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 L'homme et le chien qui courrent [Libre]

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Konoha
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Message(#) Sujet: L'homme et le chien qui courrent [Libre] L'homme et le chien qui courrent [Libre] EmptyDim 27 Aoû 2017 - 12:58

Quand je m'étais levé ce matin, attendant toujours d'être sélectionné pour intégrer une équipe, je m'étais dis que je n'avais rien de spécial à faire. Que j'allais m'ennuyer toute la journée à traîner au village sans but précis. L'attente de quelque chose était terriblement difficile, tant on voyait déjà arriver la chose attendue.

" Il va falloir qu'on s'occupe aujourd'hui Mokusai..."

Je m'adressais à mon chien. Parce que j'étais un Inuzuka et lui un ninken, il comprenait mon langage comme je comprenais le sien. Il me regarda en silence puis aboya légèrement à deux reprises comme pour proposer quelque chose.

" Une randonnée en pleine forêt ? (un temps de réflexion) Pourquoi pas ouais."

Mokusai semblait ravi que j'accepte son idée, même s'il ne sauta pas dans tous les sens comme d'autres chiens qui ne savaient pas se tenir. Il se leva tout de même de son coin et vint me lécher la main, achevant alors de me faire émerger. Il fallait sortir du lit !

***

Les forêts de Hi no Kuni étaient verdoyantes, fraîches, tantôt claires, tantôt sombres. On pouvait s'y balader de bien des manières. Tous y trouvaient leur compte : herboristes, marcheurs, écrivains, etc... Même les plus sportifs, comme moi. De nombreux sentiers disséminés partout permettaient des chemins déjà tracés, héritage du nombre incalculable de fois où des hommes les avaient emprunté. Ces chemins étaient un peu plus sûrs que les profondeurs de la forêt. Ils évitaient à bien des personnes de se perdre. Ils me permettaient quant à moi de m'entraîner à courir sans me prendre la tête. Ainsi je pouvais travailler mon endurance tout en explorant ces sentiers et en appréciant les paysages qu'ils offraient à certains endroits.

À 11h, cela faisait déjà une heure et demie que je courrais à bonne allure. Mon corps et mon endurance étaient mises à rude épreuve mais c'était un mal pour un bien. Et ça faisait du bien. Il fallait dire que j'y étais habitué, que je travaillais régulièrement et quotidiennement mon endurance et ma course de cette manière. C'était pour moi un défouloir, une manière de libérer le stress et de me sentir bien.
Mokusai avait l'habitude de m'accompagner dans ces exercices, il était donc un chien bien endurant lui aussi. Un habitué de la course. À nous deux nous pouvions remporter n'importe quel marathon. Et si aujourd'hui nous courrions, il arrivait aussi que nous adoptions parfois un rythme plus tranquille s'apparentant à de la randonnée. Dans tous les cas, nos corps s'y habituaient, nos muscles s'endurcissaient et nos souffles prenaient le rythme.

J'étais dégoulinant de sueur quand au bout de deux heures de course, je décidais de m'arrêter. Je ne savais pas combien de kilomètres j'avais parcouru ainsi, certainement beaucoup. Si je voulais pouvoir rentrer je devais m'arrêter maintenant et récupérer avant de faire demi-tour. Je ne me stoppais pas dans l'instant, préférant ralentir la course progressivement pour enfin marcher un bon moment puis aller m'allonger sur l'herbe près d'une rivière scintillante. L'herbe fraîche et l'ombre de quelques peupliers me gardaient dans une atmosphère confortable. Je commençais quelques étirements pour détendre mes muscles...

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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: L'homme et le chien qui courrent [Libre] L'homme et le chien qui courrent [Libre] EmptyMar 29 Aoû 2017 - 12:55


Le Soleil commençait à peine à s’élever dans le ciel dégagé du printemps. Les Inuzuka étaient des nomades dans l’âme. Malgré notre affiliation au village de Konoha, une bonne partie de nous avait élu domicile dans une grande clairière, où des maisons avaient poussées peu à peu. Se réveiller avec la nature avait quelque chose d’apaisant. J’avais l’envie de refermer les yeux, mais également celle de profiter du calme de la matinée. Seulement mes deux chers compagnons à poils n’étaient pas de cet avis... Ils vinrent tous les deux me retirer ma couverture pour prendre sa place et me coincer comme un sandwich, non sans me barbouiller les joues de bave. Combien de fois je leur avais dit que ça n’avait pas l’effet toilette escompté ? Malgré ça je les enlaçais, je me souvenais de la première fois que je les avais rencontrés.

Leur mère était la ninken de ma tante, décédée durant un affrontement contre l’Empire. Bien que pleine elle s’était battue à ses côtés, mais malheureusement l’adversaire avait été trop puissant. Cependant il y avait eu tellement de blessés que j’avais dû m’occuper moi-même de les récupérer encore dans son ventre. Les deux frères et sœurs n’étaient pas plus gros que ma main ce jour-là, et aujourd’hui ils m’écrasaient quasiment !

Les rayons de l’astre chaud finirent tout de même par illuminer ma chambre, signe qu’il fallait sortir du lit plutôt que glandouiller encore. Je mangeais dans la cuisine avec ma mère, mes loups étaient partis chasser pour se nourrir, bien sûr ils adoraient cela. Une fois douchée je sortis dehors pour me diriger dans leur direction. Aujourd’hui je n’avais pas grand-chose à faire, à moins qu’une mission se présente subitement. Une fois bien enfoncée dans la forêt, je poussais un sifflement pour appeler mes loups. Quelques instants plus tard, des lourds bruits de course se firent entendre, je vis Shira arrivée face à moi, puis... Une grosse ombre apparut à quelques mètres devant moi. Un sourire amusé sur les lèvres je sautais sur le côté pour voir Yoi rater sa cible.

« Loupée ! »

Il aboya deux fois, me faisant comprendre qu’il m’aurait la prochaine fois, celui-là je vous jure. Pour la forme Shira ajouta que nous étions ridicules, elle aimait jouer les sages mais ne l’était absolument pas ! Ses pupilles dorées reflétaient l’espièglerie. À présent je me demandai à voix haute ce que nous pouvions faire aujourd’hui, la tête levée vers la cime des arbres. La louve jappa de nouveau, prétextant de la course, soi-disant que j’étais encore lente. Quand je vous disais qu’elle cachait son jeu. Et son frère renchérit également, ce changement de veste.

« Comment ça je suis lente ? Vous allez voir vous deux... »


Je partis en trombe à travers les bois, je savais qu’ils me suivraient après leur petite provocation. Sautant d’arbre en arbre je remarquai que ces derniers avaient donné leurs fruits. Je sortais un sac en toile de ma sacoche et les cueillait dans ma course. Ça faisait toujours du bien après un effort. Pendant quelques kilomètres nous courrions à travers la forêt, tantôt ils me dépassaient tantôt je demeurais en tête. Puis je sentis une odeur plus que familière à des centaines de mètres de nous. Elle sentait l’effort, la sueur et la fatigue et une note bestiale venant d’un ninken au pelage noir. Visiblement nous n’étions pas les seuls à s’être dépensé. Je me rapprochais discrètement et apercevais Kuroba allongé dans l’herbe près de la rivière, j’étais encore un peu loin de lui. Il commença ensuite à s’étirer.

De mon côté j’attrapai une pomme de pin puis une fois assez proche, bien que dissimulée par les feuillages, je lui envoyais sur l’arrière du crâne. Peu de personnes osaient l’embêter de cette manière, il n’aurait aucun mal à savoir qui en était l’auteur.

« Regardez qui se prélasse, déjà fatigués ? »

Je ricanais, le taquinant ouvertement, avant de sortir de ma cachette et me poser assise sur une branche. Yoi et Shira atterrirent sur l’herbe et se détendaient également avant de japper amicalement.
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Message(#) Sujet: Re: L'homme et le chien qui courrent [Libre] L'homme et le chien qui courrent [Libre] EmptySam 2 Sep 2017 - 0:07

L'air se réchauffait vite avec le soleil. Ou alors c'était moi qui n'en pouvait plus et qui avait super chaud. La faute à l'effort physique, mais au moins je n'étais pas endormi. Et, content d'être à l'ombre de ces peupliers de haute taille, je continuais mes étirements avec application. Pas la partie la plus sympa dans un jogging, mais elle était nécessaire pour s'éviter des douleurs et diverses courbatures quelques heures après. Je me souviens encore les premières courses longues que je faisais, sans étirements à la fin, et je l'avais vite regretté.
Mokusai lui ne s'étirait pas, il était couché à quelques mètre et haletait fortement. Sa respiration s'entendait d'ici, sa langue pendant quelque peu. Il avait tellement soif qu'il était allé boire de lui-même dans l'eau de la rivière juste à côté.

Une pomme de pin m'arriva sur l'arrière du crâne et rebondit par terre. Ce genre d'attaque surprise qui sentait la bêtise. Pourquoi Shizu serait-elle dans le coin ? Pas possible. Pourtant lorsque je me retournais, je vis qu'il s'agissait bien d'elle. Je me grattais là où ça faisait un peu mal en grimaçant, avant de répondre à son entrée en matière.

" On se prélasse pas, je m'étire. Courir deux heures me suffit, je comptais faire un break et profiter de la nature avant le retour. "


Posée sur une branche, Shizu fut vite rejointe par ses deux ninkens : Yoi et Shira. Il s'agissait de compagnons que Mokusai connaissait plutôt bien, comme je connaissais moi aussi Shizu. Même en les voyant japper amicalement, mon Mokusai ne bougea pas. Il tendit les oreilles en l'air et les fixa de là où il était, il était présentement bien allongé et ne voulait pas se donner la peine d'aller les saluer.

" Et toi, tu fais quoi dans le coin ? Décidément, tu me suis souvent là où je vais. "


C'était juste une petite plaisanterie. En réalité je m'en fichais, j'aimais bien Shizu. Au sein du clan elle était l'une des filles avec qui je passais le plus de temps. Nous nous entraînions parfois ensemble. Et comme elle était plus âgée, il était vrai qu'elle pouvait être un peu comme une grande soeur. Bien que je n'en avais vraiment pas besoin parce que j'étais très bien en fils unique, j'avouais que sa présence était agréable et ne me dérangeait pas. Sa maîtrise des ninkens et des techniques de notre clan était plus avancée que la mienne. C'était l'avantage d'être plus vieille. Mais ce mot je préférais ne jamais l'utiliser avec elle : par respect et parce que ce n'était pas une blague intéressante.

" Pas d'urgence j'espère ? "

Cette question me vint à l'esprit par prudence. J'espérais que la réponse soit négative.

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Message(#) Sujet: Re: L'homme et le chien qui courrent [Libre] L'homme et le chien qui courrent [Libre] EmptyMar 5 Sep 2017 - 22:59


Mon sourire s’élargit en voyant Kuroba se frotter l’arrière du crâne en grimaçant. Mokusai lui restait fidèle à lui-même ne daignant pas bouger une seule patte en voyant mes deux compagnons l’interpeller. Taquine, Shira poussa un énième jappement à l’égard du noiraud, facilement traduit par une phrase du genre « On dirait un vieux matou ». Le frère et la sœur se rapprochèrent du canidé, paraissant assez énorme comparé à lui du haut de leur pratiquement un mètre au garrot. Riant légèrement, mon attention se retourna vers son ami tout à fait à son image quand on regardait bien.

« C’est vrai qu’il fait beau, mais de là à ne pas éviter une pomme de pin, tu me déçois Kuro-chan ! »

Un ricanement traversa mes lèvres alors que je quittai enfin mon perchoir, atterrissant sans un bruit sur l’herbe. Les rayons du Soleil donnaient réellement envie de s’allonger pour ne plus bouger avant des heures. Je me rapprochais de l’Inuzuka tandis qu’il reprenait la parole. Tous les deux enfants uniques, c’était sans mal que nous nous étions mis à passer du temps ensemble. C’était comme si j’avais un petit-frère, personnellement j’avais toujours eu envie de ne plus être la seule dans ma famille, mais les évènements avaient rendu cela impossible. Alors bien sûr, dès que j’en avais l’occasion, je ne me gênais pas pour le taquiner comme tant faisaient entre eux. En réalité ça ne le dérangeait pas tant que ça de toute manière, nos caractères pour le moins très différents ne nous empêchait pas de nous entendre.

À ses questions je prenais un air faussement pensif avant de répliquer.

« Hum non pas d’urgence, j’ai senti l’odeur d’un p’tit chiot alors je suis venue voir ! »


Le toisant d’un air taquin je le dépassais pour aller boire un peu à la rivière, courir donnait soif à n’importe qui, quelque ce soit le degré d’entraînement. En parlant de ça...

« D’ailleurs, tu en es où avec ton entraînement au taïjûtsu ? La dernière fois c’était pas mal. »

Même si Kuroba n’était pas aussi expressif que la majorité de notre clan, il n’en restait pas moins efficace quand il s’agissait de se battre, le naturel revenait toujours même discrètement. Dans ses mauvais jours personne ne pouvait douter de son origine d’ailleurs, un vrai grincheux.
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Message(#) Sujet: Re: L'homme et le chien qui courrent [Libre] L'homme et le chien qui courrent [Libre] EmptyJeu 7 Sep 2017 - 19:14


Presque simultanément, comme un seul canin, les Ninkens présents autour de la rivière levèrent leurs oreilles, retroussant leurs babines. Leurs pupilles se dilatèrent, et tous trois émirent un son semblable à un grognement. Inhabituels, pour des chiens aussi bien dressés. Leurs sens étaient aux aguets, et d’un commun mouvement, ils se dirigèrent vers ce qu’ils sentaient, vers cette odeur de sang et de mort… Vert cette odeur de peur.

Il fallut plusieurs heures pour parvenir là où les chiens voulurent se rendre, si bien que la nuit était déjà tombée quand les Ninkens se stoppèrent, se mettant désormais en chien battu, couinant légèrement. Une petite bourgade, rien de plus. Même les non-shinobis auraient pu sentir cette odeur nauséabonde qui flottait dans l’air. Les maisons en bois semblaient abandonnées ; et pourtant on pouvait ressentir la vie au sein du village. Le malaise se refermait sur les deux Inuzuka. Cauchemardesque et horrifique : voilà comment on pouvait décrire actuellement l’endroit où ils se trouvaient.

Mais à peine eurent-ils faits quelques pas que pire encore se trouva devant eux. Au détour de la première ruelle, la place principale de la ville était séparée en deux : d’un côté, un tas de corps calcinés et encore fumants. De l’autre, une dizaine de croix en bois de chêne qui se détachaient du ciel, au sur lesquels des corps étaient cloués, crucifiés depuis maintenant plusieurs heures. Quelques-uns avaient encore un semblant de vie en leurs seins, et l’on voyait leur poitrine se soulevait de temps à autre. Pour d’autres encore, la mort les avait déjà libérés…

Rien ne semblait normal dans ce village. Et pire encore : ils étaient observés…

Spoiler:
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Message(#) Sujet: Re: L'homme et le chien qui courrent [Libre] L'homme et le chien qui courrent [Libre] EmptyVen 8 Sep 2017 - 19:24


Shizu avait toujours été comme ça, à venir m'embêter quand j'étais tranquille. À me trouver là où personne d'autre ne le ferait. Comme ici et maintenant, loin du village et en pleine forêt, à quelques pas du petit sentier où je courais plus tôt. Elle y allait de son caractère maternant, comme une grande sœur. Et même ses ninkens venaient embêter Mokusai qui du coup n'avait même pas pris la peine d'aller les saluer de près. Shira semblait même le taquiner un peu. Ce qui eut pour simple effet de lui faire sortir un bref aboiement, sec et grave. Il n'aimait pas être moqué. Tout comme je n'appréciais pas vraiment moi non plus, allant jusqu'à snober la remarque de mon aînée Inuzuka qui faisait mine d'être déçue.
Je me rassurais en me disant que tout allait pour le mieux quand elle me répondit qu'aucune urgence ne l'avait amenée ici. Que les ennuis restent loin, je ne m'en portais que mieux.

« Ah ok. Un petit chiot ? Mokusai est adulte ! »
ripostai-je tandis qu'elle me dépassait pour aller boire l'eau de la rivière.
« Wof ! » affirma Mokusai de son côté.

C'était le lot quotidien avec Shizu. Elle nous taquinait et on prenait la mouche.
Elle me demanda ensuite où en était mon entraînement au taïjutsu, ce qui changeait le sujet de notre discussion. Que lui répondre à part que je travaillais ma condition physique et mon endurance depuis un bout de temps déjà ?

« Ça progresse encore ! J'ai gagné en endurance, et j'entretiens ça quotidiennement avec Mokusai. J'ai aussi... »


J'allais lui dire que j'avais beaucoup amélioré mon « Getsuga », mais je fus stoppé par la surprise de voir nos ninken grogner de concert et détaler dans une même direction.

« Que font-ils ? »
dis-je bêtement.

J'échangeais un bref regard avec Shizu avant de me lancer moi-même à la poursuite des ninkens pour rattraper Mokusai. D'ordinaire il n'agissait pas comme ça, ce n'était pas habituel et il devait se passer quelque chose... Finalement, la course dura plusieurs heures pendant lesquelles mon endurance durement acquises me permit de maintenir le rythme et de ne pas perdre la trace de mon chien. Surtout, au bout d'un moment, j'étais devenu curieux et je voulais comprendre ce qui attirait trois ninkens comme ça. Ce qui nous mena la nuit tombée jusqu'aux abords d'un village oùles chiens prirent un air apeuré. Je vins donc caresser Mokusai pour le rassurer.

« Du calme, du calme. »

Dé là on voyait des maisons de bois semble-t-il abandonnées. Mon flair naturel sentit une odeur nauséabonde de manière accentuée. Ce qu'un simple nez aurait senti de manière plus douce, et donc un peu moins gênante. C'était un environnement inquiétant.
C'est logiquement que nous avançâmes pour y voir de plus près. Nous nous rendîmes alors compte, une fois arrivés sur la place du Village, que les choses étaient bien pires et que l'odeur était le résultat d'un tas de cadavres calcinés et encore fumants. J'eus la gerbe et des frissons. Vierge de toute horreur, c'était bien la première fois que je voyais un truc aussi macabre. De l'autre côté de la place, il y avait des croix en bois avec des crucifiés... Je vis rapidement que certains respiraient encore et je ne pus m'empêcher d'accourir jusqu'à l'un deux pour tenter de le faire descendre. Mais quelques secondes d'observation sans toucher à rien suffirent à me bloquer lorsque je me demandais comment l'en détacher sans lui arracher les bouts de son corps qui étaient maintenus sur la croix par des clous.

« Que vous est-il arrivé ? Qui a fait ça ? »
demandai-je durement en cherchant à savoir.

Je gardais une petite distance de dix mètres entre le crucifié auquel je m'adressais et ma position.

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Message(#) Sujet: Re: L'homme et le chien qui courrent [Libre] L'homme et le chien qui courrent [Libre] EmptyDim 10 Sep 2017 - 22:24


Kuroba et Mokusai s’étaient définitivement trouvés, la nature ne se trompaient jamais lorsqu’elle liait un ninken à son homologue humain. Les deux avaient exactement le même caractère, de quoi nous amuser d’autant plus mes loups et moi. Les noirauds nous snobèrent littéralement, ce à quoi nous avions l’habitude et qui ne nous empêchait pas de les taquiner pour autant, au fond ça ne les dérangeait pas réellement après tout. Finissant de m’abreuver à la rivière, je me relevais en essuyant ma bouche d’un revers avant de ricaner.

« Je ne parlais pas de lui... »


Mais je l’avais assez embêté pour le moment, devenons un peu plus sérieux ! J’aimais me renseigner sur l’avancée de son entraînement, je le faisais assez souvent avec lui, alors j’étais un peu une sorte de senseï pour lui, en vrai j’aimais beaucoup ce rôle et commençait à y prendre vraiment goût. Voir les progrès des autres, leur évolution, se dire qu’on y a contribué, c’était un sentiment agréable de se dire qu’on aidait en fait le village à toujours mieux se développer.

L’Inuzuka avait donc passé du temps sur son endurance, c’était une bonne chose, toujours important pour un shinobi. S‘essouffler en vingt minutes était une grosse faiblesse, aussi puissant que l’on pouvait être au niveau technique. Mon cousin alla continuer quand nos canidés se mirent à grogner étrangement. Ils ne faisaient jamais cela normalement, et encore moins sans raison apparente !

« Je n’en sais rien... »

Mes yeux croisèrent ceux de Kuroba puis nous nous mîmes à la poursuite de nos ninkens, nous avions leur dire d’attendre, rien n’y faisait. Ils avaient senti quelque chose. Notre course dura des heures à travers la forêt de Hi. Je commençais à m’inquiéter sérieusement, la nuit était même tombée entre-temps, ce qui n’allait pas arranger les choses. Nous arrivions à l’entrée d’un village, une odeur pestilentielle s’en dégageait, me faisant retrousser le nez. Yoi et Shira gémissaient de peur, je m’approchais d’eux et les calmais comme le fis le ténébreux. L’endroit avait l’air abandonné, qu’est-ce qui s’était passé ici ?

Nos pas nous menèrent au sein du village, au détour d’une ruelle, la place et un spectacle horrible et macabre. J’avais déjà vu des morts, des corps meurtris durant la guerre et toute l’horreur qui l’accompagnait, mais là j’eus quand même une légère nausée en voyant ces villageois brûlés ou crucifiés. Je sentis le malaise de Kuroba et pressai son épaule de ma main pour qu’il se reprenne. Certains des pauvres accrochés aux croix respiraient encore, en même temps que mon cousin je courrais vers eux. Seulement, leur retirer ces clous... Ils allaient se vider de leur sang en plus de souffrir davantage... Nous ne nous pouvions rien faire pour eux et ça m’enrageait ! L’Inuzuka leur demanda qui était le responsable de tout cela, mais moi, je sentais une présence autour de nous.

« Nous ne sommes pas seuls ici... » Chuchotai-je à Kuroba pour qu’il soit le seul à entendre, ainsi que nos canidés.

Je concentrais du chakra dans mon odorat, le partageant également avec mes loups pour accroître sa précision. Ce que nous cherchions ? L’odeur de personnes bien vivantes, contrastant forcément avec les victimes présentes sur cette place. Mon corps se retrouva également parcouru d’un flux important, l’auteur de ce crime était encore sur les lieux ? À mon avis la réponse viendrait bientôt.

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Message(#) Sujet: Re: L'homme et le chien qui courrent [Libre] L'homme et le chien qui courrent [Libre] EmptyLun 18 Sep 2017 - 20:24



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Le spectacle était atroce, horrible et tout simplement inhumain. Les corps, qui étaient suspendus aux croix de bois rapidement improvisée et rattachées par de simples clous rouillé et de la corde, offraient un spectacle digne d'un des cauchemar les plus terrifiant jamais raconté...cependant il s'agissait là d'une triste réalité. D'autant plus qu'ils avaient, ces Shinobis, bien tentés d'obtenir des réponses de ceux qui respiraient encore...mais ils étaient dans un état si lamentable qu'il leur était impossible de parler. Leur langue avait été coupée...comme si l'on espérait étouffer leur histoire avec leur mort. Seul une complainte inintelligible, un vague "Mmmmmeeehhhhh" vint à sortir de leurs bouches. Leurs yeux, eux, étaient déjà à semi retournés dans leur orbites. Ils avaient trop perdus de sang...

Cependant, toutes causes n'était pas perdu car, au loin, dans un cimetière tout aussi rempli de croix artisanale mais dont aucunes portaient encore de sacrifiés, un enfant se tenait là, resserrant de la corde au centre même du croisé de bois...afin de bien y relier les deux morceaux placés de manière perpendiculaire. Tournant le regard, il s'aperçut de l'arrivée des ninjas de la feuille, puis commença à marcher vers eux. Au milieu de cette atrocité...il gardait pourtant un calme exemplaire...

...ou peut-être qu'inquiétant serait un adjectif plus approprié à ce calme qui frôlait surtout celui de la folie.



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-Gamin
"Nous n'avions pas le choix" Dit-il en s'approchant des deux inconnus et de leurs canidés, d'une voix quasi absente.

"Les Onis mangeaient leurs âmes, possédaient leurs esprits...nous devons les sauver! Nous devons purifier leur âme et leur offrir le salut! Comme le dit le grand prêtre! Sans ça...ils finiront dévorés par le mal...et deviendront à leur tour des onis!"

Puis, après avoir plonger son regard vide d'innocence dans celui des nouveaux venus, il retourna à sa tâche...rafistolant les bouts de bois qu'il devait terminer de monter et qui serviraient, selon ses dire, à "sauver d'autres âmes.

Ainsi donc...il y avait des "survivants"...et qui donc était ce "grand prêtre".

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Message(#) Sujet: Re: L'homme et le chien qui courrent [Libre] L'homme et le chien qui courrent [Libre] EmptySam 23 Sep 2017 - 10:34


Les crucifiés ne répondirent pas, trop affaiblis. Shizu me chuchota que nous n'étions pas seuls, ce qui signifiait que quelqu'un nous observait possiblement. Elle avait pris le temps d'user de son flair pour en venir à cette conclusion. Je l'imitais donc, même légèrement en retard, et sentis moi aussi une odeur qui ne puait pas la mort et la désolation comme ce que nous avions en face de nous. Je ne sus pas comment réagir à la non réponse du crucifié, ni à la vision de leur état de souffrance proche de la mort. C'était comme si tout ça était trop horrible pour pouvoir y faire quelque chose.

Un instant plus tard, ce fut à mon ninken Mokusai de nous prévenir de l'arrivée d'une personne en poussant un faible aboiement. Je vis arriver vers nous... un gamin. Un enfant. Au milieu de ce tableau des horreurs il revêtait un calme difficilement imitable. Je ne comprenais pas, j'observais et me tenais sur mes gardes.
Il avait l'air absent, sa voix encore plus : "Nous n'avions pas le choix... Les Onis mangeaient leurs âmes, possédaient leurs esprits...nous devons les sauver! Nous devons purifier leur âme et leur offrir le salut! Comme le dit le grand prêtre! Sans ça...ils finiront dévorés par le mal...et deviendront à leur tour des onis!"

Ce fut ses mots. Des onis mangeant les âmes des habitants de ce village, possédant leurs esprits. Il avait dû les sauver et devait purifier leurs âmes. Il suffisait d'entendre ces quelques mots pour comprendre que le responsable c'était lui. Ma main commençait à se serrer d'elle même, bien que je me contrôlais.

« C'est quoi ces conneries ... »
laissai-je échapper.

Son regard sans âme se plongea dans le nôtre, puis dans le mien juste après.
Et franchement quand il tourna les talons pour retourner à sa tâche, je me sentis l'envie d'en savoir plus, mais aussi de lui en coller une.

Je m'élançai donc avec Mokusai qui l'atteignait avant moi en lui attrapant le mollet droit avec les crocs. J'arrivai la seconde d'après sur lui et le plaquai au sol brutalement pour lui coller un coup de poing et un deuxième dans sa petite tête d'innocent psychopathe. Après quoi je me stoppais pour parler de manière vive.

« C'est quoi ton problème ? Tu as fait ça tout seul ? Tous ces gens ? … Et ce grand prêtre, il est où ?! »

Je lâchai l'enfant et me remis debout en reculant de quelques pas. Shizu était sans aucun doute à mes côtés et devait avoir la même envie que moi. S'il y avait autre chose à dire ou à demander, je la laissais faire car ce petit gamin était trop inquiétant et trop énervant...
De son côté, Mokusaï flairait déjà pour essayer de trouver quelques présences, des survivants, ou des êtres hostiles.
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Message(#) Sujet: Re: L'homme et le chien qui courrent [Libre] L'homme et le chien qui courrent [Libre] EmptyVen 29 Sep 2017 - 22:45


Toute cette scène me dégoûtait, ne rien pouvoir faire pour ces pauvres gens me répugnait. Je sentais mon sang bouillonner dans mes veines alors que je scrutais les alentours, cherchant le responsable de ce massacre grâce à mon odorat combiné à celui de mes compagnons. Kuroba se mit à faire de même après que je l’ai prévenu, puis son ninken Mokusai aboya faiblement en même temps que Yoi et Shira, ils avaient repéré quelque chose.

Je tournais la tête également dans la direction que le trio canin montrait, pour apercevoir, un enfant ? Je crus tout de suite qu’il était un survivant de ce carnage, mais me rendis compte que pas du tout en voyant son expression et sa démarche particulièrement calme. Trop pour être naturelle, c’était quoi cette histoire ? Derrière lui étaient posées au sol d’autres croix tout juste fabriquées, je fronçais les sourcils, toujours sur mes gardes.

Puis la voix fluette du garçon brisa le silence de la place, elle était absente, comme s’il n’était pas vraiment conscient des mots qui traversaient sa bouche. Je ne comprenais rien à ce que cet enfant racontait, comment pouvait-il annoncer si calmement de telles choses ? Non, ça ne tournait pas rond ! Mes poings se serrèrent puis ses grands yeux vides nous fixèrent avant qu’il ne tourne les talons. Le châtain était bien celui qui avait attaché les planches de bois ensemble, mais lui seul ne pouvait pas avoir fait ça, il n’avait l’air que d’un civil. Mon cousin fit le premier à réagir, je sentais sa colère monter. Lui et son canidé se mirent à courir vers l’enfant, bien trop rapidement pour ne faire que le rattraper.

« Hey, doucement ! »

Mais trop tard, le noiraud à quatre pattes saisi le mollet du garçon tandis que son maître fondait sur lui. Qu’est-ce qui lui prenait ?! Moi aussi j’étais en colère, et avais du mal à encaisser le fait qu’un gamin soit mêlé à tout ça, mais je trouvais que Kuroba allait trop loin. Je me rapprochai alors que l’Inuzuka se relevait et lui empoignait sévèrement l’épaule avant de murmurer.

« Qu’est-ce qui te prend ? Moi aussi ça m’enrage mais tu vois bien qu’il n’est pas normal, calme toi. »

La façon d’agir de ce gosse m’intriguait, les phrases qu’il avait prononcées, auraient dû être emplis d’une conviction folle, mais au lieu de cela, ça avait été comme s’il récitait quelque chose, complètement absent. Je m’accroupissais près de lui et sortit un bandage pour sa jambe, l’aidant à se redresser, il était sonné. Il fallait que l’on réussisse à le faire nous en dire plus sur ce soi-disant grand-prêtre, qui m’avait plutôt l’air d’un grand malade. Pendant que je bandais sa jambe, j’effectuai un kaï discret sur lui pour voir s’il n’était pas sous une emprise.

« Excuse-le pour tout ça, il s’est emporté... Mais dit nous de quel grand-prêtre tu parles ? D’où vient cette histoire de Onis ? »

Je devais essayer de gagner sa confiance, si encore c’était possible vu son air absent, que ce prêtre se serve d’enfant ne faisait que raviver ma colère. Seulement je devais la cacher et je pris une voix plus calme que le brun.

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Message(#) Sujet: Re: L'homme et le chien qui courrent [Libre] L'homme et le chien qui courrent [Libre] EmptyVen 6 Oct 2017 - 14:08



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Les yeux du gamin s'écartèrent à la vu du cabot qui, au lieu de lui lécher la main ou encore tourner autour de lui dans l'espoir de jouer, vint directement lui mordre le mollet. Poussant un gémissement de douleur, tout en offrant un regard effrayé aux deux comparses, il tomba sur le dos tout en écoutant les paroles enragés de l'Inuzuka. Il était en colère, et probablement avec raison, mais l'acte qu'il s'apprêta à faire était loin d'être exemplaire pour un Shinobi de la feuille. N'étaient-ils pas les protecteurs de la nation? Et lui n'était-il pas qu'un simple enfant civil?

Le premier poing qu'il reçu le fit pleurer, le deuxième envoya une giclée de sang sur ses lèvres et hors de son nez. Le bambin tenta de mettre ses avant-bras devant son visage, mais sa nature frêle liée à son âme ne faisait pas le poids contre la force d'un adulte...Shinobi ou non. Il avait à peine dix ans alors que l'autre en avait pratiquement vingt...


-Gamin
AAAAH!!! Nooon Non!!! Arrêtez...j'ai mal! J'ai...

Mais le troisième coup de point était de trop. Passant entre les deux bras du petit, brisant sa "garde", le dresseur de Ninken le frappa directement sur le côté de la tête...stoppant net les pleurs de l'enfant. Ses yeux tournèrent dans leur orbite, son souffle coupa net...il ne bougeait plus.

Même lorsque la plus raisonnable des deux s'approcha de lui pour lui poser des questions et tenter de reprendre les actions de son partenaire, il ne répondit plus. Il était inconscient.

Mais le flair et l'ouïe des Ninkens étaient déjà en train de détecter la présence d'autres individus. À quelques dizaines de mètres de là-bas, un groupe d'hommes et de femmes en toges blanches sortaient d'une grande maison. Tous portaient des masques recouvrant leurs bouches et leurs nez, à la manière des médecins. Et derrière eux, ils trainaient par des cordes deux autres personnes qui ne cessaient de tousser. Bien vite, ce groupe aux allures religieuse vint à atteindre la trentaine d'individus et tous se dirigeaient vers la position des chiens et de leurs maîtres.

Parmis eux...un père et une mère qui avaient vu la scène par la fenêtre de la grande maison et qui arrivaient en courant, en urgence...


-Mère
TOMURO!!!!

-Père
ÉCARTEZ-VOUS DE MON FILS ESPÈCES DE MALADES

Et derrière eux...un grand homme portant un grand chapeau. Dans sa main droite, un grand collier de petites perles et dans l'autre, une lanterne dont les flammes diffusaient une fumée aromatique à base d'herbes et de fleurs. À sa droiture, et la manière qu'avaient les gens de marcher autour de lui, il devait être le leader de ce groupe. Mais c'est sa manière de s'adresser au monde qui en fut la preuve.

L'homme et le chien qui courrent [Libre] Psx_2023

-Grand Prêtre
Voyez!!! Voyez l'oeuvre des démons qui commencent à s'insinuer dans l'esprit ses faibles! Ils infectent d'abord leurs esprits, puis les rendent malades. LA MALADIE À ENVAHIE LE VILLAGE, ILS ONT ÉTÉ TOUCHÉS PAR PA FUMÉE VIOLACÉE! AUJOURD'HUI ILS VIOLENTES UN ENFANT, DEMAIN ILS PERDRONT LA RAISON...ATTACHEZ LES. QU'ON LES ATTACHES ET QU'ON LES BRÛLES COMME LE RESTE.

Et la foule entière commença à accourir vers les deux Shinobi et leurs chiens. D'autres sortirent des maisons plus loin aussi...dépassant largement la trentaine de départ. Tous portaient des masques...et tous suivaient ce que leur dictait le prêtre.

Mais qu'est-ce qui se passait dans ce village...de quelle maladie il parlait?


Résumé:
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Message(#) Sujet: Re: L'homme et le chien qui courrent [Libre] L'homme et le chien qui courrent [Libre] EmptyDim 15 Oct 2017 - 21:07


L’enfant brun avait malheureusement fini par tomber dans l’inconscience alors que je m’occupais de lui comme je pouvais. Les yeux plissés, je fixais Kuroba, son geste ne nous avait pas du tout aidé à comprendre ce qu’il se passait. Je comprenais sa rage, la mienne était toute aussi présente lorsque je regardais tous ces cadavres, mais le ténébreux devait apprendre à la canaliser.

Et je m’en voulais aussi de ne pas avoir réagi assez vite à leur assaut, il fallait dire que même en connaissant l’Inuzuka, je ne m’y étais pas attendu. Lentement, je passais mon bras sous la tête du jeune garçon et le redressai, quand une femme se mit à crier un prénom, que je déduis vite être celui de l’enfant. Celle d’un homme furieux renchéri, nous ordonnait de lâcher son fils. Voilà qui n’allait pas aider...

« Ce n’est pas... »

Je tentais, mais une troisième personne s’avança et prit la parole. Elle était habillée d’une manière très différente des autres. Il portait une toge blanche, une cape aux bords dorés, de même que son chapeau. Tout son accoutrement ne me laissait aucun doute, c’était le Grand-Prêtre en question. Son discours ne faisait que confirmer davantage ma pensée. Mais de quoi parlait-il ?! Des démons, une maladie, une fumée violette ? Je ne comprenais rien !

« Attendez, calmez-vous !! »

Mais trop tard, la horde de villageois masqués nous fonçait d’ores-et-déjà dessus. Ils étaient une bonne trentaine à entourer le prêtre, mais d’autres sortant des maisons aux alentours, nous prenaient également pour cible. Bien trop nombreux pour faire quoi que ce soit, et bien trop obéissants pour les raisonner, nous n’avions qu’une seule option. Je posais l’enfant au sol et me relevait à la hâte.

« On s’en va avant d’être encerclés ! »

Une fois certaine que Kuroba allait me suivre, ainsi que nos ninkens, je me mis à courir en direction de la sortit du village. Nous courrions naturellement plus vite que les civils et parvenions à leur échapper. Je ne voulais même pas penser à ce qui se serait passé s’ils nous avaient capturé... Le souffle court et après avoir vérifié être assez éloignée, je m’arrêtais, me tournant vers mon cousin.

« La prochaine fois tu réfléchis à deux fois avant de frapper un gamin Kuro ! C’était inutile et exagéré quand tu aurais pu simplement le tenir ! Et c’est pareil pour toi Mokusai, franchement... Je soupirais, il y avait plus important et je pensais bien qu’ils avaient compris. – On doit vite prévenir Ayumi-sama de ce qu’il se passe là-bas, allons-y ! »

Nous reprenions donc notre chemin à vive allure vers le village de la Feuille. J’ignorais à quoi tout ceci rimait, mais les temps de paix tranquilles semblaient arriver à leur fin...
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Message(#) Sujet: Re: L'homme et le chien qui courrent [Libre] L'homme et le chien qui courrent [Libre] EmptyMer 18 Oct 2017 - 23:09


Je me rendis compte trop tard que l'enfant avait perdu conscience sous mes coups. Où avait-je la tête ? Je m'étais perdu et j'avais laissé des émotions prendre le dessus ; par ma faute le gamin était peut-être blessé, et en plus il ne parlerait plus. Shizu quant à elle était arrivé trop tard derrière moi pour m'empêcher de frapper. Elle me remonta les bretelles et me demanda de me calmer tout de suite, ajoutant qu'elle comprenait et partageait malgré tout ma rage quant aux actes commis par ce gosse. Je me tus, surpris moi-même de l'avoir fait perdre connaissance aussi rapidement. Je m'étais emporté, ok, et je prenais déjà conscience de mon erreur. Je n'étais pas idiot au point de rester aveugle...

Derrière, un peu plus loin et venant d'une bâtisse on entendit des voix hurler le nom de l'enfant. « Tomuro ». Ainsi que ce qui semblait être le père en train de crier que nous étions des malades et que nous devions nous écarter de son fils. Je me sentis coupable et honteux l'espace de deux secondes et m'écartai déjà de leur fils allongé sur le sol. Puis je me ressaisi bien vite en pensant aux atrocités commises ici par ce gosse, par ces gens sans doute...
Un grand homme portant un chapeau légèrement conique et à la peau bronzée sortait au même moment. Le genre de personnage qui avait la carrure d'un leader spirituel. Chef de secte ou autre. Même mon chien à mes côtés lança un bref aboiement pour montrer sa méfiance vis-à-vis de l'homme. Quand on écoutait ensuite les propos qu'il tenait, on se rendait vite compte de la situation dans ce village perdu au milieu de la forêt. Quant à nous, ça sentait mauvais.

Il ordonna aux villageois derrière lui de nous attraper pour nous attacher et nous brûler vifs. Chose que je ne pensais pas avoir mérité, même en ayant frappé le gamin quelques minutes plus tôt.
Ils étaient vraiment trop nombreux, et je ne voulais vraiment pas terminé en Christ sur un bûcher. Shizu non plus à priori et sur ses ordres nous déguerpissions assez rapidement suivis de nos animaux. Nous disparûmes aussi vite que nous le pouvions.

Une fois assez éloignés, j'eus droit à un sermon de de la part de Shizu, elle agissait comme ma grande sœur, mais aussi comme une supérieure shinobi, et elle avait raison de le faire. Elle engueula aussi Mokusai qui ne sut pas où se mettre.

« Je sais, désolé... J'ai merdé. » dis-je simplement.

Comme elle le disait nous devions rentrer prévenir Hokage-sama.

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