Aujourd'hui était un jour particulier, j'étais convoquée au Palais du Mizukage, pour je ne sais quelle raison. Peut importe la raison, j'étais invitée par le Nidaïme Mizukage, l'un des shinobi les plus puissant du Village sans doute au même niveau que Yoru-Senseï. Tiens d'ailleurs, en pensant à ça, un combat entre ces deux personnages s'avérerait très intéréssant mais aussi époustoufflant d'un point de vue technique.

Je décidais de m'habiller correctement, je prenais aussi Kirin et la sanglais dans mon dos. Le Sabre étant trop imposant, il n'avait pas de fourreau juste de solide lanières en cuir qui retenaient l'arme d'une chute certaine. Malgré ma blessure au flanc gauche, tout semblait en ordre, de la coiffure au vêtements. Pas que je voulais le séduire, non c'était pas vraiment mon objectif, looooooin de là. Nan, juste faire bonne impression, histoire de rentrer dans les petits papier du Nidaïme. Parée, je sortais de mon appartement.

Un p'tit bonjour, par-ci par-là, on sentait que les Habitants étaient heureux en cette matinée d'Eté. Heureux de cette victoire face à Kumo, le village n'était plus que constitué que d'un tas de loques bléssées. Le Village auras du mal à s'en remettre après la déculotté qu'on leurs a mit. Ouais j'étais partie au front, je n'avais pas été très utile, mais nous avions gagnés notre combat, c'est tout ce qui comptait. Kiri win. Kumo are kikoolol c'est tout.

J'allais à une allure rapide, espérons que le Mizukage ne m'attendait pas, j'avais mit pas mal de temps à choisir cette putain de tenue c'est pour cette raison que j'allais avoir sans doute un peu de retard. J'arrivais à l'entrée du Palais, une secrétaire se trouvait sur le côté. Lui présentant mon invitation, cette dernière appella un Chunin. Ce dernier me pria de le suivre, sans doute dans le bureau du Mizukage. Il n'en était rien, nous n'avions même pas quittés le rez de chaussée.

Il m'emmena dans une salle assez grande, une table avec quatres chaises étaient installées au milieu de l'espace. Des mets étaient installés sur la surface, ainsi que des couverts. Tiens quatres chaises, c'était fait exprès ou...?

Quoi qu'il en soit, j'étais la seule à être arrivée, le Nidaïme n'était pas là de toute évidence et le Chunin qui m'accompagnait avait disparu. Bref. Je tentais de prendre mon mal en patience en m'asseyant dans une chaise. En espérant que ça ne soit pas trop long!

Pour le première fois depuis quelques semaines, j’ai réussi à me lever sans l’once d’une quelconque fatigue. C’était un grand pas, croyez moi. Lorsque quelqu’un vient vous voir, en général très tôt le matin, avec une lettre dans les mains et qu’il vous la tend, ce n’est pas avec une bonne humeur que vous acceptez cette lettre, enfin ça c’est mon cas. Certaines personnes peuvent prouver du plaisir à se faire réveiller à des heures impossible pour faire s’occuper de tâches en général ingrates. Là ça allait. J’avais un papier entre les mains. Ouaip. Un truc bien sympa. Une convocation du Mizukage, en personne, oui, oui… La raison ? Je n’en avais aucune idée, et je n’ai pas arrêté de la chercher mais je n’en savais vraiment rien. Il fallait juste que je sois à l’heure à ce petit rendez-vous, c’est tout.

Je me préparais, rapidement, m’habillant de façon très correcte, enfin bref, un truc qui a un minimum de gueule, sinon c’est nul. J’attrapais mon sabre et l’accrochait à ma taille, le coinçant sur la ceinture. J’étais fin prêt, et je comptais même être en avance, il ne faut vraiment pas que je rate ça. Un beau soleil d’été vint me caresser le visage, c’était une belle journée qui s’annonçait là. Les habitants avaient l’air heureux, très heureux, trop heureux peut-être. Nous avions gagné une guerre après tout, cela ne pouvait pas les faire pleurer, malheureusement j’aurais tellement aimé y participer… Mon statut me l’empêchait. On ne va pas emmener un pauvre académicien au front voyons. Je me demandais vraiment ce que vivaient actuellement le village ennemi, à savoir Kumo. Surement une grosse période de reconstruction avant un nouvel assaut ? Aucune idée, et pour l’instant c’était le dernier de mes soucis.

Je naviguais de toits en toits pour me rendre le plus rapidement au Palais du Mizukage. C’était un bel endroit, même de loin. Imposant, il dominait le village de par sa beauté, et c’est un lieu que j’avais fréquenté, quelques fois, pour rendre des comptes à la justice, oui oui… J’arrivais finalement devant l’édifice. C’est tout ce qui retenait l’attention de mes pupilles, tout ce travail a du demander un effort monstre pour être mit en place, je n’imaginais même pas dans quel condition cette merveille a été construite. Enfin… J’entrais dans l’endroit, attrapant mon invitation de ma veste et la tendit à une femme à l’entrée. Elle fit appeler un autre homme qui me conduisit vers une salle.

Une grande salle à première vue, tout était fait pour accueillir plusieurs personnes, peut-être une dizaine. Je n’étais pas le premier apparemment. Deux autres femmes était là, assises. Une que je ne connaissais absolument pas et l’autre que j’avais déjà rencontré durant une mission. Une femme un peu étrange, mais très sympathique et que j’appréciais beaucoup. Je m’approchais, posa mes fesses sur la chaise à côté de Yuka.

« Salut, moi c’est Gin, enchanté. » lançai-je en particulier à l’autre femme que je n’avais jamais rencontré.

J’appuyais un bras sur l’épaule de Yuka, lui montrant mes belles dents blanches. Mais il ne fallait pas que j’oublie la raison de ma venue ici.

Voilà, ça faisait bientôt trois minutes que j'attendais, ça commencais à être un peu long. La porte s'ouvrit à nouveau: c'était encore le Chuunin, cependant il n'était pas seul, une jeune fille l'accompagnait. Une question idiote passa dans ma tête: C'est le Mizukage? Enfin, la Mizukage? Non, c'était impossible, les habitants disaient "Le" et non "La". Mais alors... Qui était cette fille? Elle semblait être moins agée que moi. Ce rendez-vous était encore plus bizarre que je ne le pensais. La jeune fille arriva à ma hauteur:

- Bonjour … Je m’appelles Yuka !

J'allais bien evidemment répondre quand le Chuunin revint, accompagné d'un jeune homme, blond, grand et assez élégant. Mais merde c'étaient qui tout ces gens! Akishi, Yoru-Senseï, à l'aide! Je ne comprenais absolument plus rien. Le Blondinet posa ses fesses à côté de la prénommée" Yuka" et fit, à son tour, les banalités d'usage:

- Salut, moi c’est Gin, enchanté.

Il semblait bien connaître le jeunette. Je me sentais "forever alone", j'connaissais personnes et le Mizukage était en retard, c'est pas possible, pourquoi j'ai accepté de venir dans cet endroit moi....Misère. Quoi qu'il en soit, je me devais de me présenter, mais j'étais encore interrompue dans ma lancée. C'est pas possible à la fin! Stop un peu les arrivée clandestine! Non mais c'est vrai quoi!

Je regardais en direction de la porte, sans doute un ami des deux aut'. Génial... Cependant, un homme entra, seul. Pas un bonjour, juste un sourire et un hochement. Sans doute le Mizukage, il savait qu'il était en retard et résultat il faisait le discret. Enfin bref, on allait enfin en savoir plus sur ce fameux rendez-vous.

-Je vois que vous êtes tous là. Ça va peut-être vous paraître idiot vu qu'on ne se connaît pas mais je suis venu vous annoncer mon départ. Dans trois jours je ne serai plus ici. Bien sûr, je compte revenir. En mon absence, je compte sur vous pour progresser et faire honneur à votre clan.

What the fuck? Attendez, on étaient dans une grande salle de buffet, avec des couverts qui devaient sans doute coûter la peau des fesses et des chaises beaucoup trop confortables, tout ça pour apprendre que le Nïdaime Mizukage partait. Ben moi, quand j'irais au toilette je convoquerais la moitié du village pour leurs annoncer la bonne nouvelle...

- Sinon à part ça, laquelle de vous deux porte un prénom de mec ?

Putain, mais qu'est-ce que je foutais ici moi déjà?...

Nous n’étions pas très nombreux au final. Je ne sais pas si le compte y était mais nous étions trois. Je m’attendais à un petit peu plus de personnes, surtout pour un rendez-vous avec le Mizukage qui est une personne très importante. En parlant du loup, il finit par entrer. Je l’avais vu quelques fois au village mais je n’avais jamais eu cet aspect-là. Je m’attendais à quelqu’un de plus imposant, plus robuste, avec de l’allure, bien qu’il en ai, je m’attendais à mieux que ça. Enfin, on s’en moque un petit peu, s’il est à ce poste là c’est qu’il a toutes les qualités nécessaires pour tenir son rôle dans le village, le reste je m’en foutais un petit peu. Je ne savais pas comment réagir à son entrée, s’il fallait que je me lève, que je le salue correctement ou bien s’il pouvait s’en passer, finalement à son entrée je lui fis un simple signe de la tête.

Il prit finalement la parole. Il racontait qu’il allait quitter Kiri pour un certain temps et qu’il comptait sur nous pour que l’on progresse et que l’on fasse honneur au clan. J’adorais ce genre de déclaration. Non pas le fait qu’il décide de partir pour un moment, juste cette sorte de motivation qui veut que l’on progresse pour faire honneur à la personne qui compte sur vous. Ma vie en tant que Shinobi à Kiri avait commencé depuis longtemps, mais à présent je commence à y montrer un petit peu plus d’investissement, j’essaye d’être le plus assidus possible aux ordres de missions, les remplissant sans rien dire en contrepartie, gardant mes remarques pour moi-même, je rendais plus ou moins services aux habitants, je m’impliquais un petit peu. Mais je savais pertinemment que ce n’était pas à ce rythme-là que j’allais progresser, il fallait absolument que je me montre davantage investit au village, et ça, ce n’est pas un problème.

Il avait ensuite détendu l’atmosphère qui résidait dans cette pièce. Apparemment une des deux filles de cette pièce avait un nom de mec. A cette annonce, je me marrais un petit peu dans mon coin, je ne me sentais pas tellement concerné mais ça me faisait toujours rire d’assister à ce genre de scène. Yuka rétorqua, ce qui me fit sourire jusqu’aux oreilles. Je n’avais pas entendu le prénom de l’autre fille, ça devait surement être elle. Enfin bon. Je commençais réellement avoir faim et alors que j’allais prendre la parole, cette ingrate de Yuka me devança. « Vous nous avez invités pour manger, aussi, ou c’est de la pure décoration ? ». Oh… Au final, tant mieux. Ce n’est pas moi qui passe pour un affamé comme ça, haha.

« En tout cas c’est joli. »

Remarque toujours très constructive et intéressante pour le fil de la discussion, je sais.

J'étais tellement blazée, mais en même temps si énervée... Que j'avais carrément oubliée où j'étais. Comment? Le palais du Mizukage? Non, c'est impossible, ce mec qui se fout de ma gueule ne peut pas être le Mizukage. Non, mais regardais le, avec ses blagues à deux balles! Pan pan! Non mais je vous jures. Entre l'autre qu'a la dalle mais qui passe sa phrase en mode ninja derrière une phrase mieux tournée afin de ne pas perdre la face. Non mais franchement, c'est un gros bordel cette réunion!

Je devrais me tirer, de ce conseil "useless". Si ça se trouve ce rendez-vous c'était juste pour emmerder un max de personne avant de partir le coeur léger. Si tu me cherches mec, tu vas me trouver. Oui, on embête pas Koken Jaden comme on épluche une pomme de terre mec! Celui qui s'y risque va finir très mal, TU vas finir très mal.

Et puis l'autre qui dit que la vaiselle est "jolie". Je prenais la position du facepalm sans m'en rendre compte, d'ailleurs je fus surprise de sentir une proéminence au niveau de la tempe, vous montrant à quel point j'étais énervée! Mec, t'es un homme quoi! Evite de sortir des trucs réservé au "sous-femme". Je restais silencieuse, si j'ouvrais ne serais-ce qu'un "chuïa" ma bouche: je crois qu'à la fin je serais la seule survivante. Malgré mon énervement, je gardais mon calme, enfin, j'essayais! En plus, l'autre qui se prétend Mizukage ajoutant que ce repas est au frais des habitants, mon self-control en prenait un coup.

Mais je me devais de rester normale, de ne pas me laisser envahir par ma folie meurtrière, au risque de mettre tout sans dessus, dessous. Soudain, l'hôte fit sans doute les deux dernières erreurs de sa misérable vie de mauvais blagueur. Dégustant sa soupe il se tourna vers moi:

- Alors Gin. Ça fait quoi de t'appeler Gin?

Mes lèvres tremblèrent, je m'apprêtais à le massacrer d'un point de vue verbal, il allait morfler! On taquine pas Koken Gin...Euh...Jaden! Ma veine ressortait de plus en plus de ma tempe. Cependant il se détourna de moi et engagea la conversation avec le Blond, sans doute déçu de l'absence de réponse.

- Sinon Jaden, je devine à ta tête de blondinet que tu maîtrises une épée ayant les propriétés de la foudre, n'est-ce pas ?

Ok, je ne réponds plus de ce qui peut arriver désormais... Mon corps bougea tout seul. Mon bras saisit alors, une grosse cuisse de poulet présente avec ses congénères sur la table. Le Mizukage étant tourné, il sera d'autant plus surpris. J'assénais alors de multiple coups ,en utilisant mes deux mains, de mon arme improvisée sur le sommet de sa tête et parlais à chaque fois que je le frappais:

-C'EST...MOI, JADEN...ESPECE DE...GROS...BOUFFON!!!

J'tavais dit qu'on m'embête pas comme on épluche une tomate, blagueur du dimanche!

Il ne savait vraiment pas pourquoi il était là, à présent. C’était un peu du n’importe quoi, mais vraiment. Il s’attendait un peu à quelque chose de plus intéressant qu’une bataille de bouffe, regardez les sérieusement. Il avait gâché cette matinée pour ça ? Lui ? C’était un petit peu con. M’enfin, c’était fait, c’était fait, il n’allait pas se barrer comme un voleur maintenant, il allait rester, même si cela lui faisait réellement chier. Il était posté sur sa chaise, à écouter l’homme qui se tenait devant eux. Finalement il s’attendait à mieux, pas un type à l’allure svelte. Il l’avait déjà aperçu, ce Mizukage, quelques fois, à quelques coins de rue, ou encore au Palais, lorsqu’il y allait, c'est-à-dire très rarement. Tout cela n’avait aucun sens à ses yeux, lui qui aurait pu dormir tranquillement et profiter de cette matinée, au lieu de ça il se retrouvait coincé au beau milieu d’un combat de nourriture. Il fallait voir le côté positif des choses, il… euh. Passons. Toute cette agitation était en partie la faute de leur hôte, il n’avait pas demandé à être ici pour ça, il s’attendait à autre chose.

Entre la Yuka qui n’arrête pas de chercher à bouffer et l’autre, moitié femme, moitié homme, il ne s’avait plus trop où donner de la tête. Jaden, de son prénom, était surement dépendante d’homoroïde, une vraie pile électrique, toujours à s’agiter et à leur faire part de ses traits d’humeur. Ils n’avaient vraiment pas besoin de ça. Une cuisse de poulet, c’est ce qu’elle avait utilisé comme arme contre le Mizukage, une putain de cuisse de poulet. Sérieusement. Laissez ce piaf tranquille, lui qui ne demandait qu’à être bouffé, il se retrouve maintenant brandit dans les mains d’une… femme ? Ouais, une femme, qui l’utilisait contre le kage de son village après avoir lancé une série de mots assez provocateurs. Non, ne la qualifions pas de femme, s’il vous plait, elle avait tout sauf la grace d’une femme, parlons plutôt d’un homme, ou de la chose entre les deux, mais pas d’une femme, ne m’obligez pas à la qualifier ainsi…

Yuka de son côté s’amusait, tranquillement, jouant avec des pommes de terres, ouaip. En fait Gin n’arrivait pas bien à la cerner, autant elle s’amusait à en lancer quelques-unes sur le Mizukage, autant elle en dégustait par la suit. Quel gâchis. Enfin, ne nous attardons pas sur… ces attardés. Ouais. Mais. Gin ! Tu fais quoi là ? Mec ! Rassied toi ! Vite, ne fais pas ce que je ne veux pas que tu fasses.

« Tiens, prend ça dans ta gueule mi-femme mi-homme ! »

Trop tard, le pauvre Hasegawa avait décidé de renoncer à sa fierté et se lançait à cœur joie dans leur foutue bataille. Oh, lui il ne s’était pas foulé, une multitude d’olives s’expédiaient sur la pseudo-femme depuis ses bras chargés. Pourquoi il avait décidé de s’acharner sur cette chose qu’il ne saurait qualifier ? Et bien c’est tout simple, il appréciait Yuka et n’irait pas jusqu’à la trahir voyez-vous, même si la situation actuelle l’aurait peut-être tenté, et ensuite, il avait tout de même un peu de respect envers ce chef, un tout petit peu, mais un peu quand même, et il n’allait pas se résigner à un trois contre un, c’était absurde et déloyal. Un deux contre deux était plus équilibré, les hommes contre les femmes. Enfin, les femmes…

« C’est facile hein, de vous jeter sur ce type hein. Venez vils femelles, je vous attend moi. »

Il n’avait pas chômé sa réplique, une provocation qui devrait être suffisant pour les forcer à se battre. Ouais, se battre, avec des aliments. Ça peut paraître con mais c’est tout de même considéré comme un duel et il n’allait pas abandonner de sitôt. Au final, ce truc peut-être assez drôle, mais juste en tant que spectateur, croyez-moi, je vais bien profiter de cette scène et ne pas en rater une seule miette. Façon de parler.

Tiens! Prends ça! Tu va voir de quel point je me chauffes. Argh, il réplique! Je devais me protéger, pas le temps je me recois deux, trois coups dans la face. Ce fou m'attaquait avec du pain, l'enflure! Comparé à une cuisse de poulet, la taille était légèrement différente, en faveur de la baguette.

- Tiens mange du pain ! C'est plein de glucides et de lipides ! C'est bon pour ton teint et c'est le contribuable qui offre !

Ca faisait mal.

D'un bond je prenais de la distance entre moi et le blagueur. Et puis j'avais sentie autre chose, des trucs froids, un peu mou. Je regardais le sol, je voyais des miettes de pain, recouvrant l'essentiel du carrelage, mais il y avait aussi des "machins" ronds vert. Ce Gin avait dû m'attaquer par surprise. Avec...des olives, en plus je detestais les olives! Il allait morfler!

-C’est facile hein, de vous jeter sur ce type hein. Venez viles femelles, je vous attends moi.

Ah ouais? Pas de soucis. Bienvenue à la guerre bro', prépare toi à un afflux de graisse liquide sur ton crâne, ta douleur seras grande jeune Padawan. Es-tu prêt à découvrir ma fureur meurtrière? Evidemment j'exagérais un petit peu, mais c'était en même temps pour me convaincre moi même que j'allais les démonter, et aussi pour oublier les raisons qui ont menés à cette rixe des plus absurde. En tout cas j'étais vraiment pas en mesure de me raisonner, d'ailleurs en regardant mon équipement je remarquais que j'avais désormais deux cuisses de la volaille, une dans chaque main. Quand je vous disez, que je ne contrôlais plus mon corps, je ne mentais pas.

- Baston générale ! Les hommes contre les femmes !

Tu vas voir ce que tu vas voir espèce de Mizukage de mes fesses, je vais enfoncer ces deux beau pilons dans tes jolies narines. On auras un remake des premiers habitants du Continent. Il fallait que restes vigilante cependant, à ce que ce Gin, ne me sautes pas dessus à la première occasion. Let's fight now!

- … Par contre, Jaden, tu es avec ou contre nous ?

Un double craquement se fit entendre: j'avais cassée mes deux armes sous l'effet de la fureur. Il était rare que je me mettes en pêtard, mais là il l'avait bien cherché! Je ne voulait pas utiliser "ça" au départ, mais il m'avait forcé la main. Je m'emparais alors de l'artillerie lourde: un bon gros Gigot d'agneaux encore fumant. Tu ne m'avais pas laissé le choix microbe...

Cette scène se montrait plus étrange qu’autre chose. Une bataille de nourriture dans le Palais royal du village de la Brume Sanglante. Le Mizukage était là lui aussi et il s’amusait en participant à ce petit affront. Il était même la cible principale des deux jeunes femmes qui avaient décidé de s’en prendre à lui. L’Hasegawa observait de loin. Il s’était engagé lui aussi dans cette gue-guerre mais maintenant il s’amuse à les observer. Il aurait pu aider le chef du village mais il ne voulait pas, après tout Gin ne savait pas quoi faire mise à part rire de la scène du coin de la table. Personne ne semblait les entendre car personne ne venait pour stopper cette action, c’était fort dommage. Pour en revenir au sujet principal, le Mizukage allait quitter Kiri. Pour quelle raison ? Il ne le savait pas. Cela ne l’intéressait pas paradoxalement au respect qu’il portait pour cet homme. A vrai dire, il ne pensait pas qu’il pourrait se résigner à s’amuser avec la nourriture, lui qui avait l’image d’un homme très sérieux, plutôt froid, assez réservé ; là c’était un tout autre homme. Cette scène l’amusait réellement. C’était tellement jouissif de voir Yuka écraser des boule de riz sur le visage de notre hôte. Gin devait finalement l’aider. Après tout c’était une guerre hommes contre femmes. Enfin… « femme » pour une seule, l’autre n’est pas tellement considérée comme une femelle à part entière pour le Sabreur.

La fuite avait été envisagée. Mais il n’allait pas se résoudre à ça. Après tout c’était le chef qui l’avait invité à rejoindre sa demeure, donc il n’allait pas s’enfuir comme un voleur. Il n’allait pas non plus rester les bras croisés à les regarder. Il observa pendant un long moment ce qui pourrait lui servir d’arme dans cet affront. Il s’était déjà amusé au lancer d’olives, il allait changer un petit peu ses méthodes. Ses yeux analysèrent la table, et il s’empara lui aussi de quelques boules de riz qu’il envoya sur le garçon manqué, visant son visage. Mais au même moment la deuxième Sabreuse décida de s'en prendre au jeune homme. Lui qui pensait être la cible secondaire dans ce combat, ça n'était pas le cas. Elle s'attaqua à lui sans même hésiter, utilisant une baguette de pain en guise d'arme. Il n'allait pas laisser passer ça. Il attrapa à son tour le même outil et s'en servit pour se défendre. Elle avait osé ! S'attaquer à son ami, sans remord ! Il n'allait pas laisser passer ça. Tandis qu'elle découpait sa baguette en l'utilisant contre notre ami, celui-ci décida rapidement d'attraper tout ce qui pourrait lui être utile contre la traître.

« Han, putain, ça c'est good. »

Un énorme gâteau, bien crémeux, une belle pâtisserie qu'il n'aurait jamais hésité à dévorer, mais les périodes de guerre obligent à faire quelques sacrifices et il le lança en plein sur le visage de Yuka. Il ne voulait pas vraiment gaspiller ça, mais il fallait se forcer et ce que venait de faire la kunoichi n'était pas acceptable. Voir toute cette crème étalée sur son visage était tellement drôle et bizarre à la fois, le blond se mit à rire légèrement.

« T'es tellement plus sexy comme ça Yuka, haha. »

Il s'attendait éventuellement à une quelconque revanche et tendait devant lui sa baguette de pain pour se protéger au cas où.