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Meteora
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Message(#) Sujet: Pein Pein EmptyJeu 27 Déc 2012 - 5:08

Pein Logs 1 : Frontiers

Raiu no Kenji, Kazekage de Suna , laissa sa main glisser sur la grande page du manuscrit. Dans ses yeux de deux couleurs différentes brûlaient une curiosité identique…

Suna, toujours Suna. À son bureau, à la simple lueur d’une lampe, le nez plongé dans un livre plusieurs fois plus vieux que lui. Les ombres créées par la faible luminosité dansaient au gré de la petite flamme, et pas loin, dans un coin plus noir que les autres, une créature guettait, invisible aux yeux des hommes hormis un seul, le Raiu. Kan’Sei no Tsura, le chasseur de visage. Né au pays du feu, mort près de ce qui deviendrait peu après Kumo. Ressuscité par sa haine et maintenu en vie par son unique folie. Occupant partiel du corps du Kazekage. Frère d’arme de Makka. Tant de mots pour une créature dont la nature était simple : un prédateur. Un voleur de beauté. Et la moitié d’un des acteurs les plus importants du monde shinobi à présent, Kenji.

Mais le Raiu l’ignorait pour le moment, et la bête faisait de même, se contentant d’errer sans but dans les confins de l’âme du Kage. À vrai dire, Kenji n’était pas un grand amateur de littérature ni même de travail de bureau en général. Mais voilà un moment que ses recherches commençaient à porter fruit en ce qui a trait à son passé, plus spécifiquement ses origines de clan. Il devenait davantage évident chaque jour pour la population shinobi du monde entier que le Havre de la tempête était en vérité un Kadoria, le clan le plus célèbre du désormais village des nuages, Kumo. Mais ce n’était pas là que le Raiu voulait en venir, mais plutôt les racines de son clan et surtout, son pouvoir héréditaire. Bien des gens l’appelait Kiatsuton, la maîtrise de la gravité, et c’est ainsi que lui-même avait dénommé cette faculté de pouvoir percevoir et modifier les zones de pression environnante à son avantage. Mais avec le temps et l’expérience, il avait fait la même découverte que ses aînés avant lui : le pouvoir des Kadoria restait résolument incomplet, comme bridé par une force invisible qui maintenait un étau sur les facultés des membres de son sang. Il ne pouvait par exemple qu’utiliser une partie du réel concept de la gravité, l’altération du poids. Et celui-ci était limité par des éléments en contacts directs avec son corps ou marqué d’un sceau. Chaque membre du clan inventait avec le temps ses propres manières de palier aux contraintes imposées par leur pouvoir. Kenji utilisait par exemple l’air ambiant pour manipuler des objets au lieu de tenter d’influer directement sur des objets qui auraient été hors de portée normalement. Mais tout cela, bien que devenu habituel avec les années et les centaines d’heures de pratique, n’avait jamais réellement été…Comment dire…Naturel. Manier le Kiatsuton des Kadoria donnait la même sensation que d’effleurer la soie d’un tissu sans toutefois pouvoir en éprouver le toucher. Comme un malaise, léger mais présent. Ainsi pour le Kazekage, son clan n’avait jamais maitrisé le Kiatsuton mais bien une mutation. La question restait, pouvait-il, avait-il, était-il possible de voir exister une version plus pure, plus totale de la réelle maitrise de la gravité ? Un pouvoir qui puisse à la fois altérer les poids mais également causer l’effet d’attraction et de répulsion directement sur un objet, sans contrainte de toucher ou de sceau ?

Kenji avait ainsi tenté depuis la dernière année de retracer la généalogie des Kadoria et de trouver toutes les informations relatives au pouvoir de la gravité et son évolution à travers les âges du monde shinobi. Cela n’avait pas été une mince affaire avec les évènements qui avait secoué son quotidien depuis l’émergence de Suna et surtout, la mort de Kusanagi. Les soirées passées à bouquiner étaient devenues celles à boire et à oublier, sans succès. Mais ce soir, le Raiu sentait son but s’approcher.

Les chroniques de Kadoria Geann étaient fascinantes : eiseinin, l’homme avait passé une grande partie de sa vie à étudier les flux de chakra chez le corps humain et animal, et ainsi avait fait une grande quantité de tests sur son propre corps. Kenji n’était pas très calé en médecine et ne comprenait qu’une fraction des écrits du shinobi décédé, mais avait tout de même remarqué plusieurs notes sur le caractère génétique particulier des Kadoria.

Citation :

Comme remarqué par nombre de mes frères et aînés, le corps des membres de notre clan possèdent plusieurs irrégularités génétiques non communes. Mes expérimentations m’ont permis, par exemple, de découvrir que les points de chakra situés aux paumes de nos mains sont inhabituellement étroits. De même, certains nerfs de nos cerveaux sont carrément inexistants. Toute porte à croire que nous transmettons depuis des dizaines de générations des tares héréditaires. Mais ces entraves ne se limitent pas qu’à notre corps physique : il semblerait que la nature même de notre énergie spirituelle, notre chakra, ne soit pas totalement en accordance, ou plutôt synchronisée, avec les demandes particulières du Kiatsuton… Nous naissons donc avec les bons outils mais deux pieds gauches, si l’on peut l’exprimer ainsi… Et cette anomalie se propageant dans la totalité de nos membres, il est concevable de penser qu’aucun Kadoria ne pourra jamais effleurer la totalité du potentiel de la gravité…

Kenji prit un marqueur et souligna cette dernière phrase. Aucun Kadoria…

*Je ssssais à quoi tu penses, hôte…*

*Hum…

*Tu crois…Tu crois que puisque je….suis là…Tu n’es plus un simple Kadoria…*

*Je suis et resterai à jamais un Kadoria. Comme le dit Geann, si ce n’était qu’affaire de corps, il nous suffirait de prendre l’enfant d’un Kadoria et d’un autre clan. Même encore, tout shinobi peut modifier son réseau spirituel avec de l’entraînement. Mais pour avoir le bon type de chakra , c’est une autre histoire…L’un aurait besoin de posséder à la fois la chakra fautif, comme une serrure, mais aussi l’énergie compatible, comme la clé…*

* Deux codes spirituels…complets…Dans le même être ? Aucun humain ou bête ne peut être ainsi, il lui faudrait…*

*Deux âmes.*


Le Raiu entendit la créature tressaillir et referma le livre. Il était temps de tester cette théorie…
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Message(#) Sujet: Re: Pein Pein EmptyMer 2 Jan 2013 - 4:15

Pein Logs 2 : Strengh of Heaven

Le Kazekage prit une grande inspiration et laissa sa vision s’habituer à l’obscurité. Tsura humait l’air à son habitude, comme la créature qu’il était. Un prédateur de sa propre espèce, un cannibale de sa propre folie ; elle le nourrissait et le maintenait en vie, même en travers de la mort. Un miracle de monstruosité, de penser que la folie et l’obsession est un des chemins menant à l’immortalité. Beaucoup de philosophes auraient perdu espoir. Kenji de son côté ne prenait pas le temps d’y réfléchir et n’avait jamais envié l’idée de ne pouvoir mourir. Même qu’il attendait ce jour avec une ardence secrète – l’idée de retrouver Kusanagi un jour était l’une des seules choses à réchauffer son cœur désormais. Mais quelque part, il gardait sa peur terrible d’entretenir un rêve impossible. Au-delà de sa peine, Kenji savait que des bras ouverts ne l’attendait pas nécessairement de l’autre côté . C’était une vérité qui s’insinuait chaque jour plus profondément dans son cœur. Une vérité qui lui faisait craindre davantage que sa vie n’ait réellement plus aucun sens. Si Suna n’occupait plus son cœur et que la mort n’avait plus rien à offrir, que pouvait-il faire ?

*Honorer le pacte…*

*C’est hors de l’équation, créature.*

*C’est tout ce qui reste dans ton mondeeeeee…. Ça et la vengeance…*

Raiu no Kenji posa la main sur la pierre tombale de Nishimura Kusanagi. La pierre était gravée sur les bords pour ressembler à des flocons de neige tombant sur le nom de la vraie fondatrice de Suna qui reposait dans cette tombe. Cette frustration, cette tristesse reprit son assault sur son cœur, inlassable. Il n’était plus temps pour les regrets. Rien ne restait hormis la colère noire, pure, à l’endroit de la créature ayant volé tout ce qui avait eu de la valeur pour lui. Cela n’avait plus d’importance, si Kusanagi ne l’aimait plus au moment de sa mort… Un seul fil le retenait dans ce monde, et il fallait le couper. Le Kage posa un genou au sol et ferma les yeux. Des images l’assaillirent, des sourires, des bruissements de draps, le froid de la glace sur sa peau. Puis du sang, des cris et de la violence.

*Lors de la synthèse, j’ai pu utiliser la signature de ton chakra pour répliquer tes facultés. Mais je n’ai jamais utilisé à proprement parler ton chakra…*
* Un chooooix volontaire, humain… Tu as toujours eu accès à mes pensées, comme j’ai accès aux tiennes…Mais tu n’as jamais tenté de les atteindre… *
* Jamais eu de raison…Puis je n’ai aucune envie de savoir ce que j’y trouverais…*
*L’Hôte est incompréhensible…Il ne comprend pas la beauté que je chasse. Et il ne comprendra jamais mon énergie s’il ne veut pas y plonger les mains…*
*Et si j’en deviens aussi fou que toi ?*
*Nous chasserons alors ensemble…*

Voilà une éventualité réjouissante, songea le blond qui posa la main sur son bandana et le retira, laissant une cascade de cheveux tomber autour de sa tête. Son œil vert se mit à briller à travers sa paupière pourtant fermée, projetant une lumière blafarde dans le cimetière du Kakumeigun. Un frisson lui secoua l’échine. La dernière porte à passer. Le dernier apprentissage, le plus important de tous. Une grande inspiration, puis son âme s’engouffra dans celle du Furyou.

***

Le raclement du fer sur le sol éveilla les sens de Kan’Sei no Tsura. La créature retourna son visage masqué et vit qu’un survivant prenait la fuite. Ses jambes relâchèrent une impulsion de chakra et il bondit. Ses griffes traversèrent le torse de l’homme qui s’affaissa dans un cri. Les flammes dansèrent autour de lui, reflets rougeoyants sur son visage blanc. Les trois yeux fouillaient la scène. Ses griffes se retirèrent du corps du cadavre avec un son repoussant. Le sang dégoulinait allègrement. L’enfant rampait sur le sol. Des doigts manquaient à sa main droite, de simples ronds sanguinolents. Un sifflement métallique frôla la tête de Tsura, une étoile de mort et d’acier qui alla se planter dans le dos du gamin, mettant fin à son supplice. Un simple froissement, et Shoka passa à côté de la bête, son corps de nymphe couvert de sang et de restes humains. Elle arracha son arme et en lécha les lames avec une casualité fiévreuse. Tsura sourit à travers de son masque. Le feu se propageait, tout comme leur marque.

Les autres étaient à quelques kilomètres, prodiguant le même traitement à quiconque passait entre leurs pattes. La chasse était terminée ici, mais reprendrait bientôt. Méthodiquement, Tsura se penchait pour inspecter le visage des victimes. Il ne trouva rien qui puisse compléter sa collection ici, ce qui le mit de bien mauvaise humeur. Shoka , elle, semblait plus que comblée par la pile de corps . Il approcha d’elle et la plaqua au sol, la femme lui mordit le cou avec violence, le sang emplissant sa gorge avec un plaisir non-dissimulé. Ils roulèrent sur le sol. Les griffes de Tsura creusèrent de longs sillons rougeâtres sur le ventre de l’amazone. Ils s’arrêtèrent, les yeux verts de la belle pointés dans le regard vide de son masque. Ils éclatèrent de rire, au travers des cadavres qui jonchaient le sol. Ils ne parlèrent pas. Ils ne parlaient jamais. Tsura n’était pas certain qu’elle en fût capable. Leurs désirs éveillés par le massacre, ils se comblèrent mutuellement à même le sol…

Les yeux rouges ne vinrent que bien plus tard, lorsque l’incendie ne fut plus que cendres. Ils regardèrent tout ça de leur regard inexplicable et repartirent sans un mot. Nul besoin. Les instructions ne changeaient jamais, puis les yeux rouges utilisaient des intermédiaires la plupart du temps, mais ceux-ci n’avait jamais de contact avec la bête ou les autres. Des membres des clans ralliés à eux. Ceux qui manipulent les poids, ceux qui contrôlent le temps, ceux qui se changent en bêtes. Les hommes de lumières. Parfois des femmes, le genre qui avait leur place dans sa collection. Ceux-là servaient de récompense, souvent. Les yeux rouges emmenaient le trophée dans un endroit isolé. La créature recueillait son dû. On blâmait les hommes-arbres, le cycle reprenait.

Nous avions des goûts simples. Le masseur voulait des esclaves, le talent-tueur toutes sortes de marques de reconnaissances. Déesse était plus délicate, elle voulait des sacrifices, ou plutôt décider de les tuer ou les épargner ; Elle n’épargnait que rarement. Puis l’amazone, sa sœur, la seule qui lui ressemble un peu. L’amazone ne demandait jamais rien. La viande de ses proies lui suffisait. Et elle ne chassait qu’avec Tsura. Le seul qui comprenne. Le seul.

***

Le Raiu ouvrit les yeux et constata que la pierre tombale de Kusanagi lévitait. Il leva le bras et la stelle se mit à tourner lentement sur elle-même en effectuant de petits cercles concentriques dans l’air. Air qui restait inerte. Il manipulait directement l’objet !

Il sentait le chakra de Tsura perler à travers lui, comme une cascade au bord du ravin. Le Kage sentait aussi la simple caresse de l’esprit du Furyou qui serrait son âme dans un étau. Son autre main s’ouvrit et la stèle explosa, ses fragments s’arrêtant quelques centimètres de son visage. La créature gronda son approbation. Kenji relâcha son emprise , rejoignit ses mains , et expulsa le chakra terni du Furyou. Un grand fracas survint alors que tout objet autour de lui s’arracha de sa base et vola aux alentours. Le cimetière n’était plus que décombres d’un autre temps. Le Kage se releva en regardant ses mains. L’énergie semblait irradier de ses paumes. Son regard mi-gris, mi-vert se porta sur le ciel.

*Le début de la finnnnnn, porteur…*
*Le début…De la chasse…*



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