Comment pouvait-il faire aussi froid dans un tel endroit ? Une tempête, un ouragan, un cyclone ... Toutes ces options là étaient possible et pourtant ... L'endroit où nous nous trouvons laisse penser que cela ne pouvait arriver que dans les rêves les plus fou des plus fou des Shinobis de ce petit monde ridicule où régnait terreur, guerre et haine ! Impossible de dire si la dur réalité de ce monde était vraiment ... Là ? Non, on dirais plutôt que c'était l'imagination de notre petit héros des sables qui était en train de lui jouer un très vilain tour.

Dans un désert, il pouvait y avoir des tempêtes ou des ouragan, certes, surtout si cela était l'oeuvre d'un mécréant puant et pullulant de verrues et tout ce qui va avec (Dent noir et encore ... pour les quelques dents qui pouvait lui rester, un oeil tout blanc crevé par un monstre quelconque, des vêtements hideux, ridés comme pas possible avec une haleine plus qu'insupportable et une voix des plus minable laissant presque à désirer quant à son apparence assez grande ... ) Enfin, vous voyez de quoi notre petit rêveur est en train de rêver non ...
Mais, comme chaque jours qui passait, comme chaque matin le soleil se lève et chaque soir il se couche, il était temps d'ouvrir les yeux, et plus vite que ça, surtout avec des images comme celles décrite plus haut venait hanter vos songes les plus beaux ... ou moches ! Et puis, par une tel chaleur, impossible de rester endormi trop longtemps, surtout lorsque c'est sur le sable chaud que vous faites une petite sieste ! Et oui, il était grand temps pour le moyennement grand Shiro de se lever et de reprendre sa route pour son long et pénible petit vagabondage en quête de puissance, de pouvoir, toujours plus et encore plus que quiconque ... C'était une quête folle et dangereuse que venait de commencer le survivant de ce désert mortel.

En ouvrant doucement ses yeux fermé, le jeune homme découvrait à nouveau le lieu où il se trouvait et qu'il connaissait déjà très bien. En fait, c'était l'endroit où il avait établie son campement, un petit feu car le soir il fait assez frais ici, un petit lit fait de sable car oui, notre petit ami était expert en la maîtrise du sable et donc pouvait en faire ce qu'il souhaitait. Et donc, pourquoi pas un lit pour passer une bonne nuit au chaud dans ce lieu ? Enfin bref, en se levant, le jeune Kawaguchi pris son sac d'une main, et rangea aussi tôt toutes les affaires qui étaient éparpillé ici, un peu partout autour du feu, ou de son lit et remit le tout à l'intérieur de son petit sac pour repartir en voyage. C'était pas bien méchant, mais long, oh oui, très long ... Il savait parfaitement où il allait mais ne voulait en parler à personne, histoire de garder la surprise lors de son retour, ou bien lorsqu'il en aurait l'occasion.
Pourquoi pas de nouvelles techniques ? Non, ce serait trop simple et il n'aurait eu besoin de partir aussi loin pour ça, sauf s'il tenait à garder tout ceci secret, vraiment top secret ... C'était bien plus effrayant que ça à vrai dire, c'était un monstre qu'il était allé chercher ! Un vrai monstre ... Après cette courte pause d'une petite soirée, l'homme encapuchonné venait de reprendre son chemin, il y était presque, juste quelques kilomètres encore à parcourir ... Ou moins, mais c'était pas ça le problème à vrai dire ... C'était ce qu'il allait trouver qui était effrayant. C'était une vieille légende que son père lui avait raconter avant de le quitter, lui disant tout un tas de chose à son sujet, comment le trouver, comment le faire sortir de sa tanière ... Mais pas comment le vaincre où en faire sien ! C'était là le problème.

Savoir combattre, c'était pas vraiment nécessaire pour trouver ou encore pour rallier la bête horrible qu'il allait trouver à sa cause, à vrai dire, c'était pas trop utile de savoir combattre pour dénicher un tel monstre, non non, pas du tout. Il fallait surtout savoir ce montrer très intelligent et surtout comme on le dit assez souvent, ce montrer le plus convaincant possible. Il n'y a vraiment qu'avec les mots qu'on puisse vraiment battre ou humilier quelqu'un. La vrai défaite n'est pas lorsque vous combattez et que vous perdez, là il vous suffirait de vous entraîner et ensuite de repartir au combat toujours plus fort, chaque jour un peu plus que le jours d'avant. Si c'était le cas, tout serait beaucoup trop simple dans ce vulgaire monde de guerre qui ne connaîtra probablement jamais la paix. Non, ce qu'il fallait faire, c'était de toute évidence humilier ou rallier à sa propre cause les gens, les monstres, les insectes, les animaux ... Enfin bref, tout ce que vous voulez, mais de la manière la plus difficile qu'il soit, pour ainsi que ces personnes ou choses vous restent fidèle jusqu'à la mort ! C'est à dire, avec de l'intelligence, de la volonté, une volonté sans faille et sans fin ! Enfin, verra bien qui vivra à la fin de leur rencontre, à cette chose et à Shiro.
Lui qui était toujours en route, bientôt arrivé au lieu recherché, il était en train de réfléchir à la façon la plus simple et la plus rapide d'acquérir ce pouvoir. Comment faire ? Non, que faire plutôt ... Oui, c'était la bonne question ! C'est pas parce qu'il était décidé à le faire qu'il allait forcément réussir, c'était un pari très dangereux qu'il avait fait là ! Il pourrait y perdre la vie très probablement, surtout s'il ne faisait pas attention à ce qu'il ce passerait. D'autant plus qu'il n'avait vraiment aucun indice sur cette chose, il savait à quoi elle ressemblait, ce qu'elle était, mais il était loin de s'imaginer ce dont elle était vraiment capable ...

Ah le désert ... Chaud, aride, immense ... Quoi qu'il en soit, il était presque arrivé à l'endroit désigné. Et à partir de là ... Il allait enfin pouvoir rentrer chez lui, un peu plus fort !

Mais quelle galère ! Michiki s’était fait avoir comme un bleu et il y avait de fortes chances pour qu’il extermine le vaurien qui s’était foutu de lui. Maintenant il se retrouvait coincé au beau milieu du désert sans avoir la moindre idée de l’endroit où il se trouvait. L’astre solaire était des plus lourds et venait le faire regretter d’exposer sa peau peu habituée aux rayons UV. En même temps il aurait eu l’air débile à se promener avec de la crème solaire sur chaque centimètre carré d’épiderme. Il devait tout de même rester fier. Il représentait Kiri ici ! En tout cas, voilà à peu près une heure qu’il se baladait dans les dunes de sable à tenter de retrouver son chemin dans un paysage où tout se ressemble. Mais avant de comprendre cette situation, il fallait se retourner vers le passé.

Depuis quelques temps, Michiki était à Suna. Il était venu à la base pour une visite diplomatique. Aux termes de son entretien avec Kenji, il s’était retrouvé congédier avec pour seule conclusion celle qu’il n’était pas plus efficace qu’une lettre qui serait prochainement envoyé. Ayant fait toute la route depuis Kiri pour rien, le nécromancien s’était retrouvé comme un imbécile avec le message typique du « Vous ne servez à rien ici merci ». Comprenez le fait qu’il ait quitté les locaux du Kazekage de manière un peu froide et légèrement agacé. Mais il était resté professionnel en ne laissant rien paraître. Le but de cette visite devait mener à une coopération entre les deux puissances et non pas à une énième guerre. Il avait donc ravalé ses sentiments pour le bien-être de la mission à venir.

Du coup, le seigneur du pays avait autorisé les envoyés de Kiri à profiter du village quelques temps avant de repartir chez eux. Histoire qu’ils ne soient pas réellement venus pour rien quoi ! Il n’aurait manqué plus que ça franchement ! Qu’ils se retrouvent congédiés chez eux avec pour seule réponse : « Je verrais ça avec le régent ! ». Non franchement le top du top là ! Dans cette éventualité, il aurait été difficile de garder son calme. Mais heureusement rien de tout ça. Les Kirijins avaient donc trouvés une auberge où séjourner le temps de leur petit congé. Et dès le lendemain de cette entrevue avec le maître des lieux, Michiki avait laissé le Gekei avec son élève. Ils devaient avoir envie de s’entraîner en équipe et il ne tenait pas à interférer. Aucun membre de son équipe n’était là alors il fallait bien qu’il trouve à s’occuper autrement. Et pour cela il avait entamé une balade dans le village du Sable.

Des commerces différents que chez lui ainsi que des gens et des coutumes différentes. Tout était nouveau et intéressant. Il en aurait pour la journée à satisfaire sa curiosité. La dernière fois qu’il était venu, il n’avait pas pu faire réellement le touriste alors autant en profiter cette fois-ci. Il devrait pour cela ne pas perdre de temps sur les stands de nourriture qui n’apportaient aucun intérêt. Mais il s’arrêtait volontiers aux échoppes de pièces de marionnettes ou autres. C’était un art intéressant qu’il aurait tant aimé maîtriser. Et parmi toute cette foule, il finit par tomber sur un étalage étrange. Enfin en tout cas, le vendeur attisa sa curiosité.

Un homme aux cheveux couleur corbeau, un nez recourbé et un sourire vicieux édenté. Typiquement le genre de gars que tout le monde évitait et typiquement le genre de type qui ne pouvait effrayer Michiki. En même temps, devenez nécromancien et essayez donc de trouver quelque chose qui vous effraie. On peut trouver mais la conception de peur n’est pas la même. Vous aurez peur par exemple d’un joli poney arc-en-ciel ou autre. Enfin remarque pour le poney ça fait peur à tout le monde quand même faut pas exagérer. Enfin pour résumer, le type avait une tronche pas jojo et les ouvrages qu’il exposait provoquaient la fuite de bons nombres de curieux passant là. Tous sauf le Kirijin.

Et il y avait de quoi l’intéresser. Des livres et des recueils de « magie noire ». et pour la plupart, ils traitaient de la nécromancie. Il observa les couvertures attentivement pour tâcher de trouver un livre intéressant. Son intérêt fit briller l’œil de verre du marchand qui se pencha dans un bruit de craquement de vertèbres et demanda d’une vois doucereuse :

-Puis-je vous aider mon cher Monsieur ?

Michiki releva la tête. Il était littéralement nez à nez avec le vendeur. Ce fut là qu’il se rendit compte que le sourire édenté allait de pair avec une haleine atroce. Mais il s’abstint de faire une remarque. Il cala un doigt sur l’arrête de ses lunettes pour les remonter un peu sur son nez puis il releva son buste afin de se tenir bien droit face à son interlocuteur à qui il tint ce discours :

-Pas sûr. Vous avez là des ouvrages intéressants mais à mon niveau ils sont pathétiques. Auriez-vous des œuvres pour praticiens plus avancés ?

Le sourire en piano du vendeur s’afficha. Michiki ne comprenait pas pourquoi mais il n’allait pas demander. Il laissa le soin au personnage de s’expliquer. Ce dernier rangea l’étalage sans dire un mot. Le Jônin de la Brume leva un sourire interrogateur et observa ce manège. L’ensemble du matériel fut rangé dans une charrette garée plus loin à l’ombre d’un bâtiment. Les livres furent rangés dans des coffres fermés à clé puis le type revint vers son potentiel client à qui il finit par répondre :

-Pour les « praticiens avancés », j’ai mieux que de simples livres. Je vous offre la possibilité de vous rendre à la tombe du nécromancien le plus réputé de ce pays. Arakoa Aare. Son tombeau se trouve à quelques kilomètres dans le désert. Il a été enterré avec toutes ses notes. Moyennant une certaine somme, je vous y conduirais et…

Il n’avait pas eu le temps de terminer car une petite bourse bien fourni en pièces atterit dans ses mains aux doigts courbés tels des serres. Le regard malicieux avec l’œil de verre se tourna vers ce butin qu’il veilla comme une mère et son enfant. Puis il releva la tête avec un large sourire et s’exclama d’une voix joyeuse :

-En route !

La suite n’est pas difficile à deviner. Michiki avait été mené dans un coin paumé où le vendeur l’avait jeté tête la première dans le sable avant de se faire la malle à bord de sa vieille chariote. Le vent avait fait son œuvre et effacé les traces et du coup maintenant le nécromancien se retrouvait paumé dans cette immensité désertique à marcher il ne sait trop où. Il marchait droit devant lui en espérant tomber par miracle sur une habitation ou au moins un signe de vie pour l’occuper. Son pas était lourd et témoignait de sa fatigue alors que le vent lui crachait sa rage au visage.

Quel temps de chien qu'il faisait dehors ... La blague du siècle quand même, il faisait tellement beau, tellement chaud et qui plus est ... à quelques mètres de là ce trouvait la bête qu'était venu chercher Shiro. Immense, hideuse, forte ! Toute la puissance qu'il lui manquer, ou presque. Tout d'abord, en sachant que la "grotte" ou le "terrier" se trouvait pas très loin, le jeune homme venait de prendre un instant de répit, il savait que ça n'allait pas être aussi simple que cela pourrait paraître. Posant son arrière train sur le sable encore chaud de la dur matinée qui venait de ce finir maintenant, et surtout, un vent atroce qui venait soudain de ce lever. A ce moment là, il mit son sac devant lui pour y voir les effets qu'il avait pris, quelques notes explosives, des Kunais, chose qui lui servirait probablement pas mais sache-t-on jamais.
Bon, il était grand temps pour lui de mettre ses petit pièges en place. Comment allait-il s'y prendre ? Rien de plus simple ! Déjà, pour être sûr et certain de ne pas être dérangé durant sa "capture" il allait faire en sorte que personne ne passe aux alentours. Le Jeune Chûnin allait faire tout ce qu'il fallait, ou tout ce qu'il pouvait pour le faire ! Pour commencer, c'est en plaçant des notes explosives, enterrée sous le sable, mais pas trop pour qu'elle puissent fonctionner tout même, puis, en mettant de long fil très fin, d'une note à l'autre, avec des clochettes sur les extremitée. Ainsi, il entendrais, mais la bête qui allait venir aussi, le bruit d'éventuel ennemis.

Cela avait pris du temps, avant de tout mettre en place ... Tellement que le jeune homme venait de s'asseoir tranquillement sur le sable, les genoux un peu élevés et les mains en train de les retenir. Il fallait qu'il réfléchisse ! Comment allait-il s'y prendre ... C'était quelque chose de complexe, surtout qu'il risquait sa vie ... Seulement, il ne voulait pas mourir, pas maintenant, pas ici, oh que non ! D'ailleurs, rien que cette idée là le terrifiait. Il était comme tétanisé par se sentiment, impossible de faire quoi que ce soit sur le moment ... Mourir ... Une idée qui faisait trembler de peur notre héros ... Il devait passer outre sur ce coup là, pas le choix et encore moins le temps d'attendre. Tout était en place maintenant !
Le vent était toujours là, mais il se calmait un peu, de plus en plus, on pouvait donc en conclure que ça pouvait être un petit avantage, étant donné que le Shinobi maîtrisait le vent à sa façon ... Mais, son meilleur Atout était le sable ! Il ne comptait pas vraiment ce battre d'ailleurs, mais là, il semblerait qu'il n'ai pas du tout le choix. C'est à ce moment là que le Kawaguchi se leva et commençait à marcher en direction de l'espèce de grotte qui ce trouvait devant. Bien sûr, en passant, il évitait les pièges qu'il venait de mettre en place, sinon ... à quoi bon les avoirs mis là ... Enfin, quelques pas de plus, encore un peu ... Juste un peu plus ... Et voila ! Il était devant, plus moyen de faire marche arrière !

Maintenant, comment faire pour que la bête se montre. Pas bien compliqué ... C'était sûr que les Kunais qu'était dans le sac allait servir finalement, pour la bonne cause ! C'est inévitable. Enfin, d'une main, le jeune Shiro pris un Kunai de son sac pour l'envoyer dans la grotte sans vraiment faire gaffe à où il allait atterrir ... Rien ne se passait ... Bon, ben c'était le moment de rentrer chez soi donc, non ? Encore juste quelques minutes, histoire de pas faire poule mouillée tout de même, même si personne ne sait que Shiro est là, ni même ce qu'il compte y faire. Enfin, toujours rien, malgré l'attente de l'homme. Une bonne raison pour partir ! En se retournant, sans non plus y prêter attention, une énorme bête se trouvait là, juste à présent face au profanateur de grotte habitée par des monstres ...
D'un coup de queue, un seul, l'énorme scorpion qui était là venait de faire valser le Sunajin de là où il se trouvait, jusqu'à contre la parois de la grotte qui se trouvait à, grand maximum ... une dizaines de mètres de là ! Une plaies sur le bras droit, en la voyant, et en ressentant la douleur, Shiro mis sa main gauche dessus, c'est un réflexe que tout le monde avait ça ... Même si c'était inutile ... Mais la pensée qu'il avait, là maintenant ...

-*C'est la fin ? Je vais mourir ici, Sérieux ...*

Mais bon, on pouvait pas savoir ce qu'il pouvait ce passer par ici ... c'est un désert certes, mais il y a souvent des Nomades quoi ... un bon samaritain qui viendrais pour sauver Shiro peut-être ? Pour le moment, seul la grande bêbête était là ... et prête à mettre à mort le Shinobi ...

La marche harassante du nécromancien continuait de plus belle. Il ne trouvait rien pour l’aider à retrouver son chemin ne serait-ce qu’un peu. Il semblait qu’il était définitivement perdu. Quelle honte ce serait de mourir là. Mourir en perdant son chemin. C’était triste ! Le Jônin méritait bien quelque chose d’un peu plus spectaculaire que ça plutôt que de s’effondrer déshydraté au détour d’une dune. Il serait la risée du village avec une telle mort. Il fallait vraiment qu’il s’en sorte. Ne serait-ce que pour l’honneur ! Mais ça s’annonçait compliqué. Tout se ressemblait dans cet immense désert qui ne semblait ne pas en finir. Il n’y avait pas la moindre âme vivant ici. L’endroit était tellement mort que Michiki aurait pu en prendre le contrôle. Bon peut-être pas à ce point mais tout de même. Rien d’autre à part du sable et du sable.

Il maudissait intérieurement sa naïveté qui l’avait amené ici. S’il retombait sur ce vendeur de pacotille, ce dernier aurait l’occasion d’approfondir ses recherches sur le sujet de la nécromancie en tant que témoin privilégié. Il s’en faisait la promesse entre deux grincements de dents où des grains de sable venaient ajouter une touche mélodique crissante et désagréable. Il avait beau recracher ces particules rocheuses qu’une nouvelle fournée venait se caler dans sa bouche, poussée par le vent. Il abandonna l’idée de se débarrasser de cet arrière-goût qu’il devrait supporter encore longtemps. Et puis sans trace d’eau, pas vraiment moyen de se servir de son Suiton. Condamné à errer en mourant de soif.

Son périple le menait de dune en dune. A tel point qu’il ne savait même pas s’il tournait en rond ou s’il avançait. Si ça se trouve, il allait droit devant mais légèrement de travers. Il risquait de rester là longtemps si ça continuait. Mais il avait plus important à faire que de jouer au jeu de piste dans le désert. Il fallait absolument qu’il tombe sur quelqu’un afin qu’il puisse être aidé dans sa tâche de retrouver le village de Suna. Au moins une fois là-bas il se sentirait on ne peut plus en sûreté. Ironique quand on sait qu’il ne s’agit pas de son village natal. Ce serait la première fois qu’un shinobi étranger s’extasierait de sa présence dans un village inconnu. Mais c’était tout Michiki ça. Être atypique et ne pas faire comme les autres.

Même si là exceptionnellement, il aurait aimé être comme n’importe quel autre. A savoir : bien tranquille chez soi ! Ce trajet commençait à le fatiguer et il craignait de se déshydrater. Mais au détour d’une dune plus haute que toutes les autres, qui lui donna d’ailleurs un peu de mal, il tomba enfin sur de l’inattendu. Une sorte de grotte assez étrange et d’où s’échappait de curieux bruits. Comme si un combat s’y déroulait. Malgré la fatigue, le Jônin s’approcha de l’endroit afin d’identifier la source de ces bruits. Il arrivait sur le côté droit de l’entrée de cette…antre. Mais il reçut un accueil légèrement hostile.

Déjà il posa le pied sur un piège qui le propulsa à quelques mètres de haut et de longueur. Les dégâts occasionnés le laissèrent au sol un petit instant. Il releva la tête pour essayer de comprendre mais il n’en eut pas le temps car la réplique arrivait déjà. Une immense bestiole le regardait de ses gros yeux et se tenait face à lui dans une position d’attaque. Le bruit de la détonation avait dû l’alarmer et il s’était alors senti menacé par un pauvre Michiki innocent. Mais il ne pouvait parler aux animaux, ce serait d’ailleurs un pouvoir intéressant, et il allait donc devoir se défendre. Et cette fois il allait donner une bonne raison au monstre d’avoir peur de lui.

Sans même attendre, il cracha une vague de feu impressionnante sur la bêbête qui fit mine de défendre en levant ses papattes. L’odeur de cramé indiquait que l’assaut avait tout de même porté ses fruits mais cela ne suffirait pas. Lorsqu’il se fit attaquer par la queue de l’animal, Michiki sut qu’il devrait en rajouter un peu pour que ce mastodonte le laisse tranquille. Il encaissa l’attaque tant bien que mal en évitant de peu l’empoisonnement. Une fois sur pieds à nouveaux, il fit s’élever un projectile de terre sur lequel il appliqua un sceau de sa composition. Et de l’autre main il saisit une faux de terre. Le projectile, téléguidé, fonça sur le côté droit de la bête tandis que le nécromancien la contournait pour charger son flanc gauche. A quelques mètres du monstre, le projectile s’enflamma et Michiki se jeta sur la bestiole pour la frapper. L’enchaînement de ces deux coups eut raison de la bête.

Sans perdre un autre instant, le nécromancien joignit ses mains et une prison formée de piliers de terre enferma le monstre dans une cage improvisée. Soufflant enfin un peu, le Kirijin se rendit compte de la présence d’un autre être humain sur les lieux. Un garçon resté jusque-là dans la grotte apparemment. Il sortit maintenant que le danger était écarté. Dès qu’il le vit, Michiki reprit espoir de retrouver un jour la civilisation et c’est pourquoi il se mit à parler immédiatement :

-Me voilà sauvé ! Quelqu’un enfin ! Vous sauriez m’indiquer le chemin pour retourner à Suna ? Je me suis perdu…

Puis le bruit que la bête produisait le ramena à la réalité. Il regarda la bestiole puis le garçon. Il pointa le monstre du doigt et reprit la parole :

-J’espère que ce « truc » ne t’appartenait pas. Si c’est le cas je suis désolé de l’avoir abîmé mais bon admettons-le, il l’avait cherché !

Il prit ses lunettes sur son nez et les dépoussiéra ensuite pour mieux voir à qui il avait à faire.