Don de sang

(#) Sujet: Don de sang Jeu 4 Oct 2012 - 22:52

Aujourd'hui la maison est vide, mes parents sont partis en excursion dans un des pays mineur pour je ne sais quelle raison, et prétendent y aller "en amoureux". Moi, franchement, la dernière fois que je les ai vu se comporter comme un couple était lorsqu'ils se disputaient sur un truc futile. Ils devait revenir le lendemain, et j'avais donc la maison pour moi tout seul. Ils m'avaient laissé de quoi manger et m'avait donné des consignes de sécurité, comme par exemple ne pas me foutre dans le four. C'est comme si j'étais un enfant attardé, pourtant, pourquoi m'auraient-ils adopté si j'en étais un ? Aha!

Non mais de toute façon je m'en esquimaute les ballons, j'avais la maison pour moi et je pouvais y mettre l'ambiance que je voulais. J'allais donc à la cuisine, qui est à la fois un salle à manger, puis commençai à me préparer mon diner préféré. Pendant que le tout chauffait, je partis dans le salon pour mettre de la musique, en sélectionnant des vieux CD de mon père qui étaient d'après moi excellents. Ensuite je sortis un petit quelque chose que m'avait filé un de mes amis de l'académie, une sorte de puce faite d'acide comprimé qui agit sur le cerveau. À ce qui parait ça défonce vraiment et puis l'expérience était sympa. J'en pris deux puis regarda le four avant de partir m'allonger sur le sofa, juste pour vérifier le temps de cuisson qu'il restait. Je m'allongeai puis commençai à me sentir drôle, puis toute ma vision se déforma et je me mis à voir des choses. J'tais passé longtemps, car en m'éveillant mon repas était déjà prêt et posé sur la table. J'étais tout seul pourtant et n'avait aucun souvenir d'avoir fait quoi que ce soit. Enfin peut être, je me souviens plus. L'essentiel était que toutes les portes étaient barrées et personne n'était entré, aucun danger à signaler. Je dégustai mon plat et mis les restes de côté puis arrêtai la musique. Je montai dans ma chambre car j'avais une petite chaîne radio avec mes petites chansons favorites à moi, j'avais envie de m'endormir là-dessus.

En montant dans ma chambre, je ne trouvais plus mon CD, je cherchais partout mais rien n'y faisait. Au final, j'me suis rendu compte qu'il était dans ma main, puis je le rentrai dans le mange disque...Mais ça ne marchait pas ?? Je le sortis et le mis à l'envers, où avais-je la tête. Il était mis à l'envers dès le départ, donc en le sortait et en le retournant pour le mettre à l'envers, je le mettais à l'envers de l'envers ce qui le mis à droit. La musique était finalement partie et ...

LE plafond bougeai, wow, ça frappait vraiment fort avec les couleurs et tout en plus, il m'a pas raconté de mensonge l'amigo. ET puis ça tournoyait dans ma tête en me donnant l'impression de me flipper alors que j'étais juste allongé. D'ailleurs, étais-je allongé ? Non, putain, je flottais... Fallait que j'me resaisisse, mais non c'était trop bon, c'est du gros n'importe quoi qui passe dans ma tête en ce moment, mais j'm'en fou, c'est de n'importe quoi dont j'avais besoin. Je fermai les yeux et j'me laissais aller et ,cette fois-ci, pour de bon....

Je me réveillai au milieu d'une prairie ravagée, remplie de boue, et il pleuvait à torrent. Je me levai pour regarder autour de moi pour remarquer que j'étais loin, très loin de chez moi, et j'étais entouré de créatures bizarres. En effet, des crapauds à tête de serpent et à queue de cochon se promenaient de parts et d'autres du champ, et je pouvais aussi voir des tortues marcher debout. Je me mis à vagabonder dans les environs, cherchant un quelconque repère pour me guider vers Kumo, mais, tout d'un coup, un lézard avec des ailes écaillées sorti de sous terre.

-Salut, toi ! Me cria-t-il en me postillonnant dessus. T'es pas d'ici on dirait.

Je regardai autour de moi pis croisai à nouveau le regard du lézard :

- J'crois que n'importe qui qui serait venu ici aurait du se perdre...Lui répondis-je.

Il ria en gonflant ses amygdales, c'était horrible :

- Ici, tu es dans la terre des démons, partagée avec celle des dragons également. Ici, humains comme animaux possèdent des abilités leur permettant de décupler leurs forces et de se transformer, et en plus on est capable d'utiliser certains jutsus très originaux, me dit-il.

Je n'arrivai pas à croire que je parlais à un animal comme ça, si ça se trouve, je rêvais sûrement, ou hallucinais ou je ne sais quoi. Je devais d'ailleurs avoir l'air con à parler tout seul dans ma chambre. Je me pinçai pour être sûr, mais je n'eut que quelques marques désagréables en retour, et puis je reçus un coup de patte du lézard sur la tête.

- HEY!! Criai-je.

- Non mais, tu t'es cru où ? M'engueula le lézard. C'est pas un rêve que t'es en train de faire, c'est toi-même qui t'es teleporté ici. C'est d'ailleurs une habilité spéciale du clan des démons, qui nécessitent une lourde préparation pour exécuter le jutsu, c'est étrange que tu sois venu ici sans t'en rendre compte.

Je baissai mon attention puis me fit griffer la main inopinément. Le lézard pris mon sang et le mit dans une petite fiole remplie d'un liquide, puis la remua. Ensuite il me demanda de boire le contenu.

- Il y a apparemment beaucoup de chose que tu ignores sur toi-même, me dit-il, alors je vais t'aider un petit peu...Oui, je vais te rafraîchir la "mémoire".

Je fit ce qu'il me disait car, franchement, si je rêvai, rien ne pouvait m'arriver, et dans l'autre cas je serais incapable de retourner à Kumo.

Soudain, ma vision s'obstrua et je me retrouvai dans un autre endroit, incapable de contrôler mes mouvements. Je recouvrai la vue mais ne me retrouvai toujours pas, mais je marchais avec assurance... Le lézard était parti, mais où ?

(#) Sujet: Re: Don de sang Sam 6 Oct 2012 - 1:12

J'étais cette fois-ci seul, au beau milieu de nul part. Ce nul part c'était une sorte de ville quasi-déserte, mais certainement abandonnée. La ville, ou le village je ne sais pas, étaient entourée d'une énorme forêt, et des ombres la recouvraient de partout. Sur les bâtiments et les maisons, on pouvait constater des murs en mauvais états, des fenêtres cassés, des restes de nourriture traînant par terre. En gros, c'était une ville en ruine, mais je pouvais apercevoir des personnes de temps en temps, mais celle-ci se cachaient ou s'enfuyaient dès qu'elle me voyaient. Leurs habits étaient à peu près tous du même style, les hommes étaient tous habillés pareils, et les femmes de même. Les habits étaient d'une fabrique très modeste, voir pauvre, comme la ville. Le manque de couleur était un autre détail frappant de ce lieu, tous les murs étaient peints en blancs, et la couleur usée combinée à l'ombre se répandant partout dans la ville donna une couleur grisâtre et sombre aux édifices. Si je devais trouver un nom à la ville, je choisirais "ville fantôme" ou quelque chose du genre, car on a vraiment l'impression d'être dans un film d'horreur, surtout quand on voit les gens terrifiés. Il était temps que je comprenne pourquoi tout le monde s'effrayait, puis je me rappelai que je n'étais pas de là et que mon teint les as peut-être effrayé, le bandeau frontal de kumo que je porte au bras également, quand j'y pense.

Je me déplaçai donc instinctivement en ville, sans me poser trop de questions, ce qui ne me ressemblait pas du tout, puis arriva devant une sorte de bar abandonné. Je pénétrai à l'intérieur et cherchai quelque chose à boire, et je trouvai du bon vieux whisky fermé, datant de je ne sais quand mais ça avait pas d'importance, je me servis un verre avec des glaçons quand même, la lumière du soleil ne l'aurait jamais possiblement atteint. Je me mis à boire lentement en m'assoyant face au comptoir, puis je remarquai le miroir du bar, encore en bon état, super beau, puis je me vis...

Je fus prit d'un choc mais même si je voulais lâcher mon verre, mon corps ne m'obéissait pas. D'ailleurs, était-ce vraiment mon corps ? Car le reflet sur le miroir était loin de me ressembler. Cheveux noirs, bouc sur le menton et piercing noir à l'oreille gauche, et une musculature de fou. Je ne savais pas si je devais me réjouir ou non, mais ma main me désobéit et je me caressai le visage à contre-coeur en lâchant un sourire satisfait. J'étais complètement hors de moi, j'agissais comme un tout autre individu dans un tout autre corps, c'était comme si j'étais un esprit possédé par ce dernier, alors que c'est normalement l'inverse.

Je me levai, puis remarquai que j'étais armé jusqu'aux dents, et ne portais même pas de plaque d'un quelconque pays, j'avais tout bonnement l'air d'un nukenin. Je me rappelai alors des paroles qu'avait prononcé le lézard démoniaque, il disait qu'il me ramènerais la mémoire ou quelque chose du genre, mais la mémoire de qui étais-ce ? Nous étions en train de discuter le sujet des habitants du pays des démons, qui justement avait la propriété de se transformer et de se surpasser en force, en plus d'avoir un pannel de jutsus uniques. Était-ce ce en quoi j'étais incarné ? Un démon ? J'avais pourtant l'air bien normal, à part... Oh...

L'une de "mes" manches était retroussée, et je pouvais voir de quoi était fait mon bras droit. C'était loin d'être humain, j'étais recouvert d'une espèce de croûte bio-métallique cramoisie et violâtre, et la paume de ma main scintillait d'un bleu-violet découlant de chakra démoniaque, je le sentais bien, à présent. Même le coude était différent, une corne en sortait et celle-ci était plutôt solide au toucher, je pensais même pouvoir m'en servir comme arme, c'était un corps...un corps dont je rêvais, une vrai machine de guerre biologique. Mais que réservait de plus la force des démons ?

(#) Sujet: Re: Don de sang Sam 6 Oct 2012 - 16:43

J'achevai le verre de whisky et le posai vide sur le comptoir, puis me remit en route vers l'extérieur du bâtiment. Dès mon arrivée, je vis qu'une foule de monde s'était rassemblée autour de l'établissement puis s'enfuir encore dès que je sortis. Étrangement, je pouvais également sentir leur présence, même s'ils n'étaient pas là, le corps que j'habitais devait sûrement être un senseur. Deux dagues étaient attachées de parts et d'autres d'une ceinture située au niveau de ma hanche, et je les dégainai et les tins comme des épées. Je marchai ensuite jusqu'au milieu de la rue sur laquelle se trouvait la sorte de bar, puis regardai autour. Je me sentis alors changer, mon sang bouillait plus vite, et ma vision devenait de plus en plus thermique, et je ne distinguais bientôt plus que les chakra et les sources de chaleur autour de moi. Je pouvais apercevoir des milliers de gens, cachés dans les endroits les moins probables, et à la vue de chacun une rage en moi grandissait de plus en plus. De mes mains sortirent des griffes et elles durcissaient, mon bras droit scintillait d'un violet très sombre et je sentis tout mon corps changer. Mon chakra, en plus de tout cela, partis hors de mon contrôle, il semblait se créer tout seul et le surplus se dégageait de mon corps. Je sentis un individu très proche de moi, et, en une fraction de secondes, j'étais face à lui - non, j'étais à l'intérieur de lui, ma lame l'avait déjà transpercé et son sang coulait à flot.

Je fis ma première victime, mais la seconde n'allait pas tarder. En effet, un passant tentait de s'enfuir mais cela ne fit qu'attirer mon attention davantage, et je sautai jusqu'à lui et décapitai sa tête en atterrissant. Je m'approchai alors d'une zone ou une énorme population se trouvait, puis me laissa complètement aller dans leur meurtre. J'en faisais 10 par 10, des victimes, certaines étaient armées et pouvait même utiliser certains jutsus, mais mon armure démoniaque était impénétrable pour leurs faibles jutsus. Tout ce massacre a eut lieu dans un grand entrepôt, il était plus ou moins propre quand j'étais entré, la peinture des murs était encore bonne, mais j'avais tout repeint en rouge, et j'avais ajouté quelques centaines d'organes humains comme décoration. C'était effrayant de pouvoir exécuter une tâche meurtrière comme celle-ci aussi facilement et sans hésitation, je pouvais encore sentir mes émotions il y a quelque temps, mais depuis que je me perdis dans cette sorte de rage meurtrière j'étais complètement submergé par l'envie de tuer.

C'était dangereux et à la fois pratique, mon opinion était partagée entre l'incroyable potentiel de ce pouvoir et de la conséquence dramatique qu'il pouvait apporter. En y pensant, peu importe comment je m'y prends, une personne tuée sera morte, peu importe si son départ a été brutal ou non. Je voulais alors expérimenter un peu plus avec ce corps, je ne me sentirais pas du tout comme ça une fois de retour dans le mien, donc pourquoi pas s'amuser un peu et se sentir puissant en même temps ? Oui, j'étais définitivement convaincu que ce pouvoir était quelque chose que je voulais, et je ne perdis pas une seconde pour le mettre en usage, je sortis de l'entrepôt en bondissant comme une bête, et, mains armées et dents serrées, je procédai à l'élimination du village entier.

Après ma dernière victime, je sentis la rage partir, et celle-ci se transforma en une euphorie étourdissante. Je ne sentais aucun regret, que de la satisfaction, je n'avais pas tué d'innocents, ou bien même si je l'avais fait, j'avais au fond de moi une bonne raison. C'est ce dont mon corps m'avait convaincu, en tout cas.

Une fois de retour à mon état normal, ma vision changea a nouveau pour laisser place à la prairie dans laquelle je me trouvais, et, à ma triste surprise, le lézard ailé était encore devant moi, et semblait réjouis de la joie qui se dessinait sur mon visage.

- Alors ? C'est pas mal hein !? Me dit-il avec enthousiasme.

Je voulais sincèrement retourner à cette mémoire et revivre ce massacre un millier de fois, je m'étais trop bien sentis, mais je ne voulais pas non plus devenir un être dépourvu d'émotions humaines, et franchement, dans toute cette joie résidait un petit peu de regret. Pas le regret d'avoir tué, mais plutôt de ne pas avoir épargné ne serait-ce que quelques faibles personnes. Peu importe, il n'y avait pas d'enfants...Enfin je ne pouvais pas savoir, je ne voyais que les chaleurs humaines, peut-être avais-je également massacré des gamins ?

Je réalisai alors que si un jour je pouvais avoir ce pouvoir, il serait essentiel que je le contrôle, je ne voulais pas finir comme dans cette vision que je venais d'avoir, et je suis convaincu que quiconque j'abritais devait se sentir coupable, même si pendant un long moment il pouvait se sentir excessivement bien.

Je me retournais vers le lézard, puis lui donna la réponse qu'il devait probablement vouloir entendre :

- C'est la chose la plus incroyable que j'ai vécue, lui dis-je. Parles-moi en plus.

Et nous nous mirent alors à discuter, pleins de détails étaient présents, certains me choquaient, d'autres me passionnaient. Nous nous perdirent finalement dans la conversation et ma tête commençait à tournoyer et j'eus envie de m'évanouir. Ma dernière vision était celle d'un lézard qui tournoyait autour de moi et je cédai finalement au sommeil. La chose suivante qui se déroula était mon réveil au lit, dans ma chambre, chez moi, à Kumo. Je me levai puis éteignit la radio qui était restée allumée toute la nuit. Je vérifiais si mes parents étaient revenus, mais pas encore, il n'était que sept heures, et je retournai me coucher en pensant à ce que j'avais vécu.

Encore une fois je n'étais pas certain, était-ce un rêve ou une réalité ?

(#) Sujet: Re: Don de sang Lun 8 Oct 2012 - 0:47

J'étais bouleversé par cette expérience, le pire étant que je ne distingue même plus la réalité des rêves. Peut-être devrais-je consulter un médecin ? Rêver de massacrer du monde gratuitement c'est quand même pas donné à n'importe quelle personne saine, mais je me sentais pourtant bien conscient lors de ce petit "voyage", et au fond j'essayais juste de m'enfuir de quelque chose qui m'attendait certainement. Ce pouvoir dont j'ai témoigné les prouesses, il m'appartient peut-être, et la responsabilité de le posséder devait probablement m'intimider. Ça ne doit pas être le genre de pouvoir qui soit bien vu à Kumo, où l'on a quand même des valeurs...n'est-ce pas ?

Maintenant, peu importe ce qui en est, je n'ai pas la moindre idée de comment je pourrais retourner à ce "pays des démons", ou même comment éveiller ce fameux pouvoir que le lézard a dit que je détenais. Il est vrai que je n'ai pas connu mes parents biologiques, mais je n'avais jamais vu de démons ou quoi que ce soit à Kumo, et encore, je suis certain que ma mère venait de Kumo, d'après ce que mon a dit. Mais il est vrai que l'on ne m'a jamais parlé du père, ça semblait assez tabou, et je comprends maintenant pourquoi ça le serait.

J'me suis dis que j'devrais me documenter un peu là-dessus, car je ne supporte pas de me poser des questions sans chercher de réponses, je suis peut-être désespéré, mais pas con. Je partis donc à l'académie pour fouiller dans la bibliothèque, et une section était dédiée aux Kekkei Genkai et aux affinités élémentaires "inhabituelles". Il y avait décidément trop de livres, mais je ne pouvais pas abandonner espoir alors qu'une telle chose pouvait radicalement changer ma vie. Pour résumer, j'ai passé une heure à chercher sans résultat, et il fallait bien à un moment se rendre compte que peut-être on ne cherche pas la bonne chose. J'abandonnais donc la recherche sur les démons, mais partis cette fois-ci dans la section géographie pour au moins trouver la localisation du pays des démons sur une carte, ça serait déjà un bon début.

Et c'est là que je découvris exactement ce que je cherchais : Oni no Kuni. Cette terre était gouvernée par une prêtresse qui a le pouvoir de sceller des démons et les esprits. Elle peut également prédire la mort des gens, et c'est grâce à ses pouvoirs qu'elle a été nommée à la tête du pays. Les shinobis là-bas, d'après le livre, semblent connus pour rivaler les Jônins des villages cachés, mais il n'est mentionné nul part qu'ils prenaient la forme ou le pouvoir de démons.

À mon avis, il y en a plus qu'en disent les livres dans cette affaire, car si c'est le pays des démons, c'est parce qu'il doit y en avoir...quelque part...

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