et elle devait gouverner et réduire en cendres ceux qui avaient rejeté son clan, et ses idées.
    ─ Vous vous êtes finalement alliés… Tant mieux, je vais pouvoir vous brûler en une seule journée.
Elle fixa le Kazekage. Il était sa principale cible, même si elle avait pris en compte ses deux autres adversaires. Elle ne put s’empêcher, avant le combat, de remettre tout dans son contexte. Pour son plaisir personnel bien entendu, et pour le plaisir de son… ombre.
    ─ Rappelez-vous… Naisho Anko l’ancienne Capitaine du Satoru, Usagi la petite fille de votre cher Kadoria Uriô. Pour vous, Régent, je vous donnerai le nom de Samui Mahan, qui s’est vainement sacrifié pour rien. Quant à vous Kenji, ai-je besoin de citer votre Triumvirat, et de la jeune et belle Kusanagi ? Sinon, pourrais-je parler de la tête de renard envoyé à Konoha ? De vos frontières que j’ai brûlées ? De vos prisons que j’ai facilement fait exploser ?
L’assimilatrice s’approcha par petits pas, tout en écartant les bras. Son sourire était toujours affiché. Elle aimait la situation, et s’il y avait bien une personne qu’elle avait espéré pouvoir tuer, c’était bien le chef de Suna. Celui qui aurait dû mourir lors du raid qu’elle avait lancé il y a déjà longtemps.
    ─ Je n’ai jamais regretté le moindre de mes gestes, hormis une exception. Ce jour-là, Kazekage, j’aurais dû te trancher la tête comme je l’ai fait à tant de shinobis de vos villages. Je vais aujourd’hui effacer ce regret…
Et à la fin de cette déclaration, sans le moindre geste ni le moindre mudra, trois énormes dragon de feu sortirent du corps enflammé de la jeune femme. Chacun fonçait à pleine vitesse vers sa cible.
    ─ Et te donner la mort.
Le sourire de Gogyou Makka avait disparu. L’heure était au combat. Et qu’importe ce qui allait s’y passer, ses trois adversaires allaient mourir.

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Message(#) Sujet: Re: Groupe A ─ La fin d'un Furyou Groupe A ─ La fin d'un Furyou EmptyMar 19 Mar 2013 - 15:54

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Kenji se sentit tout à coup tiré en arrière dans ses souvenirs, lors de l’incendie de cendre. Lorsque Makka l’avait laissé vivre, vraisemblablement parce que la douleur était pire que la mort. Sa torture avait fonctionné, mais elle ne l’avait pas laissé brisé, au bord du gouffre. Il avait accepté le poste de Kage, rallié à lui de gré ou de force des alliés improbables, et finalement envahi le pays qu’elle s’était appropriée. Le Kage était sorti du chemin établi par la déesse des flammes.

On’ lui dit quelques mots à l’oreille, confirmant ce qu’il savait déjà : il était au courant. Mais le Raiu n’avait plus de raison de cacher sa vraie nature désormais. Tout se terminait maintenant. Au moins pouvait-il comprendre la réaction du second de Suguato lorsqu’il lui avait touché l’épaule. Il avait ressenti pendant un instant la folie immesurable de Tsura. Lui qui n’avait eu ce contact que pendant quelques secondes, pouvait-il comprendre que Kenji , lui, avait vécu toute sa vie ainsi ? On le disait instable, mais même le Kazekage lui-même savait que le comparer à des humains ordinaires ne faisait pas de sens. Yoru de son bord se présenta aussi mais le blond savait déjà ce genre de choses. Il parla d’un monstre que Makka avait contribué à créer en lui, et le Raiu supposa qu’il parlait de colère. Le mot monstre prenait une toute autre définition pour Kenji… Il jeta un regard à On’.

« C’est mal connaître ces démons que de croire qu’on a le contrôle. Ce n’est pas toi qui as survécu à son étreinte… C’est lui qui t’a laissé vivre. »

Il n’y avait rien d’autre à dire à ce sujet, ainsi le Kage misa toute son attention sur Makka , qui faisait son entrée en scène avec un petit discours tout droit sorti de la bouche de son Furyou. Quelle terrible combinaison que la folie de cette femme et de celle de Shizu, combinée. La vraie Makka n’existait plus depuis fort longtemps : la déesse s’accrochait désespérément à sa cause pour se donner un point d’appui. Il ne serait jamais possible de la raisonner ou de négocier. La logique n’avait plus de place dans l’esprit de la femme. C’était ce qui se passait lorsqu’il n’y avait pas de synthèse entre le furyou et son hôte.

*Je serais ainsi si nous…?*

*...Tue-la…Tue ma sœur…Le pacte…*


Makka le fixait et Kenji soutenait son regard avec intensité. Après avoir dit qu’elle regrettait de l’avoir laissé vivre, il vit la silhouette de la femme se brouiller et sut que quelque chose se tramait, ce qui se confirma alors que des flammes s’extirpèrent de son corps soudainement prenant la forme de dragons qui bondirent sur lui et ses alliés. Trois techniques de cette magnitude en une fraction de secondes et sans signes… Même si Kenji s’était préparé au combat le plus terrifiant de sa vie, il ne pouvait se faire à l’idée qu’un être puisse détenir autant de puissance à lui seul. Il mit un pied en arrière et posa la main sur le sol, produisant un sceau à l’effigie du symbole de son clan, les Kadoria. Il fit signe à ses collègues de s’éloigner de lui et recula encore d’un pas.

« Restez loin de moi ! Epilogue : Divine Meteora »

Il déclencha le sceau et un pan entier du sol de cendre se souleva et se projeta contre le dragon, se refermant sur lui comme une mâchoire. Le Katon explosa alors et la masse de terre s’écrasa sur le sol, fumante. On pouvait sentir la chaleur de la technique même au niveau de Kenji. Pouvait-on vraiment battre Makka ? Mais le Raiu n’avait pas perdu espoir, parce que ce n’était plus une question de pouvoir ou de ne pas pouvoir. La femme devait être vaincue.

« Avant la fin de cette journée, Makka, tu comprendras que tu n’as pas fait erreur ce jour-là. Tu n’as tout simplement pas choisi. Tu crois avoir le contrôle, mais c’est Shizu qui tire les ficelles en fin de compte. Je ne suis pas venu sur cette île pour toi. Je suis venu pour le Furyou , le vrai danger. Tu n’es qu’une victime, comme moi. Je ne pourrais te détester même si j’essayais. Seulement de la pitié parce que je suis le seul à pouvoir te comprendre ici ! »

Il se tourna vers Onpu.

« Elle va se transformer en flammes si on l’attaque physiquement. Mais il est possible que ton affinité puisse l’affecter sous cette forme. Je vais la distraire autant que possible. Yoru, il faut la garder occupée ou l’entraver pour avoir une chance de la frapper. La dernière fois, je ne l’ai blessée que parce qu’elle s’est laissée faire ! »

Personne n’avait jamais eu la moindre chance de la battre en combat. Dure réalité que Kenji devait pourtant accepter. Mais il n’était pas seul cette fois. Il posa la main sur son visage et écarta la mèche qui couvrait son œil droit, découvrant une pupille d’un vert étincelant même dans la clarté.

« Rakhegan no Jutsu ! Epilogue : Tears of Kusanagi ! »

Le sol se craquela autour de lui et une trentaine de sphères de phosphore surchauffé se projetèrent sur la femme. Les projectiles étaient téléguidés ainsi Kenji pouvait les manier pour frapper un peu partout autour de Makka, réduisant fortement ses chances de pouvoir les éviter. Une seule de ses sphères suffisait pour la tuer, mais le Kazekage savait que les choses ne seraient pas si simple. Il cria à ses alliés.

« Tenez-vous prêts à la contre-attaque ! »


* Tu sais, un jour le soleil va se coucher sur des murailles en plein désert. Les murailles de Suna, notre propre village. Et à ce moment tu feras quoi, Kenji ? Tu iras vendre tes services ailleurs ? T'as jamais été le genre d'homme à suivre une vraie cause. Tu sais ce que tu m'as coûté ? Un baiser. Tu m'as suivie en échange d'un baiser ! Et quand j'y repense... C'est le seul moment où j'espère ne jamais voir les murailles de Suna. Je déteste ce moment ! T'es un crétin , Kenji ! "

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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Groupe A ─ La fin d'un Furyou Groupe A ─ La fin d'un Furyou EmptyMer 20 Mar 2013 - 19:10

    L'arrogance de Gogyou Makka l'enlaidissait.

    Onpu avait eu l'occasion d'affronter deux Assimilateurs Katon en combat singulier dans le passé, la comparaison avec son ennemie actuelle n'avait pas lieu d'être. S'il avait survécu à leurs flammes, c'était parce qu'il avait se montrer assez agile et rusé pour leur faire vomir tout leur chakra et les souffler comme des bougies après coup. Cela ne risquait pas d'arriver aujourd'hui.

    C'était exactement le genre d'adversaire qu'il méprisait, car elle était de celles qui dégueulaient des techniques de zone à la moindre occasion. Ce n'était pas une shinobi, c'était... une sorte de titan. Ses valets ne la considéraient pas déesse sans raison. Cela dit, il y avait quelque chose de réconfortant dans cette histoire: elle semblait avoir un compte à régler avec Kenji. Mieux encore, elle avait bien mémorisé le visage du lutin pourpre. Mais lui, rien. Onpu était un inconnu, une gêne, une vulgaire mouche qu'il suffisait d'écraser. C'était parfait.

    Car c'était là le but profond du luthier en tant que shinobi: apprendre à disparaître, se faire oublier. Avec un peu de chance, Makka allait croire que ce premier coup allait le réduire en cendre, et ne plus prêter attention à sa futile éxistence. Il pourrait alors suivre les conseils de Meteora, et l'approcher discrètement, comme s'il n'avait jamais été là, pour mieux la frapper au moment opportun, guidé par sa sensorialité.

    L'entité ardente s'approchait dangereusement, ondulant de toute sa longueur avec un style non moins démoniaque que celui de son invocatrice. Il fallait maintenant choisir un terrain d'approche, et vite. Kenji avait l'air de gérer son propre dragon, mais Onpu n'avait rien de suffisamment solide et expéditif pour se protéger du sien. Toutefois, les monstres de chakra incandescents ne savaient a priori pas creuser...
    Le senseur tourna la tête vers Yoru.


      "Ami télépathe..."

    Puis il plongea dans le sol la tête la première, se creusant un tunnel qu'il refermait derrière lui avec ses facultés dôton qu'il avait tant travaillées. Après quoi il prolongea son discours, se contentant de penser et d'espérer que le lutin pourrait lire dans sa tête.

    *... sache que si la sorcière prépare un cataclysme, ou qu'elle subit un affaiblissement majeur, tu en seras le premier informé. Considère que Makka est un livre ouvert pour moi.
    Je vous couvre.*

    Et en s'engouffrant dans la terre chaude de l'île, il appliqua le mouvement que feu son professeur d'un jour Hyuga Kenzo lui avait enseigné: la foreuse fûton, l'outil indispensable du combattant en sous-sol.
    L'attaque Katon était d'envergure, il s'agissait de s'enfoncer profondément dans le sol de l'île pour être sûr d'y échapper. Pour la suite... il faudrait juste garder un contrôle sur la situation. Sous terre, On' était incognito et savait tout. Il suffisait de tendre l'oreille, les milieux denses conduisaient bien les sons.
    A quoi pouvait bien ressembler celui de la respiration du diable? Et de son cœur battant? En avait-elle seulement un? Peut-être même deux, après tout les Furyous étaient manifestement des êtres pleins de surprise et de contradiction.

    En tous les cas, Gogyou Makka n'était pas au bout de ses peines. Car au delà des deux Sennins qu'elle croyait sans doute être les seuls gêneurs à carboniser en ce jour merveilleux, il y avait un requin qui lui tournait autour, un prédateur silencieux qui n'attendait que le premier signe de faiblesse de sa part pour lui sauter au cou, quitte à y laisser des rangées de dents entières.


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Message(#) Sujet: Re: Groupe A ─ La fin d'un Furyou Groupe A ─ La fin d'un Furyou EmptyJeu 21 Mar 2013 - 18:39

La fête pouvait commencer. La maîtresse de Hai no kuni semblait terriblement méprisante envers les nations shinobis, et plus particulièrement envers Raiu no Kenji, le Kazekage du village caché de Suna. Yoru entrait indirectement en seconde position, la Kagutsuchi féminine essayant de lui lancer une féroce pique en évoquant le sacrifice vain de son prédécesseur primordial : Samui Mahan. Au vu de son état rigide et taciturne, Yoru laissa passer cette remarque fausse. Le sacrifice de Mahan avait peut-être infligé des dégâts superficiels à la Gogyou, toutefois sa disparition permit d'éveiller les consciences à Kiri. Elle avait notamment permis à des personnes comme le Ryûzoji de sortir de l'ombre. Makka, suite à un discours riche en haine envers les villages, démarra par la suite les hostilités, se servant de son corps comme vecteur de jutsus. C'était là que résidait la puissance du clan Gogyou : faire de son corps entier une arme à elle seule. En l'occurrence, la donzelle était une torche humaine, pire encore, un incendie entier incarné en une femme, à la beauté mortelle. Peu sensible au charme de succube de Makka, l'éborgné de Kiri resta attentif à l'assaut lancé par cette dernière. Trois dragons de feu, trois projectiles s'adressant aux trois opposants de la Reine des Partisans. Le feu d'artifice reptilien était fait de sorte à ce que chacun puisse recevoir un dragon. L'envergure de ces créatures sans vie et pourtant dégageant tant d'énergie témoignait d'une incroyable faculté au combat, celle de la Déesse du Feu.

Sans avoir le temps de réagir à son projectile téléguidé, Yoru fut invité à se déplacer au plus vite. En effet, l'Ombre du Vent envisageait d'effectuer une attaque de grande portée : le sol était marqué d'un sceau à l'image du clan d'origine du Kazekage, celui des Kadoria, manipulateurs de gravité. Derechef, le biffin de Chigiri s'écarta du Raiu, et composa à son tour les signes d'un jutsu. Tandis qu'un pan entier du sol s'ordonna sous l'impulsion du chakra gravitationnel de Kenji, le luthier de Konoha disparut de la zone. Il s'était enfoui dans le sol, et à l'image d'un squale, tournait autour de la Tsarine des Flammes. Il suffit d'une tirade de la part du Myakudou pour comprendre ce qu'il lui restait à faire : user de sa télépathie afin d'entrer en communication avec le luthier, malgré son assimilation au sol. Jackpot pour le Borgne : On' pensait, et Yoru agissait comme une tour de communication mentale. Il recevait les signaux, et les retransmettait à son acolyte Kenji, pour que malgré les positions de chacun, tout le monde puisse communiquer avec tout le monde à tout moment. Un sourire se dessina sur les lèvres du Lutin Pourpre : sans même prononcer un mot, le trio de la coalition shinobi allait remporter la victoire face à la Chef des Partisans, dont chacune des paroles étaient imprégnées de haine, de rage.

Au même moment, tandis qu'il assurait les transmissions télépathiques, l'éborgné s'occupa de son dragon. Il ne pouvait plus lui échapper : la distance était trop courte à présent pour continuer de prendre du recul. Il fallait agir. Alors Yoru se contenta de former un anneau avec sa dextre droite, et le plaça devant sa bouche.
— Suiton, Zessenzan !
Un mince, mais pourtant puissant et dense rai aqueux s'expulsa de la cavité buccale du Kirijin. C'était le tranchant de la joute oratoire. Un Ninjutsu d'eau capable d'expulser une vive quantité d'eau à haute pression. Le résultat de cette surpression fut évident : le dragon de feu présenté au faciès du blondin fit tranché en deux, avant d'être éteint par l'assaut d'onde. Là où Kenji avait visé dans le lourd, On' dans le subtil et le discret, Yoru lui avait touché à l'efficace : il avait exploité le cercle des affinités pour économiser son chakra face au dragon de feu. Et alors qu'une valse de projectiles phosphorescents et incandescents fusaient sur la Furyou ignée, le Ryûzoji rajouta une couche. Il ne fallait pas laisser Makka se reposer; non, ce serait un luxe, un cadeau fait pour cette donzelle. La paume tendue devant lui, le Hakkyô Obake fit apparaître un cercle de lumière ambrée. Il s'apprêtait à utiliser un jutsu plus puissant que son Zessenzan. Du cercle de foudre Raiton émergea une flopée de carreaux électriques. Trente, pour être précis. Chaque flèche était capable de réagir à la pensée de leur créateur, et de se mouvoir selon sa volonté. En somme, leur trajectoire était la plus sublimée possible pour atteindre avec rapidité la Gogyou de Feu. Avec ça, Puissante ou non, Makka devrait réagir au plus vite, quitte à claquer du chakra pour se défendre des assauts co-joints de Kenji et de Yoru. Bien que l'attaque paraissait futile, le Borgne gardait espoir : il savait que certes, Makka était une déesse, mais sa quantité de chakra elle n'en restait pas moins si divine que ça…

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Message(#) Sujet: Re: Groupe A ─ La fin d'un Furyou Groupe A ─ La fin d'un Furyou EmptyMar 26 Mar 2013 - 17:16

Le Kazekage se protégea du dragon de feu avec l’attraction typique des Kadoria. Immédiatement, Makka repensa à leur chef Kadoria Uriô et ne put s’empêcher de serrer le poing, tandis que le Konohajin s’enfonçait dans le sol, esquivant lui aussi son attaque. Mais alors que le Régent répliquait avec une technique Suiton, l’assimilatrice vit arriver une étrange salve de la part de Kenji. Mais malgré les paroles plus que vexantes et folles de ce dernier, Gogyou Makka décida de s’occuper du fuyard, tout en prévoyant d’esquiver les sphères de chakra. Son corps se transforma en flammes en l’espace d’un instant, et s’écrasa au sol, évitant ainsi l’attaque du chef de Suna.

Les flammes de Makka s’élargirent rapidement dans toute la zone, alors qu’elle reprenait sa forme humaine. En quelques secondes, non seulement tout le terrain brûlerait, mais la chaleur souterraine serait insurmontable, ce qui devrait suffire à faire sortir le Konohajin lâche. Mais une autre salve était arrivée, et Gogyou Makka ne put l’esquiver…
    ─ Non !
Avec son cri, une vague de feu vint se heurter à la technique Raïton et protégea ainsi son utilisatrice. Les flammes au sol gagnaient de plus en plus de terrain, ce qui fit sourire la jeune femme.
    ─ Je ne suis pas folle, ni possédée. Les seuls fous, c’est vous qui pensez pouvoir me vaincre !
Même si toute la zone sombrait dans des flammes d’un demi-mètre, Makka n’avait pas besoin de bouger. Elle faisait un avec ce feu. Un feu qui allait transformer ses adversaires en tas de poussière…

La Gogyou ouvrit sa paume droite, et une flamme y apparut, de plus en plus petite… Elle préparait déjà quelque-chose, au cas où ses ennemis trouveraient un moyen d’échapper à son torrent de feu.

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Message(#) Sujet: Re: Groupe A ─ La fin d'un Furyou Groupe A ─ La fin d'un Furyou EmptyJeu 28 Mar 2013 - 20:55

Log 171 : Lack of time

Le Raiu regarda la pluie de projectiles s’abattre sur la position de Makka. Pendant ce temps, le second de Suguato fuyait sous le sol, une manœuvre intéressante, probablement dans le but de se faire oublier de la déesse qui concentrait surtout son attention sur le Kazekage, après tout. De son côté , Yoru avait détruit son propre dragon avec une technique suiton, une affinité qui se montrerait très importante dans ce combat. Kenji la maîtrisait aussi mais n’avait jamais été un grand utilisateur des techniques élémentaires, qu’il considérait trop situationnelles. Le voilà qui regrettait amèrement de ne pas avoir mis plus de temps dans le sujet… Une voix dans sa tête le fit frémir, mais ce n’était pas Tsura, pour une fois, mais bien celle de Onpu, qui semblait utiliser une sorte de technique de télépathie pour transférer ses paroles à distance. Bien qu’il ne puisse pas répondre, le Raiu hocha de la tête silencieusement, presque pour lui-même.

Le Kirijin projeta alors à son tour une volée de projectile de foudre sur leur adversaire qui venait de se transformer pour éviter le phosphore, un mouvement prévisible et pourtant si puissant. Elle balaya les projectiles avec une vague de feu assez forte pour en sentir la chaleur jusqu’au Kazekage. Une goutte de sueur perla sur le côté de sa tête. La chaleur et l’inquiétude. Ils devaient trouver le moyen de passer à travers sa défense élémentale ! Des idées commençaient à se pointer dans sa tête mais Makka ne resta évidemment pas là à rien faire. Le feu se propageait soudainement sur le terrain à une vitesse ahurissante. Kenji serra les dents ; non seulement cette technique était d’une puissante effroyable, mais il n’était pas du tout bien positionné pour s’en défendre efficacement. Il allait devoir faire avec ce qu’il avait sous la main. Il porta la main à son bandana et cacha à nouveau son œil, puis fit quelques signes.

« Suiton , Walking Water »

Le sol se fendilla devant lui et une masse d’eau difforme s’en sortit, formant une sorte de golem suiton. Mais cette technique n’était en aucun cas capable d’arrêter le feu de Makka... Dans cet état. Le Raiu dirigea son chakra dans le golem afin de le faire tomber sur le ventre tout en gardant sa forme originelle, puis sauter sur le dos de la créature au moment où les flammes atteignaient sa position. Immédiatement, le feu commença à dévorer le corps du golem, qui ne résisterait quelques instants. Le Raiu plaqua sa main sur son propre torse.

« Epilogue , Shield of Tsura ! Kiat !»

Le sceau explosa, repoussant avec force l’air et la matière dans sa vicinité. La masse d’eau encore intacte écrasa directement le feu sous le Kazekage , étouffant les flammes définitivement, alors que le reste des flammes furent naturellement déviés par la différence de pression de l’air. Cependant, Kenji ne s’en était pas sorti sans dommages. Sa manche gauche était à moitié brûlée, tout comme son bras d’ailleurs. La douleur était pour le moins cuisante, mais le Raiu avait vu bien pire. Il ne pensait à rien. La colère l’envahissait.

*Tu me demandes souvent pourquoi on fait tout ça, Kenji. Parce que tu n’y crois pas, toi. Parce que ça ne te suffit pas de savoir que c’est la bonne chose à faire. *

Le souffle du Kage, rapide, se calma lentement. Il expira par le nez, une vieille habitude, comme un taureau.

*Ce n’est pas une question de destin, de devoir, de responsabilité, au final, tu sais.*

Le Raiu arracha sa manche devenue inutile.

*Ce n’est qu’un choix à faire.*

Kenji jeta un œil au Kirijin, puis enchaîna les signes, révélant son œil à nouveau.

« Epilogue : Darkness Within »

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Message(#) Sujet: Re: Groupe A ─ La fin d'un Furyou Groupe A ─ La fin d'un Furyou EmptyVen 29 Mar 2013 - 18:44

    On' avait décrit un grand arc de cercle dans son périple sous-terrain, de sorte qu'il se trouvait à l'opposée de ses équipiers de fortune par rapport à Makka. Son ouïe aiguisée le guidait à travers les minéraux sulfureux, lui permettant de rester à une distance très raisonnable de la sorcière. C'était là une petite marge de manœuvre dont il eut grand besoin...

    Car peu après s'être retrouvé de l'autre côté de la zone d'affrontement, il fut témoin d'un son inquiétant se déployant à la surface. Des crépitements de mort, se propageant comme un feu de brousse sur la terre sèche, et bientôt en deçà. Pour gagner ce combat, le luthier avait deux priorités: rester en vie, et rester discret. La première allait demander davantage de chakra que la deuxième; fort heureusement pour lui, en réponse à ce stimulus sonore alarmant, une quantité monstrueuse de chakra s'était synthétisée presque spontanément en lui, de concert avec l'adrénaline.

    La chaleur se faisait sentir. La foreuse de Kenzo ne suffirait pas à s'extraire du danger, il fallait cracher gros. L'onkyôton était la seule solution... mais pas sans prendre des précautions. Makka n'avait a priori pas de don sensoriel, en théorie son regard devait être tourné de l'autre côté, vers les deux Sennins, sa principale menace. Il ne manquait plus à Onpu qu'une couverture de silence pour passer totalement inaperçu, et se glisser là où on ne le verrait pas. Se cacher dans la terre semblait compromis, mais il restait le ciel.

    Après avoir recouvert chacun de ses membres de son chakra silencieux, le senseur, dans un dernier mouvement défensif, plaça ses bras devant ses yeux et libéra les ondes de propulsion par ses pieds. Aussitôt, il partit à la verticale, fusant à travers la terre chaude, pour finalement s'en extraire. Les flammes étaient déjà là, ses avants-bras en payèrent les frais... heureusement, l'anticipation couplée à la performance de son boost de vitesse lui avaient permis de ne s'en sortir qu'avec quelques brûlures, au lieu d'une paire de membres calcinés.

    Direction le ciel. Paradoxalement, la sortie du sol s'était faite toute en délicatesse grâce à son armure de silence, pas un bruit ne s'était dégagé de cette émergence pourtant spectaculairement rapide. Le luthier fusa à la verticale, voltigea dans les airs, propulsé par ses ondes silencieuses; en une petite paire de secondes, il se retrouva prodigieusement haut, suffisamment pour pouvoir se vanter d'être caché aux yeux de Makka par la luminosité du soleil. Onpu ne pouvait pas se permettre d'être visible ou vulnérable, il lui fallait rester hors d'atteinte. La princesse des flammes l'avait fait sortir de son trou, mais elle ne pourrait toujours pas le voir. La furtivité de son escapade avait probablement joué son rôle également; avec un peu de chance, elle pouvait même croire en avoir fini avec lui, persuadée de l'avoir carbonisé directement dans la terre de son île.

    Alors qu'il décélérait et que son ascension touchait à sa fin, Onpu profita du temps que Kenji et Yoru lui offraient en divertissant l'ennemie pour préparer ses prochains assauts. Pour commencer, il releva ce qu'il lui restait de manche et activa son sceau tatoué sur l'épaule, invoquant ainsi sa basse qu'il glissa en bandoulière sur son dos. Puis il fourra sa main dans sa sacoche, en sortit une poignée de senbons qu'il gorgea aussitôt de son chakra. La sueur était balayée par le vent relatif, mais On' sentait les premiers signes de fatigue. Expirer autant de chakra à froid, en situation, n'était pas aussi facile que prévu. Les acouphènes intempestifs liés aux deux Furyous en bas étaient loin d'arranger les choses.

    Le senseur avait des goûts sobres. Même si les boules de phosphore du kazekage faisaient pâlir d'envie, les armes traditionnelles étaient parfois bien utiles. Il suffisait d'un peu d'inspiration pour voir le potentiel siégeant au delà du bout de ferraille...

    L'ascension s'achevait, ainsi que cet intermède céleste. En bas, le brasier avait tout recouvert, excepté la zone que Meteora venait d'éteindre avec ses arcanes spectaculaires. La chute du "konohajin lâche" vers l'enfer du combat était imminente, mais sa passivité s'arrêtait là.


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Message(#) Sujet: Re: Groupe A ─ La fin d'un Furyou Groupe A ─ La fin d'un Furyou EmptySam 30 Mar 2013 - 22:26

Jamais l’expression dans le feu du combat n’avait aussi bien sied à la situation dans laquelle se retrouvait Yoru, aux côtés de Kenji et d’Onpu. Il ne s’en rendait pas compte, mais le Tsar des embruns était un des acteurs d’un combat d’importance mondiale. Chacune de ses actions régissait un ordre nouveau. Chaque coup qu’il portait, chaque parole qu’il prononçait auraient tôt ou tard des répercussions sur l’issue du combat, et par conséquence, de l’avenir du monde tel qu’on le connaissait. Bien que le Lutin Borgne de Kiri ne s’avouerait jamais vaincu, et voyait la victoire au bout de ce combat en enfer, il était conscient des deux issues envisageables de cet affrontement. Tout dépendait d’eux, de Makka, des autres chargés d’anéantir le réceptacle de l’inhibiteur de la Furie ignée, en somme, de la victoire de l’un ou de l’autre. Si la coalition shinobi — issue des efforts des grandes têtes de chaque pays allié à cette union provisoire — venait à prendre le dessus sur les Partisans, le monde que chacun connaissait pourrait être sauvé. Un âge d’argent, à défaut de parler d’âge d’or, viendrait prendre le dessus. Le trouble causé par Makka s’effacerait, et apporterait un vent de satisfaction à l’ensemble des hommes. L’humanité connaitrait une vaste période de prospérité qui viendrait écraser les guerres précédentes. Même pour Yoru, cette paix globale lui allait parfaitement. Selon sa logique, Kiri aurait contribué toute en puissance à l’effort de guerre, pour stabiliser l’harmonie de l’humanité. Qui plus est, l’élimination de Makka et de ses sbires permettrait à Kiri d’avoir un ennemi de moins dans sa course à la superpuissance.

Toutefois, si l'impératrice infernale venait à l'emporter sur l'union du Frimas, du Sablon, de la Nue et de l'Arbre, alors l'âge d'argent ne serait qu'une utopie, un conte rêveur que l'on raconterait par chance aux enfants avant de se coucher. Makka dominerait tout simplement le monde, plongé dans un triste Âge de Cendre. Une ère infernale, comme une ère glaciaire qui engloberait l'humanité dans le froid de la démence. Tout serait purifié par le feu, tout serait exorcisé par la folie. Une lutte perpétuelle pour la survie, où les plus faibles se terreraient tels des rats dans l'ombre, pour échapper à la lumière ardente, aveuglée elle-même par la paraphrénie. Et qui sait, le monde, défiguré, éborgné et balafré par le feu démentiel de Makka ne serait plus le même : la résistance à cette démone aurait du mal à se réfugier sous la cendre.

Mais cet Âge de Cendre ne devait jamais avoir lieu. Il n'aurait pas lieu. Yoru n'y songeait pas, et n'y songerait jamais.
— Fous, tu dis ? Haha, c'est plutôt flatteur. Mais ne t'en fais pas, nous ne sommes pas là pour te vaincre. Ce serait bien trop généreux et stupide que de te laisser vivre. Nous sommes là pour t'anéantir.
Makka s'était assimilé une fois encore au feu pour se soustraire aux assauts cojoints du phosphore et de l'électricité. Et voilà qu'à présent, une onde de choc incendiaire ravageait la zone de combat. Si Kiri était connu pour être une ruche de visigoths, Makka était bien pire encore. Contrairement aux Kirijins, variés dans leur barbarie, la Gogyou était bien plus sommaire, plus prosaïque. Du feu, encore du feu, toujours du feu. Elle ne jurait que par les flammes. Ainsi, lorsque la vague de Katon s'approcha du Ryûzoji, celui-ci ne tarda pas à réagir : mordillant son pouce promptement, il apposa sa dextre au sol. Un cercle d'invocation, tracé par une encre d'ébène apparut au sol, faisant surgir le tandem des gardes Koarahiro et Koaraken. Devant la gravité de la situation, les hallebardiers s'activèrent derechef. Dans une formation formant un triangle équilatéral avec en première ligne les deux marsupiaux, les koalas utilisèrent leur Suiton pour ériger une double barrière Suiton. Une barrière spéciale, car la double épaisseur n'était effective qu'au niveau du Borgne. L'assaut fut à ce point stoppée nette, tandis qu'au bout des murailles aqueuses, le feu parvint à se frayer un bref chemin pour brûler au niveau de l'épaule. Il fallait encaisser, qu'importe la douleur. Car tôt ou tard la victoire viendrait.

Maintenant que la voie était libre, Yoru repassa une seconde fois à l'offensive. Le mur d'onde s'effondrant en trombe vaporeuse, Yoru fit appel une fois de plus à ses invocations pour vaincre Makka. Tout en composant des mudras, il fonça vers ses vassaux, et les invita à lui servir de tremplin. Faisant ainsi usage de leur de force non-négligeable, les deux guerriers marsupiaux envoyèrent alors un Lutin plus que remonté à bloc. Il put ainsi arriver au-dessus de la tête brûlée, et lui envoyer son jutsu d'Obake. Une vaste vague de vapeur acide fonça droit sur elle. La vapeur l'empêcherait de se changer en feu, puisqu'elle n'aurait plus d'air pour faire de combustion, seulement de la vapeur qui nuirait à son corps. Le Futton devenait dès lors une arme des plus efficaces entre les mains du Fou Pourpre.

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Message(#) Sujet: Re: Groupe A ─ La fin d'un Furyou Groupe A ─ La fin d'un Furyou EmptyMer 3 Avr 2013 - 19:38

Les premiers mouvements du Kazekage indiquèrent qu’il ne souhaitait pas se déplacer. Non il voulait contrer l’offensive Katon, et mit sur pied un élémentaire d’eau. Pendant ce temps, aucun mouvement ressenti du Konohajin, mais le Régent se préparait lui aussi à contrer le feu en invoquant deux animaux. La réplique du chef de Kiri ne toucha pas Makka, mais cette dernière ne put s’empêcher de sourire. Un rictus qui disparut assez vite lorsqu’elle vit ses deux adversaires se protéger de sa technique à priori dévastatrice. Elle sembla entendre un bruit venant de derrière, mais rapidement toute l’atmosphère changea.

Le sol avait changé, et l’assimilatrice souffrit. Tous ses sens semblaient avoir été perdus au fond de ce lac étrange. Il ne fallut qu’un instant, dans cette grande douleur, pour que la Gogyou se rende compte qu’elle était plongée dans un Genjutsu. Mais il ne fallut également qu’une seconde pour qu’il arrive.
L’esprit de Shizu.
    * Nous allons les brûler… tous. *
La puissance du chakra du Furyou était incommensurable. Une grosse quantité de son chakra vint perturber celui de Makka, et la fit sortir du Genjutsu à peine lancé. Mais lorsqu’elle reprit ses esprits, d’énormes vagues de feu arrivèrent sur elle.
    ─ Tsss !
D’énormes flammes jaillirent des deux mains de l’assimilatrice. Cette dernière, dans un dernier réflexe, attrapa les vagues de Yoru et les fit s’éclater. Mais tout n’était pas parti. Ce n’était pas du feu… mais de la vapeur.
    ─ Qu…
Les yeux de Makka descendirent. Son ventre était troué. La douleur s’empara d’elle, comme la folie et l’emprise de Shizu. Elle tomba à genoux, et ses yeux se fermèrent.
    * Ce n’est pas possible… Je ne peux pas… *
    * Non. Tu ne peux pas. *
Et la puissance de Shizu l’envahit. Ses yeux se rouvrirent, et tout son corps brûla. Elle se releva, et plana même à quelques dizaines de centimètres du sol. Son corps était devenu flamme, des semblants de cornes avaient poussé, et toute la zone à un mètre autour d’elle brûlait. Elle avait atteint la perfection, le summum de la puissance et de l’art de son clan, à tel point que certaines flammes devinrent noir. Cette noirceur incarnée par Shizu.
Cette noirceur qui devait dévorer le monde.
Car cette noirceur avait dévoré Makka.

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Message(#) Sujet: Re: Groupe A ─ La fin d'un Furyou Groupe A ─ La fin d'un Furyou EmptyJeu 4 Avr 2013 - 20:03

Log 172 : Brothers and Sisters

Un souffle. Expiration. Clignement des yeux. La réalité se brisa comme un morceau de verre. Tsura gronda dans l’air.

Il voyait l’océan vert, le lac de phosphore. En son centre, cette femme, cette chasseresse qui lui avait tout pris. Il regarda ses mains, ses bras. Noir, armés de griffes d’une longueur horrible. Cliquetis métallique, odeur de rouille. Il était lui. Il s’approcha de la femme qui souffrait, mais chaque pas ne semblait que l’éloigner davantage. Grondement sous le masque qui lui couvre le visage. C’était lui. La silhouette de Makka se tordit. Ce n’était plus elle, ce ne l’avait jamais été.

« Ma sœur. »

Nous, pour le proférer ce même cri terrible,
Nous avons devancé les affres du trépas ;
Notre œil perçoit encore, oui ! Mais, supplice horrible !
C'est notre esprit qui ne voit pas.

Il tâtonne au hasard depuis des jours sans nombre,
A chaque pas qu'il fait forcé de s'arrêter ;
Et, bien loin de percer cet épais réseau d'ombre,
Il peut à peine l'écarter.

Parfois son désespoir confine à la démence.
Il s'agite, il s'égare au sein de l'Inconnu,
Tout prêt à se jeter, dans son angoisse immense,
Sur le premier flambeau venu.

La réalité rattrapa Raiu no Kenji à une vitesse fulgurante. L’odeur du phosphore disparut de son nez. Il sentit la vapeur d’eau dans l’air. Son œil vert vif scruta la scène. Makka, qui devenait ce qu’elle avait toujours été. Un furyou dans sa plénitude, sa complétion. La folie avait terminé de consumer son corps. Le regard de Shizu brûlait désormais dans le cadavre vivant de celle qui fut Gogyou Makka. Elle n’était plus qu’un coquillage vide. Comme lui.

*Es-ce mon destin ?*

*Shizu a consumé son hôte. Nous avons synthétisé. Ton destin sera bien pire.*

*Pourquoi ?*

*Makka est morte désormais. Les actes de Shizu ne sont plus les siens. Mais toi…Tu vivras. Tu vivras et tu verras. Tu pourras résister mais tu ne le feras pas. Tu respecteras le pacte. Car tout ce qui te reste, c’est ton honneur. Bientôt nous reprendrons la chasse, la collection. Tel est ton destin.*


Le Kazekage avait lutté toute sa vie contre l’idée que son chemin était tracé d’avance. Son propre nindô le témoignait à chaque instant. Mais sa vie ne lui appartenait plus. Comme tout le reste. Un silence s’installa sur le plateau. Elle brûlait dans des flammes aussi noires que la nuit. Le Raiu regarda le luthier dans les airs. Il semblait préparer son prochain assaut.

« Je ne vaux pas mieux que toi, Shizu. »

Le Raiu commença à enchaîner les signes en reculant de plusieurs pas, puis fit signe à Yoru de se tenir éloigné. Il n’était pas certain de pouvoir éviter de blesser ses alliés dans cette attaque. Mais rien n’avait de valeur pour lui désormais.

« Mais quoi de mieux qu’un monstre, pour abattre un monstre ? »

Une grande inspiration.

« Rahksuton ! Brave New World »

Le sol se mit à gronder et la terre se craquela partout sur le plateau, crachant des colonnes de particules de phosphore embrasé, donnant l’impression d’un feu à la fois solide et liquide. Les cheminées entrèrent en collision dans les airs, formant un immense nuage enflammé d’un vert éclatant. Onpu’ n’allait pas s’en sortir indemne, même s’il était relativement éloigné du nuage. Mais des brûlures pulmonaires n’étaient surtout que douloureuses. Le nuage sembla tout à coup reprendre les lois de la gravité et s’écrasa sur la zone, engouffrant Makka dans une tempête de feu chimique, bien différent de celui qu’elle utilise. Le phosphore pouvait la tuer. Il suffisait de la garder dans la tempête assez longtemps… Kenji, en sueur, se tourna vers Yoru.

« Il faut l’empêcher de fuir ! »

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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Groupe A ─ La fin d'un Furyou Groupe A ─ La fin d'un Furyou EmptyVen 5 Avr 2013 - 11:08

    Montée des températures, déferlante de chakra et concert de grognement de Furyous en perspective. A terme se laisser retomber vers le champ de bataille n'était peut-être pas l'idée du siècle.

    On' commençait à comprendre qu'au final, il était peut-être bien l'insecte gênant dont il prétendait jouer le rôle. Alors qu'il déployait tous les moyens en sa possession pour rester en vie, ses deux alliés avaient su combiner leurs techniques pour rendre Makka vulnérable, et la soumettre aux dégâts d'un jutsu de zone non moins violent et impressionnant que ses katons dévastateurs. C'est là que l'on pouvait prendre mesure de toute la ressource qui bouillonnait en Yoru, cette eau sous pression qui ne demandait qu'à s'échapper de son récipient sous forme de vagues titanesques. Alors que Meteora avait diverti l'ennemi, le lutin avait été la flèche qui perça son ventre.

    La légende ne s'arrêterait pas là pour autant, si toutefois il restait quelque témoin en vie pour la colporter au delà de cette île infernale. Car en réponse à cet assaut, la gangrène du monde avait révélé son vrai visage. Moins que son aspect monstrueux, c'était plutôt la quantité de chakra qui se dégageait de la bête ardente qui glaçait le sang d'Onpu; tout senseur qu'il était, il n'avait simplement pas les capacités nécessaires pour jauger cette puissance. Toutefois une chose était sûre: il fallait s'en écarter.

    On' comprit qu'il ne s'en sortirait plus tout seul. Il rangea ses senbons, en garda un pour rapidement s'entailler le pouce et effectuer quatre paires de mudras tout en synthétisant une quantité d'énergie conséquente. Celui-là, il ne l'avait pas appelé souvent, mais ce n'était pas le moment de faire des économies de chakra.

    Rone:

    Rone se matérialisa sous lui, alors qu'il était déjà en train de retomber la tête la première vers Makka, bien qu'encore assez haut par rapport au sol. La bête géante réceptionna sa chute, commença à battre de ses ailes démoniaques pour remonter vers le ciel, piloté par les ultrasons que lui envoyait Onpu. Plus bas, la bête cornue semblait léviter, comme pour le rattraper. Un cauchemar.

    Ce fut pourtant le second Furyou qui prêta au décor du combat des allures d'apocalypse. Son entrée en action alerta Onpu, qui tourmenté par ses acouphènes avait du mal à contrôler sa monture. La substance verte se déployait, englobait toute la zone et montait dangereusement vers lui. Le vent brassé par les ailes géantes de la monstruosité lucifuge joua en sa faveur, mais ce ne fut pas suffisant: la chauve-souris n'était pas assez rapide.
    Le luthier entendit au loin les mots du Kazekage. Sentant le phosphore de ce dernier sur le point de l'englober totalement lui et sa monture, il finit par prendre une décision qu'il transmit à son animal en ultrasons.

    ¤ Rone, on se sépare. La démone ardente est notre ennemie, si elle t'approche, mange-la. ¤

    Il savait qu'il allait probablement y laisser des dents s'il s'y essayait, mais c'était le meilleur moyen de le rendre agressif, donc utile.

    Onpu sauta de son dos, et partit à l'horizontale, poussé par le vent qu'il brassait, prenant une grande bouffée d'air avant d'être enveloppé dans le sombre nuage. Les quelques secondes qu'il y passa furent abominablement longues, retenir sa respiration n'était pas suffisant pour sortir indemne de ce cataclysme artificiel. S'il n'avait pas stoppé sa chute vers le sol aussi tôt, tout aurait été bien pire.

    Sortit. Le luthier lévitait toujours grâce au fûton; ses poumons semblaient brûler, mais moins que ses yeux. L'orage vert se trouvait juste devant lui. Malgré la douleur, On' prit mesure de sa chance, et commença à comprendre ce dans quoi il s'était embarqué. La peur le gagnait.
    Alors, pour la chasser, il décida de faire la seule chose qu'il avait toujours su faire. Écouter. Sa cible, divine ou pas, restait localisable.


      *Meteora, Lutin: si la démone bouge ou fuit, vous saurez où. Si elle lance une technique, vous saurez dans quelle direction. Je guette la partie nord et le dessus du nuage.*

    En réalité, c'était Rone qui s'occuperait du dessus. Tendant l'oreille, Onpu pouvait l'entendre: il avait lui aussi un peu souffert du phosphore qui l'avait rattrapé, mais cela n'allait pas l'arrêter. Ce chiroptère était un véritable tank, une machine.

    Plus bas, Makka. La trace sonore de la démone sous sa forme la plus profonde avait quelque chose d'esthétique aux oreilles du mélomane, en particulier depuis qu'il s'était abîmé les yeux dans la technique de Kenji. Ce dernier n'y était pas allé avec le dos de la cuillère, mais On' n'avait pas à se plaindre. Le kazekage avait des circonstances atténuantes vu l'adversaire, il faisait ce qui était juste. Et puis ce n'était pas cette cécité intempestive qui allait déstabiliser un senseur de la trempe d'Onpu.

    Dans cet affrontement de titans, l'insecte Konohajin avait encore un rôle à jouer. "Écoutez-vous" disait son nindô, "Écoutons-nous" disait-il aujourd'hui.

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Message(#) Sujet: Re: Groupe A ─ La fin d'un Furyou Groupe A ─ La fin d'un Furyou EmptySam 6 Avr 2013 - 15:54

La déferlante de vapeur s'était étalé droit sur la Kagutsuchi. Cette cascade de feu aqueux et acide semblait avoir fait mouche. Le déluge de chakra Futton était impresionnant, expulsé depuis l'empyrée. Sous la Vague Incarnate du Kobold Psychosé, la Dame des Cendres était invisible. On ne la voyait plus. Nul doute que l'attaque du Cyclope de Kiri avait porté ses fruits. Auparavant, chaque assaut des shinobis de la coalition était un échec en soi. Par l'offensive, Makka répondait par une brutalité extrême. Du feu, encore du feu, toujours du feu. Elle n'avait qu'à laisser exploser son éréthisme spirituel pour qu'un océan de flammes dévore chaque escarmouche. Les ripostes qui succédaient à ces défenses aussi sommaires qu'efficace se composaient de la même puissance de fanal. Mais cette fois… la donne était différente. La vapeur empêchait l'Impératrice de Hai d'effectuer sa métamorphe en ignescence : elle dut alors se contenter d'absorber vulgairement l'impact. Malgré sa ténacité presque démoniaque, Makka flancha, et l'on put voir que son ventre fut transpercé par quelques hallebardes vaporeuses. Redescendant à terre, et prenant une certaine distance, l'éborgné du Frimas esquissa un maigre sourire : il tenait le bon bout.

Malheureusement, il était trop tôt pour se réjouir. En effet, suite à ce heurt de vapeur, le Lutin fut témoin d'une métamorphose des plus surprenantes. Même sans pouvoir posséder des qualités de senseur, il pouvait sentir que son corps était troublé par une consommation importante de chakra. Ce n'était pas son chakra qui était utilisé, mais il sentait en revanche une énergie des plus obscures se consumer sous l'impulsion démentielle de son antagoniste. Et après le chakra, ce fut une vague de chaleur pure qui entoura la démone, transformée dorénavant en une succube ignée toute droite sorti de Yomi no kuni. Jamais le Ryûzoji n'avait vu auparavant une telle technique. C'était une arcane ultime Katon, l'archétype même de la colère des flammes. Avec une telle apparence, sembla dominer l'élément incendiaire à sa simple volonté unie et paraphrénique, Makka pouvait déployer une puissance frappe incroyable. Quelques instants avant, Yoru avait en apparence repris le contrôle de la situation : désormais Makka avait repris la main. Du moins, c'est ce que l'entité issue de la polymérisation de Makka et la Furyou qui parasitait son être pensait… Une entité nouvelle, qui désirait exprimer son courroux dans l'élément qui la composait. Un monstre de feu, et de folie à l'état pure. Outre le challenge extrême et ultime qui était offert, c'était pour Yoru l'occasion de mettre à l'épreuve sa Démence. Etait-elle à la hauteur, ou bien n'était-elle qu'une simple tare psychique encombrant l'esprit du jeune homme ?

Sous la demande express du Kazekage, le Cyclope aliéné s'écarta. Le leader de Suna était sur le point de préparer une grande attaque. Sans plus tarder, le Ryûzoji coopéra, et s'écarta un maximum de la démone. Soudain, une explosion ravagea le terrain. Ce n'était plus du feu. Encore moins de la vapeur. La teinte smaragdine de cette détonation évoquait un nouvel élément qui s'était joint plus tard dans cette titanomachie. Kenji ne faisait pas dans la dentelle : il ne désirait pas faire durer le combat, là où quelques Kirijins apprécieraient de prolonger l'affrontement pour se noyer dans l'adrénaline et le plasma sanguin. Le susnommé Meteora avait ainsi utilisé du phosphore pour pilonner une fois de plus l'adversaire. De son côté On' avait fait appel à une imposante créature toute droite sortie des Enfers. Les deux koalas du Ryûzoji apparaissaient en comparaison comme de vulgaires boules de poil, des peluches disponibles sur foire ambulante, devant ce cauchemar ailé qui surplombait le combat. La Gehenne semblait être à l'air libre en ces temps obscurs : une succube de feu, deux monstres cyclopes à la folie irascible, et un dresseur de démons. Il ne restait plus qu'à ajouter l'air insoutenable, à peine respirable, alimenté de temps à autre par des séries d'incendies de différentes natures.
— Pas de soucis Onpu. Pour ma part, je m'occupe de baliser les contours de l'incendie de phosphore. Elle aura droit au menu de tout à l'heure, si jamais elle tente sortir du jutsu de Kenji. Meteora, si besoin est, fais moi signe et mes koalas seront ton égide en cas d'attaque de feu. Ce n'est pas le moment de gaspiller du chakra à essayer de se défendre.
Transmettant son message télépathique aux deux shinobis, il fit passer au préalable celui du Myakudou dans les méandres du Kadoria. Suite à cela, tout s’enchaîna très vite. D'un mudra, l'autocrate fit apparaître un clone de vapeur, qui partit à l'autre bout de ce maelström chimique. Lié à son tour par la télépathie, le double de l'éborgné était paré à attaquer si le besoin s'en pressentait. Pendant que le Bunshin de Futton se déplaça, Yoru lui invoqua la pluie. Son idée était toute simple : alimenter cet incendie phosphorescent. En absorbant l'eau, le phosphore de cette incendie pourrait devenir plus puissant, et ses dégâts plus vicieux encore. Par ailleurs, la pluie offrirait un rafraîchissement de choix pour le triumvirat de franc-tireurs : le feu serait atténué, les techniques à base d'eau améliorées. Une aubaine pour le thaumaturge de la vapeur qu'était Yoru. Comme il l'avait si bien expliqué à son acolyte du Sable, ce n'était absolument pas le moment de perdre du temps à consommer du chakra si ce n'était pas pour vaincre cette Incarnation femelle du feu.

Maintenant que le périmètre était sous contrôle, il ne restait plus qu'à se préparer au pire. Distant d'une bonne dizaine de mètres de la technique du manieur de phosphore, les deux Régents étaient parés à frapper le monstre de flammes. Si jamais elle venait à sortir de cet apocalypse de chakra, chaque borgne était en mesure de riposter. Ils n'avaient qu'à attendre le signal de la tour de contrôle, et les tours de communication viendraient bombarder la Créature de feux d'artifices Futton. Dans la foulée, Yoru avait déjà préparé sa prochaine attaque, et elle s'avérerait d'une grande efficacité si les propriétés de sa vapeur était conservé face à ce feu noctulescent…

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Gogyou Makka
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Message(#) Sujet: Re: Groupe A ─ La fin d'un Furyou Groupe A ─ La fin d'un Furyou EmptyMer 10 Avr 2013 - 18:44

Makka ne ressentait plus rien, hormis une chaleur extrême. Même pour elle, la température était insupportable. Elle ne se rendait qu’à moitié compte de ce qu’elle faisait. Shizu prenait les commandes, et elle n’y pouvait rien. Alors Kenji avait raison ? Depuis le début, son Furyou s’était servi d’elle ? Mais pourtant, toute cette puissance, toute cette haine… Tout cela venait d’elle. Etait-il imaginable qu’elle se soit trompée durant toutes ces années ? Non, elle ne pouvait pas avoir été contrôlée par quelqu’un d’autre. Même ce bras armé ne pouvait la contrôler. Elle voulait la fin des shinobis, la fin des villages. Et cette haine était animée par ce racisme envers son clan. Jamais elle n’aurait voulu que ça se passe différemment pour tous ces imbéciles qui avaient rejeté les Gogyou.

Pourtant, elle souffrait mentalement. Le Kazekage avait envoyé l’une de ses plus puissantes techniques, et pourtant Shizu n’avait pas bougé. Mais ce n’était pas la douleur physique que ressentait Makka. C’était à l’intérieur d’elle. Cette chaleur qui lui faisait tourner la tête, alors qu’elle assistait au combat que son Furyou menait avec son corps. Elle n’avait rien pu faire… Mais Shizu restait sans doute immobile car il ne pouvait pas mourir. Non, Makka ne pouvait pas mourir, tant qu’ils ne faisaient rien à son secret. Et le catalyseur était tenu secret. Seule Irana en avait connaissance, et elle n’avait aucune raison de prévenir quelqu’un d’autre. Immortelle, Makka était immortelle.
    * Désolé Makka, mais il fallait que je prenne les choses en main. Nous devons les éc- ! *
    * Qu’est-ce q- ! *
Une énorme douleur s’était emparé de l’assimilatrice. Ce n’était pas Kenji… Un autre Kage ? Non, ce n’était pas quelque-chose de réellement physique. C’était plutôt une douleur qui provenait de… sa conscience.
    * Le corbeau !! *
Pour la première fois, Shizu eut peur. Il courut dans la tempête de phosphore malgré la douleur. Mais lorsqu’il en sortit, plus aucune flamme n’émanait de son corps. Son apparence était de nouveau devenue celle de Makka. Tout simplement.

En trébuchant, la jeune femme tomba au sol. Sa peau était rongé à quelques endroits, mais plus que les blessures, c’était la santé mentale de Makka qui surprenait. Son essence vitale disparaissait, tout comme celle de Shizu.

Ce n’était pas possible. Elle tenta de se relever, sans succès. Elle ne put que gratter le sol, cherchant à lever la tête vers ses adversaires.
    ─ C-comm… ce… p-possible…
Le corbeau souffrait. Le corbeau mourait. Comment l’avaient-ils découvert ? Qui avait osé ? Ce n’était pas possible !
    * Makka !! Tues-les !! Qu’est-ce que tu attends ?! *
La voix de Shizu était insupportable. Comment Makka pouvait-elle faire quelque-chose vu l’état dans lequel elle se trouvait. Shizu était devenu fou. Et malgré ce qu’il se passait, ironiquement, jamais Makka ne s’était senti si libre.
    * Tais-toi, Shizu. *
Son Furyou l’avait consumé en l’espace d’un instant. Et en y réfléchissant, si jamais rien n’était arrivé au corbeau, peut-être que Makka n’aurait jamais repris le contrôle. Alors Raiu no Kenji avait-il raison ? Probablement, mais dans ce cas… Makka venait de prendre le dessus sur le monstre qu’elle abritait.

Serait-elle allée jusqu’ici sans Shizu ? Probablement pas.
Makka sentit son souffle ralentir. La douleur s’en allait comme sa conscience. Elle n’eut le temps de se poser qu’une seule question.
Est-ce que tout ce qu’elle avait fait jusqu’à présent avait fait changer la mauvaise image des Gogyou ? Non, elle avait agrandi la haine des shinobis envers son clan. Elle avait échoué, et elle s’en rendit compte.

Une larme coula sur sa joue.
Une seule larme, dans un torrent de flammes.

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Message(#) Sujet: Re: Groupe A ─ La fin d'un Furyou Groupe A ─ La fin d'un Furyou EmptyMer 10 Avr 2013 - 21:30

L'incendie de phosphore se prolonge encore. La canicule atteint son zénith, et je tiens tout juste le choc. Je me souviens encore de la forme que revêtait désormais Makka, ou plutôt, ce qui reste de la Gogyou… est-ce que la technique de ce Meteora l'a vraiment affecté ? Au tout début, j'aurais pensé que non. Chacun de nos assauts s'avérait vain, comme si nous ne faisions que jeter un verre d'eau sur un vaste incendie infernal. Mais avec le temps, ce qui n'était auparavant qu'un rêve, un espoir, une envie avait grandi pour devenir une réalité. Aux côtés du Konohajin, et du Sunajin, j'ai mis de côté ma haine envers les autres, pour la concentrer exclusivement sur cette folle. Notre équipe est au point : On' est notre oreille, Kenji est le bras armé de l'équipe, tandis que j'associe le tout avec mon répertoire de jutsus. J'agis à la fois comme le glaive et le bouclier : mes koalas sont stationnés à proximité du Kadoria, prêts à le protéger avec leur Suiton si jamais la démone s'en prend à lui. En outre, mon Futton me donne un avantage considérable sur la flamme qui régit les techniques de Makka.

Nous dominons ainsi l'issue de cette bataille, quasi-ultime. Mon clone est à l'opposé de l'incendie phosphorescent : la moindre réaction de Makka est perçue par le Myakudou qui me communiquera instantanément la perturbation. De là, je n'ai plus qu'à me placer en conséquence, ou dirige mon double de vapeur, pour que la Vague du Lutin Pourpre s’abatte sur cette Furie. La stratégie est parfaite, et les esprits sont motivés plus que jamais. Et alors que le combat bat son plein, je distingue de mon regard atrophié une silhouette émergeant du brasier céladon. Ce n'est plus la même créature, l'incarnation même du Feu, qui nous fait fasse. Je me dirige tant bien que mal vers la position communiquée mentalement par le luthier. Je contourne alors la fournaise, et ordonne à mon clone de venir me prêter main forte en cas. Et soudain, elle est là. Ce n'est plus le monstre incandescent de tout à l'heure : ce n'est ni plus ni moins que la vraie Makka.


Lorsque le regard de l'Oblat du Frimas croisa la silhouette chétive d'une étrange femme, ce dernier fut assez troublé. Ses propos à chaque fois étaient à l'image de ses actions : violentes, blessantes, agressives. Mais cette fois, aucun propos ne s'échappa d'entre ses lippes. Rien. On ne ressentait plus l'ardeur de la tyran, simplement une occulte vacuité causée par… une absence. Une disparition qui se fit vite sentir dans les méandres du boutefeu de Kiri. Shizu n'est plus actif, et bien qu'il n'ait pas vent de son existence, Yoru comprit que Makka avait perdu quelque chose. Elle étais là, neurasthénique, étendue au sol, peinant à voir. Le Ryûzoji n'éprouvait aucune pitié, aucune compassion envers cette criminelle qui avait menacé l'équilibre mondial à plusieurs reprises. Mieux encore, un large ris s'installa progressivement sur le faciès du Fou Incarnat. La victoire brûlait à proximité de lui, et près de ce même feu smaragdin de joie, se tenait la perdante, la grande perdante de cette ultime rixe entre le bien et le mal.
✗ Alors c'est ça Makka ? Une larve qui rampe au sol ? On m'a conté plus menaçant, plus dangereux que ça.
Le Régent se tenait dorénavant face à la pleureuse. La nymphe de Yomi no kuni n'était plus que l'ombre d'elle-même. Le Cyclope psychasthénique se contre-fichait de ce que pouvait bien ressentir maintenant la vaincue : il avait d'autres plans en tête. Dans son délire, précédemment, l'Impératrice avait désigné le trio sous l’appellation "Fous." Un comble parfait pour le paraphrénique qu'était l'hoplite de la Brume Sanglante. Avec une ennemie affaiblie, le Ryûzoji allait pouvoir pleinement répondre devant les propos de la Gogyou. Elle considérait son antagoniste comme un Fou, alors ce dernier justifierait sa considération derechef. Sans aucune once de pitié, il se saisit alors du corps endolori de la dame, et la souleva par la gorge. Qui a dit que le Bien ne pouvait pas être un psychopathe à l'égard du Mal ?

Alors que la larme de l'Assimilatrice ignée se confondit parmi les gouttes d'eau tombant avec difficulté face à l'ardeur conséquente du phosphore caustique, le Kobold aliéné condensa son chakra, et utilisa sa réserve monstrueuse pour exprimer pleinement toute sa folie. Il tendit le bras, et alors que Makka faisait peine à voir, matérialisa littéralement sa Démence à ses côtés. Mieux qu'un plastron, mieux encore qu'un heaume, ou tout simplement une armure, c'était un épais blindage de vapeur qui encercla le Démon. Ce même blindage s'en prit dès lors à la Furie. Comme une ruche infernale et intangible, une nuée de guêpes vaporeuses chargea sur elle, et piqua tour à tour. Des petites illusions, comme autant d'électrochocs vifs et agressifs assaillirent la Nukenin, pour détruire l'esprit misérable qui lui restait. La torture eut pour effet de stimuler encore l'esprit hagard du Guerrier Pourpre. Sa main servit encore à accueillir une quantité titanesque de chakra, un chakra sombre, dangereux.

✗ Ressens à présent toute la souffrance, toute la folie que j'ai accumulé pendant toutes ces années, par ta faute. Brûle sous les flammes de ma Démence. Dorénavant, ton règne de terreur s'achève Makka. Une tyrannie placée sous le signe de la Folie, anéantie par la Folie même.
Nous hurlons. Le feu se meurt, brûlé par notre Colère. Vous vivez enfin, refroidi par ce tendre bouquet de phosphore. L'Arbre de Sang ne te mérite pas : exécute cette moribonde, injecte lui notre flux, jusqu'à l'overdose. Corrompt son esprit, jusqu'à ce qu'il explose, en autant de miettes que de victimes qu'elle a causées, que de monstres qu'elle a engendrés dans ta prison de chair. La flamme luit noir, le ciel vibre amèrement, pleure de rire, de façon aiguë. Noie cette larve sous la ciguë de notre Courroux, étripe-là sous le fer chaud de notre Haine. Que la Mort est souriante ! Ô Horreur, bénit leurs pensées archangéliques ! Je ris. Les Envahisseurs se meurent, et nous l'étouffons, toujours plus fort, avec notre étreinte reptilienne. Le feu crépite avec un goût sucré, l'odeur de la victoire.

Yoru ne faisait qu'un avec sa Folie. Ce n'était pas un Furyou, et n'en hébergeait pas un. Il était bien pire que ça : il était un monstre, créé par les méfaits de la Gogyou. Elle avait engendré à cause de sa Folie meurtrière un guerrier, prêt à tout pour se venger. Elle avait fait fermenter une Démence incroyable, une source de volonté, et de puissance phénoménale, au point qu'aujourd'hui, la créature se retournait contre son créateur. Sous la pluie, et éclairé à la lanterne de chaos phosphorescent, Yoru allait définitivement mettre un terme à la dynastie des Partisans. Un teracide, peut-être. Un déicide, certainement. Mais assurément, il s'agissait là de l'avénement d'une nouvelle ère, placée sous le signe de la révolution. Celle de la Liberté.
✗ Et maintenant, adieu.
Sa Folie à ses côtés, témoin à la manière de Meteora et du Luthier de Konoha, de ses Koalas et de la Pluie qui dansait aux côtés du feu de phosphore du Kadoria, le Ryûzoji se servit de sa main restante pour apposer le sceau qui mettrait enfin un terme à l'existence de la Gogyou. Il sortir alors un sceau de sa sacoche, et noya le papier de son chakra ostrogoth. Il fallait confiner les Mânes, les Lémures. Et le sceau de l'esprit de Hakkyô Obake interna dans sa surface leur reine, leur impératrice. Un ectoplasme fut attiré à toute allure dans la surface froide du papier. Ce n'était pas un feu follet, issu du phosphore d'à côté. Ce n'était pas non plus un œil de Folie de ce brouillard vivant et meurtrier entourant Yoru qui jouait des tours. Non.

Car Makka avait disparu pour de bon. Elle, sa Démence, et son règne de Flammes et de Cendres. Un monde de terreur entier venait de mourir.
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Message(#) Sujet: Re: Groupe A ─ La fin d'un Furyou Groupe A ─ La fin d'un Furyou EmptyJeu 11 Avr 2013 - 0:34

« Et quand tout sera fini, tu feras quoi, Kenji ? »
« Je resterai. »


Un petit sourire sur son visage parfait, qui apporte un peu de chaleur au mien. Même le soleil du désert ne peut pas faire mieux. Elle appuie sa tête sur ma poitrine, ses longs cheveux éparpillés comme la pieuvre de son Kuchiyose. C’est beau. Je la serre contre moi, car c’est un moment rare, un moment…Heureux. Un moment où la cause semble être ma cause, où la famille semble être la mienne. Que dirais mon père ? Il dirait que l’on fait tous son chemin à sa propre manière. Seul ou avec cet être spécial. Cet ami. Cet amour. Il dirait tout cela, oublierait de me parler de la croisée des chemins. Et de ce sentier que tout homme doit marcher seul un jour. Il se gardera bien d’en parler, car ce n’était pas le moment.

Mais ce moment, viendrait-il ?


***
La chaleur du phosphore et cette odeur acide lui vint à la figure, et Raiu no Kenji, Kazekage de Suna, regarda son propre travail. Cette immense tempête qui faisait toujours rage au centre du plateau, alimenté à la fois par le sol et le ciel, grâce à la pluie de Yoru. Il sentait son chakra couler à flôt mais n’avait nul intention de lâcher prise à ce moment, car c’était leur meilleure chance d’abattre Makka une fois pour toute. Son esprit revenait sans arrêt sur l’aspect ultime de ce combat, son caractère décisif. Il n’y aurait pas de lendemain pour lui, pas de cette manière. Soudain, le second de Suguato lui donne des indications, alors que Shizu s’extirpe de la tempête. Mais un simple regard permet de déclarer l’évidence : ce n’est plus le furyou mais bien ce qui reste de son hôte. Makka serait-elle encore en vie ? Tsura gronda dans les ombres de son crâne.

*Le néant guette ma sœur…Ce moment… *

« …Est celui que j’attends depuis bien longtemps, maintenant. »
chuchota le blond.

Des images se mélangèrent dans sa tête, d’un bien autre temps.

***
La griffe s’enfonça avec aisance dans la veste du jônin et Tsura gronda sous son masque, tordant ses lames, provoquant des hurlements de la part du Senju. D’un coup sec, la créature retira son arme d’un coup de pied, avant de trancher la gorge du shinobi, mettant fin à son supplice. Les yeux de son visage de fer scrutèrent celui de sa victime, mais n’y trouvèrent pas la beauté qu’il cherchait. Même les Senju n’étaient pas tous à la hauteur de la collection… Une main se posa sur son épaule et la Tsura se retourna vivement, ses griffes tranchant l’air dans un sifflement aigu. Mais la femme roula en arrière avec assurance, un large sourire au visage, ce visage plein de sang. Shizu, le feu de sang. Celle-qui-baigne-en-eux. Les crocs du chasseur de visage s’inclinèrent un peu, curiosité animale, mais la fille se contenta d’esquisser un large geste de la main. Cette plaine allait nourrir les écarlates. Un tracé sanglant dont il n’était qu’un auteur mineur. Shizu était l’écrivaine de cette danse. Ils se regardèrent encore un instant, puis éclatèrent de rire à l’unisson. Ni un ni l’autre ne comprenaient leurs gestes.

Et lorsqu’on ne comprend pas ce qu’on fait, mieux vaut en rire qu’en pleurer, non ?

***
Makka se trainait sur le sol, mais Kenji resta immobile. Sa main se porta finalement à sa tête, et il retira son bandana, libérant ses cheveux blonds. Yoru riait de son côté, alors qu’il s’approchait de la déesse. Kenji en fit de même, mais garda un pas en arrière.

* Et si l’art d’une cause n’était pas de l’accomplir mais de savoir la laisser vivre ? Partir, sans un regard en arrière. Avec le sentiment du devoir accompli. *

Yoru ramassa la femme et commença à la torturer. Kenji se sentit tout à coup lourd, et fatigué. Il posa un genou au sol. La tempête devant eux sembla perdre de l’intensité subitement, sans toutefois s’arrêter. Le nuage vert tournoyait sur lui des pulsations irrégulières.

*On croit que donner sa vie est le plus grand des cadeaux, mais c’est un mensonge. C’est une chaîne que l’on lance au cou de sa victime. Le seul véritable cadeau est de savoir lâcher prise. Es-ce que tu sais lâcher prise ?*

Le Kirijin parlait, mais Kenji ne l’écoutait pas. Il n’entendait plus rien, pas même la furie des vents de phosphore. Il leva son regard bichromique et croisa celui de celle qui fut Makka. Elle était là, quelque part. Quelque part, comme lui. Que voyait-elle ? Qui voyait-elle, elle ?

*Non, tu ne sais pas. Et peut-être que c’est pour ça que je t’aime. Parce que tu ne prétends pas savoir. Tu ne prétends pas avoir le choix. Le choix est une illusion. *

Un grondement rugit dans son crâne. C’était la fin. Yoru sortit de sa sacoche un parchemin. Son contenu était évident pour tous. Kenji resta pourtant immobile et presque silencieux.

*Le choix n’existe pas, mais tu fais le choix de l’accepter. Ironie. Tu vis sur le chemin de l’honneur. Tu vis sans influence. Et le jour où tu devras partir, tu le feras. Je le sais.*

L’âme mêlée de Shizu et Makka s’extirpa avec violence du corps de la déesse et s’enfonça dans le parchemin. Le silence revint.

*Et c’est pour ça que je t’aime. *

*Il est temps.*


Un tressaillement secoua le corps du Kazekage. Kenji dut se retenir pour ne pas tomber à plat-ventre. Son souffle prenait de la vitesse. Il serra des dents, et se releva. Ses membres tremblaient. Son regard se tourna vers Yoru, qui semblait savourer sa victoire. Un autre choc l’envahit et il perdit la vision pendant un instant. Sa signature de chakra explosa littéralement. La tempête qui s’était calmée rugit instantanément et reprit de la puissance, surpassant sa forme originale en moins de quelques secondes.
La tempête devenait ouragan de phosphore.

*Je t’aime.*

Le Raiu fit un pas en avant, puis un autre. Sa vision venait et allait. À certains moments, il pouvait voir les canaux de chakra sur ses mains. Ses bras se laissèrent aller vers l’arrière et son manteau d’ombre du vent vola dans les airs comme un cerf-volant. Il n’eut pas un regard en arrière.

*Je t’aimerai toujours. Parce que tu feras le choix de faire ce qu’il faut faire. Pour toi. Pour nous. Pour eux. *

L’ouragan s’envenimait davantage. Les shinobis à proximité fuyaient la scène à toute allure. Le sol sous leurs pieds tremblait alors que d’autres failles s’ouvraient pour laisser échapper de longues traînées du matériel chimique verdâtre. Encore d’autres pas qui le menèrent un peu plus loin. Il était dans la tempête.

*Naissance. Dans le feu naissant. Naissance. Reprise de l’art. De la collection !*

*On ne met pas un oiseau en cage, Kenji. On le laisse voler dans le ciel. *


Autour de lui, tout se désagrégeait à vue d’œil sous l’action du phosphore et de sa cruelle brûlure chimique. Mais aucune blessure n’aurait pu imiter la morsure qui s’insinuait en lui. Tsura coulait comme un poison dans ses veines. Il devait tout livrer, son choix, sa vie, tout. Entre les mains de la bête auquel il avait résisté toute sa vie.

*Mais le vrai oiseau est celui qui sait se poser. Pour le meilleur. Et le pire.*

La tempête sembla se figer tout à coup. Puis, comme une avalanche, l’ensemble de la poussière verte tomba sur le sol, inerte. Et là où le Kazekage se tenait à l’instant précédant, n’était plus que vide. La signature de chakra de celui qu’on avait appelé Raiu no Kenji avait…Disparu.

Les grandes ailes de Nelligan, roi des hiboux, progressaient sans mal à travers les courants d’air qui régnait au-dessus de la mer. C’était un long chemin pour rejoindre le continent, mais l’immense oiseau avait toujours voulu survoler la grande étendue d’eau. Il aimait la sensation de l'horizon qui ne semblait vouloir se terminer, et cet air salin qui lui piquait le bec. Il avait toutes les raisons d'être à l'aise aujourd'hui. Makka, et l'océan. Un fardeau et une plume.

Et cela faisait si longtemps qu’il n’avait pas vu son représentant.

Sur son dos, l’homme était assis en tailleur. Il n’avait dit un mot du voyage. Son regard bleu et vert regardait droit devant lui. Ses cheveux volaient au vent. Il ne faisait que ressentir. L’air dans ses poumons, la brise sur son visage, l’odeur marine à son nez. Il ressentait la force dans ses bras, ses mains, ses jambes, son corps entier. Il sentait la caresse des tissus contre sa peau. Il sentait la vie, l’existence. L’humanité. Un petit sourire apparut enfin sur son visage. Le genre qui n’aurait jamais eu sa place auparavant.

L’ère de Makka était terminée.

Mais celle de Meteora débutait.

La collection pouvait reprendre.

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Message(#) Sujet: Re: Groupe A ─ La fin d'un Furyou Groupe A ─ La fin d'un Furyou EmptyJeu 11 Avr 2013 - 16:56

*gasp*

Éveil.

Pas moyen d'ouvrir un oeil. Pas moyen de savoir où je suis. Juste cette impression d’encapsulation multiple, la sensation d'être le dernier élément d'une gigantesque succession de poupées russes. Ce n'était pas très loin de la réalité.

Mes autres sens s'éveillent. D'abord l'ouïe, bien sûr: un grondement sombre et rassurant à la fois m'englobe, comme une pulsation. Le toucher m'indique une texture gluante un peu partout autour de moi également, et enfin, je sens une odeur nauséabonde que je ne connais que trop bien.

Je suis dans la bouche de Rone.

L'animal m'a gobé. Les souvenirs se remettent en place dans le désordre, comme un puzzle. Le phosphore avait fini par se déployer à la façon d'un cyclone, j'ai cru mourir. Mon dernier message de détresse a dû se matérialiser sous la forme d'un ultrason, et le démon ailé m'a secouru. Il avait galéré dans cet enfer, lutté dans l'ouragan, mais jamais paniqué. Rone ne panique pas; il a des méthodes de survie bien plus évoluées que n'importe quel humain. Mais il aura beau dire, ça il n'est pas près de s'en remettre.

Je peux enfin bouger. L'animal est vivant; du reste son cœur bat, pourtant il ne respire pas. Il est comme en apnée, et quant à moi le peu d'air que j'inhale est celui qu'il a su piéger dans sa bouche. Depuis combien de temps, exactement? Me sentant gigoter il ouvre péniblement sa grande gueule de cauchemar pour me laisser sortir, mais la lumière n'entre pas. Nous sommes sous terre.

En réalisant que l'incendie généralisé qui m'avait forcé à m'extirper de mon trou plus tôt n'était plus d'actualité, je me souviens de Makka. Je me souviens de la façon dont elle s'est lamentablement vautrée après que son niveau d'énergie ait brusquement chuté. Je me souviens l'avoir entendu grogner, puis geindre, au delà de l'incendie chimique, tenant ma position aérienne. J'avais continué mon boulot jusqu'au dernier moment, mais Yoru et Kenji avaient dés lors su se passer de mes services. Pas besoin d'un senseur pour savoir comment écraser un gastéropode.

Attends... c'est bien de Makka que je parle?

Alors que je remonte lentement vers la surface, creusant mon chemin dans la terre meuble avec ce qu'il me reste de chakra, quelque chose me turlupine. Makka a été éliminée, je le sais, j'ai senti son chakra sombrer jusqu'à la dernière particule pour finir séparer de son corps. Mais alors, pourquoi n'ai-je pas bougé? Pourquoi n'ai-je pas fui l'orage de phosphore pour sauver ma peau?

La terre devient étrange sous mes doigts. Une substance s'y est mêlée.
Tout me revient. En fait j'ai bougé, mais pas dans le bon sens. Je me suis jeté à corps perdu dans l'ouragan.
Car même si la trace sonore et énergétique de la princesse des flammes avait été anéantie, quelque chose ne tournait pas rond. Les acouphènes avaient repris, plus que lorsque les deux Furyous grondaient de concert. Celui dans Kenji s'était déployé. Il jubilait.

J'ai eu froid encore. J'ai eu peur. Depuis le Sen'sen, cette connexion déclenchée par le contact physique entre le Furyou et moi n'a jamais vraiment été coupée, mais cette fois c'était différent. J'étais en pleine possession de mes moyens, et j'avais su me tirer de l'illusion morbide dans laquelle il m'avait plongé une nouvelle fois malgré lui.
La peur n'était plus juste un artifice créé par quelque odieux genjutsu, elle n'avait jamais été aussi réelle.

Car j'avais compris que la fin d'un Furyou pouvait cacher l'éveil d'un autre.

J'avais fusé dans l'orage, boost de vitesse ultime aux pieds et basse à la main. J'allais l'exploser, ce monstre. J'allais lui coller la caisse de résonance de mon instrument dans l'oeil, et le faire valser à l'autre bout de l'océan. J'étais trop près du drame pour le laisser arriver.
Faute de chakra et d'anticipation, le phosphore m'a prit de court. Il s'est mit à tournoyer dans une tornade grandissante, qui s'est déployée devant moi juste avant que j'atteigne ma cible.
Après, Rone. Après... plus rien.


Il n'y a plus rien. Silence de mort dans ce désert de cendre et de phosphore. Je respire enfin, mais l'air était presque meilleur dans la gueule de Rone. Lui aussi sort de terre à son tour, étirant tant bien que mal ses grosses ailes. Je le regarde, il n'a jamais été aussi calme. Ce petit show l'a refroidi. Reste que je tousse, et lui non. Je pose ma main sur son museau, je sens son souffle chaud et répugnant. Ironiquement, c'est là le seul réconfort, la seule chose vivante qu'il reste ici.

Mon ouïe est brouillée, comme au Sen'sen en dix fois pire. J'ai du mal à juger ce qui se passe au delà de ce que mes yeux me permettent de voir. J'ignore si Yoru s'est barré lui aussi, et si les batailles font rage sur le reste de l'île. Tout ce que je sais, c'est qui lui, il est parti. Volatilisé. Pourtant il était là depuis le début, j'ai loupé d'innombrables occasions de lui rompre le dos. Était-ce le prix à payer pour survivre aux assauts de Makka et la vaincre?

Peu importe. Makka est du passé. Son remplaçant n'est pas adepte de la même école, il l'a bien prouvé lors du combat précédent, et tout le temps depuis que j'ai croisé son chemin. Il sait se faire oublier. Il sait frapper juste. Il est comme moi, sans les défauts.
Et il est un peu en moi. Peut-être même que je fais partie des seuls à avoir la chance de savoir ce qu'il est, et qui est son hôte.
"Ce n’est pas toi qui as survécu à son étreinte", disait Kenji, "C’est lui qui t’a laissé vivre."

C'est vrai, Furyou. Tu m'as laissé vivre.
Et pour cette raison, tu me trouveras sur ta route.



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