C'est qu'aujourd'hui y'avait un petit soleil dans le ciel. Oh il était déjà bien haut, et les oiseaux chantaient aussi. Un chant qui faisait un peu mal aux oreilles, mais on allait pas contredire la nature. J'étais bien moi, au chaud sous ma couverture, avec mon plaid, bien chaud, bien doux, bien moelleux.. Et on oreiller si confortable.. Oh j'en oubliais presque le reste. Le reste ! Oh mais oui le reste ! Mais qu'est-ce que j'étais débile ! D'un coup, je me levais, sur excitée, je devais livrer un colis pour mon père avant midi ! Je lui avais promis. Déjà que je le décevais avec mes techniques de justu, j'allais pas encore le décevoir juste pour une course. Oh mamamia. Je regardais l'horloge : 11 heures. Il me restait encore une heure. Alors en ignorant le beau temps et les oiseaux je sortais de mon lit, me cassant à moitié la tronche par terre, et filais dans la salle de bain. Mon lit n'avait jamais été aussi mal défait.
Une fois douchée et habillé, bien-sûr je m'étais tapée l'eau froide, je descendais en bas, récupérer le fameux colis. C'était un énorme carton que je devais apporter chez un ami de mon père, d'un autre clan. Je ne savais même plus son nom, mais il m'avait laissé un plan, de l'adresse. Enfin je crois. Je me tournais. Où était passé le plan ? Pas de plan. Oh non. Non. Non. NON. Disparu. Je pouvais pas être aussi maudite à ce point putain. Je retournais la cuisine à la recherche du plan. Et rien. Je devais être débile ou totalement maladroite, ou peut-être même que je l'avais zappé. Je soupirais et voyais que la fenêtre était ouverte. Sûrement un courant d'air qui avait fait voler le bout de papier. Soupirant j'attrapais le gros carton qui faisait la taille de mon buste. Bon, j'allais bien m'en sortir.
Dehors, un coup de vent, un coup de froid. Pas si beau que ce que je pensais. Ça ne faisait pas longtemps que j'étais à Konoha, alors je me perdais souvent. Puis cette fois-ci avec le gros colis, je voyais presque rien, alors je fonçais dans les gens, un peu partout, sans faire exprès. Une vieille femme, un enfant, je marchais en zigzag en essayant de regarder devant moi mais mon carton était trop gros, trop lourd. Minable.
Déjà une bonne demi-heure que je me perdais en ville. Il était bientôt midi et ma faim se creusait de plus en plus. Essoufflée je m'arrêtais cinq minutes. C'est que je faisais vraiment de la peine. Mon ventre venait de gargouiller. Encore. Je plongeais ma main dans ma poche, pour en sortir... quelques pièces. Mais ça faisait l'affaire pour me prendre un truc, j'étais pas si pauvre que ça. D'ailleurs, y'avait même un restaurant, enfin, les panneaux l'indiquaient. Alors je me dirigeais vers l'établissement.
L'intérieur était, genre, magnifique. C'était un putain d'endroit et je savais même pas ce que je faisais là. Je déposais mon carton à l'entrée, parce que fallait avouer que j'avais une dégaine assez ridicule. Je m'avançais, prête à aller commander au comptoir, mais des vieux lourds se misent m’interpeller. Ça commençait. Je fronçais les sourcils. Et là, ni une, ni deux, même pas le temps de me défendre moi même que y'en avait un qui se la ramenait. Nan mais il était gonflé celui-là, il pensait que je pouvais pas me défendre moi même où ça se passait comment ? Alors je l'ai poussé comme ça, sans pression, de ma main droite. Nan mais t'crois vraiment que parce que j'suis une fille j'peux pas m'débrouiller toute seule ? Et je me retournais vers les gros porcs. Berk vous me dégoûtez, z'êtes minables là, dégagez c'pas un endroit pour vous. Puis ça me saoulait. Qu'est-ce que c'était cliché comme situation. J'avais envie de me barrer et retourner à mon cartons. Je fronçais les sourcils, croisais les bras et me tournais. J'attendais des excuses. J'étais trop capricieuse, et chiante.
Nara Natsuki
Informations
Grade : Bras Droit de l'Hokage Messages : 1736 Rang : SSS
Un homme se tenait parmi eux comme s'il avait toujours été là, mais que personne encore n'avait vu. Relativement grand, les cheveux coiffés de façon impeccable, une fine monture de lunette sur le nez pour souligner un regard autoritaire, Reiji s'identifiait bien vite par l'uniforme différent des autres employés qu'il portait. Il était le responsable de salle, et chaque membre du personnel le connaissait comme une panthère sur son territoire. Sévère mais juste, il attendait de chacun de ses employés le meilleur d'eux-même et les poussait dans cette direction. Sa technique et ses manières irréprochables montraient l'exemple.
« Au cas où le fait vous aurait échappé, vous vous trouvez présentement dans un restaurant. »
D'un seul regard intense, il parvenait à englober tout le monde, et rappeler qui avait autorité ici.
« Vous dérangez les autres clients, aussi je vous serai gré de retourner à vos places respectives. »
Ce n'était pas une demande, ni même un souhait, mais un ordre. A aucun moment il n'avait haussé la voix, mais tout le restaurant semblait l'avoir entendu. Elle était stricte, et si froide qu'elle gelerait les lèvres s'il était possible d'y goûter. De quoi faire désaouler le groupe de larrons, sauf un, qui fut prit d'un doute et adopta un début de posture hostile.
La température sembla chuter sur ce simple mot, sans le moindre changement d'attitude de Reiji. L'intéressé rentra sa queue entre ses jambes, et détourna sa colère vers Nuiito.
« Comment voulez-vous vous détendre alors que vous acceptez n'importe qui ici ? » grommela-t-il en pointant d'un air patibulaire Nuiito. « Je croyais que c'était un établissement respectable ici. » « Je le pensais aussi. » répondit Reiji sans quitter son interlocuteur des yeux.
Il remonta ses lunettes de l'annulaire. L'homme se retrouva assit avant même de comprendre quand est-ce que ses jambes avaient agit. Reiji se tourna ensuite vers les deux shinobi, sur qui il posa un regard froid et impersonnel, où l'on ne lisait ni dégoût ni pitié.
« Madame, veuillez nous excuser pour l'incident. Si vous êtes seule, je vais vous trouver une table plus tranquille. Monsieur, j'ai notion que vos intentions étaient sans doute louables, mais à l'avenir, je vous serai gré de ne plus vous permettre ce genre d'interventions qui ne vous regarde pas, sans quoi je serai au regret de vous informer qu'à l'instar de vos collègues, vous ne serez plus le bienvenu ici. S'il y a un problème, adressez-vous au responsable de salle ou à l'un des serveurs. »
Sa voix ne laissait pas de place à l'autre pour des explications ou de la négociation. Et comme s'il savait que c'était à ce moment d'arriver, un serveur se présenta à la gauche de Keiji.
« Kisuke va vous conduire à votre table, Madame. Monsieur, si votre repas a refroidit, nous vous en préparerons un autre, sur l'ardoise de la maison. Maintenant, si vous voulez bien m'excuser. »
Le silence retomba après son départ, comme sa présence avait envahit l'ensemble de la salle tant qu'il était là. Puis les discussions reprirent progressivement, comme si de rien n'était.