L'enfer blanc [rang B: Reha, Kotori.]

(#) Sujet: L'enfer blanc [rang B: Reha, Kotori.] Mer 3 Oct 2012 - 21:51

ordre:

On' était déjà allé dans les terres du pays de la roche. Mais la dernière fois, c'était plutôt dans les régions volcaniques, pas à plus de 2000 mètres d'altitude. Aussi, comme le printemps n'avait pas été accompagné d'une vague de chaleur, il n'eut pas à se préoccuper de la place que prendrait son manteau d'hiver dans son sac, vu qu'il n'avait qu'à le garder sur lui pendant tout le trajet.

Le rendez-vous avait été donné pour le petit matin, de cette manière les 3 compagnons avaient pu rentabiliser leur premier jour de voyage sur les deux qui les séparaient de leur destination: le col des aigles. De là, ils pourraient vraiment entamer les recherches.
Reha, il l'avait déjà vue. Elle lui avait sauvé la mise en rase campagne, le genre de situation qui démontre clairement qu'on a toujours besoin d'un plus petit que soi. Ses compétences de ninja médecin ne seraient pas en reste dans cette mission sauvetage. Quand à Kotori, elle se trouvait être une très bonne amie de cette fille, elles semblaient partager une confiance précieuse toutes les deux. Elles avaient surtout communiqué entre elles pendant le trajet, mais le premier soir, quand ils montèrent un campement non loin de la frontière avec Kusa, il put s'incruster un peu dans leurs conversations et en savoir plus sur elles lors du souper improvisé.
La nuit fut courte.
Les frontières se succédèrent, les paysages également... bientôt, les plaines devinrent plus vallonnées et le climat plus sec. Bien entendu, il faisait toujours aussi froid. Finalement, les monts devinrent des montagnes et se dressèrent devant les Konohajins comme un mur surgissant du centre de la terre.

lieu:

Ils n'eurent pas à s'élever très haut pour trouver les premières flaques de neige. Alors que le col était en vue, il adressa un coup d'oeil et un sourire à Reha, se demandant combien de temps le petit reptile qu'elle portait allait rester autour de son cou. Il semblait avoir un lien étroit avec elle, mais il lui faudrait probablement se mettre à l'abri aussitôt que le blizzard se lèverait. Vraisemblablement, une nouvelle tempête de neige n'était pas au programme, mais l'hiver n'avait pas encore craché son dernier souffle. En outre les hauteurs de Tsuchi regorgeaient de nombreux dangers de toutes les sortes.

Il se tourna vers Kotori.

"Dés que nous approcherons du col, tu devras commencer à te servir de tes yeux, et moi de mes oreilles. Nous avons quatre camarades à sauver, un seul était shinobi, il nous faudra toute l'attention du monde pour les retrouver."

(#) Sujet: Re: L'enfer blanc [rang B: Reha, Kotori.] Jeu 4 Oct 2012 - 20:13

Et voici la première mission officielle.

Cela faisait déjà quelques années que j'avais été jugée apte à devenir une Genin au service du village, mais je n'avais pas pu sortir du village pour autant. Pendant tout ce temps, je restais dans la forêt pour m'entraîner, histoire de ne pas me tourner les pouces. Comme une sorte de méditation, j'avais appris les limites de mon corps, j'avais appris à mieux le contrôler. Sinon, je passais mes soirées à lire des ouvrages emmagasinés dans la bibliothèque de Konoha, pour m'instruire un peu plus sur le monde shinobi. Ce qui me manquait le plus, c'était l'expérience du terrain. C'est pour cela que lorsque l'on m'a assigné pour une mission de sauvetage, je ne pouvais que jubiler sur place, tout en cachant mes émotions.

J'exécutai mon habituel rite matinal, un esprit sain dans un corps sain était la meilleure des manières d'entamer une journée, même si la température hivernale ralentissait chacune de mes actions. L'aurore finissait d'étendre son manteau pour laisser place au jour, il était l'heure de partir. J'avais pris mon petit sac à dos qui contenait une gourde, quelques parchemins et de l'encre, mais aussi de quoi me changer au cas où. Mes poches à shurikens étaient remplies, je portais mon manteau en fourrure, j'étais fin prête pour cette mission. Le lieu du rendez-vous était désert, j'étais la première à être arrivée. Peu après, ce fut le tour de celui de Reha, qui marquait de sa signature ce petit retard qui ne me surprenait plus, mais me faisait sourire. Une fois les présentations terminées, il y eut un bref récapitulatif de la mission. Notre objectif consistait à retrouver quatre personnes portées disparues sur l'un des sommets du Pays de la Terre. C'était sans doute une des raisons pour laquelle je faisais partie de cette mission, puisque j'avais la capacité de les retrouver sans trop de difficultés. Quoiqu'il en soit, nous étions partis.

Notre rythme de course avait été suffisant pour qu'en une journée on atteigne les frontières du Pays de l'Herbe. Ce fut à ce moment que l'on fit notre première véritable pause, le soleil ayant dors et déjà disparu derrière la chaîne de montagnes qui se profilait à l'horizon. Lessivée mais pas affamée, je ne restai que peu de temps devant ma boulette de riz, avant de me retrancher un peu. Comme si elle sentait que je fatiguais, Reha m'avait suivi, elle était tout simplement adorable. Le flot de la nuit apportait des vents glacials, je redoutais l'instant où je devrais m'endormir. Malgré tout, on avait réussi à parler un peu, entre shinobis du Village Caché de la Feuille, faisant plus connaissance. Cela dura pas très longtemps, car il nous fallait reprendre des forces afin de continuer notre route et de commencer cette mission. Avant de plonger dans les bras de Tsukiyomi, je repensais à ces pauvres gens qui nous attendaient, piégés dans cette prison de glace. Il fallait que l'on fasse vite.

Le lendemain, la cadence fut plus intense, il nous fallait passer l'autre frontière de Kusa no Kuni pour atteindre notre destination. Une fois aux frontières de Tsuchi no Kuni, il nous restait très peu de route à parcourir pour arriver au Col des Aigles, l'endroit où nous avions décidé de commencer les recherches. Nous avions franchi les limites du pays et entamé l'escalade de ces montagnes aussi hautes que dangereuses. J'avais lu quelque part que le Pays de la Terre était réputé pour sa taille, mais aussi pour ses volcans et ses guerres civiles. Le Col des Aigles représentait la plus haute de toutes les montagnes du pays, il donnait une vue imprenable sur le lac qui jonchait les pieds de cette chaîne montagneuse. Plus on montait, plus je sentais que le vent devenait de plus en plus puissant. On pouvait apercevoir quelques couches de neige, on approchait du but.

-"Dès que nous approcherons du col, tu devras commencer à te servir de tes yeux, et moi de mes oreilles. Nous avons quatre camarades à sauver, un seul était shinobi, il nous faudra toute l'attention du monde pour les retrouver."

Cette phrase me prit de court, je ne m'attendais pas à ce qu'il prononce le moindre mot à cet instant précis. Je me contentai de hocher la tête, terminant mon saut sur un rocher. Je joignis mes mains, laissant l'index de ma main gauche dépasser, tout en fermant les yeux. Je les rouvris brusquement, jetant mon regard sur tout ce que je pouvais trouver autour de moi. Il n'y avait rien en face de nous, que des animaux et des arbres, ainsi que beaucoup de neige. Rien que le fait d'en voir autant me fit frissonner, je désactivai mon Byakugan, faisant mon visage reprendre sa forme normale. Je n'aimais pas trop l'utiliser, car les veines qui se contractaient autour de mes yeux effrayaient mon entourage, un pouvoir d'une utilité extraordinaire mais qui en même temps restait craint dans le village. Avec cette pensée, je me retournai vers Reha, je ne voulais pas qu'elle pense comme les autres, qu'elle soit effrayée par ce don avec lequel j'étais née. Mais bon, ce n'était pas le moment de devenir mélancolique. Je fis mon rapport à notre supérieur, le dénommé On'.

-"Je n'ai détecté que des animaux et des arbres dans cette direction, ils ne doivent pas se trouver sur ce pic. J'ai quand même trouvé une trace de chakra sur la montagne en face, même elle était très faible, je pense qu'il s'agit d'hommes en tout cas... Désolée, Myakudou-taicho."

Je me sentais obligée de m'excuser, car on avait emprunté un chemin qui ne nous avait servi à rien, alors que je pouvais activer mon Byakugan bien plus tôt, puisque la portée de mes yeux couvrait une distance totale d'environ un peu plus de trois kilomètres. Après avoir terminé ma phrase, je me mis à éternuer, j'avais du prendre froid la nuit dernière. Quelle vaine ! Je grelotais, je grelotais complètement, mais je tentais de le cacher, histoire que je ne fasse pas obstacle à la mission. Je ne supportais pas très bien le froid, c'était indéniable, mais ce n'était rien comparé à ce que devaient ressentir ces personnes bloquées dans la neige depuis plusieurs jours, on se devait de se presser.

(#) Sujet: Re: L'enfer blanc [rang B: Reha, Kotori.] Dim 7 Oct 2012 - 8:42

Une matinée normale, tout à fait habituelle jusqu'à là. Reha ronflait d'un sommeil lourd presque à l'envers dans son lit, n'arrivant pas à rester en place jusqu'à dans ses rêves. La plupart des gens sont bien à l'abris du froid dans leurs couvertures en train de greloter surement, mais c'était pas le cas de la jeune fille. Pas le moins du monde, elle n'aimait pas vraiment le froid mais celui-ci n'arrivait pas non plus à réellement la gêner de toute façon. Alors comme à son habitude, c'est la tête en bas qu'elle se reveilla. Vous vous êtes déjà reveillé la tête en bas ? C'est pas super agréable et ça à tendance à vous donner un mal de crâne affreux. Oui parce que ca faisait un moment qu'elle était dans cette position "inadequate".

Le brouillard du matin était bien là, et ce n'était qu'après avoir prit ce qui semblait être une tonne de neige sur la tête en claquant la porte d'entrée qu'elle fut finallement alerte. C'etait digne de la petite Reha ça, il fallait que ce genre de chose lui arrive ! Au moins maintenant, elle était bien là, et c'est dans son courier qu'elle apprit la nouvelle: Une mission !
Bah voilà, finallement le village l'envoyait quelque part ! Elle se sentait presque comme une invitée gênante ou un chien égaré à force de ne servir à rien dans le village de la feuille. Mais à force d'entrainement et de presence au sein du village, il fut decidé qu'elle partirait enfin faire quelque chose de ses dix doigts. C'était pas trop tôt selon elle, et cette nouvelle malgré un reveil pas vraiment agréable, lui redonna le sourire.
Elle se prepara donc à partir, ses affaires en ordre avec ce qu'il fallait pour un voyage dans le pays avec le plus de relief et donc, le plus de neige. C'est vrai qu'elle ne ressentait pas specialement le froid, mais la neige lui donner forcement des frissons, c'était humain. Il fallait donc se preparer avant ! Et c'est ainsi qu'elle prit la direction de la porte quelques dizaines de minutes plus tard avec un manteau adequat.

Sauver des gens en danger, voilà une mission qui était stimulante ! Qui plus est, elle s'occuper de ce cas avec deux connaissances. Myakudou-sama et Kotori-sempai devaient tous les deux l'attendre à la porte. C'était un choix assez evident finallement comme équipe, une Hyuuga, un gradé avec des capacités de senseur qui ne sont plus à prouver et une apprentie doc', c'était effectivement l'equipe faite sur mesure pour recuperer des gens dans 5 metres de neige et les ramener sain et sauf au village.
La route était longue du pays des flammes jusqu'à celui des roches, ce qui avait le don d'epuiser l'exitation de la jeune Eisenin rapidement. Elle n'eut de cesse de se plaindre à mi-mot à Kotori, ne pouvant s'empecher de faire son enfant comme remmède contre la fatigue. Oui c'est vrai, il y avait des gens à sauver et tout ça, mais bon, se plaindre était une sorte d'aide dans la marche et Kotori, à force de cotoiement était plus qu'au courant des manies de son amies.

Ils firent finallement une pause, et ils en profitèrent tous les trois pour bavarder. Aaaah ! La jeune Reha ne se fit pas prier pour faire l'animation de la soirée alors ! Des blagues, des histoires étranges et des pitreries c'était sa spécialité après tout. Ils firent donc ainsi connaissance pendant un temps, avant de s'endormir et finallement reprendre leur voyage à travers les pays mineur pour rejoindre celui de la pierre.
Les neiges avaient prit l'ascendant sur la roche, rien de surprenant pour un pays aussi surélevé et puis, on aurait pas demandé de sauver des gens de sous la neige dans un pays où il n'y en avait pas après tout. Cette pensées fit rire la Mitarashi, pendant que son acolyte Hyuuga scrutait l'horizon de ses yeux étranges. Elle n'avait jamais vraiment bien compris comment ils marchaient pour le moment, et elle n'avait pas vraiment osé demandé. Mais ils étaient utiles ca ne faisait aucun doute ! Puis la tête que cela donnait à Koko-sempai faisait rire Reha plus qu'autre chose. On dirait un ancien monstre mythologique pas content prêt à manger des enfants, c'était quelque chose à noter et à lui dire plus tard ! Parce que le voyage était proche de la fin. Ils allaient pouvoir commencer serieusement le pourquoi de leur mission.

- Bon, euh... Je vous laisse chercher hein... Je me perds encore dans les rues de Konoha, et moi j'ai pas d'n'oeils de caméléon ou d'oreilles d'elephant.

Elle jetta un regard moqueur au deux autres avec un sourire malicieux, avant de continuer à se concentrer sur sa propre chaleur corporel. Comme le venait de souligner sa camarade en eternuant, cette saloprie de pays était froid et ca se faisait serieusement sentir. Il fallait esperer qu'il n'avait pas eut raison des autres Konohajins qui étaient là, quelque part.

(#) Sujet: Re: L'enfer blanc [rang B: Reha, Kotori.] Sam 13 Oct 2012 - 19:12

Contrairement à Kotori qui avait réagi avec beaucoup de sérieux et de manière presque coincée, Reha avait vraisemblablement envie d'animer la galerie.

- Eh bien justement, raison de plus pour te faire passer devant!
Kotori a raison, j'entends des bruits d'humains sur le pic en face de nous. Allons, en route!
Tu n'auras qu'à faire des traces de pas bien profondes dans la neige pour qu'on puisse marcher dedans après toi, hahaha.

Il accompagna ses paroles d'une petite tape amicale sur l'épaule de la genin au serpent, histoire de bien lui faire comprendre que ce n'était qu'une plaisanterie. Enfin... elle allait quand même passer devant, mais il aurait été fâcheux qu'elle le prenne mal.
On' n'avait eu qu'à utiliser brièvement sa technique d'audition pour confirmer les dires de Kotori. Cela leur donnait déjà une direction d'exploration, pas besoin d'approfondir davantage pour le moment. Ils rejoignirent quelque chose qui ressemblait à un chemin et entamèrent l'ascension.

Dés son arrivée à Konoha, On' avait entendu dire beaucoup de choses sur les Hyûga, mais c'était la première fois qu'il voyait s'activer une paire de byakugan. Il se dit qu'il n'aurait vraiment pas aimé avoir les veines qui proéminent à chaque fois qu'il activait sa sensorialité auditive... la vue était un sens plus essentiel pour l'humain, ce petit détail devait être le prix à payer. Kotori le vivait peut-être bien, mais elle n'en donnait guère l'impression.

Au bout d'un moment, On' entendit quelque chose de suspect. Il emboîta le pas à Reha et prit un peu d'avance... les sons de dialogues semblaient à la fois de moins en moins loin et de plus en plus faible. C'étaient des murmures. Louche.
Puis plus rien.
Puis des bruits de pas dans la neige... non, des raquettes. Ces gens-là étaient mieux équipés. Amis ou ennemis?
On' regarda ses deux équipières, leur fit signe de continuer comme si de rien n'était, mais sortit ostensiblement un kunai de sa sacoche, et le cacha dans sa manche droite. Ce n'était pas la peine d'attendre que les bruits de pas ne s'approchent trop d'eux pour être sur ses gardes, et il voulait bien le faire comprendre aux deux jeunes filles.
Les pas s'arrêtèrent juste derrière un rocher, à quelques vingtaines de mètres au loin. Les trois konohajins, eux, continuaient de gravir la montagne. On' était à l'affût et commençait déjà à malaxer son chakra; il n'avait pas encore pu voir le visage ni la silhouette de ces hommes, mais ceux-ci étaient plus en altitude qu'eux pour le moment. Cela dit, en cas de danger un simple signe de sa part permettrait à son équipe de... ah!
Un bruit vif venant du rocher, une détonation. Quelque chose qui fusait dans l'air, comme une flèche. Kotori était la cible!!! Trop tard, il fallait intervenir.
Pas le temps d'enchaîner les mudras, On' décocha de sa paume un arc électrique un peu brouillon, mais suffisamment puissant pour dévier la flèche de sa trajectoire et l'envoyer s'échouer dans la neige. Il cria à ses équipières:

-Je m'occupe d'eux, couvrez-vous! Gaffe à vos peaux!!

Des agresseurs. Des vieux connards de la montagne. Les neutraliser était la priorité. Le jônin fit tant bien que mal une course d'élan dans la neige, et s'envola en s'aidant d'un courant chaud fûton qui le poussait par derrière. De cette manière, il prit de la hauteur, et put atteindre l'altitude où se trouvait le rocher, ce qui lui laissa le temps de voir l'un des agresseurs armer son arbalète et décocher une nouvelle flèche, mais cette fois dans sa direction. Évidemment, en plein vol il était beaucoup plus visible... mais il était préparé à cette éventualité.
Une simple barrière de rang D ne suffisait pas pour arrêter un projectile lancé à cette vitesse. On' activa sa protection fûton: une sphère tournoya autour de lui, déviant une nouvelle fois la flèche dans le décor.
Son bond géant prit fin; après avoir atterri, il lui faudrait un deuxième saut de ce genre pour atteindre le rocher et s'occuper de ces malfrats xénophobes, cela ne serait probablement qu'une formalité.

Simplement, certains d'entre eux avaient finis par sortir de leur cachette et foncer vers Reha et Kotori, descendant dans la neige en glissant avec d'étranges planches de bois au bout des pieds. Ils avaient l'avantage du terrain, la neige leur procurait une certaine célérité. La bonne nouvelle, c'était que les deux genins ne devaient en gérer qu'un chacune... On' pensait avoir bien ordonné ses priorités en s'attaquant aux ennemis les plus éloignés, mais il ne put s'empêcher d'avoir une boule au ventre en s'imaginant ce qui se passerait s'il arrivait quelque chose à l'une d'entre elles. C'était le moment de prouver ce qu'elles avaient dans les tripes.

HRP:

(#) Sujet: Re: L'enfer blanc [rang B: Reha, Kotori.] Lun 29 Oct 2012 - 19:45

Une fois de plus, Reha s'était faite remarquer par une de ses nombreuses interventions comiques. Je ne pouvais que soupirer et esquisser un sourire, parce qu'il n'y avait bien qu'elle qui pouvait détendre ce visage bridé par le sérieux que je possédais. Trop de sérieux tue le sérieux, le stress ne cessait de s'accumuler sur mes épaules, ce qui raidissait radicalement mes bras, en plus de ce froid glacial. Si on restait ici trop longtemps, je ne tarderais pas à me transformer en statue de glace. Notre chef d'équipe se prêta au jeu de ma coéquipière, en lui lançant une petite blague, qui ne semblait pas en être une néanmoins, tout en lui tapotant l'épaule. Mon dieu, que ferais-je s'ils se mettaient tous les deux à me jouer des tours ? Je ne suis pas sortie de l'auberge.

Quoiqu'il en soit, notre objectif ne se trouvait pas sur ce pic, il fallait bouger. Ce qui me surpris le plus, ce fut l'affirmation de notre capitaine après ma détection. Il avait entendu des bruits de pas sur le pic en face, il avait pu les entendre à cette distance, c'était incroyable ! Je connaissais notre capacité à voir très loin, celle du clan Inuzuka à repérer les odeurs à de grandes distances, mais je ne savais pas qu'il pouvait y avoir quelqu'un qui puisse entendre aussi bien. Une chose était sûre, il ne s'agissait pas d'un clan. Un homme effrayant en somme. Mais bon, je n'avais pas le temps de plus y penser, puisqu'il avait accéléré légèrement le pas, pour dépasser Reha. C'était louche, très louche. Il avait du sentir quelque chose dans le coin, ou non, mieux, l'entendre ! Pour en avoir le cœur net, je réactivai mon Byakugan. En scrutant autour, je pus apercevoir quelques silhouettes pas trop loin de notre position, qui se déplaçaient dans cette neige épaisse. C'était sans doute nos camarades, ceux que l'on était venus chercher. Une bonne chose de faite donc ! Mais, comme pour casser ma joie au moment où j'allais avertir notre meneur, celui-ci nous fit signe de continuer comme si de rien n'était. Je ne comprenais pas trop pourquoi, mais je fis rapidement le rapprochement de la situation. Ces personnes pouvaient également ne pas être ce que je pensais qu'elles soient. Mon premier réflexe fut de poser mon regard sur Reha, sans doute mon instinct protecteur qui mettait sa sécurité avant le mienne. L'homme sortit un kunai dans sa main, les choses sérieuses ne devraient pas tarder à commencer. Tandis qu'une goutte de sueur glissait le long de mon visage, je fis craquer mes doigts, me préparant à me battre avec tout ce que j'avais. Le rocher en face de nous abritait plusieurs personnes, qui se préparaient à nous attaquer. Ils nous avaient déjà repéré !

Je n'eus même pas le temps de réagir qu'On' avait foncé vers l'ennemi, en déviant une flèche qui m'était destinée. Après son bond phénoménal, je me plaçai juste devant Reha, alors que deux bandits fonçaient droits sur nous. Ils avaient utilisé des planches de bois sous leurs pieds pour glisser sur la neige, une idée originale et très intelligente venant de simples brigands. Leur niveau de chakra n'était pas très haut, aucune chance qu'ils puissent être de puissants shinobis cachés alors. Écartant légèrement les jambes, je concentrais mon chakra, de manière à ce que dès qu'ils s'approchent assez près de nous, je puisse les viser chacun avec mes mains, lâchant une impulsion dans chaque main. Sans les toucher, je réussis à les faire tomber de leur moyen de transport individuel, les laissant dévaler la pente à une très grande vitesse, nous dépassant de très loin. Je me retournai instantanément, malgré le fait que je puisse voir derrière moi, pour scruter le corps et le visage de Reha. Fiou, elle était intacte. Enfin, ce n'était que temporaire. D'autres silhouettes de chakra apparurent dans mon champ de vision, on était encerclés. D'un seul et unique geste, j'attrapai ma meilleure amie, avant de le jeter au loin, dans la trajectoire du Jounin à notre charge.

-"Reha ! Reste près de Myakudou-taisho ! Tu m'entends ?! Va t-en !"

Quatre personnes sautèrent dans ma direction, ils avaient tous ces planchettes qui leur permettaient de glisser sur la neige. Mes mouvements étaient assez limités, tourner sur moi serait compliqué à cause de la profondeur de ce manteau blanc fixé au sol. Mais je n'avais pas dit mon dernier mot. Si tourner au sol semblait désespéré, dans les airs cela devrait être une autre paire de manches. Sans perdre une seconde de plus, je me mis à sauter, tout en tournant et déversant une grande quantité de chakra, ce qui repoussa les assaillants qui avaient tenté de m'éliminer. Une fois retombée, mon regard se reposa sur la petite brune, et je vis avec effroi qu'il y avait quelqu'un derrière elle qui lui fonçait dessus.

-"REHAAAA !!! Derrière toi !!"

Je ne pouvais rien faire, j'étais trop loin. Non, ça ne pouvait pas arriver, ça ne devrait pas arriver ! Du mieux que je pus, j'effectuais une course boiteuse et ralentie à cause de la neige vers ma coéquipière, mais l'ennemi restait toujours plus rapide.

Spoiler:

(#) Sujet: Re: L'enfer blanc [rang B: Reha, Kotori.] Mer 31 Oct 2012 - 14:34

Et voilà que Reha devait passer devant, ben voyons ! Elle voyait pas grand chose, ne savait pas où se diriger et qui plus est, depuis le debut de l'aventure dans le paysage blanc elle essayait de marcher dans les pas de Kotori histoire de pas devoir se battre avec l'epaisse neige qui recouvrait le sol. Bon ben voilà, une tape sur l'épaule et au boulot Reha ! Hey, c'etait bien un chemin qu'avait Reha en face d'elle ? Discretement, la jeune genin rejoignit celui-ci histoire de pas trop se fatiguer et vu que On' ne dit rien, c'était encore mieux, ils pourraient rejoindre les choses repérés tranquillement.
La marche dura quelque temps puis sans crier gare, le jonin depassa la genin jôre "attention, quelque chose d'interessant !" Ouais bah, ne sachant trop que faire, Reha s'arreta pour regarder le jonin en état d'alerte laisser trainer son audition partout. Au bout d'un moment, il fit signe aux deux jeunes filles de continuer, mais cela fit froncer les sourcils à la Mitarashi que le gradé ne partage pas les informations. Peut être que Kotori-sempai avait vu ce qu'On' avait entendu ? Mais Reha était dans le noir complet, enfin, dans le blanc complet.

Puis tout s'enchaina assez rapidement, si bien que la jeune fille au serpent ne comprit pas vraiment toute l'action qui venait de se passer. On' stoppa une flêche dans les airs et s'envola comme un balon qu'on degonfle dans la direction du depart de projectile dans un "'tention creuvez pas, j'aurais de la paperasse à faire sinon" Baaaaah voilà, super ! Puis pour que ca soit vraiment bien, les bandits qui attaquaient les konohajins envoyèrent une bande de "glisseur". Ouais, il fallait bien les appeller d'une façon ou d'une autre, cette bande de salopard des neiges qui glissent. Dans tous les cas, ils étaient là sur leurs planches, prêt à decouper avec leurs lames ce qui se trouveraient sur le passage, pas super cool comme accueil ce pays.

Ca se passait trop rapidement pour Reha tout ça, ils avaient beaux être mechants, c'était plutôt malin le fonctionement de leurs bidules et du coup, ils étaient vraiment rapide. Reha n'eut pratiquement pas le temps de voir Kotori s'occuper des deux bandits juste en levant ses paumes, comme si de rien était. Bah ! C'était fort un Hyuga quand même, jôre ils te font une tape dans le dos et tu t'envoles quoi.
Kotori attrapa Reha la sortant de ses pensées assez idiotes et pas vraiment adequat à la situation pour la pousser plus loin dans la direction de On'. Ouais nan, c'était sincerement gentil de sa part, mais il était loin le Jonin, sur les hauteurs qui plus est, puis elle était beaucoups moins rapide que les bandits qui la rattraperaient facilement. Il fallait jouer statique et anticiper, ces mec étaient peut être rapide, mais ca avait pas l'air super maniable ces bidules.

Pendant que Kotori faisait la boule qui tourne de la mort (Ouais, les noms de technique de Hyuga sont compliqués, alors Reha... improvise souvent des noms.), Reha était elle aussi en danger mais s'était préparé à ça. Kotori et Kini, son petit serpent, lui donnèrent tous les deux en même temps le signe qu'une attaque se préparait derrière elle et sans même regarder l'adversaire fusant sur la neige à toute vitesse, elle se retourna elle aussi à toute vitesse pour mettre ses mains sur le sol en dessous de la neige.
Un mur s'éleva, soulevant la neige sur le coup pour ensevelir Reha. Bon d'accord, c'était pas ça le but de la technique, même si ca devait bien drole à voir, mais le mur qui s'était soulevé servirait de protection à la charge du bandit, et un grand sourire se dessina sur le visage de la genin quand un grand bruit sourd se fit entendre derrière sa palissade.
Elle essaya pendant un moment de se debattre de la grosse montagne de neige qui fut malencontreusement deverser sur sa tête suite à sa technique, ne pouvant plus surveiller le champ de bataille ou venir en aide aux deux autres konohajins, ils devraient se debrouiller tout seul encore quelque minute... Juste histoire que Reha puisse être à l'air libre quoi !

(#) Sujet: Re: L'enfer blanc [rang B: Reha, Kotori.] Mer 31 Oct 2012 - 17:14

L'arbaletier fut le premier à être mis hors d'état de nuire par On'. Un simple coup de poing dans le torse suivi d'une décharge raiton fut suffisant pour l'empêcher de recharger son arme, et bientôt de tenir debout. Il en restait deux autour du jônin, l'un lui fonça dessus, brandissant son sabre à deux mains, comme un marteau. On' fut plus rapide, et lui assena un coup de pied dans la cage thoracique, ce qui lui laissa le temps d'enchaîner une paire de mudras puis de décocher une foudre en direction de son sabre: projeté par l'énergie de l'éclair, celui-ci lui glissa des doigts et échoua dans la neige quelques mètres plus loin. Le jônin profita de cette ouverture pour l'attraper par les vêtements, puis l'envoyer d'un coup de pied contre le dernier malfrat qui n'avait encore pas bougé. Leurs deux corps furent emportés en arrière, et terminèrent contre le rocher derrière lequel ils s'étaient initialement cachés. La tête de l'un d'eux heurta la pierre de plein fouet. L'autre n'eut pas le temps de se relever, le mélomane l'assomma d'un coup d'anneau de kunai.

Hop. Trois d'un coup... ça allait déjà mieux. Mais plus important, les genins. On' tourna la tête vers l'aval. Reha s'était rapprochée de lui assez rapidement, il ne se demanda pas vraiment comment elle s'y était pris. Piégé par la vitesse de sa planche à neige, l'un de ses agresseurs se planta de manière théâtrale dans un mur de terre qu'elle venait de lever pour se protéger. Elle avait les bons réflexes...
Plus loin, Kotori n'était pas encore tirée d'affaire, quatre pillards l'encerclaient. On' entama une course d'élan puis fit un nouveau bond spectaculaire, porté par le vent, tout en malaxant une salve d'énergie onkyôton. Kotori s'était déjà débarrassée de deux ennemis, mais pour s'en faire quatre d'un coup elle aurait besoin d'un coup de pouce.

Tel un fantôme, On' atterrit derrière l'un d'entre eux, plaqua les paumes contre ses oreilles et libéra un son puissant et strident entre ses tympans, avant de le frapper à la tête et de le sonner avec l'anneau de son kunai. Ce même poignard lui permit de contrer de justesse la lame d'un autre brigand qui le chargea, en grognant et en lui montrant ses dents jaunes. On' fit un petit bond en arrière, une bouffée de stress et d'adrénaline stimula sa production de chakra, ce qui lui permit de lui envoyer une foudre en plein dans le torse sans avoir besoin de faire le moindre mudra.

Un regard en arrière, il en restait deux...
Ah non en fait. Kotori en avait déjà fait son affaire. Voilà ce dont une Hyûga était capable... On' sourit. Il n'y avait plus un brigand debout, ceux qui avaient dévalés la pente sous les coups de jûken quelques minutes auparavant avaient pris la fuite en aval.
Rapidement, il tourna la tête vers Reha. Celle-ci venait de s'extirper difficilement d'un tas de neige. Cela aurait pu paraître ridicule, mais On' voulut rester sérieux.

-Rien de cassé, Heïdi?

lui cria-t-il, inquiet. Enfin, inquiet ou pas, pour le sérieux c'était loupé.

Il s'agissait de ligoter les hommes qui n'avaient pas encore fui, car leurs témoignages pourraient se révéler extrêmement enrichissants pour la poursuite de la mission... mais dans un soucis de démarche pédagogique, On' décida qu'il laisserait le plaisant exercice de l'interrogatoire à celles qu'il espérait déjà être ses deux futures disciples.

Il allait falloir se bouger. La journée avait avancé le vent se levait, et il n'apportait pas que des bonnes choses avec lui...

HRP:

(#) Sujet: Re: L'enfer blanc [rang B: Reha, Kotori.] Sam 3 Nov 2012 - 0:32

Fiou, Reha n'était pas une Genin pour rien. Elle avait le don de me donner des crises cardiaques. En quelques tours de mains, on avait réussi à défaire le groupe d'embusqués montagnards, ainsi que ligoter la majorité de ceux qui se trouvaient ici. Pour être sûre de ne pas se faire avoir par une attaque surprise venant de nulle part, je continuai de scanner les environs, à la recherche d'un quelconque rescapé. Personne, le pic était désert. J'avais la mauvaise impression que ces malfrats nous attendaient, qu'ils savaient qu'on allait venir par ici. A cette hypothèse je ne pouvais penser que deux choses. La première, ils nous avaient repéré depuis le pic en face, celui où on se trouvait auparavant, même si ça paraissait peu probable; et la deuxième, celle qui me donnait des frissons, c'était que ce groupe de bandits était tombé sur nos alliés avant nous, et qu'ils les avaient emmenés quelque part. Cela avait plus de sens, car de ce fait, ils pouvaient savoir qu'une équipe viendrait les trouver. Je n'aimais pas la tournure qu'allait prendre les choses, mais étant donné qu'on les avait attrapés, on avait la chance d'en avoir le cœur net. Mon regard inquiet se tourna vers notre capitaine, mais celui-ci semblait nous dire qu'il comptait nous laisser prendre les choses en main. Un interrogatoire, une méthode simple pour recueillir des informations. Tout shinobi se devait de pouvoir récolter ces informations à n'importe quel prix.

Sans me faire prier, et surtout sans perdre de temps, je m'approchai d'eux, pas trop près non plus, pour pouvoir parler sans forcer ma voix. On m'avait souvent répété que je n'avais pas une voix qui portait très loin, en dépit du fait que je criais très fort - pour mes katas hein. Mes yeux fixant ceux d'un des hommes capturés, j'avais la capacité de connaître les émotions, rictus et autres signes particuliers provenant de l'expression des gens que je regarde, un talent non négligeable qui pouvait nous dire s'ils nous disent la vérité ou non. Replaçant une mèche de mes cheveux derrière mon oreille, j'entrepris d'ouvrir la conversation.

-"Avez-vous rencontré des personnes avant nous sur ce pic ? Venaient-ils de Konoha ?"

L'homme que je fixais détourna le regard, tentant de cacher le début de sourire qui allait s'afficher sur son visage. Bingo, ils avaient donc trouvé nos collègues ici-même. Je continuai ma série de questions, en passant du "Sont-ils toujours en vie ?" au "Où les avez-vous emené ?". Pour une raison que je ne compris pas tout de suite, lui ainsi que ses compagnons me regardaient avec effroi. Le fait de les fixer, sans cligner des yeux, sans laisser une seule seconde échapper à cette vision transperçant l'âme d'autrui, les effrayait au plus haut point. Après avoir obtenu ce que je voulais savoir, je me retournai complètement, pour faire dos à eux. Ils me regardaient comme si j'étais un monstre, une abomination de ce monde, ce qui fit tomber drastiquement mon moral au plus bas. Ce n'était pas le moment, pourtant. Je me rendis aux côtés du Jounin, pour lui conter mes découvertes.

-"Ils ont bien trouvé quatre personnes ici, portant le même bandeau que le nôtre, et ils les ont emmenés dans leur quartier général... qui se trouve..."

Plus je parlais, plus je sentais la gêne me parcourir. Pourquoi étais-je si faible à ce genre de choses ?! Je connaissais dors et déjà ma véritable valeur, mais je ne pouvais m'empêcher de m'en faire pour ça. Pour éviter de laisser entendre ma voix tremblante, je pointai du doigt le pied de la montagne qui se trouvait un peu plus au sud de notre position. Une cachette plutôt avenante, car il s'agissait - d'un simple coup d’œil magique - d'un chalet tout ce qu'il y avait de plus normal. Il était vide, à première vue, mais ils ne devaient pas se trouver bien loin. La décision de faire le moindre mouvement revenait à On', c'était lui le chef de cette patrouille après tout. Un peu démoralisée, je me tins le bras droit avec le gauche, signe de nervosité assez flagrant chez moi. Il fallait qu'on termine cette mission, ce froid me mettait mal à l'aise, et je n'arrêtais pas de penser de manière négative, ce qui pourrait sans doute entraver l'avancée du groupe...

Pendant un moment, Reha se debattait sous la neige en couinant, oui, parce qu'il n'y avait pas vraiment de mot dans le dictionnaire pour nommer les petits cries nerveux que son combat terrible mais epique contre la nature qui s'acharnait contre elle. Puis c'est qu'il fallait pas rester là dessous, Kini n'aimait pas vraiment le froid et preferait lezarder sous le soleil qu'être sous un tas de neige. Donc c'est avec force, patience et surtout des "couinements" que la jeune Genin réussit à sortir de là. Elle lança un regard frustré vers ses camarades qui ne l'avaient pas aidé, avant de voir que le jonin se moquait d'elle.

Bon, bah voilà c'est vrai au fond c'était drole, et au lieu de réagir mechament comme la plupart des jeunes l'auraient fait, elle se mit à rire aux larmes en repensant à son épopée sous la neige. Bon, alors voilà, ca devait surement être l'epreuve de la journée ça, plus rien pouvait lui poser probleme maintenant !
Ils se rassemblèrent autours des bandits et... Rien du tout, On' laissa un gros blanc qu'apparament moi et Kotori-sempai devions arrèter d'une manière ou d'une autre. Ne sachant trop que faire en regardant les mechants qui gisaient au sol, elle tira purement et simplement la langue à On' avant de tourner la tête vers Kotori. Si Reha ne savait pas trop ce quoi attendait le jonin, sa camarade exemplaire le saurait surement !

Comment ça la Mitarashi se reposait sur les autres ? Elle n'y pouvait pas grand chose si Kotori avait les yeux et l'esprit hein ! C'était comme ça depuis longtemps maintenant, et Reha aimait penser qu'elle donnait à Kotori l'humanité que son clan lui avait appris à abandonner. Ouais c'était peut être trop recherché pour une pauvre gosse simpliste dans le genre de la fille au serpents, mais elle avait passé un moment maintenant au côté de Kotori, donc elle avait eu le temps de reflechir à tout ça.
Comme prévu, la Hyuga compris magistralement ce que voulait le Sensei et d'une pierre deux coup, arracha les vers du nez des trois bandits aussi vite que Reha mettait ses chaussettes le matin. Bon bah voilà, ca c'est fait ! Un lieu et un objectif, sauver nos amis du village !

Reha remarqua que Kotori, previsible comme pas deux genins au village, fit une chose qu'il lui arrivait de temps en temps. Elle avait le don de prendre des poses ou des expressions qui ne trompaient pas, puis en plus c'était toujours les même donc c'était forcé que la Mitarashi note ce genre d'evenement. Ni une ni deux, Reha sauta sur les épaules de son ainée encore à moitié couverte de neige de son combat terrible de tout à l'heure.

" En avant moussaillon ! Le navire perdu ne se retrouvera pas tout seul ! "

Elle pointa du doigt dans la direction qu'avait annoncé sa camarade quelques secondes plus tôt, avant de descendre et de lui faire un sourire tout ce qu'il existait de plus franc. Puis se rappellant qu'elles n'etaient pas que toutes les deux, elle se tourna vers le Sensei avant de lui faire une grimace ! Et oui, elle aussi pouvait donner des ordres !

De la spontanéité, du peps et de la motivation: c'est ça qui était bon! Reha n'était pas moins essentielle que Kotori dans le groupe. Les deux faisaient définitivement la paire, hors de question de les séparer à l'avenir.
La Hyûga avait fait du très bon boulot en déterminant la prochaine étape du parcours, mais pour une raison qui échappait à On' elle refusait de l'assumer. Ou plutôt, quelque chose d'autre hantait son esprit, et comme elle n'arrivait pas à l'exprimer avec des mots il était difficile de comprendre sa réaction. Reha s'en fichait, et lui accordait une confiance aveugle. Sa grimace fit lever un sourcil au sensei, qui ne retint pas un sourire en coin. C'était non seulement une demoiselle motivée mais plutôt rigolote, bosser avec elle était un plaisir.

Le luthier finit par hausser les épaules, et à entamer la descente de ce pic pour atteindre un col au Sud, et rejoindre le pan de la montagne où se situait le présumé QG. Il leur fit un signe de la tête pour qu'elles le suivent.

A l'inverse du Byakugan extrêmement directif, les techniques de sensorialités d'Onpu avaient le défaut d'être omnidirectionnelles, il lui fallait de la concentration pour trier les informations et analyser ce qui se trouvait dans une direction précise. Il attendit d'avoir atteint le col pour lancer son arcane, tao de la chèvre aux mains. "Chakra Roken", ou "dévoilement de l'énergie" selon les dialectes. On' déploya son onde de détection, en espérant recevoir des échos de chakra venant de plus haut, là où Kotori avait affirmé avoir vu un bâtiment.
Le résultat fut assez flou, c'était probablement parce que les échos venaient de l'autre versent de la montagne, il faudrait trouver un chemin pour contourner. Les traces de chakra n'étaient pas énormes, elles témoignaient juste de vies humaines; c'était trop flou pour savoir combien il y en avait, ça tournait autour de cinq, sept à tout casser.

Le trio reprit la route. Alors qu'ils galéraient à tracer leur chemin dans une épaisseur de neige conséquente, un vent violent se leva, apportant avec lui quelques flocons de neige égarés, annonciateurs de l'inévitable blizzard. On' accéléra la cadence, non sans vérifier que ses deux guerrières la suivaient. Elles avaient du cran.

La pente finit par diminuer progressivement, les menant dans ce qui aurait dû être une grande étendue d'herbe, avec ce qui aurait dû être un magnifique panorama. Le blanc de la neige et des nuages avaient couvert l'un et masqué l'autre. Même en tendant les oreilles, On' avait du mal à capter autre chose que la complainte furieuse du vent glacé; pourtant, quelques signaux se distinguèrent. Des réflexions, comme sur un mur plan... le bâtiment approchait.

Deux hommes aussi.

Ils ne se montraient pas, restaient à distance dans le brouillard. Les oreilles d'On' n'étaient pas dupes. Il s'arrêta, et tendit les bras pour faire comprendre à ses deux disciples qu'il y avait danger, la tête tournée dans la direction des deux présences en amont.
Pourtant, le blizzard se calma, et en un rien de temps la brume se dissipa, laissant alors apparaître leur visage.

Spoiler:

Le chalêt était désormais visible lui aussi, non loin derrière ces deux hommes aux regards inquiétants. Celui de gauche, avec les lunettes jaune miel, prit la parole. Il avait une trace de chakra légèrement plus bouillonnante que celle de l'homme au bonnet.

- "Vous êtes à la bourre, les feuillus. C'est pas très sympa pour vos copains."

On' fronça les sourcils.

- "Si vous avez touché à un seul de leurs cheveux, vous allez vraiment morfler. Sachez-le."

- "Oh, ben zut alors. Vous auriez dû le dire avant. Si on avait su, on n'aurait peut être pas vendu le "sensei" et l'autre gueulard à un camp de travaux forcés de Tsuchi."

Le luthier serra les poings. Cela signifiait-il "échec de la mission"? Il avait dit "le sensei et le gueulard", or l'ordre de mission mentionnait "un chuunin et 4 étudiants". Sous entendu: il restait deux mômes à secourir.

- "Même notre contact de Tsuchi était plus motivé que vous pour les récupérer. Il a monté toute cette montagne avec son flouse sur le dos... c'était un sacré paquet de sous, si on vous vend aussi on aura bientôt assez de fric pour se tailler d'ici et vivre d'autre chose que du banditisme.
Je vous invite donc à vous rendre gentiment. C'est pour la bonne cause! Ha ha ha."

On' ne l'écoutait plus. Il malaxait déjà son chakra.

- "Reha, je m'occupe du gus aux lunettes. Prends celui au bonnet.
Kotori, fonce vers le QG. Tout n'est pas perdu, on a peut-être encore des camarades à sauver."

- "QUESTU DIS? J'ENTENDS RIEN!"

cria le type aux lunettes en bondissant vers le groupe et en enchaînant des mudras...

A l'inverse de leurs camarades de la montagne, ces mecs avaient donc les bases en ninjutsu. En milieu de course, il posa sa main contre la neige.

"Kuchyiose no jutsu!"

Une gigantesque guêpe de taille humaine apparut sous lui, et s'envola avec son invocateur sur l'abdomen. Ce brigand était un rejeton du clan Kamezuruichi, l'équivalent des Aburame au pays de la terre. Leurs insectes étaient les guêpes et les abeilles. Cette guêpe était un sacré morceau, et elle résistait bien au vent. Avec cette invocation, le shinobi aux lunettes allait gagner en vélocité, et également en force de frappe si l'on en croyait la taille du dard au bout de l'abdomen de l'insecte.
On' ne serait pas en reste. Ce type avait beau être issu d'un clan puissant, son indice de chakra n'excédait pas le niveau d'un ninja de rang B. Le luthier n'en ferait qu'une bouchée s'il s'y prenait bien. Pour commencer, il fallait partir sur du 2 contre 2: On' enchaîna des mudras à son tour, et invoqua sa chauve-souris géante Monad dans les airs, grimpant sur son dos.
Un combat aérien débuta alors entre les deux chevaliers du ciel, l'un sur sa guêpe, l'autre sur son chiroptère. Il s'agissait de garder ses distances, tout en le tenant éloigné des deux genins, pour laisser à Kotori le temps de filer, et faire en sorte que Reha ne combatte pas deux ennemis à la fois. L'adversaire au bonnet ne semblait pas spécialement puissant, restait à voir s'il maîtrisait le ninjutsu également.

La guêpe était plus rapide que Monad, et le son de son vol était accessoirement bien plus insupportable. Le Kamezuruichi rattrapa le Konohajin et sa monture dans les airs; il lui barra la route alors que son insecte dégainait son gigantesque dard et le pointait en direction de la chauve-souris, qui maudissait On' de l'avoir invoqué dans une situation et un froid pareil. Le jônin, quand à lui, n'avait pas manqué de lancer une série de mudras.

- "ET ÇA, T'ENTENDS, CONNARD?"

Il avait hurlé et amplifié cette phrase au centuple, dirigeant le souffle du son de sa bouche exclusivement vers le bandit et sa guêpe, qui furent propulsés en arrière. Moyennant quelques tours, la guêpe finit par retrouver son équilibre; le Kamezuruichi avait manqué d'en tomber, il s'était accroché à l'abdomen poilu de son insecte avant d'y remonter in extremis.
De nouveau sur sa monture, il enchaîna des taos. On' aussi. Les deux animaux volants se dirigeaient l'un vers l'autre, comme dans une joute. Onpu avait la main gorgée de chakra raiton, tandis que le bandit prenait une grande respiration. Le jônin reconnut la procédure du "Gokakyuu", technique katon dévastatrice. Il tira sur une oreille de Monad pour changer sa trajectoire au dernier moment vers le haut, échappant ainsi de justesse à la boule de feu géante.
Lui et sa chauve-souris étaient désormais au dessus du bandit, qui venait de baisser sa garde en utilisant une dose conséquente de chakra pour son katon. Onpu, lui, avait toujours de l'électricité plein la main. Il tendit l'index vers le bas, droit dans leur direction. "Raigeki", murmura-t-il.

La foudre s'abattit sur le dard de la guêpe qui, sonnée, chuta obliquement après avoir encaissé le choc.

Le "final round" n'était encore tout à fait pas terminé. Il s'achèverait à terre pour le bandit... pas pour Onpu et Monad.

Spoiler:

Mes tentatives visant à dissimuler mon état actuel étaient purement et simplement un échec total. Comme je le craignais, la personne qui remarqua mon malaise fut nulle autre que Reha. Elle n'avait pas mes yeux, mais le temps avait forgé cette relation qui nous permettait de savoir quand l'une de nous n'allait pas bien. La petite brune me grimpa sur le dos, avec les restes de poudreuse sur ses vêtements qui inexorablement finirent par me tomber dessus, au niveau du cou surtout. Un grand frisson m'envahit, mais l'humour de ma coéquipière et son attention à mon égard m'avait fait oublié l'existence du froid. Pourquoi devais-je me sentir mal à cause de malfrats tels que ces barbares dénués de force et d'esprit ? Je devais me ressaisir ! Ce furent sur ces douces pensées que l'on reprit notre chemin vers le quartier général des bandits.

Le blizzard s'était levé, la température avait encore baissé, une chose était sûre, une fois de retour à Konoha Gakure no Sato, je resterais des heures et des heures allongée sur l'herbe fraîche pour dorer au soleil. Je n'en pouvais plus de cette froidure, j'avais tout simplement hâte que cette mission se termine. Notre course prit fin quand notre capitaine d'équipe tendit les bras, signe particulier qui annonçait sans aucun doute un danger imminent. Par pur réflexe, je concentrai mon chakra sur mes yeux afin d'activer une fois de plus mon Kekkei Genkai. Droit devant nous, il y avait quatre présences de chakra. Les deux premières sources se trouvaient devant le chalet, et les deux autres à l'intérieur. Celles qui se trouvaient à l'intérieur semblaient extrêmement affaiblies, il dvait s'agir de deux des shinobis de leur village. Pendant que je scrutais les environs, le vent glacial finit par s'arrêter, et la neige cessa de tomber.

On pouvait désormais voir le visage des deux personnes qui se trouvaient devant le bâtiment, deux hommes aux aspects vraiment louches et aux expressions bien plus que sûrs d'eux. D'après leurs dires, ils avaient vendus deux de leurs compagnons à un camp de travaux forcés du Pays de la Terre. Comment avaient-ils pu faire une chose pareille ?! Après cette mission, il faudrait absolument partir à leur secours ! Les bandits continuaient toujours de parler, mais On' avait dors et déjà commencé à élaborer un plan. Dès qu'il eut finit de donner ses directives, l'un des deux brigands leur fonça dessus en effectuant des mudras. Il avait fait apparaitre une gigantesque abeille, une technique semblable au clan Aburame. Mais le fait que ce soit une abeille me rappelait que mon ami Jyuubei m'avait expliqué qu'il existait plusieurs clans dans le monde qui pouvait contrôler toutes sortes d'insectes, mais qu'ils étaient les seuls à partager leurs corps avec eux. Le capitaine d'équipe rétorqua par une invocation d'une grande chauve-souris, ce qui m'impressionna au plus haut point. Les deux combattants étaient donc partis pour se battre dans les airs, quelque chose que je ne voyais sûrement pas tous les jours. Mais je ne pouvais pas rester là à les regarder, il fallait qu'on fasse notre part de boulot. Contrairement à ce qu'avait ordonné le Juunin, je me tins devant l'autre adversaire. Celui-ci n'arrêtait pas de sourire, il ricanait presque. Je me plaçai pile entre Reha et lui, pour bien lui faire comprendre que c'était moi qu'il allait affronter.

-"Reha-chan, il y a encore deux autres personnes dans le chalet. Je sais qu'il s'agit de deux Genins de notre village. Je vais m'occuper de celui-ci, fonce vers le chalet."

Aussitôt ces mots terminés, je me mis à foncer droit sur mon adversaire, qui se mit à rire d'une voix très audible. Alors que je me trouvais à environ deux mètres de lui, je m'arrêtai net et fit un bond en arrière, juste à temps pour esquiver un pylône de terre qui avait jaillit de sous la neige. Il ne fallait bien sur pas oublié qu'il s'agissait de shinobis de Tsuchi no Kuni, et heureusement que j'avais mes yeux, sinon j'aurai été foutue. Cependant, il ne s'était pas arrêté là. Il fit jaillir de plus en plus de pylônes, tentant de m'arracher du sol du mieux qu'il pouvait. Mes mouvements d'esquive me firent tourner autour de lui, mais il ne devait pas constater que je m'approchais de plus en plus. Il fallait que je m'approche, c'était une condition obligatoire pour que je puisse exécuter mon art. En un pas, je pus finalement me retrouver près de lui, mais il continuait encore et toujours de sourire. C'était comme s'il avait fait exprès de m'attirer jusqu'ici. Un mur de terre s'était élevé derrière moi, des mains sortant de cette façade afin de m'attraper, mais je réussis à m'extirper de cette situation épineuse, même si cela équivalait à un retour à la case départ. Ces types n'étaient pas de simples bandits, cela allait s'avérer beaucoup plus compliqué que je ne le pensais.

-"Et bien alors ? Que se passe t-il ? On fatigue ? On baisse les bras ? Viens ma jolie, viens. Viens te débattre un peu plus, la marchandise est bien meilleure quand elle est exténuée et désespérée. Hahahahaha !!"

Sur ces mots provocateurs, je ne pus m'empêcher de penser à ce qu'ils avaient pu faire à nos camarades avant de les vendre, cela me mettait hors de moi. Malgré tout, je ne devais pas foncer tête baissée, car c'était exactement ce qu'il voulait. Mais j'avais un plan. Je recommençais ma course vers lui de la même manière que la fois précédente, à laquelle il répondit exactement de la même façon. J'esquivais alors ces piliers de terre qui s'affairaient à vouloir me stopper à tout prix, sauf un, qui me fit monter assez haut. Je m'étais préparée à monter dessus, et j'effectuai quelques mudras par la même occasion.

-"Suiton ! Kaihōdan no Jutsu !"

Je crachai un rapide rayon d'eau droit vers l'homme, qui se protégea comme prévu avec un épais mur de terre qui lui cachait la vue vers le ciel. Entre temps, j'avais sauté pour me retrouver derrière lui, et sa stupeur ne suffit pas à marquer à quel point il devait être surpris. Ni une ni deux, j'enchainai directement avec une multitude de coups de paumes chargées de chakra, histoire de lui couper la plupart des points de circulation de chakra. Il ne put que tomber dans la neige, tremblant de douleur, ne pouvant plus vraiment bouger. C'était une chose de faite. A peine quelques minutes après, j'entendis derrière le brouhaha d'une chute très violente, c'était l'abeille qui s'était effondrée au sol. Notre capitaine avait donc gagné lui aussi son combat, la seule chose à faire était de récupérer les deux filles dans le chalet.

Non, je me trompais, il restait encore quelque chose d'autre à faire. Je venais de repenser à nos camarades, et ces types devaient surement savoir où se trouvait se fameux camp. Je m'accroupis à côté de ma "victime", pour le retourner sur le dos. Sans passer par quatre chemins, je lui demandai où se trouvait le camp de travaux forcés, question à laquelle il me répondit par une tentative de crachin en direction de mon visage. J'avais tout simplement éviter cette provocation avant de poser un doigt sur son torse, au-dessus de son cœur. Je donnai donc une petite impulsion de chakra, qui avait pour effet de perturber ses battements de cœur, ce qui le fit se tordre de douleur. Il finit par me révéler l'endroit où se trouvait le camp, par simple peur de mourir. La volonté de ces malfrats était vraiment très faible, cela se voyait qu'il ne s'agissait pas de ninja formés et entraînés contre la torture. Je me relevai donc et scrutait le chalet pour voir comment ma coéquipière s'était débrouillée.

En route alors ! Il était grand temps de liberer les Konohajins prisonniers des idiots qui avait osé lever la main sur eux. Elle se laissa guider par les deux autres qui était plus que doués pour trouver les choses, ne pouvant rien faire pour les aider pour le moment. C'était assez frustrant dans un sens, qu'elle ne puisse pas d'une quelconque façon se reperer dans cette immense etendu blanche, mais cela lui rappellait un vieux proverbe qui lui disait souvent son père il y a de ça des années.

" Parfois utiliser toute ses forces consiste à faire appelle aux capacités de ses proches au même titre que les siennes. "

Et c'est vrai que pour le coup, ils étaient un vrai groupe avec tous les outils pour pouvoir secourir les feuillus qui se sont perdus. La voix même de son père recitant cette phrase agissait comme un moyen de se donner du courage, car la neige et le temps qui était jusqu'à là plus ou moins calme commençaient à s'emballer, et un blizzard c'était mit à travers de leur route. Alors autant Koroti et On' pouvaient se diriger au son et à la vue, autant Reha ne voyait plus grand chose à present et pour eviter de se perdre, chose qu'une étoudie comme elle pouvait aisement faire, elle chercha la main de Kotori de la sienne avant de l'aggriper assez fort pour ne pas avoir de problème.
C'était rassurant d'avoir une amie comme la Hyuga, pas vraiment à cause de ses yeux même si cela leurs a évité bien evidemment de perdre le chemin, mais surtout parce que dans des moments comme celui-ci au plus profond du pays de la terre dans un blizzard, c'est bien d'avoir une amie à ses côtés.

Kotori s'arrèta et Reha fit de même avant de lever les yeux. Il semblerait que On' ai trouvé quelque chose vu qu'il s'était arrèté en leur faisant signe de ne plus bouger. Ouais bon, c'est clair que c'etait cool de sa part de prevenir les deux jeunes filles mais ne plus bouger dans un blizzard et bien... Ils risquaient de geler sur place du coup, le mouvement c'est bien mieux contre le froid.
Puis ses pensées furent stoppé quand le Blizzard se mit à se calmer, chose inespéré tout de même, ils pourraient avoir moins de difficulté à terminer leurs missions à present.

Puis une voix s'éleva dans la brume qui commençait à se dissiper, proclamant qu'ils étaient en retard. Oui bah, c'était pas la première fois qu'on le faisait remarqué à Reha de toute façon, mais avec les autres mots du jeune homme qui était apparament accompagné, elle comprit qu'elle était en face de ce qu'il s'emblerait être les kidnappeurs. Ben voyons, ils fallaient en plus qu'ils opposent de la resistance, et même d'essayer de nous avoir comme ceux qu'ils étaient en train de secourir. Ca c'était quand même du plan tordu.

- "Reha, je m'occupe du gus aux lunettes. Prends celui au bonnet."

A la suite de sa phrase, l'adversaire sauta sur le Sensei pour engager le combat et celui-ci ne tarda pas à répondre en invoquant lui aussi sa chauve-souris. Reha esperait interieurement que le Sensei avait regler ses problèmes avec ses animeaux, histoire qu'ils soient plus efficace au combat à travailler ensemble.
Elle regardait un moment le combat debuter avant que son amie lui balance elle aussi une phrase qui surpris la Mitarashi.

-"Reha-chan, il y a encore deux autres personnes dans le chalet. Je sais qu'il s'agit de deux Genins de notre village. Je vais m'occuper de celui-ci, fonce vers le chalet."

Et avant même de pouvoir répondre, la Hyuga était déjà partie charger l'adversaire. Bon et bien, c'était pas vraiment le plan prévu, mais cela lui allait tout aussi bien. Elle n'était pas taillé pour le duel et ne pouvait pas vraiment faire le poid dans un affrontement toute seule. Elle n'aimait pas cette situation d'ailleurs, ses entrainements étaient tournés uniquement vers quelque chose de plus offensif mais elle n'avait pas encore trouvé quelque chose qui lui correspondait et lui plaisait.. Donc Kotori finallement avait fait le bon choix, peut être plus au courant que On' pour le moment sur les capacités de la jeune fille, il était temps de courir dans la direction du petit chalet pour liberer les camarades.

La neige rendait ses pas bien lourd et cela lui demandait de l'endurance certain de se deplacer vite sur ce genre d'environement. Mais c'était la mission qui était en jeu là, il fallait atteindre cette salopri de chalet le plus vite possible pendant que ses deux coéquipiers retenaient les deux bandits.
Elle était à présent loin de la bataille, regardant les mouvements du combat de loin par dessus son épaule, il fallait se concentrer sur l'instant présent. Le chalet n'était pas sans surveillance et c'était à prevoirs mais par chance, il ne s'agissait pas de vrais mechants pas beaux comme les deux autres en bas, c'était des bandits comme ils avaient rencontrés plus tôt sur les truc en bois qui glisse.

*Reflechissons, reflechissons...*

Elle pourrait foncer dans le tas purement et simplement, mais cela demanderait bien trop de temps et surtout d'effort. Si On' ou Kotori était blessé il fallait qu'elle soit prête à répondre pour tout bien reparer comme il faut. Alors pas question de gaspiller des forces pour rien.
Ses pensées et ses reflexions se faisait de plus en plus longues alors qu'il fallait agir vite. Jusqu'à ce que son regard frusté de ne pas trouver la réponse, descendirent jusqu'à voir la neige sous ses pieds. Il y a bien une chose qu'elle savait faire pour embeter les gens pendant l'hiver, c'était la fameuse boule de neige surprise...
Elle releva soduainement le regard vers les deux bandits histoire d'estimer la distance, avant de faire la boule de neige parfaite. Minutieusement et consciencieusement, elle sa petite boule de neige et après une grande inspiration, elle la lança sur la tête d'un des gardes.

Mouche ! Voilà qui était superbe. Le garde en question tomba sous la surprise et se mit à raler des jurons que même Reha du haut de ses 17 ans ne connaissait pas. Elle se deplaca le plus silencieusement possible à l'abris, laissant les deux gardes pas content chercher dans les buissons où elle se trouvait pour son sale coup, puis elle passa dans leur dos pour rejoindre le chalet.
Une operation de haut vol ! Par une experte, une professionelle même ! Et voilà, ca c'était digne d'un ninja ! Bon ils étaient pas bien futés aussi, mais pour une genin comme elle, c'était bien fun d'avoir réussit quelque chose de ce genre de là. La voilà à présent dans le petit chalet avec les deux genin de Konoha qui étaient ligotés comme de bons petits jambons. Il était temps de les liberer et de les reveiller.

Elle coupa les cordes avec un Kunai et avant de les reveiller à coups de torgnole, les examina vite fait. Il semblerait que ces bandits soient aussi mauvais hôte qu'ils sont laids, comment ces types pouvaient être aussi mechant ? Battre des enfants ?
Ils avaient quelques bleus et ecchymoses pas trop vilains, rien d'irreparable pour la Doc Reha ! Ni une ni deux et après quelque tour de main auérolé de vert, elle les sorti de l'inconscience.

- Que... hein ?
- Où on est là, et t'es qui toi ?

- Bon alors du calme les enfants, je suis de Konoha aussi et j'ai besoin de vous. J'suis venu vous sauver avec des amis mais là je suis toute seule et c'est une question de temps avant que les deux autres idiots dehors debarque dans la pièce. Alors si vous voulez bien, on va leur tendre un piège.

La genin n'était pas doué pour donner des ordres, elle f'rait surement une très mauvaise chef de groupe, mais au moins ils avaient compris ce qu'ils devaient faire, et après s'être mit debout et une remarque sur le fait qu'ils étaient aussi agé que la jeune fille, ils se mirent à se cacher dans la pièce.
Quelques minutes plus tard, ils sortirent tous les trois du chalet en aillant echanger la place des deux captifs avec les deux gardes à l'exterieur. Pour le moment tout se passait plus que correctement, mais les yeux inquiets de la jeune genin se dirigèrent vers les bruits et les differents mouvements au loin dans la valée, là où Kotori et On' continuaient surement à se battre.

L'enfer blanc [rang B: Reha, Kotori.] 330

- J'avais une copine. Une famille. Des potes... on se marrait bien, on a fait un sacré paquet de conneries ensemble. Un jour on en a fait une qui a mal tourné, et on s'est tous fait bannir de notre village pour ça. Moi, Kageno du clan Kamzeuruichi, condamné à quitter mon patelin natal, et par mon propre père en plus. Ce connard était à la tête de la région. J'espère qu'il a mal fini, l'empaffé.
On était que des ados à l'époque, on a commencé à errer dans Tsuchi et à survire comme on pouvait en testant toutes les activités les plus illicites et dangereuses; Dango et moi étions les seuls à savoir nous servir de notre chakra, même si Dango était moins doué que moi. Sous ses airs de gros durs avec ses techniques dôton et son bonnet à deux balles, c'est un vrai corniaud. Si vous lui avez infligé le même interrogatoire que vous êtes en train de me faire subir, vous avez dû vous en rendre compte, ahaha.
Bref. On a fini par s'essayer au banditisme de grand chemin, ça a pas mal marché pendant un temps; mais on s'est vite rendu compte que les grands chemins étaient aussi bien empruntés par les voyageurs que les autorités, par sécurité on s'est donc rabattu sur les petits sentiers de forêt, et on a terminé là-haut dans les montagnes. Dango nous a dégotté une sorte de chalet abandonné pas très loin du col des aigles, on s'est établi là-bas.

L'un d'entre nous était resté en bas; il avait tissé des contacts avec des mecs louches, des marchands d'esclaves de ce que j'en ai compris. Du coup, on avait trouvé une combine: plutôt que de tuer les randonneurs égarés et les shinobis faibles qui passaient dans le massif et de se contenter de leur chourer leurs affaires, on les revendait à des camps de travaux de Tsuchi avec l'aide de ce type. Petit à petit, on commençait à se faire un pactole... et puis on est tombé sur votre bande de boulets.

Le chûnin du groupe ne s'est méfié de rien ce jour-là, il avait la tête complètement ailleurs à cause du blizzard et des avalanches qui ont bien failli le balayer lui et ses trois mioches, qui n'étaient d'ailleurs pas plus débrouillards que lui; on a pas galéré longtemps pour les capturer. Notre pote est venu, il a embarqué le sensei et le plus grand des trois genins avec lui; il pouvait en prendre que deux à la fois, on s'est donc retrouvés avec les deux mômes à gérer en attendant patiemment son retour et surtout le reste du fric qu'il nous avait promis. Tout allait bien. Jusqu'au jour où vos trois crétins de soldats se sont pointés.

Dango et moi, on avait bien compris qu'ils étaient là pour les mioches et qu'il fallait se débarrasser d'eux, mais ça s'est mal terminé pour nous. Le mec aux chauve-souris ne s'est pas foutu de ma gueule, il a savaté ma guêpe en quelques techniques; elle s'est écrasée dans la neige, je n'ai jamais su ce qu'elle est devenue... moi, j'ai pu sauter de justesse de son dos pour atterrir indemne, mais ça n'a pas suffit. L'autre abruti était toujours dans les airs sur sa bestiole, ils faisaient du rase-motte tous les deux. Question vitesse, je pouvais pas rivaliser avec mes deux pauvres jambes, du coup j'ai essayé de les descendre à coup de boules de feu, mais aucune ne les a touchées. Eux, en revanche, ils m'en faisaient voir de toutes les couleurs: à chaque fois qu'ils passaient près de moi, ils me balançaient des éclairs et des détonations sonores droit dans les oreilles, c'est un miracle qu'aucune avalanche ne soit partie. Et après chaque attaque, il remontait dans les airs, ce con; mes jutsus katon n'étaient pas d'assez longue portée pour l'atteindre. J'ai fini par m'étaler dans la neige et faire semblant d'être mort; il a fait disparaître sa chauve-souris et s'est approché de moi. Quand il était à quelques mètres, je me suis relevé brusquement pour le poignarder. Je l'ai pas loupé, toute la lame a traversé son corps... mais c'était pas lui. C'était un putain de clone de boue. La tête dans la neige, je l'avais absolument pas vu venir.

L'original s'est glissé derrière moi, m'a immobilisé en me mettant à genoux, me tirant les bras et plaçant son pied contre mon dos. J'ai bien cru qu'il allait me déboîter les épaules le bouffon... Quand j'ai relevé la tête, j'ai pu voir que Dango s'était fait tabasser lui aussi par grognasse numéro 1, et que grognasse numéro 2 était en train de revenir du chalet avec les deux nabots à ses côtés. Ils sont plutôt efficaces vos chien-chiens, vous les avez bien dressés.
Le type qui m'avait maîtrisé avait fait un compliment à ses deux élèves, un truc comme

"Bon boulot les filles, vous avez de l'avenir en tant que shinobi...".

C'était tellement niais que ça m'a rendu malade, alors comme j'étais fichu et que je n'avais plus rien à perdre, je leur ai crié qu'ils n'avaient quand même réussi que la moitié de leur mission, qu'ils n'étaient qu'une belle brochette de sous-merdes flasques à l'image de leur village miteux, et qu'ils avaient lamentablement foiré leur coup.

"Avant de juger les autres regarde-toi dans une glace, l'insecte"

qu'il m'a répondu avant de m'assommer en m'électrocutant.

La suite, vos nazes ont dû vous la raconter: le joyeux retour à Konoha, avec deux mioches dans un bras et deux prisonniers dans l'autre; les mioches retrouvèrent leur famille, les prisonniers finirent en taule, et tout fut bien qui funut bien, bla bla bla...

Autre chose que vous voulez savoir? Ou j'ai le droit retourner moisir dans ma foutue cellule maintenant?

- L'adresse du camp que ton pote Dango a indiqué à notre genin, Hyûga Kotori.

- Ouais, et ben?

- On a envoyé une autre équipe en mission là-bas pour les récupérer, et ils n'ont trouvé personne. Le camp était désert, en réalité il a été désaffecté depuis quelques années déjà. A croire que ton pote a donné une fausse adresse dans la panique. Tu peux nous dire à quel camp vous les avez vendu? Pour de vrai, cette fois. T'auras pas de seconde chance.

- Je ne sais pas. Personne ne savait vraiment où nos otages étaient emmenés. Vous n'avez plus qu'à attraper les marchands d'esclaves.

- C'est pas ce que Dango nous a dit quand on l'a interrogé. D'après lui, tu es le seul à savoir où ils se trouvent.

- Dango a pété un plomb! J'ai aucune foutue idée de...

- ...

- QUOI???

- Accouche.

- Allez tous vous faire mettre, je vous dirai jamais. Je pisse sur vous tous, et je pisse sur Konoha.

- Comme tu voudras.
Emmenez-le.

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