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La lueur des flammes luisaient sur les pupilles du Chunin. Ligoté à ce poteau comme un vulgaire prisonnier, il était incapable de faire le moindre geste. Il n’avait même pas la force de tourner sa tête. Son regard était bloqué sur les flammes qui dansaient au centre du cercle. Dans quelques instants, ces hommes allaient l’exposer aux flammes et ce serait la fin. Une nuit sombre, sans lune, dans une forêt dense et tout aussi sombre. En clair, peu de chance qu’on réussisse à le localiser à temps. De toute façon, les autres n’étaient en rien responsables de ce qu’il se passait, tout était de sa faute à lui. Comment tout cela était arrivé ?

Remontons dans le temps, environ une demi journée plus tôt. Pour la première fois, Hayato avait été assigné à une équipe improvisée de trois Chunin. On avait du leur confier cette mission en urgence car le village manquait d’effectif et il fallait pouvoir agir rapidement. Habituellement, Suna devait recevoir des rapports venant des postes avancés aux frontières du pays. Mais ce matin, aucun message ne vint de la frontière Nord. La situation était d’autant plus inquiétante que les ninjas en faction à la frontière avaient récemment signaler de nombreux déplacements venant des habitants du pays voisin : Tori no Kuni. L’objectif de l’équipe était de se rendre de vitesse au poste avancé et découvrir la raison pour laquelle aucun oiseau messager n’a été envoyé. Pour aider les sunajins dans leur quête, on leur avait confié Hato, un petit faucon albinos réputé pour être l’un des plus rapides volatiles du village.

Contrairement à son habitude, lorsqu’il apprit les détails de sa mission du jour, Hayato bondit de joie. Depuis qu’il avait effectué une demande de mission au sein du Palais, il figurait sur une liste d’attente. Après seulement trois jours de patience voilà qu’il obtenait ce qu’il avait ardemment désiré. Il avait touché le jackpot ! Un véritable jour de Chance ! Lorsqu’il avait manifesté son envie de participer à une mission, on ne l’avait d’abord pas pris au sérieux. Ce n’était pas le genre du Chuunin de se porter volontaire, c’était même plutôt l’inverse. Les missions, il les évitait autant que possible. De temps en temps il prenait une mission simple afin de gagner de l’argent, mais sans plus… Du coup, sa demande fut très bien accueilli, on interpréta cela comme un effort du jeune homme pour aider son village en période de crise.

Mais en vérité, il en n’était rien. Hayato avait une très bonne raison de vouloir réaliser cette mission de Rang B. Trop content à l’idée d’atteindre son objectif, il se rendit à la Voie Illusionnée le sourire aux lèvres. Là-bas, il fit la rencontre de ses deux partenaires pour la mission : Kay, la meneuse d’équipe cette fois-ci, ainsi que Satoz, un Kawaguchi plein de potentiel. L’équipe de trois Chuunin semblait avoir le même âge, ce qui n’empêcha pas la seule fille du groupe de toiser les deux autres avec condescendance. C’est sur un ton hautain qu’elle prit la parole et briefa rapidement l’équipe avant de présenter l’élément essentiel de la mission : un oiseau messager de Suna particulièrement efficace. Contrairement à la plupart des volatiles de sa race, ce faucon nommé Hato possédait un plumage blanchâtre. Il paraissait très excité à l’idée de partir en mission et n’arrêtait pas de gesticuler dans sa cage.

Débordant d’enthousiasme, Hayato avait accepté de prendre la cage du faucon tandis que le groupe progressait à vive allure entre les dunes. Le trajet prit un peu plus d’un jour et demi. Alors que le soleil était au Zenith, l’équipe de Sunajin atteignit le poste avancée, le lendemain de leur départ. Au nord de Kaze no Kuni, le paysage était assez différent du reste du pays. Ici, plus de grandes étendues de sables, mais plutôt la savane, avec quelques arbres, éparpillés par-ci, par là, une terre sèche et un relief plat. Camouflée au milieu de plusieurs grands arbres probablement artificiels, se trouvait la tour chargée de surveiller la frontière. Naturellement, Kay s’avança pour se présenter, s’attendant à un accueil chaleureux des shinobis de garde, mais personne ne répondit. Après cinq bonnes minutes passées à attendre, le trio décida d’entrer pour voir ce qu’il se passait.

La petite tour visible depuis l’extérieur n’était que la face visible de l’iceberg, en effet la majeure partie du poste avancé se trouvait sous la terre, mais lorsque les chuunin arrivèrent au bas des escaliers, dans la salle commune, se présenta devant la plus effroyable des situations imaginables. Non seulement il n’y avait personne, mais en plus les nombreuses traces de sang indiquaient des traces de luttes…

- Hayato, sort Hato de sa cage et envoie immédiatement un message à Suna ! La situation est plus grave que prévue !

- Kay ! Hayato ! J’ai une personne blessée ici ! s’écria soudain Satoz, depuis une pièce voisine.

Le témoignage de ce rescapé ne fit qu’aggraver les craintes de la meneuse. D’après son récit, Tori no Kuni n’était pas un pays très civilisé à cause de sa flore et de son relief. La forêt ombrophile qui parcourait son entièreté était peuplée de clan dit : « barbares ». Très récemment, les éclaireurs qui quittaient le poste avancé pour se tenir au courant, avaient noté le déplacement en masse de certains clans. Ces derniers semblaient rassembler beaucoup d’homme, pour un objectif encore inconnu. Toutefois, il y a deux jours, au matin, une horde de vingt hommes débarquèrent de la forêt, à l’horizon et réussirent à atteindre le poste de garde. S’en suivit alors une violente bataille au cours de laquelle plusieurs shinobis furent capturés. Lui, avait réussi à rester ici car il s’était caché.

Sous la dictée rigoureuse de Kay, Satoz rajouta les éléments du témoignage au message qu’Hato devait faire parvenir à Suna. La vie de ces braves shinobis étaient en danger, peut-être étaient-ils déjà mort… Pourquoi ces étrangers jusque-là tranquilles, avaient soudain décidé d’attaquer ? C’était un mystère à résoudre pour l’équipe que le village envoierait en renfort, une fois le message envoyer. En attendant, le trio resta au poste, analysant les faits décrits par le rescapé, afin de reconstituer la scène le plus fidèlement possible. Mais trente minutes passèrent et Hayato n’état pas du tout concentré sur les paroles du Chuunin blessé, depuis tout ce temps, il n’arrêtait pas d’aller regarder la forêt à l’horizon. Il cherchait un moyen de pouvoir s’y rendre sans que ses deux partenaires l’y accompagne et l’idée lui vint naturellement.

- On ne peut pas rester là à rien faire ! déclara-t-il en quittant le poste de garde.

- Et où compte-tu aller ? Les gens qui ont attaqué ce poste sont trop nombreux et trop dangereux pour qu’on les combatte !

- Je ne suis pas inconscient… Je vais juste faire un peu de reconnaissance, histoire de savoir à quoi on a affaire.

- Et si on te repère ?

- Je suis ninja de Suna, la discrétion ça me connaît ! s’empressa-t-il de répondre pour couper court à la discussion

Contrairement à ce qu’il avait imaginé, son explication avait convaincu ses deux partenaires qui ne se lancèrent pas à sa poursuite. Satisfait, Hayato accéléra le pas. Il n’en avait pas pour longtemps mais voulait atteindre la forêt au plus vite pour pouvoir y trouver son bonheur avant la tombée de la nuit. Dès le départ, il n’avait pas du tout eut la moindre intention de jouer les héros. Il jubilait donc à l’idée d’être si proche de son but. Toutefois, même s’il n’allait pas tenter d’approcher l’ennemi, le contraire n’était pas à exclure. Une fois dans cette forêt, il se trouverait en territoire ennemi et devrait preuve de beaucoup de prudence. Les arbres qui la composait paraissaient standards de loin mais plus il s’approchait, plus il constatait à quel point ils étaient grands.

Après quelques dizaines de minutes de course, Hayato pénétra dans la forêt. Elle était du type ombrophile, avec de grands arbres, un climat humide et chaud. La flore était très dense et plutôt diversifiée, quand à la faune, il valait mieux ne pas trop y penser. Dans ce genre de zone, il y avait beaucoup de prédateurs dominants, le genre d’animal au sommet de sa chaîne alimentaire, qui n’avait donc peur de rien. Du coup, pour des animaux plus petits, il fallait ruser. Chasseur comme chassé, chacun usait de son petit stratagème pour rester en vie. Alors qu’il écartait les feuillages avec ses mains, Hayato s’arrêta brusquement. Une odeur particulière et caractéristique l’avait alerté, devant lui, à quelques mètres devant lui se trouvait un marais. Il y était, après seulement quelques minutes, il y était…

Repartissant avec précision son chakra dans ses pieds, il grimpa verticalement le large tronc d’un arbre dont les branches surplombaient le marais. Perché là-haut, il avait une vue d’ensemble sur l’immense tâche brunâtre en dessous de lui. A l’instar du désert, la zone semblait vide, mais grouillait pourtant de vie. Hayato en profita alors pour sortir un parchemin qu’il avait pris de soin d’emmener avec lui. Celui-ci présentait la fiche détaillée – recopiée par ses soins dans plusieurs ouvrages de références – d’une espèce de grenouille particulière : le phyllobate terrible, batracien le plus toxique au monde. Sa couleur jaune fluo indiquait à ses prédateurs qu’il valait mieux se tenir à l’écart. La toxine de cet animal était tellement puissante qu’un simple contact avec sa peau provoquait une sensation de brûlure. En scrutant l’horizon, le marionnettiste n’eut aucun mal à repérer l’amphibien qu’il convoitait tant. Le capturer allait être une autre paire de manche.

Im descendit de l’arbre et traversa le marais pour aller sur l’autre rive. Là, il effaça sa présence du mieux qu’il pouvait, comme il l’avait appris lors d’une mission précédente. Respiration, mouvement, pensée… Il faisait à présent parti du décor, tout comme la marionnette qu’il venait d’invoquer. C’était le pantin de bois qui allait capturer le batracien tandis que le Chuunin resterait caché dans son buisson. Tout se passa très vite, d’un mouvement sec, les doigts d’Hayato guidèrent l’être de bois qui vola littéralement vers un groupe de grenouilles jaunes et en saisit plusieurs d’un seul coup ! Le tour était joué !

Hayato était content de sa prise, il en avait attrapé quatre d’un coup ! Prenant soin de ne pas toucher les animaux, il les scella dans un parchemin vide, prévu à cet effet. Content de sa prestation, le ninja scella également sa marionnette lorsque soudain, il sentit un objet piquant sur sa nuque. Lui qui connaissait l’art de la traque réalisa soudain qu’il était probablement suivi depuis son arrivée dans les lieux. Son prédateur avait dû attendre que le shinobi relâche sa garde pour pouvoir l’attraper. Soit, au moment où le ninja attrapait justement sa proie. Comme par réflexe, Hayato retira ce qui lui avait piqué le cou et vit avec terreur qu’il s’agissait bel et bien d’une aiguille, probablement empoisonnée. Et les effets ne tardèrent pas, au moment où il balança l’aiguille au loin, tout son corps se paralysa brusquement et, incapable de bouger quoi que ce soit, il s’écrasa au sol totalement immobile.

- Une brebis s’était égarée du troupeau on dirait. déclara une voix d’un ton ironique

Tourner la tête et lever les yeux. La pensée était là, dans son esprit, mais le corps n’y était plus. C’était comme si son esprit était devenu prisonnier de cette carcasse de chair. L’expérience était particulièrement désagréable. Hayato ne sentait plus rien. Ses yeux et son visage s’étaient figés dans une expression de peur, mais plus le temps passait, plus les muscles de ses visages se relâchaient, indépendamment de sa volonté. Sur le dos de celui qui l’avait immobilisé, son corps était balancé de droite à gauche, au rythme des pas de son parcours. D’après sa carrure et sa voix, la personne qui le portait devait être un homme âgé d’une vingtaine d’année, probablement un habitant du Pays, vu l’aisance qu’il semblait avoir en se déplaçant rapidement entre les arbres, même si notre jeune homme ne pouvait pas voir le paysage aux alentours, avec ses yeux rivés sur le sol.

La balade se termina se termina lorsque l’homme entreposa sa prise dans une cage. Jeté au sol comme une vulgaire bête, Hayato avait été enfermée dans une large cage de bois dans laquelle se trouvaient les corps d’autres personnes. Une fraction de seconde avant que son corps ne touche le sol, il reconnut symbole de Suna et comprit alors dans quelle situation il se trouvait. Tout comme lui, les shinobis de la cage se tenaient parfaitement immobiles, leur yeux ouverts mais sans émotions distinctes. Jamais Hayato n’avait fait face à un tel poison. Dans la chute, sa tête avait été orienté vers les barreaux qui donnaient vue sur ce qui semblait être un village improvisé.

- Alors Sunajin, tu aimes le poison Kokoï, comme on l’appelle ici ? Je dois avouer qu’il est très efficace, nous prenons de gros risques en le préparant car il nous est impossible de créer un antidote. Mais nous n’en avons pas besoin, puisque nous sommes des experts. De plus, généralement les cibles immobilisées par ce poison vont être tuées par la suite… Et vous n’êtes pas une exception. Ah, mais ce n’est pas drôle si je ne peux pas voir ta réaction…

Cet homme semblait prendre un malin plaisir à faire comprendre au jeune Chuunin qu’il n’avait aucune chance de s’en sortir. Ainsi, même s’il savait que son interlocuteur ne pouvait pas lui répondre, il continua à lui expliquer qu’ils étaient le Clan Koï de Tori no Kuni et qu’ils avaient attaqué le poste avancé du village caché des sables la veille. Il prit alors le sac de munition du ninja, qu’il lui avait confisqué avant de le jeter dans la cage, et en sortit un kunai qu’il fit tournoyer dans les airs, comme un jouet. Hayato espérait au fond de lui que cet homme n’avait pas trouver les parchemins de stockage de ses marionnettes. Il espérait aussi que cet homme allait se blesser avec son kunai et qu’il serait ainsi empoisonné par la Tétrodotoxine. Les effets étaient peut-être moins puissants, mais au moins il fermerait son moulin à parole.

La situation prit finalement fin lorsqu’un homme plus âgé s’avança à son tour vers la cage pour appeler l’homme qui narguait Hayato. Les heures passèrent sans que rien ne se produise. Le Chuunin sentait la vie l’abandonner peu à peu. Son cœur était plus actif que jamais, il fallait que son sang se renouvelle en oxygène, mais comme Hayato avait de plus en plus de mal à respire, la tâche était ardue. Au final, sans qu’il ne contrôle quoi que ce soit, seul son cerveau et ses organes vitaux bénéficiaient du peu de sang oxygéné qui parvenait encore à être récupéré. Le marionnettiste luttait avec vigueur ne serait-ce que pour parvenir à ouvrir sa bouche un petit plus. Il réalisa soudain que certains shinobis se trouvant dans la cage en bois avaient certainement du mourir. On ne pouvait pas faire travailler son cœur à un tel rythme aussi longtemps… C’était terrible, comme s’il glissait le long d’un sentier boueux qui le menait inexorablement à la mort, sans qu’il ne puisse rien faire pour le remonter.

Et voilà comment nous sommes arrivés à cette situation. Le soleil venait de se coucher et les femmes du clan avaient allumé un énorme feu au centre de la clairière. La fumée montaient haut à travers les branches et parvenait tant bien que mal à se hisser au dessus de la cime des arbres. Il y avait de la musique, les Koï semblaient heureux, ils dansaient en passant devant la cage et poussaient même des cris de joie. A vrai dire, tout cela donnait vraiment l’impression d’une fête. Le cerveau d’Hayato tournait à cent à l’heure depuis son intoxication. Il repensait encore aux paroles de cet homme qui disait que l’usage du poison était uniquement réservé aux proies qui allaient mourir à coup sûr… S’il l’avait pu, le jeune homme aurait tremblé de tous ses membres. Il allait mourir, ce soir, dans cette misérable cage en bois, entouré de parfaits inconnu et tout ça pourquoi ?


*Bordel ! Tout est réellement fini ! Je ne peux… Je ne peux absolument rien faire ! J’ai beau retourné la situation dans tous les sens, il n’y a aucune manière possible de m’en sortir ! Je vais crever alors que… que je n’ai toujours pas fait l’amour ! Ça craint, tout ça à cause de … de mon désir de puissance… *

Il fut interrompu dans ces pensées lorsqu’il entendit le bruit de la serrure. L’un des hommes du clan venait d’ouvrir la porte de la cage pour y prendre un Sunajin. Au même moment, une forte voix interrompit la fête pour entamer un rapide discours. Le clan entama alors une sorte de chant sacré, les femmes chantaient dans un registre aigu tandis que les hommes les soutenaient de leur timbre plus grave. Le tout était agrémenté de percussions et d’étranges instruments à vent, cela donnait très bien et Hayato aurait pu apprécier le spectacle dans une conjoncture plus appropriée.
Soudain, tout le monde se tut et les percussions se firent plus rapides et plus dynamique. Avec l’orientation de sa tête, le Chuunin ne pouvait clairement discerner ce qu’il se passait, mais il lui semblait qu’un homme, apparemment plus âgé, s’était mis en hauteur pour s’adresser à l’ensemble du clan.

- Mes chers frères, aujourd’hui, moi Mohaku, votre fidèle guide, ait réussi à sceller l’alliance avec les Rokai. Avec leur aide et celle des autres Clan de Tori no Kuni, nous sommes prêts à attaquer le village du Sable. Mais avant cela, il nous faut la bénédiction de la déesse ! Fort heureusement, nos vaillants chasseurs nous ont ramené de ce désert maudit cette femme ninja… Ô toi déesse de la Victoire, puisse-tu entendre ma prière ! En échange de ce présent, nous implorons ta bénédiction !

Ils comptaient attaquer Suna ? Ils allaient brûler tous les ninjas de la cage en bois pour les livrer en sacrifice à leur déesse ? Tant de questions qui se bousculaient dans la tête du Chuunin. Ainsi, il allait mourir par le feu, immolé par une bande de taré qui comptaient s’attaquer à l’une des plus grandes puissances au monde. Alors que la Sunajin était emmené vers le feu, Hayato se demandait pourquoi on ne les avait pas tous brûlé en même temps. Il aurait bien voulu détourner son regard lorsqu’on jeta le corps immobile dans les flammes, mais il ne pouvait pas. Il était obligé d’assister à ce spectacle macabre, une nouvelle fois. En effet, l’immolation lui évoquait le jour du Grand Incendie, au cours duquel Makka avait attaqué Suna. Le marionnettiste se demandait également si la femme ninja aurait crié si elle l’avait pu.

Mas subitement, tout devint sombre. Le feu avait été étouffé par une sorte de masse de sable. Stupéfait, les habitants de Tori no Kuni cherchaient les responsables, quand soudain, une voix jeune, féminine mais autoritaire retentir au milieu du brouhaha. Ce sable lancé pour éteindre le feu, c’était un jutsu Sunaton ! Quant à cette voix, Hayato la connaissait, c’était celle de sa partenaire, Kay ! Apparemment, ses deux coéquipiers étaient parvenus à le retrouver dans toute la forêt et étaient là pour le sauver ! La jeune Chuunin avait pris en otage le chef du clan Koï, qu’elle menaçait d’un Kunai, tandis que Satoz, le Kawaguchi, se tenait caché dans les parages. Du coup, les hommes du clans se mirent à ricaner, voyant qu’une simple fille espérait les faire chanter en prenant leur chef en otage.

- Cessez immédiatement vos activité et libérez les prisonniers, sinon la cet homme ne verra plus jamais la lumière du jour !

- Et bien vas-y fillette, tue-le ce vieillard. Mais avant, laisse moi juste te prévenir. Lorsque tu l’auras tué, tous ces hommes autour de moi se jetteront sur toi. Contrairement à vous les ninjas, nous ne sommes pas des chiens au service de n’importe qui. Notre chef est choisi selon ses compétences, ainsi lorsqu’il meurt, il est naturellement remplacé par le second homme le plus doué du Clan… Prendre cet homme en otage, tout comme prendre n’importe quelle membre du Clan otage n’a aucun sens, tu ne fais qu’aggraver ton cas… Alors je te le redis : tue-le et nous t’achèverons ensuite !

- N’importe quel membre du clan tu dis ? Moi à ta place, je n’en serais pas si sûr ! annonça soudain Satoz, depuis l’autre côté de la clairière

Sous les regards appeurés des femmes du Clan, le jeune Kawaguchi venait de prendre en otage un jeune garçon. La tension monta alors d’un cran, l’homme qui venait de faire un discours à la kunoichi semblait avoir perdu la langue. Jamais il n’aurait pensé que l’on puisse s’en prendre délibérément à des enfants. Il ne perdit pas son sang-froid pour autant et tenta alors de marchander avec le Sunajin pour que ce dernier libère l’enfant. Tout en discutant, il jetait des regards à sa gauche et à sa droite comme s’il cherchait quelqu’un du regard. C’est le moment que choisit Kay pour interroger le Clan à propos de leurs intentions. Le vieil homme qu’elle menaçait de son kunai fut particulièrement coopératif et expliqua posément tout le problème dont il était question.

- Cela peut sembler étrange, mais il y a peu, nous vivions plus au sud-est d’ici. Dans une zone moins boisée de la forêt. Là-bas, nous élevions des bêtes et cultivions la terre. Puis, nous avons un jour appris qu’un important village du Pays du vent avait été victime d’un terrible incendie. Et afin de pouvoir se reconstruire au plus vite, ce village a monopoliser toutes les ressources dont elle disposait. Au début on ne savait … Puis il y eut ce fameux jour où les différents marchand à qui nous achetions de la nourriture pour nos bêtes nous ont annoncé qu’ils n’avaient plus rien, car ils avaient déjà tout vendu à un certain village des Sables… Peu à peu, nos bêtes ont commencé à mourir de faim et les nôtre également… Nous ne pouvions plus en supporter d’avantage. Alors, nous avons traversé la frontière… Mais nous n’avions pas prévu que le trajet soit aussi long, alors en arrivant là-bas et en voyant cet oiseau quitter cette mystérieuse tour, nous avons décidé de l’abattre pour le manger…

Kay devina aisément la suite. Cet oiseau devait être un messager et en l’abattant, ces gens ont provoqué des ninjas en factions. En écoutant la fin du récit, elle apprit ainsi que les shinobis avaient repoussé le clan au-delà de la frontière, mais que celui-ci s’était vengé quelques heures plus tard en menant une attaque de masse sur le poste avancé. Ils firent prisonnier tous les shinobis en faction sauf un, qui était censé servir de témoin. C’était la raison pour laquelle aucun message n’était parvenu à Suna depuis un petit moment… L’idée du Clan était de faire cuir les Sunajins capturer et des les offrir à manger à leur bétail, afin que celui-ci puisse se développer normalement. C’était atroce, mais ils comptaient par ce moyen, faire comprendre à Suna que c’était de leur faute. Le clan Koï était même prêt à aller jusqu’à la guerre si nécessaire, ils avaient ralliés d’autre Clan de Tori no Kuni à leur cause… Mais Kay jugea qu’elle en avait assez entendu.

A son signal, une véritable tempête de sable souffla violement dans toute la zone, réduisant la visibilité. Grâce à ses dons de senseurs, Kay se repéra parfaitement jusqu’à la cage où étaient enfermé les Sunajins. Elle put les libérer avec la clé qu’elle avait dérobée sur le chef. Cependant, à sa grande surprise, ils semblaient tous inertes. Satoz arriva peu de temps après et commença à sortir les ninjas de la cage en bois, pendant que la tempête de sable soufflait encore. Toutefois, au moment de porter Hayato, sa maladresse fit chuter le corps du marionnettiste et tomba lourdement au sol. Pire, il était retombé juste sur le kunai que le Koï avait sortit du sac à munition… Mais avec le poison, le Chuunin ne sentait rien.
Il y avait cinq prisonniers au total, mais deux avaient succombé, des brûlures ou du poison.

Et pendant que les deux sauveurs empilaient les survivants sur leurs épaules, le miracle se produisit. Hayato ressentit d’abord une vive douleur dans l’ensemble de son corps. C’était arrivé tellement brusquement, qu’il ressentit le besoin de crier. D’ailleurs il cria, pour la première fois depuis maintenant une douzaine d’heure, un son sortit de sa bouche ! Lui-même n’en revint pas et regarda incrédule Satoz qui le portait. Puis se fut autour de ses bras, il devait se concentrer mais parvenait à utiliser ses mains, puis son buste… Dans la fuite, il parvint à repérer au sol son sac de munition ainsi que les parchemins qu’il avait emmené avec lui. Le tout figurait dans un petit sac qu’Hayato s’empressa d’attraper au moyen d’un fil de chakra.

Comment tout cela s’est terminé ? Et bien, assez simplement. Avant de partir à la recherche d’Hayato, Kay avait envoyé un second messae à Suna dans lequel elle avait fait part de ses inquiétudes, son message stipulait qu’une équipe parée à une mission de Rang A devait se rendre sur les lieux. Du coup, lorsque le trio sortit de la forêt, ils allèrent se reposer au poste avancé, où Hayato retrouva mystérieusement le contrôle de tout son corps. Ils croisèrent alors une équipe de nombreux Chuunin, menée par un Jonin, qui comptait mener un raide dans la forêt pour calmer les Clan de Tori no Kuni. Mais ça, c’était une autre histoire… Hayato et ses partenaires mirent trois jours pour rentrer jusqu’à Suna… Mission effectuée…