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| | Rayon de soleil, ma poupée préférée. [FB] [Yoru] | |
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| (#) Sujet: Rayon de soleil, ma poupée préférée. [FB] [Yoru] Mar 2 Oct 2012 - 13:56 | |
| « Peut être qu’un jour, je pourrais te regarder sans avoir besoin de lever la tête. »
Car la vie na nul couleur sans ton sourire ;
Si j’aimais, j’aimerais que tous le sache. Si j’aimais, j’aimerais que l’autre le sache. Si j’aimais, j’aimerais aussi garder se sentiment secret aussi longtemps qu’il le faut. Si j’aimais, j’aimerais tellement ne plus avoir si mal au cœur. Un soupire n’efface nul maux, mais aucun mot ne consent à couvrir mon cœur de réconfort. Aucune douleur n’est plus insupportable que celle d’aimer.
Brisant le silence d’une voix tendu, un gémissement retentit. Un son de douleur, caprice de sa nature, un son de fatigue, et un bruit mout de quelqu’un qui chute. Raclure, tu empeste la démence. Tu empeste le mal. Les ténèbres te hantent si facilement ! Oh toi, si fragile, Oh toi, si douce. Qu’elle insupportable tristesse, quel insupportable mal ! Raclure ! Que se brisent tes os encore une fois, que se brisent tes souvenirs, que se brise ton âme ! Saleté, je te hais tellement, saleté, je te déteste temps. Cris ! Ah oui, cris encore, encore et encore. Oh oui, cris encore pour moi, inaugure mon nombre sein de ta détresse et de ta peur. Déjanter, parasité
Paralysé. Cassante, brisé. Oh oui, si bonne. Tu cris. Tu cris si fort que tu a l’impression que tes cordes vocal se brise. Tu hurle contre la démence qui contamine ton âme. Tu hurle contre cette souffrance qui perturbe tes efforts. Ton bras crac encore, tu lâche un nouveau cri. D’autre se précipite mais tu ne veux rien d’eux, rien de leurs cruel hypocrisie, rien de leurs lâcheté. Tu ne veux que toi, tu ne veux que tes jambes tu ne veux que ton bras. Tu veux seulement se qui a fait de toi une si bonne personne : tes membres, pour protéger tous se qui te sont si chère.
« Ah souffrance, donne moi des ailes. » Mais la fièvre te prend, la douleur si alarmante te prend a la tête, t’arrache a tes pensé, t’ obnubile. Elle est là, toujours là, elle est là, bien présente et le seul recourt de ton cœur et s’appuyer encore sur le bouton de morphine de la poche qui se relit a ton bras. Parce que se mal la et bien moins douloureux que celui de ton cœur, il s’anesthésie petit a petit et tu peu encore tenir debout entre ses deux barres que tu ne tiens plus. Là, shooter par un produit si fort que tu vois le regard des infirmières réellement inquiète.
Te drogues-tu ? Oui sans nul doute, mais si cela peut te faire recouvrir tes forces alors ty n’y voix absolument aucun mal. Si cela peut t’empêcher de pensé a cette personne, a se rayon de soleil qui brule ton âme, alors tu n’y vois aucun inconvénient. Et puis, qui dirait quoi que se soit à une personne qui n’a plus aucune sensation ou presque dans le bout de ses pieds et ne retrouve que depuis peu ses belles sensations. Mais lorsque les nerfs recouvrent la vie, les seules choses qu’ils savent envoyer se sont des signaux de douleur. Un mal qui est sensé purgé le mal ! Mais, la belle femme a la chevelure si longue que tu es supporte de moins en moins se traitement. Tu y préfère la douceur maladive et addictive d’une substance s’écoulant dans tes veines ! Au début, tu avais la nausée, maintenant, tu trouve que sans cela, tous et tellement intolérable. La lumière qui entre dans ta chambre. Les voix de ses femmes dans les couloirs. Les pleurent des enfants sur la couche d’un parent décédé. Si pathétique. Ah, Sayoko, si seulement tu avais quelqu’un qui t’aider sincèrement.
Mais ne l’as-tu pas ? N’es tu pas seulement folle ? De plus en plus folle !
-« Je veux marcher putain !
Un pas, sans se tenir, tu fais un autre pas. Puis un troisième. Tu quitte aussi la présence si chaleureuse des deux barres transversales qui t’assurent un minimum de sécurité. Et tu lève les yeux, devant toi, sur le battit de porte se dresse une personne que tu apprécie. Trop peut être ? Un sourire passe sur son visage convulsé de douleur.
- Soie ma chose ... » murmure t elle alors. |
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| (#) Sujet: Re: Rayon de soleil, ma poupée préférée. [FB] [Yoru] Mar 2 Oct 2012 - 21:14 | |
| L'ennui. Puis le néant. L'ombre du store se prolonge et déteint sur le bureau. Une voile espacé, haché en bandes, couvre de jais le visage du kobold azimut. Tourmenté par l'absence d'action, l'ersatz de Mizukage se lamente en murmures. Il est accoudé sur son support, une feuille à moitié vierge face à lui. Il doit la remplir, mais n'a aucune volonté pour le faire. Ou du moins, elle est trop faible, trop insuffisante, pour se manifester. Elle parait inexistante, mais est infouie sous une dune, un désert de fatigue ardent. La dextre du borgne est immobile: elle se repose, sur la droite de la feuille. La plume est à côté aussi. La salle donne l'illusion d'une scène digne d'un tableau. Une nature-morte, un clair-obscur entre la lumière de la toison dorée du guerrier, et l'ombre qui dévore l'espace. Yoru en a marre. Il doit trouver une solution. Sortir de cette spirale d'ennui qui l'emporte. Sa Folie ne veut pas répondre à ses peines. Pourtant, il a travaillé dur pour susciter sa psyché corrompue. A l'aide du Genjutsu, il a de maintes reprises fait appel à cette force inconsciente, qui nuit à son caractère de personne. A l'aide de son chakra, il avait converti sa raison en une énergie sybilline, obscure, décuplant ses prestations martiales. A l'aide de sa volonté, il avait dompté son autre volonté, pour que son esprit soit un. Mais aujourd'hui, il aurait bien aimé brisé cette unité, et recourir à cette puissance obscure pour se tirer d'affaire de la paperasse. Une idée malsaine germa dans ses méandres. Le Régent de Kiri préféra la mettre de côté. Le Lutin Fou n'aimait pas recourir à une telle manifestation d'industrie aussi sombre pour s'en sortir. De fait, il chercha d'autres alternatives. La réflexion cèda finalement à la violence, et dès lors le prophète de la contrée du frimas fixa sa main gauche. Une main innocente, un membre martyr, qui avait du souvent subir le courroux du mal psychique de Yoru. Ce dernier abandonna sa fonction de bureaucrate pour redevenir le ninja qu'il était: troquant sa plume contre un kunaï de sa sacoche, il revêtait enfin l'habit du shinobi. Un shinobi, qui, pour accomplir son propre devoir, allait devoir se faire violence. Sans hésitation, sans tremblement, il porta un coup sec à sa main. La main gauche fut violemment tailladé d'une nette entaille sanguinolente. La chair, d'un rose cuisse de nympe, fut mise à l'air libre, tout comme cette hémoglobine vigoureuse qui jaillit de la source organique. ❖ J'ai l'impression qu'à force, ma main est habitué à ça… à croire qu'elle ne ressent plus la douleur. Ou alors qu'elle est juste habituée à la douleur… j'en sais trop rien. Et c'est comme ça que je me suis retrouvé à l'hosto. Un coin stérile, où l'odeur de la mort est masqué par le parfum de la décontamination. Je n'ai jamais apprécié cette odeur. Elle nous trompe. Nos sens sont confus, plus que ce notre état plus ou moins maladif nous laisse à penser. L'odorat suggère un endroit sain, alors que l'oeil réfute cette idée. Il voit les produits, le sang, il voit parfois l'état lamentable de certains. L'ouïe vient même jusqu'à soutenir son frère sensoriel, lorsque retentit le râle du patient, le cri du fou, et le hurlement du souffrant. Toujours est-il que j'aime bien cet endroit pour sècher mes responsabilités.
Grâce à ma Folie, les gens sont habitués à me voir ici. Ca me fournit un alibi crédible. D'autant plus que je suis sur le point de réussir à contrôler ma Démence. J'y approche. Ou du moins, je m'en rapproche. Mon objectif ultime est de synthétiser une fausse crise de psychasthénie à partir de mon chakra. Tout est une question de perturbation du flux de chakra, d'altérations des systèmes nerveux… bref, un truc compliqué digne d'un ninja de haute volée. M'enfin, le ninja de haute volée, ça sera pour une autre fois. Pour le moment, Régent ou pas, je reste un patient, un blessé qui doit se faire examiner. Pour ce qui est de l'examen, je me fais pas de soucis: ça sera de courte durée. Les médecins me connaissent à force. Ils savent que j'ai souvent recours à cette mutilation de la main gauche, afin de procéder à un genre de Kaï pour ma Folie. C'est pas aussi simple que ça en vrai, mais qu'importe, tant que je me comprend. Si tôt arrivé, un toubib me prend en charge, m'ausculte, et après brève consultation de mon petit dossier, comprend la marche à suivre. Il observe ma pupille, désinfecte la plaie, et me donne quelques tranquilisants. Je feinte d'en prendre, et crache discrétement ce qu'il me donne dans la corbeille.
Dix minutes plus tard, et voilà que je suis sorti de la salle du docteur. J'ai encore oublié son nom; une sale habitude que je traine à force d'être fortement en contact avec le personnel hospitalier. Je longe un couloir. Là, une fois de plus, je ronchonne: tout ces couloirs sont si identiques ! Rien pour les différencier, si ce n'est que des détails précis difficiles à voir quand on est pressé. Et du coup, à cause de cette confusion, j'me trompe de couloir. J'prend la mauvaise direction, au point de partir ailleurs que vers la sortie. Finalement, c'est pas plus mal. En passant le long d'un couloir non identifié, je croise dans une salle ouverte la silhouette d'une personne qui ne m'est pour une fois pas étrangère.
Dans ma foulée, je lui place une identité. Un nom, un prénom. Un souvenir, une impression. Des couleurs, un sourire, une silhouette. Dans le doute, je m'arrête, pour me focaliser sur mes pensées. Je bouscule un infirmier. Il m'engueule. Il a l'air de me prendre pour un fou. Il n'a pas tord complétement. Et puis, en me reconnaissant en tant que Régent, il revient sur ses pas, ses paroles, et prend peur. Je déteste cette impression, quand on me considère comme Régent de Kiri avant de me considérer comme ninja de Kiri. Tant pis, pour l'heure j'ai d'autres priorités. A mon tour je reviens sur mes pas. Elle est toujours là, et me regarde. Je fais de même et mieux, j'avance vers elle.
Elle m'avait manqué, étrangement.❖ Salut, Sayoko-chan. Il avança vers elle, et ignora sa main mutilée. Quelques bandages soutenaient à peine sa large plaie encore fraîche. Yoru mettait loin derrière lui sa douleur, sa folie, et préférait se laisser attendrir par la silhouette familière qui se tenait devant lui. Son visage parle à sa place: il valorise les efforts de l'handicapée, qui lutte pour de nouveau retrouver le droit d'être une bipède. Il est même prêt à lui tendre la main, pour l'aider à se tenir droite devant lui. Le Lutin Pourpre a dérobé la place du Lutin Noble ! |
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| (#) Sujet: Re: Rayon de soleil, ma poupée préférée. [FB] [Yoru] Mer 3 Oct 2012 - 14:02 | |
| Un sourire fatigué déforme la glace sucré du visage de Sayoko, elle observe, tendu, le corps élancer du blondinet s'approcher. - « Bonjour Yoru-kun. Lui régent? Elle en avait entendu parler. Lui, bien plus gradé qu'elle, elle le savait. Mais après tous, n'était il pas, avant tout une espèce d'ami ? Oui avant tout, il était un Homme avec qui elle avait une relation amusante et quelque peu ambigu. Encore une fois, comme la fois avant, elle le dévora du regard. Sa chevelure couleur soleil reflétait une étendu de nuance sublime, son œil d'un bleu tendre semblait emplie de tout un camaïeu d'azur. Elle aimait observer cet homme. Il lui semblait tellement étrange et ses lèvres fines semblait lui murmurait autant de vulgarité que de mot doux. Elle avait envie de le déchirer, elle avait envie de le câliner. Mais pour le moment, elle ne pouvait rien faire d'autre que l'observer, elle n'était pas encore sur de se qu'elle allait faire de lui, et il fallait avouer qu'elle aimait bien ne pas être sur de vouloir le tuer ou lui faire l'amour. - Il parait que tu es un peu monté en grade? Un nouveau sourire déchira le visage blême de la princesse à la trop longue chevelure jais. Elle se redressa, posant ses mains sur les barres de bois de chaque coté d'elle, se soutenant un peu pour rester plus ou moins à hauteur du jeune homme. Elle voulait l'observait encore, le voir d'en bas n'avait rien d'aussi glamour, elle pouvait encore sentir ses membres fléchir, mais ses bras, plus musclé et en bien meilleur forme, la faisait tenir plus longtemps. - Dois-je t’appeler ... Ryuzôji-sama ? Sa voix était douce et suave, caressante, subtilement pimenté d'ironie. La jeune femme tourna la tête sur le coté, désignant d'un mouvement une petite poupée propre sur un bord de table. La même qu'elle lui avait présenté quelque semaine plus tôt. Elle se portait encore à merveille, le bandeau aubergine qu'elle portait reposé a ses cotés. Sayoko releva la tête vers la poupée grandeur nature. - Je prends soin de 'toi' n'es ce pas. lui murmura elle. D'un élan de courage, elle fit un pas, en dehors de ses protections d'handicapé. Autours d'elle, les infirmières se levèrent pour l'aider, mais Sayoko n'était pas une petite femme fragile. Elle était une Kinoishi de Kiri qui s'était donner corps et âme pour son village jusqu’à en être devenu une loque pendant deux ans. Et maintenant, la seule chose qu'elle voulait, c'était retourné au combat. Elle aurait pu faire bien d'autre chose, elle aurait pu être prof, elle aurait pu enseigner, elle aurait pu faire bien d'autre chose de son chien de corps mais non. Elle ne voulait que retrouver ses forces. Elle voulait retrouver son corps. C'était son seul but, sa seul idée fixe, il n'y avait que sa qui comptait. La belle soupira, elle fit un autre pas, prenant appuie sur sa jambe la moins douloureuse. - Bientôt, je pourrais à nouveau courir. Un large sourire s’afficha sur le visage de la femme. Non plus comme une déchirure, mais comme une bénédiction tous droit extirpé de son cœur fracturé. Elle fit un troisième pas, s'approchant du régent, mais ses jambes cédèrent sous son point. Et elle s'affaissa, ne se rattrapant qu'à une personne, un joli blondinet sur qui elle enfonça presque ses ongles dans le tissu de son torse. Avait-il mal ? Sayoko s'imaginait la vive mais douce douleur qu'il pourrait avoir. Elle s'imagina qu'elle lui plaise. Elle s'imagina aussi qu'il la déteste. Mais les deux issus lui plaisaient. Qu'il la déteste, qu'il l'aime. Peut importe, elle l'aimerait ou le détesterait en retours. La Mutilé releva la tête, portant son regard sur le visage du jeune homme. - Bientôt, je pourrais prendre soin de toi. » Pourrais-je te plaire un jour ? Pourrais je te toucher un jour ? Pourrais je te protéger un jour ? Mon corps ne me répond plus, mais mon cœur bondit dans mon corps comme une alarme. Veut il me protéger de toi? Veut il me pousser vers toi? Et si je t’oubliais, viendrais tu me rappeler ton existence ? Si ma mémoire défaillante se risqué encore a s’éffriter, viendrais tu encore vers moi pour me rappeller ton odeur, ta couleur? Pour me rappeller mes envies, mes folies? Je ferme les yeux, j’hume ton odeur pour m’en impregner. Ton odeur de sang, délicatement parfumé d’une autre encore plus perturbante. Ton odeur a toi? L’huma encore sans réussir a identifier celle-ci. Mais, qu’importe, te sentir ainsi suffisait a mon bonheur imediat. J’avais, après tous, presque rien perdu. Au contraire. |
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| (#) Sujet: Re: Rayon de soleil, ma poupée préférée. [FB] [Yoru] Sam 13 Oct 2012 - 0:42 | |
| Le regard des deux êtres mutilés se croisent enfin. Le borgne contemple l'invalide. Sa peau candide laisse rêveuse, donne envie de prendre soin de cette fille. Quelques caresses se dessineraient à merveille à travers la silhouette de la donzelle. Mieux, plus haut, son regard d'un cobalt occulte nous possède. Il nous pousse à l'excès, à la consommation. Il nous pousse au suicide: à se noyer dans l'océan cérulescent de son iris. Pour s'exorciser, il faut céder. Mais avec les spectres de sa Folie, Yoru résiste. Il tient bon encore, et jusqu'ici, à fait preuve d'une ténacité exemplaire. Il a su repousser les démons de son passé, laisser sa Démence poignarder sa conscience sans broncher. Même l'amour, fléau passionnel propre à l'Homme, n'a pu pénétrer ce sanctuaire de la violence. Depuis maintenant des années, Yoru avait emprisonné son cœur dans les abysses de sa conscience. A de nombreux moments il avait été confronté à des situations ambiguës. Il avait fait des rencontres passionnantes, avait pu travailler ou discuter aux côtés de charmantes succubes. Même si la tentation pouvait être forte, le Ryûzoji ne se laissa pas prendre au jeu de la séduction. Mais en cette journée particulière, les choses étaient autres. Si autrefois, le Kirijin était entravé par l'oppression inconsciente de sa Démence, à présent il était parvenu à passer ce cap. Mieux, il était parvenu à atteindre un stade de non-retour, dans lequel sa Folie et lui-même s'étaient conciliés. Plus rien ne le retenait… sauf son devoir. En tant que Régent de Kiri, il devait faire passer ses priorités personnelles en dernier lieu. Le village, l'avenir de Mizu no kuni, passaient avant tout. Un devoir que réveilla Sayoko. Par la parole, elle évoqua la promotion ultime de Yoru. Une parole, qui ne tarda pas à recevoir son écho, un écho masculin, dont la voix ne pouvait que s'harmoniser à merveille aux côtés de l'invalide. ❖ Ouais… il parait qu'à présent, je suis le nouveau chef de Kiri. Mieux, à défaut de me nommer Sandaïme Mizukage, j'ai pris le nom de Régent, ça sonne plutôt bien comme appellation pour un remplaçant ! Pantomimant la douce risette de la demoiselle, Yoru la contempla une fois de plus. Sa toison abscons contrastait délicieusement avec son visage virginal. L'éborgné ne quittait pas des yeux cette handicapée. Pour une fois qu'il pouvait observer deux pupilles d'un bleu céleste… autrefois, il pouvait faire de même avec seulement un miroir. Un miroir réfléchissait son visage innocent, gorgé de lumière. Quelques mèches blondes, quasi-séraphines, englobait son faciès, et couvaient son regard unique. Même le plus pur des saphirs n'auraient pu égaler cet azur si profond, comme si une déité primordiale avait su sceller dans les pupilles du Genin une parcelle de l'infinie empyrée. Dorénavant, Yoru avait sombré dans les ténèbres. Son cœur, noirci par la guerre, avait connu les abysses chthoniennes. Et puis son sourire à elle, semblait l'avoir sorti des ombres. Qu'importe la profondeur de l'abîme: son ris l'avait élevé vers les Cieux, lui avait fait redécouvrir la lumière, le temps d'un regard. L'instant archangélique était bref, mais donnait l'illusion de l'éternel. Yoru aurait voulu qu'il n'y ait aucun Kai, aucune technique possible à cette libération, à ce retour vers la réalité plus sordide que ce rêve éveillé. Des paroles l'avaient ramené à la réalité. Un monde trop commun auquel Yoru fit sa réinsertion par les codes communs de la société; le langage. ❖ Bien que cette appellation me déplait, qu'importe la manière dont tu m'appelles… le simple fait de vouloir m'appeler me satisfait amplement. Lentement, devant lui, s'anima un miracle humain. Luttant contre ce mal ancestral nommé douleur, la princesse des cliniques s'avança vers le kobold tourmenté. Chaque pas était une façon de repousser ses limites au maximum. Chaque foulée qu'elle coulait en ces lieux était emplie de magie. Et son murmure était comme une prière, une incantation. Qui était cette sibylle, dont le charme n'avait d'égal que la douleur que sa démarche souffrante procurait ? L'éborgné fut alors surpris de constater que la donzelle se jeta littéralement dans ses bras. Ses ongles vinrent goûter à la chair de son torse. Habitué à la souffrance que procurait ses crises, ainsi qu'au traitement pour couper le mal à sa source, Yoru ne broncha pas. Son visage affichait plus de surprise, au contraire. Face à l'ampleur des mots de la kunoichi mutilée, il ne put qu'avoir une réponse. Évidente, subtile, c'était sa voix qui donnait le ton, et qui se voulait douce et agréable, pour rendre la discussion plus intime, plus privée. ❖ Bientôt, tu pourras prendre soin de moi. Mais pour l'heure… c'est à moi de prendre soin de toi. Comme une cape, ses bras enrobèrent la douce, et l'enlacèrent avec attention. Malgré la douceur de ses gestes affectifs, le Ryûzoji savait pertinemment qu'il avait contre son torse une handicapée luttant contre son ennui. Partageant la sonorité de son cœur, l'homme de la sorgue fut à nouveau plongé dans une illusion inédite. Une chimère à laquelle il n'avait pas goûté il y a de cela des lustres. Perdu par l'odeur enivrante du cou de la demoiselle, ainsi que l'image troublante de son corps contre le sien, Yoru n'était plus ici: il était dans cet Ailleurs, qui menait tout droit au Bonheur. Les mots manquaient au borgne pour traduire cette pensée renaissante, ou plutôt insolite dans cet esprit reformaté par sa tare psychique. Transporté dans cette dimension presque inconnue, le Régent tâcha tout de même de rester auprès d'elle. Son bras droit passa derrière le dos de la belle. Avec une attitude digne d'un protecteur, il caressa l'espace entre ses omoplates avec soin. Cela faisait tellement longtemps que le Fou ne s'était pas senti aussi… apaisé ? |
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| (#) Sujet: Re: Rayon de soleil, ma poupée préférée. [FB] [Yoru] Sam 13 Oct 2012 - 14:15 | |
| Sayoko Fuji soupira. Elle ferma les yeux. Elle aurait aimé que cet instant dure encore et encore et encore. Car, bien que la situation était gênante et douteuse. Restait là dans ses bras. Sayoko se sentait bien. En sécurité. Ses jambes ne la faisaient plus souffrir, elle aurait presque pu sombrer dans un sommeil réparateur. Pouvait elle rester encore comme ça longtemps? Non, mais, elle en avait pourtant besoin. Elle avait besoin de se sentir protéger, de se sentir apprécier, presque aimer. Bien que, pour l’aimer, il fallait avoir bien plus de cran et de courage que la grande majorité des hommes. Elle n’espérait rien du cyclope, bien qu’un peu de tendresse ne lui déplaisait absolument pas.
- « Yoru …
Murmura-t-elle doucement, appelant le jeune homme par son prénom. Laissant son nom sifflait avec douceur entre ses lèvres. Nul besoin de se forcer pour gémir se mot, nul besoin de réfléchir.
- Yoru …
Il fallait juste être là, comme ça, dans ses bras à sentir ses doigts parcourir sa colonne. Une douce caresse qui la satisfaisait pleinement. Basculant la tête en arrière, elle observa son visage, lui offrant un malgré elle un sourire. Son visage lumineux la rassurait, comme un ange tombé dans ses ténèbres pour la pousser à avancer encore. L’être de lumière ne la lâcher pas, et la belle Succube ne reculait pas. Une tendre liaison s’offrit à l’œil médusé des quelques spectateur. Aucune gène entre eux. Une tendresse visible pourtant qui ne se confondait pas encore avec l’amour.
- Merci. Murmura elle encore, bien plus bas.
Elle reposa sa tête sur le torse du jeune homme, posant son front et soupirant. Lasse et à la fois conquise par cette situation. Elle murmura encore, de sorte à se qu’il soit le seul à attendre les mots tendre qu’elle lui lança, ne fuyant pas ses envies, ses lubies.
- Es ce que … Murmura-t-elle lentement. Es ce que tu veux bien rester avec moi cette nuit?
Il était tard. La nuit approchait à grand pas. La soirée était déjà finit, et il était presque l’heure pour bon nombre d’habitant de Kiri d’aller se coucher. Sayoko n’avait pas de maison, son seul foyer était ce maudit hôpital.
- Je ne veux pas dormir ici … Murmura-t-elle encore dans un soupire triste.
Elle releva à nouveau la tête, observant l’œil unique du Shinobi, tentant vainement d’y voir quoi que se soit qui aurait pu la rassurer. Elle pencha la tête sur le coté, sans comprendre. Elle était bien trop affaiblit pour analyser sa gestuel ou son expression, et elle n’était sur de rien. Sauf peut être, que ses bras étaient bien plus rassurant que bien des lits. Que cette aura douce qu’il avait la réconforté. Et même si elle croyait être bien stupide pour penser qu’il pouvait prendre soin d’elle parce qu’elle était Sayoko, et non qu’une Kinoishi handicapé anonyme de Kiri, elle aimait être contre lui.
Elle attendit une réponse, se concentrant sur les battements de cœur du jeune homme. Se concentrant sur tout à fait autre chose que les fugaces pensées qui lui traversaient l’esprit. Pas dormir, c’était tout se qu’elle voulait. Pas dormir, elle ne voulait pas encore dormir, par peur, sans doute, de faire à nouveau des cauchemar. Par peur aussi, de ne jamais plus se réveiller après. Elle avait bien trop dormit déjà et bien que ses deux années de néant n’avaient pas été de tout repos et qu’elle devait à présent tout recommencer à zéro, elle n’avait pas envie de se reposer. Toujours pas, jamais, elle ne voulait plus dormir.
Car, dans ses rêves, elle voyait des gens et des sentiments qu’elle ne voulait plus voir. Lorsqu’on la drogué pour qu’elle dorme, ses songes la menaient dans des souvenirs refoulaient qui tentaient malgré tout de resurgir. Elle voyait des visages inconnue la frapper, elle voyait son corps se briser, se métamorphoser et petit à petit, se détruire. Miettes par miettes. Ne devenant plus rien et ne gardant qu’une idée de se qu’il avait pu être avant cela. Elle n’était plus la Sayoko d’avant. Et elle ne voulait, de toute façon, plus l’être. Car elle n’avait plus le droit à la faiblesse.
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| (#) Sujet: Re: Rayon de soleil, ma poupée préférée. [FB] [Yoru] Sam 20 Oct 2012 - 0:20 | |
| Figé lui-même, le Temps ne pouvait s'écouler paisiblement devant l'ardeur du lieu dans lequel étaient plongés les deux êtres. Un lieu unique, qui existe en chacun de nous, est qui prend une forme différente à chaque fois. Un Ailleurs lointain, en réalité au plus proche de nous, au cœur de notre être. Un Ailleurs nommé bonheur. Yoru et Sayoko, en établissant un contact physique via cet enlacement, avaient accès à cet Ailleurs. Le Lutin Fou voyait ses doutes dissipés. Ses pensées nocives, tel un smog corrosif, s'en allaient et laissaient l'esprit du borgne clair comme un ciel bleu. Plongé dans ce rêve éveillé, le Régent fut appelé à de multiples reprises par la Belle. Étrangement, il semblait à présent déconnecté de la réalité. Il ne se souciait plus de l'apparence de Sayoko. Il ignorait ses blessures, son handicap. Il se fichait de connaître le passé de la mutilée. Du moins, il s'intéressait à présent à la personne en face de lui. Il voulait la chérir, la consoler dans les difficultés. Il voulait mettre de côté son passé, et à partir du moment présent, bâtir un avenir certain en sa compagnie. Plus étrange encore, ce lien qui se tissait entre les deux êtres. Un mélange confus, à la frontière entre amitié et amour. L'affection était à son comble. Pourtant Yoru n'avait guère eu l'occasion de rendre visiter régulièrement à la Fuji. Au contraire, entre son poste de Régent, lui dévorant son temps libre pour gérer l'administration ainsi que la paperasse, et son métier de ninja, il avait tout juste le temps de rentrer chez lui et de profiter de son lit. Et puis, elle le remercia. Elle appela son prénom, deux fois. Yoru était tout ouï aux propos de la Belle. Quelques infirmiers longeaient les cours, observaient sans discrétion la scène chaleureuse qui se déroulait dans la salle de rééducation. Sans scrupules, ils essayaient de s'accaparer un fragment de la scène. Un morceau de Bonheur, venu d'Ailleurs. Ou tout simplement se moquer de cet oaristys en constante croissance. L'humain a cette lubie étrange de se moquer du bonheur des autres. A défaut de pouvoir s'en acquérir, ils rient. Ils rient… puis se calment. L'infirmier, à la manière de son collègue de tout à l'heure, identifie le Régent de Kiri. Il reconnaît son cache-oeil; ce bandage fuligineux et obscur qui lui donne des airs de barbare. Il reconnait également ce regard mutilé, teinté d'un bleu azur. Ce même regard qui, sous l'emprise d'une force occulte, prône le chaos et le hasard sous le fanon de la violence. Il identifie enfin cette crinière blonde, singeant par sa coloration l'astre coruscant, et qui clairement montre qu'il ne s'agit que du Lutin Fou. Le groupe de personnels hospitalier tourne l’œil, puis les talons, avant de partir avec la même finesse qui les a conduit sur le seuil de la porte. Tandis que Yoru accueillait sur son épaule la tête de l'armide, cette dernière fit usage de sa voix cristalline pour placer quelques mots délicats et même surprenants. ❖ Est-ce que … Est-ce que tu veux bien rester avec moi cette nuit ? La réponse, bien que peu spontanée, serait logique et rapide. Toutefois, le cyclope fut devancé par cette même alcine, dont la voix lui était à présent familière. Elle ajouta comme une condition dans sa proposition. Sans toit depuis son "hébergement" dans la clinique, elle désirait se séparer le temps d'au moins une nuit de cet endroit. Yoru comprenait l'envie de Sayoko: lui non plus n'aimait pas rester trop longtemps dans ces endroits trop sains. La mort et la vie n'étaient ici qu'une suite logique, un enchainement de réactions chimiques, de mécanismes biologiques, de phénomènes physiques dénaturant le mysticisme du monde. A présent, la kunoichi souhaitait passer la nuit aux côtés du borgne, dans son propre domicile. Bien que l'appartement du Ryûzoji ne soit pas le meilleur endroit pour accueillir une demoiselle en chaise roulante, ce dernier avait dès lors qu'elle en fit la demande la réponse. Alors que ses deux bras enrobaient la belle, une première main caressa son dos, comme pour la réconforter. L'autre remonta lentement, à la recherche du faciès à présent tourné vers l'iris cérulescent de l'éborgné. Cette même dextre trouva une joue, et la caressa avec douceur. Une douceur dure à croire chez cet assassin. Adepte de la brutalité, ces mains avec lesquelles il couvrait de délicatesse la belle étaient habituellement utilisées pour étrangler, briser les membres, projeter des assauts dévastateurs et même irriguer la Folie vers ses proies. Mais à présent, ses deux paumes n'avaient que pour but que de cajoler la mutilée. ❖ Bien sûr que je veux rester avec toi. Ce serait dommage d'en rester là, tu ne crois pas ? Sa main, située sur la pommette de la Kirijin, coulissa lentement vers la main de cette dernière. Aucune arrière-pensée, juste une petite affection de la part du blondinet. Lentement, il se sépara d'elle, et lui susurra les mots suivants: ❖ Je reviens, je vais chercher quelques médicaments. Pendant ce temps, prépare-toi, et prend tout ce dont tu as besoin. Je t'attendrai à l'entrée. Sa tête glissa alors vers celle de Sayoko, et un baiser naquit à la jonction de ses lèvres et de la joue droite de la Fuji. Yoru n'en aurait pas pour longtemps. Il devait simplement faire un tour à la pharmacie de la clinique, afin d'aller chercher des médicaments. Inutile de préciser la nature et la fonction de ses cachets. Sa Folie, bien qu'affaiblie par l'autorité de sa volonté, nécessitait de l'attention. Par une régulation de l'activité cérébrale, des fonctions nerveuses notamment. Longeant ainsi les couloirs, l'éborgné tenta de retrouver son chemin pour parvenir à destination. Pour faire, il se guida via les indications auxquelles il n'avait pas prêté attention auparavant. Il fit même usage du grand escalier afin de retourner au rez-de-chaussée. Là-bas, il se fia aux quelques rares bruits que la sorgue avait conservé afin d'arriver devant l'étalage de produits pharmaceutiques. Un bonhomme à lunettes, blouse blanche flottante jusqu'aux manches, un classique du rat de labo au final. Le cyclope fit alors usage de son influence pour obtenir via son ordonnance les produits désirées. Sac plastique en main, il tourna talons, saluant vaguement le binoclard et s'installa dans un coin de l'entrée. Il ne lui restait plus qu'à attendre la princesse des cliniques, et à partir à ses côtés, le voile du borgnon les couvrant avec confort vers l'éden étroit que représentait l'appartement du manieur de vapeur. |
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| (#) Sujet: Re: Rayon de soleil, ma poupée préférée. [FB] [Yoru] Sam 20 Oct 2012 - 1:25 | |
| Tout. Elle n'avait rien, aucune attaque, aucun lien. Absolument rien qui ne l'attacher à cet ignoble hôpital. Et, même avant, elle n'avait que peu de chose. Quelques vêtements, Hebi, et c'était tout. Elle n'aurait jamais laisser une grande trace de son passage. Avant, comme maintenant, on l'aurait sans doute oublié. Avec le temps, avec les aventures, avec d'autre tragédie et d'autre souffrance, on l'aurait oublier. Elle, la si belle Kinoishi de Kiri. Elle n'aurait tout juste eut son nom sur la roche commémorative du village. "Fuji Sayoko, Épéiste du brouillard. A elle, qui fut l'ombre du village. " A elle, qui ne fut, en fait, absolument rien. Mais, maintenant, elle voulait changer, elle voulait évoluer. Pas par désir qu'on ne l’oubli pas, mais avant tous, pour ne jamais plus mourir seul. Elle voulait transmettre son cœur avant de partir. Une pensée, un regard, un sourire. Peut importe, elle voulait être avec quelqu'un. Et, même si elle n'était pas encore prête à revoir la salle carcasse de la Mort de si tôt, il fallait qu'elle change.
Un soupire traversa les lèvres de la jeune femme en voyant partir le Fou couleur Soleil. Elle l'observa, regardant son dos droit et fort, celui sur le quel tout le village semblait parfois reposer. Elle le vit disparaître, comme une ombre à la lumière, au détour d’un couloir. Yoru disparut, mais, de lui subsistait une douceur sucré. Un gout à la fois tendre mais avec un arrière goût de trop peu. La belle soupira. Lentement, elle se dirigea vers le fauteuil roulant qu’elle habitait depuis trop longtemps. Sa cage, s’enfermant à l’intérieur mais gardant précieusement la clé de cette serrure d’argent. Quoi que, si le Lutin Fou était là, alors, aucune clé n’était nécessaire. Le courage et le cran auraient suffit à faire céder les gonds qui l’emprisonnaient.
La belle se fit rouler. Elle arpenta les couloirs, recherchant la chambre où elle dormait depuis de nombreuse lune. Elle y entra, prenant les quelques vêtements qui y étaient. Elle prit un cadre dont la photo ne reflétait qu’un passé dont elle ne se souvenait que trop peu. Plaçant ses quelques effets personnelles en dessous de son sièges, dans un petit tiroir prévu à cette effet, elle sortit de la pièce. Lui trouvant un air encore moins familier qu’avant. Combien de nuit avait elle passé là, les yeux rivés sur l’extérieur sans trouver un sommeil réparateur? Combien de nuit avait elle passé ici à cauchemarder ? A voir dans d’ignoble créature dévorer son corps et mutiler son âme.
Un frisson d’effroi la parcourut. Elle referma la porte, s’éloignant dans les couloirs comme pour la dernière fois. Elle savait pourtant qu’elle serait obligé, tôt ou tard, d’y revenir. Rien que pour ses exercices quotidien, rien que pour la nuit suivante. Bien que l’idée de rester avec Yoru lui plaisait, elle ne pouvait pas lui imposer sa présence et son handicap. Elle devrait trouver, dés le matins, un logement qui ne serait qu’a elle et où elle pourrait évoluer sans aucun état d’âme. Juste elle, se retrouver. Elle avec ses peurs et ses souvenirs enfuit.
Lorsqu’elle descendit enfin par l’ascenseur de service, elle retrouva le hall d’entré. Ah, se jolie hall de verre teinté qui reflétait la splendeur d’un village embrumé. La nuit était tombé, et Sayoko ne se souvenait pas avoir déjà vu de si belle étoile. Alors qu’elle baissait les yeux, elle vit une autre étoile. Bien plus chaleureuse, bien plus belle, mais aussi bien plus proche. Elle s’approcha du régent de Kiri, son ami, et lui adressa un sourire.
- « Je suis prête.
Dit elle alors, s’entendant en échos.
Lorsqu’ils sortirent, Sayoko se demanda où pouvait il bien habiter. Si, comme le Mizukage, il habitait dans un palais, ou si il avait son propre foyer. Vivait il avec quelqu’un? Avec un chat et des voisins très prenant ? Vivait il dans son bureau et en mission ? Dormait il plus sur son sièges, la tête posé sur la paperasse plutôt que dans son lit réchauffer par une couverture douillette.
La jeune femme sourit a cette idée, imaginant le borgne le visage endormit, la bouche à demi ouverte et sa tête blonde posé contre un oreiller blanc.
- Yoru ? L’interpela, elle attendit qu’il tourne la tête vers elle. Elle demanda, un sourire taquin sur les lèvres : qu’entend tu par ‘dommage d’en rester là’ ? »
Taquine, la jeune femme le regardait. Ses yeux d’un azur tendre et amusé se plissait dans une humeur coquine et vagabonde. Elle passa sa langue, tel un serpent, sur ses lèvres, attendant une réponse du beau blond.
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| (#) Sujet: Re: Rayon de soleil, ma poupée préférée. [FB] [Yoru] Sam 20 Oct 2012 - 2:30 | |
| Seul face au silence, Yoru attendait Sayoko. Dans un moment d'égarement, le borgne contempla la vacuité obscure qui se présenta à lui. Son œillade traversa la barrière vitrée constituant l'entrée de l'établissement, et vint se prolonger dans les hauteurs de l'empyrée. Là-haut, dans le ciel, les étoiles s'ajoutaient une à une. Aucune d'entre elles semblaient ne manifester de signe de vie: elles étaient comme rangés dans un ordre et aspiraient à rester fixes. Dans un moment de retour à l'enfance, le dirigeant de la nation de la Brume Sanglante espérait qu'une étoile filante apparaisse et vienne troubler la tranquillité de l'éther noir. Malheureusement, aucun sagittaire stellaire ne vint décocher un carreau iridescent à travers la voûte céleste: une déception vite dissipée dans l'esprit labyrinthique du mutilé de guerre. Devant l'inertie du milieu aérien et surtout en guise d'attente, le Ryûzoji peina à chercher quelques cirrus dans la pénombre. L'astre sélénite aiderait à cette tâche: sa lueur blafarde scruterait les horizons charbonneux à la recherche de la moindre trace de cirrus. La nue fascinait tout autant Yoru que la nuit: les nuages étaient comme les souvenirs d'une entité célicole. Ils prenaient des formes diverses et variées. Leurs couleurs n'étaient jamais les mêmes: comme la représentation de sentiments, d'émotions. Sans pour autant supposer l'existence d'une quelconque déité, il y avait comme une magie séraphique qui donnait lieu à de belles réflexions. Histoire de patienter sous de bonnes conditions, le Lutin Fou dégaina de sa poche un paquet de cigarettes. De la boite rectangulaire, il vint extraire avec délicatesse un cylindre au trois-quart blanc, et le reste couvert d'une pellicule orangée. Nulle doute, il s'agissait bien là d'un soldat de la mort, prenant les traits d'un cigare aux fumées mortelles. Fumer consumait la vie, mais la combustion engendrait des délices qui donnaient satisfaction aux lascifs. Bien entendu, par respect pour les patients, ainsi que pour le personnel - bien que Yoru eut vent que quelques uns s'adonnaient également aux plaisirs du tabac - il tâcha de se retenir. Ainsi, il plaça sa cigarette sur le dessus de son oreille. Cela lui donnait un genre spécial, sans pour autant lui donner la classe. De fait, devant cette position particulière et peu stratégique, le kobold carmin préféra conserver sa cigarette entre ses doigts afin de jouer avec, tel un senbon. A ce moment-là, la diane - celle dont les flèches perçaient directement l'âme de Yoru sans arc - arriva, sur son palefroi métallique. A cette heure tardive, il était facile à l'oreille de savoir quand est-ce que la Fuji viendrait. Son fauteuil émettait un son caractéristique, tant du fait du frottement des roues contre le sol, que celui de la rotation même des cerceaux aciéreux lorsqu'elle se mouvait. Aussi, le borgne se retourna, comme un seul homme, et sembla accueillir la dame avec un sourire bienveillant. Jamais en mission l'on aurait reconnu l'ex-membre du Misuto à son ris: d'une part son masque d'Oni empêchait cette identification, d'autre part le personnage satanique qui s'y cachait derrière n'aurait jamais esquissé le moindre signe d'expression positive sur ses lippes. Pour Sayoko, c'était tout autre: elle était l'exception qui brisait la règle. La femme dont les principes n'avaient plus de considération. Et c'était pour ces mêmes raisons que le remplaçant du Mizukage en était venu à inviter à dormir la Belle à son propre domicile. Le blondin savait pertinemment qu'accueillir une handicapée dans sa médiocre baraque n'était pas une bonne idée mais tant pis; l'idée primait sur l'action. Sayoko annonça dès lors qu'elle était prête. A quoi ? Partir de cet hôpital, ou bien d'aller chez Yoru ? La question en apparence ne nécessitait pas de réponse, mais dans le fond, en soulevait de nouvelles. Yoru, du fait de l'heure actuelle, n'était pas très déterminé à réfléchir là-dessus. Chez lui, il aurait tout le temps de discuter avec son Invitée. ❖ Parfait, dans ce cas nous pouvons y aller alors. Harassé par la Nuit - chose inhabituelle pour cet enfant né et placé sous le signe de la période sombre de la journée - le guerrier emboita le pas, et coula en prime position quelques foulées pour quitter l'hôpital. La Kirijin le suivait de près. Il était nécessaire, avec le faible éclairage que fournissait la Lune, de se suivre de près: un accident serait vite arrivé, et serait d'autant plus tragique si l'handicapée était la première affectée. De fait l'esprit follet borgne plaça toute son attention auprès de Sayoko, la surveillant de temps à autre. Il alla même jusqu'à vouloir pousser la Fuji sur son fauteuil roulant, mais à son sens, cela pouvait constituer une faute grave. En assistant de trop près la demoiselle, il risquait d'être considéré par un homme attiré par l'handicapée, et non pas la personne. Quelqu'un considérant l'ancienne ninja comme affaiblie par le temps et les blessures. Mais il n'en était rien de Yoru. Pour un homme dont les blessures de guerre physiques avaient affectés sa conscience même, le physique n'était qu'un facteur secondaire dans la recherche de relations. Il était indéniable que la beauté comme la laideur pouvait influencer les choix néanmoins, seule la personne à l'intérieure de cette enveloppe somatique était intéressante. C'était le cas de Sayoko: sa personnalité, sa voix, son attitude, sa façon d'être, tout lui plaisait chez Yoru. Même ses défauts. Même son handicap. Car après tout, du côté de la Fuji, n'avait-elle pas accepté la Folie sanguinaire du Lutin ? C'est alors qu'en cours de route, la demoiselle brisa le silence générée par la sorgue. Une interrogation lui était restée en tête, quant aux propos précédents du maître de l'élément vaporeux. Que voulait-il dire par le fait de ne pas vouloir en rester là ? C'était clairement la question formulée par l'apsara. Entre deux tirages, le fumeur répondit aux attentes de la Fuji, d'un ton calme, posé, mais tout autant agréable. ❖ Dommage d'en rester là… oui, il aurait été dommage d'en rester là. Cela faisait longtemps que nous nous étions pas vu, et si nous nous étions séparés pour dormir chacun de son côté, nos retrouvailles s'en sauraient retrouvés gâchées puisqu'écourtées. A présent, la Nuit nous appartient, et nous pourrons rattraper le temps perdu… à moins que tu ne sois du genre matinale ? Un maigre sourire laissa s'échappa un léger soupir. Il traduisait un petit rire, étouffée par la nicotine et la fatigue. Sur place, le Ryûzoji retrouverait ses forces: il en était certain. Il ne voulait pas dormir, et si jamais Hypnos venait à le chercher, alors il dompterait son Sommeil avec la même volonté que pour sa Folie. Il espérait tout autant que Sayoko ne soit pas rendue narcoleptique par ses traitements de faveur hospitaliers. Son demi-regard alternait à présent entre le visage serein de la belle, et celui de l'altier éther obscur. Le bruit des roues du destrier de fer de la Fuji marquait sa position dans l'ombre de la nuit. En cette soirée hivernale, l'air était agréable. Peu de vent, pour un temps frais. Le fumeur passa sa main le long d'un immeuble. La pierre, quasi-marmoréenne, réveillait sa main, figée par l'inaction et la froidure douce de la nuit. ❖ La Nuit est agréable ce soir, n'est-ce pas ? L'amateur nocturne retira dès lors sa dextre du bâtiment, et guida encore la kunoïchi à travers les ruelles. Le palais du Mizukage n'était nullement dans cette direction. Cela aurait été plus long. Ici, on sentait que le voyage s'écourtait, et se rapprochait de la fin. Jouant avec son zippo dans sa poche, le Ryûzoji en profita pour chercher également les clés de son appartement. Une poche, puis l'autre, et enfin sa sacoche ninja, endroit peu cohérent avec la localisation de son trousseau de clé. Au même moment, le tandem de Kirijins étaient face à un grand immeuble. Deux fenêtres illuminées cernaient une fenêtre sans éclairage. ❖ Nous voici arrivés devant chez moi… j'espère que ça te conviendra et que mon appartement te sera suffisant pour y passer convenablement la nuit à l'intérieur. Il se rapprocha alors de la Belle, pour l'écouter avec plus d'attention. L'éborgné déposa alors sa dextre vers celle de la kunoïchi, sans chercher à happer la dextre de la Fuji. Ses phalanges cherchaient plutôt à sentir le contact de sa peau. Empoigner doucement sa main n'était qu'une option qu'il ne pouvait se permettre d'offrir qu'à la seule condition de la confiance intime de Sayoko. |
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| (#) Sujet: Re: Rayon de soleil, ma poupée préférée. [FB] [Yoru] Mar 23 Oct 2012 - 21:25 | |
| Puisque tu n'as ni famille ni foyer;
« Je t'offrirais mon cœur lorsque je le retrouverais. » Les désirs sont des vœux inavouable, étoilant les rêves et ensoleillant les fantasmes. Offrant a nos âmes une envergure lutant cotre le vent de nos peurs. Nos peines se retrouvant enterré si profondément dans nos cœurs qu’ils en sont muet.
Un désir, palpable, silencieux. Un soupire.
La belle regarde la tour qui se dresse devant elle. Grande sans être importante, elle offre un abri presque sur a ce qui ose y vivre. Beaucoup de ninja sans doute squatte ses lieux, mais, l’Iron maiden est presque sur que le régent est le plus fort de tousse. Caprice, elle ne répond pas, entre en première. Elle observe encore les murs d’un blanc cassé par la nuit, presque gris. Aucune lumière n’illumine ses mouvements. Mais elle ne s’inquiète nullement. Elle n’a pas peur de la bête qui se cache dans l’ombre! Car derrière elle, dans la sienne, se mut une créature bien plus terrifiante que toute celle qu’elle pourrait rencontrer. Une douce folie qu’elle aime voir évoluer. Un capricieux Fou dont elle aime être la reine, ou peut être le cavalier?
Sans avoir besoin de lueur pour éclairer son chemin, elle parcoure les couloirs qu’elle ne connait pas. Mais, tous les bâtiments de Kiri se ressemble ou presque, et elle trouve donc facilement les escaliers au bout du couloir. Combien d’étage? Qu’importe, la jeune femme tourne la tête vers le borgne, le caressant du regard. Elle murmure dans les ténèbres:
- « Je vais te montrer se que j’ai apprit a faire il y a peux.
La jeune femme pose ses doigts sur ses genoux. Elle se concentre, et autours d’elle, un vent léger se leva, semblant se concentrer sur ses membres inferieurs. Elle soupire de satisfaction, et comme si elle l’a fait toute sa vie durant, elle se redresse, se posant sur ses jambes. N’avait ils pas été brisé en de multiple endroit? Elle se tourne vers Yoru, lui souriant et attrapant son fauteuil pour le replier sur lui-même.
- Ca ne dure encore pas très longtemps mais … Se sera suffisant pour le moment.
A nouveau, elle démontre une force qu’elle n’a pas eut depuis bien longtemps. Elle attrape le fauteuil plié puis grimpe les marches. Avec moins de souplesse que quelqu’un de normalement construit mais, ne semblant pourtant pas toucher le sol, le frôlant simplement. Lorsqu’enfin, Yoru lui fit signe de s’arrêter, elle comprend que l’appartement est non loin.
Dit moi, serais tu en bonne amant? Dit moi, serais tu un bon confident ? Dit moi, serais je une bonne maitrise? Dit moi, serais une bonne confidente?
Comment pouvons nous être l’un avec l’autre ? Notre vie a été brisé pour notre village, mais toi tu as su en ressortir grandit n’es ce pas ? Es ce que moi j’ai grandi après ça ? Es ce que moi je peux encore évoluer ? Notre vie ne serait plus jamais se qu’elle était. Petit à petit, nous piétinons se que nous fûmes pour être se que nous sommes aujourd’hui. Lorsque j’observe ton profils, une si grande force s’en dégage. Ton œil unique luit dans la nuit, l’azur de ton iris irradie toute la colère que je porte encore en mon cœur. Ah oui, je suis tellement en colère contre moi-même lorsque je m’observe. Je suis si laide, si haineuse. Et pourtant, peut tu savoir tout se que je garde au fond de moi? Sans doute pas, quoi que, lorsque toi aussi le sort t’a arraché ton œil, es ce que tu, toi aussi, tu as été emplit de haine?
Je me sent tellement souillé que seul ton regard limpide me lave de mes péché. J’aime lorsque tu me regarde, j’adore lorsque tu me touche. Je désir ton affection, je désir tes bras. Je soupire encore, je tend mes doigts vers ta peaux, happant un sentiment de sécurité.
- Yoru, si s'est avec toi, tout sera parfait. »
Murmurais je. Tu ouvre ta porte, mais, m’ouvriras-tu ton âme et ton cœur? Mes jambes me font mal, mais, mon cœur souffre bien plus.
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