Kumo/Konoha.. Alliance/Guerre ? [Raïkage]

[Je poste la rencontre ici, parce qu'avec l'acte et le reste, je trouve difficile de me situer exactement dans le temps. Je considère que ça se passe très peu de temps après l'Examen avec Suna, alors que l'Acte bien après.]

Kumo/Konoha.. Alliance/Guerre ? [Raïkage] 16318611

La réunion avait été organisée rapidement et avec discrétion. Non pas que j’avais honte de le faire, mais les attaques de Makka, par le passé, avait toujours frappé de l’intérieur. La seule fois où une attaque semblable aux siennes n’avait pas eu lieu dans le Village de Konoha, c’était quand Suna en avait été l’auteur et l’avait fait sous une des plus mauvaises couvertures que j’avais vu. Il avait pris des membres de leur groupe, garder la formation intacte après l’attaque et refusé d’utiliser des troupes extérieures ou méconnues, comme des Genins. Je redoutais toujours les mauvais coups de ce genre et je me souvenais encore de la rencontre avec le précédent Kazekage… Aare. Je me souvenais aussi de l’histoire de Konoha. Les milieux neutres, c’était de loin préférables, ils demandaient moins de sécurité à cause de la rapidité avec laquelle on pouvait les choisir, chacun des Kages d’une rencontre pouvait de le décider de le changer à la dernière minute.

Chacun pouvait ignorer le lieu jusqu'à la dernière minute, probablement que, comme dans mon cas, plusieurs lieux avaient été vérifiées par les Forces Spéciales, chacun préparé. Je pouvais envoyer une lettre, décider de faire la rencontre à telle endroit, le Raïkage risquait de refuser, de choisir un autre lieu, ainsi de suite, jusqu’à tomber sur un des lieux que chacune des équipes avait vérifié par hasard. C’était plus difficile d’arriver avec apparence et grandiose, de faire une mise en scène complexe, mais c’était beaucoup plus sûr et discret. Je campais depuis près de deux jours quand nous sommes parvenus à un accord. Ta no Kuni était assez loin des côtes pour être prévenu si Makka ou Kiri essayait de nuire, tandis qu’il était à mi-chemin entre Konoha et Kumo.

Nous devions nous rencontrer dans une espèce de petite portion agricole dont la terre avait épuisé l'exploitation de ses ressources. L’espèce de grange avait été vérifiée deux fois, il n’y avait eu aucune activité suspecte. Les 4 ANBUs qui m’accompagnaient avaient fait une rapide surveillance et vérification avant qu’un ne s’éloigne vers le village côtier. L’autre restait en poste à l’extérieur à faire le guet et les deux derniers venaient autour de la grange. L’endroit n’avait rien d’extraordinaire, à travers les planches, on pouvait voir l’extérieur, mais pas assez pour que nos silhouettes ne soient visibles de loin ou qu'un projectile plus large que l'épaisseur d'un gros senbon n'entre. La rencontre commençait tôt le matin pour éviter que les lumières n’attirent trop l’attention. Un des Hayashi parmi les ANBU avait rapidement formé une table dans un sol bloc de bois et des chaises.

J’entrais, portant ma tenue habituellement, des pantalons ordinaires et sombre, un peu effilé par les journées de campement. Je portais une chemise avec des motifs vaguement orthogonaux, plutôt épaisse, à manches longues, vu le printemps arrivé depuis peu. Je portais des bottes, chaude, mais rien à voir avec celle de l’hiver. J’avais une veste sans manche verte forêt, très foncé, et une cravate sombre. Je tenais les rebords de la veste sans manche pour y poser mes mains. Une espèce de manteau court d’un gris sombre qui avait un peu plus souffert pendant les derniers jours, complétait le tableau à la fois terriblement simple, sans cérémonie, mais qui relevait toutes l’aspect brutal de mes cicatrices sur mon visage. Mes cheveux m’arrivaient à la nuque, un peu gras à cause du voyage.

- « Bonjour, Raïkage, je suis heureux de vous rencontrer. »

Mon interlocuteur venait d’entrer dans la grange. Je souriais en coin et le regardais de haut en bas, sans pouvoir retenir un léger balancement du haut de mon corps vers l’arrière. Immédiatement inversé par, du même mouvement, un balancement vers l’avant qui rappelait vaguement celui des ivrognes. La rencontre avec Kumo allait commencer.

Une rencontre officieuse !

C'était un grand jour, vraiment, un très grand jour pour le monde shinobis, ou plutôt, dans l'immédiat, pour deux hommes et deux nations. J'arrivais dans les terres de Ta no kuni en marchant gentiment, avec trois hommes m'accompagnant. Les membres du Satoru qui servait ma propre garde personnelle. J'étais contre une telle garde, ces trois personnes n'avaient certainement ni 'envie ni le temps de faire du baby-sitting, oui c'est comme ça que je sentais la chose. J'avais l'impression d'être un enfant que l'on devait garder pour éviter qu'il ne fasse des bêtises et ne se blesse. Mais le vieil homme du conseil avait insisté donc je n'ai pas eut le choix et je dois maintenant être accompagné de trois Satoristes. Ce n'étaient pas de mauvais bougre, je les connaissais tous personnellement depuis le temps, mais j'aurais préféré que ce soit mes trois élèves, membre du Saitan. Malheureusement, ils n'ont pas encore le niveau pour assurer la garde d'un kage, mais même s'ils sont tous plus étranges et caractériels les uns que les autres, je ne perds pas espoir, comme je ne perds pas l'espoir que Kumo ne se redresse de son état actuel. La guerre a frappé un grand coup dans le visage de la foudre, mais pas assez fort pour le faire tomber, fort heureusement.

M'enfin, aujourd'hui était un grand jour comme je le disais. Un rendez-vous officieux très important alors avoir lieu dans quelques heures. Cela faisait déjà quelques jours que nous marchions en couvrant nos traces pour que le conseil n'envoi pas des Kumojins à ma recherche. Je tenais à me déplacer le plus discrètement possible, les attaques des autres nations n'étaient pas à exclure, donc autant éviter au plus de monde possible de connaitre mes déplacements. J'allais rencontrer l'actuel Hokage, un certain Shiajin Suguato. Inconnu au bataillon, je ne le connaissais guère, que ce soit de mon grade actuel ou de mon ancienne situation, je n'avais jamais entendu parler de cet homme. J'étais resté à Masao Nikkou, mais comme les nouvelles vont vraiment très vite dans le monde shinobis, j'étais forcément le premier informé des changements de gradés, des changements d'hommes à la tête d'une nation, que ce soit Konoha, Suna ou Kiri.

Nous approchions d'une petite bâtisse, une sorte d'ancienne ferme abandonnée, enfin, c'est ce qu'il semblait. Un homme se dressait soudainement devant nous, c'était un Konohajin, sûrement en poste pour la protection de l'Hôkage. Au moins, nous étions tous au bon endroit, c'était déjà ça. Mes hommes semblaient tendus, je fis un simple signe de la main pour les apaiser et leurs ordonner de rester ici à monter la garde en coopération avec les Anbu de Konoha. Même s'ils semblaient méfiants, ils n'opposèrent aucune résistance à celui qui dirigeait l'unité spéciale. Car oui, en plus d'être kage, depuis la disparition de Mugen, j'avais provisoirement pris les rênes du Satoru. Mais qu'importe, il y avait plus important.. J'entrais dans le bâtiment. Mon regard se posait directement sur l'homme qui m'adressa la parole. C'était lui, je le reconnaissais à l'allure. On m'avait prévenu que son apparence était un peu particulière, mais cela ne me choquait en rien. Après tout, qui était-je réellement ? Un jaguar doublé d'un cobra. Un mélange pas très.. Normal !

" Je le suis également Yondaime. J'espère que cela ne fait pas trop longtemps que vous m'attendez ? "

Immédiatement, mon regard se tournait vers quelque chose au centre, qui se trouvait entre nous deux. Une table et deux chaises, apparemment importées récemment, car l'état de ces objets étaient plus moins dégradés que le reste du bâtiment. L'Hokage avait pris le soin de nous mettre à l'aise. Une mains en avant, paume ouverte, je visais la chaise en regardant Shiahin Suguato.

" A vous l'honneur ". Une fois assis, la réunion allait pouvoir commencer, je laissais la parole à mon interlocuteur. Question de respect.

En l’écoutant parler, je ne pus m’empêcher de me faire la remarque que ce Raïkage était bien un homme de politique, très peu de franchise, tout est dans le jeu et le bien paraître. J’espérais surtout me tromper, car ce genre d’hommes me semblait rapidement ennuyant. Il fallait tout de même leur admettre que dans ce rôle, c’était une qualité. Il me fit signe de m’assoir. Je restais immobile, un instant, silencieux. À travers les rayons naissants du matin, il était possible de voir flotter les fines particules de poussières dans l’air. Je me contentais, presque soudainement, de sourire largement, comme un vendeur, avant de m’assoir sans dire un mot, posant mes mains sur la table.

- « Je pourrais vous dire que je vous attends depuis longtemps, mais je pense que pour ce genre de « réunion », c’est réciproque. »

Je me penchais un peu vers l’arrière pour poser mon dos contre le dossier. Le Raïkage ne pouvait pas discerner quelques différences sur mon visage, il m’avait trop peu rencontré pour le moment. Je me plaçais un peu de côté en lui parlant, laissant une main traîner sur la table alors que l’autre se levait, à moitié ouverte, devant moi, dans un petit geste pour appuyer mes paroles. En parlant, mes cicatrices donnaient à mon visage un air hilare qui n’était pas tout à fait volontaire.

- « Vous n’ignorez pas, Raïkage, que Suna est en « relation » avec Konoha. Le Kazekage a jugé bon que je rencontre son ancien allié pour être fixé sur la situation alors qu’il rencontrait Kiri. »

En disant le mot « Raïkage », je ne pus m’empêcher de sourire en coin. Il me faisait toujours étrange d’appeler les gens par leur titre. Personnellement, ma position n’avait pas changé, c’était une partie puérile d’un jeu qui se voulait plus ou moins réaliste et à laquelle personne ne croyait vraiment. Le mot relation avait été appuyé d’une légère pause avant de le choisir. Je me contentais ensuite de sourire et d’attendre quelques secondes, le temps que mon interlocuteur se fasse son point de vu, à moins que le silence me plaise alors qu’on attendait le pas des hommes qui patrouillaient dehors. Je baissais un peu le ton alors et me pencha légèrement vers l’avant, comme pour partager un secret.

- « Je pense qu’il craint de perdre un allié. Tant qu’à moi, je suis simplement curieux. »

Je me redressais pour m’adosser de nouveau sur ma chaise. Je souris en coin en remettant ma main sur la table, la tournant paume vers le haut.

- « Il faut aussi avouer que la question de Makka peut être utile à aborder avec vous. Il faut être honnête, c’est une épine dans nos pieds pour tous et il faudra un certain union des forces pour y parvenir. »

Je souriais en coin en lâchant la dernière phrase comme si de rien n’était. Je pouvais en dire plus au sujet de Makka, mais je désirais avant tout voir quelle partie de mes déclarations attireraient le plus son intérêt. En plus, il y avait d’autres sujets sur la table, mais il valait mieux y aller par étape.

Une rencontre officieuse !

La première impression est fondamentale, surtout dans le monde shinobis, il fallait énormément compter sur son instinct. Et la première impression que j'avais sur cet homme, est que ce devait être vraiment un sadique. Malgré son apparence, de par sa façon de faire, sa façon de parler, ce devait être un sacré phénomène. Il n'avait ni l'apparence ni le caractère d'un politicien, mais c'était une bonne chose. Les coudes sur les tables, les mains croisées devant mon visage, je ne pus m'empêcher de lâcher un petit sourire à cette idée. C'était une bonne chose, car il ne se cacherait pas derrière des mensonges de politicien, ni même par un détournement de la question. Il semblait être un homme franc, peut-être même un peu trop. Tout d'abord, il répondit à ma question.. Comment prendre sa réponse ? Elle pouvait être mal interprétée, mais je n'en fis rien, me contentant simplement de l'entendre continuer de parler. Réagir à cette réponse ne serait bon pour personne, ça ne nous ferait perdre que du temps.

L'Hokage se contentait de me dévoiler la raison de sa venue en ces lieux. Du pourquoi voulait-il me rencontre. Sa façon de parler en disait long sur ses pensées concernant la "relation" qu'entretenait actuellement le village de la feuille et celui du sable. Raiu No Kenji était un membre du clan de ma nation, un Kadoria. Cependant, dès la défection de Kadoria Urio, mon prédécesseur, il avait perdu un allié, ou du moins, il pouvait le craindre, car le lien de famille entre les dirigeants n'existait plus. Se balançant sur sa chaise, le protagoniste qui me faisait face s'avança alors vers moi, vautré sur la chaise, il voulait me dire quelque chose à voix basse ? " Je pense qu'il craint de perdre un allié ". Je me fixais sur cette phrase, ainsi donc cet homme face à moi connaissait les raisons de l'alliance entre Kumo no kuni et Suna no kuni. Il semblait être un homme intelligent malgré les apparences. Je le laissais finir de parler, mais lorsqu'il prononçait la nom de Makka, je pris alors la parole..

" Je pense avant toute chose qu'il faudrait être clair sur les relations que vous "entretenez " avec Suna. Le cas de Makka viendra après, mais si nous sommes amenés à combattre sur le même front, le même ennemi, j'aime plutôt connaître mes alliés. "

Je marquais une courte pause, mes mains étaient toujours croisées devant mon visage, les coudes sur la table. Je baissais ma tête de façon à regarder la table, puis je remontais soudainement mon regard vers Suguato, alors un léger sourire au coin des lèvres.

" Parlez moi d'homme à homme, et non de politicien à politicien. Que ce passe t-il avec Suna ? Les rumeurs et les bruits de couloirs mènent à l'erreur, et je ne voudrais pas me fourvoyer sur votre situation. Que pensez-vous de tout ça ? Vous n'êtes pas là uniquement parce que le Kazekage vous a.. " Ordonné " de venir me rencontrer, car s'il tenait réellement à cette alliance, il se serait déplacé lui-même.. "

Mes mots n'étaient que le reflet de la façon de parler de l'Hôkage, il semblait contre tout ça, il y avait anguille sous roche, et il me fallait découvrir cela, sans quoi, aucun travail ne sera possible. Je ne lancerais pas ma nation aux côtés d'un mystère aussi grand que potentiellement dangereux, surtout que je ne connaissais aucunement le Yondaime. Paume vers le haut, je pris une voix un peu plus douce.

" Nous verrons ensuite pour Makka "

Mon homologue sembla écouter, avant de commencer à parler. Je hochais parfois vaguement la tête d’ici et là. L’aube s’avançait en petit bas et l’humidité du matin commençait à se faire sentir. Le soleil faisait déjà monter une brume dlicate autour, tout ce que nous ressentions à l’intérieur, c’était le froid. L’éclat lumineux des premiers rayons, un moment beaucoup trop court, s’évapora laissant au paysage une mine plus grise. Autour de la grande, le premier ANBU et probablement un des gardes de Kumo s’arrêta et frissonna. Je restais silencieux, souriant, une main sur la table, les secondes devenant près d’une minute. Toujours la paume sur la table, mon index se leva et se secoua un peu, ma langue passa rapidement sur mes lèvres.

- « Je ne parle pas d’alliance avec les autres Villages Cachés. Ça revient à demander qui sera assez bête pour tenir parole et recevoir le couteau dans le dos le premier. J’apprécies les compliments, mais ne prenez pas un ton mielleux, ni vous ni moi ne sommes assez bêtes pour y croire, Raïkage. »

Je le regardais, souriant largement, un peu bêtement, à cause des cicatrices sur mon visage. La tête légèrement de côté. Je venais de parler très rapidement, presque sèchement, si ça n’avait été de mon expression mi hilare mi amusée. Je fis lentement basculer ma main sur la tranche, la paume à moitié présentée vers lui. Je la levais de quelques centimètres et la laissa retomber mollement sur la table.

- « Par contre… Je parle accord. Makka est une épine dans le pied : elle est trop proche de votre territoire et de celui de Kiri. Elle est loin de Suna et parvient à l’atteindre. Il y a les Masques Blancs, ces Nukenin qui s’agitent. Makka devient une source de puissance trop importante, mais, surtout, elle vise la destruction de tous Villages et, même Kiri, malgré ses airs hautains, n’est pas en sécurité. Rappelons que Makka fait face à 4 Villages, alors imaginez quand il y en aura un de moins… »

Je laissais ma déclaration faire son chemin. Non pas que c’était compliqué, mais Makka était une variable difficile à évaluer dans l’équation. Chaque proposition demandait d’évaluer la situation en fonction de ce qu’elle pouvait représenter si elle était plus ou moins forte que ce que nous pensions. C’était une opération parfois un peu plus lente que la moyenne et, si on n’avait pas réfléchis à la question, qui prenait quelques secondes. Je portais mes mains aux rebords de ma veste pour m’y agripper avant de m’adosser à nouveau.

- « Pour le moment, Suna n’a pas un historique qui attire la confiance, Kumo a un nouveau Kage, comme Konoha. Il est difficile de pouvoir parler de confiance. Alors, si vous voulez parler de Suna, croyez-moi, je serai tout ouïe, mais vous allez devoir parler au lieu d’espérer qu’en me donnant l’initiative j’en dise trop. Sinon, passons directement à Makka et le genre d’entente que nous pourrions avoir à ce sujet. »

Je restais là, lui faisant un sourire poli, avant d’afficher une mine fermée qui avait surtout l’air boudeuse avec mes cicatrices. J’allais jusqu’à croiser les bras sur mon torse. Le Raïkage devant moi était à la pêche, il espérait obtenir des informations et je doutais fortement qu’il ait quelque chose à mettre sur la table. Il faut dire que le ridicule ne tue pas, heureusement, je devrais offrir un portrait plutôt cocasse.

Une rencontre officieuse !

Décidément, je n'aimais vraiment pas ses manières de faire, il n'avait aucun tact dans ses paroles. Etait-il vraiment digne d'être Hokage ? Quelqu'un d'autre que moi aurais pris comme une insulte ses paroles, "un ton mielleux" ? De qui se foutait-il ? Mes sourcils se froncèrent et mes mains se crispèrent l'une contre l'autre en l'écoutant. Il était méfiant, et c'était une bonne chose pour un kage, l'imprudence n'était bonne pour personne, mais son manque de respect était flagrant et il avait un dédain, conscient ou inconscient, qui pourrait envenimer les choses dans le futur. Je réagis immédiatement à ses premières paroles, comme une provocation à laquelle j'allais répondre. Un ton sec et froid, se voulant sévère.

" Ne me parlez pas de ton mielleux Hokage ! Vos antécédents personnels de trahisons n'ont rien à faire dans des histoires de politiques. Certaines alliances bien que faites contre le gré des contractants sont nécessaires pour vaincre un ennemi commun. "

Il rebondit ensuite sur Makka, la déesse des flammes qui avait sa résidence printanière sur Hai no Kuni. L'hokage avait raison, c'était une épine dans le pied, pour ne pas dire l'arbre entier ! Les objectifs de Makka avaient toujours étés clairs pour tout le monde. La destruction pure et simple des quatre grandes nations shinobis et la destruction du système shinobis. Cependant, elle n'avait pas réussi lors de la précédente guerre à Hai no Kuni. Lors de cette guerre, je n'étais encore qu'un simple genin en phase de devenir chuunin, je n'avais donc pas pût participer à cette bataille, mais elle avait été sanglante. D'après les informations transmises, le Shodaime Mizukage avait trouvé la mort et les autres kage avaient étés poussés dans leurs retranchements. De plus, quelques temps plus tard, le triumvirat avait été démantelé par la mort de ses membres. Elle était bien pire qu'une épine dans le pied. Je n'allais pas réagir à ses derniers mots.

" Makka est effectivement un problème majeur dont nous devons nous occuper sans plus tarder, elle a certainement dû recouvrir ses forces depuis le temps. Bientôt, la déesse des flammes frappera.. Et elle frappera fort. "

Ensuite, l'Hokage s'engageait sur ma demande de me faire la situation entre Konoha et Suna. Il réagit assez.. stupidement ! Ce personnage m'énervait, non pas parce qu'il n'avait pas le "don" de la politique, ni le tact nécessaire pour entretenir une réunion, officielle ou officieuse, mais tout simplement parce qu'il était buté sur cette histoire de trahison, de méfiance et tous ces autres conneries sauce béchamels. Je plaçais mes deux doigts sur ma tempe, position, qui, étrangement, m'aidait à réfléchir.

" Cessez de me voir comme un ennemi ! Hokage, si j'avais voulu vous portez atteinte, je l'aurais déjà fait. Et j'imagine que c'est la même chose pour vous. L'ancienne alliance entre Kumo et Suna est morte, les liens qui unissaient les deux kages n'ont plus lieu d'être. Je ne suis du côté de personne, car personne n'est du mien. Je n'aurais aucun intérêt à retourner ma veste, cessez ces enfantillages d'académiciens et venons en aux faits ! "

(#) Sujet: Re: Kumo/Konoha.. Alliance/Guerre ? [Raïkage] Dim 3 Mar 2013 - 17:17

Le discours du Raïkage se fit rapidement, plutôt pauvrement à vrai dire. Il venait, exactement comme je le pensais, écouter tout ce que j’avais à dire en espérant en dire le moins possible. C’était un peu d’hommage, car sans retour sur les premières informations que je lâchais, je ne pouvais pas continuer dans ce sens. Est-ce qu’il en avait conscience ? À moins que je ne sois un peu paranoïaque et ne soit le seul à fonctionner dans une espèce de système artificielle. Il était agacé, visiblement, à tel point que je m’adossais sur la chaise, le regardant avec un sourcil levé. Est-ce qu’il espérait que sa colère me ferait oublier l’absence totale d’échange ? C’était une stratégie où il s’énervait vraiment, inconscient de comment les choses fonctionnent ? Je tins mes doigts droits, raide, frappant un peu sur la table avec ceux-ci, faisant un petit toc, sonore, mais léger.

- « Ne vous énervez pas, Raïkage. Je ne vous considère pas comme un ennemi, je dis seulement, que, pour une entente mutuelle, nous devons faire nos preuves l’un envers l’autre. Ce que je dis sur des trahisons possibles est tout aussi vrai de ma part. »

Je souris en coin. Je savais que Konoha avait la réputation d’un peu trop… D’un peu trop d’honneur, se considérant parfois comme mieux que les autres en respectant des accords. Ce n’était pas une menace, simplement une mise au point : l’Hokage avait changé et celui-là serait beaucoup plus punitif. Je restais silencieux, une seconde avant de retourner ma main, paume vers le haut. Je la laissais retomber un peu la main. Je croisais mes bras sur ma poitrine, dans une attitude un peu boudeuse, comme un enfant. Les cicatrices donnaient un visage un peu souriant. Probablement plus involontairement que volontairement, à cause des cicatrices qui déchiraient ma peau.

- « J’aime les gens bavards, mais… Si vous non, allons-y directement. Suna veut savoir si, vu la proximité de Kumo, vous alliez participer à cette assaut contre Makka. Les troupes qui y participeront seront très près de votre territoire, à défaut de pouvoir, ou vouloir, être de ce… Hum, hum… projet commun, nous espérions que vous n’en seriez pas offusqué de nous voir si près. Surtout que Kiri risque d’en être. »

Je fixais un instant son visage, essayant de noter la vitesse de réponse, le moindre crissement, imperceptible pour la plupart des gens, l’instant de quelques morceaux de secondes pour réfléchir. Je souris largement, brutalement, en attendant d’entendre la suite. Je glissais ma main sur mon front, poing fermé, pour le frotter un peu juste sous la ligne des cheveux. Je souris en coin, quelques secondes.

-« Tant qu’aux restes… Ça ne me dérange pas d’être clair sur Suna, mais j’aimerais que vous en fassiez autant d’abord. Si vous trouvez cela enfantin, à savoir si « toi d’abord tu vas parler », sachez que je suis aussi enfant qu’un adulte. »

Je levais les yeux vers lui. Espérant avoir répondu à sa demande de faire plus bref, parlant sans contour. Il ne connaissait pas les règles du jeu ou ne voulait pas les suivre. Sauf que, je ne me ferais pas arnaqueur pour si peu. Ses discours sur l’honnêteté ne me convainquait pas, des mots, des mots, sans aucune preuve, il était temps pour lui de les faire.

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