Citation :

Un voleur a dérobé un vieux parchemin familial. Le chef de cette famille vous demande de rapporter ce fameux parchemin intact. D'après ce qu'on sait, ce voleur n'en est pas à sa première fois mais n'a jamais utilisé la violence jusqu'à présent. Ramenez-le aux autorités en un seul morceau.

Le jeune Seki avait été convoqué une nouvelle fois au bureau des missions. On allait lui en attribuer une autre à mener à terme. Décidément, il commençait à avoir la côte. Cette mission allait être sa troisième. Il commençait à maîtriser de mieux en mieux les rouages qui permettaient de mener correctement une mission. Les deux précédentes qu’il avait mené, lui avait permis de savoir qu’un ninja se devait d’être toujours prêt à faire face à n’importe quelle mission. Celle les plus anodines pouvaient s’avérer, à tout moment, dangereuses à souhait. Et dans ces cas-là, la mort pouvait frapper à tout moment ! Alors qu’il ruminait les images des derniers dangers contre lesquels il avait dû faire face récemment, il arriva au bureau des missions. Il pénétra dans le bureau, après avoir frappé à la porte et après y avoir été invité. Le Jounin qui officiait là habituellement l’accueillit avec un petit sourire avant de le briefer sur les termes de sa mission. On lui en avait confié une nouvelle de Rang C. Une banale histoire de vol. Des tas de dossiers s’entassaient sur la table du Jounin. Il devait y en avoir beaucoup concernant des questions de vol avait pensé le ninja. Heureusement pour lui que les Genin à disposition de Kumo étaient nombreux. Cela évitait lui de devoir toutes se les taper. Sa mission du jour consistait à ramener le voleur aux autorités.

« Yosh ! » s’était écrié le Genin sur un ton quelque peu enthousiaste, qui contrastait paradoxalement avec sa pensée profonde. Le Jounin le regarda avec un œil amusé tandis qu’il quittait les yeux. Lui-même se demandait pourquoi il avait réagi de la sorte. Peut-être parce que son supérieur lui avait annoncé que la mission se déroulait à Kumo même. Le fait de ne pas sortir du village ninja le réconfortait un peu. Il se sentait paresseux aujourd’hui…

Habillé de son kimono noir qu’il portait invariablement à chaque mission, il avait en outre son ninja-tô gracieusement rangé son dos. Le tout faisait stylé. Enfin c’est ce qu’il pensait. Ce qui était certain, c’est que l’arme, ainsi placée ostensiblement, devait intimider les « va-t’en guerre » qu’il risquerait de croiser et les dissuader de s’essayer contre lui au combat. Le pommeau de son arme apparaissait du côté de son épaule droite, non loin de son oreille. Il pouvait la dégainer, au besoin, d’un rapide geste de la main. Pratique, tout simplement. Tandis qu’il s’égarait en pensée sur son style vestimentaire et sur ses capacités d’épéiste, le Genin arriva à hauteur de la maison du « client ». C’était comme ça qu’il appelait les personnes qui venaient réclamer les services des ninjas. Il frappa deux fois. On vint lui ouvrir. Une belle femme aux longs cheveux noirs et aux yeux marron était devant la porte. Sa poitrine rebondie, offrait un spectacle auquel le Genin eut du mal à se soustraire. Elle l’avait remarqué. Et c’est d’une voix suave qu’elle lui demanda ce pourquoi il était là. Zennosuke montra son épaule gauche où était solidement noué son bandeau ninja. Le visage de la femme s’éclaircit d’un petit sourire et elle l’invita, d’un ton doucereux, à entrer, ce qui faillit faire tomber à la renverse le Genin. Tandis qu’il passait devant elle, il sentit son parfum lui emplir les poumons. Faisant à peine deux pas. Il s’arrêta net devant la porte juste de quoi permettre à celle-ci de bien la refermer. Alors qu’elle s’exécutait, le Genin ne put résister à l’envie de regarder derrière lui pour l’admirer de dos cette fois-ci. Une magnifique silhouette, avec un large bassin qui lui conférait le style « taille de guêpe » ! Il parcouru des yeux les contours harmonieux du postérieur de la femme avant de terminer par ses jambes. Un vrai plaisir pour les yeux ! Le ninja en avait oublié sa mission ! L’expérience du Genin en matière de séduction n’était pas très développée, mais lorsque son regard croisa celui de la jeune femme il sentit son cœur s’affoler dans sa poitrine. Non ce n’était pas de l’amour, mais plutôt une subite pression qui s’était abattue sur lui tandis qu’en dessous, au niveau de son entre-jambe, ses parties génitales lui rappelaient leur existence. La femme, qui devait avoir, tout de même, une dizaine d’années de plus que le Genin, remarqua la bosse qui se dessinait sur son pantalon et pouffa de rire en lui indiquant une chaise où s’assoir. Totalement inhibé par ce qui venait de se passer et par son manque d’expérience, le Genin n’eût pas le temps de placer un mot. La jeune femme s’en était allée dans une pièce voisine en appelant quelqu’un de son nom : Ly.

Quelques minutes plus tard, le couple revient bras dessus-bras dessous. Ly était un homme âgé d’environ soixante-dix ans. Un vieux donc. Il était encore valide, en ce sens où il pouvait se déplacer sans grandes peines et qu’il marchait droit sans osciller. Des cheveux blancs emplissaient sa tête, mais son regard était vif, plein de forces encore. La femme jetait des regards de braise au jeune homme lorsque le vieil homme regardait en la direction de celui-ci. Et elle reportait son attention sur le premier cité dès que le vieil homme la regardait. A quoi jouait-elle ? Zennosuke n’en savait rien. Il savait en revanche qu’elle effet elle lui faisait...

Zennosuke se leva, avança vers celui qui semblait être le maître des lieux et le salua. Puis, après s’être présenté, il expliqua le motif de sa visite. Le vieil homme semblait ravi, tandis que la jeune femme continuait d’user de ses charmes, incognito, sur le jeune Seki.

« Pouvez-vous m’expliquer dans quelles conditions votre parchemin a été volé ? Pouvez-vous m’en faire une description ? Quelle est sa valeur ? » Il allait commencer son enquête par ces quelques questions. Elles allaient lui servir de base de travail. La jeune femme le dévorait à présent des yeux, le troublant encore plus. Le vieil homme qui ne se doutait toujours pas de ce qui se passait, s’était mis à répondre. Il avait expliqué que c’était la veille, au matin, qu’il s’était rendu compte de la disparition du parchemin. Sa valeur est inestimable, d’un point de vue sentimental s’entend. Le parchemin permet d’établir la filiation entre sa modeste famille et celle du Damyio de Kaminari no Kuni. Ni plus, ni moins ! Au plan financier, ce parchemin pouvait valoir une montagne d’or ! C’était ce qu’avait expliqué le vieil homme au Genin, mais ce dernier le comprenait bien. Le voleur avait fait une bonne affaire ! Cependant bien des détails intriguaient encore le jeune homme.

Derrière le dos de Ly, la jeune femme devenait de plus en plus malicieuse et de plus en plus indécente. Sa bouche pulpeuse faisait une moue vers l’avant à chaque fois que le regard du Genin croisait le sien. L’envie de posséder la jeune femme prit le Genin. Il avait envie de lui faire sa fête là tout de suite, maintenant ! Mais le vieil homme l’en empêchait et puis de toutes façons, il fallait avancer dans sa mission. Il lui fallait faire preuve de professionnalisme ! À chaque fois que son regard se perdait dans la direction de la jeune femme, il se sentait tergiverser. Cette femme paraissait en manque et si elle sortait ou était mariée au septuagénaire, cela pouvait s’expliquer aisément. Le vieil homme ne devait pas lui donner satisfaction. Il se détourna d’elle un instant en tentant tant bien que mal de poursuivre son enquête. Au bas de son ventre, une bosse se dessinait à nouveau sur son pantalon.

« Qui avait connaissance de l’existence de ce parchemin ? De sa valeur ? Votre parenté avec le Damiyo était-elle connue de votre entourage ? Pouvez-vous me mener à l’endroit où était gardé le parchemin ? » Il avait prononcé les premiers mots avec quelque difficultés et une honte ravalée. Vous comprenez, le ridicule de la situation, allié à son appareil génital qui n’avait de cesse de réagir aux sollicitations osées de la jeune femme, lui foutaient une pression d’enfer. Le vieil homme ne remarqua rien. Il répondit aux questions du Genin. D’après ses dires, nul ne savait à Kumo, dans son entourage proche qu’il avait un lien de parenté avec le Seigneur de Kaminari no Kuni. Il vivait dans une modeste demeure plutôt similaire à celles des classes moyennes du village ninja. Rien ne pouvait laisser penser qu’il était bien nanti. Seuls les hauts dignitaires de Kumo savaient qui il était. Eux et sa douce Arame, la délicieuse et coquine jeune femme qui était accrochée à son bras. Le vieil homme avait une confiance aveugle envers la jeune femme. Il lui vouait une passion visiblement sans bornes. La preuve, il lui jeta un regard plein d’amour tandis qu’il évoquait son nom. Celle-ci le lui rendit, d’égale intensité. Et pourtant, dès qu’il tourna sa tête vers le Genin, elle aussi reporta son attention sur ce dernier en lui jetant un regard très évocateur. Enfin c’est ce que lisait le jeune Seki dans les yeux de la belle Arame.

*Petite coquine ! Continue comme ça, je t'aurais !*

Le couple emmena Zennosuke jusqu’au lieu où était gardé le parchemin. La pièce était en ordre. C’était une chambre à coucher. Un double lit trônait au beau milieu de la pièce. Tout autour, des meubles, commode, armoire, table de chevet… Tout était en parfait ordre. Zennosuke jeta un coup d’œil à la serrure de la porte ainsi qu’à la fenêtre qui donnait sur une terrasse. Rien n’était cassé. La chose l’intrigua. Le vieil homme remarque cela, lui expliqua que rien n’avait été changé que tout était parfaitement en place mis à part le lit qui avait été déplacé. Les sourcils de Zennosuke se froncèrent tandis que le vieil homme, aidé de la jeune femme, déplaçait un peu le lit pour montrer au Genin comment ils avaient trouvé le meuble. Le fait de l’avoir poussé avait découvert une cachette contre le mur. Le lit masquait une sorte de coffre-fort encastré dans le mur…

*De mieux en mieux* pensa le Genin, tandis que dans sa tête, se reconstituait les différentes informations qu’il avait en tête. Il demanda est-ce que quelque chose d’autre avait été volé. On lui fit comprendre que non. Rien d’autre n’avait été subtilisé. A cette réponse, le Genin ne put se retenir de jeter un regard accusateur vers la jeune femme. Celle-ci fronça les sourcils et son regard devint subitement froid. Elle avait compris qu’elle était dans le viseur du Genin. Pour ce dernier, les choses étaient évidentes ! Pas besoin de chercher plus loin. Et pour tenter d’en savoir plus, il demanda, au détour d’une discussion qui n’avait rien à voir avec le sujet du vol, ce que représentait Arame pour le vieil homme. Cette dernière était sa femme. Ils s’étaient connus à Kumo même, il y a trois ans de cela. Elle aussi était d’ascendance noble, mais généalogiquement quand même très éloignée de la famille du Damiyo. Le Genin s’arrangea pour pouvoir échanger en seul à seul avec la femme à la première occasion. Le vieil homme était parti chercher des albums photo anciens prouvant sa parenté avec le Damiyo.

L'instant d'après le départ du vieil homme, le Genin s'adressa à la jeune femme pour tenter de lui tirer les vers du nez :

« Il me parait évident que t’es lié à tout ça Arame… Je me trompe ? » Avait lancé Zennosuke à la jeune femme en faisant fi des regards doucereux qu’elle avait à nouveau adopté pour le charmer. Elle s’était approché de lui et était entré à présent dans sa zone d’intimité. Elle était assez proche pour qu’il sente son souffle. Son parfum emplissait ses narines. Mince ! Il allait craquer à nouveau !
« Pourquoi m’accuses-tu Zennosuke ? Comment peux-tu penser que je puisse faire ça à mon Ly chéri ? » Elle avait susurré ces mots à l’oreille du Genin. Ses mains devenues subitement baladeuses farfouillaient lentement quelque part au-dessous de son ventre. La réaction fut immédiate. Le Genin lui tentant tant bien que mal de rester zen tandis que son corps le trahissait.
« Ce ne peut être que toi. Il n’y a pas eu effraction. Peu de gens étaient au courant de la parenté de ton mari avec le Seigneur du pays. Encore moins de gens pouvaient savoir où était caché ce parchemin et quel était sa valeur… Pour moi c’est évident. C’est toi Arame ! » La jeune femme le regarda avec la même lueur qu’auparavant, puis se détacha du jeune homme en le poussant des deux mains. Son regard était devenu dur.

« Ok c’est moi. Je l’ai subtilisé juste pour quelques jours le temps de lui soutirer de l’argent. Ly m’aime à la folie, mais il est trop pingre. Il m’a promis un bijou de valeur depuis notre mariage. Mais rien… Avec ce parchemin je pourrais lui prendre assez d’argent pour me payer moi-même ce collier que j’ai vu chez le bijoutier il y a une semaine. J'allais lui rendre son foutu bout de papier ! Crois moi !» Ses yeux brillaient tandis qu’elle évoquait ce collier. Zennosuke des yeux lui demanda de poursuivre. Ce qu’elle fit. « J’ai remis le parchemin à une de mes amies pour qu’elle me le garde. Elle n’est pas ma complice et ne peux même pas se douter de sa valeur. C’est une illettrée. Je lui ai tout juste demandé d’en prendre soin car je le lui ai présenté comme un document administratif. »

Zennosuke l’a pris en pitié. Comment allait-elle justifier l’existence de son collier de marque une fois acheté ? Cette question elle ne se l’était pas posée. Ou alors, elle avait déjà trouvé une astuce pour cela. Ah les femmes, dès qu’elles sont obnubilées par une idée, difficile de les en dévier. Cette question n’était pas la chose qui lui importait le plus. Il avait trouvé le voleur. Il devait s’en tenir là.

« Je dois ramener le voleur aux autorités. Que vais-je faire de toi ? » Le Genin avait lancé ces mots à l’adresse de la jeune femme. Ses yeux étaient durs et pourtant il la regardait à présent avec un regard d’amant, parcourant à nouveau ses formes généreuses. Il voulait l’intimider, la forcer à coopérer et à rendre le collier. Elle flippa. En bas, on entendait les pas de Ly qui se déplaçait. Arame se fit suppliante et s’agrippa au bras du Genin. Elle était prête à rendre le bijou mais elle ne voulait surtout pas que Ly sache ce qu’elle avait fait et encore moins les autorités de Kumo.

Un instant d’hésitation… Des regards qui se croisent… Le Genin donna rendez-vous à la jeune femme dans deux heures au jardin public dans le quartier le plus à l’est de Kumo. Elle devait venir avec le parchemin. Elle acquiesça. Ly était arrivé. Il commença à montrer ses albums de famille. Page après page, il expliquait, démontrait, argumentait. Les choses étaient plutôt rébarbatives. Chiantes à souhait. Il aura fallu que le Genin patiente quinze minutes ! Quinze bonnes minutes ! Et ce n’est qu’après ce délai, qu’il put trouver quelques prétextes pour se libérer. Il avait promis au vieil homme de lui rapporter son parchemin dans la journée. Il avait également promis à ce dernier que jamais plus le voleur ne lui subtiliserait son bien. En échange, le vieil homme devait retirer sa plainte au niveau des autorités de Kumo pour ne leur réclamer que le bijou. Le voleur devait être pardonné. Le vieil homme accepta le curieux marché du Genin tant il avait espoir de pouvoir trouver son précieux parchemin. C’est dans l’heure même qu’il tenu à procéder à la modification des termes de la mission tandis que Zennosuke s’excusait auprès du couple pour leur dire au revoir. Il se fit raccompagner par la jeune femme qui trouva le moyen de lui glisser incognito, de sa voix suave, un « Reviens dans dix minutes, j’ai un cadeau pour toi ! ». Le Jeune homme était tout sourire. Sa conscience l’en dissuadait tandis que tout son corps s’exprimait pour son retour dans cette demeure, une fois que le vieux Ly prendrait la direction du palais du Raikage. Et c’est cette option qu’il prit…

Quatre heures plus tard, alors que le soleil terminait sa course dans le ciel et que la nuit s’annonçait, le shinobi revint vers le domicile de Ly. Arame lui avait remis le parchemin trois heures plus tôt. Elle l’avait également donné le « cadeau » le plus plaisant qu’il n’avait jamais eu jusque-là. Un pur moment de bonheur, de plaisir. Arame était devenue sa première maîtresse. Une femme à qui il se promettait de rendre visite de façon hebdomadaire, tel qu’ils l’avaient convenu.

Le rapport du Genin ne mentionna nullement le nom de la voleuse. Le Genin avait réussi une mission et s’était trouvé une nouvelle liaison… Une fois de plus, sa mission lui en avait appris beaucoup sur la vie !