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Un coup, puis un autre et encore, jusqu'à l'infini. Mon coeur se débattait, l'effort physique que je fournissais actuellement était incroyable. Je frappais les mannequins sans jamais m'arrêter, le plus fort que je le pouvais, même si j'étais déjà un excellent combattant au corps à corps, je souhaitais encore me perfectionner dans ce domaine. Mes coups s’enchaînaient à la vitesse de l'éclair, ça faisait maintenant une bonne dizaine de mannequins que je pulvérisais, il n'y avait plus rien à me mettre sous le poing. Pourtant, je ne voulais pas m'arrêter, pas maintenant, ce n'était pas assez. Je voulais frapper jusqu'à ne plus être capable de bouger. Pour un ninja normal, l'exercice pouvait paraître horriblement imbécile mais pour moi, pas du tout. Étant un utilisateur des portes célestes, le seul au village selon ma connaissance, je devais m'habituer à la douleur et pas qu'un peu. J'avais comme but de me rendre jusqu'au bord de la mort et d'arrêter juste avant, de poursuivre mon cheminement jusqu'à ce qu'il n'y est plus une trace de volonté ni de chakra dans mon corps. Plusieurs ninja, surtout des étudiants à l'académie et des genins se tenaient tout prêt de moi et regardait ce qu'ils appelaient un exploit. À chaque frappe, à chaque fois que je détruisais un mannequin, la foule s'exclamait. Je ne les entendais presque plus, mais leur présence m'agaçait. Je n'avais jamais été un homme de spectacle et ce n'étais pas aujourd'hui que ça allait commencer. Mon entraînement n'était toutefois pas terminé et arrêter en plein chemin ne me satisferait pas, il fallait plus. La foule s'intensifiait de minutes en minutes, les jeunes accouraient, civils ou non pour me regarder. Maudit étais-je d'être venu m'entraîner au terrain d'entraînement de l'académie plutôt que celui en forêt. Je n'y retournerais plus jamais, trop de monde, la forêt c'était parfois ennuyeux, mais au moins, je pouvais m'entraîner sans devoir m'arrêter.

Plus de coup, c'était terminé. La sueur qui parsemait tout mon être et qui ne cessait de s'intensifier commença enfin à prendre un peu de recul. Les enfants étaient tristes de me voir m'arrêter, leur opinion ne m'intéressait guère. J'attachai alors ma chevelure en une espèce de couette dans mon dos et me dirigeai vers la troupe. Même si je paraissais encore apte à combattre, j'avais tout de même pousser mon entraînement un peu loin, assez pour ne plus compter les coups en milliers. J'avais besoin de repos et vite, un endroit pour m’asseoir et de l'eau surtout, oui, à boire!

— Hey dites donc les enfants. Un d'entre vous ne pourrait pas aller me chercher un grand verre d'eau à la fontaine du coin ? Fis-je d'un air un peu désorienté.

Ils se désistèrent tous rapidement, prétextant avoir un devoir à finir ou un cours dans les minutes qui suivaient. Un seul ninja resta, une chance sinon j'aurais du presque ramper jusqu'à la source d'eau la plus proche. Mes poings me faisaient souffrir, j'avais presque besoin que quelqu'un me fasse boire. Diantre, comment pourrais-je aller plus loin ? Je ne m'étais pas rendu si loin dans l'ouverture des portes, la troisième pour être précis. Je souffrais mais j'étais heureux, de grandir, de croître et d'être plus fort de jours en jours. J'avais bien envi de transmettre ce savoir, j'avais déjà eu des élèves mais ça n'avait pas duré bien longtemps puisqu'ils étaient déjà à un stade avancé. M’attribuaient-ils bientôt une équipe ninja ? J'en doutais fort, mes tâches de membre de l'escouade spéciale prenaient un peu trop de temps. Une idée me trottai alors en tête, enseigner une technique à un gamin ou une gamine qui serait très fier de son apprentissage. Celui ou celle qui allait m'apporter mon verre d'eau serait l'élu!

Ce qui s'avéra être un garçon me tendis un verre d'eau que j'avalai d'un trait en m'assoyant contre la clôture du terrain d'entraînement.

— Merci beaucoup ! Ça te dirait que je t'aide un peu comme tu l'as fait ? Je peu peut-être t'apprendre quelque chose.

C'était sur qu'il allait dire oui, les ninjas de bas rangs voulaient toujours se perfectionner d'avantage pour épater leurs amis.