Quelle chaleur! Et puis c'était quoi tout ce sable, il n'y avait que ça. Du sable, du sable et encore jusqu'à l'horizon. Il s'incrustait dans mes chaussures, me ralentissait. Et puis ce Soleil! Il me martyrisait la peau, jamais je ne pensais que ma peau aurait pu chauffer à ce point. C'était inhumain!

Père m'avait prévenu, il m'avait dit que le soleil et la chaleur était plus présente et que je devais m'habiller en conséquence. Evidemment, il avait vu bien plus de chose que moi, aussi l'avais-je écoutée. Une tenue blanche en coton, pas de pantalon, juste une jupe, courte mais pas au point d'en être vulgaire, mon étui possédant le parchemin qui contenait mon Arc et de légère rations: Jambon séché, fruit Sec et de l'eau. Enfin l'eau...IL N'Y EN AVAIT PLUS! J'avais tout bue, plus rien même pas une goutte. Je ne pensais pas que ce désert serait aussi grand. Si je ne trouvais pas une "Oasis" j'allais rapidement y passer, à moins que je tombes sur le Clan de chasseur à qui je devais remettre la fameuse lettre, ce qui aurait été un miracle.

Cette fameuse lettre, "très importante", m'avait dit le Chef. J'effleurais mon sac de voyage, et poussais un soupir de soulagement, le colis était encore là. Quelle idée de vivre dans un désert! Non mais c'est vrai, pourquoi vivre dans cet endroit hostile où la chaleur régissait la moindre loi. Les plantes ne poussaient pas ici, les sources d'eau étaient quasi-inexistante, et il faisait plus chaud à l'ombre que sous le soleil, alors où est l'interêt? Il allait que je poses la question au prochain autochtone que je croiserais.

Je décidais de sortir ma carte pour connaître, l'emplacement exact de leur foutu campement. Okay, il était à environ deux bornes, putain c'est encore loin. J'apercevais des falaises, un sourire apparut sur mon visage. Si ce n'était pas un mirage, qui dit falaise dit forcément grottes, et grotte signifie température moins chaude. C'était tout bénef' pour moi ça.

Enfin! J'étais arrivée. L'ombre de ces mastodontes de pierre m'engloutissait littéralement. Bon reste à trouver une grotte, avec un point d'eau intégré si possible. Ce ne fut pas long, les falaises étaient jonchés de cavités plus ou moins profonde ce qui n'était pas pour me déplaire. Je tombais d'ailleurs sur une Grotte dont l'entrée était très large. Mais il y avait quelque chose, comme ci cette dernière n'était pas naturelle. C'était trop net, trop façonné. C'est avec précaution que j'entrais à l'intérieur.

L'air était plus froid, j'étais soulagée. La grotte était grande, je ne voyais d'ailleurs pas le plafond. J'aperçus alors quelque chose, une paroi plus lisse que le reste de la grotte. Je m'approchais lentement, c'était l'entrée de quelque chose...Pas une entrée normale en tout cas. Je voyais des rouages qui tournaient lentement, des jets de vapeur et tout plein d'outils métalique. Mais sur quoi j'étais tombée...

Spoiler:

De la vapeur s'échappait par-ci par-là. Clank! Clank! Les rouages qui tournaient et la vapeur donnaient un aspect "nouveau" que je n'avais vue nulle part ailleurs. C'était un vrai orchestre cette porte. J'étais fascinée, c'était le mot.

- Un travail impressionnant n'est-ce pas ?

Qu'est-ce que?! Je fis volte face très rapidement, empoignants le parchemin qui renfermait mon arc. Merde, comment avais-je pus être aussi stupide?! Il était évident que cet endroit ne s'était pas fait tout seul, et qu'il était toujours surveillé par ses créateurs. Je vis alors la personne qui m'interpella: c'était un homme, enfin uniquement pour la forme, il portait au visage une sorte de masque en métal. Mais c'était qui ce gars? Etait-il vraiment de la race humaine? Peut-être que ses organes étaient en métal, tout comme sa tête. En tout cas si un mot aurait pu qualifier ce gars, j'aurais dit "terrifiant" sur le coup, si on comptait sa face encapuchonné.

- Pas de panique. Je ne suis pas hostile malgré mon apparence qui pourrait sembler douteuse. Mais sans vouloir paraitre indiscret jeune fille, puis-je savoir ce que vous venez faire dans un endroit aussi reculé ? Vous n'êtes pas du coin, c'est une évidence pour se balader dans ce genre de vêtement, et on ne peut pas dire que ce soit un endroit particulièrement touristique.

Je restais muette, pesant le pour et le contre. Etait-il vraiment aussi innoffensif qu'il le disait? Franchement, j'en doutais vraiment. Enfin bon, s'il avait voulut me tuer, il l'aurais sans doute fait depuis longtemps. Il m'aurais égorgée sans prévenir et m'aurait laissée dévorer par les charognards de la région désertique. Enlevant l'écharpe qui lui servait de capuche, il s'inclina devant moi pour me saluer:

- Je suis Kougaku Masamune, et vous ?

Quel personnage étrange. Sous cette apparence peu inclinante à la conversation se dressait derrière quelqu'un au charisme certain. Etonnant. S'étant incliné et ayant prit la peine de se présenter, la politesse m'obligeait à faire de même:

- Jaden.

Pas la peine de dévelloper ma présentation davantage. Ca s'arrêtait là, je ne désirais pas expliquer les raisons qui m'ont poussée à me retrouver à cette endroit. Ce gars pouvait très bien être un ennemi du clan de chasseur à qui je devais remettre le colis. J'effleurais mon sac de voyage, m'assurant que le paquet était toujours à sa place. Quoi! Il avait disparu. Merde, il était tombé au sol!

On pouvait clairement lire "A l'attention d'Itake Deïjaba, du clan Deïjaba".

Cette fois j'étais grillée, comment j'avais pue être gourde à ce point! Evidemment, l'homme masqué ramassa le colis. J'aurais pue faire de même, cependant les risques pour qu'on m'attaque étaient trop grand. J'avais donc laissé l'inconnu récupérer le colis. De toute évidence, il savait maintenant ce que je venais faire ici. En tout cas, un homme tel que lui devait l'avoir préalablement fait, en lisant le paquet. Qu'est ce que je devais faire? Invoquer mon arc, et lui tirer une flèche dans un de ses yeux de métal? A mon avis, si je tentais ce genre d'action, nul doute qu'une bonne poignée de ses collègues sortiraient de la porte dérrière moi pour m'écorcher vive.

Il me redonna le colis sans autres formes de procès. J'hochais la tête en remerciement, légèrement surprise par ce geste. Peut-être n'était-il pas aussi malveillant que je le pensais, au final, il était peut-être arrivé au mauvais moment et de la mauvaise façon. J'étais cependant, toujours partagée entre ces deux avis de ma conscience.

- Je ne sais pas exactement où trouver vos amis, mais je penses pouvoir vous aider...À boire déjà, vous semblez déshydratée. On pourra vous donner de l'eau potable à l'intérieur pour que vous remplissiez votre gourde et des indications pour poursuivre votre route. Un peu de repos si vous le souhaitez. Il faudra juste remettre vos armes avant et nous pourrons rentrer. Il marqua un temps de pause, histoire que je mesure ces paroles à leurs juste valeurs et continua sa phrase. Vous ne trouverez pas d'autre point d'eau aux alentours… Mais c'est à vous de voir .

En voilà une phrase interréssante, des informations n'étaient pas de refus. Sur le coup je décidais d'attendre la suite des évènements avant de décider quoi que ce soit. Je saisis la gourde, et but longuement. Le liquide rafraîchissant revivifia ma gorge qui criait soif, je lui été reconnaissante pour cette fois. Bon, place à ma mission, si ce Masamune pouvait m'aider à ce sujet, je ne pouvais que l'écouter. Ma seule réticence était que je devais pénétrer dans la gueule du loup. Ca sentait le gros piège... Enfin bon si je voulais avoir ces info' je devais rentrer.

La vapeur de la porte s'intensifia, tout comme les engrenages qui tournèrent à un rythme soutenu, certains engrenages plus gros que les autres qui étaient inactifs se mirent alors en activités. La porte s'ouvrit alors, sans qu'aucune personne ne l'ouvre. Incroyable! J'étais hypnotisée par ce spectacle. Un tel niveau de technologie aussi avancé me laissait sans voix. Je tendais mon parchemin d'invocation à l'homme masqué, seule arme visible que je possédais. Cependant un Kunai était camouflé dans la semelle de ma botte droite, on était jamais trop prudent.

J'hésitais un moment. Puis finalement après quelques pas difficile, je franchissais le seuil de cet étrange endroit. Je ne désirais pas m'éterniser aussi, lancais-je la conversation en marchant dans l'allée sombre:

-Je vous écoutes. Quelles sont les informations que vous pouvez me donner en rapport avec les Deïjaba?

Ce couloir été à l'image de la porte, futuriste et unique par rapport à tout ce que j'avais pue voir auparavant.

Spoiler:

Les lumières des lampes accrochées aux mur rendaient l'atmosphère lourde et sombre. Je ne désirais pas m'attarder ici, je souhaitais juste partir dès que j'aurais obtenue les informations nécéssaire.

- Je peux comprendre votre inquiétude, mais nous autres sommes quelque peu... paranoïaques alors je vais devoir vous demander de faire un peu plus avant que nous poursuivions...

Masamune ouvrit alors, un coffre camouflé dans une parcelle de la paroi. Il en sortit alors un bracelet massif, je reconnaissais les symboles inscrits sur cet objet. D'après ce que j'avais appris, c'était du Fuinjutsu, ou autrement dit "L'art des Sceaux". C'était par cette capacité que je pouvais faire apparaître mon arc, aussi cette cet art avait d'autre propriétés bien plus utile, que l'invocation. En tout cas c'est ce que m'avait expliqué le Chef lors des nombreux entraînement qu'il m'a fait endurer. Je devais donc m'attendre au pire avec ce bracelet. Ma réticence était très grande, cependant je devais me soumettre à toute les procédures. Même si ce bracelet était en fait une bombe qui explosait sur commande, mais bon ça pouvait très bien être quelque chose comme une sorte de radar ou un truc du genre.

- J’ai dit que je pourrais vous aider... pas que j’avais de quelconques informations. Si j’avais pu personnellement vous les donner, je ne vous aurais pas fait entrer ici. Mais comme je vous l’ai dit, nous sommes quelque peu paranos. Avec ce bracelet, mes confrères seront plus prédisposés à vous fournir les informations afin de localiser le clan que vous cherchez. Je peux comprendre votre réticence et je ne peux que vous demander de me croire sur parole lorsque je vous dis qu’il ne vous sera fait aucun mal et que vous serez libre de partir quand bon vous semblera.

Un certain silence s'interposa à nouveau, rendant l'atmosphère encore plus sinistre et lourde qu'elle ne l'était au départ. C'est avec une voix rassurante que mon interlocuteur reprit:

- N’ayez crainte Jaden-san, ce bracelet est avant tout un système de sécurité supplémentaire pour nous, tous comme la privation de votre parchemin. Vous connaissez les arts ninja, c’est un risque pour nous, ce bracelet vous empêchera de pouvoir les mettre en pratique, rien de plus.

De toute façon, je ne pouvais qu'accepter. Hochant la tête en signe d'accord se dernier me l'enfila autour du poignet. Son poids se faisait sentir! C'est ainsi que nous continuions notre marche à travers ce couloir. Les bruits de pas étaient les seuls éléments brisant le silence monotone de notre marche à travers ce tunnel. Quand finalement, une panoplie de bruit différent se fit entendre. On approchait sans doute d'un atelier ou un truc du genre.

- Je ne vous ai pas prévenu jusque-là parce que cela me semblait évident, mais je préfère vous le dire. Ne tentez rien de stupide, mademoiselle...

La porte s'ouvrit par l'intermédiaire du contact de la main de Masamune. Je ne pouvais d'être impressionnée par un tel niveau de technologie. Une fois l'entrée dégageait, le bruit fut assourdissant. Des rouages, des jets de vapeurs, bref le bruit que faisait la porte de leur base secrète en bien plus amplifié. Je grimaçais légèrement, je n'étais pas habituée à entendre un décibel aussi élevé. Mon guide alla s'adresser à un homme, ils discutèrent pendant un moment, quand finalement le Kougaku m'appella. Heureusement qu'il avait haussé le ton, je n'aurais rien entendue avec tout ce brouhaha. Cette fois l'homme avec qui mon guide discutait auparavant nous accompagnait. Il nous emmena alors dans une petite pièce, elle devait être la salle des archives. De nombreux tiroirs se trouvaient par-ci par-là. La porte se referma, étouffant ainsi le concert de sons assourdissant. Ne sachant quoi faire, je restais à l'écart de leurs recherches. Mon hôte ouvrit à nouveau la conversation:

- Je pense que nous avons fait preuve de bonne foi jusque-là. La proposition de vous offrir un peu de repos tiens toujours, mais nous aimerions savoir d’où vous venez, les contacts avec des personnes étrangères au pays du vent sont rares et peuvent se révéler précieux. Qui sait ? nous pourrions peut être établir les liens qui seraient bénéfiques pour nos deux clans...

De bonne foi? On m'avait retiré mon arc, ensuite l'épisode du bracelet qui pouvait très bien être une bombe. Bien sur ça c'est de la bonne foi. Cependant, il m'avait offert de l'eau alors que le soif me tiraillait. Ils allaient sans doute m'indiquer l'adresse des Deïjaba. Je devais au moins abreuver leurs curiosités:

- Je fais partie d'un Clan de chasseur, vivant dans une des îles de l'Archipel de Mizu no Kuni: Le Clan Koken. Nous vivons selon les anciennes traditions de la chasse alors je doute que vous puissiez apporter quoi que ce soit à ma famille. Des arcs et des flèches nous suffises largement.

J'avais dis ces derniers mots avec un petit sourire en coin. Toute cette technologie ne nous serais d'aucune utilité, nous serions incapable de nous en servir.

Spoiler: