La petite enfant était là, les yeux grands ouverts devant l'immensité de la beauté environnementale, elle était à Tetsu no Kuni. Des arbres un peu espacés formaient des forêts au loin, de longues prairies où était Yukino, des cascades plutôt hautes, des arc-en-ciels et surtout un ciel bleu, très bleu. Elle s'allongeait tranquillement dans l'herbe avec le vent doux qui flottait dans l'atmosphère, un genre de petites brises légères qui faisaient flotter les cheveux légèrement rosés de la petite invocatrice. Elle respirait encore lentement pour profiter de l'odeur de tout cela, unique en son genre c'était le parfum du calme. Elle souriait, c'était ce sourire si unique qui faisait comprendre toute l'innocence et la gentillesse qu'elle pouvait posséder.

Ses clés étaient accrochés à sa ceinture et brillaient extrêmement aux rayons du soleil, un éclat doré et argenté unique en son genre. Elle ouvrit lentement ses yeux et tendit sa main vers le ciel, tout en bayant comme-ci elle venait de dormir un millénaire. Elle se frottait les yeux lentement pour au final ouvrir la bouche d'émerveillement devant les oiseaux qui s'envolaient au loin vers l'horizon. Pointant du doigt les oiseaux elle se retournait pour les montrer à quelqu'un, qui ? Personne, il n'y avait plus personne maintenant, et à cette image elle redevint triste et tout le paysage paradisiaque ne lui semblait plus guère l'intéresser. Elle se leva, dans un silence et la tête toute noir avec les larmes aux yeux, elle ne devait plus compter sur ceux qu'elle avait pu connaître, il fallait aller de l'avant, seule oui, malheureusement.

Sa tristesse de solitude s'accumula quand elle aperçut une famille d'animaux, elle pleurait et avait pourtant un léger sourire. Était-elle heureuse de voir du bonheur ou plutôt malheureuse de ne pas l'avoir vécue ? Elle vivait les deux à la fois, sans le savoir car elle ne comprenait pas toujours tout à la vie. Mais pourtant elle essayait, elle faisait de son maximum pour apprendre tout ce qu'il fallait pour ne plus jamais être rejeté au loin, comme avant. Alors elle souriait, elle se disait qu'elle un jour elle pouvait le vivre tout cela, avec des amis, une famille, des gens tous unique, elle le voulait, plus que tout au monde, oui c'était certain, elle le désirait..

Au final elle se retrouvait devant une cascade au milieu d'une forêt, une clairière. Elle retomba sous le charme de la beauté incroyable. Les goûtes d'eau éclataient une à une dans une douche mélodie et Yukino s'assit sur une pierre, ferma les yeux et se laissa porter par la douce symphonie que chaque chose pouvait procurer. Les oiseaux chantaient, les écureuils regardaient, était-ce un monde parfait ? Le monde dont Yukino avant tant entendu parler ? Celui où chaque choses s'assemblaient avec une autre pour former la communion d'un esprit soudé et réel ? Un monde où personne ne pouvait réfuter le bonheur, la joie, tous ces sentiments que beaucoup de personnes essaient de nos jours de supprimer de leurs esprits, de leurs vies.

Oui, la petite Yukino était une rêveuse, une enfant, mais elle croyait aux pouvoirs de chaque choses, elle croyait encore et encore qu'on pouvait changer quelqu'un en lui faisant comprendre que ce qu'il faisait pouvait être mal.

Aaron:


Pays foireux. La faune nocturne est dégueulasse: phalènes acides, volatiles rachitiques... même les rongeurs ont un goût de terre. La population de chiroptère se limite à quelques communautés dans des cavernes à droite à gauche, et on comprend pourquoi. Franchement, qui voudrait nicher dans un coin pareil?

A première vue ça avait l'air pas mal pourtant. Près de la frontière, quand j'ai porté On' au delà de cette grande barre de montagnes, le cadre de vie semblait appréciable. Peut-être que mon jugement est faussé, j'avais une dalle monstrueuse à cause de cet aigle gigantesque que le troubadour m'a demandé de courser, j'aurais payé cher pour planter mes crocs dans sa cuisse... mais visiblement il s'agissait là du porteur d'un humain important, ou du reste dont il fallait respecter la monture. J'ai pas tout compris aux explications du Pou, mais visiblement c'était le Sandaime... j'y comprends rien à ces conneries. Monad arrive à peu près à suivre, je comprends pas comment elle fait. C'parce qu'il l'invoque plus souvent aussi, elle doit commencer à en avoir quelque chose à foutre malgré elle, à force. Moi je suis là que pour la relayer au final, faire le boulot physique. Ça tombe bien c'est ce pour quoi on m'a formé. Je suis une bête de somme.

Mais une bête de somme, ça consomme de la batterie. Pour la recharger il s'agit de gober tout ce qui passe, deux paires de piafs bien dodus ou une demi-douzaine de musaraignes font l'affaire en général, selon les stocks disponibles. Or, au delà des montagnes, le terrain s'est brusquement stérilisé. Il n'y avait plus rien, pendant des jours j'ai dû galérer comme un diable pour dénicher de quoi bouffer. Je suis allé jusqu'à sortir des taupes de leur trou. Ça a un goût de... bha, je préfère même pas en parler.

Heureusement, il existe des coins comme celui-ci. Des lieux rappelant un peu ledit pays du feu, en somme. De la verdure, des cours d'eaux claire, et donc de la faune certainement plus savoureuse et dodue que jusqu'à maintenant.
Onpu m'a demandé de rôder dans les environs, pour "choper des indices" pouvant l'aider dans sa quête, à savoir comprendre ce qu'il s'est passé entre les samurais et j'sais plus qui. En ce qui me concerne, je prends ça comme un quartier libre, autrement dit une pause goûter; il se rend pas compte, le Pou, qu'il faut qu'on mange nous autres les chauve-souris géantes, et qu'un rat toutes les trois heures c'est quand même un peu léger.

Oh, la jolie cascade au milieu de la forêt. Je sens le poisson d'ici. Oh, mais attend... j'entends le chant approximatif d'une paire de corbeaux. Voilà qui donne l'eau à la bouche. Il y a aussi un gros truc rose dans la clairière, rien de bien intéressant. Les piafs, c'est tout ce que je veux. Attendez un peu que je m'approche, que je grimpe à votre arbre, juste à côté des branches où vous croassez allègrement, perchés comme des bienheureux. Attendez un peu... me voilà. GNAP!!

Un délice. J'ai attrapé les deux d'un coup dans ma gueule, j'ai pas pris le temps de mâcher le premier. Bah tant pis, je m'en remettrai, je l'ai bouffé c'est déjà ça.
Tiens, le gros truc rose en bas est humain en fait. C'est une gamine. Qui sait, elle sait peut-être des choses sur les samurais, je pourrais lui poser des questions. Mais restons polis.

Je me laisse planer jusqu'au sol devant elle, et dépose la carcasse du second corbac a ses pieds, rembobinant mes larges ailes autour de mon corps élancé.

"Bon appétit, chose rosâtre", dis-je en m'inclinant gracieusement. Je ne suis pas qu'une simple chauve-souris, non. Aujourd'hui je suis... l'incarnation même de la diplomatie.

« Lalalala-lala-alala. »

Yukino aimait aussi beaucoup chanter, elle ne chantait pas forcément et admirablement bien mais ce qu'elle faisait était déjà pas mal. Elle se bougeait de droite à gauche tout en chantonnant, ses clés bougeaient on rythme de ses mouvements ajoutant à cette cadence quelques « gling ». Quelque vient soudain déranger, quelque chose s'adressant à elle et la forçant à rouvrir les yeux pour voir son interlocuteur. C'était... Une chauve-souris ? Yukino avait soudainement pe...

- Tais-toi le narrateur et laisse moi prendre la parole.

Bonjour moi c'est Yukino ! 'fin vous devez déjà le savoir vu que le monsieur qui parlait vous a déjà tout dit. Enfin bref, maintenant que je suis un peu près réveillé je vais pouvoir moi-même raconter ce que je vois et ce que je vis ! Donc, ai-je l'air d'une enfant au point que l'on ne reconnaît pas que je suis une humaine ? C'est vraiment trop nulle cette vie ! La plupart des gens auraient eu peur d'une chauve-souris qui parle, moi non ! Je suis habituée aux choses assez étrange et bizarre. D'ailleurs ça me fait penser que Loki n'arrêtait pas de me répéter que je n'étais qu'une petite enfant et qu'il fallait que je fasse attention aux choses qui me semblent suspecte.

Mais dans mon cas mon protagoniste a l'air plutôt gentil non ? Il a chassé des oiseaux et me les apporte, dans un certain sens c'est plutôt gentil je pense ! Donc je lui souris et me lève de mon cailloux où j'étais assise. Je m'étire un petit peu parce bon, je n'ai rien fait d'exceptionnel alors faut remettre un peu son corps sur pied ! Pauvre petit oiseau que la chauve-souris a tué, il n'avait rien fait enfin bon, je suppose que c'est cela qu'on appelle la survie. Néanmoins si la chauve-souris pouvait parler, ce n'était pas pour rien, un kuchyose donc ? Je la regardais et puis :

« Dis-donc, j'suis pas une chose mais une humaine, et je m'appelle Yukino ! Et toi, où est ton maître de contrat petit truc ? »

Un kuchyose devait toujours être avec son maître non ? Ou cela ne s'applique qu'à mes clés ? C'est assez étrange en fait de pouvoir confronter deux choses qui ne se ressemblent pas très beaucoup mais qui cachent malgré tout cela beaucoup de points communs ! Moi j'aimerai bien aller dans le monde des esprits pour pouvoir voir tous les esprits qui peuvent exister.. Je possède toutes les clés d'or mais je ne peux en ouvrir qu'une seule car mon niveau de chakra est bien trop faible pour tenter les autres.. Pourtant je connais tous leurs prénoms ! Pisces, Libra, Loki et pleins d'autres ! Mais je ne les ai jamais vu, malheureusement...

« Sinon c'est gentil de ta part de m'apporter à manger, même si je ne mange pas ce genre de nourriture.. »

Oh la bonne aubaine. Inutile de laisser traîner la volaille par terre plus longtemps alors.

"Trop aimable".

Je me penche, l'attrape et la gobe en un instant, et cette fois-ci je prends le temps de mâcher la bête car il n'y en aura pas de troisième. L'humaine - statut qu'elle revendique un peu facilement - a accepté mon approche, ce qui en fait quelqu'un de fort sympathique. Une sorte de trousseau de clés pend à sa ceinture, ça brille au soleil. J'aime pas le jour. Grr.

"Tu en sais des choses, humaine. L'autre zigomar doit être un peu plus loin, vas savoir cqu'il traficote."

J'en dis peut-être un peu trop, non? Bah, il s'en remettra le petit Pou. L'a pas l'air bien dangereuse, la chose. Diable, qu'elle est chétive par contre. Quelque part tant mieux, si elle avait été dodue j'aurais peut-être bien voulu la croquer, et là j'aurais eu des problème avec mon zouave d'invocateur.
La bonne nouvelle, c'est que la chose semble avoir suffisamment de culture shinobi pour pouvoir éventuellement me donner des infos.

Assez rigolé. Rends-toi utile, chiroptère, fais ton boulot.

"Dis-moi humaine, tu n'aurais pas vu passer des samurais? C'est un peu comme toi, mais en plus gros, et avec de la ferraille sur le corps. Ou alors, je cherche aussi une humaine, encore un peu plus comme toi mais dans les tons jaune fluo, et avec des étincelles au bout des doigts."

C'est la description exacte qu'Onpu m'a donné de celle qu'il a appelé Amaterasu. Je sais rien sur elle à part ça. Si elle est pas foutue de me renseigner, ça sera sa faute, il avait qu'à être plus explicite. Non mais j'te jure.

L'enquête n'avançait pas. Onpu errait dans le pays depuis quelques jours, pas une seule trace de Masamune ou de Kurohime. C'était elle qu'il fallait attraper en priorité; pas parce que Suguato avait des comptes à règler avec elle - il lui avait d'ailleurs clairement fait comprendre que ce n'était pas ses oignons - mais essentiellement pour ses crimes. L'assassinat de Misory ne pouvait pas rester impuni...
Mais il y avait autre chose. Bien qu'ils ne se soient jamais rencontrés, Onpu et Amaterasu étaient camarades. Au sein de l'An'Tei... bien que Onpu se demandait s'il avait toujours un rôle à jouer dans ce réseau. Ce que lui avait dit Nikkou l'autre jour était assez perturbant. En tout cas, elle avait des choses à lui dire.

Sondant les landes via son ouïe hypersensible, le luthier n'entendait rien d'alarmant, au delà du vent frais de Tetsu et de la faune discrète occupant cette cambrousse. Il n'y avait aucune présence humaine dans les environs, et seul le chakra d'Aaron à une poignée de lieues au Sud-Ouest sortait vraiment du lot.

Oh, mais...

Rah, ce trousseau qui brille commence vraiment à m'agacer. Rester zen. C'est le jour, c'est comme ça. T'es lucifuge, t'assumes.
Oh et puis non, le Pou avait qu'à mieux choisir son moment pour m'appeler. Qu'il aille se faire voir. Je me penche sur la hanche droite de la chose rose, et tends la main vers ses clés pour les attraper. Je vais les jeter dans l'eau, ça ira mieux.

"Milles excuses, humaine, mais ta babiole me les brise."

Les yeux, bien sûr.

Après avoir su qu'elle pouvait manger le petit oiseau mort, la chauve-souris s'empressa de dévorer le tout sans laisser une seule trace. C'est un petit peu répugnant mais c'est sûrement ce qu'on appelle l'instant de la nature après tout! Moi je mange de la viande aussi, enfin quand je peux en acheter car l'argent ne tombe pas comme cela... Dans les partisans ont a pas beaucoup de nourriture donnée, c'plus du chacun pour soi. Cela est un peu dérangeant je pense vu qu'on peu pas trop s'entre-aider.. Je n'appelle pas ça une famille et j'me demande vraiment ce que je peux faire là-bas...

Le kuchyose enchaîna sur le fait de parler de son maître qu'il appela « zigomar ». Il ne doit pas être trop loin d'après ce qu'il dit mais je me demande bien pourquoi son kuchyose est seul, se serait-il perdu ? Bien sûr que non, il faudrait juste alors fermé l'ouverture à moins que ça ne marche pas comme mes invocations avec mes clés.. Moi par exemple si un esprit est contrôlé, empoisonné, je peux le renvoyer dans son monde en forçant la fermeture s'il ne veut pas rentrer chez lui. Bien sûr la plupart du temps ils sont toujours d'accord, mais s'il est contrôlé par quelqu'un ou quelque chose et qu'il ne décide plus de quoi faire c'est là que la fermeture forcée intervient.

Cette technique je l'ai apprise il y a super super longtemps, je ne m'en rappelle plus trop comment d'ailleurs. 'Fin c'pas trop grave on s'en fiche de ça ! D'ailleurs le kuchyose enchaîne en me parlant de samouraïs et me demanda si je n'en avais pas vu dans la région. Je me souviens de certaines personnes qui avaient des épées accrochées à leurs ceintures qui partaient vers les plaines du sud mais c'est tout. Après je ne sais pas si ce sont des samouraïs... Puis ensuite il me parla d'une autre jeune fille aux cheveux fluo et des étincelles aux bouts des doigts, cela ne me dit vraiment rien du tout...

« Ben pour les monsieur plus grands que moi j'en ai vu qui partaient vers les plaines Sud, là où les montagnes commencent à venir. Puis pour la fille fluo je sais pas du tout... »

La chauve-souris monte d'un seul coup sur moi pour essayer de me prendre mes clés en argumentant que celles-ci l'embête. Mais c'pas ma faute ! En plus si sa se trouve il veut juste me les prendre parce qu'il les trouve belles ou parce qu'elles sont puissantes ! Mes clés représentent presque toute ma vie alors non faut pas qu'il me les prenne ! Au moment où il les attrapa je l'attrapa aussi, malheureusement je mettais un peu trop penché et la suite fut que je tomba dans l'eau, mes clés en main..

« C'vraiment pas drôle d'essayer de me prendre mes clés, ce sont mes seuls amis que j'ai en ce monde alors je te laisserai pas les prendre ! »

Je ne suis qu'une enfant et je comprends pas tout, mais je sais que voilà !

Raaaah, voilà qu'elle en rajoute une couche. Arrête de gigoter, chose, tu ne vois pas que tu ne fais qu'aggraver la situation? Le reflet du soleil bouge avec les clés, ça devient comme une luciole insupportable qui me tourne autour. Couché, bidule rose, couché!!!

Voilà, t'es dans l'eau. T'as tout gagné, bravo.

"Cela est tout à fait ridicule. Comment peut-on être ami avec des bouts de ferraille? En voilà une étrange humaine."

Je me courbe pour poser mes grosses griffes sur le sol, et me déplacer lentement à quatre pattes autour de l'étang. Je la regarde. Elle n'a vraiment pas l'air bien dangereuse. Pas bien maligne non plus, d'ailleurs. Les informations qu'elle m'a confié, valent-elles vraiment le coup d'être prises en compte? Ne s'agit-il pas là du fruit de sa fantaisie, ou d'une erreur d'analyse?

"Je te remercie pour ton témoignage, petite clavissophile. Mais dans l'optique d'une meilleure interprétation de ce dernier, je me vois tenu de prolonger l'interrogatoire."

Encore faim, finalement. Par chance, une grosse carpe passe près du bord, juste en dessous de moi. Pas de temps à perdre, je m'immerge à mon tour, gueule la première, dans un vacarme aqueux et une volée d'éclaboussures des plus élégantes; si la petite Yukino avait encore les cheveux secs, ce n'est très certainement plus le cas désormais. Je me relève dans l'eau, la poiscaille au gosier. Sa chair est fondante, un régal. Je l'attrape par la queue et l'ôte de mes dents pour pouvoir parler intelligiblement.

"D'abord, d'où sors-tu? Es-tu civile? Pourquoi gambades-tu seule? N'as-tu pas de famille? Pas de supérieur? Qui sers-tu? Que fais-tu dans la vie? Qu'aimes-tu, à part tes maudites clés?"

Beaucoup de questions en même temps, mais elle s'en remettra.
Oh, ben tiens! Voilà un Pou, camouflé derrière les buissons. Mes grandes oreilles l'ont perçu, mais la chose rose ne doit pas avoir idée de sa présence ici. Que fait-il là? Il me surveille, pour voir si je fais bien mon boulot? La confiance règne.
Bah. Feignons l'indifférence, et reprenons une gueulée de poisson. Diantre, qu'il est goûteux.
____

Alerté par cette autre présence humaine dans le périmètre, On' s'était rapproché de cette petite zone agréable et champêtre. Aaron, juste à côté d'elle, s'était montré curieusement silencieux, dans l'éventualité où il avait trouvé une piste il aurait été malin de le prévenir... enfin.
Ce n'est qu'une enfant. Pourquoi étaient-ils dans l'eau, et pourquoi l'était-elle toute habillée? Aaron l'avait-t-il brusquée? Ou peut-être était-ce l'inverse? Car après un court exercice de sa sensorialité, On' comprit qu'elle n'était pas aussi innocente qu'elle en avait l'air, et qu'elle possédait un petit niveau de chakra bien supérieur à celui du civil lambda. Les questions de la chauve-souris étaient plus ou moins pertinentes, autant guetter les réponses et veiller au grain. Si la gosse tentait quoi que ce soit de louche, On' pourrait couvrir les arrières de son allié lucifuge. Celui-ci, à en juger par la façon dont il venait de bouger furtivement ses oreilles vers l'arrière, avait vraisemblablement bien compris que son "maître de contrat" était dans le coin. Soit il comptait sur son soutien, soit il s'en moquait éperdument; au vu de la façon désintéressée avec laquelle il posait ses questions en dévorant son poisson, la seconde option était plutôt probable.

Difficile de savoir ce qu'il s'était vraiment passé ici. Mieux valait prendre trop de précautions que trop peu. Et puis on n'avait jamais rien à gagner à se fier à l'habit du moine, ni à sous-estimer les enfants.