" Une politique se juge par ses résultats " Charles Maurras

Le vent soufflait encore, encore et encore. Des brises fraiches caressaient ma peau, me gelant les lèvres et les yeux. Même plissés, je sentais la morsure du froid sur mes yeux et sur l'ensemble de mes membres. Tetsu était et demeure encore aujourd'hui un pôle climatique important. Il faisait nuit, je venais d'arriver en compagnie des miens dans les terres du pays du fer. En descendant du bateau, je vis les grandes montagnes qui habitaient cette nation, les étoiles dans la nuit étaient magnifique, c'était un spectacle que l'on ne pouvait voir partout dans ce monde. De plus, une aurore boréale touchait la cime des plus hautes montagnes. J'aimerais tant, pouvoir parcourir ce monde sans avoir de remords, en paix, sereinement, mais le monde des hommes est en perdition, la paix n'existe plus pour aucune nation. Si aucun homme ou aucune femme ne se dresse contre la façon d'être des hommes, ce magnifique monde sera détruit par l'avarice de ses habitants. Dieu a façonné les hommes à son image.. Mais quelle image dégagent-ils à l'heure actuelle ? Des êtres rongés par la soif de pouvoir, d'argent et de puissance, désirant toujours plus, cultivant la haine et le sang au lieu de se satisfaire des biens êtres de la nature. Arrivera un jour où les forêts n'existeront plus, ou les eaux seront pollués, ou certaines espèces disparaitront à cause des désirs égoïstes des hommes. Arrivera un jour ou le monde sera industrialisé, arrivera un jour ou Dieu reprendra aux hommes ce qu'il leur à donné : la vie. Cette bande multicolore était là pour me rappeler la tâche qui était la mienne, faire de ce monde une idylle où le sang ne sera plus versé pour les délires de quelques politiciens vexés. Devant moi s'étendait le manteau blanc du pays des samurais. Pourquoi étais-je présent sur ces terres gelées ? Pour m'entretenir avec le chef de cette nation, afin de protéger ce pays des caprices des autres grandes nations.

Mes deux pieds entrèrent en contact avec la neige, la morsure du froid était grande, mais c'était le climat de cette nation. J'allais m'y faire. Je tenais à rallier les samurais à ma cause. Ils demeurent encore aujourd'hui un peuple noble de combattant avec des règles de combat. Deux samurais se respectaient, même des ennemis, encore au delà de la mort. Le vainqueur fermait les yeux de son adversaire afin que celui-ci puisse trouver la paix et un repos éternel dans un autre monde. Nous ne pouvions trouver ce respect et ces principes autre part que chez eux. C'était la raison pour laquelle je voulais défendre les samurais, défendre Tetsu et empêcher les autres nations qui ne partagent certainement pas ma vision de voir. Pour moi, les samurais sont le dernier peuple à être aussi proche de Dieu, dans leur façon d'être, des hommes avec un coeur que je voulais inébranlable. J'avançais lentement en enfonçant mes pieds dans cette épaisse neige. Les deux hommes derrières moi firent quelques pas pour me suivre, mais un signe de la main signifiant qu'ils devaient me laisser poursuivre seul leur fit faire demi-tour. Je tenais à prouver ma bonne foi, je venais en tant qu'allié et non en tant que dictateur. Je n'imposerais pas mes idées par la force, ni même par quelconque moyen autre que la diplomatie et les mots. Mais si je venais à échouer, je risquais de voir le monde s'écrouler, je me sentirais alors impuissant, devant le déchainement de la race humaine.

Après quelques heures de marche, sans user d'une seule goutte de chakra, j'arrivais devant un grand bâtiment, au coeur d'une montagne, c'était ici que vivait Yakigote Tochiro, le seigneur des samurais, le seigneur du pays du fer. Un homme que je ne connaissais guère, de cette vie ou de mon ancienne, mais ce serait chose faite dans quelques heures. J'avais pris beaucoup de temps pour arriver jusqu'ici, le soleil était à son point culminant, nous approchions de l'heure de manger. Il devait être midi. Je montais vers la salle principale, escorté par deux hommes solidement bâtis, avec une armure de samurai du pays du fer, protégeant autant du froid que des coups de lames. En arrivant dans la salle, je vis trois personnes, deux hommes, et une jeune femme. La vision de cette dernière me troublait, l'aurais-je déjà rencontré quelque part ? Une fois arrivée, nous avions tous nos sièges définis, nous prenions place une fois que tout était en place. Le débat allait pouvoir commencer. L'avenir de ce monde allait pouvoir prendre un autre tournant. Espérons que le chef des samurai soit un sage, digne de son rang et souhaitant la même chose que moi. Alors que le monde marche sur la tête, nous deux avons le pouvoir de se battre contre cette mentalité de guerre, de puissance, d'anarchie sanglante..

Les choses ne pouvaient pas être pires. Seulement quelques temps après la fin de la guerre, il y en a eu pas mal d'évènements. Il y avait une chose que la petite fille aux cheveux blonds avait appris au cours de ces dernières semaines, le monde courrait à sa perte. Ce n'était pas une grande nouveauté, mais ces derniers temps cette vérité s'avérait beaucoup plus réaliste et proche que jamais. Pendant qu'elle s'était battue aux côtés du Village Caché du Sable, les villages shinobis respectifs du Pays de l'Eau et de la Foudre s'étaient également affrontés. Contrairement à l'issue qu'avaient connu Konoha et Suna, cette guerre fut largement remportée par le Village Caché de la Brume. Leur puissance militaire ne faisait plus aucun doute désormais, il n'y avait à l'heure actuelle personne qui pouvait leur tenir tête. Cela voulait aussi dire que le Village Caché des Nuages était en mauvaise posture. Sortie de nulle part, une petite pensée vint s'infiltrer dans l'esprit de la jeune fille, qui se demandait ce qui avait bien pu arriver à sa famille, à son clan se trouvant dans ce dit village vaincu. Malgré tout, ce n'était pas le moment de penser à ça, il y avait bien d'autres choses beaucoup lus graves qui se déroulaient dans ce monde en perdition.

Le Pays du Fer, le pays des samurais. Valeureux guerriers à l'honneur gravé dans leur âme, ils n'étaient pas du genre à s'immiscer dans les conflits qui ne les concernaient pas, ce qui était une bonne chose compte tenu de tout ce qui se passait en ce moment. Malheureusement, et pour une raison qu'ignorait la kunoichi, Kumo avait décidé de s'allier avec ces samurais. Il ne pouvait pas y avoir pire timing, pire endroit pour qu'une telle chose se produise. Il fallait à tout prix qu'elle empêche ceci d'arriver. C'était pour cela qu'elle avait tenté d'obtenir une audience auprès du dirigeant de ce pays, Yakigote Tochiro. Son ticket d'entrée résidait dans les informations importantes qu'elle disposait, en dépit de sa petite taille. Il était en effet difficile de se faire prendre au sérieux alors qu'elle n'était encore qu'une jeune adolescente. Cependant, sa maturité et sa puissance ne pouvaient échapper à ces combattants qui ne jugeaient pas les livres sur leurs couvertures. Ce fut ainsi qu'elle put obtenir sa place à cette grande table ronde, avec une autre personne, un autre samurai qui devait sans doute être très important pour se trouver ici. Il ne manquait plus qu'une personne pour que la discussion puisse commencer, il manquait tout simplement la personne représentant le pouvoir du Village Caché des Nuages, qui ne semblait pas être Kadoria Urio, à la grande surprise de la Nukenin. Nul ne savait quelle direction allait prendre ces pourparlers, mais une chose était sûre, il ne fallait absolument pas laisser Kumo former une alliance avec les samurai, car cela exposerait ces derniers à des conséquences qu'ils ne pourraient imaginer. La gamine se leva de son siège avant de regarder chaque personne autour de cette table.

-"Yakigote-dono, je crois que nous sommes désormais tous ici présents. Excusez ma hâte, mais je vais dors et déjà commencer par me présenter. Je suis Amaterasu, actuelle chef de l'An'tei, donc le successeur de Samidare Teichiro. En dépit des évènements qui se sont produits à travers le monde, je me bats depuis longtemps et pour longtemps pour la paix, c'est d'ailleurs pour cela que je suis venue à vous aujourd'hui."

Même si elle voulait en dire plus, elle ne voulait pas plus manquer de patience ni de tact, elle s'arrêta donc afin de laisser les autres se présenter à leur tour. Malgré tout, elle tourna légèrement sa tête pour regarder derrière son épaule, avant de laisser échapper un "Kagami, Tsurugi, Magatama, laissez-nous." Une fois chose faite, trois shinobis vêtus exclusivement de noirs apparurent derrière elle, avant de se diriger très rapidement vers la sortie de la salle. Les choses sérieuses allaient commencer.

-"Yakigote-dono, je crois que nous sommes désormais tous ici présents. Excusez ma hâte, mais je vais dors et déjà commencer par me présenter. Je suis Amaterasu, actuelle chef de l'An'tei, donc le successeur de Samidare Teichiro. En dépit des évènements qui se sont produits à travers le monde, je me bats depuis longtemps et pour longtemps pour la paix, c'est d'ailleurs pour cela que je suis venue à vous aujourd'hui."

Je demeurais immobile, assis et paisible. Par respect, je ne l'avais pas interrompu et ouvris les yeux les temps de sa présentation. Respect oui. Car c'est deux là ne semblait connaître l'importance que nous samuraïs, donnions au respect d'autrui. Aucun salut, ils ne se sont pas inclinés sur nos propres terres. Si pour moi-même ce détail pouvait être insignifiant de part ma tolérance, je craignais que mon maître prenne cela un peu plus mal.
Dans tous les cas, nous n'étions pas stupide, cela sentait la mascarade politique. Une lutte d'influence pour nous posséder. Les Shinobis s'étaient toujours tenu à l'écart sachant qu'un conflit avec nous serait trop coûteux. Alors ils choisissent la voie de la diplomatie. Sage décision. Même si très mal dissimulé. J'étais ici pour cette raison. Analyser la situation et me trouver en tant que soutient de mon maître. Il ne fallait pas s'y tromper. Pour nous cela était une bataille. L'art de la guerre n'use pas que des armes physiques. Ici c'étaient la rhétorique, la manipulation et enfin la clairvoyance qui servaient d'arme.
Chacun ignorait ses opinions quant à la chose. Moi-même je l'ignorais. Sans conter que ce n'était pas Urio qui se tenait face à nous. C'était un homme dont je n'avais jamais entendu parler. Cela rendait moins simple cette négociation.

Si l'on faisait l'état de la situation d'ailleurs. Il fallait bien admettre que ce n'était pas brillant. La grande guerre était finit. Mais déjà kiri s'était rué sur le pays des neiges et Konoha sur le village de la pluie. Qu'est ce que Kumo vient faire ici ? De plus elle parle de paix. La paix... Mais les samuraïs connaissent la paix depuis des siècles. En matière d'équilibre et d'harmonie, il me semble bien qu'ils n'ont rien à apprendre de qui que ce soit. Je voyais cette entrevue plutôt comme une menace pour cet équilibre. Cependant il fallait bien admettre qu'avec Kumo, nous aurions un bouclier contre Kiri. Bouclier fragile, étant donné l'issu de la dernière guerre. Mais avec nous à leur côté cela peut changer la donne. Il s'agit bien de cela. "À leur côtés", une alliance donc, pas une soumission. Vu l'état actuelle de leur pays, il me parait d'ailleurs plus avisé de dire que c'est le pays du fer qui domine le pays de la foudre. Des paroles qu'il faudra garder pour moi. La chose fut tentante, mais pour nous, ce qui tente doit toujours être goûté avec modération.

La jeune fille fit preuve de ferveur et de courage. Dans un pays où l'on est considéré comme un homme à quinze ans et où la faiblesse n'est plus admise à six, l'âge n'importe pas vraiment. Cependant les samuraïs sont des hommes calme, réfléchit, ils n'aiment pas les faux semblants et cela est profondément ancré dans leurs coutumes. J'ai surtout tilté à un nom. Samidare Teichirô. A vrai dire je ne sais pas pourquoi, cela me disait quelque chose mais rien de plus. Quand au An'teï... Aucune idée de ce que cela peut être. Toujours est-il que cela commençait mal. Quand on entre chez quelqu'un on ne prend pas la parole intempestivement de la sorte. On attend que son hôte donne le ton. Question de politesse. Chez nous les shinobis ont toujours paru sans raffinement, sans manière... Voir agir ainsi à si jeune âge m'a conforté dans cette idée... J'avais les mains visible, preuve d'ouverture, reposé l"une sur l'autre. Quand la jeune fille termina, Amaterasu si j'avais bien entendu, je la redressais vivement pour lui faire signe de se rasseoir et de "calmer ses ardeurs". Cela avec le sourire et la douceur bien entendu. Si cela partait sur cette lancée cela couperait court, aussi pris-je la parole pour remettre un peu d'ordre dans les esprits de chacun avec le ton suave et persuadant.

-Ce qui est accomplit en hâte est bien trop souvent inachevé. Prenons notre temps, celui de nous écouter. Je ne doute pas de vos intentions de paix Amaterasu maîtresse du An'teï. Mais la paix me semble t-il nous l'avons déjà. Et depuis plus longtemps que les Shinobis. En somme, si la guerre vient sonner son glas sous nos fenêtres, c'est que vous l'aurez apporté. Cela ne peut conforter notre pays vers une discussion saine et sans arrières vues comprenez-vous ? Je suis Narukami Seigen, jeune ministre du pays. Et de cette entrevue je pense pouvoir dire que nous attendons surtout quelque chose d'autant réel que profitable à tous.

En somme. Je leur demandais le plus poliment possible (il s'agissait bien de ne surtout pas froisser qui que ce soit) de ne pas s'emballer à parler de paix et de guerre. Notre pays est ce qu'il est, c'est à dire un pays qui n'a pas connu de guerre depuis un âge si éloigné qu'il a été oublié par tout être vivant. Je suggérais également d'apporter autre chose que cette soit-disant paix pour nous avoir parmi les rangs de Kumo. J'&i évité de rappeler la situation, car je ne voulais pas entrer en conflit verbale avec Raïkage. Mais peut-être avait-il comprit un sous-entendu. La puissance des Samuraïs est aujourd'hui supérieur en réputation à celle du vaincu pays de la foudre. Un facteur qu'il ferait bon soin de ne pas négliger... C'est par un sourire que je terminais donc cette petit remise en pause et en patience. Car la diplomatie n'est pas comme la guerre. Il faut infiniment plus de temps pour dire une bêtise que pour lancer un javelot à dit un homme sage... Maintenant ce n'était plus à moi d'en juger de toute façon.

Les trois protagonistes qui allaient m'accompagner dans cette réunion au sommet se trouvait être respectivement Amaterasu, mais cette jeune femme me disait fortement quelque chose, cependant, je ne voulais pas sonder son chakra, car la moindre utilisation d'une moindre goutte de chakra pourrait être mal interprété. Elle se disait pressée et se présenta sous son nom et sous l'identité de chef de l'An'tei, cette organisation qui avait fait irruption lors de l'avant dernière guerre entre Kumo et Kiri. Elle était donc le successeur du très célèbre Samidare Teichiro ? A cette idée je restais perplexe, comment une jeune femme comme elle pouvait être à la tête d'une telle organisation. Et qu'est devenu Teichiro exactement ? Trop de questions pour si peu de réponses, mais la question n'était pas de débattre de l'An'tei aujourd'hui, mais de l'avenir de ce monde, de l'avenir de ce pays et de celui des nuages. L'An'tei se battait pour la paix.. Alors qu'elle parlait, mes pensées partirent dans l'avant dernière guerre du village de la brume contre le village où j'occupe actuellement une place de choix. Cette organisation était venue se mêler des affaires des deux nations et avait perdu des hommes dans la bataille. Il est toujours difficile de se mêler des guerres d'autrui. C'est comme tenter de séparer deux chiens entrain de se battre, on risquait gros !

Ce fut ensuite au tour du prochain protagoniste de prendre la parole, il n'était pas le chef des samurais, mais à ses dires, c'était un proche de ce dernier, un ministre de cette nation. C'était une bonne chose, car plus il y avait des gens, plus l'impact de mes mots seraient importants et seraient plus aisés de faire comprendre, surtout s'il était ministre. Il devra mettre tous ses problèmes ou ses affaires personnelles en dehors de ça et s'occuper uniquement de l'avenir de sa nation. L'homme apparemment sage et sur de lui remis immédiatement ses pensées sur les dires de la jeune femme de l'An'tei. Comme quoi si cette réunion était fait à la hâte, cela ne donnerait rien de bon, et il avait parfaitement raison. La politique n'est pas une course contre la montre, car certaines mesures peuvent mettre des mois à se mettre en place et des années à avoir l'effet escompté. Bien entendu, là, il faudrait bien entendu que l'organisation se mette en place rapidement pour pouvoir éviter de terribles séquelles. La paix, ils l'avaient déjà.. Oui effectivement, Tetsu no Kuni connaissait la paix depuis la nuit des temps, ou du moins, depuis bien plus longtemps que le monde shinobis. Cependant, une nouvelle guerre était lancé et Tetsu ne serait pas épargné..

Le troisième et dernier protagoniste était le seigneur Yakigote, le chef incontesté des samurais de cette nation, il la préside, il la gère et en prend soin. C'était l'homme le plus puissant et le plus influent de ce pays. Un homme sage, plein de réflexion, cela s'entendait dans ses dires, la paix n'existait nulle part, ou du moins, plus maintenant. Le chef des samurais s'adressa indirectement à chacun d'entre nous pour démontrer en quoi la paix était inexistence. Mon regard se fit plus grave et plus insistant sur le chef des samurais. La réunion allait véritablement commencer lorsque je sortirais mes arguments et les raisons de ma présence en ce lieu. Le chef des samurais après avoir douté des intentions pacifiques de Kumo me laissa la parole. Ses décisions étaient incontestables en ce lieu. Je pris donc la parole d'une voix, douce, sans tension, mais un sérieux et des convictions inébranlables.

" Vous avez raison seigneur Yakigote, les intentions de Kumo ne sont pas pacifiques.. Je marquais une courte pause pour troubler les esprits. Mais elles le sont envers vous. Vous aussi avez raisons ministre, le pays des samurais connait la paix depuis plus longtemps que le monde des shinobis. Et savez vous pourquoi ? Seulement parce que le monde des hommes est pourri par l'avarice, la quête de puissance, de richesse et de pouvoir. Les raisons de ma venue sont simple, je tente de devancer les autres nations..

Voyez-vous, une nouvelle guerre s'est lancée dans ce monde shinobis, une guerre indirecte, mais qui aura une influence spectaculaire sur le monde. Il est venu le temps des conquêtes. Chaque nation se lance à l'assaut des terres des pays mineurs pour les rallier à leur cause, par la diplomatie ou par la force. Toutes les nations ont placés leurs pions, et que vous le vouliez ou non, Tetsu est un pion qui se trouvera un jour ou l'autre face à l'échiquier adverse. Je viens vous rallier à ma cause, pour éviter à votre peuple un massacre sanglant auquel beaucoup perdrons la vie. Mes propos sont violents et je vous prie de m'en excuser mes seigneurs, mais ils sont comme ils doivent être. Si vous refusez ma requête, je partirais alors, sans user de la force. Mon prédécesseur était également un homme avare, car il a lancé Kumo dans de nombreuses guerres contre Kiri sans raison réellement valable. Je veux faire un monde meilleur, et je sais qu'en tant que Nindaime Raikage, j'ai une place de choix pour faire changer les choses. Refusez ma requête, mais je ne serais pas le seul à venir essayer de vous convaincre, ça je peux vous l'assurer. Je marquais une pause, une nouvelle fois..

Cependant, je peux vous affirmez que je suis le plus.. Pacifiste.. Mais oui mes intentions ne sont pas pacifistes, car je ne peux laisser l'égoïsme d'un homme raser un à un les nations de ce monde sans réagir et je pense que c'est dans cet objectif réel que l'An'tei a été crée. Si vous ne vous ralliez pas à moi seigneur Yakigote, vous aurez l'occasion de refuser cette même requête à d'autres, mais je ne vous promets pas que pour eux il n'y aura pas de sequelle.

Après, j'imagine qu'une question doit vous brûlez les lèvres à tous. Aucun de vous ne me connais, alors quelle preuve avez-vous que je ne reviendrais pas avec mon armée malgré mes belles paroles ? Et bien je n'ai pas de preuve, le temps se contentera de vous en donnez une.. "

S'il y avait bien une chose que la jeune fille avait pu constater, c'était que les personnes ici présentes ne semblaient pas liés par le temps. Si elle pouvait bénéficier du même répit d'âme et de corps qu'eux, cela pourrait faire d'excellentes vacances pour son esprit. Malheureusement, ce n'était pas le cas. La première personne à lui était Narukami Seigen, apparemment l'un des ministres du Pays du Fer. Il semblait effrayant, mais pas vraiment dangereux au premier abord. Malgré tout, son intervention pourtant sérieuse et réfléchie parut pour le moins hautain aux yeux de la blonde. Elle avait l'impression qu'il la regardait de haut, avec toute son assurance et sa fierté. Non, il ne fallait pas penser comme ça, elle n'était pas là pour s'énerver ou pour compromettre ce qu'elle était venue faire ici. Elle se rassit donc sans faire d'histoire, ni même changer son regard empli d'ardeur et de hâte, car, évidemment, il ne lui restait plus beaucoup de temps.

Sa présence en elle-même à cette réunion était un coup de poker, un joker dans sa manche, une occasion à ne pas louper, en dépit de ses actions indispensables ailleurs qu'ici-bas. Si elle pouvait éviter un massacre, alors elle devait le tenter. La deuxième personne qui prit la parole ne fut autre que Yakigote Tochiro. Selon ses dires, lui aussi semblait se tromper sur le même point que son prédécesseur, et cela n'annonçait rien de bon. Kurohime n'était pas une experte en politique, mais une chose sûre, la position dans laquelle les deux protagonistes du Fer la mettaient n'était pas celle qu'elle était venue représenter. Cependant, pour mettre les choses au clair, il fallait qu'elle attende patiemment son tour de parole, un ordre organisé par le chef des Samurai lui-même, une décision judicieuse qui permettait de n'omettre aucun détail de chaque parti. Ce fut ainsi que le mystérieux nouveau Raikage, Ishidate Masamune, se mit à expliquer les raisons qui l'ont poussées à venir se présenter devant les dirigeants d'un tel pays. Bien entendu, comme elle l'avait deviné, le Village Caché des Nuages recherchaient en ces fiers combattants des alliés de premier choix pour les futures batailles à venir. C'était bien ce qu'elle craignait. Il se disait partisan d'un monde meilleur, aux intentions pacifistes envers les samurai, mais cette arrogance même d'entrainer d'autres pays dans leur guerre mettait la kunoichi hors d'elle. Mais bon, ce fut son tour de parler. Elle se releva, il lui avait été enseigné que pour parler à des personnes importantes, il fallait se présenter en entier en face d'elles, c'est-à-dire donc debout.

-"Je comprends et respecte chacun des mots qui a été prononcé jusqu'à présent. Mais il y a quelques détails que j'aimerai d'abord éclaircir, Yakigote-dono. Tout d'abord, je ne veux pas que vous vous mépreniez sur une chose. Je ne suis pas venue vous offrir une promesse de paix, je ne suis pas venue pas nonchalamment proposer une alliance entre les samurai et l'An'tei. Je ne prétends pas posséder la paix non plus. Je me bats simplement pour elle. C'est bel et bien et sera toujours le véritable objectif de l'An'tei, mon objectif.", elle jeta un oeil sur chacune des personnes autour de la table, "Ma présence ici n'est qu'à titre informatif. Je voulais simplement vous avertir de ne pas entrer dans ce conflit entre les villages shinobi, car cela ne ferait qu'apporter plus de monde au tableau des massacres. Former une alliance avec le Pays de la Foudre est d'autant plus très risqué puisque, sans vous offenser Raikage-dono, le Village Caché des Nuages a perdu la guerre face à celui de la Brume. Si ceux-ci venaient à savoir que le Pays du Fer s'est rangé aux côtés de la Foudre, la guerre reprendra de plus belle, et de nouvelles victimes apparaitront. Ceci est mon point de vue. De plus, je..."



Spoiler:


Elle n'eut pas le temps de terminer qu'une jeune femme apparut derrière elle, pour poser une main contre son oreille et lui chuchoter quelque chose. Cela fit froncer les sourcils de la Nukenin, qui avait encore tant de choses à dire. Le temps lui manquait. Elle leva une main pour faire signe à son acolyte qu'elle avait compris le message, et celle-ci disparut comme elle était venue. Juste après, Kurohime s'inclina fortement, jusqu'à dépasser les 45 degrés.

-"Veuillez m'excuser, mais je ne peux rester plus longtemps parmi vous. Souvenez-vous de mes paroles, je ne souhaite que la paix, et je ferai tout pour qu'elle domine un jour ce monde empli de haine et de souffrance. J'espère que nous serons amenés à nous revoir dans de meilleurs conditions. Et, pour terminer, Narukami-dono, vous dites que ce qui est fait avec hâte est souvent inachevé, mais il ne faut pas confondre vitesse et précipitation. Sur ce."

Elle se redressa lentement, avant de quitter la pièce. A la sortie de celle-ci, trois shinobis apparurent, les trois mêmes qui étaient avec elle depuis le début. Le monde bougeait et elle ne pouvait pas se permettre de le laisser prendre la direction qu'il avait entamé, tout cela était mauvais signe.

Les trois protagonistes parlèrent tour à leur tour, après moi, respectant l'ordre donné par le seigneur de ces terres. Ce fut tout d'abord la maîtresse de l'An'tei qui prit la parole, juste avant le ministre de Tetsu, le samurai nommé Narukami Seigen. Puis ce fut ensuite au tour de Yakigote, du seigneur du pays de prendre la parole. La sienne comptait bien plus que quiconque, mais tous les protagonistes présents dans cette salle écoutaient avec attention celui qui prenait la parole, afin d'exprimer son opinion sur le sujet, ou pour donner ses propres idées sur la question. Assis à la grande table où nous siégeons tous, j'écoutais attentivement sans me laisser distraire par quoi que ce soit, la politique était question de stratégie. Il ne fallait pas réagir impulsivement, mais il fallait rester droit et ferme dans ses idées afin de se faire comprendre de ses pairs et réussir à convaincre.

Le premier à prendre la parole fut donc Amateratsu, celle qui dirigeait l'An'tei. Elle était venue prévenir les samurais, elle était clairement contre moi, contre mes idées d'engager Tetsu dans cette guerre indirecte. Mais cette jeune femme avait raison, il y aurait des victimes en cas de guerre, chez les Kumojins, chez les Samurais et dans le reste du monde. Cependant, elle avait tort en un point, et elle semblait l'ignorer. Preuve que son jeune âge floutait ses idées et sa vision de ce monde et des hommes en général. Il fallait savoir que même si les Samurais ne se rangeaient pas aux côtés de Kumo, à mes côtés, Tetsu deviendrait la cible des autres nations, pas aussi pacifique que moi et n'offrant peut-être pas autant de bénéfice que ma nation. Il fallait réagir bien entendu, et ils avaient raison, que Kumo n'était pas la meilleure puissance militaire de ce monde. Elle se situait derrière Kiri, ancien membre de ce village, je connaissais sa puissance de frappe que je pensais supérieur à chacune des nations de ce monde. Cependant, ils avaient tort de penser que la défaite contre Kiri avait fait de Kumo une nation "poubelle " sans puissance militaire. Je faisais, je fais et je ferais toujours en sorte que la puissance de Kumo ne cesse de grandir, autant sur le plan économique que militaire. Si les samurais ne se rangeaient pas du côté de la foudre, d'autres nations viendraient quémander, proposer ou.. Imposer leur ralliement. La jeune femme fut interrompue par l'un de ses subordonnés avant d'annoncer son départ. Partir en plein sommet ? C'était une chose bien risquée, risque qu'elle prit. Elle s'absenta..

Ce fut ensuite au tour du ministre de Tetsu de prendre la parole : il se fourvoyait ! Il se fourvoyait grandement. Se soumettre ? Il ne m'a jamais semblé avoir parlé de soumission, mais plutôt de prévention. Le ministre parlait de Kiri, comme quoi ils n'avaient le choix qu'entre nos deux nations. A ces mots, mes yeux s'écarquillèrent légèrement, nous n'étions pas sur la même longueur d'onde. Il n'était en aucun cas question d'ultimatum, mais il était vrais que les shinobis obligeraient cette fois-ci les samurais à se mêler aux affaires des shinobis. Ce fut ensuite un gros point noir dans cette conversation qui me bousculait légèrement. Etais-je entrain de me faire faire la morale par le ministre d'un pays devant son maitre parce que j'ignorais les traditions et coutumes des samurais. Je n'étais pas fier, mais il ne fallait pas abuser de son droit de parole et ne pas pousser l'arrogance qu'importe son rang. J'allai bien entendu réagir à ses propos, mais j'attendais le tour du maître des lieux.

Tous semblaient avoir appréciés mon franc parler, je n'avais effectivement pas de temps à perdre et eux non plus j'imagine. La franchise était donc de mise. Le seigneur releva mon honnêteté avant de poursuivre. Et voilà que vint les différents "bonus" que devaient conférer cette alliance. J'allais réagir activement à cette dernière remarque, complètement déplacer de la part d'un seigneur d'un pays mineur. Je pris la parole, d'une voix froide, sincère et directe !

" Je vais tout d'abord réagir aux propos de la maitresse de l'An'tei. Elle à raison en un point, si une guerre éclate et que vous y prenez part, il y aura des morts, que ce soit à Kumo, Kiri, Konoha, Suna, Tetsu et dans tous les autres pays qui s'engageront dans cette guerre. Les cadavres seront bien plus nombreux. Mais elle as tort de croire que seul les samurais ne s'engageront pas dans cette guerre, car le monde est en phase de changer, comme je l'ai dis précédemment, de nouveaux styles de guerres indirectes sont en marches. Plus précisément, deux : une guerre économique avec les pays mineurs et une guerre de dissuasion par la peur. Tetsu est connu pour vous, peuple samurai et sera obligatoirement, et j'insiste sur ce mot, obligatoirement concernée par ces guerres.

Maintenant, permettez-moi de vous répondre ministre Narukami, vous vous fourvoyez ! La récente bataille entre ma nation et celle de l'eau trouble votre jugement et votre ouïe. Je n'ai en aucun cas parler de Kiri, je n'ai en aucun cas précisé que vous aviez le choix uniquement entre Kiri et Kumo. Car Konoha et Suna ont également engagés cette guerre. De plus, cette guerre avec Kiri est terminée, elle n'était motivée que par les désirs égoïstes d'un homme trop immature pour diriger une nation. Je n'exerce absolument pas la même politique que mon prédécesseur et je renie en tout point sa politique. Les raisons qui ont conduits Kumo à une guerre contre Kiri sont futiles et vaines. Elle n'aurait fait que remplir les cimetières des nations et vider les coeurs des veuves et des orphelins. Cette guerre ne sera plus !

Ensuite.. Avec tout le respect que je vous dois ministre Narukami, veuillez faire attention à ne pas confondre confiance et arrogance. Je ne connais effectivement pas vos traditions comme vous ne connaissez pas celle de la nation de la foudre. Je ne viens pas courtiser vos dames ou prendre du bon temps, je viens parler politique avec votre seigneur et votre conseil, car la situation géopolitique de ce monde l'exige. Me reprocher une telle chose en des temps aussi sombres est réellement déplacé. Je suis d'accord qu'il faut se comprendre, mais ni vous ni moi n'allons nous pliez à l'autre. Je viens ici pacifiquement, sans garde rapprochée pour vous tenir informer de la situation de ce monde, pour vous empêcher de lourdes pertes en cas d'invasion provoqué par la guerre de dissuasion. Malgré que nos traditions soient différentes. Ne pensez pas que mes mots sont de l'arrogance dû à mon rang, mais je tiens à ce que notre relation débute en de bons termes. Il n'est pas question de soumission, mais d'alliance comme vous avez pu le soulever. Ministre..

Seigneur Yakigote, je ne permets à personne, Mizukage, Hokage, Kazekage ou toute autre puissance de douter de la force de frappe de Kumo. Cette défaite à la bataille récente entre Kiri et Kumo n'a en rien altéré la puissance de Kumo. Mon village et ma nation ont toujours étés l'une des plus grandes puissances économique, politique et militaire de ce monde. Comme je l'ai précisé à votre ministre, je viens en ces terres pacifiquement, là ou d'autres nations ne m'imiteront surement pas. La puissance militaire de Kumo est grande et le restera. Je vous invite à venir au sein de mes terres si cela peut vous aider à vous en rendre compte. Croyez-moi, je ne serais pas venu en ces terres sans avoir la certitude de pouvoir donner une puissance non négligeable à Tetsu et aux samurais.