Il était 11h du matin, et c'était la journée idéale pour un petit entraînement ! Après tout, je n'avais plus fait grand chose depuis le grand tournoi, si ce n'est quelques missions sans grande importance, et il était grand temps pour moi de retrouver un rythme plus régulier. Cette compétition m'avait d'avantage donné confiance en moi, j'étais plus sûr de mes capacités, mais le chemin du shinobi était long, et, comme tout le monde avant moi, je n'avais d'autre solution que de perséverer dans mes efforts, sans relâche, et ce au quotidien. Je n'avais pas pour ambition de rester un genin toute ma vie, à effectuer des tâches ingrates. Je n'aspirai pas non plus au poste de Hokage, mais il était hors de question pour moi de ne pas devenir un ninja qui compte. Il n'y a que les perdants qui vivent sur leurs acquis sans jamais tenter de repousser leurs limites. Je me rendais donc au terrain d'entraînement, lieu idéal selon moi pour parfaire sa technique ou, pourquoi pas, apprendre de nouveaux jutsus en compagnie d'un tuteur. Aujourd'hui j'étais seul, alors j'allais devoir me contenter de perfectionner mes capacités. Sur le chemin, je croisai par-ci par-là des commerçants, des habitants. Certais saluaient ma prestation lors du tournoi, d'autres me riaient au nez, mais à vrai dire, cela n'avait pas grande importance pour moi de savoir ce que les autres s'étaient fait comme opinion de ma personne. La seule chose primordiale, c'était l'impression que j'avais de moi et de mon combat.
Bref, j'arrivai finalement au terrain. Ce jour là, le temps était plutôt grisâtre. Quelques gouttes de pluies montraient parfois le bout de leur nez et il faisait vraiment très chaud, à tel point que même sans effort quelconques de ma part, je transpirais déjà. Hors de question pour moi de reporter mon entraînement à plus tard. Je ne voulais surtout pas me ramollir.. Et puis un ninja doit savoir s'adapter à n'importe quelle type de contrainte. De plus, le terrain était complètement vide, ce qui était plutôt rare, alors valait mieux pour moi de profiter de cet immense espace rien que pour moi. Pour m'échauffer, je commençais avec un traditionnel lancé de shuriken. Ce fut sans grande difficulté que je parvins à toucher les cibles, et ce à une distance assez éloigné. Puis, je décidai par la suite d'entraîner mes réflexes. Je n'étais pas vraiment rapide, et lors de mon combat contre Hayato, cela avait été un véritable handicap.. J'étais bel et bien décidé à combler cette lacune. Tandis qu'une pluie chaude et massive commençait à s'abattre sur le pays du feu, j'avais crée un nombre important de clône inconsistant, dont le but étaient qu'ils m'attaquent et que moi je les esquive le plus longtemps possible. L'avantage de ces clônes, c'est que dès qu'ils disparaissent, on sait qu'ils nous ont touchés, et donc qu'on a comis une erreur. L'inconvénient, c'est qu'en combat réel, l'adversaire ne se vaporise pas dès le moindre contact. Le pluie me troublait un peu la vue, d'autant plus que le ciel commençait à gronder, et j'avais de plus en plus de mal à éviter les assauts de mes "moi-mêmes". J'avais commencé par deux clônes, pour finir à 6, et là déjà, c'était trop. Un senseï m'aurait était d'une grande utilité, mais c'était compliqué en ce moment à Konoha.. Même si la situation allait probablement se stabiliser avec l'arrivé du nouvel Hokage.
Dans tout les cas, j'en avais plus qu'assez de m'entraîner à la défense, l'heure était à l'attaque. J'avais bien envie de tester le niveau de mes jutsus.. Mais pour ça, il fallait quelqu'un de réel, et pour le moment, j'avais à ma disposition que des mannequins. Certains étaient fort heureusement très solide, alors je m'étais fixé comme objectif d'essayer d'en détruire un, avec la puissance de mes jutsus Katon. Cela s'annonçait difficile avec cette pluie battante, surtout que des éclairs jaillissaient du ciel et martelaient la terre dans un grondement tonitruant. J'y allais par étape, pratiquant des jutsus katon de faible puissance, qui en plus étaient à moitié anéanti par la pluie, jusqu'à utiliser ma technique de boule de feu. Bien que peu dévastatrice, elle faisait toujours son petit effet. Au loin on entendait les arbres de la forêt se faire déchirer par la foudre... Et puis, c'est à croire que cette même foudre me prit pour un arbre. Un violent éclair vint s'abattre pile là ou je me situais, me frappant de plein fouet. Inévitablement, je tournai alors de l'oeil, gisant au sol. Vu le temps, je n'avais aucune chance que quelqu'un remarque mon absence au village, puisque tout le monde devait être bien au chaud chez lui. C'est plusieurs heures que je passai couché sur ce terrain, tandis que le temps n'en faisait toujours qu'à sa tête.
Finalement, c'est après plusieurs heures à brouter le sol que je me réveillais enfin. Mon coeur avait dû se prendre un sacré choc, et je le sentai battre à une vitesse folle. De petits éclairs surgissaient parfois de mon corps, et ce, totalement involontairement, et disparaissaient aussitôt. Je me sentais mal, avec la tête qui tourne, des hauts le coeur à n'en plus finir et une espèce de fourmillement très désagréable dans la main droite. Cette sensation d'endormissement dans la main persistait, et grandissait petit à petit, jusqu'à envahir totalement mon avant-bras. Moi, j'étais à genoux, je n'arrivais pas trop à bouger et je sentais qu'à tout moment je pouvais tourner de l'oeil. La pluie cessait de battre alors. Une douleur vive me prit alors dans le bras. Un cri de douleur s'échappa de ma bouche et surgit alors une espèce de petit éclair qui englobait toute ma main. Paniqué, je secouai ma main et cet éclair partit en tir rectiligne, sur une longueur d'une dizaine de mettre, jusqu'à atteindre un arbre qui maintenant était décoré d'un joli trou entouré par une épaisse marque de brûlé. C'est dès lors que je compris que la foudre m'avait conféré des capacités propres au raiton, tandis qu'aucune braise ne jaillissait de ma bouche lorsque je voulut utiliser une technique katon pour me sécher quelques instants. La foudre avait vraisemblablement pris le pas sur le feu, et c'est sans réaliser ce qui m'arrivait que je rentrais chez moi quelques minutes plus tard, avec maintenant une nouvelle corvée : Celle de maîtriser un art dont je ne connais absolument rien.
